Quel est pour vous le combat prioritaire ?
- User26836Niveau 9
@LadKlima : si votre compagne gagne deux fois moins que vous, à moins que vous à moins que votre salaire ne soit d'environ 3000 euros nets par mois (au moins), c'est que soit elle travaille à mi-temps, soit qu'il y a un souci parce que si elle est à plein temps et ne gagne même pas le smic, c'est illégal ! Et j'ai beau chercher, je ne vois pas quel boulot légal en France à plein temps (voire plus si elle fait des horaires du genre 6h-19h, sachant que moi à 19h "officielles", je fais en moyenne 9h par jour lundi-vendredi + qqs heures les week ends et, je considère déjà que j'en fais beaucoup et que je suis sous-payée) paie moins que le smic et ne soit pas un un taf organisé par un esclavagiste... Mais je suis comme vous hein "Je ne reviendrai pas sur ce fil" (LOL), donc pas besoin de me répondre !
- Shere KhanNiveau 10
Qui viendra soutenir les professeurs qui n'ont "que" dix-huit heures difficiles par semaine ? Un ancien ministre, qui avait tâté du professerat, l'avait fait en disant que tous ceux qui critiquaient les professeurs ne tiendraient pas plus de dix minutes à leur place. Alors "que" dix-huit heures, c'est admirable. Pour ma part, à une époque, et à cause des réformes d'Allègre, en changeant d'académie et donc, en mutant "en aveugle", deux fois par semaine, le TZR que j'étais devait se lever à 5h30 du matin pour rentrer le surlendemain (essence entièrement à mes frais, du reste) . Perso, dire qu'il ne faut pas plaindre des pauvres bougres de ce genre-là, c'est cela que je trouve indécent.
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Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- MathadorEmpereur
LadKlima a écrit:Mais si le salaire ne vous convient pas, partez.
C'est ce que je suis en train de faire.
LadKlima a écrit:Qui viendra soutenir les profs qui n'ont que 18 h difficiles par semaine , des vacances en veux tu en voilà.
Les gens qui comprennent qu'il serait préférable que les profs de maths de leurs enfants maîtrisent au moins le programme actuel de Terminale S.
LadKlima a écrit:Ma compagne avec un bac +3 part avant moi le matin et, revient après moi le soir, et gagne moitié moins que moi et je ne suis qu'echelon 3. Je trouve tous vos commentaires tellement indécents...
Elle aussi elle peut partir. À Bercy on recrute en A à bac+3, et la paye est meilleure que celle des agrégés.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Li-LiNeoprof expérimenté
Comme beaucoup pendant longtemps j'aurai demandé une amélioration des conditions de travail. Mais pour avoir travaillé en DOM avec un salaire plus élevé je confirme que c'est ce que je demanderai à l'heure actuelle.
Les conditions de travail sont trop dépendantes des établissements, des élèves que nous avons devant nous, de la modification du regard de la société sur notre travail (Et je pense que pour que cela change...). En revanche avoir un meilleur salaire, ne pas courir après l'argent à la fin du mois, pouvoir s'offrir des loisirs avoir l'impression au moins d'avoir une reconnaissance salariale ça aide clairement même si les journées peuvent être éprouvantes.
Les conditions de travail sont trop dépendantes des établissements, des élèves que nous avons devant nous, de la modification du regard de la société sur notre travail (Et je pense que pour que cela change...). En revanche avoir un meilleur salaire, ne pas courir après l'argent à la fin du mois, pouvoir s'offrir des loisirs avoir l'impression au moins d'avoir une reconnaissance salariale ça aide clairement même si les journées peuvent être éprouvantes.
- ProvençalLeGauloisExpert
Lisak35 a écrit:@LadKlima : si votre compagne gagne deux fois moins que vous, à moins que vous à moins que votre salaire ne soit d'environ 3000 euros nets par mois (au moins), c'est que soit elle travaille à mi-temps, soit qu'il y a un souci parce que si elle est à plein temps et ne gagne même pas le smic, c'est illégal ! Et j'ai beau chercher, je ne vois pas quel boulot légal en France à plein temps (voire plus si elle fait des horaires du genre 6h-19h, sachant que moi à 19h "officielles", je fais en moyenne 9h par jour lundi-vendredi + qqs heures les week ends et, je considère déjà que j'en fais beaucoup et que je suis sous-payée) paie moins que le smic et ne soit pas un un taf organisé par un esclavagiste... Mais je suis comme vous hein "Je ne reviendrai pas sur ce fil" (LOL), donc pas besoin de me répondre !
Je suis en désaccord total avec les propos de Ladklima, mais le smic c'est moins de 1 200€ par mois, pas 1 500€ ou plus, donc il lui suffit de gagner 2 400€ (et j'imagine qu'un agrégé avec heures sup peut les atteindre) pour gagner le double de sa compagne.
_________________
N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- User26836Niveau 9
@ProvençalLeGaulois : ah d'accord, je suis un peu à la ramasse sur ce plan là je l'avoue, et donc merci d'avoir éclairé ma lanterne : je dis ça sans aucune ironie, je le précise, mais la dernière fois que j'ai gané le SMIC en France c'est lorsque j'étais vendeuse ou surveillante à TP durant mes études donc je ne suis plus trop au courant, et j'avoue que personne dans mon entourage ne gagne le SMIC.
