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- henrietteMédiateur
Je fais comme toi, *Ombre*, et en passant systématiquement par l'infinitif, et cela fonctionne à merveille.
- OudemiaBon génie
henriette a écrit:Je fais comme toi, *Ombre*, et en passant systématiquement par l'infinitif, et cela fonctionne à merveille.
Je faisais comme toi, *Ombre*, et en passant systématiquement par l'infinitif, et cela fonctionne à merveille.
- henrietteMédiateur
Heu, désolée, Oudemia, je n'ai pas compris.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- nicole 86Expert spécialisé
Il me semble qu'Oudemia n'est plus en activité.
- henrietteMédiateur
Ah oui, bien sûr !
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JPhMMDemi-dieu
Vindiou ! Je préfère faire de les mathématiques.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- nicole 86Expert spécialisé
JPhMM a écrit:Vindiou ! Je préfère faire de les mathématiques.
Pas moi !
- NLM76Grand Maître
Comment rester dans le domaine sémantique ? Pas facile. Ce que les collègues proposent ci-dessus est juste, mais ne me paraît plus syntaxique que sémantique [ce qui n'empêche pas que ce soit excellent !]. Je pense cependant qu'on peut creuser cette notion sémantique d'objet.Alexlafée a écrit:Bonjour,
En ce moment je travaille sur la transitivité verbale avec les élèves ( j'utilise pour m'inspirer le livre de Cécile Réveret ).
Le verbe transitif est assez bien identifié par les élèves de 6ème : après quelques phrases à analyser, ils comprennent ce qu'est l'objet du verbe et le distingue du sujet.
Mais pour le verbe intransitif c'est moins simple .
Au départ ils associent le "vide" à droite du verbe à l'absence d'objet . EX. Le chat miaule. --> verbe intransitif
Mais dans cet exemple : Le chat court sur l'herbe. Ils ne comprennent pas pourquoi "sur l'herbe" n'est pas l'objet du verbe car pour eux, "l'herbe" subit l'action du verbe, et le verbe "courir" exerce bien une action sur "l'herbe".
Comment réussir à leur faire comprendre ? Je suis preneuse de conseils.
Merci.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'herbe ici n'est pas l'objet de la course. Beaucoup peuvent répondre intuitivement à cette question : "L'herbe est-elle l'objet de la course ?"
Mais comment construit-on cette intuition si elle n'est pas encore là ? Plusieurs pistes:
1. Évidemment, proposer de nombreux exemples où tout marche bien, pour commencer.
2. Utiliser un point de rencontre fort entre sémantique et substituabilité, pour les objets directs : la transformation passive. [même si ça ne marche pas avec les COI, on en sentira la proximité: lorsque "je pense à Pierre", d'une certaine façon, Pierre "est pensé" par moi.]
3. Délimiter la notion en définissant ce qu'elle n'est pas ; c'est-à-dire définir aussi les compléments de lieu. Si l'herbe n'est pas l'objet de la course du chat, c'est parce qu'elle en est le lieu.
4. Bien avoir en tête, en tant qu'enseignant, que les catégories sémantiques sont des catégories aux frontières mouvantes, larges — ce qui ne les empêche pas d'exister véritablement: ce ne sont pas, cher JPhMM, des lignes mathématiques à l'épaisseur nulle, dont l'existence me paraît en fait encore plus douteuse ! Ainsi l'accusatif dans telle et telle langues ne recouvre pas exactement les mêmes notions, ces langues fussent-elles toutes deux indo-européennes. La nuance entre "Habiter Paris" et "Habiter à Paris" est presque inexistante, comme celle entre "courir les filles" et "courir après les filles", ou entre "courir le 100 mètres" et "courir 100 mètres", ou entre "se promener dans le jardin" et "parcourir le jardin", etc. Ces nuances existent néanmoins véritablement, dans l'état donné d'une langue à un moment t.
5. Les exercices de traduction (thème et version) sont à cet égard absolument essentiel : ils permettent d'apercevoir à la fois ce qui fait le cœur d'une notion (objet-accusatif), ce qui est commun entre les langues, et ce qui pose problème à ses frontières.
6. Éventuellement proposer un dessin qui évoquerait cette notion d'accusatif, d'objet. (A priori, je ne le ferais pas avec des collégiens)
- Fichiers joints
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
Peut-être que juste la répétition mécanique et fréquente, sur des situations simples, des questions antiques: quoi ? à qui? de quoi ? suffirait à ancrer la notion d'objet de l'action...
Elle court quoi?..."sur l'herbe": ça ne marche pas..
Elle court quoi?..."sur l'herbe": ça ne marche pas..
