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- MehitabelVénérable
C'est le poème de Baudelaire qui m'a posé plus de problèmes que celui d'Apollinaire...
kokilleNiveau 5
Oh tout le monde est déjà sur le pont! ça fait plaisir de ne pas être seule à ruminer dès potron-minet... ( seul chat à ma disposition, car je n'ai pas dit hier que mon fils étant allergique, seul un chat virtuel m'est envisageable hélas).
Méhitabel , je rejoins ton analyse à partir verbes sembler et paraître, mais je n'ai pas su l'exploiter...
Aujourd'hui ressemble à hier, et à tous les jours précédents. Je suis étonnée de ne sentir aucune différence, hormis la perspective de l'échéance, qui d'imminente est devenue lointaine : une année entière devant moi tout à coup... mais je regarde mes fidèles : mes bouquins, écornés et fatigués qui sont toujours là , et qui attendent, impassibles, que je les ouvre de nouveau. Ce ne serait donc pas une fin de partie, mais le début d'une nouvelle? Je vais m'autoriser aveuglément à reprendre ce travail obscur de... Sisyphe ( si tu permets, Sisyphe
) et merci à toi Danses! Par contre la GMF, heu...demain. Marie de France va me régénérer j'espère.
Bon retour au réel à toutes! Haut les coeurs!
Méhitabel , je rejoins ton analyse à partir verbes sembler et paraître, mais je n'ai pas su l'exploiter...
Aujourd'hui ressemble à hier, et à tous les jours précédents. Je suis étonnée de ne sentir aucune différence, hormis la perspective de l'échéance, qui d'imminente est devenue lointaine : une année entière devant moi tout à coup... mais je regarde mes fidèles : mes bouquins, écornés et fatigués qui sont toujours là , et qui attendent, impassibles, que je les ouvre de nouveau. Ce ne serait donc pas une fin de partie, mais le début d'une nouvelle? Je vais m'autoriser aveuglément à reprendre ce travail obscur de... Sisyphe ( si tu permets, Sisyphe
) et merci à toi Danses! Par contre la GMF, heu...demain. Marie de France va me régénérer j'espère.Bon retour au réel à toutes! Haut les coeurs!
PetraPortoNiveau 10
Bonjour les filles,
Quand je vous lis pour Marivaux, j'ai l'impression d'avoir foiré total le sujet. J'ai évoqué en I l'écriture structurée certes mais moderne et original de Marivaux pour démonter en II la notion de hasard et dire que tout est calculé intelligemment par le dramaturge pour évoquer enfin en III que le théâtre de Marivaux est un théâtre de la révélation du sentiment et de la noirceur et que ce n'est pas si important la composition de l' oeuvre. Bref je suis hors sujet.
Quand je vous lis pour Marivaux, j'ai l'impression d'avoir foiré total le sujet. J'ai évoqué en I l'écriture structurée certes mais moderne et original de Marivaux pour démonter en II la notion de hasard et dire que tout est calculé intelligemment par le dramaturge pour évoquer enfin en III que le théâtre de Marivaux est un théâtre de la révélation du sentiment et de la noirceur et que ce n'est pas si important la composition de l' oeuvre. Bref je suis hors sujet.
MehitabelVénérable
wasabi en folie a écrit:Bonjour les filles,
Quand je vous lis pour Marivaux, j'ai l'impression d'avoir foiré total le sujet. J'ai évoqué en I l'écriture structurée certes mais moderne et original de Marivaux pour démonter en II la notion de hasard et dire que tout est calculé intelligemment par le dramaturge pour évoquer enfin en III que le théâtre de Marivaux est un théâtre de la révélation du sentiment et de la noirceur et que ce n'est pas si important la composition de l' oeuvre. Bref je suis hors sujet.