Ceci dit, pui pour en revenir aux propos de Ladklima, si sa compagne gagne 1200 euros nets par mois donc le SMIC mais travaille beaucoup plus que nous, je me dis qu'il y a un souci. Je sais que cela se fait dans certains corps de métiers : par exemple dans la restauration il est courant d'avoir une amplitude horaire journalière de 12 voire 14h sans compter les transports, donc oui même si la personne ne bosse officiellement "que" 35h/semaine, elle est effectivement au boulot 50h voire bien plus, mais d'une est-ce bien légal (les pratiques du monde de la restauration sont quand même "particulières" on va dire, pas partout mais souvent...) et de deux, est-ce souhaitable ? Et de trois que doit-on en conclure par rapport au temps de travail des profs: perso je pense bien faire 45h par semaine (oui cela compte aussi les heures que je passe le vendredi soir à appeler les parents à 20h30) + qqs heures le w/e, même si encore officiellement je n'ai q"ue" 19h sur mon emploi du temps, donc Ladklima devrait être d'accord avec moi, que gagner même pas 2000 nets pour en moyenne 45h par semaine et avec un bac + 5 + un concours difficile, c'est pas normal, non ?
Ceci dit, pui pour en revenir aux propos de Ladklima, si sa compagne gagne 1200 euros nets par mois donc le SMIC mais travaille beaucoup plus que nous, je me dis qu'il y a un souci. Je sais que cela se fait dans certains corps de métiers : par exemple dans la restauration il est courant d'avoir une amplitude horaire journalière de 12 voire 14h sans compter les transports, donc oui même si la personne ne bosse officiellement "que" 35h/semaine, elle est effectivement au boulot 50h voire bien plus, mais d'une est-ce bien légal (les pratiques du monde de la restauration sont quand même "particulières" on va dire, pas partout mais souvent...) et de deux, est-ce souhaitable ? Et de trois que doit-on en conclure par rapport au temps de travail des profs: perso je pense bien faire 45h par semaine (oui cela compte aussi les heures que je passe le vendredi soir à appeler les parents à 20h30) + qqs heures le w/e, même si encore officiellement je n'ai q"ue" 19h sur mon emploi du temps, donc Ladklima devrait être d'accord avec moi, que gagner même pas 2000 nets pour en moyenne 45h par semaine et avec un bac + 5 + un concours difficile, c'est pas normal, non ?
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:On voit à cette remarque que les syndicats "maison" , ceux du "métier-pas-comme-les autres", ont gagné les esprits. On ne raisonne plus en termes objectifs, en comparant les catégories administratives, mais en termes subjectifs (situation personnelle VS autre situation personnelle). En ces termes, on peut aligner vers le bas. C'est d'ailleurs ce que réussissent à faire les nantis, qui mettent dans l'arène les petits pour qu'ils se bouffent entre eux, ou alors qu'ils culpabilisent au lieu de mener des luttes pour élever le niveau commun . Sur le mode de "vous gagnez plus qu'une caissière/ un maçon/ un ouvrier du Bengladesh, de quoi osez vous vous plaindre ?".LadKlima a écrit:Mais si le salaire ne vous convient pas, partez. Qui viendra soutenir les profs qui n'ont que 18 h difficiles par semaine , des vacances en veux tu en voilà. Enfin je n'ai ni l'envie ni le désir de continuer sur ce sujet. Mais personne ne soutiendra les profs face à une augmentation de
Salaire. Ma compagne avec un bac +3 part avant moi le matin et, revient après moi le soir, et gagne moitié moins que moi et je ne suis qu'echelon 3. Je trouve tous vos commentaires tellement indécents...
Ps : je ne reviendrai plus sur ce fil.
Nous avons tous dans nos familles proches des chômeurs, des gens mal payés, mais le but des luttes syndicales et sociales en général ne me semble pas d'aligner vers le moins disant. Les types qui lancent des boules puantes depuis les ministères en créant des jalousies ( prépas contre le reste, secondaire contre primaire, certifiés contre agrégés, etc.) sont eux-mêmes des fonctionnaires très attachés à leurs primes et indemnités (administrateurs civils par exemple)qui seront d'autant meilleures qu'ils auront servi à faire passer des mesures grâce au dénigrement organisé.
Je me suis fait la réflexion l'autre jour que les types qui ont fixé la prime ZEP au niveau qu'on connaît (1000 euros/an) gagnaient plusieurs fois celles-ci chaque mois et qu'ils avaient dû bien se marrer en la proposant la première fois au ministre. Idem pour les autres indemnités (PP, ISOE..) maintenant que j'y pense...
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- ProvençalLeGauloisExpert
Lisak35 a écrit:@ProvençalLeGaulois : ah d'accord, je suis un peu à la ramasse sur ce plan là je l'avoue, et donc merci d'avoir éclairé ma lanterne (je dis ça sans aucune ironie, je le précise mais la dernière fois que j'ai gané le SMIC en France c'est lorsque j'étais vendeuse ou surveillante à TP durant mes études donc je ne suis plus trop au courant, et j'avoue que personne dans mon entourage ne gagne le SMIC). Ceci dit, pui pour en revenir aux propos de Ladklima, si sa compagne gagne 1200 euros nets par mois donc le SMIC mais travaille beaucoup plus que nous, je me dis qu'il y a un souci. Je sais que cela se fait dans certains corps de métiers : par exemple dans la restauration il est courant d'avoir une amplitude horaire journalière de 12 voire 14h sans compter les transports donc oui même si la personne ne bosse officiellement "que" 35h/semaine, elle est effectivement au boulot 50h voire bien plus, mais d'une est-ce bien légal (les pratiques du monde de la restauration sont quand même "particulières" on va dire, pas partout mais souvent...) et de deux, est-ce souhaitable ? Et de trois que doit-on en conclure par rapport au temps de travail des profs: perso je pense bien faire 45h par semaine (oui cela compte aussi les heures que je passe le vendredi soir à appeler les parents à 20h30) + qqs heures le w/e, même si encore officiellement je n'ai 1ue 19h sur mon emploi du temps, donc Ladklima devrait être d'accord avec moi, que gagner même pas 2000 nets pour en moyenne 45h par mois et avec un bac + 5 + un concours difficile, c'est pas normal, non ?
2000€ pour 45h de travail par mois , ce serait très bien payé.
