- *Ombre*Grand sage
Pour te répondre rapidement sur l'emploi des temps...
L'imparfait s'oppose au parfait qui existe en latin.
Le parfait, qui est traduit par le passé simple ou composé, c'est ce qui est achevé, accompli.
L'imparfait, comme son nom l'indique, c'est le contraire, ce qui est inachevé, non limité dans le temps.
Dès lors, l'imparfait est employé pour toutes les actions qui ne sont pas bien délimitées dans le temps : les actions en cours, ou répétées, les habitudes, les descriptions de lieux, de situations...
Les passés simple et composé exposent au contraire des actions bien délimitées dans le temps, ponctuelles, ou qui se succèdent (chacune étant la limite de la précédente), ou clairement délimitées (Louis XIV régna pendant 60 ans).
La différence entre les deux est que le passé composé prend le présent pour référence, se donne comme accompli par rapport au présent (on parle parfois de temps ancré dans la situation d'énonciation), alors que le passé simple largue les amarres et nous emporte dans une autre temporalité (coupée de la situation d'énonciation), c'est pourquoi il a la saveur des contes, des récits lointains, cette capacité à transporter vers un ailleurs.
Je peux difficilement en dire plus en restant concise.
L'imparfait s'oppose au parfait qui existe en latin.
Le parfait, qui est traduit par le passé simple ou composé, c'est ce qui est achevé, accompli.
L'imparfait, comme son nom l'indique, c'est le contraire, ce qui est inachevé, non limité dans le temps.
Dès lors, l'imparfait est employé pour toutes les actions qui ne sont pas bien délimitées dans le temps : les actions en cours, ou répétées, les habitudes, les descriptions de lieux, de situations...
Les passés simple et composé exposent au contraire des actions bien délimitées dans le temps, ponctuelles, ou qui se succèdent (chacune étant la limite de la précédente), ou clairement délimitées (Louis XIV régna pendant 60 ans).
La différence entre les deux est que le passé composé prend le présent pour référence, se donne comme accompli par rapport au présent (on parle parfois de temps ancré dans la situation d'énonciation), alors que le passé simple largue les amarres et nous emporte dans une autre temporalité (coupée de la situation d'énonciation), c'est pourquoi il a la saveur des contes, des récits lointains, cette capacité à transporter vers un ailleurs.
Je peux difficilement en dire plus en restant concise.
- JulianneHabitué du forum
Bonjour, j'ai un doute ... peut-on considérer dans la phrase suivante que les deux adjectifs "vivante et muette" sont des attributs du COD ?
"Ce serait tout de même plus commode de garder une petite Antigone vivante et muette dans ce palais."
"Ce serait tout de même plus commode de garder une petite Antigone vivante et muette dans ce palais."
- LefterisEsprit sacré
Ca y ressemble : on peut pronominaliser en conservant son sens à la phrase . "... la garder vivante et muette...". On ne peut pas enlever ces deux adjectifs sans changer le sens.Julianne a écrit:Bonjour, j'ai un doute ... peut-on considérer dans la phrase suivante que les deux adjectifs "vivante et muette" sont des attributs du COD ?
"Ce serait tout de même plus commode de garder une petite Antigone vivante et muette dans ce palais."
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Thalia de GMédiateur
Topics fusionnés.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ThalieGrand sage
Une question de conjugaison pour changer. Pas encore eu le temps de me plonger dans mes grammaires, mais je ne suis pas sûre de trouver une réponse :
Peut-on dire que les terminaisons en -x, -x, -t et -ds, -ds, -d au présent de l'indicatif sont des terminaisons irrégulières comparées à -e, -es, -e et -s, -s, -t ?
Merci par avance.
Peut-on dire que les terminaisons en -x, -x, -t et -ds, -ds, -d au présent de l'indicatif sont des terminaisons irrégulières comparées à -e, -es, -e et -s, -s, -t ?
Merci par avance.
- *Ombre*Grand sage
Personnellement, je ne présente pas les choses comme ça. Je trouve que ça complique inutilement les choses. Je préfère parler de marques de personne. Ces marques de personne sont, au singulier e, es, e pour le présent des verbes en -er, s, s, t pour les autres verbes à la plupart des temps. On retrouvera ensuite ai, as, a (soit le verbe avoir au présent) comme marque du futur de tous les verbes et du passé simple des verbes en -er. Présenter les choses ainsi simplifie beaucoup la conjugaison. On applique ces règles en nombre très limité avec rigueur, en se rappelant qu'on ne pique pas dans le frigo du voisin : si une lettre empêche de mettre la marque de personne logique, on ne va pas en mettre une autre : on ne met rien.