Je ne trouve pas du tout que tu sois hors-sujet, tu as pris un autre chemin, mais j'ai aussi traité en III de la noirceur et de la révélation du sentiment (que j'ai opposé aux pièces classiques pour en arriver à la comédie moderne), et j'ai aussi mis en deux que tout était construit de façon géométrique et que c'était grâce à cette structure que l'illusion du fouilli était possible!
En fait, je te rejoins, j'ai eu du mal avec la "revanche du hasard" par exemple, je pense que j'ai tourné autour du pot alors que toi tu l'affrontes dans ton II, du coup je trouve ça plus pertinent que ce que j'ai fait!
JulieLHNiveau 8
Mehitabel a écrit:
Je ne trouve pas du tout que tu sois hors-sujet, tu as pris un autre chemin, mais j'ai aussi traité en III de la noirceur et de la révélation du sentiment (que j'ai opposé aux pièces classiques pour en arriver à la comédie moderne), et j'ai aussi mis en deux que tout était construit de façon géométrique et que c'était grâce à cette structure que l'illusion du fouilli était possible!
En fait, je te rejoins, j'ai eu du mal avec la "revanche du hasard" par exemple, je pense que j'ai tourné autour du pot alors que toi tu l'affrontes dans ton II, du coup je trouve ça plus pertinent que ce que j'ai fait!
Mehitabel, j'ai lu ce que tu disais au sujet de "paraître" et "sembler", je l'avais vu puis je l'ai laissé filer.......
Dans ma tête, je viens de perdre 4 points d'un coup. 
Sinon, j'ai collé à la citation en 1 et en 2. On verra bien. Je n'ai pas dit que c'était la construction géométrique qui permettait l'illusion du fouilli. J'ai plutôt dit que c'était l'impression de fouilli qui travaillait la structure globale car Mx aimait bien donner cette impression de se laisser porter par le hasard qui est une posture car en fait...
Enfin, bref, lol, je ne vais pas refaire, ici, le devoir en moins bien.
Mais ce que tu disais me paraissait très juste.
En tout cas, avec deux jours et deux nuits de plus on ferait toujours mieux !
- JulieLHNiveau 8
Cool ! Merci Childé.Chlidé a écrit:Pas en ET car grammaire de l’ancien français pas à connaître pour l’interne.
Oui ça fait drôle de se dire « j’ai pas ci ou ça a faire » enfin pas de façon hyper pressée et urgente comme ces derniers temps...
CyriusNiveau 5
Pour moi Rousset est celui qui reprend les griefs faits à Marivaux par ses contemporains sur sa langue et surtout ses dialogues pour montrer que ce qui semblait points faibles était en fait points forts et modernité ( et les modalisateurs verbaux étaient là pour ça). J'ai examiné le "c'est la revanche du hasard" un peu comme une clausule pour dire que ce qui a paru hasardeux à l'époque, mal maîtrisé, était une ligne dramaturgique "volontaire" (cf début de citation) et assumée qui était résolument moderne et que cela s'opposait entre autres au Fatum qui décide finalement de tout dans la tragédie classique quand chez M. c'est le pouvoir du langage ... et que la liberté est laissée à chacun sans jugement explicite tout comme le spectateur est libre de... Ça, c'est ma dernière partie, après avoir vu en I en quoi il y a bien composition volontaire et géométrique puis en II la pseudo faillite du dialogue ( ce qu'on lui reprochait... oui mais... en fait c'est...)
Encore une fois, tout résidera dans la lecture qu'en feront les correcteurs.
Encore une fois, tout résidera dans la lecture qu'en feront les correcteurs.
_________________
Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon, vous n'en sortirez pas vivant !
- JulieLHNiveau 8
Bon ça me travaille.
- Spoiler:
- En I, Oui, il y a une opposition (ai-je mis apparence ? ^^) entre l'architecture macrostructurelle et microstructurelle.
II mais certains éléments tempèrent cette analyse, il y a porosité entre les 2
III On pourrait plutôt dire que ce qui oriente la structure des pièces de Mx c'est le cœur...
