- Luigi_BGrand Maître
Parce que ça représente un mouvement de pensée, et pas des moindres quand il s'agit de penser l'école.Zagara a écrit:A quoi ça sert d'aller chercher un truc représentatif de l'opinion d'un seul et de le mettre ici comme si ça représentait un mouvement de pensée ? C'est créer inutilement de la tension sur un sujet déjà très grave et émotionnel (à juste titre) qu'il s'agirait de traiter avec le respect qui s'impose (donc pas en diffusant des notes de blog sans aucune audience).
J'ai donné l'exemple de l'ancien président des Cahiers pédagogiques, mais on peut aussi lire les réactions de la FCPE.
- User17095Érudit
neomath a écrit:Inutile de monter sur vos grands chevaux. Nous savons tous qu'il n'y a pas de quotas. Nous savons aussi que lorsque vous imposez à un collègue fragile de subir tous les jours dans sa classe la présence de celui qui l'a frappé en toute impunité vous ne vous dites pas dans votre tête "je suis un salaud mais c'est bon pour ma carrière".
Les choses sont plus subtiles que cela. Il y a des injonctions répétées de la hiérarchie à la "bienveillance", un discours mielleux sur "l'inefficacité des sanctions", la promotion de ceux qui appliquent ces belles théories. Et à la fin, lorsque l'on est un simple être humain, on fini, comme tout le monde par adapter ses convictions à ses intérêts.
Comme disait je ne sais plus qui :
"Il est très difficile de ne pas croire à quelque chose lorsque votre gagne pain dépend du fait d'en être convaincu."
Et je comprends bien que tu arrives en décalé au rythme de ton petit poney, mais relire ce qui précède aiderait : le mot quota, ce n'est pas moi qui l'ai cité, ç'a été affirmé à plusieurs reprises au dessus.
Au delà de ce détail, à ton avis de grand clairvoyant qui a tout identifié au métier de personnel de direction, aux injonctions contradictoires, au mouvement plus opaque que celui de la curie romaine, pourquoi cette insistance sur la bienveillance, sur le constat démontré mille fois de l'inefficacité des sanctions si le répressif n'est pas associé à l'éducatif ? Comment se fait-il que l'observation des mutations des personnels de direction montre qu'elles ne promeuvent pas ceux qui laissent pourrir les situations ?
Je te dirais bien où te mettre ta pseudo condescendance sur le lien que tu supposes entre intérêts et convictions - parce que ces dernières ne peuvent bien sûr pas être le produit de la réflexion et de l'expérience, c'est forcément une arnaque hein - mais je vais plutôt inviter la communauté à créer un #balancetonchef de manière à ce que les choses soient dites clairement.
Parce qu'on ne va pas se mentir, c'est évidemment la faute des chefs.
En aucun cas il ne faut interroger ses propres pratiques pédagogiques.
En aucun cas il ne faut dépasser ce que j'ai lu juste à côté, "on est payé pour faire cours et au revoir."
En aucun cas il ne faut considérer que le climat de classe, ça se travaille aussi dans la classe et pas qu'à la vie scolaire.
En aucun cas il ne faut remettre en cause les enseignants qui refusent de participer à une réunion d'équipe pédagogique quand une classe fonctionne mal ("yanamar de la réunionnite !"), de rencontrer des familles ("je suis là pour faire cours pas pour éduquer les parents"), de faire les heures de vie de la classe dont ils sont PP ("y a marqué que c'est pas que pour le PP !"), de rédiger un rapport après un fait grave sans lequel on ne peut pas soutenir une procédure disciplinaire ("si en plus il faut que j'écrive c'est la double peine !"), de se montrer solidaires envers le collègue certes exaspérant mais qui en prend plein la figure ("la RH c'est votre boulot pas le mien je suis pas là pour tenir la main aux incompétents"), de participer à des formations d'établissement sur le climat ("c'est le rôle du CPE pas le mien"), etc.
Tout ça je l'ai vu et revu, tout ce qui est entre guillemets je l'ai entendu sous une forme ou sous une autre, mais non, surtout, ne pas se poser de question quand on a la réponse : c'est la faute des chefs. Si même le SNES dit que c'est plus compliqué que ça, c'est que ce syndicat est complice et voilà.
- CalandriaGrand sage
Premier épisode jeudi après midi. Un jeune homme, étranger à l'établissement, entre dans l'enceinte du lycée professionnel de Sillac en début d'après midi. Sitôt repéré, il ne justifie pas sa présence quand le personnel lui demande ce qu'il fait là. Par mesure de précaution, le lycée a appelé la police et déclenché une mesure de confinement, interdisant à ses élèves de sortir des salles de cours ou de l'établissement.
"Le jeune homme n'a montré aucun signe de violence quand il a été maîtrisé par l'équipe", communique le Rectorat. "Il n'a montré aucun signe de violence quand les policiers l'ont interpellé et menotté". La police a trouvé un opinel sur lui, "mais il ne l'a jamais sorti", précise le rectorat qui ne veut pas faire de vague autour de cet événement mais ne répond pas quand on demande qu'elles étaient ses intentions.
http://www.charentelibre.fr/2018/10/23/mesures-de-confinement-au-lisa-et-a-sillac-la-semaine-derniere,3331562.php
Parfait timing pour cet article.
