Quel est pour vous le combat prioritaire ?
- OrlandaFidèle du forum
Je ne vois même pas comment on peut séparer les deux. Pour moi, le salaire correct fait partie de ce que j'appelle des bonnes conditions de travail.
- LeclochardEmpereur
Iphigénie a écrit:Salaire; le reste suit.
Eh oui: pour ceux qui bossent un meilleur état d'esprit (plus grande implication ?, reconnaissance sociale, possibilité de mieux s'alimenter, se loger, se chauffer, de mettre à temps partiel ou de se faire plaisir etc.. immédiatement et, à long terme, une retraite supérieure).
Pour le fonctionnement du système: plus de candidats et d'un meilleur niveau au concours.
Y a pas photo la seconde proposition est ma préférée car elle me semble avoir plus d'impacts positifs que la première.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- fabienne7564Niveau 9
Voilà... J'ai la quarantaine, je ne peux pas me faire soigner les dents comme il le faudrait : mon salaire ne me le permet pas (un enfant à charge, un conjoint qui ne gagne même pas le SMIC)... Donc, j'ai voté pour le salaire car sa substantielle augmentation me permettrait de mieux vivre avec mon scepticisme quant à l'amélioration de nos conditions de travail qui n'est clairement pas à l'ordre du jour et n'est pas près de l'être.Balthazaard a écrit:BritLéty a écrit:Les conditions de travail. Parce que je ne vois pas l'intérêt d'avoir un compte en banque plein si de l'autre côté notre santé est complètement détraquée. Alors que je vois très bien l'intérêt d'être pauvre mais surtout en bonne santé.
C'est de plus en plus hypothétique....la médecine devient hélas de plus en plus chère, lunettes, prothèses auditives, soins dentaires, sans parler des dépassements d'honoraires. C'est vrai que quand on est jeune..
- LeclochardEmpereur
J'ajoute que le sondage me rend hyper pessimiste: encore plus de la moitié des réponses qui préfèrent deux, trois élèves en moins par classe que 500 euros de plus sur leur fiche de paye !!! Je comprends mieux pourquoi on est dans le mouise. :missT2:
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- William FosterExpert
Pierre Palmade a écrit:Par exemple, je sais pas moi, tu me demanderais… je ne sais pas... Tu me demanderais, tu me demanderais... : Tiens :
Tu me demanderais par hasard, par exemple :
« Toi tu préfères, avoir des dents en bois, ou une jambe en mousse »
Je ne saurais pas quoi te répondre....
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- coquilletteNiveau 6
Leclochard a écrit:J'ajoute que le sondage me rend hyper pessimiste: encore plus de la moitié des réponses qui préfèrent deux, trois élèves en moins par classe que 500 euros de plus sur leur fiche de paye !!! Je comprends mieux pourquoi on est dans le mouise. :missT2:
Je pense surtout qu'il traduit un malaise qui va bien au-delà de la question de 2-3 élèves par classe et qu'une hausse des salaires seule ne suffirait pas à résoudre.
Ou alors, les sondés se sont emmêlé les pinceaux dans leur réponse, comme toi, je crois
Leclochard a écrit:
Y a pas photo la seconde proposition est ma préférée car elle me semble avoir plus d'impacts positifs que la première.
- JaneMonarque
Le salaire, sans hésitation. Ce ne sont pas deux ou trois élèves en moins qui changeront ce que l'école est devenue. L'entreprise qui consisterait à remettre à flot l'école pourrait se faire sans dépenser d'argent: restaurer l'autorité, avoir des programmes ambitieux, respecter les enseignants, ça ne demande pas de moyens, juste un peu de courage.
Alors quitte à dépenser de l'argent, autant rémunérer les enseignants à hauteur de leurs qualifications.
Alors quitte à dépenser de l'argent, autant rémunérer les enseignants à hauteur de leurs qualifications.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- ditaNeoprof expérimenté
Le salaire, sans hésitation. Un plus grand confort de vie me rendrait plus zen, et par là, j'aurais l'esprit plus libre.
- CathEnchanteur
Surtout que l'augmentation de salaire, une fois accordée, elle est acquise : on ne baissera pas les salaires de 500 euros.