- NLM76Grand Maître
Mon amie Cécile Revéret ne serait pas du tout d'accord... Le côté mécaniste de ces questions amène souvent à des bêtises "Il marche au gros rouge" → Il marche à quoi ? Au gros rouge ! "J'ai appris ça de Cécile" → J 'ai appris ça de qui ?...
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je pense aussi que justement les questions seules ne suffisent pas : si la notion d'objet n'est pas ancrée avant, cela conduit aux erreurs dont parle NLM.
Pour moi il faut :
- comprendre ce qu'est l'objet.
- connaître la construction que demande le verbe à l'infinitif (pas besoin de phrase pour cela) : manger qqch, donner qqch à qqn, réfléchir à qqch, dormir (tout court)... pour ensuite déterminer si le verbe réclame un objet ou pas, justement, et savoir ce que l'on doit "chercher" dans la phrase que l'on analyse.
- une fois que c'est fait, on "plaque" cela sur la phrase que l'on a et on trouve les objets directs / indirects / seconds.
Et l'erreur devient déjà bien moins fréquente, car, si l'élève se tient à la manipulation dite, cela élimine d'office les compléments circonstanciels.
Pour moi il faut :
- comprendre ce qu'est l'objet.
- connaître la construction que demande le verbe à l'infinitif (pas besoin de phrase pour cela) : manger qqch, donner qqch à qqn, réfléchir à qqch, dormir (tout court)... pour ensuite déterminer si le verbe réclame un objet ou pas, justement, et savoir ce que l'on doit "chercher" dans la phrase que l'on analyse.
- une fois que c'est fait, on "plaque" cela sur la phrase que l'on a et on trouve les objets directs / indirects / seconds.
Et l'erreur devient déjà bien moins fréquente, car, si l'élève se tient à la manipulation dite, cela élimine d'office les compléments circonstanciels.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- IphigénieProphète
Oh je ne m'oppose pas à vous, il me semble juste (en tant qu'ancêtre) qu'autrefois en primaire on ne cherchait pas tant que ça à expliquer en profondeur mais par contre on pratiquait force exercices sur les phrases où on évitait soigneusement les phrases du type"marcher au gros rouge" (mutatis mutandis) en allant du très, très simple au de plus en plus complexe.... Au collège, on savait reconnaître un CO "normal" et le distinguer d'un CC sans problème et on finissait (et non commençait) par comprendre ce que signifiait "objet de l'action verbale"...Tout à fait d'accord par contre pour le passage par l'infinitif dont parle FOP.
PS: Nlm, quelle fonction attribuez-vous à "de Cécile"? Je m'interroge.
PS: Nlm, quelle fonction attribuez-vous à "de Cécile"? Je m'interroge.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Iphigénie a écrit:Oh je ne m'oppose pas à vous, il me semble juste (en tant qu'ancêtre) qu'autrefois en primaire on ne cherchait pas tant que ça à expliquer en profondeur mais par contre on pratiquait force exercices sur les phrases où on évitait soigneusement les phrases du type"marcher au gros rouge" (mutatis mutandis) en allant du très, très simple au de plus en plus complexe.... Au collège, on savait reconnaître un CO "normal" et le distinguer d'un CC sans problème et on finissait (et non commençait) par comprendre ce que signifiait "objet de l'action verbale"...Tout à fait d'accord par contre pour le passage par l'infinitif dont parle FOP.
PS: Nlm, quelle fonction attribuez-vous à "de Cécile"? Je m'interroge.
Pour la question "de Cécile", c'est un CC, selon moi. Il indique l'origine.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- nicole 86Expert spécialisé
Fires of Pompeii a écrit:Iphigénie a écrit:Oh je ne m'oppose pas à vous, il me semble juste (en tant qu'ancêtre) qu'autrefois en primaire on ne cherchait pas tant que ça à expliquer en profondeur mais par contre on pratiquait force exercices sur les phrases où on évitait soigneusement les phrases du type"marcher au gros rouge" (mutatis mutandis) en allant du très, très simple au de plus en plus complexe.... Au collège, on savait reconnaître un CO "normal" et le distinguer d'un CC sans problème et on finissait (et non commençait) par comprendre ce que signifiait "objet de l'action verbale"...Tout à fait d'accord par contre pour le passage par l'infinitif dont parle FOP.
PS: Nlm, quelle fonction attribuez-vous à "de Cécile"? Je m'interroge.
Pour la question "de Cécile", c'est un CC, selon moi. Il indique l'origine.
Avec mes vieux souvenirs, j'aurais dit complément d'agent, est-ce insensé ?
