- DalvaVénérable
Bonjour à tous,
J'espère avoir suffisamment cherché (j'avoue n'avoir pas énormément approfondi) et donc ne pas créer un sujet existant déjà. Le conseil école-collège a été évoqué dans des sujets dont il n'était pas le thème principal, c'est pourquoi je me lance.
C'est parti dans nos établissements, et déjà depuis l'an dernier pour certains petits chanceux.
Le conseil-école collège prépare, pour résumer, le passage au cycle CM1-CM2-6e en 2015.
Plusieurs choses me gênent, à commencer par ce lissage qui ne laisse rien présager de bon pour nos statuts, nous en avons déjà parlé ici (mais il n'est jamais mauvais d'approfondir).
A plus courte échéance, j'attire votre attention sur la manière dont le processus est décrit dans les textes : le chef d'établissement désigne, sur proposition du conseil pédagogique, les enseignants qui participeront à ce conseil d'école. Ce dernier doit se réunir au minimum deux fois par an dans sa totalité (ie chef d'établissement + IEN + un représentant pour chaque école de secteur + autant de représentants du collège, puisqu'il doit y avoir parité) pour préparer des projets à mettre en œuvre l'année scolaire suivante. Deux réunions, on peut se dire que c'est peu. Mais ce conseil école-collège devra choisir des thèmes de réflexion (pour préparer les actions, donc) et se réunir alors en commissions... Voilà le nombre de réunions qui augmente.
Outre que la réunionnite connaît une augmentation exponentielle, que ce lissage ne me plaît pas (mais tout le monde peut ne pas être de mon avis) et que j'aime recevoir de nouveaux petits 6e un peu effrayés parfois (pendant au moins trois jours, rendez-vous compte !), outre que je ne trouve pas choquant qu'il y ait une différence d'organisation et de méthodes non seulement entre école et collège mais aussi d'une école à l'autre (différences que le conseil école-collège se donnera vraisemblablement pour but de lisser), je trouve très inquiétant que le chef d'établissement puisse désigner des personnels pour faire partie d'une instance dont ils n'ont pas envie de faire partie. Cela ne me semble pas entrer dans nos statuts.
Question ayant été posée à notre chef d'établissement à propos de la possibilité de refuser cette désignation, il m'a accordé cette double non-réponse :
- nos statuts sont plus vagues que je veux bien le laisser entendre, nos missions ne se résument pas aux réunions obligatoires (conseils de classe et réunions parents) ;
- la DASEN lui a déjà fourni une enveloppe d'heures sup assez conséquente d'après lui et spécifiquement dédiée à la rémunération des heures consacrées à ce conseil.
Qui dit heures sup dit choix, j'en déduis donc qu'on ne peut pas nous contraindre. Mais les textes disent que le CdE désigne...
L'autre chose bien gênante, c'est le "sur proposition du conseil péda" : comment monter les profs contre les uns contre les autres.
Et pour finir, la question a été soulevée par les syndicats, au moins par Sud Education qui nous informe que la DGESCO a fait cette réponse (concernant les statuts et obligations) :
« Dans le premier degré la Dgesco considère que c'est compris dans les «24h » annuelles des nouvelles obligations de service depuis la réforme des rythmes. Dans le second degré où aucun temps statutaire de concertation n’existe, la Dgesco nous renvoie à une réforme statutaire ».
Réforme statutaire à venir, donc, comme déjà relevé à de multiples reprises ici sur le forum.
Comme dit pour commencer, je n'ai pas eu le temps d'éplucher tous les sujets susceptibles de se rapporter à celui-ci, il y a donc sans doute des redites et j'en suis désolée.
Il n'empêche que la question se pose : que répondre, que faire, lorsque nous serons désignés ? En ce qui concerne mon propre collège, 12 écoles de recrutement, donc 12 enseignants seront désignés...
Ce qui m'inquiète encore, c'est qu'une fois que tous les cycles seront bien continus, et notre statut réécrit, qu'est-ce qui les empêchera de nous envoyer, en tant que TZR, faire cours une année en moyenne section de maternelle et l'année suivante en première, terminale, voire post-bac ? (Je suis un brin parano, je sais, mais ça ne veut pas dire que mes craintes ne sont pas justifiées...)
J'espère avoir suffisamment cherché (j'avoue n'avoir pas énormément approfondi) et donc ne pas créer un sujet existant déjà. Le conseil école-collège a été évoqué dans des sujets dont il n'était pas le thème principal, c'est pourquoi je me lance.