Sinon, j'ai connu des CDE très humains, d'autres beaucoup moins. J'ai connu le CDE qui a tenu un conseil de discipline fin juin pour un élève de 3ème alors même qu'une partie des profs s'y opposait... Et je connais un chef qui estime qu'une agression physique vaut du sursis. Là où je suis en ce moment, les problèmes que je rencontre ne sont pas traités non pas pour ne pas faire de vague mais parce qu'on estime qu'il faut aider les élèves qui partent déjà avec un gros handicap dans la vie.
- Luigi_BGrand Maître
Pour ceux qui ne les auraient pas lus, aveux très intéressants de Philippe Vincent, secrétaire général du SNPDEN (chefs d'établissement) :
www.lci.fr/social/pasdevague-les-chefs-d...e-ligne-2102205.html
www.leparisien.fr/societe/pasdevague-on-...-10-2018-7925658.php
www.lci.fr/social/pasdevague-les-chefs-d...e-ligne-2102205.html
Mais, loin de vouloir minimiser la portée des témoignages des professeurs, le représentant syndical tempère : "Cette parole a vocation d’être regardée de plus près car elle exprime un malaise et indique que des situations compliquées pourraient ne pas avoir été prises en compte. Mais si les outils fonctionnent, la question est : pourquoi des collègues auraient hésité à s’en servir?". Et Philippe Vincent de s'interroge sur une éventuelle "autocensure" des enseignants sur la questions. Par extension, précise-t-il encore, "s'ils ont parlé de ces agressions à leur hiérarchie et qu'il n'y a pas eu de réaction, cela questionne véritablement."
La réponse à ces interrogations serait peut-être, à l'entendre, à chercher du côté des départements. Notre interlocuteur avance ainsi : "Il est vrai qu’avant la nomination de Jean-Michel Blanquer à l'Education nationale, les ministères successifs ont eu tendance à faire diminuer le nombre des conseils de discipline. On était sur une pente rectiligne assumée par tous. Cela pourrait évoluer, car le ministre a clairement dit qu'il ne voulait plus 'mettre la poussière sous le tapis'".
www.leparisien.fr/societe/pasdevague-on-...-10-2018-7925658.php
Secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN), Philippe Vincent admet que des consignes ont été passées pour faire remonter le moins possible d’affaires de violence.
En tant que chef d’établissement, comprenez-vous le cri d’alarme des enseignants ?
PHILIPPE VINCENT. Il y a deux phénomènes qui expliquent cela. Un, on a longtemps eu droit à des discours de nos supérieurs qui consistaient à dire « Ne faites pas trop de conseils de discipline, ne faites pas trop de mauvaises remontées sur votre établissement ». L’idée était de ne pas stigmatiser tel ou tel endroit par rapport à un autre. On a incité à mettre cette violence sous le tapis, et ça a pu frustrer les enseignants qui la subissent. Ensuite, il y a une différence d’appréciation. Parfois, on ne va pas qualifier les faits de la même manière que les enseignants ni faire la remontée d’information au rectorat qu’ils auraient souhaité. Et là aussi, ça peut créer de la rancœur et de l’incompréhension dans un établissement.
Est-ce vrai que des chefs d’établissement taisent des affaires dans l’intérêt de leur carrière ?
Quand l’autorité qui vous évalue est la même qui vous demande de limiter le nombre de conseils de discipline dans votre collège ou dans votre lycée, ça devient problématique. Évidemment, on ne vous écrit pas noir sur blanc « Ne parle pas des violences de ta cour de récréation ou tu n’auras pas de prime ». Mais si la baisse du nombre de sanctions figure dans vos objectifs et qu’elles ont augmenté lors de votre passage, on pourra vous le reprocher lorsque vous demanderez une mutation. Certains collègues ont peut-être cédé face à cette pression.
- MoutonNiveau 5
J'ai beau avoir de (très) bonnes relations avec la plupart de mes CDE voire même une forme d'admiration pour deux d'entre eux, force est de constater que dans le monde professionnel, c'est TOUJOURS la faute du chef.pogonophile a écrit:
Parce qu'on ne va pas se mentir, c'est évidemment la faute des chefs.
L'élève se plaint auprès de moi, je me plains auprès de mon chef, qui se plaint auprès du sien, etc... jusqu'à ce qu'on arrive à quelqu'un qui s'en fout (au pire : le ministre) :lol:
Plus sérieusement : les profs sont tenus pour responsables (ou même se tiennent eux-mêmes pour responsables!) et priés de s'adapter à beaucoup de choses.
La plupart du temps, c'est nous qui devons assumer le regard du gamin en échec/les parents véhéments/les heures de cours où ils sont "polissons".
Il est à mon avis normal qu'on évacue parfois la responsabilité des dysfonctionnements sur le seul supérieur hiérarchique qu'on a sous la main!
Pour faire simple : quand tout va mal "c'est la faute du prof qui tient pas la classe" et quand tout va bien "non mais avec cette classe là c'est facile" (ce que je me suis moi-même entendu répondre à une ex-3ème venue récupérer son brevet quand elle m'a remercié pour l'an dernier...). C'est une position difficilement tenable pour un bon équilibre personnel. Donc recherche d'autres responsables!