Mais, dans mon plan j'ai mal annoncé ma troisième partie parce que ma prof m'avait fait une remarque (sur le fait que le coeur n'était pas à la mode, pas dit comme ça, mais ça m'a bloquée !) Du coup, j'ai quand même mené ma réflexion perso mais j'ai annoncé une troisième partie en freestyle total avec un paradoxe dedans qui ne reflète pas vraiment ma 3e partie mais ma conclusion.... Tant pis.
- kokilleNiveau 5
Ah bravo Cyrius, et merci de nous avoir donné ton analyse : tu as énoncé clairement ce que j'étais incapable de bien concevoir hier...Je reconnais là mes pistes, et ce qu'il me reste à parcourir c'est comment on passe de l'intuition à la réalisation, sans s'embourber les neurones. Je n'ai pas assez mesuré le risque "fatigue" sans doute, et de plus je n'avais pas fait de dissertation d'entraînement sur Marivaux. On apprend de ses erreurs...enfin j'espère. J'ai hâte de connaître le résultat de ton travail (moins que toi j'imagine...)
LamusaJe viens de m'inscrire !
Bonjour
Je vous rejoins un peu tard et vous dis toute mon admiration ... je vous lis de loin en loin.
Pour ma part : deuxième tentative (10 en dida copie inachevée et 8 sur Racine l'an dernier) Et là ... ce ne sera pas la même.
Sabotage en dida alors que j'étais bien partie et que dans la mesure de mes moyens, j'aurais pu rendre quelque chose d'honnête.
Je ne comprends toujours pas comment j'ai fait pour si mal gérer mon temps et faire pire que l'an dernier.
Quant à la dissert ... "tout sauf Marivaux" pas repris depuis des semaines à me noyer avec les 3 autres et la dida. "le théâtre ne va pas retomber avec un corpus de plusieurs œuvres encore". Et bien si ! Pauvre pomme. Envie furieuse de partir, de pleurer, tiens il neige de nouveau, moment de solitude au brouillon à essayer de retrouver le nom de certains personnages ...
A vous lire ce matin, je me sens moins nulle au moins sur l'analyse du sujet. Même sentiment que Cyrius sur la citation mais pas exploité. Même première partie que JulieH macro/micro ... mêmes intuitions pour les deux parties suivantes mais rédaction de plus en plus brumeuse et surtout coquille vide : ah l'art de la périphrase pour ne pas nommer des personnages (que j'avais retrouvés mais trop de confusion) les illustrations allusives qui trahissent l'imposture et le clou confusion Eglé / Azor (non là je ne me trompe pas) pour le seul exemple un peu développé qui m'est revenu.
Pathétique mais j'ai été au bout et mon correcteur ne souffrira pas de longueurs !
Je vous ennuie encore avec 2 questions :
Des conseils pour travailler la mémoire ? et m'éviter les recherches archéologiques d'une mémoire en friche (à part sois moins quiche et relis Marivaux
)
Quelqu’un connait-il le sujet des classiques sur Flaubert ? Histoire de remuer le couteau ...
Plein de courage pour la suite.
Je vous rejoins un peu tard et vous dis toute mon admiration ... je vous lis de loin en loin.
Pour ma part : deuxième tentative (10 en dida copie inachevée et 8 sur Racine l'an dernier) Et là ... ce ne sera pas la même.
Sabotage en dida alors que j'étais bien partie et que dans la mesure de mes moyens, j'aurais pu rendre quelque chose d'honnête.
Je ne comprends toujours pas comment j'ai fait pour si mal gérer mon temps et faire pire que l'an dernier.
Quant à la dissert ... "tout sauf Marivaux" pas repris depuis des semaines à me noyer avec les 3 autres et la dida. "le théâtre ne va pas retomber avec un corpus de plusieurs œuvres encore". Et bien si ! Pauvre pomme. Envie furieuse de partir, de pleurer, tiens il neige de nouveau, moment de solitude au brouillon à essayer de retrouver le nom de certains personnages ...