Alors que la baisse de 3 élèves par classe... S'il y en a un de plus on fait quoi ? On ouvre une classe supplémentaire ? On l'envoie, sans transports, dans un autre établissement ? Allez, va pour un élève de plus... puis 2, puis 3...
Alors que la baisse de 3 élèves par classe... S'il y en a un de plus on fait quoi ? On ouvre une classe supplémentaire ? On l'envoie, sans transports, dans un autre établissement ? Allez, va pour un élève de plus... puis 2, puis 3...
- MalagaModérateur
J'ai voté pour les conditions de travail. J'ai la chance d'avoir un conjoint qui a un salaire assez proche du mien (en gros 2 000 euros) et nous nous en sortons correctement. Mes enfants sont encore petits (mais scolarisés) donc ils ne me coûtent pas encore très cher (je pense que cela sera bien différent quand ils entreront dans les études supérieures).
En revanche, la hausse sans cesse du nombre d'élèves par classe, la hausse sans cesse des difficultés des élèves, l'accueil d'élèves avec des pathologies, des handicaps sans aucune formation, sans aucun temps de concertation, le fait qu'il n'y ait aucune réponse à apporter aux élèves qui décrochent totalement dès la 5e... tout cela me pèse. Le fait qu'enseigner correctement est très difficile dans certains établissements (classés REP ou pas) m'est insupportable, quand bien même je ne le vis pas personnellement.
En revanche, la hausse sans cesse du nombre d'élèves par classe, la hausse sans cesse des difficultés des élèves, l'accueil d'élèves avec des pathologies, des handicaps sans aucune formation, sans aucun temps de concertation, le fait qu'il n'y ait aucune réponse à apporter aux élèves qui décrochent totalement dès la 5e... tout cela me pèse. Le fait qu'enseigner correctement est très difficile dans certains établissements (classés REP ou pas) m'est insupportable, quand bien même je ne le vis pas personnellement.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- angelxxxÉrudit
On est foutu.
Une reforme du systeme est si importante qu'elle est impensable pour le moment. Impensable car les moyens devraient etre énormes et il faudrait une vraie envie politique de le faire. Le tout sur un temps assez long.
Augmenter nos salaires ça a au moins l'avantage d'etre réalisable iimmédiatement.
Et une partie de la population non négligeable qui juge le statut social par le salaire changerait d'avis sur nous . on est tellement déclassé qu'on passe pour des cons.
Une reforme du systeme est si importante qu'elle est impensable pour le moment. Impensable car les moyens devraient etre énormes et il faudrait une vraie envie politique de le faire. Le tout sur un temps assez long.
Augmenter nos salaires ça a au moins l'avantage d'etre réalisable iimmédiatement.
Et une partie de la population non négligeable qui juge le statut social par le salaire changerait d'avis sur nous . on est tellement déclassé qu'on passe pour des cons.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- BalthazaardVénérable
angelxxx a écrit:On est foutu.
Une reforme du systeme est si importante qu'elle est impensable pour le moment. Impensable car les moyens devraient etre énormes et il faudrait une vraie envie politique de le faire. Le tout sur un temps assez long.
Augmenter nos salaires ça a au moins l'avantage d'etre réalisable iimmédiatement.
Et une partie de la population non négligeable qui juge le statut social par le salaire changerait d'avis sur nous . on est tellement déclassé qu'on passe pour des cons.
Ça ne le sera pas, contraintes budgétaires obligent...un vrai plan de rattrapage du pouvoir d'achat chiffré, pas un gadget comme le ppcr, cela pourrait être un demande raisonnable. Mais il faudrait sortir du mode acceptation / rejet en bloc suivant l'orientation politique du gouvernement. Je ne parle pas des syndicats jaunes, là, le seul mode est "démission"
- LefterisEsprit sacré
Inouï déjà d'être obligé de choisir entre deux maux : être payé moins que les catégories FP équivalentes, ou travailler dans de bonnes conditions. On vient avant tout au boulot pour gagner sa vie -et il devrait être normal de le faire dans des conditions acceptables- mais nous sommes tellement habitués à être foulés aux pieds, que nous donnerions de l'argent pour ne plus l'être. De plus c'est un cercle vicieux, car dans la tête de pas mal de monde, si l'on tolère ça, c'est que le métier est peinard, ou que c'est un métier par défaut, de déclassés ("des mal-payés qui le sont encore trop pour ce qu'ils foutent" comme j'ai entendu d'un cadre de banque, et qui résume bien me semble-t-il la perception). Je vois difficilement pourquoi, pour pouvoir travailler dans des conditions autres qu'épouvantables, il faudrait qu'un enseignant accepte de compter, d'avoir une petite pension, un niveau de vie faiblard lui interdisant l'épargne pour compenser, une vie de grigou comptant tout, ne pouvant se loger correctement sans caution parentale faute de revenus suffisants, etc.angelxxx a écrit:On est foutu.