Appliqué aux verbes en -dre, leur conjugaison devient régulière
Prend-re
Je prend-s
Tu prend-s
Il prend-t, ben non, pas possible, donc il prend.
Même chose avec des verbes supposés compliqués :
Vainc-re
Je vainc-s
Tu vainc-s
Il vainc-t, non, ça ne va pas, il vainc.
Reste à retenir, dans les irrégularités, que 3 verbes au présent prennent un x à la place du s : pouvoir, vouloir et valoir. Une exception facile à retenir.
Appliqué aux verbes en -dre, leur conjugaison devient régulière
Prend-re
Je prend-s
Tu prend-s
Il prend-t, ben non, pas possible, donc il prend.
Même chose avec des verbes supposés compliqués :
Vainc-re
Je vainc-s
Tu vainc-s
Il vainc-t, non, ça ne va pas, il vainc.
Reste à retenir, dans les irrégularités, que 3 verbes au présent prennent un x à la place du s : pouvoir, vouloir et valoir. Une exception facile à retenir.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Moi en général je fais un truc qui ressemble à ce que dit Ombre, mais un peu différent
- e, es, e pour le premier groupe
- s, s, t pour le 2e et le 3e
- variantes du 3e :e, es, e / s, s, rien / x, x, t. Et voilà.
- e, es, e pour le premier groupe
- s, s, t pour le 2e et le 3e
- variantes du 3e :e, es, e / s, s, rien / x, x, t. Et voilà.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- mf95Niveau 5
Bonjour!
Alors je cherchais quel était l'effet recherché de l'utilisation d'un chiasme et je suis tombée sur des sites qui disait qu'un chiasme était "whoever exalts himself will be humbled and whoever humbles himself will be exalted" par exemple mais d'autres site disait que cette phrase était une antimetabole et qu'un chiasme avait juste besoin de deux idées contraires juxtaposées, pas nécessairement une répétition exacte des mots. Que dois-je croire?
Merci beaucoup !
Alors je cherchais quel était l'effet recherché de l'utilisation d'un chiasme et je suis tombée sur des sites qui disait qu'un chiasme était "whoever exalts himself will be humbled and whoever humbles himself will be exalted" par exemple mais d'autres site disait que cette phrase était une antimetabole et qu'un chiasme avait juste besoin de deux idées contraires juxtaposées, pas nécessairement une répétition exacte des mots. Que dois-je croire?
Merci beaucoup !
- OudemiaBon génie
Tout comme FoPFires of Pompeii a écrit:Moi en général je fais un truc qui ressemble à ce que dit Ombre, mais un peu différent
- e, es, e pour le premier groupe
- s, s, t pour le 2e et le 3e
- variantes du 3e :e, es, e / s, s, rien / x, x, t. Et voilà.
Et le mantra : jamais -s à la 3e sg, jamais -t ou -d à la 1re sg
- SergeMédiateur
*Ombre* a écrit:
Appliqué aux verbes en -dre, leur conjugaison devient régulière
Prend-re
Je prend-s
Tu prend-s
Il prend-t, ben non, pas possible, donc il prend.
Et pour les verbe en -indre et -soudre, pourtant en -dre ? Comment expliquer la perte du -d ?
- polie2046Niveau 6
mf95 a écrit:Bonjour!
Alors je cherchais quel était l'effet recherché de l'utilisation d'un chiasme et je suis tombée sur des sites qui disait qu'un chiasme était "whoever exalts himself will be humbled and whoever humbles himself will be exalted" par exemple mais d'autres site disait que cette phrase était une antimetabole et qu'un chiasme avait juste besoin de deux idées contraires juxtaposées, pas nécessairement une répétition exacte des mots. Que dois-je croire?
Merci beaucoup !
Bonjour,
Dans le Gradus,Bernard Dupriez précise, Rem 2 : "Preminger rapproche le chiasme de l'antimétabole. Il introduit cependant une distinction entre le chiasme,où il y a croisement des termes avec ou sans répétition des mêmes mots, et l'antimétabole, où l'on répète les mêmes mots en ordre inverse." Ton exemple évangélique ( Saint Matthieu) en anglais est donc bien celui d'une antimétabole.