La vache, je me reconnais dans toutes les citations :lol: Si on dit ça mais qu'on fait quand même le boulot, on est quoi, juste un gros casse pied?pogonophile a écrit:
En aucun cas il ne faut remettre en cause les enseignants qui refusent de participer à une réunion d'équipe pédagogique quand une classe fonctionne mal ("yanamar de la réunionnite !"), de rencontrer des familles ("je suis là pour faire cours pas pour éduquer les parents"), de faire les heures de vie de la classe dont ils sont PP ("y a marqué que c'est pas que pour le PP !"), de rédiger un rapport après un fait grave sans lequel on ne peut pas soutenir une procédure disciplinaire ("si en plus il faut que j'écrive c'est la double peine !"), de se montrer solidaires envers le collègue certes exaspérant mais qui en prend plein la figure ("la RH c'est votre boulot pas le mien je suis pas là pour tenir la main aux incompétents"), de participer à des formations d'établissement sur le climat ("c'est le rôle du CPE pas le mien"), etc.
Tout ça je l'ai vu et revu, tout ce qui est entre guillemets je l'ai entendu sous une forme ou sous une autre, mais non, surtout, ne pas se poser de question quand on a la réponse : c'est la faute des chefs. Si même le SNES dit que c'est plus compliqué que ça, c'est que ce syndicat est complice et voilà.
- Isis39Enchanteur
pogonophile a écrit:neomath a écrit:Inutile de monter sur vos grands chevaux. Nous savons tous qu'il n'y a pas de quotas. Nous savons aussi que lorsque vous imposez à un collègue fragile de subir tous les jours dans sa classe la présence de celui qui l'a frappé en toute impunité vous ne vous dites pas dans votre tête "je suis un salaud mais c'est bon pour ma carrière".
Les choses sont plus subtiles que cela. Il y a des injonctions répétées de la hiérarchie à la "bienveillance", un discours mielleux sur "l'inefficacité des sanctions", la promotion de ceux qui appliquent ces belles théories. Et à la fin, lorsque l'on est un simple être humain, on fini, comme tout le monde par adapter ses convictions à ses intérêts.
Comme disait je ne sais plus qui :
"Il est très difficile de ne pas croire à quelque chose lorsque votre gagne pain dépend du fait d'en être convaincu."
Et je comprends bien que tu arrives en décalé au rythme de ton petit poney, mais relire ce qui précède aiderait : le mot quota, ce n'est pas moi qui l'ai cité, ç'a été affirmé à plusieurs reprises au dessus.
Au delà de ce détail, à ton avis de grand clairvoyant qui a tout identifié au métier de personnel de direction, aux injonctions contradictoires, au mouvement plus opaque que celui de la curie romaine, pourquoi cette insistance sur la bienveillance, sur le constat démontré mille fois de l'inefficacité des sanctions si le répressif n'est pas associé à l'éducatif ? Comment se fait-il que l'observation des mutations des personnels de direction montre qu'elles ne promeuvent pas ceux qui laissent pourrir les situations ?
Je te dirais bien où te mettre ta pseudo condescendance sur le lien que tu supposes entre intérêts et convictions - parce que ces dernières ne peuvent bien sûr pas être le produit de la réflexion et de l'expérience, c'est forcément une arnaque hein - mais je vais plutôt inviter la communauté à créer un #balancetonchef de manière à ce que les choses soient dites clairement.
Parce qu'on ne va pas se mentir, c'est évidemment la faute des chefs.
En aucun cas il ne faut interroger ses propres pratiques pédagogiques.
En aucun cas il ne faut dépasser ce que j'ai lu juste à côté, "on est payé pour faire cours et au revoir."
En aucun cas il ne faut considérer que le climat de classe, ça se travaille aussi dans la classe et pas qu'à la vie scolaire.
En aucun cas il ne faut remettre en cause les enseignants qui refusent de participer à une réunion d'équipe pédagogique quand une classe fonctionne mal ("yanamar de la réunionnite !"), de rencontrer des familles ("je suis là pour faire cours pas pour éduquer les parents"), de faire les heures de vie de la classe dont ils sont PP ("y a marqué que c'est pas que pour le PP !"), de rédiger un rapport après un fait grave sans lequel on ne peut pas soutenir une procédure disciplinaire ("si en plus il faut que j'écrive c'est la double peine !"), de se montrer solidaires envers le collègue certes exaspérant mais qui en prend plein la figure ("la RH c'est votre boulot pas le mien je suis pas là pour tenir la main aux incompétents"), de participer à des formations d'établissement sur le climat ("c'est le rôle du CPE pas le mien"), etc.
Tout ça je l'ai vu et revu, tout ce qui est entre guillemets je l'ai entendu sous une forme ou sous une autre, mais non, surtout, ne pas se poser de question quand on a la réponse : c'est la faute des chefs. Si même le SNES dit que c'est plus compliqué que ça, c'est que ce syndicat est complice et voilà.
D'après mon expérience, il me semble que tous doivent oeuvrer ensemble : et les profs, et le CPE, et le chef. Chacun à leur niveau, en collaboration. Quand un des échelons, ou plusieurs dysfonctionnement la situation se dégrade.
Disons que quand c'est un collègue qui dysfonctionne, cela a moins de conséquences pour le climat général de l'établissement.
Je viens de changer de chef. Et tout va mieux : un chef qui travaille avec les enseignants, avec de la confiance des deux côtés. On va dans le même sens. Et franchement, cela se ressent à la fois dans le climat général du collège, mais aussi en salle des profs.