Une reforme du systeme est si importante qu'elle est impensable pour le moment. Impensable car les moyens devraient etre énormes et il faudrait une vraie envie politique de le faire. Le tout sur un temps assez long.
Augmenter nos salaires ça a au moins l'avantage d'etre réalisable iimmédiatement.
Et une partie de la population non négligeable qui juge le statut social par le salaire changerait d'avis sur nous . on est tellement déclassé qu'on passe pour des cons.
Pour l'instant , il n'y a pas le choix, pour beaucoup de collègues c'est le pack : conditions épouvantables, éloignement géographique et revenus bas...On comprend que 20 % des postes en moyenne ne soient pas pourvus aux concours, et c'est pas fini.
Je suis aussi sidéré par ceux qui acceptent de travailler gratos , comme je l'ai vu sur un fil : ateliers non rémunérés par exemple...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LeclochardEmpereur
coquillette a écrit:Leclochard a écrit:J'ajoute que le sondage me rend hyper pessimiste: encore plus de la moitié des réponses qui préfèrent deux, trois élèves en moins par classe que 500 euros de plus sur leur fiche de paye !!! Je comprends mieux pourquoi on est dans le mouise. :missT2:
Je pense surtout qu'il traduit un malaise qui va bien au-delà de la question de 2-3 élèves par classe et qu'une hausse des salaires seule ne suffirait pas à résoudre.
Ou alors, les sondés se sont emmêlé les pinceaux dans leur réponse, comme toi, je croisLeclochard a écrit:
Y a pas photo la seconde proposition est ma préférée car elle me semble avoir plus d'impacts positifs que la première.
Oui. Bon, on aura compris le fond de ma pensée.
Améliorer les conditions de travail, c'est d'abord pour un enseignant: moins d'élèves par classe et moins de classes (un service allégé ?).
Le reste me paraît secondaire ou relève de compétences qui sont régionales ou départementales et non nationales - équipement informatique, chaises confortables ?
Si on n'arrive pas à payer son loyer ou à remplir le frigo, avoir 22 élèves plutôt que 30 (là, je vends du rêve), ne changera pas le menu du soir et la peur de voir l'huissier débarquer. C'est le genre de soucis qui gâchent vraiment le quotidien.
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- JaneMonarque
Lefteris a écrit:Inouï déjà d'être obligé de choisir entre deux maux : être payé moins que les catégories FP équivalentes, ou travailler dans de bonnes conditions. On vient avant tout au boulot pour gagner sa vie -et il devrait être normal de le faire dans des conditions acceptables- mais nous sommes tellement habitués à être foulés aux pieds, que nous donnerions de l'argent pour ne plus l'être. De plus c'est un cercle vicieux, car dans la tête de pas mal de monde, si l'on tolère ça, c'est que le métier est peinard, ou que c'est un métier par défaut, de déclassés ("des mal-payés qui le sont encore trop pour ce qu'ils foutent" comme j'ai entendu d'un cadre de banque, et qui résume bien me semble-t-il la perception). Je vois difficilement pourquoi, pour pouvoir travailler dans des conditions autres qu'épouvantables, il faudrait qu'un enseignant accepte de compter, d'avoir une petite pension, un niveau de vie faiblard lui interdisant l'épargne pour compenser, une vie de grigou comptant tout, ne pouvant se loger correctement sans caution parentale faute de revenus suffisants, etc.angelxxx a écrit:On est foutu.