Sinon en restant sérieux, les propos de Ladklima sont à vocation trollesque et empreints de mauvaise foi.
Il a l'air de ne compter que ses heures devant élèves comme étant difficiles et s'il a un bon emploi du temps, il n'est pas difficile que sa compagne même avec des horaires classiques de bureau comme les miens, en partant le matin à 7h/8h pour revenir à 18h, parte avant lui et revienne après lui chez eux. Mais il oublie ainsi de parler de son temps de travail à lui à domicile.
Après, je suis un peu à contre-courant sur le forum, sûrement parce que je vois ça de l'extérieur (je suis secrétaire administrative pas prof), mais je pense souvent que le pire ennemi du professeur, c'est lui-même.
Vous avez des traitements relativement bas comparé aux diplômes et compétences demandées pour votre travail et à force d'entendre des propos négatifs sur votre temps de travail, cherchez toujours à en faire plus que nécessaire.
Que le temps de travail du professeur atteigne facilement voire dépasse les 40h de travail en période scolaire, ça me parait facilement imaginable, que la moyenne reste à 40h en comptant les vacances supplémentaires par rapport à la moyenne de celles des autres salariés (6 semaines de plus environ), ça me le parait moins, et en tout cas, je pense surtout, qu'au regard de la rémunération, cela ne le devrait pas, et le seul à pouvoir réellement limiter le temps de travail "hors temps devant élèves", c'est le professeur lui-même et il ne devrait pas se priver de le faire.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- User26836Niveau 9
@ProvençalLeGaulois : oui erreur réparée, et par ailleurs je précise que lorsque j'étais étudiante je ne gagnais pas le SMIC en travaillant à TP, hein mais que j'étais payée au taux minimum et donc aurait été payée le SMIC à temps plein (je sais : aucun rapport avec le reste du post), mais pour le reste, je suis tout à fait d'accord avec vous ! Les pires ennemis des profs sont souvent les profs eux-mêmes... Et pour ce qui est de Ladklima, quel prof sérieux considère que le temps de présence devant les élèves correspond réellement à notre temps de travail effectif ?
Edit. Sinon pour en revenir au sujet initial du post, j'ai voté pour une augmentation de salaire. Personnellement, je ne considère pas mes conditions de travail comme horribles (et pourtant je suis en RP dans un établissement et une zone difficiles) : classes pas trop surchargée, équipe de direction compréhensive et qui fait plutôt bien son boulot, un entourage qui respecte profondément ce que je fais, etc. Malgré tout j'ai emploi du temps relou, un matériel info qui a connu les dinausores, des locaux vétustes et une configuration d'établissement très bizarre et peu pratique, des élèves impossibles qui me bouffent mon énergie, mon moral, sapent toutes mes ambitions "intellectuelles" et donc rendent mon métier très pénible. Donc je ne pense pas que de meilleures conditions de travail changeraient profondément la donne : car même avec moins d'élèves, ou des élèves "gentils" (certains le sont par ailleurs, tous ne sont pas des monstres, mais ils ne veulent simplement pas apprendre), un matériel info dernier cri ou même soyons fous le respect des parents, du public et des politiques, ben cela ne changerait pas grand chose au fait qu'il est honteux que notre salaire soit si bas et notre grille de progression si ridicule (je dois encore attendre 1 an et demi donc cela fera trois ans au total pour passer à l'échelon supérieur et avoir 65 euros pas mois en plus, sans toujours atteindre les 2000 nets). Alors bien sûr si on habite dans la campagne avec un salaire de prof on peut presque bien vivre (enfin 'faut arrêter aussi avec ce mythe : le père de l'une de mes amies était prof en Bretagne dans un coin perdu, ils étaient 5 à la maison, ben je peux dire que non ils ne vivaient pas confortablement), mais en région parisienne, le pouvoir d'achat d'un jeune prof célibataire est risible ! J'ai pas mal de soucis dentaires et j'ai une mauvaise vue, donc entre le coût des mutuelles (oui je suis obligée d'en voir plusieurs) et le reste à charge sur les lunettes, autant dire que sans l'aide familiale que j'ai la chance de recevoir encore, j'aurais littéralement du mal à manger certains mois (par exemple l'été dernier : nouvelles lunettes + coût des mutuelles = 700 euros + loyer + impôts + EDF / tél / Internet + tél portable + transports, donc au total il ne me restait littérelement quasiment rien du salaire, et je n'avais pas encore compté la nourriture). Donc la considération du public et des politiques, des ordis derniers cris, des salles de classe toutes neuves, des toilettes propres avec du paier et du savon et de l'essuie-mains tous les jours, voire des Nespresso en sdp (avec capsules payées par la direction) je ne le revendique même pas (ce n'est pas des conditions de travail "meilleures" en fait, cela devrait être le minimum, le fondement), je m'en fous, par contre un meilleur salaire oui ! Demandez un peu aux traders, s'ils souffent de la mauvaise image que le public a d'eux...
