Il braque son enseignante en classe pour qu'elle le note présent

Philomène87 a écrit:

Thermo a écrit:

Slinky75 a écrit:Par expérience, les collègues qui refusent de participer à des "projets" au sens large du terme sont en général assez fainéants.

Hallucinant

Je refuse par principe tous les projets qui n'ont aucun objectif pédagogique et/ou qui font perdre un temps monstre dans le programme.
J'avais l'habitude de me faire traiter de fainéante par les beaufs qui m'entourent, je ne savais pas que ça arriverait par des collègues.

non mais c'est de l'humour Nooooiiiiiiiirrr là... non.... ?
hein ? hein ?

Slinky75 a écrit:Par expérience, les collègues qui refusent de participer à des "projets" au sens large du terme sont en général assez fainéants.

Depuis que le projet n'est plus d'enseigner, on cherche à se fixer des projets, on prend un air fort occupé. Et on brasse de l'air. Enfin, il reste ceux qui tentent d'enseigner quelque chose et qui tentent de faire travailler les élèves...les "fainéants"...

C'est à se demander si les mots ont toujours un sens.

Soyons honnêtes. Projet n'est pas synonyme en soi de brassage de vent, quand bien même ça existe.
Dans la plupart des projets, le but est de faire utiliser les savoirs et de les fixer par le biais d'applications concrètes.
Le problème des projets, c'est souvent que le temps pour faire passer la connaissance est  généralement plus long que si on le faisait de façon purement "magistrale".
Mais dans bien des cas, et avec certains publics, il vaut mieux perdre un peu de temps et que l'enseignement marque mieux les élèves, que faire plus vite et que ça vole très au-dessus d'une majorité d'entre eux.

On pourrait peut-être lancer un nouveau fil à propos des projets ?

Le plus hallucinant finalement, c'est qu'on soit en train de se prendre le chou sur projets/pas projets, avec tous les arguments qui vont avec et avec les interventions toujours fort pertinentes du chef d'et' de service (ça c'est du sarcasme), qui a le droit d'être là, oui, mais j'ai le droit de m'agacer aussi, alors que le fil part du braquage d'un collègue.
Alors c'est pas parce que le flingue était factice, qu'on a pas le droit d'être en colère. Venir parler de climat scolaire et de projets, à ce sujet....
Bon je vais aller vomir, et promis je ne reviens plus sur ce fil...

@So Vox
En fait le contrat d'objectifs est encore assez récent, et n'est pas développé partout ; pour le moment mes établissements n'en ont jamais eu...

Le fait que la lettre de mission soit proposée par le CdE vient du fait que c'est lui qui a conduit son diagnostic (qui n'est pas forcément le même que celui du projet d'établissement, encore une fois on ne parle pas des mêmes interlocuteurs), mais elle devrait être élaborée par le DASEN ou le recteur ; c'est juste une habitude.
Et oui je parlais effectivement de l'IF2R, qui est toujours bienvenue mais qui rapportée au mois ne pèse pas lourd. On fait déjà le boulot sans l'attendre elle en particulier.
Les CPE n'ont pas de prime mais ils n'ont pas de lettre de mission dans le même sens, c'est plus une feuille de route pour l'année quand on prend la peine de la rédiger (spoiler : je ne connais personne qui le fasse).

Concernant la transmission de certains éléments lors d'un changement d'équipe de direction, qu'elle ait lieu est un secret de polichinelle : bien sûr, on glisse au collègue "méfie-toi d'untel, il s'engage mais ne finit jamais les choses." On transmet aussi "prends soin de machin, il a un enfant malade, s'il multiplie les arrêts ce n'est pas du chiqué." Dans les deux cas le but est de ne pas commettre d'erreur, on ne l'écrit pas sauf à être très inconséquent, on ne prend pas tout au pied de la lettre sauf à être vraiment candide, chacun l’interprétera comme il le voudra...

Enfin pour les problématiques comme "la salle des profs est divisée en clans", les indicateurs sont difficiles à réunir. Tu peux toujours compter les présents au pot de fin d'année mais c'est flou, puisqu'on parle de ressenti. Il n'empêche que c'est crucial pour le bon fonctionnement de l'établissement.

J'arrête là le HS avant que la modération ne nous fasse une descente façon walkyrie bien justifiée, on poursuit en MP si tu veux.