Une reforme du systeme est si importante qu'elle est impensable pour le moment. Impensable car les moyens devraient etre énormes et il faudrait une vraie envie politique de le faire. Le tout sur un temps assez long.
Augmenter nos salaires ça a au moins l'avantage d'etre réalisable iimmédiatement.
Et une partie de la population non négligeable qui juge le statut social par le salaire changerait d'avis sur nous . on est tellement déclassé qu'on passe pour des cons.
Pour l'instant , il n'y a pas le choix, pour beaucoup de collègues c'est le pack : conditions épouvantables, éloignement géographique et revenus bas...On comprend que 20 % des postes en moyenne ne soient pas pourvus aux concours, et c'est pas fini.
Je suis aussi sidéré par ceux qui acceptent de travailler gratos , comme je l'ai vu sur un fil : ateliers non rémunérés par exemple...
Et quand tu demandes à être rémunéré pour ton travail, tu deviens la cible d'un CDE autoritariste qui refuse de respecter ton droit le plus élémentaire...
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- gauvain31Empereur
Je suis pessimiste sur l'avenir du métier quand on en arrive dans un site fait par et pour les professeurs de devoir choisir entre salaire et condition de travail. Ce sondage me rend très triste
- LeclochardEmpereur
gauvain31 a écrit:Je suis pessimiste sur l'avenir du métier quand on en arrive dans un site fait par et pour les professeurs de devoir choisir entre salaire et condition de travail. Ce sondage me rend très triste
C'est sûr. Maintenant, sans connaître tous les milieux professionnels, je crois que beaucoup de fonctionnaires n'ont pas de super conditions de travail (sans aller très loin, les IPR sont débordés de missions), simplement, ils l'acceptent parce qu'ils y a des compensations, principalement financières. Nous, non n'allons rien de cela.
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- AudreyOracle
Je préfère gagner plus. Au fond, avoir de meilleures conditions de travail, c'est chouette, mieux faire notre job parce qu'on aurait plus de temps pour chaque élève, ce serait chouette, mais honnêtement, j'ai passé le stade où je préfère penser aux élèves avant de penser à mon bien propre. Si nous sommes dans cette situation aujourd'hui, c'est parce que trop longtemps nous avons agi comme des saints, des bonnes poires, qui faisaient toujours passer avant le leur l'intérêt des élèves. Pour ma part, c'est fini. J'ai 22h30 de cours, avec 28-29 élèves par classe? Eh bien c'est simple, j'évalue moins. Je ne vais pas travailler plus, m'épuiser à la tâche pour un salaire qui proportionnellement ne cesse de devenir insultant en regard de notre investissement.
Aujourd'hui, grâce à la grève, j'ai entre 5 et 10 élèves par heure. Eh bien pour la première fois de l'année, j'ai pu faire un cours où j'ai pu parler vraiment avec chacun des élèves, le conseiller, le guider pour progresser. Je suis sortie de mon cours de 5e partagée entre la satisfaction d'avoir vraiment fait cours pour la première fois de l'année, et la colère de voir ce que l'on accepte de vivre au quotidien et qui pourrit l'avenir de nos élèves.
Mais si j'accepte d'être traitée comme un garde-chiourme toute l'année, pour des cacahuètes, comment m'étonner de voir que l'Etat profite de nous de plus en plus, et tire sur la corde?
J'aurais bien aimé faire la grève aujourd'hui, vraiment. Sauf que j'ai 3400€ de prêt pour ma chaudière à rembourser. C'est ça ma réalité, aujourd'hui. Être à découvert chaque mois de plus en plus de juillet à fin novembre, et à peine arriver à me remettre à peine à flot fin juin. Pas un kopeck de côté, jamais de vacances à l'étranger, ou même en France. J'ai des soins à faire chez le dentiste, des couronnes à poser, ben nada. Je peux pas. Faut que j'attende. Je finirai prof avec un déambulateur, un sonotone, et des ratiches en moins. Pour une retraite de misère. Et sûrement célibataire. Marre.