Edit. Sinon pour en revenir au sujet initial du post, j'ai voté pour une augmentation de salaire. Personnellement, je ne considère pas mes conditions de travail comme horribles (et pourtant je suis en RP dans un établissement et une zone difficiles) : classes pas trop surchargée, équipe de direction compréhensive et qui fait plutôt bien son boulot, un entourage qui respecte profondément ce que je fais, etc. Malgré tout j'ai emploi du temps relou, un matériel info qui a connu les dinausores, des locaux vétustes et une configuration d'établissement très bizarre et peu pratique, des élèves impossibles qui me bouffent mon énergie, mon moral, sapent toutes mes ambitions "intellectuelles" et donc rendent mon métier très pénible. Donc je ne pense pas que de meilleures conditions de travail changeraient profondément la donne : car même avec moins d'élèves, ou des élèves "gentils" (certains le sont par ailleurs, tous ne sont pas des monstres, mais ils ne veulent simplement pas apprendre), un matériel info dernier cri ou même soyons fous le respect des parents, du public et des politiques, ben cela ne changerait pas grand chose au fait qu'il est honteux que notre salaire soit si bas et notre grille de progression si ridicule (je dois encore attendre 1 an et demi donc cela fera trois ans au total pour passer à l'échelon supérieur et avoir 65 euros pas mois en plus, sans toujours atteindre les 2000 nets). Alors bien sûr si on habite dans la campagne avec un salaire de prof on peut presque bien vivre (enfin 'faut arrêter aussi avec ce mythe : le père de l'une de mes amies était prof en Bretagne dans un coin perdu, ils étaient 5 à la maison, ben je peux dire que non ils ne vivaient pas confortablement), mais en région parisienne, le pouvoir d'achat d'un jeune prof célibataire est risible ! J'ai pas mal de soucis dentaires et j'ai une mauvaise vue, donc entre le coût des mutuelles (oui je suis obligée d'en voir plusieurs) et le reste à charge sur les lunettes, autant dire que sans l'aide familiale que j'ai la chance de recevoir encore, j'aurais littéralement du mal à manger certains mois (par exemple l'été dernier : nouvelles lunettes + coût des mutuelles = 700 euros + loyer + impôts + EDF / tél / Internet + tél portable + transports, donc au total il ne me restait littérelement quasiment rien du salaire, et je n'avais pas encore compté la nourriture). Donc la considération du public et des politiques, des ordis derniers cris, des salles de classe toutes neuves, des toilettes propres avec du paier et du savon et de l'essuie-mains tous les jours, voire des Nespresso en sdp (avec capsules payées par la direction) je ne le revendique même pas (ce n'est pas des conditions de travail "meilleures" en fait, cela devrait être le minimum, le fondement), je m'en fous, par contre un meilleur salaire oui ! Demandez un peu aux traders, s'ils souffent de la mauvaise image que le public a d'eux...
- Stanislas RNiveau 5
LadKlima a écrit:Mais si le salaire ne vous convient pas, partez. Qui viendra soutenir les profs qui n'ont que 18 h difficiles par semaine , des vacances en veux tu en voilà. Enfin je n'ai ni l'envie ni le désir de continuer sur ce sujet. Mais personne ne soutiendra les profs face à une augmentation de
Salaire. Ma compagne avec un bac +3 part avant moi le matin et, revient après moi le soir, et gagne moitié moins que moi et je ne suis qu'echelon 3. Je trouve tous vos commentaires tellement indécents...
Ps : je ne reviendrai plus sur ce fil.
Cracher son fiel (pour ne pas dire autre chose) et disparaître après s'être soulagé me rappelle qu'on est sur internet:
c'est tellement constructif.
Un collègue qui nous jettent les 18h et les vacances à la figure en dit long sur l'état de notre profession,
je comprends mieux pourquoi je n'ai vu qu'une dégradation du métier: nous allons nous-mêmes à l'échafaud
et si nous regimbons, d'autres nous y traînent.
- IphigénieProphète
Ne vous écharpez pas, de toute façon vous n'aurez ni l'un ni l'autre, sans vouloir vous décevoir
parce que la détérioration des conditions de travail et des salaires a une seule et même cause: faire des économies.
parce que la détérioration des conditions de travail et des salaires a une seule et même cause: faire des économies.
- Spoiler:
- edit à titre de "Je me souviens" les Ipes payés aux étudiants à partir du concours passé en fin de L2 pendant 3 ans voire 4 (pour quelques-uns) correspondaient, dans les années 70, grosso modo à un smic mensuel, sans avoir AUCUNE obligation autre que de suivre les cours jusqu'au Capes (ou agreg). A comparer pour mesurer la dégradation....
- SlinkyNiveau 10
D'un autre côté, il ne faut pas masquer la réalité. Les vacances et le faible volume horaire devant les élèves sont un avantage de la profession.
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Her steps--slow, deliberate, and challenging, the set of her sleek head and her slender shoulders, the swing of her straight body, the slight swaying of her hips, are more deadly than all the leopard skins and languors of the old-time vampire. Here is Slinky!
- JacqGuide spirituel
Non ce n'est pas un "avantage", ni les "vacances" ni le "faible volume horaire". J'ai des collègues qui sont actuellement en reconversion pour des postes administratifs (pas le choix, leurs postes seront à terme supprimés par notre estimé ministre) au sein de l'EN qui finissent la semaine bien plus reposés que lorsqu'ils étaient devant élèves et sans travail le weekend ou durant les vacances.
- BritLétyHabitué du forum
Oui voilà, il y a une sorte de pénibilité du travail.
Celui de travailler dans un bruit constant, que ce soit parce qu'on fait du travail en groupe ou parce que la classe est agitée, celui d'être sollicité en permanence par tout le monde pour tout un tas de raison, celui de ne pas être prof seulement dans sa salle mais tout le temps où vous êtes dans l'établissement - pas plus tard qu'hier je sors de la cantine, donc je passe par la cour pour rejoindre le bâtiment principal, et là des élèves étaient en train de jouer avec une bouteille d'eau, aucune idée d'où était le surveillant en charge de la cour, c'est ma collègue et moi qui avons géré le problème, même si ce n'était qu'un tout petit problème, c'est quand même ça EN PLUS sur notre temps de pause...
Donc les vacances, le fait de n'avoir "que 18 heures " de travail ( ahem... venant d'enseignant en plus... bref ), ce ne sont pas des avantages, ce sont de justes compensations pour nous éviter de tourner chèvre.
Et n'oublions pas le petit détail qui tue: quand M. X fait ses 35h de travail hebdomadaires et rentre chez lui, sa journée est réellement finie, il est en repos.