- Luigi_BGrand Maître
Un bon chef d'établissement, ça change effectivement tout. En rappelant que son rôle principal, c'est précisément de rendre sereines nos conditions d'enseignement.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- lene75Prophète
Idem ici. Changement de chef, moins de réunions à la c* qui ne punissent que les profs pour éviter de punir les élèves, moins de « ce n'est pas le rôle de la vie scolaire / la vie scolaire est débordée », plus de sanctions et un discours plus ferme. Même si ce n'est pas miraculeux non plus, en un an le changement est déjà sensible et tout le monde y trouve son compte, puisque les élèves, sachant qu'ils risquent plus, tentent moins.
À noter aussi que pour tenir ses classes, un prof a besoin d'être en forme. Ça paraît évident mais ça mérite d'être rappelé. Le prof qui rentre chez lui après une énième réunion + un temps de trajet parfois long a encore tout le boulot à faire : prépa de cours, copies à corriger, lectures, suivi des élèves, administratif, etc. Si pour ça il doit rogner sur son temps de sommeil et de loisir (pour un salaire inférieur à 2000€...), il y a toutes les chances pour qu'il gère moins bien en cours.
À noter aussi que pour tenir ses classes, un prof a besoin d'être en forme. Ça paraît évident mais ça mérite d'être rappelé. Le prof qui rentre chez lui après une énième réunion + un temps de trajet parfois long a encore tout le boulot à faire : prépa de cours, copies à corriger, lectures, suivi des élèves, administratif, etc. Si pour ça il doit rogner sur son temps de sommeil et de loisir (pour un salaire inférieur à 2000€...), il y a toutes les chances pour qu'il gère moins bien en cours.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- DaphnéDemi-dieu
Clelia8 a écrit:Fesseur Pro a écrit:Tout le monde à part les concernés s'en contrefiche des états d'âme de ces feignants sans autorité de profs.Caspar a écrit:Un équivalent de #metoo peut-être ? Ça ne règle pas le problème mais ça ouvre la discussion, ça libère la parole...et peut-être que tous ceux qui critiquent sans cesse les profs tourneront sept fois leur langue dans leur bouche avant de parler.
On est malheureusement loin de #metoo...
C’est exactement ce que m’a dit mon mari quand je lui ai dit que certains allaient peut-être réaliser la réalité de nos conditions de travail.
Et c'est exactement ce que j'ai pensé en voyant le truc : cela fait 40 ans qu'on le dit, qui nous écoute ?
Il faut dire que pour des éléments étrangers à l'EN, difficile de réaliser la réalité du terrain : un jour alors que je racontais un peu ce qui pouvait se passer dans les classes, ma belle-soeur me dit : mais tu ne peux pas leur dire de se taire ?
Sans blague, on n'y avait pas pensé !!
Et de toute façon la haine anti professeur est telle que c'est perdu d'avance.
- LagomorpheFidèle du forum
pogonophile a écrit:
Parce qu'on ne va pas se mentir, c'est évidemment la faute des chefs.
En aucun cas il ne faut interroger ses propres pratiques pédagogiques.
En aucun cas il ne faut dépasser ce que j'ai lu juste à côté, "on est payé pour faire cours et au revoir."
En aucun cas il ne faut considérer que le climat de classe, ça se travaille aussi dans la classe et pas qu'à la vie scolaire.
En aucun cas il ne faut remettre en cause les enseignants qui refusent de participer à une réunion d'équipe pédagogique quand une classe fonctionne mal ("yanamar de la réunionnite !"), de rencontrer des familles ("je suis là pour faire cours pas pour éduquer les parents"), de faire les heures de vie de la classe dont ils sont PP ("y a marqué que c'est pas que pour le PP !"), de rédiger un rapport après un fait grave sans lequel on ne peut pas soutenir une procédure disciplinaire ("si en plus il faut que j'écrive c'est la double peine !"), de se montrer solidaires envers le collègue certes exaspérant mais qui en prend plein la figure ("la RH c'est votre boulot pas le mien je suis pas là pour tenir la main aux incompétents"), de participer à des formations d'établissement sur le climat ("c'est le rôle du CPE pas le mien"), etc.
Tout ça je l'ai vu et revu, tout ce qui est entre guillemets je l'ai entendu sous une forme ou sous une autre, mais non, surtout, ne pas se poser de question quand on a la réponse : c'est la faute des chefs. Si même le SNES dit que c'est plus compliqué que ça, c'est que ce syndicat est complice et voilà.
Donc si on suit bien votre pensée, la violence scolaire, ce n'est pas la faute des chefs, mais de ces feignasses d'enseignants:
- qui refusent d'adapter leur pédagogie à des élèves violents (pouvez-vous nous expliquer concrètement comment on fait ?)
- qui refusent de mener en dehors de leur cours les actions miraculeuses qui suppriment la violence (pouvez-vous nous expliquer concrètement quelles sont ces actions ?)
- qui refusent de travailler en classe pour améliorer le climat de classe (pouvez-vous nous expliquer concrètement comment on fait ?)
- qui refusent les réunions d'équipe (dont il est censé sortir quoi ? encore un "contrat" qui ne contraint que l'établissement et jamais l'élève ? J'ai participé à de nombreuses réunions d'équipe / "commissions" qui n'ont eu aucun effet sur le comportement de l'élève, sans surprise puisque ces commissions ne peuvent rien décider d'un tant soit peu marquant)
- qui refusent de recevoir les parents (souvent totalement dépassés eux-mêmes)
- qui refusent de faire des heures de vie de classe (pour y dire quoi ? rappeler que taper sur les profs est interdit ?)