A vous lire ce matin, je me sens moins nulle au moins sur l'analyse du sujet. Même sentiment que Cyrius sur la citation mais pas exploité. Même première partie que JulieH macro/micro ... mêmes intuitions pour les deux parties suivantes mais rédaction de plus en plus brumeuse et surtout coquille vide : ah l'art de la périphrase pour ne pas nommer des personnages (que j'avais retrouvés mais trop de confusion) les illustrations allusives qui trahissent l'imposture et le clou confusion Eglé / Azor (non là je ne me trompe pas) pour le seul exemple un peu développé qui m'est revenu.
Pathétique mais j'ai été au bout et mon correcteur ne souffrira pas de longueurs !Je vous ennuie encore avec 2 questions :
Des conseils pour travailler la mémoire ? et m'éviter les recherches archéologiques d'une mémoire en friche (à part sois moins quiche et relis Marivaux
)Quelqu’un connait-il le sujet des classiques sur Flaubert ? Histoire de remuer le couteau ...
Plein de courage pour la suite.
ChlidéNiveau 9
Lire, relire et faire des fiches personnages.
Pour moi, j’avoue que c’est pas encore super super clair pour les personnages de Flaubert. Je vais remédier à ça ces prochains temps.
Pour moi, j’avoue que c’est pas encore super super clair pour les personnages de Flaubert. Je vais remédier à ça ces prochains temps.
sifiÉrudit
Chlidé, si tu veux ma fiche personnages sur Flaubert, dis-le (les autres aussi, hein). Autant qu'elle serve, même si elle est incomplète parce que je l'avais bourrée de post-its, de rajouts, etc, ça peut faire une base de départ.
Commencez peut-être par la comparée, ou par Marie de France, ou même le film quand vous vous y remettrez, ça vous donnera de l'air. Ne négligez surtout pas la comparée: beaucoup de gens la ratent faute de préparation, (conseil qu'on m'avait donné à l'époque et que j'ai suivi: j'ai réussi grâce à la comparée, au final).
En fait, j'ai réussi l'agreg grâce à Apollinaire (ça va peut-être vous faire rigoler): quand j'étais à Paris pour les oraux, avec ma cops de l'académie, on a fait toutes les tombes d'écrivains possibles: celle de Racine, Hugo et Zola au Panthéon (vous auriez dû voir la tête des gens quand on a médité, une main sur Hugo, l'autre sur Zola ... à moitié mortes de rire). On a aussi caressé je ne sais combien de fois l'orteil de Montaigne (apparemment ça porte bonheur).
Lors de mon jour de relâche, je suis allée au Père Lachaise, parce que j'adore cet endroit. J'ai été voir la plupart des tombes d'écrivains: Proust, Musset, Balzac...
Mais celui que je tenais à voir coûte que coûte, c'était Apollinaire. Or, sa tombe est très difficile à trouver. Je n'y arrivais pas. Tout d'un coup, je me suis dit "si je ne trouve pas cette tombe, je n'aurai pas l'agreg." J'ai mis une bonne demi-heure à la trouver... in extremis. J'ai réussi l'agreg...in extremis.
Bon, du coup vous allez vraiment me prendre pour une cinglée!!
C'est juste pour dire que l'oral est une expérience formidable, vraiment. Je vous en reparlerai si vous voulez, mais c'est sans doute l'un de mes souvenirs les plus beaux et les plus intenses!
Commencez peut-être par la comparée, ou par Marie de France, ou même le film quand vous vous y remettrez, ça vous donnera de l'air. Ne négligez surtout pas la comparée: beaucoup de gens la ratent faute de préparation, (conseil qu'on m'avait donné à l'époque et que j'ai suivi: j'ai réussi grâce à la comparée, au final).