Quand nous faisons nos 18h de cours hebdomadaires ( et souvent plus ) dans notre établissement, combien d'entre nous peuvent se permettre de dire que la journée est réellement finie, plus de copies, de prépa de cours, de bulletins à remplir, plus de mails auxquels répondre, plus rien en rapport de près ou de loin avec le boulot? Ca peut arriver ponctuellement, en fonction de votre organisation ça peut même arriver souvent, mais ne jamais avoir à travailler à la maison, je pense qu'il n'y a qu'une infime partie des collègues qui peuvent se vanter d'y arriver.
Ca me fait penser à un tout jeune collègue il y a quelques années qui commençait à être déprimé. Et là ils nous explique qu'il s'en sort pas: il travaillait tous les soirs jusqu'à 1h du matin, tous les weekends, toutes les vacances. Bah non, il faut se garder du temps pour soi. Ca parait évident sur ce forum, et pourtant ce jeune collègue était effaré quand on lui a conseillé de lâcher ses preps et ses copies sous peine qu'il finisse par craquer.
Bref, tout ça pour dire que je suis bien consciente que nos conditions de travail ne sont pas prêtes de s'améliorer, personnellement c'est mon souci n°1: me préserver car être enseignant est un métier qui nous " bouffe ", mais une fois qu'on est passé de l'autre côté, en dépression ou autre, ce n'est pas d'avoir de l'argent ou non qui vous permet de vous soigner. Autrement les gens riches ne seraient jamais en dépression. Et les enseignants sont quand même connus pour être une population à risque.
Celui de travailler dans un bruit constant, que ce soit parce qu'on fait du travail en groupe ou parce que la classe est agitée, celui d'être sollicité en permanence par tout le monde pour tout un tas de raison, celui de ne pas être prof seulement dans sa salle mais tout le temps où vous êtes dans l'établissement - pas plus tard qu'hier je sors de la cantine, donc je passe par la cour pour rejoindre le bâtiment principal, et là des élèves étaient en train de jouer avec une bouteille d'eau, aucune idée d'où était le surveillant en charge de la cour, c'est ma collègue et moi qui avons géré le problème, même si ce n'était qu'un tout petit problème, c'est quand même ça EN PLUS sur notre temps de pause...
Donc les vacances, le fait de n'avoir "que 18 heures " de travail ( ahem... venant d'enseignant en plus... bref ), ce ne sont pas des avantages, ce sont de justes compensations pour nous éviter de tourner chèvre.
Et n'oublions pas le petit détail qui tue: quand M. X fait ses 35h de travail hebdomadaires et rentre chez lui, sa journée est réellement finie, il est en repos.
Quand nous faisons nos 18h de cours hebdomadaires ( et souvent plus ) dans notre établissement, combien d'entre nous peuvent se permettre de dire que la journée est réellement finie, plus de copies, de prépa de cours, de bulletins à remplir, plus de mails auxquels répondre, plus rien en rapport de près ou de loin avec le boulot? Ca peut arriver ponctuellement, en fonction de votre organisation ça peut même arriver souvent, mais ne jamais avoir à travailler à la maison, je pense qu'il n'y a qu'une infime partie des collègues qui peuvent se vanter d'y arriver.
Ca me fait penser à un tout jeune collègue il y a quelques années qui commençait à être déprimé. Et là ils nous explique qu'il s'en sort pas: il travaillait tous les soirs jusqu'à 1h du matin, tous les weekends, toutes les vacances. Bah non, il faut se garder du temps pour soi. Ca parait évident sur ce forum, et pourtant ce jeune collègue était effaré quand on lui a conseillé de lâcher ses preps et ses copies sous peine qu'il finisse par craquer.
Bref, tout ça pour dire que je suis bien consciente que nos conditions de travail ne sont pas prêtes de s'améliorer, personnellement c'est mon souci n°1: me préserver car être enseignant est un métier qui nous " bouffe ", mais une fois qu'on est passé de l'autre côté, en dépression ou autre, ce n'est pas d'avoir de l'argent ou non qui vous permet de vous soigner. Autrement les gens riches ne seraient jamais en dépression. Et les enseignants sont quand même connus pour être une population à risque.
- Stanislas RNiveau 5
Je passe une bonne partie de mes vacances à travailler et je tourne à 45h par semaine (prep et corrections comprises) avec des pointes à 55-60h.
J'aimerai savoir comment peut-on faire autrement?
J'aimerai savoir comment peut-on faire autrement?
- LeclochardEmpereur
Iphigénie a écrit: Ne vous écharpez pas, de toute façon vous n'aurez ni l'un ni l'autre, sans vouloir vous décevoir
parce que la détérioration des conditions de travail et des salaires a une seule et même cause: faire des économies.
- Spoiler:
edit à titre de "Je me souviens" les Ipes payés aux étudiants à partir du concours passé en fin de L2 pendant 3 ans voire 4 (pour quelques-uns) correspondaient, dans les années 70, grosso modo à un smic mensuel, sans avoir AUCUNE obligation autre que de suivre les cours jusqu'au Capes (ou agreg). A comparer pour mesurer la dégradation....
Ce qui est important, c'est que les collègues soient mieux informés et prennent conscience de leur situation, afin de préparer les changements. C'est ainsi qu'on progresse. Regarde, au début du sondage, c'étaient les conditions de travail qui étaient la priorité pour une majorité, en quelques jours, les résultats se sont renversés en faveur d'une augmentation du traitement.
De plus en plus d'intervenants militent pour une augmentation des indemnités et non du point d'indice. Je ne parle pas des innombrables messages où on informe les gens de leurs droits, où on leur dit ne pas culpabiliser s'ils ne vont pas à telle ou telle réunion etc.. Tout ça participe au changement d'état d'esprit nécessaire aux futurs mouvements. C'est bientôt les élections. Pourquoi ne pas commencer par voter pour un autre syndicat que l'habituel mammouth ? En politique, on a bien écrasé le PS.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- MathadorEmpereur
Stanislas R a écrit:Je passe une bonne partie de mes vacances à travailler et je tourne à 45h par semaine (prep et corrections comprises) avec des pointes à 55-60h.