Aujourd'hui, grâce à la grève, j'ai entre 5 et 10 élèves par heure. Eh bien pour la première fois de l'année, j'ai pu faire un cours où j'ai pu parler vraiment avec chacun des élèves, le conseiller, le guider pour progresser. Je suis sortie de mon cours de 5e partagée entre la satisfaction d'avoir vraiment fait cours pour la première fois de l'année, et la colère de voir ce que l'on accepte de vivre au quotidien et qui pourrit l'avenir de nos élèves.
Mais si j'accepte d'être traitée comme un garde-chiourme toute l'année, pour des cacahuètes, comment m'étonner de voir que l'Etat profite de nous de plus en plus, et tire sur la corde?
J'aurais bien aimé faire la grève aujourd'hui, vraiment. Sauf que j'ai 3400€ de prêt pour ma chaudière à rembourser. C'est ça ma réalité, aujourd'hui. Être à découvert chaque mois de plus en plus de juillet à fin novembre, et à peine arriver à me remettre à peine à flot fin juin. Pas un kopeck de côté, jamais de vacances à l'étranger, ou même en France. J'ai des soins à faire chez le dentiste, des couronnes à poser, ben nada. Je peux pas. Faut que j'attende. Je finirai prof avec un déambulateur, un sonotone, et des ratiches en moins. Pour une retraite de misère. Et sûrement célibataire. Marre.
- LefterisEsprit sacré
Voilà, c'est résumé. Une ex-collègue désormais au MINEF me dit exactement ça . Ce n'est pas le paradis, mais ce n'est pas l'enfer qu'elle a connu , ni le mépris permanent, et surtout avec 900 € de plus, elle se sent plus libre : choix d'un logement, se payer un extra de temps en temps, etc.Leclochard a écrit:gauvain31 a écrit:Je suis pessimiste sur l'avenir du métier quand on en arrive dans un site fait par et pour les professeurs de devoir choisir entre salaire et condition de travail. Ce sondage me rend très triste
C'est sûr. Maintenant, sans connaître tous les milieux professionnels, je crois que beaucoup de fonctionnaires n'ont pas de super conditions de travail (sans aller très loin, les IPR sont débordés de missions), simplement, ils l'acceptent parce qu'ils y a des compensations, principalement financières. Nous, non n'allons rien de cela.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- coquilletteNiveau 6
Lefteris a écrit:Voilà, c'est résumé. Une ex-collègue désormais au MINEF me dit exactement ça . Ce n'est pas le paradis, mais ce n'est pas l'enfer qu'elle a connu , ni le mépris permanent, et surtout avec 900 € de plus, elle se sent plus libre : choix d'un logement, se payer un extra de temps en temps, etc.Leclochard a écrit:gauvain31 a écrit:Je suis pessimiste sur l'avenir du métier quand on en arrive dans un site fait par et pour les professeurs de devoir choisir entre salaire et condition de travail. Ce sondage me rend très triste
C'est sûr. Maintenant, sans connaître tous les milieux professionnels, je crois que beaucoup de fonctionnaires n'ont pas de super conditions de travail (sans aller très loin, les IPR sont débordés de missions), simplement, ils l'acceptent parce qu'ils y a des compensations, principalement financières. Nous, non n'allons rien de cela.
C'est pour cela que l'alternative (très schématiquement, certes) proposée par le sondage ne me paraît pas si scandaleuse et absurde.
- TFSFidèle du forum
En ce qui me concerne, je crois que la principale pierre d'achoppement sous-jacente aux annonces actuelles est l'attaque portée contre nos statuts de fonctionnaires d'Etat.
La rémunération au mérité, la possibilité d'être mis au chômage, la réforme des retraites, la transformation en une fonction publique sous contrat sont autant de remises an causes de nos missions de service public. Les rémunérations et les conditions de travail leurs sont conditionnées et je ne suis pas prêt à accepter une amélioration sur l'un ou l'autre de ces points en acceptant de manger mon chapeau...
La rémunération au mérité, la possibilité d'être mis au chômage, la réforme des retraites, la transformation en une fonction publique sous contrat sont autant de remises an causes de nos missions de service public. Les rémunérations et les conditions de travail leurs sont conditionnées et je ne suis pas prêt à accepter une amélioration sur l'un ou l'autre de ces points en acceptant de manger mon chapeau...
- IlonaHabitué du forum
Hausse du salaire. Et pour cela, il n'y aura pas trente six solutions, il faut bloquer les examens.