En fait, j'ai réussi l'agreg grâce à Apollinaire (ça va peut-être vous faire rigoler): quand j'étais à Paris pour les oraux, avec ma cops de l'académie, on a fait toutes les tombes d'écrivains possibles: celle de Racine, Hugo et Zola au Panthéon (vous auriez dû voir la tête des gens quand on a médité, une main sur Hugo, l'autre sur Zola ... à moitié mortes de rire). On a aussi caressé je ne sais combien de fois l'orteil de Montaigne (apparemment ça porte bonheur).
Lors de mon jour de relâche, je suis allée au Père Lachaise, parce que j'adore cet endroit. J'ai été voir la plupart des tombes d'écrivains: Proust, Musset, Balzac...
Mais celui que je tenais à voir coûte que coûte, c'était Apollinaire. Or, sa tombe est très difficile à trouver. Je n'y arrivais pas. Tout d'un coup, je me suis dit "si je ne trouve pas cette tombe, je n'aurai pas l'agreg." J'ai mis une bonne demi-heure à la trouver... in extremis. J'ai réussi l'agreg...in extremis.
Bon, du coup vous allez vraiment me prendre pour une cinglée!!
C'est juste pour dire que l'oral est une expérience formidable, vraiment. Je vous en reparlerai si vous voulez, mais c'est sans doute l'un de mes souvenirs les plus beaux et les plus intenses!- ChlidéNiveau 9
Merci pour ta générosité et ton partage!
Je les ai commencées aussi quand j’ai lu mais je me suis arrêtée en cours de chemin. Je veux bien regarder ce que tu as fait de ton côté !
Je les ai commencées aussi quand j’ai lu mais je me suis arrêtée en cours de chemin. Je veux bien regarder ce que tu as fait de ton côté !
SeiGrand Maître
Hihi, Sifi, j'aime beaucoup ton anecdote !
Je me suis réveillée à 5h30 ce matin, calculant mentalement quelle note il me faudrait obtenir sur Marivaux en cas d'une admissibilité à 10,5 et d'une copie de dida à 4. Le résultat était décourageant, donc j'ai ensuite réfléchi à la manière de me dégager du temps sans sacrifier encore une année ma vie de famille pour représenter l'agrégation, et le résultat n'a pas été très encourageant non plus.
Julie, à mon sens, les modalisateurs étaient certes importants parce que Rousset ne dit pas que Marivaux écrit ses scènes au hasard, mais qu'il écrit le hasard, néanmoins je ne pense pas que ne pas faire un sort à ces modalisateurs fassent nécessairement passer à côté du sujet : après tout, il fallait commenter l'écriture du hasard, la façon dont s'écrit la part sinueuse et imprévisible des dialogues. Donc bon, c'est au fond sensiblement la même chose...
Je partage avec vous mon déroulé de dissertation en spoiler parce que j'étais anéantie en lisant vos plans hier (d'où le réveil à 5 h, mais j'étais aussi très curieuse de savoir ce que d'autres avaient fait), en constatant tout ce que je n'avais pas commenté dans ma dissertation, et que je sais que certains veulent éviter de parler des sujets après l'épreuve.
Je me suis réveillée à 5h30 ce matin, calculant mentalement quelle note il me faudrait obtenir sur Marivaux en cas d'une admissibilité à 10,5 et d'une copie de dida à 4. Le résultat était décourageant, donc j'ai ensuite réfléchi à la manière de me dégager du temps sans sacrifier encore une année ma vie de famille pour représenter l'agrégation, et le résultat n'a pas été très encourageant non plus.
Julie, à mon sens, les modalisateurs étaient certes importants parce que Rousset ne dit pas que Marivaux écrit ses scènes au hasard, mais qu'il écrit le hasard, néanmoins je ne pense pas que ne pas faire un sort à ces modalisateurs fassent nécessairement passer à côté du sujet : après tout, il fallait commenter l'écriture du hasard, la façon dont s'écrit la part sinueuse et imprévisible des dialogues. Donc bon, c'est au fond sensiblement la même chose...