C'est parti dans nos établissements, et déjà depuis l'an dernier pour certains petits chanceux.
Le conseil-école collège prépare, pour résumer, le passage au cycle CM1-CM2-6e en 2015.
Plusieurs choses me gênent, à commencer par ce lissage qui ne laisse rien présager de bon pour nos statuts, nous en avons déjà parlé ici (mais il n'est jamais mauvais d'approfondir).
A plus courte échéance, j'attire votre attention sur la manière dont le processus est décrit dans les textes : le chef d'établissement désigne, sur proposition du conseil pédagogique, les enseignants qui participeront à ce conseil d'école. Ce dernier doit se réunir au minimum deux fois par an dans sa totalité (ie chef d'établissement + IEN + un représentant pour chaque école de secteur + autant de représentants du collège, puisqu'il doit y avoir parité) pour préparer des projets à mettre en œuvre l'année scolaire suivante. Deux réunions, on peut se dire que c'est peu. Mais ce conseil école-collège devra choisir des thèmes de réflexion (pour préparer les actions, donc) et se réunir alors en commissions... Voilà le nombre de réunions qui augmente.
Outre que la réunionnite connaît une augmentation exponentielle, que ce lissage ne me plaît pas (mais tout le monde peut ne pas être de mon avis) et que j'aime recevoir de nouveaux petits 6e un peu effrayés parfois (pendant au moins trois jours, rendez-vous compte !), outre que je ne trouve pas choquant qu'il y ait une différence d'organisation et de méthodes non seulement entre école et collège mais aussi d'une école à l'autre (différences que le conseil école-collège se donnera vraisemblablement pour but de lisser), je trouve très inquiétant que le chef d'établissement puisse désigner des personnels pour faire partie d'une instance dont ils n'ont pas envie de faire partie. Cela ne me semble pas entrer dans nos statuts.
Question ayant été posée à notre chef d'établissement à propos de la possibilité de refuser cette désignation, il m'a accordé cette double non-réponse :
- nos statuts sont plus vagues que je veux bien le laisser entendre, nos missions ne se résument pas aux réunions obligatoires (conseils de classe et réunions parents) ;
- la DASEN lui a déjà fourni une enveloppe d'heures sup assez conséquente d'après lui et spécifiquement dédiée à la rémunération des heures consacrées à ce conseil.
Qui dit heures sup dit choix, j'en déduis donc qu'on ne peut pas nous contraindre. Mais les textes disent que le CdE désigne...
L'autre chose bien gênante, c'est le "sur proposition du conseil péda" : comment monter les profs contre les uns contre les autres.
Et pour finir, la question a été soulevée par les syndicats, au moins par Sud Education qui nous informe que la DGESCO a fait cette réponse (concernant les statuts et obligations) :
« Dans le premier degré la Dgesco considère que c'est compris dans les «24h » annuelles des nouvelles obligations de service depuis la réforme des rythmes. Dans le second degré où aucun temps statutaire de concertation n’existe, la Dgesco nous renvoie à une réforme statutaire ».
Réforme statutaire à venir, donc, comme déjà relevé à de multiples reprises ici sur le forum.
Comme dit pour commencer, je n'ai pas eu le temps d'éplucher tous les sujets susceptibles de se rapporter à celui-ci, il y a donc sans doute des redites et j'en suis désolée.
Il n'empêche que la question se pose : que répondre, que faire, lorsque nous serons désignés ? En ce qui concerne mon propre collège, 12 écoles de recrutement, donc 12 enseignants seront désignés...
Ce qui m'inquiète encore, c'est qu'une fois que tous les cycles seront bien continus, et notre statut réécrit, qu'est-ce qui les empêchera de nous envoyer, en tant que TZR, faire cours une année en moyenne section de maternelle et l'année suivante en première, terminale, voire post-bac ? (Je suis un brin parano, je sais, mais ça ne veut pas dire que mes craintes ne sont pas justifiées...)
- yogiSage
Merci pour ces précisions. J'ai tiqué quand j'ai appris l'an dernier que le primaire et la 6ième feront un meme cycle mais je n'étais pas au courant de tout ce que tu avances. Sauve qui peut!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- atriumNeoprof expérimenté
Que dire sans donner du travail supplémentaire aux modérateurs?Dalva a écrit:
« Dans le premier degré la Dgesco considère que c'est compris dans les «24h » annuelles des nouvelles obligations de service depuis la réforme des rythmes.
- DalvaVénérable
N'est-il pas ?