- qui refusent de se montrer solidaire des collègues qui en prennent plein la figure (pouvez-vous nous expliquer concrètement quelle forme de solidarité vous attendez ?)
A part rédiger des rapports et participer à des formations (en acceptant d'oublier que toutes celles auxquelles on a déjà assisté n'ont rien permis d'améliorer), je ne vois dans cette série de reproches qu'une culpabilisation déplacée de plus des enseignants, sommés de réfléchir / travailler plus / se réunir / s'adapter / prendre en compte / individualiser / penser éducatif plutôt que répressif, et finalement de trouver des solutions à des problèmes qui ne relève peut-être tout simplement pas de leurs possibilités.
- VanGogh59Expert spécialisé
Lagomorphe a écrit:pogonophile a écrit:
Parce qu'on ne va pas se mentir, c'est évidemment la faute des chefs.
En aucun cas il ne faut interroger ses propres pratiques pédagogiques.
En aucun cas il ne faut dépasser ce que j'ai lu juste à côté, "on est payé pour faire cours et au revoir."
En aucun cas il ne faut considérer que le climat de classe, ça se travaille aussi dans la classe et pas qu'à la vie scolaire.
En aucun cas il ne faut remettre en cause les enseignants qui refusent de participer à une réunion d'équipe pédagogique quand une classe fonctionne mal ("yanamar de la réunionnite !"), de rencontrer des familles ("je suis là pour faire cours pas pour éduquer les parents"), de faire les heures de vie de la classe dont ils sont PP ("y a marqué que c'est pas que pour le PP !"), de rédiger un rapport après un fait grave sans lequel on ne peut pas soutenir une procédure disciplinaire ("si en plus il faut que j'écrive c'est la double peine !"), de se montrer solidaires envers le collègue certes exaspérant mais qui en prend plein la figure ("la RH c'est votre boulot pas le mien je suis pas là pour tenir la main aux incompétents"), de participer à des formations d'établissement sur le climat ("c'est le rôle du CPE pas le mien"), etc.
Tout ça je l'ai vu et revu, tout ce qui est entre guillemets je l'ai entendu sous une forme ou sous une autre, mais non, surtout, ne pas se poser de question quand on a la réponse : c'est la faute des chefs. Si même le SNES dit que c'est plus compliqué que ça, c'est que ce syndicat est complice et voilà.
Donc si on suit bien votre pensée, la violence scolaire, ce n'est pas la faute des chefs, mais de ces feignasses d'enseignants:
- qui refusent d'adapter leur pédagogie à des élèves violents (pouvez-vous nous expliquer concrètement comment on fait ?)
- qui refusent de mener en dehors de leur cours les actions miraculeuses qui suppriment la violence (pouvez-vous nous expliquer concrètement quelles sont ces actions ?)
- qui refusent de travailler en classe pour améliorer le climat de classe (pouvez-vous nous expliquer concrètement comment on fait ?)
- qui refusent les réunions d'équipe (dont il est censé sortir quoi ? encore un "contrat" qui ne contraint que l'établissement et jamais l'élève ? J'ai participé à de nombreuses réunions d'équipe / "commissions" qui n'ont eu aucun effet sur le comportement de l'élève, sans surprise puisque ces commissions ne peuvent rien décider d'un tant soit peu marquant)
- qui refusent de recevoir les parents (souvent totalement dépassés eux-mêmes)
- qui refusent de faire des heures de vie de classe (pour y dire quoi ? rappeler que taper sur les profs est interdit ?)
- qui refusent de se montrer solidaire des collègues qui en prennent plein la figure (pouvez-vous nous expliquer concrètement quelle forme de solidarité vous attendez ?)
A part rédiger des rapports et participer à des formations (en acceptant d'oublier que toutes celles auxquelles on a déjà assisté n'ont rien permis d'améliorer), je ne vois dans cette série de reproches qu'une culpabilisation déplacée de plus des enseignants, sommés de réfléchir / travailler plus / se réunir / s'adapter / prendre en compte / individualiser / penser éducatif plutôt que répressif, et finalement de trouver des solutions à des problèmes qui ne relève peut-être tout simplement pas de leurs possibilités.
Rappelons également que ces heures de vie de classe sont bénévoles. J'aime insister sur le mot car on nous rabâche (cde en première ligne) qu'ils font partie de notre mission alors que ce sont, ni plus, ni moins, des heures en plus non payées. Tout comme la charge de COP que l'on en passe de confier exclusivement aux profs principaux de 3ème sans aucune autre rétribution ou décharge alors qu'il s'agissait avant d'un métier. Si les CDE veulent un peu plus de considération, il faudrait également qu'ils soient solidaires avec leurs professeurs de toutes ces corvées supplémentaires qui nous accablent sans que le chiffre de la feuille de salaire à la fin du mois n'ait augmenté de manière significative...
_________________
"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- tschaiNiveau 7
J'avoue mal comprendre l'argumentaire du cde qui intervient dans ce débat. Plus nous ferons de réunions visant à nous concerter à propos de l'incivilité pour ne pas dire plus de certains élèves, moins il y aura de soucis disciplinaires venant des dits élèves? Non, je ne peux qu'avoir mal compris...