Je partage avec vous mon déroulé de dissertation en spoiler parce que j'étais anéantie en lisant vos plans hier (d'où le réveil à 5 h, mais j'étais aussi très curieuse de savoir ce que d'autres avaient fait), en constatant tout ce que je n'avais pas commenté dans ma dissertation, et que je sais que certains veulent éviter de parler des sujets après l'épreuve.
- Spoiler:
- Certes, l'imprévu des dialogues, la part du hasard qu'il semblent comporter concurrence un ensemble volontaire et géométrique :
- un projet d'ensemble outrancièrement directionnel et exhibé (cf. Flaminia qui expose la pièce à venir dès le début), qui semble pourtant miné de l'intérieur, à l'échelle des scènes (Flaminia victorieuse et vaincue)
- en effet les dialogues sont beaucoup moins balisés et mettent en péril cette organisation avec un surgissement de la parole mimant un temps de l'extrême présent, les répliques ne semblant pas être liées les unes aux autres (cf. "paroles qui vont plus vite que le coeur" et rôle des interjections "Tenez, si j'avais eu à échanger Arlequin...) + même rôle du jeu des corps (Le Chevalier se fait embrasser par Trivelin) : mise en péril de la maîtrise apparente du personnage sur le déroulé général
- dès lors, le cheminement des dialogues va sans cesse être interrompu, dévié : cf. reprises sur un mot ou prise au sens propre d'une expression au figuré (ex Arlequin et la bastonnade qu'il inflige à Trivelin car il y a eu malentendu).
Néanmoins, les dialogues semblent obéir à des règles qui circonscrivent la part de l'improvisation :
- Les personnages, même les plus ingénus ou les moins aptes à parler, apprennent à se taire, retenant l'impulsion de l'instant et savent manier le langage (ex d'Eglé "elle rit, mais ne dit mot" et de Trivelin s'essayant au style galant précieux)
- en effet, les personnages jouent en fait à l'art de la conversation, faussement à bâtons rompus, mais qui obéit en fait à des règles strictes (La Comtesse reprochant sa conversation désagréable à Lélio, répliques de La Comtesse et du Chevalier sur le "discours poli" de cette dernière)
- finalement les dialogues ont un but maïeutique, et obéissent à un nouveau cadre de la machine dramatique de l'aveu, où l'aveu doit être fait à soi-même avant d'être fait aux autres (Carise/Eglé)
Les dérèglements, le caractère imprévu des dialogues, mais peut-être aussi de la composition d'ensemble elle-même, en étant si cadré, verrouillé, signale une inquiétude à l'œuvre au XVIIIe où l'on veille à bannir tout hasard à travers la démarche rationnelle de l'expérimentation :
- composition d'ensemble dont il faut relativiser l'apparente géométrie : fins grinçantes des comédies La Dispute et La Fausse Suivante, scène d'exposition apparemment gratuite de La fausse Suivante
- le caractère imprévu des dialogues tient peut-être au fait que ceux qui ne maîtrisent habituellement pas la parole s'en servent très bien comme un outil de pouvoir (cf. Arlequin, transformation de ce personnage type vers ce qui annonce un Figaro, et qui fait dire au prince "ne changeras tu jamais de langage ?", ou l'étrange réplique "une bouche qui parle" dans LD), déstabilisant ceux qui en ont traditionnellement l'usage
- ces dérèglements invitent à distinguer la propension des personnages à imaginer des situations pérennes, sans imprévus, stables éternellement ("Dans 100 ans, nous nous aimerons toujours", etc.) vs le hasard, l'incertitude, les aléas auxquels chacun est soumis (cf. incertitude de Silvia : si je ne suis plus fidèle, le prince m'aimera-t-il encore ?)