Chiasme hugolien : "Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu." (Chiasme antithétique)
Bon dimanche !
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POLIE
- IphigénieProphète
Punaise! Dire que j’ai fait toute une carrière sans connaître l’antimétabole! Pire, sans en soupçonner la nécessité !
Choquée je suis.
Choquée je suis.
- polie2046Niveau 6
Iphigénie a écrit: Punaise! Dire que j’ai fait toute une carrière sans connaître l’antimétabole! Pire, sans en soupçonner la nécessité !
Choquée je suis.
Hilarant...
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POLIE
- OudemiaBon génie
Tu n'es pas seule, Iphigéne, je me suis fait la même réflexionIphigénie a écrit: Punaise! Dire que j’ai fait toute une carrière sans connaître l’antimétabole! Pire, sans en soupçonner la nécessité !
Choquée je suis.
- NLM76Grand Maître
Et moi donc ! Je pense que c'est un motif pour réviser le montant de ta pension à la baisse.Iphigénie a écrit: Punaise! Dire que j’ai fait toute une carrière sans connaître l’antimétabole! Pire, sans en soupçonner la nécessité !
Choquée je suis.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
T'inquiète, c'est fait.NLM76 a écrit:Et moi donc ! Je pense que c'est un motif pour réviser le montant de ta pension à la baisse.Iphigénie a écrit: Punaise! Dire que j’ai fait toute une carrière sans connaître l’antimétabole! Pire, sans en soupçonner la nécessité !
Choquée je suis.
- Thalia de GMédiateur
Je suis curieuse de connaître votre réponse à la question de Serge, postée infra.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- OudemiaBon génie
Serge a écrit:Et pour les verbe en -indre et -soudre, pourtant en -dre ? Comment expliquer la perte du -d ?
Je passe par une autre présentation, comme dit plus haut, mais si la seule faute faite par les élèves était d'écrire elle dissoud ou il éteind...
Je suppose qu'Ombre leur parle des cas particuliers, elle l'expliquera elle-même.
- *Ombre*Grand sage
Serge a écrit:*Ombre* a écrit:
Appliqué aux verbes en -dre, leur conjugaison devient régulière
Prend-re
Je prend-s
Tu prend-s
Il prend-t, ben non, pas possible, donc il prend.
Et pour les verbe en -indre et -soudre, pourtant en -dre ? Comment expliquer la perte du -d ?
Ah ! mais je n'ai pas dit que les exceptions disparaissaient purement et simplement avec la notion de marques de personne. Les verbes en -indre et en -soudre, mais aussi les verbes en -tir restent des exceptions à connaître.
Historiquement, cette exception s'explique, et je donne parfois cette explication aux élèves : pour certains, ça les amuse et les aide à retenir.
Tout cela est une question de graphie.
Il faudrait quelqu'un de plus calé que moi pour dater les faits avec précision, mais au Moyen-âge, à une époque où on prononce encore toutes les consonnes, et où l'orthographe n'est évidemment pas stabilisée, le d final des verbes en -indre et -soudre évolue phonétiquement vers une consonne dure, le t, que l'on écrit tel quel et que l'on retrouve encore à la 3e personne du sg. À la première et à la deuxième personne, pour ces verbes, ainsi que pour les verbes en -tir, on a donc à la fin du verbe le son [ts] qui, sur les manuscrits (dès le XIVe mais je crois que cela perdure jusqu'au XVIIe ; vérifiez toutefois que je ne dis pas de bêtises) est noté par un z, comme dans les langues germaniques (donc ça parle aux élèves germanistes). Or, les graphies manuscrites du z et du s sont très proches et, par amalgame avec le s régulier à la fin des verbes, ce z va être peu à peu ramené à un s, comme pour les autres verbes.
Il faut donc retenir la règle d'altération du radical en ce qui concerne ces verbes.
L'enseignement de la conjugaison par marques de personne permet d'éliminer de fausses exceptions (verbes en dre, en cre...), et donc de simplifier les choses (et surtout de souligner la régularité du système), mais pas de supprimer les irrégularités réelles issues de l'histoire de la langue.
- PointàlaligneExpert
*Ombre* a écrit:Pour te répondre rapidement sur l'emploi des temps...
L'imparfait s'oppose au parfait qui existe en latin.