- Luigi_BGrand Maître
Donc les échanges, l'harmonisation etc. ça ne suffit pas. Il faut en plus faire des projets.Ce dernier doit se réunir au minimum deux fois par an dans sa totalité pour préparer des projets à mettre en œuvre l'année scolaire suivante.
A la réunionnite va s'ajoute la bidonnite.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- DalvaVénérable
Il semble bien :
Art. D.401-3.- Le conseil école-collège détermine un programme d'actions, qui s'inscrit dans le champ des missions qui lui sont assignées par l'article L.401-4. Le conseil école-collège peut créer des commissions école-collège chargées de la mise en œuvre d'une ou plusieurs de ces actions. La composition, les objectifs et les modalités de travail de ces commissions sont arrêtés par le conseil école-collège.
- neoSage
Réponse syndicale faite à une sollicitation des collègues d'un grand Lycée français à l'étranger (AEFE) ; très instructif sur les possibles dérives, et la soumission du secondaire au primaire, voulue par certains IEN du primaire, via ce fameux "conseil école-collège"...
Je cite également un extrait du compte rendu du stage SNES Europe (réseau AEFE Europe) :
http://www.hdf.snes.edu/IMG/pdf/hdf_infos_6-2.pdf
Je suis surpris que l'administration nomme cette réunion "premier conseil école collège", alors que la composition de ce conseil prévue par les textes n'a pas absolument pas été respectée en ce qui concerne le second degré (est-ce un hasard ?)... Pour moi, ce conseil n'a pas siégé valablement, et son programme d'action n'a donc aucune valeur. La proviseure aurait pu à la limite appeler cela "réunion préparatoire à la mise en place du conseil école collège", mais elle ne peut en aucun cas appeler cela un conseil école-collège.
La composition prévue par les textes : Décret du 24 juillet 2013 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027756802&dateTexte=&categorieLien=id
Le proviseur adjoint et le CPE ne sont prévus par les textes, et surtout il n'y avait à cette réunion aucun enseignant du secondaire... Les membres de ce conseil sont désignés par le chef d'établissement "sur proposition du conseil pédagogique", ce qui n'a pas été le cas de cette première réunion si j'ai bien compris.
Sur le fond, comme tu le dis, le point problématique de ce compte rendu est en effet "l'intervention de professeurs du secondaire en primaire et inversement".
Je lis aussi dans ce compte rendu de l'administration : "Le programme d’actions déterminé ci- dessus est adopté par le conseil."
Cela signifie-t-il que le conseil a adopté dans son programme d'actions "l'intervention de professeurs du secondaire en primaire et inversement", alors même qu'il n'a pas siégé valablement et qu'aucun enseignant du second degré n'y était représenté ?
Enfin, ce "programme d'actions" n'a aucune valeur tant qu'il n'a pas été adopté par le Conseil d'Etablissement (qui peut exprimer son désaccord) : voici ce que dit le Ministère, http://www.education.gouv.fr/cid73278/le-conseil-ecole-college.html : "Ce programme d'actions est soumis à l'accord du conseil d'administration du collège et du conseil d'école de chaque école concernée. Le bilan des réalisations est présenté aux mêmes instances".
De plus, le programme d'actions n'a pas à être adopté en début d'année, et sa mise en oeuvre ne doit pas se faire cette année, mais seulement à compter de la rentrée 2014 : article 3 de décret du 24 juillet 2013 : "La mise en place du conseil école-collège s'effectue progressivement au cours de l'année scolaire 2013-2014 afin que son premier programme d'actions soit adopté pour être mis en œuvre à compter de la rentrée scolaire de septembre 2014."
A mon sens, la proviseure et le représentant de l'IEN se sont donc largement engouffrés dans les dérives possibles dénoncées par le SNES (cf le topo envoyé en début d'année) : précipitation, non respect de l'adverbe "progressivement", interventions de professeurs du secondaire en primaire et inversement, alors que cela n'a rien d'obligatoire selon les textes et que les enseignants du secondaire n'ont pas été consultés. On peut, dans un premier temps, se fonder sur le caractère non valable de ce "premier conseil école collège" si on veut remettre en question son "programme d'action" adopté bien hâtivement sans l'avis d'aucun enseignant du secondaire...