- Fires of PompeiiGuide spirituel
nicole 86 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Iphigénie a écrit:Oh je ne m'oppose pas à vous, il me semble juste (en tant qu'ancêtre) qu'autrefois en primaire on ne cherchait pas tant que ça à expliquer en profondeur mais par contre on pratiquait force exercices sur les phrases où on évitait soigneusement les phrases du type"marcher au gros rouge" (mutatis mutandis) en allant du très, très simple au de plus en plus complexe.... Au collège, on savait reconnaître un CO "normal" et le distinguer d'un CC sans problème et on finissait (et non commençait) par comprendre ce que signifiait "objet de l'action verbale"...Tout à fait d'accord par contre pour le passage par l'infinitif dont parle FOP.
PS: Nlm, quelle fonction attribuez-vous à "de Cécile"? Je m'interroge.
Pour la question "de Cécile", c'est un CC, selon moi. Il indique l'origine.
Avec mes vieux souvenirs, j'aurais dit complément d'agent, est-ce insensé ?
Le verbe n'est pas à la voix passive, donc ce ne peut pas être un complément d'agent
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- nicole 86Expert spécialisé
Merci ! vous me donnez une envie folle de me plonger dans la grammaire
- IphigénieProphète
Ah pour moi c'est aussi un CO (second)... (apprendre quelque chose à quelqu'un//apprendre quelque chose de quelqu'un...)
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Iphigénie a écrit:Ah pour moi c'est aussi un CO (second)...
Pour moi non, car il n'a rien d'obligatoire. On n'est pas obligés de citer la source de l'apprentissage pour que l'apprentissage existe, alors qu'on est obligés d'apprendre quelque chose (d'où la nécessité du COD).
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- IphigénieProphète
J'apprends beaucoup de vous...Fires of Pompeii a écrit:Iphigénie a écrit:Ah pour moi c'est aussi un CO (second)...
Pour moi non, car il n'a rien d'obligatoire. On n'est pas obligés de citer la source de l'apprentissage pour que l'apprentissage existe, alors qu'on est obligés d'apprendre quelque chose (d'où la nécessité du COD).
Franchement, je ne soumettrais pas cette analyse à des collégiens... Je pense qu'on est aux franges des CO et des CC.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Iphigénie a écrit:J'apprends beaucoup de vous...Fires of Pompeii a écrit:Iphigénie a écrit:Ah pour moi c'est aussi un CO (second)...
Pour moi non, car il n'a rien d'obligatoire. On n'est pas obligés de citer la source de l'apprentissage pour que l'apprentissage existe, alors qu'on est obligés d'apprendre quelque chose (d'où la nécessité du COD).
Franchement, je ne soumettrais pas cette analyse à des collégiens... Je pense qu'on est aux franges des CO et des CC.
Attends que ce soit confirmé par des autorités avant de dire ça :lol:
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- IphigénieProphète
C'est pour cela qu'avant de m'avancer j'interrogeais NLM, puisqu'il a lancé le pavé
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Iphigénie a écrit:C'est pour cela qu'avant de m'avancer j'interrogeais NLM
Sage décision
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- fifi51Fidèle du forum
Je donne mon avis de néophyte et pour la phrase "J'ai appris ça de Cécile", c'est vrai qu'en premier abord, j'aurais interprété, sans en être tout à fait sûr,de Cécile comme un COI; mais je pourrais tout à fait écrire "J'ai appris ça par Cécile". Et du coup, je ne sais plus trancher.
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- Fires of PompeiiGuide spirituel
fifi51 a écrit:Je donne mon avis de néophyte et pour la phrase "J'ai appris ça de Cécile", c'est vrai qu'en premier abord, j'aurais interprété, sans en être tout à fait sûr,de Cécile comme un COI; mais je pourrais tout à fait écrire "J'ai appris ça par Cécile". Et du coup, je ne sais plus trancher.
Mais que ce soit "de Cécile" ou "par Cécile", Cécile n'est en rien l'objet de l'apprentissage. Seulement la source, ou le moyen.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- *Ombre*Grand sage
J'aurais dit CC aussi, mais j'admets que ça se discute. Comme le rappelle NLM, ces catégories sont poreuses. D'un dictionnaire à l'autre, un même verbe dans une même construction est considéré comme transitif ou intransitif. Par exemple lutter. Le Robert le donne comme intransitif et analyse Je lutte pour l'abolition de la ségrégation comme un CC de but. Why not ? Le Cnrtl le donne comme transitif et fait de "pour l'abolition de la ségrégation" un COI. Les deux sont défendables avec des arguments.
Avec les élèves, j'essaie d'éviter ces cas discutables. Quand ça m'échappe, ben on discute. Et je valorise tout raisonnement solide.
Avec les élèves, j'essaie d'éviter ces cas discutables. Quand ça m'échappe, ben on discute. Et je valorise tout raisonnement solide.
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