- celitianSage
Et pourtant, article de ce matinpogonophile a écrit:ZeSandman a écrit:
Bref belle hypocrisie là encore, qui me rappelle l'intervention sur ce forum d'un CDE pour dire sans nuances qu'il n'y a jamais eu de quotas sur le nombre de CD et d'exclusions (pour plus tard expliquer qu'il partage la vision de Watrelot, c'est éloquent). Alors que même Philippe Vincent reconnaît qu'il a pu exister "depuis une vingtaine d'années, une forme de doctrine de l'Éducation nationale qui incitait plutôt les chefs d'établissements à ne pas trop recourir au disciplinaire. À un moment donné, il a dû y avoir une idée générale qui était plutôt de dire 'ne faites pas de vague, ou en tout cas n'en faites pas trop".
Bref c'est pas gagné car pour beaucoup de CDE, carrière VS sort dévolu à ceux qui sont face aux élèves H24 ne leur inspire pas la moindre seconde d'hésitation. Car vous comprenez exclure n'est pas une solution pertinente blablabla.
Non mais tu peux parler ouvertement tu sais
Il n'y a pas de quotas sur les conseils de discipline ni sur les décisions qui y sont prises.
Un quota ça implique un seuil basé sur un chiffre.
Une incitation à en faire moins, ce n'est ni un seuil ni un chiffre.
Si tu veux tu peux l'imprimer et le répéter longuement pour que ça rentre, à force ça va faire son chemin.
Par ailleurs, l'incitation à moins exclure, ce n'est pas pour diminuer le nombre en lui-même, c'est parce que les exclusions sont inefficaces dans la majorité des cas, et que pendant longtemps, on y a eu recours avant de chercher des solutions plus pérennes et plus efficaces, pour l'auteur, pour le groupe, pour la société.
Enfin, si tu pouvais arrêter de sous-entendre que notre pratique professionnelle est altérée par une espèce de volonté carriériste, qui vient s'exprimer aux dépends des braves soldats qui eux sont face aux élèves, tandis que d'autres sont bien planqués façon sentiers de la gloire, ça ressemblerait moins à de la vulgaire calomnie et un peu plus à une discussion constructive.
En ce qui me concerne, limiter les exclusions correspond à une conviction (oui ça existe les convictions), pas à une tactique ; on peut la discuter, mais en l'état, ton propos est aussi infamant que ridicule.
http://m.leparisien.fr/amp/societe/pasdevague-on-a-incite-a-mettre-cette-violence-sous-le-tapis-23-10-2018-7925658.php?__twitter_impression=true
. PHILIPPE VINCENT. Il y a deux phénomènes qui expliquent cela. Un, on a longtemps eu droit à des discours de nos supérieurs qui consistaient à dire « Ne faites pas trop de conseils de discipline, ne faites pas trop de mauvaises remontées sur votre établissement ». L’idée était de ne pas stigmatiser tel ou tel endroit par rapport à un autre. On a incité à mettre cette violence sous le tapis, et ça a pu frustrer les enseignants qui la subissent. Ensuite, il y a une différence d’appréciation. Parfois, on ne va pas qualifier les faits de la même manière que les enseignants ni faire la remontée d’information au rectorat qu’ils auraient souhaité. Et là aussi, ça peut créer de la rancœur et de l’incompréhension dans un établissement.
Est-ce vrai que des chefs d’établissement taisent des affaires dans l’intérêt de leur carrière ?
Quand l’autorité qui vous évalue est la même qui vous demande de limiter le nombre de conseils de discipline dans votre collège ou dans votre lycée, ça devient problématique. Évidemment, on ne vous écrit pas noir sur blanc « Ne parle pas des violences de ta cour de récréation ou tu n’auras pas de prime ». Mais si la baisse du nombre de sanctions figure dans vos objectifs et qu’elles ont augmenté lors de votre passage, on pourra vous le reprocher lorsque vous demanderez une mutation. Certains collègues ont peut-être cédé face à cette pression.
- JPhMMDemi-dieu
Les profs, c'est vraiment comme les chats.Lagomorphe a écrit:Donc si on suit bien votre pensée, la violence scolaire, ce n'est pas la faute des chefs, mais de ces feignasses d'enseignants:
- qui refusent d'adapter leur pédagogie à des élèves violents (pouvez-vous nous expliquer concrètement comment on fait ?)
- qui refusent de mener en dehors de leur cours les actions miraculeuses qui suppriment la violence (pouvez-vous nous expliquer concrètement quelles sont ces actions ?)
- qui refusent de travailler en classe pour améliorer le climat de classe (pouvez-vous nous expliquer concrètement comment on fait ?)
- qui refusent les réunions d'équipe (dont il est censé sortir quoi ? encore un "contrat" qui ne contraint que l'établissement et jamais l'élève ? J'ai participé à de nombreuses réunions d'équipe / "commissions" qui n'ont eu aucun effet sur le comportement de l'élève, sans surprise puisque ces commissions ne peuvent rien décider d'un tant soit peu marquant)
- qui refusent de recevoir les parents (souvent totalement dépassés eux-mêmes)
- qui refusent de faire des heures de vie de classe (pour y dire quoi ? rappeler que taper sur les profs est interdit ?)
- qui refusent de se montrer solidaire des collègues qui en prennent plein la figure (pouvez-vous nous expliquer concrètement quelle forme de solidarité vous attendez ?)