Je cite également un extrait du compte rendu du stage SNES Europe (réseau AEFE Europe) :
http://www.hdf.snes.edu/IMG/pdf/hdf_infos_6-2.pdf
Stage syndical SNES Europe (14-15 novembre 2013)
Les collègues qui étaient présents ont manifesté leur opposition aux dispositifs comme le conseil école-collège, qui, rappelons le, n’est pas à l’ordre du jour à l’AEFE laquelle possède déjà ses propres instances [le Conseil d'Etablissement, équivalent AEFE du CA], mais pour lequel certains établissement font pression. Font aussi l’objet de vives oppositions les projets « pilotes » qui privilégient les opérations de marketing au détriment des ressources qui permettraient d’améliorer les conditions d’enseignement.
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Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- ThalieGrand sage
Le premier conseil école/collège a eu lieu le mois dernier chez moi. Notre cde nous a désignés sans demander notre accord. Une collègue a pris rdv pour lui dire que l'on n'avait pas apprécié. Réponse : c'est moi le chef !
Je suis sortie de là complètement démoralisée car je me suis pris la tête avec leur IA/IEN qui nous a repris lorsque ma collègue ou moi (nous ne savons plus) avons osé prononcer ce mot tabou et honni 'les instituteurs'. Il nous a fait une belle leçon de bien-pensance nous disant en substance que ce mot révélait bien toute la morgue des professeurs des collèges/lycée envers les collègues P.E. et bla bla.... Les collègues P.E., que je connais depuis des années et avec qui je m'entends très bien, ont essayé de prendre notre défense mais le grand chef avait parlé.
Ensuite, ils nous ont imposé leurs 2 thèmes de discussion et pour moi ils m'ont même imposé le thème, je n'ai pas eu le choix.
Ensuite, IA-IEN et notre nouveau chef ont passé leur temps à déplorer les manquements précédents dans les liaisons école/collège. Tout ce que nous avions fait c'était pas bien et bla, bla mais maintenant avec eux à la tête cela allait bien se passer !
Je suis sortie de là complètement démoralisée car je me suis pris la tête avec leur IA/IEN qui nous a repris lorsque ma collègue ou moi (nous ne savons plus) avons osé prononcer ce mot tabou et honni 'les instituteurs'. Il nous a fait une belle leçon de bien-pensance nous disant en substance que ce mot révélait bien toute la morgue des professeurs des collèges/lycée envers les collègues P.E. et bla bla.... Les collègues P.E., que je connais depuis des années et avec qui je m'entends très bien, ont essayé de prendre notre défense mais le grand chef avait parlé.
Ensuite, ils nous ont imposé leurs 2 thèmes de discussion et pour moi ils m'ont même imposé le thème, je n'ai pas eu le choix.
Ensuite, IA-IEN et notre nouveau chef ont passé leur temps à déplorer les manquements précédents dans les liaisons école/collège. Tout ce que nous avions fait c'était pas bien et bla, bla mais maintenant avec eux à la tête cela allait bien se passer !
- neoSage
Il faut dénoncer cette incompétence et cet autoritarisme inacceptables auprès de votre syndicat et auprès de l'IA !Thalie a écrit:Le premier conseil école/collège a eu lieu le mois dernier chez moi. Notre cde nous a désignés sans demander notre accord. Une collègue a pris rdv pour lui dire que l'on n'avait pas apprécié. Réponse : c'est moi le chef !
Décret n° 2013-683 du 24 juillet 2013
http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027756802&categorieLien=id
Les représentants du secondaire au conseil école-collège sont "des personnels désignés par le principal du collège sur proposition du conseil pédagogique du collège prévu à l'article L. 421-5"
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Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- GrypheMédiateur
neo a écrit:Le proviseur adjoint et le CPE ne sont prévus par les textes, et surtout il n'y avait à cette réunion aucun enseignant du secondaire... Les membres de ce conseil sont désignés par le chef d'établissement "sur proposition du conseil pédagogique", ce qui n'a pas été le cas de cette première réunion si j'ai bien compris.
Chez nous, il y aura le principal adjoint (manquerait plus que j'y sois pas ) et scoop ! un CPE aussi.« Art. D. 401-2.-I. ― Le conseil école-collège comprend :
« 1° Le principal du collège ou son adjoint ;
« 2° L'inspecteur de l'éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré ou le représentant qu'il désigne ;
« 3° Des personnels désignés par le principal du collège sur proposition du conseil pédagogique du collège prévu à l'article L. 421-5
Quant à demander une réunion du Conseil péda en plus... même si c'est dans les textes, je ne trouve pas ça très cohérent sachant que sur d'autres fils tu expliques que c'est pas bien, qu'il faut le boycotter tout en s'assurant qu'il ne prenne aucune décision et qu'il ne serve qu'à faire joli.
