Élections professionnelles : votez SVP !

Lefteris a écrit:

Puck a écrit:Dans le privé, très peu de jeunes collègues ont voté, car pour eux ça ne sert à rien. Et ils ne veulent rien entendre. Pour les plus anciens, c’est le spelc qui ramasse la donne suivi de la cfdt. Le snalc a du mal à percer. J’y suis et souvent on vient me poser des questions mais après on vote frileusement spelc. 
Je suis abasourdie par l’indifférence de mes jeunes collègues qui ont le plus à perdre.

Ils ont peut-être non seulement plus, mais  tout à perdre, y compris un jour leur emploi. Les "réformes", c'est-à-dire ces dégradations par à-coups qui paraissent  relever de registres différents (destruction des programmes, alourdissement et  durcissement des obligations, recul des droits statutaires, détricotage des diplômes nationaux,  introduction de tâches extra-professionnelles etc. ) n'ont en fait qu'un but, en finir avec la notion de métier, et donc avec toute protection liée  à cette notion : poste lié à une discipline, à un horaire donné, à une qualification, grille de rémunération . Pour l'instant, certains ne se sentent pas concernés car ça ne touche pas tout le monde en même temps, ni de la même manière: certains voient leur poste précarisé, mais pas leur discipline, ou vice -versa. Le statut a reçu des coups de canif, mais il n'a pas été abrogé.  S'il y a un double statut, comme le voudrait le  projet  qui est dans les tuyaux, une partie passera à travers et donc continuera la stratégie de la tête tournée qui regarde ailleurs, en serrant les dents juste pour ce qui touchera son cas . Mais au bout d'un moment, l'étau se resserrera, et tout le monde sera concerné par tout à la fois. Là se  produira l'effet de bascule, l'attaque frontale, brutale,  comme à France Télécom, qui  concernera tout le monde, et qui touchera de plein fouet les jeunes actuels, qui seront moins jeunes et au milieu du gué. Sans pouvoir avancer ou reculer, et trop tard pour se défendre.

Verdurette a écrit:Apparemment, dans le 1er degré, à peu près la moitié des enseignants ont voté au niveau national.
Que ce soit dans la CAPN ou dans la CAPD de Saône et Loire, le SNUIPP-FSU arrive largement en tête suivi de l'UNSA.
De toute façon, il n'y avait pas de candidat SNALC au niveau départemental.

corailc a écrit:Une de mes collègues certifiée  lettres classiques a été fer de lance de la reforme, est devenue depuis formatrice et est bien partie pour obtenir l'agreg sur liste d'aptitude. C.est une des cadres de l'UNSA dans mon acad'. Il n'y a pas de secrets vous savez.

Balthamos a écrit:

Pili a écrit:J'ai reçu un mail de mon syndicat pour me remercier de mon vote.
Je suis étonnée , le caractère confidentiel n'est donc pas respecté ?

C'est ton syndicat.
Il suppose que tu as voté pour lui. Ce qui parait logique.
Pourquoi être syndiqué chez A et voter B ?

Balthamos a écrit:

Pili a écrit:J'ai reçu un mail de mon syndicat pour me remercier de mon vote.
Je suis étonnée , le caractère confidentiel n'est donc pas respecté ?

C'est ton syndicat.
Il suppose que tu as voté pour lui. Ce qui parait logique.
Pourquoi être syndiqué chez A et voter B ?

Mina a écrit:Il me semble, enfin je l'espère, que les votes sont confidentiels mais que les OS ont les "listes d'émargement" si je puis dire, c'est à dire que les rectorats communiquent aux OS les noms de ceux qui ont voté (voir ce qui a été écrit plus haut dans ce fil). Du coup, en effet, si l'on est syndiqué, le syndicat peut se dire qu'on a voté pour lui (mais tous les syndicats connaissent le nom de tous les votants, évidemment).

Lefteris a écrit:

Mina a écrit:Il me semble, enfin je l'espère, que les votes sont confidentiels mais que les OS ont les "listes d'émargement" si je puis dire, c'est à dire que les rectorats communiquent aux OS les noms de ceux qui ont voté (voir ce qui a été écrit plus haut dans ce fil). Du coup, en effet, si l'on est syndiqué, le syndicat peut se dire qu'on a voté pour lui (mais tous les syndicats connaissent le nom de tous les votants, évidemment).

Oui, les  votes sont confidentiels, mais les listes sont connues  car signées, comme sur papier. Les syndicats confrontent les votes de leurs adhérents, supposés acquis , et les résultats. Ca permet aussi de surveiller.
Ca permet aussi de se faire une représentation des stratégies : les CDE ont voté à plus de 80 % par exemple, les enseignants à 42 % .
Ce qui donne à l'UNSA  4 sièges en CTM  alors qu'avec les enseignants seuls il n'en aurait que 2.  
L'administration a donc 4 voix  automatiquement pour elle au sein des syndicats,  qu'elle pilote. Leçon à retenir pour les abstentionnistes.

Honchamp a écrit:

Lefteris a écrit:

Mina a écrit:Il me semble, enfin je l'espère, que les votes sont confidentiels mais que les OS ont les "listes d'émargement" si je puis dire, c'est à dire que les rectorats communiquent aux OS les noms de ceux qui ont voté (voir ce qui a été écrit plus haut dans ce fil). Du coup, en effet, si l'on est syndiqué, le syndicat peut se dire qu'on a voté pour lui (mais tous les syndicats connaissent le nom de tous les votants, évidemment).

Oui, les  votes sont confidentiels, mais les listes sont connues  car signées, comme sur papier. Les syndicats confrontent les votes de leurs adhérents, supposés acquis , et les résultats. Ca permet aussi de surveiller.
Ca permet aussi de se faire une représentation des stratégies : les CDE ont voté à plus de 80 % par exemple, les enseignants à 42 % .
Ce qui donne à l'UNSA  4 sièges en CTM  alors qu'avec les enseignants seuls il n'en aurait que 2.  
L'administration a donc 4 voix  automatiquement pour elle au sein des syndicats,  qu'elle pilote. Leçon à retenir pour les abstentionnistes.

Effectivement,  quand on regarde les votes par catégorie on voit que les enseignants ne votent pas tellement pour l'UNSA et le SGEN.
En revanche, carton plein chez les chefs d'établissement, les IEN et les IPR, entre autres.
D'où certainement la déconnection entre ces 3 corps et les enseignants.

LemmyK a écrit:L'UNSA fait des bons scores dans le primaire.

Verdurette a écrit:J'ai également été étonnée de recevoir un message de remerciements, du Snalc en l'occurrence.
Mais comme je le disais plus haut, pour les instances locales, je n'ai pas eu ce choix puisqu'il n'y figure pas.

Peut-être que les enseignants du 1er degré ne trouvent pas d'écho à leurs réelles préoccupations dans les syndicats majoritaires qui occupent le terrain depuis toujours, tandis que ceux qui leur correspondraient ne sont pas présents , localement du moins.  J'ai discuté avec une de mes collègues, charmante par ailleurs,  qui fait partie de la liste UNSA, je lui ai demandé quels étaient les arguments d'un de leurs "fers de lance" que je trouve personnellement aberrant, qui consiste à  vouloir aligner les PE sur les 18 heures du secondaire. Cela n'a pour moi aucun sens puisque nous avons les élèves 24 heures par semaine. Pourquoi, comment appliquer cette idée, elle était incapable de répondre.

Souvent le recours au syndicat se limite aux mutations/affectations. Moi-même j'ai dû recourir au Snuipp pour cela au printemps dernier, le Snalc ne pouvant, sur ce point, me répondre.