Comme dit le grand philosophie :
Gégé, citoyen russo-suisso-nordcoréo-français a écrit:Les profs, c'est vraiment q'des branleurs
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ZagaraGuide spirituel
Et sinon, on en parle de la disparition du corps des surveillants professionnels ?
A mon sens il y a un lien direct entre l'anarchie qui règne dans certains établissements, ainsi que le recul de la qualité de la discipline en général, et la décision de supprimer ces aides pédagogiques statutaires qui ne faisaient que de l'encadrement et de la discipline hors des classes. On les a remplacés par des gens (très sympathiques au demeurant) embauchés sous contrat court parmi des populations pas du tout formées à ces problématiques (étudiants qui font pion comme job d'appoint).
Si le ministère avait vraiment l'ambition de régler le problème, il refonderait la carrière de pion et embaucherait massivement des adultes bien formés pour assurer cette fonction disciplinaire nécessaire au maintien du climat scolaire. Évidemment ça ne traversera même pas l'esprit des décideurs, puisque ça coûterait quelques pokédollars. Mais bon, force est de constater qu'on a volontairement sacrifié la qualité de la discipline pour dégager de l'argent en supprimant l'ancien corps.
A mon sens il y a un lien direct entre l'anarchie qui règne dans certains établissements, ainsi que le recul de la qualité de la discipline en général, et la décision de supprimer ces aides pédagogiques statutaires qui ne faisaient que de l'encadrement et de la discipline hors des classes. On les a remplacés par des gens (très sympathiques au demeurant) embauchés sous contrat court parmi des populations pas du tout formées à ces problématiques (étudiants qui font pion comme job d'appoint).
Si le ministère avait vraiment l'ambition de régler le problème, il refonderait la carrière de pion et embaucherait massivement des adultes bien formés pour assurer cette fonction disciplinaire nécessaire au maintien du climat scolaire. Évidemment ça ne traversera même pas l'esprit des décideurs, puisque ça coûterait quelques pokédollars. Mais bon, force est de constater qu'on a volontairement sacrifié la qualité de la discipline pour dégager de l'argent en supprimant l'ancien corps.
- WonderWomanBon génie
Effectivement, merci !JPhMM a écrit:En revanche...
Article 433-5
Modifié par LOI n°2017-258 du 28 février 2017 - art. 25
Constituent un outrage puni de 7 500 euros d'amende les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie.
Lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique, l'outrage est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
Lorsqu'il est adressé à une personne chargée d'une mission de service public et que les faits ont été commis à l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif, ou, à l'occasion des entrées ou sorties des élèves, aux abords d'un tel établissement, l'outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.
Lorsqu'il est commis en réunion, l'outrage prévu au premier alinéa est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende, et l'outrage prévu au deuxième alinéa est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.
_________________
Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- henrietteMédiateur
Oonnay a écrit:Yapa un www.neocde.net sinon ?
Mise au point de la modération : pogonophile a parfaitement le profil pour être membre du forum. Ses messages, qui plus est, sont intéressants et offrent souvent un autre point de vue, qu'il est très éclairant de connaître.
Se permettre de remettre en cause de cette façon sa présence ici est parfaitement inadmissible.
Il est tout à fait possible de ne pas partager ses idées, et d'en débattre, ou d'utiliser la fonction Ignorer, mais pas de lui nier le droit d'être membre ici tant qu'il respecte la charte.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JPhMMDemi-dieu
De rien WonderWoman.
Source : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070719&idArticle=LEGIARTI000006418552
Source : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070719&idArticle=LEGIARTI000006418552
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- WonderWomanBon génie
J'imprime et je garde sous le coude.JPhMM a écrit:De rien WonderWoman.
Source : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070719&idArticle=LEGIARTI000006418552
D'ailleurs, je m'interroge : l'enseignante dont je parlais a déposé plainte, et elle a des jours d'iTT
Ne doit on pas convoquer le conseil de discipline dans ce cas ?
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Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- RabelaisVénérable
+1000Zagara a écrit:Et sinon, on en parle de la disparition du corps des surveillants professionnels ?
A mon sens il y a un lien direct entre l'anarchie qui règne dans certains établissements, ainsi que le recul de la qualité de la discipline en général, et la décision de supprimer ces aides pédagogiques statutaires qui ne faisaient que de l'encadrement et de la discipline hors des classes. On les a remplacés par des gens (très sympathiques au demeurant) embauchés sous contrat court parmi des populations pas du tout formées à ces problématiques (étudiants qui font pion comme job d'appoint).
Si le ministère avait vraiment l'ambition de régler le problème, il refonderait la carrière de pion et embaucherait massivement des adultes bien formés pour assurer cette fonction disciplinaire nécessaire au maintien du climat scolaire. Évidemment ça ne traversera même pas l'esprit des décideurs, puisque ça coûterait quelques pokédollars. Mais bon, force est de constater qu'on a volontairement sacrifié la qualité de la discipline pour dégager de l'argent en supprimant l'ancien corps.
Cette disparition participe à la situation actuelle directement.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- ElyasEsprit sacré
Pour les surveillants, il y avait les MI-SE autrefois, supprimés au début des années 2000. Mais c'était des étudiants (mais on les formait un peu et ils gagnaient du galon pour les concours et la carrière, et ils avaient un statut très clair pour leurs conditions de travail). Depuis que cela a disparu, c'est la Bérézina par chez moi. Après, je n'ai pas souvenir d'un corps professionnel de surveillant hors ces MI-SE. Mais ma vision débute en 2001.