- GrypheMédiateur
Mais enfin neo, sois raisonnable, tu expliques à longueur de fil qu'il faut boycotter le Conseil péda. C'est quand même pas très cohérent soudain d'exiger sa tenue.neo a écrit:Les représentants du secondaire au conseil école-collège sont "des personnels désignés par le principal du collège sur proposition du conseil pédagogique du collège prévu à l'article L. 421-5"
- atriumNeoprof expérimenté
Thalie a écrit:
Je suis sortie de là complètement démoralisée car je me suis pris la tête avec leur IA/IEN qui nous a repris lorsque ma collègue ou moi (nous ne savons plus) avons osé prononcer ce mot tabou et honni 'les instituteurs'. Il nous a fait une belle leçon de bien-pensance nous disant en substance que ce mot révélait bien toute la morgue des professeurs des collèges/lycée envers les collègues P.E. et bla bla.... Les collègues P.E., que je connais depuis des années et avec qui je m'entends très bien, ont essayé de prendre notre défense mais le grand chef avait parlé.
Ensuite, ils nous ont imposé leurs 2 thèmes de discussion et pour moi ils m'ont même imposé le thème, je n'ai pas eu le choix.
Ensuite, IA-IEN et notre nouveau chef ont passé leur temps à déplorer les manquements précédents dans les liaisons école/collège. Tout ce que nous avions fait c'était pas bien et bla, bla mais maintenant avec eux à la tête cela allait bien se passer !
Vous allez adorer nos IEN.
Point positif: vous risquez éventuellement de trouver que, tout compte fait, vos IPR ne sont pas si mauvais.
Une petite question: que se passerait-il si vous refusiez de venir à la prochaine réunion? Est-ce si sûr qu'on peut vous imposer ce trucmuche?
- neoSage
Je parle de la composition du conseil école-collège : si ce n'est pas, comme le prévoit le texte, sur proposition du conseil pédago (même sans réunion de ce dernier), c'est sur quelle base ? Désignation par le chef seul ?Gryphe a écrit:neo a écrit:Le proviseur adjoint et le CPE ne sont prévus par les textes, et surtout il n'y avait à cette réunion aucun enseignant du secondaire... Les membres de ce conseil sont désignés par le chef d'établissement "sur proposition du conseil pédagogique", ce qui n'a pas été le cas de cette première réunion si j'ai bien compris.Chez nous, il y aura le principal adjoint (manquerait plus que j'y sois pas ) et scoop ! un CPE aussi.« Art. D. 401-2.-I. ― Le conseil école-collège comprend :
« 1° Le principal du collège ou son adjoint ;
« 2° L'inspecteur de l'éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré ou le représentant qu'il désigne ;
« 3° Des personnels désignés par le principal du collège sur proposition du conseil pédagogique du collège prévu à l'article L. 421-5
Quant à demander une réunion du Conseil péda en plus... même si c'est dans les textes, je ne trouve pas ça très cohérent sachant que sur d'autres fils tu expliques que c'est pas bien, qu'il faut le boycotter tout en s'assurant qu'il ne prenne aucune décision et qu'il ne serve qu'à faire joli.
Je n'exige pas la tenue du conseil pédagogique, mais simplement le respect du texte : ce n'est pas au chef de désigner seul les membres du conseil école-collège ! Le conseil pédagogique (ou, mieux, le CA, même si ce n'est pas ce que les textes prévoient) peut proposer des membres, sans avoir àa se réunir formellement.
Le principal adjoint OK, sauf si le principal en fait déjà partie (le texte que tu cites dit bien "le principal du collège ou son adjoint").
_________________
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- neoSage
Oh, oui ! On s'en rend bien compte ici...atrium a écrit:Vous allez adorer nos IEN.
Point positif: vous risquez éventuellement de trouver que, tout compte fait, vos IPR ne sont pas si mauvais.
Par définition, des représentants sont individuellement libres d'assister ou non, et peuvent aussi décider collectivement de boycotter.Une petite question: que se passerait-il si vous refusiez de venir à la prochaine réunion? Est-ce si sûr qu'on peut vous imposer ce trucmuche?
Nous avons eu un conseil pédagogique récemment, il n'y a pas eu d'accord collectif pour le boycott, j'ai donc individuellement décidé de ne pas siéger (pas du tout par principe, mais pour des motifs bien précis), et volontairement sans m'excuser.