Le parfait, qui est traduit par le passé simple ou composé, c'est ce qui est achevé, accompli.
L'imparfait, comme son nom l'indique, c'est le contraire, ce qui est inachevé, non limité dans le temps.
Dès lors, l'imparfait est employé pour toutes les actions qui ne sont pas bien délimitées dans le temps : les actions en cours, ou répétées, les habitudes, les descriptions de lieux, de situations...
Les passés simple et composé exposent au contraire des actions bien délimitées dans le temps, ponctuelles, ou qui se succèdent (chacune étant la limite de la précédente), ou clairement délimitées (Louis XIV régna pendant 60 ans).
La différence entre les deux est que le passé composé prend le présent pour référence, se donne comme accompli par rapport au présent (on parle parfois de temps ancré dans la situation d'énonciation), alors que le passé simple largue les amarres et nous emporte dans une autre temporalité (coupée de la situation d'énonciation), c'est pourquoi il a la saveur des contes, des récits lointains, cette capacité à transporter vers un ailleurs.
Je peux difficilement en dire plus en restant concise.
Lumineux.
- CeladonDemi-dieu
Voilà pourquoi, en tronquant l'apprentissage du passé simple au prétexte qu'il n'est pas utilisé, puis en le remplaçant par le présent en réécrivant les contes, on a privé de littérature des cohortes d'élèves.
- IphigénieProphète
ça aussi c'est lumineux!*Ombre* a écrit:Serge a écrit:*Ombre* a écrit:
Appliqué aux verbes en -dre, leur conjugaison devient régulière
Prend-re
Je prend-s
Tu prend-s
Il prend-t, ben non, pas possible, donc il prend.
Et pour les verbe en -indre et -soudre, pourtant en -dre ? Comment expliquer la perte du -d ?
Ah ! mais je n'ai pas dit que les exceptions disparaissaient purement et simplement avec la notion de marques de personne. Les verbes en -indre et en -soudre, mais aussi les verbes en -tir restent des exceptions à connaître.
Historiquement, cette exception s'explique, et je donne parfois cette explication aux élèves : pour certains, ça les amuse et les aide à retenir.
Tout cela est une question de graphie.
Il faudrait quelqu'un de plus calé que moi pour dater les faits avec précision, mais au Moyen-âge, à une époque où on prononce encore toutes les consonnes, et où l'orthographe n'est évidemment pas stabilisée, le d final des verbes en -indre et -soudre évolue phonétiquement vers une consonne dure, le t, que l'on écrit tel quel et que l'on retrouve encore à la 3e personne du sg. À la première et à la deuxième personne, pour ces verbes, ainsi que pour les verbes en -tir, on a donc à la fin du verbe le son [ts] qui, sur les manuscrits (dès le XIVe mais je crois que cela perdure jusqu'au XVIIe ; vérifiez toutefois que je ne dis pas de bêtises) est noté par un z, comme dans les langues germaniques (donc ça parle aux élèves germanistes). Or, les graphies manuscrites du z et du s sont très proches et, par amalgame avec le s régulier à la fin des verbes, ce z va être peu à peu ramené à un s, comme pour les autres verbes.
Il faut donc retenir la règle d'altération du radical en ce qui concerne ces verbes.
L'enseignement de la conjugaison par marques de personne permet d'éliminer de fausses exceptions (verbes en dre, en cre...), et donc de simplifier les choses (et surtout de souligner la régularité du système), mais pas de supprimer les irrégularités réelles issues de l'histoire de la langue.
on ne dira jamais assez les apports amusants des abréviations en -z (ou en-x pour -us, d'où les chevax, devenus chevaux..) dans l'évolution de notre orthographe: et comme dit Oudemia, ...
- *Ombre*Grand sage
C'est le détour par l'histoire, le latin en particulier, qui est lumineux. Mais à vouloir enfermer la langue dans une contemporanéité censée être celle du génie et de la création, on se prive de ces lumières. Et encore, mes connaissances en la matière sont bien ténues. NLM saurait être plus précis.
La seule vraie réforme intelligente, si on voulait vraiment améliorer les compétences des élèves en langue française, ce serait la restauration des horaires de français et le latin obligatoire au moins une année, en Sixième.
La seule vraie réforme intelligente, si on voulait vraiment améliorer les compétences des élèves en langue française, ce serait la restauration des horaires de français et le latin obligatoire au moins une année, en Sixième.
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