--> Double mouvement entre vouloir tout verrouiller et quelque chose de plus sinueux et traitre.
sachaelleNiveau 2
Perso, j'ai eu une lecture plus historique de l'expression . Par "revanche du hasard"j'ai compris revanche des comédies portées par les italiens. J'ai tout ciblé autour d'une écriture dramaturgique de Marivaux au service de l'improvisation de la commedia dell arte, qui, auparavant chassée du théâtre du Palais Royal, a fait son retour ...
Apres même cheminement ...
En gros :
1. Le texte : composition littéraire maîtrisée dans l'architecture des scènes
2. La scène : Illusion de liberté
Je n'ai pas parlé que de cet aspect mais j'ai quand même mis le paquet sur un dialogue qui paraît "lâché" pour" les italiens en m'appuyant sur les notions d"imprévus", de "vagabondage" d"êtres qui ne savent pas où ils vont" de telle sorte que l'auteur "semble" avoir démissionné et laisser la dimension spectaculaire à l'impro des italiens.
3.Ensuite j'ai croisé les deux :une parole en acte, avec développement sous un angle structuraliste (en clin d'oeil à Rousset) de la fonction du dialogue dramatique. Je souhaitais montrer que Marivaux ne "lâche" rien à la scène, la direction d'acteur est dans le dialogue performatif... Tout est calculé. Pour caricaturer: on laisse les italiens revenir sur la scène parisienne mais on charge Marivaux de ne pas les laisser Dire et faire n'importe quoi avec la langue ...hahaha J'ai complètement bloqué sur cet angle.
Apres même cheminement ...
En gros :
1. Le texte : composition littéraire maîtrisée dans l'architecture des scènes
2. La scène : Illusion de liberté
Je n'ai pas parlé que de cet aspect mais j'ai quand même mis le paquet sur un dialogue qui paraît "lâché" pour" les italiens en m'appuyant sur les notions d"imprévus", de "vagabondage" d"êtres qui ne savent pas où ils vont" de telle sorte que l'auteur "semble" avoir démissionné et laisser la dimension spectaculaire à l'impro des italiens.
3.Ensuite j'ai croisé les deux :une parole en acte, avec développement sous un angle structuraliste (en clin d'oeil à Rousset) de la fonction du dialogue dramatique. Je souhaitais montrer que Marivaux ne "lâche" rien à la scène, la direction d'acteur est dans le dialogue performatif... Tout est calculé. Pour caricaturer: on laisse les italiens revenir sur la scène parisienne mais on charge Marivaux de ne pas les laisser Dire et faire n'importe quoi avec la langue ...hahaha J'ai complètement bloqué sur cet angle.
- sachaelleNiveau 2
Et je me suis aussi amusée à des calcules savants sur mes futurs notes! Dida 4! (pas fini et travail d'analyse superficiel !) , dans mes rêves les plus fous (8!) Et en dissert ' avec mon histoire de "Fronde" 6 , et si je fantasme, 10!
Bref... Même si j'ai foiré, je vais tout de même cette année jouer le jeu de la préparation orale... C'est du temps de gagner sur l'année prochaine après tout!
Bref... Même si j'ai foiré, je vais tout de même cette année jouer le jeu de la préparation orale... C'est du temps de gagner sur l'année prochaine après tout!
ernyaFidèle du forum
J'ai retrouvé mes élèves. Je regrette presque ces deux jours d'épreuve...
moboNiveau 10
Vous vous laissez combien de temps avant de vous plonger dans la préparation des oraux? Une semaine c'est trop? Bonne soirée!