Dommage que ce soit un acte individuel et non collectif, mais au moins je suis en accord avec moi-même, c'est déjà pas mal, je trouve.
_________________
Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- GrypheMédiateur
Eh bien on aura donc chez nous principal + principal adjoint. Et vu ce qui peut se jouer là, je pense qu'on ne sera pas de trop à deux.neo a écrit:Le principal adjoint OK, sauf si le principal en fait déjà partie (le texte que tu cites dit bien "le principal du collège ou son adjoint").
- pallasNiveau 9
J'ai toujours été désignée pour aller au fameux conseil école/collège (liaison cm2/6e) dans mon ancienne zep et j'ai toujours refusé d'y aller.
A part une engueulade du chef (une parmi tant d'autres), il ne s'est jamais rien passé, je n'ai eu aucun retrait de salaire. Ah si, il m'avait dit que l'année suivante je n'aurai plus de 6e, ce qu'il n'a pas fait finalement...
Mes collègues qui y sont allés se sont vus imposer des projets annuels où ils devaient aller bosser en primaire le jour ou l'aprem où ils n'avaient pas cours (si, si!) à 3 ou 4 reprises dans l'année, plus 4 à 5 réunions annuelles le soir. Et ensuite, accueil des cm2 et rebelote (cours sur des trous de ton emploi du temps). Il a fallu que j'insiste pour qu'ils aillent réclamer des HSE pour tout ce boulot. Ils ont dû en avoir quelques unes...
A part une engueulade du chef (une parmi tant d'autres), il ne s'est jamais rien passé, je n'ai eu aucun retrait de salaire. Ah si, il m'avait dit que l'année suivante je n'aurai plus de 6e, ce qu'il n'a pas fait finalement...
Mes collègues qui y sont allés se sont vus imposer des projets annuels où ils devaient aller bosser en primaire le jour ou l'aprem où ils n'avaient pas cours (si, si!) à 3 ou 4 reprises dans l'année, plus 4 à 5 réunions annuelles le soir. Et ensuite, accueil des cm2 et rebelote (cours sur des trous de ton emploi du temps). Il a fallu que j'insiste pour qu'ils aillent réclamer des HSE pour tout ce boulot. Ils ont dû en avoir quelques unes...
- ThalieGrand sage
Mais on n'a pas de conseil pédagogique chez nous car les collègues du SNES ont fait barrage !
Rien qu'à voir la tête de mes collègues P.E en face de moi j'ai bien compris que les relations avec leur IEN étaient plutôt tendues. Ils demandaient sans arrêt : "mais sur quel temps allons-nous nous réunir ?", "nous avons déjà bcp de choses à faire". Seuls les directeurs d'école avaient été convoqués.
Rien qu'à voir la tête de mes collègues P.E en face de moi j'ai bien compris que les relations avec leur IEN étaient plutôt tendues. Ils demandaient sans arrêt : "mais sur quel temps allons-nous nous réunir ?", "nous avons déjà bcp de choses à faire". Seuls les directeurs d'école avaient été convoqués.
- GrypheMédiateur
Allons donc aux réunions des Conseils écoles-collèges pour expliquer aux collègues PE que oui, nous avons besoin qu'ils nous envoient des élèves qui maîtrisent les fondamentaux et que non, nous n'avons pas besoin de formulaires remplis en quinze exemplaires avec des petites pastilles de toutes les couleurs.Thalie a écrit:Rien qu'à voir la tête de mes collègues P.E en face de moi j'ai bien compris que les relations avec leur IEN étaient plutôt tendues. Ils demandaient sans arrêt : "mais sur quel temps allons-nous nous réunir ?", "nous avons déjà bcp de choses à faire". Seuls les directeurs d'école avaient été convoqués.
Pour le reste, on n'a pas besoin de 36.000 réunions... Juste un petit peu pour rappeler à tous ce qui est vraiment important. Non mais.
(Comment ça, j'abuse ? :lol: )
- doctor whoDoyen
S'ils veulent rouvrir les Cours supérieur, avec un instit qui enseigne aux 12-14 ans, avec une bonne formation et de bons programmes, qu'ils le fassent. Mais qu'ils ne nous emmerdent pas avec des "liaisons" inutiles et chronopages. Mais la liaison, ça coûte moins cher que le reste.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- atriumNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:Allons donc aux réunions des Conseils écoles-collèges pour expliquer aux collègues PE que oui, nous avons besoin qu'ils nous envoient des élèves qui maîtrisent les fondamentaux et que non, nous n'avons pas besoin de formulaires remplis en quinze exemplaires avec des petites pastilles de toutes les couleurs.Thalie a écrit:Rien qu'à voir la tête de mes collègues P.E en face de moi j'ai bien compris que les relations avec leur IEN étaient plutôt tendues. Ils demandaient sans arrêt : "mais sur quel temps allons-nous nous réunir ?", "nous avons déjà bcp de choses à faire". Seuls les directeurs d'école avaient été convoqués.