Idée d'un protocole: En Septembre, la totalité des syndicat lance un ultimatum au gouvernement et annonce le blocage des examens en juin si une revalorisation substantielle des salaires n'est pas obtenue.
Concomitamment, on préconise à la base de mettre un peu d'argent de côté chaque mois pour faire face aux dépenses en fin juin.
Les choses doivent être annoncées longtemps à l'avance pour permettre aux troupes de s'organiser.
Faire des grèves épisodiques n'a guère d’intérêt, hormis pour notre employeur qui économise de l'argent.
Idée d'un protocole: En Septembre, la totalité des syndicat lance un ultimatum au gouvernement et annonce le blocage des examens en juin si une revalorisation substantielle des salaires n'est pas obtenue.
Concomitamment, on préconise à la base de mettre un peu d'argent de côté chaque mois pour faire face aux dépenses en fin juin.
Les choses doivent être annoncées longtemps à l'avance pour permettre aux troupes de s'organiser.
Faire des grèves épisodiques n'a guère d’intérêt, hormis pour notre employeur qui économise de l'argent.
- GaliNéoFidèle du forum
Ilona a écrit:Et pour cela, il n'y aura pas trente six solutions, il faut bloquer les examens.
Tu as fait ma journée avec une telle blague ! C'est absolument impensable que le corps enseignant face une telle chose ! Ils sont encore trop amoureux de l'école égalitaire et de la réussite de tous ! Et faut surtout pas compter sur les syndicats...
En tout cas, merci pour ce (drôle) moment !
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- SlinkyNiveau 10
En ce qui me concerne, les conditions de travail. Le salaire n'est pas une priorité pour moi. J'ai très bien gagné ma vie avant ma reconversion.
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Her steps--slow, deliberate, and challenging, the set of her sleek head and her slender shoulders, the swing of her straight body, the slight swaying of her hips, are more deadly than all the leopard skins and languors of the old-time vampire. Here is Slinky!
- lene75Prophète
Je ne sais pas quoi choisir. C'est déjà dingue de se dire qu'il faudrait choisir.
Les conditions de travail : 25 élèves maintenant, c'est 27 l'année prochaine, 29 l'année suivante et à nouveau 35 dans pas si longtemps, avec un salaire toujours aussi minable.
Et puis les conditions de travail, c'est loin de n'être que cela : considération, soutien de la hiérarchie, suppression des réunions à la c., des réformes désireuses, edt, etc.
Le salaire ? Sans ré-indexation du point d'indice sur l'inflation, une augmentation, même substantielle (on peut toujours rêver) aura vite fait d'être absorbée.
Pour ma part je préfère de meilleures conditions avec un salaire moindre, mais je ne crois pas à ce choix : sans salaire décent il n'y a pas de considération possible. Pour attirer les meilleurs, il faut de bons salaires, et attirer les meilleurs est la condition pour rétablir la confiance, comme dirait l'autre, y compris celle de l'institution : quand on est persuadé d'avoir recruté des gens compétents, on peut les laisser enseigner comme ils l'entendent en toute confiance.
Les conditions de travail : 25 élèves maintenant, c'est 27 l'année prochaine, 29 l'année suivante et à nouveau 35 dans pas si longtemps, avec un salaire toujours aussi minable.
Et puis les conditions de travail, c'est loin de n'être que cela : considération, soutien de la hiérarchie, suppression des réunions à la c., des réformes désireuses, edt, etc.
Le salaire ? Sans ré-indexation du point d'indice sur l'inflation, une augmentation, même substantielle (on peut toujours rêver) aura vite fait d'être absorbée.
Pour ma part je préfère de meilleures conditions avec un salaire moindre, mais je ne crois pas à ce choix : sans salaire décent il n'y a pas de considération possible. Pour attirer les meilleurs, il faut de bons salaires, et attirer les meilleurs est la condition pour rétablir la confiance, comme dirait l'autre, y compris celle de l'institution : quand on est persuadé d'avoir recruté des gens compétents, on peut les laisser enseigner comme ils l'entendent en toute confiance.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- KilmenyEmpereur
Les conditions de travail sans hésitation !
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
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