J'aimerai savoir comment peut-on faire autrement?
Tu reprends texto tes cours de l'année dernière, et tu fais 1 DM + 1 DS (ou 2 DS) par trimestre par classe (le reste des notes en QCM avec Auto Multiple Choice, ou en note de participation/activité/etc.).
Leclochard a écrit:Pourquoi ne pas commencer par voter pour un autre syndicat que l'habituel mammouth ?
Et déjà, commencer par voter tout court.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LeclochardEmpereur
BritLéty a écrit:Oui voilà, il y a une sorte de pénibilité du travail.
Celui de travailler dans un bruit constant, que ce soit parce qu'on fait du travail en groupe ou parce que la classe est agitée, celui d'être sollicité en permanence par tout le monde pour tout un tas de raison, celui de ne pas être prof seulement dans sa salle mais tout le temps où vous êtes dans l'établissement - pas plus tard qu'hier je sors de la cantine, donc je passe par la cour pour rejoindre le bâtiment principal, et là des élèves étaient en train de jouer avec une bouteille d'eau, aucune idée d'où était le surveillant en charge de la cour, c'est ma collègue et moi qui avons géré le problème, même si ce n'était qu'un tout petit problème, c'est quand même ça EN PLUS sur notre temps de pause...
Donc les vacances, le fait de n'avoir "que 18 heures " de travail ( ahem... venant d'enseignant en plus... bref ), ce ne sont pas des avantages, ce sont de justes compensations pour nous éviter de tourner chèvre.
Et n'oublions pas le petit détail qui tue: quand M. X fait ses 35h de travail hebdomadaires et rentre chez lui, sa journée est réellement finie, il est en repos.
Quand nous faisons nos 18h de cours hebdomadaires ( et souvent plus ) dans notre établissement, combien d'entre nous peuvent se permettre de dire que la journée est réellement finie, plus de copies, de prépa de cours, de bulletins à remplir, plus de mails auxquels répondre, plus rien en rapport de près ou de loin avec le boulot? Ca peut arriver ponctuellement, en fonction de votre organisation ça peut même arriver souvent, mais ne jamais avoir à travailler à la maison, je pense qu'il n'y a qu'une infime partie des collègues qui peuvent se vanter d'y arriver.
Ca me fait penser à un tout jeune collègue il y a quelques années qui commençait à être déprimé. Et là ils nous explique qu'il s'en sort pas: il travaillait tous les soirs jusqu'à 1h du matin, tous les weekends, toutes les vacances. Bah non, il faut se garder du temps pour soi. Ca parait évident sur ce forum, et pourtant ce jeune collègue était effaré quand on lui a conseillé de lâcher ses preps et ses copies sous peine qu'il finisse par craquer.
Bref, tout ça pour dire que je suis bien consciente que nos conditions de travail ne sont pas prêtes de s'améliorer, personnellement c'est mon souci n°1: me préserver car être enseignant est un métier qui nous " bouffe ", mais une fois qu'on est passé de l'autre côté, en dépression ou autre, ce n'est pas d'avoir de l'argent ou non qui vous permet de vous soigner. Autrement les gens riches ne seraient jamais en dépression. Et les enseignants sont quand même connus pour être une population à risque.
Quels changements dans les conditions de travail souhaites-tu ?
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- User26836Niveau 9
@BritLéty : je plussoie ce que tu dis à 250% (oui je sais ça ne veut rien dire !). EN fait pour moi, l'un des avantages du métier, ce n'est pas ni les "vacances" ni encore moins les fameuses myhiques "18h de travail par semaine (voire 15 si on compte les vacances) payées 35", non c'est la flexibilité du travail. Pour moi qui suis célibataire et sans enfants, et ai une tendance plus noctambule que diurne, qui aime travailler à des heures bizarre, le fait d'avoir des horaires libres me convient pas mal. Par contre, travailler le w/e, pendant les vacances et n'avoir aucune flexibilité dans les congés (j'ai eu le problème avec un ami qui se marie un vendredi après-midi et qui s'étonnait que je ne puisse pas prendre de congé pour aller à son mariage, ben heu non), etc. par contre j'aime moins ! Qqun connaît réellement un prof qui travaille effectivement 18h par semaine, et qui donc n'appelle jamais les parents, ne fait aucune photocopie, ne doit jamais aller voir l'administration / les collègues pendant ses heures de pause, ne doit jamais parler à aucun élève en tête-à tête pareil après les cours, ne construit aucune séquence, ne rédige aucun rapport, ne corrige aucune copie, ne remplit aucun bulletin, n'a jamais aucune réunion ni conseil ou autres ? Si cela existe, je veux bien être candidate pour le poste !
Edit : par contre je ne suis pas d'accord avec la fin de ton message. Certes avoir plus d'argent ne changera pas la vie d'un collègue dépressif mais moi perso ce qui me rend "dépressive" (oui je sais c'est un abus de langage), c'est de voir qu'avec mes études et à mon âge, je dépende encore de ma famille si je veux littéralement bouffer certains mois !
Edit : par contre je ne suis pas d'accord avec la fin de ton message. Certes avoir plus d'argent ne changera pas la vie d'un collègue dépressif mais moi perso ce qui me rend "dépressive" (oui je sais c'est un abus de langage), c'est de voir qu'avec mes études et à mon âge, je dépende encore de ma famille si je veux littéralement bouffer certains mois !
- BalthazaardVénérable
BritLéty a écrit:Oui voilà, il y a une sorte de pénibilité du travail.