Ha@_x a écrit:Le plus hallucinant finalement, c'est qu'on soit en train de se prendre le chou sur projets/pas projets, avec tous les arguments qui vont avec et avec les interventions toujours fort pertinentes du chef d'et' de service (ça c'est du sarcasme), qui a le droit d'être là, oui, mais j'ai le droit de m'agacer aussi, alors que le fil part du braquage d'un collègue.
Alors c'est pas parce que le flingue était factice, qu'on a pas le droit d'être en colère. Venir parler de climat scolaire et de projets, à ce sujet....
Bon je vais aller vomir, et promis je ne reviens plus sur ce fil...

Eh oui. Puisqu'on lave le linge sale en famille, le pourrissement du climat scolaire c'est aussi ça. Et la réponse du berger à la bergère, si elle ne règle pas le problème, devait bien arriver.

Iphigénie a écrit:

Slinky75 a écrit:Par expérience, les collègues qui refusent de participer à des "projets" au sens large du terme sont en général assez fainéants.

C'est drôle et c'est sûrement lié à mon antiquité, mais j'ai  surtout l'impression que l'on fait des projets quand le simple objectif d'enseigner n'est pas tenable, pour différentes raisons; aussi, en tant que parent, un établissement à projets, ça m'inquièterait plutôt et en réalité.

Mais je ne fais là que passer en coup de vent...

idem... Curieusement on ne trouve pas ou peu de projets dans les lycées de centre-ville mais beaucoup en REP, PEP+

eleonore69 a écrit:

Iphigénie a écrit:

Slinky75 a écrit:Par expérience, les collègues qui refusent de participer à des "projets" au sens large du terme sont en général assez fainéants.

C'est drôle et c'est sûrement lié à mon antiquité, mais j'ai  surtout l'impression que l'on fait des projets quand le simple objectif d'enseigner n'est pas tenable, pour différentes raisons; aussi, en tant que parent, un établissement à projets, ça m'inquièterait plutôt et en réalité.

Mais je ne fais là que passer en coup de vent...

idem... Curieusement on ne trouve pas ou peu de projets dans les lycées de centre-ville mais beaucoup en REP, PEP+

Parce que cela permet plus de rattacher l'élève à sa formation. Je ne suis pas un fan des projets, il m'arrive de participer à certains mais je n'en suis guère initiateur. Si je compare simplement deux de mes classes à profils très différents. Pour l'une être en cours leur va très bien, un cours magistral leur conviendrait parfaitement. Pour l'autre il faut que cela bouge, le projet fonctionne très bien, motive et uni un groupe assez désuni à l'origine. Enfin, les sections divergent, les projets aussi. Certains ont du sens dans la formation des élèves. Je suis allé visiter Fontenay durant ces vacances d'été. Il y a dans l'ancienne forge un marteau hydraulique qui a été reconstitué par des classes technologiques et professionnelles de plusieurs pays d'Europe. Projet de trois ans. Je crois que c'est une section pro française d'électro quelque chose qui s'occupe de ce qui la concernait, d'autres ont travaillé sur les plans, sur les pièces, sur la roue, etc. Voilà un projet qui a du sens. Donc on ne peut réduire le projet à du brassage de vent, tout en considérant aussi que certains projets sont bidons et que certains les font, effectivement, pour se faire mousser.
Si vous passez à Fontenay, jetez un petit coup d’œil, ça vaut le coup, c'est impressionnant !

Slinky75 a écrit:Par expérience, les collègues qui refusent de participer à des "projets" au sens large du terme sont en général assez fainéants.

Ça me ferait bien mal. Qu'on fiche la paix aux collègues, et que chacun mesure déjà sa propre fainéantise, les veaux seront bien gardés.

Slinky75 a écrit:Par expérience, les collègues qui refusent de participer à des "projets" au sens large du terme sont en général assez fainéants.

Je ne fais jamais de projet.

Et je t'interdis de dire de moi que je suis fainéante.

Slinky75 a écrit:Par expérience, les collègues qui refusent de participer à des "projets" au sens large du terme sont en général assez fainéants.

C'est une blague ?