Pour le reste, on n'a pas besoin de 36.000 réunions... Juste un petit peu pour rappeler à tous ce qui est vraiment important. Non mais.
(Comment ça, j'abuse ? :lol: )
Comment? Bien sûr que si! Tu peux compter sur nos IEN pour t'expliquer que vous avez besoin de l'intégralité des livrets depuis la TPS avec le permis piéton, le A1 et le B2i glissés dedans avant de pouvoir faire quoique ce soit avec un élève arrivé en 6ième; ça vous fera de la lecture l'été sur la plage.
Blague à part, je vois un possible effet positif à ce conseil: les collègues PE victimes du lavage de cerveau qui a accompagné chez nous la mise en place des cycles et des compétences puis du socle et des PPRE, pourront peut-être prendre un peu de recul et se recentrer, comme tu le souhaites, sur l'essentiel.
_________________
It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- ElyasEsprit sacré
J'ai été nommé membre du conseil école-collège. Je fais depuis des années les liaisons CM2-6e. Deux constats :
- l'humiliation publique des PE par les IEN est systématique, ce qui fait que les PE n'osent pas parler... et les collègues du secondaire entrent dans une gêne très palpable.
- Les IEN nous disent mentir quand on leur dit ce qu'on fait dans nos disciplines (j'ai encore en tête les cris horrifiés d'une IEN sur les récits et les croquis que mes élèves de 6e font en autonomie, ce que je disais et les travaux d'élèves apportés ne pouvaient être la vérité)... alors que la veille encore mon IA-IPR confirmait ce que l'IEN décriait.
En clair, on va rire.
- l'humiliation publique des PE par les IEN est systématique, ce qui fait que les PE n'osent pas parler... et les collègues du secondaire entrent dans une gêne très palpable.
- Les IEN nous disent mentir quand on leur dit ce qu'on fait dans nos disciplines (j'ai encore en tête les cris horrifiés d'une IEN sur les récits et les croquis que mes élèves de 6e font en autonomie, ce que je disais et les travaux d'élèves apportés ne pouvaient être la vérité)... alors que la veille encore mon IA-IPR confirmait ce que l'IEN décriait.
En clair, on va rire.
- neoSage
A moins que ce ne soit l'inverse, et que l'IEN, épaulé par les collègues sgen/unsa, parvienne par cette instance à imposer dans le secondaire la folie des cycles, du socle, des compétences et de la réunionite "concertation projet bibon"...atrium a écrit:Blague à part, je vois un possible effet positif à ce conseil: les collègues PE victimes du lavage de cerveau qui a accompagné chez nous la mise en place des cycles et des compétences puis du socle et des PPRE, pourront peut-être prendre un peu de recul et se recentrer, comme tu le souhaites, sur l'essentiel.
De plus, de quel droit l'IEN du primaire aurait-elle le moindre conseil à donner à des professeurs du second degré ? C'est pourtant ce que permet ce conseil école-collège, outil de la destruction de nos statuts !
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Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- DalvaVénérable
A mon avis, tu es optimiste à tort : c'est plutôt l'inverse qui est attendu, à savoir que le lavage de cerveau parvienne jusqu'aux collègues du collège. N'y qu'à lire le témoignage de Pallas juste au-dessus.Atrium a écrit:Blague à part, je vois un possible effet positif à ce conseil: les collègues PE victimes du lavage de cerveau qui a accompagné chez nous la mise en place des cycles et des compétences puis du socle et des PPRE, pourront peut-être prendre un peu de recul et se recentrer, comme tu le souhaites, sur l'essentiel.
Pour l'instant, on ne peut pas imposer aux enseignants du second degré de participer au conseil école-collège. On peut les désigner, mais les forcer à s'y rendre sans ordre de mission qu'on ne saurait trop à quoi relier, je ne vois pas comment ce serait possible. Cela ne saurait durer : notre répit ne durera que jusqu'à ce que nos nouveaux statuts soient publiés.