- KirthNiveau 9
x1000Rabelais a écrit:+1000Zagara a écrit:Et sinon, on en parle de la disparition du corps des surveillants professionnels ?
A mon sens il y a un lien direct entre l'anarchie qui règne dans certains établissements, ainsi que le recul de la qualité de la discipline en général, et la décision de supprimer ces aides pédagogiques statutaires qui ne faisaient que de l'encadrement et de la discipline hors des classes. On les a remplacés par des gens (très sympathiques au demeurant) embauchés sous contrat court parmi des populations pas du tout formées à ces problématiques (étudiants qui font pion comme job d'appoint).
Si le ministère avait vraiment l'ambition de régler le problème, il refonderait la carrière de pion et embaucherait massivement des adultes bien formés pour assurer cette fonction disciplinaire nécessaire au maintien du climat scolaire. Évidemment ça ne traversera même pas l'esprit des décideurs, puisque ça coûterait quelques pokédollars. Mais bon, force est de constater qu'on a volontairement sacrifié la qualité de la discipline pour dégager de l'argent en supprimant l'ancien corps.
Cette disparition participe à la situation actuelle directement.
- RabelaisVénérable
Ceci dit, la fonction de ME, Maitre d’étude, au 19e, puis de SG, surveillants généraux, a toujours été mal payée et précaire.
Déjà, à l’époque, on critiquait l’autorité, non pédagogique (...).
On a donc créé à la suite le corps des CPE...
Néanmoins, jusqu’à peu, on trouvait encore dans les collèges des « pions « , surveillants, plus âgés, plus expérimentés, qui exerçaient jusq’à la retraite ( jusqu’en 90? 2000 ?, je ne sais pas).
Est ensuite apparu le contrat aidé d’AED, et la berezina.
Déjà, à l’époque, on critiquait l’autorité, non pédagogique (...).
On a donc créé à la suite le corps des CPE...
Néanmoins, jusqu’à peu, on trouvait encore dans les collèges des « pions « , surveillants, plus âgés, plus expérimentés, qui exerçaient jusq’à la retraite ( jusqu’en 90? 2000 ?, je ne sais pas).
Est ensuite apparu le contrat aidé d’AED, et la berezina.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- ZagaraGuide spirituel
Elyas a écrit:Pour les surveillants, il y avait les MI-SE autrefois, supprimés au début des années 2000. Mais c'était des étudiants (mais on les formait un peu et ils gagnaient du galon pour les concours et la carrière, et ils avaient un statut très clair pour leurs conditions de travail). Depuis que cela a disparu, c'est la Bérézina par chez moi. Après, je n'ai pas souvenir d'un corps professionnel de surveillant hors ces MI-SE. Mais ma vision débute en 2001.
C'était surtout que le surveillant général, chef des mi-se, qui a été remplacé par le CPE, avait un job bien plus centré sur la discipline. Le "suivi des élèves", l'"écoute" ou l'"application de la politique éducative de l'établissement" sont des missions mignonnes mais qui viennent diluer la fonction première du surgé/cpe : le maintien de la discipline au profit de l'apprentissage.
De leur côté, les mi-se étaient inscrits dans une carrière à l'EN puisqu'ils étaient recrutés à condition d'avoir pour ambition de préparer des concours (surgé ou prof). C'était un poste tendu vers une progression de carrière, alors que les AE/AED actuels font ça quelques mois/années pour se faire un peu d'argent puis passer à autre chose, ou sont recrutés sans compétences.
Mes parents me disaient que quand ils étaient élèves, la plupart des pions avaient plus de trente ans, étaient en costard, étaient durs et avaient des moyens disciplinaires. C'est sûr que tu fais moins le malin que face à quelqu'un quasiment de ton âge, en basket, qui partage tes délires et qui n'a aucune expérience ni pouvoir.
- Luigi_BGrand Maître
+1Zagara a écrit:Et sinon, on en parle de la disparition du corps des surveillants professionnels ?
Toujours dans la mouvance FCPE, Philippe Moignard, membre du "conseil scientifique" de la FCPE (avec Philippe Watrelot, François Dubet, Philippe Meirieu etc.), relativise le caractère exceptionnel de l'incident de Créteil : https://www.francetvinfo.fr/societe/education/un-incident-dramatique-mais-exceptionnel-pourquoi-l-agression-d-une-professeure-a-creteil-n-est-pas-representative-des-violences-scolaires_2998139.html
"C'est sur le climat de la classe, de l'établissement, de la solidarité autour de l'équipe qu'il faut travailler", insiste pour sa part Stéphane Crochet, secrétaire général du SE Unsa, sur franceinfo. "L'enjeu essentiel, aujourd'hui, c'est comment on renforce l'accompagnement des enseignants dans la réalisation de leurs missions, notamment dans certaines zones et territoires abandonnés, où l'école est le dernier service public", résume Benjamin Moignard.
Il est vrai que Philippe Moignard avait expliqué en 2017 que l’exclusion définitive constituait une "déscolarisation instituée" : https://www.fcpe.asso.fr/sites/default/files/ressources/NoteCS_no1_BAT.pdf
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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