Des projets pour se faire plaisir, pourquoi pas. Depuis le temps que je vois des gens s'agiter à en faire, je ne vois pas en quoi nos élèves réussissent mieux.
Moi, je m'abstiens, tout simplement parce que j'ai déjà du mal à gérer tout le reste !

Anaxagore a écrit:

Slinky75 a écrit:Par expérience, les collègues qui refusent de participer à des "projets" au sens large du terme sont en général assez fainéants.

Depuis que le projet n'est plus d'enseigner, on cherche à se fixer des projets, on prend un air fort occupé. Et on brasse de l'air. Enfin, il reste ceux qui tentent d'enseigner quelque chose et qui tentent de faire travailler les élèves...les "fainéants"...

C'est à se demander si les mots ont toujours un sens.

+1000

Ha@_x a écrit:Le plus hallucinant finalement, c'est qu'on soit en train de se prendre le chou sur projets/pas projets, avec tous les arguments qui vont avec et avec les interventions toujours fort pertinentes du chef d'et' de service (ça c'est du sarcasme), qui a le droit d'être là, oui, mais j'ai le droit de m'agacer aussi, alors que le fil part du braquage d'un collègue.
Alors c'est pas parce que le flingue était factice, qu'on a pas le droit d'être en colère. Venir parler de climat scolaire et de projets, à ce sujet....
Bon je vais aller vomir, et promis je ne reviens plus sur ce fil...

Je te rejoins sur l'inanité de cette digression sur projets/pas projets, qui a surtout permis à Slinky75 de pondre un de ces trolls dont elle a le secret. Mais quant au reste, je ne te suis pas : le climat scolaire n'est-il pas, justement, au cœur de cette discussion ? L'agression qu'a subie la collègue ne doit pas être banalisée, pas plus qu'on ne saurait résumer sa carrière et notre boulot en général à ce fait lamentable. C'est surtout un symptôme d'un ensemble de choses, et les réactions qu'on lit çà et là également, non ?

Anax, tu me fais penser à Du Bellay :


Marcher d’un grave pas, et d’un grave sourcil,
Et d’un grave souris à chacun faire fête,
Balancer tous ses mots, répondre de la tête,
Avec un Messer non, ou bien un Messer si :

Entremêler souvent un petit E cosi,
Et d’un Son Servitor contrefaire l’honnête,
Et comme si l’on eut sa part en la conquête,
Discourir sur Florence, et sur Naples aussi :

Seigneuriser chacun d’un baisement de main,
Et suivant la façon du courtisan Romain,
Cacher sa pauvreté d’une brave apparence

Voilà de cette cour la plus grande vertu,
Dont souvent mal monté, mal sain, et mal vêtu,
Sans barbe et sans argent on s’en retourne en France.

Moi j'ai un projet fort modeste : enseigner les mathématiques à des élèves.
Ça n'a l'air de rien, mais j'essaie de le faire du mieux que je peux. Et c'est pas de tout repos.
J'espère que ce n'est pas un projet de feignasse, c'est que j'ai aussi d'autres projets, mais ils sont personnels.

Je vous laisse, j'ai un autre projet de feignasse : lire, comprendre et ingurgiter quatre tomes de Schwartz. Et ça avance. On fait ce que l'on peut, pardon. Désolé.

J'ignorais que mon HS https://www.neoprofs.org/t120622p475-il-braque-son-enseignante-en-classe-pour-qu-elle-le-note-prsent#4563550 aurait un tel succès tout relatif et ferait dévier le topic.

Si on en revenait au sujet comme le fait Rendash ?

Rendash a écrit:

Ha@_x a écrit:Le plus hallucinant finalement, c'est qu'on soit en train de se prendre le chou sur projets/pas projets, avec tous les arguments qui vont avec et avec les interventions toujours fort pertinentes du chef d'et' de service (ça c'est du sarcasme), qui a le droit d'être là, oui, mais j'ai le droit de m'agacer aussi, alors que le fil part du braquage d'un collègue.
Alors c'est pas parce que le flingue était factice, qu'on a pas le droit d'être en colère. Venir parler de climat scolaire et de projets, à ce sujet....
Bon je vais aller vomir, et promis je ne reviens plus sur ce fil...