Celui de travailler dans un bruit constant, que ce soit parce qu'on fait du travail en groupe ou parce que la classe est agitée, celui d'être sollicité en permanence par tout le monde pour tout un tas de raison, celui de ne pas être prof seulement dans sa salle mais tout le temps où vous êtes dans l'établissement - pas plus tard qu'hier je sors de la cantine, donc je passe par la cour pour rejoindre le bâtiment principal, et là des élèves étaient en train de jouer avec une bouteille d'eau, aucune idée d'où était le surveillant en charge de la cour, c'est ma collègue et moi qui avons géré le problème, même si ce n'était qu'un tout petit problème, c'est quand même ça EN PLUS sur notre temps de pause...
Donc les vacances, le fait de n'avoir "que 18 heures " de travail ( ahem... venant d'enseignant en plus... bref ), ce ne sont pas des avantages, ce sont de justes compensations pour nous éviter de tourner chèvre.
Et n'oublions pas le petit détail qui tue: quand M. X fait ses 35h de travail hebdomadaires et rentre chez lui, sa journée est réellement finie, il est en repos.
Quand nous faisons nos 18h de cours hebdomadaires ( et souvent plus ) dans notre établissement, combien d'entre nous peuvent se permettre de dire que la journée est réellement finie, plus de copies, de prépa de cours, de bulletins à remplir, plus de mails auxquels répondre, plus rien en rapport de près ou de loin avec le boulot? Ca peut arriver ponctuellement, en fonction de votre organisation ça peut même arriver souvent, mais ne jamais avoir à travailler à la maison, je pense qu'il n'y a qu'une infime partie des collègues qui peuvent se vanter d'y arriver.
Ca me fait penser à un tout jeune collègue il y a quelques années qui commençait à être déprimé. Et là ils nous explique qu'il s'en sort pas: il travaillait tous les soirs jusqu'à 1h du matin, tous les weekends, toutes les vacances. Bah non, il faut se garder du temps pour soi. Ca parait évident sur ce forum, et pourtant ce jeune collègue était effaré quand on lui a conseillé de lâcher ses preps et ses copies sous peine qu'il finisse par craquer.
Bref, tout ça pour dire que je suis bien consciente que nos conditions de travail ne sont pas prêtes de s'améliorer, personnellement c'est mon souci n°1: me préserver car être enseignant est un métier qui nous " bouffe ", mais une fois qu'on est passé de l'autre côté, en dépression ou autre, ce n'est pas d'avoir de l'argent ou non qui vous permet de vous soigner. Autrement les gens riches ne seraient jamais en dépression. Et les enseignants sont quand même connus pour être une population à risque.
Vous parlez tous de maladies de l'esprit,mais aujourd'hui se soigner correctement devient cher et vous pouvez être en bonne forme morale, cela ne vous préserve pas du tout des pathologies qui peuvent vous tomber dessus sans que vous l'ayez cherché. Yeux, dent , oreilles, tout cela est hors de prix. La rééducation est prise ne charge masi pas toujours comme il le faudrait...Cela devient de plus en plus vrai en vieillissant.
- JacqGuide spirituel
On ne travaille pas 18h par semaine. Nous sommes devant élèves 15-18h (et plus) par semaine et le reste du temps nous ne sommes pas la pêche. Je suis au lycée au minimum 34h semaine (je ne dis pas cela pour comparer avec un contrat de travail classique, mais simplement car j'ai mon EDT sous les yeux) et je bosse en rentrant le soir et aussi le dimanche (mon seul véritable jour de repos complet est le samedi). On ne demande pas à un journaliste s'il travaille 40 mn par jour sous prétexte qu'il est devant le public durant le JT du soir ! Mortes couilles !
Je suis bien d'accord avec Lisa35, le gros avantage c'est l'organisation personnelle. J'en vois un autre : déjà être au contact de la jeunesse aussi pleine de vie que parfois casse-c..... Je préfère cela à travailler en maison de retraite. L'autre : j'aime mes matières, travailler, lire, étudier encore, transmettre.... Voilà un véritable avantage.
Sur les revendications.
Salaire, ok. Quel déclassement depuis des années pour notre profession !
Carrière, ok (quelle évolution, ça me fait marrer leur entretien de carrière....).
Conditions de travail : pour moi l'essentiel est le nombre des élèves par classe (classe entière ou classe dédoublée). Médecine du travail, une vraie... mais c'est quoi "une vraie" ? Même dans le privé souvent c'est "bonjour m'sieur, bonjour m'dame, et au revoir". Et les conditions de travail ce sont celles des enseignants et des élèves : des groupes ou classes moins chargées. Cela change totalement la donne pour tous. Mais les heures et le nombre d'élèves par classe, cela veut dire des postes.
Enfin qu'on arrête de nous traiter comme de la piétaille sacrifiable, donc des possibilités de mutation, donc des postes parce que sans poste il n'y a aucune mutation possible. Enfin que le ministère prenne réellement en compte les situations personnelles au lieu de nous mépriser totalement à ce sujet. Rectorat comme ministère, pour eux nous ne sommes que des pions qui font ch... et chaque demande personnelle est traitée avec un mépris incroyable.
Je suis bien d'accord avec Lisa35, le gros avantage c'est l'organisation personnelle. J'en vois un autre : déjà être au contact de la jeunesse aussi pleine de vie que parfois casse-c..... Je préfère cela à travailler en maison de retraite. L'autre : j'aime mes matières, travailler, lire, étudier encore, transmettre.... Voilà un véritable avantage.
Sur les revendications.
Salaire, ok. Quel déclassement depuis des années pour notre profession !
Carrière, ok (quelle évolution, ça me fait marrer leur entretien de carrière....).