C'est amusant en tout cas de vous voir réagir quand ça vous tombe dessus, alors que j'ai créé le fil il y a plus d'un mois (j'aurais pu faire plus tôt, mea culpa) afin que l'on soit prévenus et préparés quant aux possibilités de réactions...
Mais bon, soit.
J'en reviens à ce point : le Principal désigne "sur proposition du conseil péda", certes. Mais il semble évident (j'ose l'espérer en tout cas) qu'aucun collègue participant au conseil péda n'acceptera de proposer des noms de petits camarades. Ce serait un coup de poignard dans le dos. Si on veut nous imposer des missions et réunions pas encore prévues par nos statuts, qu'au moins on ne se cache pas derrière notre participation au foutoir. Il me semble normal que le Principal soit le seul responsable de cette désignation et qu'il en assume les conséquences, à savoir le refus et le mécontentement des désignés. Je parle évidemment de la fonction de Principal, et non de la personne qui, la pauvre, n'a rien demandé.
Dans certains endroits, le conseil école-collège consistera uniquement à formaliser et entériner ce qui se faisait déjà, sans aller plus loin. Ailleurs, il permettra peut-être de mettre en place des choses pratiques et bienvenues. Et puis ailleurs encore, on poussera les malheureux collègues dans des projets chronophages sans leur demander leur avis.
Mais quoi qu'il arrive, si vous n'avez pas fait le lien, je le fais pour vous :
- conseil école-collège destiné à décider à l'année N de projets à mettre en place lors de l'année N+1 (en gros, on se donne "nous-mêmes" des missions, les guillemets s'expliquent plus loin) ;
- modification des statuts (nous n'aurons a priori plus la possibilité de refuser de participer à ces conseils et à ces projets) ;
- changement des programmes, axés plus encore sur l'interdisciplinarité, la pédagogie de projet, etc. ;
- évocation d'horaires par matière non plus planchers mais de référence, maxima, auxquels les différents établissements pourront se maintenir ou pas, de manière à dégager un volet d'heures attribués aux projets et non aux matières ;
- partie prenante du CA des établissement dans la politique pédagogique et de contenu, CA auxquels siègeraient des représentants des collectivités locales et, nouveauté, des représentants du secteur économique ;
- CA qui peut donner des missions aux enseignants de l'établissement ;
- PEAC (Parcours d'éducation artistique et culturel) qui se met en place cette année, à mener en lien avec les instances hors établissement scolaire, si bien qu'une collectivité locale peut dicter les contenus culturels d'un établissement en fonction de ses choix en matière de subvention (visite ici prise en charge, mais pas visite là, etc.).
C'est un peu brouillon, là, mais vous le voyez, le lien entre tout ça, ou ça vous paraît encore flou ?
- atriumNeoprof expérimenté
neo a écrit:A moins que ce ne soit l'inverse, et que l'IEN, épaulé par les collègues sgen/unsa, parvienne par cette instance à imposer dans le secondaire la folie des cycles, du socle, des compétences et de la réunionite "concertation projet bibon"...atrium a écrit:Blague à part, je vois un possible effet positif à ce conseil: les collègues PE victimes du lavage de cerveau qui a accompagné chez nous la mise en place des cycles et des compétences puis du socle et des PPRE, pourront peut-être prendre un peu de recul et se recentrer, comme tu le souhaites, sur l'essentiel.
De plus, de quel droit l'IEN du primaire aurait-elle le moindre conseil à donner à des professeurs du second degré ? C'est pourtant ce que permet ce conseil école-collège, outil de la destruction de nos statuts !
Rien ne vous oblige à suivre leurs conseils: ce ne sont pas vos supérieurs hiérarchiques. D'ailleurs,je ne suis les conseils pédagogiques du mien que si je suis d'accord avec lui. Comme toi, je suis contre ce conseil, essentiellement parce qu'il ne sert strictement à rien et qu'on nous impose une réunion de plus sans compensation.
Soit vous pratiquez la politique de la chaise vide (luxe que nous ne pouvons hélas pas nous offrir), soit vous venez défendre votre point de vue poliment mais fermement. Dans les deux cas, ça conduira en pratique à la neutralisation de ce machin et, à terme, à sa disparition. Le plus tôt sera le mieux.
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- GrypheMédiateur
En tout cas, pour reprendre le décret sur la composition, moi ce que je trouve bizarre c'est surtout ça :
Je ne vois pas très en couleur cette "co-présidence".Le conseil école-collège est présidé conjointement par le principal du collège ou son adjoint et par l'inspecteur de l'éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré ou le représentant qu'il désigne.
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