- ernyaFidèle du forum
Perso vu que je n'ai jamais lu le programme de comparée à part Cinna lu cet été et que je n'ai pas non plus lu Marie de France, je m'y remets ce WE.
reinedesabaEsprit éclairé
Je ne compte pas vu le peu de travail que j'ai eu le temps de fournir pour cette préparation mais ... je suis motivée pour lire la suite du programme (en commençant par Scarron 
). Je trouve que toutes vos propositions sont riches et intéressantes ...Bon repos
). Je trouve que toutes vos propositions sont riches et intéressantes ...Bon repos - ChlidéNiveau 9
J’ai commencé à lire un bouquin sur Visconti dans mon bain... pour le reposer! 😄
Je n’ai rien lu du programme de comparé donc je ne vais pas tarder du tout.
Je n’ai rien lu du programme de comparé donc je ne vais pas tarder du tout.
- JulieLHNiveau 8
Je trouve ta proposition super. C'est séduisant !Sei a écrit:Hihi, Sifi, j'aime beaucoup ton anecdote !
Je me suis réveillée à 5h30 ce matin, calculant mentalement quelle note il me faudrait obtenir sur Marivaux en cas d'une admissibilité à 10,5 et d'une copie de dida à 4. Le résultat était décourageant, donc j'ai ensuite réfléchi à la manière de me dégager du temps sans sacrifier encore une année ma vie de famille pour représenter l'agrégation, et le résultat n'a pas été très encourageant non plus.
Julie, à mon sens, les modalisateurs étaient certes importants parce que Rousset ne dit pas que Marivaux écrit ses scènes au hasard, mais qu'il écrit le hasard, néanmoins je ne pense pas que ne pas faire un sort à ces modalisateurs fassent nécessairement passer à côté du sujet : après tout, il fallait commenter l'écriture du hasard, la façon dont s'écrit la part sinueuse et imprévisible des dialogues. Donc bon, c'est au fond sensiblement la même chose...
Je partage avec vous mon déroulé de dissertation en spoiler parce que j'étais anéantie en lisant vos plans hier (d'où le réveil à 5 h, mais j'étais aussi très curieuse de savoir ce que d'autres avaient fait), en constatant tout ce que je n'avais pas commenté dans ma dissertation, et que je sais que certains veulent éviter de parler des sujets après l'épreuve.
(Tu vois, par rapport à ce qu'on disait sur le sujet sur Flaubert).
Edit : bon, je n'en sais rien (par rapport à mon devoir), je vais arrêter de me creuser la tête. Sifi avait raison, je ne la croyais pas quand elle disait qu'on y repense toutes les 10 minutes...
- JulieLHNiveau 8
Enfin, pour rassurer tout le monde en matière de plan : j'avais lu pendant l'année la copie d'une collègue qui avait eu 15 sur Mx et qui n'avait pas du tout fait le plan attendu par la prof.
Sinon en didactique qui a osé citer la chanteuse Angèle ? Cela m'a démangé au début... "Les élèves savent bien ce qu'est le spleen, Angèle ne chante-t-elle pas "Le Spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué d'être heureux." Et puis finalement c'est passé à la trappe.
Sinon pour Visconti, faut-il regarder ses autres films ?
Sinon en didactique qui a osé citer la chanteuse Angèle ? Cela m'a démangé au début... "Les élèves savent bien ce qu'est le spleen, Angèle ne chante-t-elle pas "Le Spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué d'être heureux." Et puis finalement c'est passé à la trappe.
Sinon pour Visconti, faut-il regarder ses autres films ?
- SisypheHabitué du forum
Bonjour,
Avez vous des versions vidéos à conseiller pour la comparée ? Je suis en train de chercher sur Internet car je me dis que cela peut être utile de les avoir vues. Je suis allée voir Brecht à la Comédie française l'an dernier. Mais pour les autres, vous avez peut-être des conseils.
Bonne journée
Avez vous des versions vidéos à conseiller pour la comparée ? Je suis en train de chercher sur Internet car je me dis que cela peut être utile de les avoir vues. Je suis allée voir Brecht à la Comédie française l'an dernier. Mais pour les autres, vous avez peut-être des conseils.
Bonne journée
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