Je te rejoins sur l'inanité de cette digression sur projets/pas projets, qui a surtout permis à Slinky75 de pondre un de ces trolls dont elle a le secret. Mais quant au reste, je ne te suis pas : le climat scolaire n'est-il pas, justement, au cœur de cette discussion ? L'agression qu'a subie la collègue ne doit pas être banalisée, pas plus qu'on ne saurait résumer sa carrière et notre boulot en général à ce fait lamentable. C'est surtout un symptôme d'un ensemble de choses, et les réactions qu'on lit çà et là également, non ?

non mais là vous êtes durs...la digression projets/pas projets n'était pas là pour classer les collègues en ceci ou cela (et sur ce sujet, Pogonophile n'a fait que répondre à mes interrogations),mais parce qu'il me semblait que baser une tribune sur la communication-bouclier des projets réalisés pour redresser l'image du lycée me paressait, au mieux, très maladroite, au pire en total décalage avec ce fait en lui-même.
Mea culpa pour le hors sujet qui a suivi donc...

Pour revenir au sujet, le billet de Nicole Ferroni ce matin sur France Inter, ancienne professeur de SVT pas franchement mécontente d'avoir "claqué la porte de cet asile de psychopates" il y a 10 ans: https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-nicole-ferroni/le-billet-de-nicole-ferroni-24-octobre-2018

Slinky75 a écrit:Par expérience, les collègues qui refusent de participer à des "projets" au sens large du terme sont en général assez fainéants.

Ça va tes chevilles ? Tu n'es pas trop gênée de ce que tu écris ??

Une nouvelle affaire pour usage d'armes factices face à des enseignants, plus un élève en train de filmé. A l'époque l'affaire avait à priori été réglée par des excuses. Plainte portée maintenant suite à l'affaire qui fait notre sujet ici.

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/le-havre-quatre-lyceens-convoques-devant-la-justice-soupconnes-d-avoir-braque-deux-de-leurs-professeurs-avec-des-armes-factices_3004595.html


Heureusement, le ministre est là, va mettre plus de policiers devant les lycées, renforcer les équipes mobiles, "former les personnels" (qui, donc, ne sont pas formés) et interdire les portables dans les lycées alors que c'est déjà le cas dans les règlements intérieurs (à nuancer pour l'usage "dans les murs" et pas "dans les salles de cours"). J'ai vraiment hâte de voir notre ministre venir à notre secours, lui qui nous aime tant.

Donc en gros 4 bonhommes ont braqués un prof avec une fausse arme mais personne n'en a parlé...Ca intervient seulement maintenant à cause de l'affaire du braquage filmé.
Ca confirme ce que je pensais : on ne sait les choses que quand les médias veulent bien nous les dire.

Et puis alors je ne sais pas ce que vous pensez de ceci :

Toujours selon le procureur de la République du Havre, ces faits constituent des violences avec arme, "même si les enseignants ne se sont pas sentis agressés"]

Alors soit les collègues sont extrêmement permissifs ("c'était pour jouer !" ) soit y a un truc qui colle pas. Un arme de type airsoft, même sans être létale elle peut faire mal (comme le pistolet à bille). Un gamin qui me point ça sous le nez, si j'ai pas un sentiment d'agression, c'est que je suis complètement inconscient.

Eh bien finalement, c'est pas si mal les portables en classe : au moins ça fait des preuves...

acsyle a écrit:Donc en gros 4 bonhommes ont braqués un prof avec une fausse arme mais personne n'en a parlé...Ca intervient seulement maintenant à cause de l'affaire du braquage filmé.
Ca confirme ce que je pensais : on ne sait les choses que quand les médias veulent bien nous les dire.

Et puis alors je ne sais pas ce que vous pensez de ceci :

Toujours selon le procureur de la République du Havre, ces faits constituent des violences avec arme, "même si les enseignants ne se sont pas sentis agressés"]

Alors soit les collègues sont extrêmement permissifs ("c'était pour jouer !" ) soit y a un truc qui colle pas. Un arme de type airsoft, même sans être létale elle peut faire mal (comme le pistolet à bille). Un gamin qui me point ça sous le nez, si j'ai pas un sentiment d'agression, c'est que je suis complètement inconscient.

Ça montre à quel point l'environnement délétère de certains établissements rend les adultes si insensibles ou si catatoniques que tout passe... Ça fait penser à la carapace que développent, pour survivre, les gardiens de prison.