Conditions de travail : pour moi l'essentiel est le nombre des élèves par classe (classe entière ou classe dédoublée). Médecine du travail, une vraie... mais c'est quoi "une vraie" ? Même dans le privé souvent c'est "bonjour m'sieur, bonjour m'dame, et au revoir". Et les conditions de travail ce sont celles des enseignants et des élèves : des groupes ou classes moins chargées. Cela change totalement la donne pour tous. Mais les heures et le nombre d'élèves par classe, cela veut dire des postes.
Enfin qu'on arrête de nous traiter comme de la piétaille sacrifiable, donc des possibilités de mutation, donc des postes parce que sans poste il n'y a aucune mutation possible. Enfin que le ministère prenne réellement en compte les situations personnelles au lieu de nous mépriser totalement à ce sujet. Rectorat comme ministère, pour eux nous ne sommes que des pions qui font ch... et chaque demande personnelle est traitée avec un mépris incroyable.
- BalthazaardVénérable
Jacq a écrit:On ne travaille pas 18h par semaine. Nous sommes devant élèves 15-18h (et plus) par semaine et le reste du temps nous ne sommes pas la pêche. Je suis au lycée au minimum 34h semaine (je ne dis pas cela pour comparer avec un contrat de travail classique, mais simplement car j'ai mon EDT sous les yeux) et je bosse en rentrant le soir et aussi le dimanche (mon seul véritable jour de repos complet est le samedi). On ne demande pas à un journaliste s'il travaille 40 mn par jour sous prétexte qu'il est devant le public durant le JT du soir ! Mortes couilles !
Je suis bien d'accord avec Lisa35, le gros avantage c'est l'organisation personnelle. J'en vois un autre : déjà être au contact de la jeunesse aussi pleine de vie que parfois casse-c..... Je préfère cela à travailler en maison de retraite. L'autre : j'aime mes matières, travailler, lire, étudier encore, transmettre.... Voilà un véritable avantage.
Sur les revendications.
Salaire, ok. Quel déclassement depuis des années pour notre profession !
Carrière, ok (quelle évolution, ça me fait marrer leur entretien de carrière....).
Conditions de travail : pour moi l'essentiel est le nombre des élèves par classe (classe entière ou classe dédoublée). Médecine du travail, une vraie... mais c'est quoi "une vraie" ? Même dans le privé souvent c'est "bonjour m'sieur, bonjour m'dame, et au revoir". Et les conditions de travail ce sont celles des enseignants et des élèves : des groupes ou classes moins chargées. Cela change totalement la donne pour tous. Mais les heures et le nombre d'élèves par classe, cela veut dire des postes.
Enfin qu'on arrête de nous traiter comme de la piétaille sacrifiable, donc des possibilités de mutation, donc des postes parce que sans poste il n'y a aucune mutation possible. Enfin que le ministère prenne réellement en compte les situations personnelles au lieu de nous mépriser totalement à ce sujet. Rectorat comme ministère, pour eux nous ne sommes que des pions qui font ch... et chaque demande personnelle est traitée avec un mépris incroyable.
UNE , ce serait déjà bien et, je suis peut-être naïf, cela me semble être une revendication qui dépasse les clivages syndicaux. Comme me l'a répondu un responsable syndical "ce n'est pas à l'ordre du jour...". Je suis un des premiers de la génération qui va avoir la joie de travailler jusqu'à 64 ans, les vieillards dans les établissement, il va falloir s'y habituer, cette revendication ne me semble pas cosmétique.
- PuckVénérable
C’est difficile de choisir entre les 2 premiers items qui sont étroitement liés. Quand je corrige, je voudrais des classes moins lourdes. Surtout que maintenant, en plus des élèves, il faut rassurer, cocooner les parents (cf les courriers dans les autres fils). Quand je fais les courses et règle les frais du quotidien, je pense au salaire. Bref, j’ai voté « autre » car je ne pouvais choisir. J'ai surtout l’impression que mon métier me colle aux semelles et que je ne débranche plus. Vacances rognées, mails incessants de l’administration ou des parents, lâchage complet des IPR et du ministre, frustration permanente (matières assasinées, élèves toujours plus faibles, multiplication d’enfants à PAi/PAP/PPR et autres sigles, fric toujours insuffisant). Quelle dégradation !
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- JacqGuide spirituel
Balthazaard a écrit:
UNE , ce serait déjà bien et, je suis peut-être naïf, cela me semble être une revendication qui dépasse les clivages syndicaux. Comme me l'a répondu un responsable syndical "ce n'est pas à l'ordre du jour...". Je suis un des premiers de la génération qui va avoir la joie de travailler jusqu'à 64 ans, les vieillards dans les établissement, il va falloir s'y habituer, cette revendication ne me semble pas cosmétique.
Nous calculions avec un collègue qui a le même âge que moi, si nous voulions une retraite complète il faudrait aller au-delà de 70 ans !.
Ah, zut, c'est pas prévu !
J'attends mon RDV de carrière avec impatience.
Clairement, nous ne pourrons terminer notre carrière et au bout d'un moment nous ne serons plus en état de faire cours.
Ajoutons à cela la réforme à venir pour les retraites des fonctionnaires, avec un calcul totalement inique.
Sauf à devenir ministre, je ne vois pas comment nous allons faire !
- amethysteDoyen
Il faudrait que je demande précisément à mon mari, mais je sais qu'il a droit à une radio des poumons dans le cadre de sa visite médicale. Je lui demanderai s'il a eu d'autres examens.Jacq a écrit:
Même dans le privé souvent c'est "bonjour m'sieur, bonjour m'dame, et au revoir". Et les conditions de travail ce sont celles des enseignants et des élèves : des groupes ou classes moins chargées. Cela change totalement la donne pour tous. Mais les heures et le nombre d'élèves par classe, cela veut dire des postes.
- JulHabitué du forum
Les deux mon capitaine! Pourquoi devrions-nous sacrifier l'un ou l'autre? Et pourtant, nous n'avons ni l'un ni l'autre, et cela ne gêne personne.
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