- Tem-toGrand sage
J'ai différé jusqu'à demain matin la trace écrite d'une lecture analytique des Fables de La Fontaine (L'Huître et les Plaideurs) pour mes secondes parce que je ne retrouve plus le nom d'un vers (en gras) qui n'entre pas dans un dispositif de rimes : ni suivies ni alternées ni embrassées à moins que je me trompe.
Quelqu'un pourrait-il m'aider ?
Quelqu'un pourrait-il m'aider ?
Un jour deux Pèlerins sur le sable rencontrent
Une Huître que le flot y venait d'apporter :
Ils l'avalent des yeux, du doigt ils se la montrent ;
A l'égard de la dent il fallut contester.
L'un se baissait déjà pour amasser la proie ;
L'autre le pousse, et dit : Il est bon de savoir
Qui de nous en aura la joie.
Celui qui le premier a pu l'apercevoir
En sera le gobeur ; l'autre le verra faire.
Si par là on juge l'affaire,
Reprit son compagnon, j'ai l'oeil bon, Dieu merci.
Je ne l'ai pas mauvais aussi,
Dit l'autre, et je l'ai vue avant vous, sur ma vie.
Eh bien ! vous l'avez vue, et moi je l'ai sentie.
Pendant tout ce bel incident,
Perrin Dandin arrive : ils le prennent pour juge.
Perrin fort gravement ouvre l'Huître, et la gruge,
Nos deux Messieurs le regardant.
Ce repas fait, il dit d'un ton de Président :
Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille
Sans dépens, et qu'en paix chacun chez soi s'en aille.
Mettez ce qu'il en coûte à plaider aujourd'hui ;
Comptez ce qu'il en reste à beaucoup de familles ;
Vous verrez que Perrin tire l'argent à lui,
Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles.
Une Huître que le flot y venait d'apporter :
Ils l'avalent des yeux, du doigt ils se la montrent ;
A l'égard de la dent il fallut contester.
L'un se baissait déjà pour amasser la proie ;
L'autre le pousse, et dit : Il est bon de savoir
Qui de nous en aura la joie.
Celui qui le premier a pu l'apercevoir
En sera le gobeur ; l'autre le verra faire.
Si par là on juge l'affaire,
Reprit son compagnon, j'ai l'oeil bon, Dieu merci.
Je ne l'ai pas mauvais aussi,
Dit l'autre, et je l'ai vue avant vous, sur ma vie.
Eh bien ! vous l'avez vue, et moi je l'ai sentie.
Pendant tout ce bel incident,
Perrin Dandin arrive : ils le prennent pour juge.
Perrin fort gravement ouvre l'Huître, et la gruge,
Nos deux Messieurs le regardant.
Ce repas fait, il dit d'un ton de Président :
Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille
Sans dépens, et qu'en paix chacun chez soi s'en aille.
Mettez ce qu'il en coûte à plaider aujourd'hui ;
Comptez ce qu'il en reste à beaucoup de familles ;
Vous verrez que Perrin tire l'argent à lui,
Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles.
- OudemiaBon génie
Président est en distique avec regardant, lui-même rimant avec incident, rimes embrassées.
Vers libres, on ne peut pas vraiment les réduire à des schémas.
Vers libres, on ne peut pas vraiment les réduire à des schémas.
- Tem-toGrand sage
Ah... Ma découpe à moi était celle-ci :
Un jour deux Pèlerins sur le sable rencontrent
Une Huître que le flot y venait d'apporter :
Ils l'avalent des yeux, du doigt ils se la montrent ;
A l'égard de la dent il fallut contester.
L'un se baissait déjà pour amasser la proie ;
L'autre le pousse, et dit : Il est bon de savoir
Qui de nous en aura la joie.
Celui qui le premier a pu l'apercevoir
En sera le gobeur ; l'autre le verra faire.
Si par là on juge l'affaire,
Reprit son compagnon, j'ai l'oeil bon, Dieu merci.
Je ne l'ai pas mauvais aussi,
Dit l'autre, et je l'ai vue avant vous, sur ma vie.
Eh bien ! vous l'avez vue, et moi je l'ai sentie.
Pendant tout ce bel incident,
Perrin Dandin arrive : ils le prennent pour juge.
Perrin fort gravement ouvre l'Huître, et la gruge,
Nos deux Messieurs le regardant.
Ce repas fait, il dit d'un ton de Président :
Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille
Sans dépens, et qu'en paix chacun chez soi s'en aille.
Mettez ce qu'il en coûte à plaider aujourd'hui ;
Comptez ce qu'il en reste à beaucoup de familles ;
Vous verrez que Perrin tire l'argent à lui,
Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles.
Un jour deux Pèlerins sur le sable rencontrent
Une Huître que le flot y venait d'apporter :
Ils l'avalent des yeux, du doigt ils se la montrent ;
A l'égard de la dent il fallut contester.
L'un se baissait déjà pour amasser la proie ;
L'autre le pousse, et dit : Il est bon de savoir
Qui de nous en aura la joie.
Celui qui le premier a pu l'apercevoir
En sera le gobeur ; l'autre le verra faire.
Si par là on juge l'affaire,
Reprit son compagnon, j'ai l'oeil bon, Dieu merci.
Je ne l'ai pas mauvais aussi,
Dit l'autre, et je l'ai vue avant vous, sur ma vie.
Eh bien ! vous l'avez vue, et moi je l'ai sentie.
Pendant tout ce bel incident,
Perrin Dandin arrive : ils le prennent pour juge.
Perrin fort gravement ouvre l'Huître, et la gruge,
Nos deux Messieurs le regardant.
Ce repas fait, il dit d'un ton de Président :
Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille
Sans dépens, et qu'en paix chacun chez soi s'en aille.
Mettez ce qu'il en coûte à plaider aujourd'hui ;
Comptez ce qu'il en reste à beaucoup de familles ;
Vous verrez que Perrin tire l'argent à lui,
Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles.
- ipomeeGuide spirituel
Oudemia a raison.
- RogerMartinBon génie
Oui. Très courant chez La Fontaine.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- JPhMMDemi-dieu
Je découvre un monde.
Bêtement, je googlise "abbaacc rime", et je tombe sur des trucs... Les joies de la sérendipité.
Bêtement, je googlise "abbaacc rime", et je tombe sur des trucs... Les joies de la sérendipité.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RogerMartinBon génie
C'est bien la métrique
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- JPhMMDemi-dieu
J'adore.
https://books.google.fr/books?id=-3UsK7T5HdQC&pg=PA146&lpg=PA146&dq=ABBAACC+rimes&source=bl&ots=QzVABndNpp&sig=eB-iH1i8ZFfoQro3-M7wgrdOfVE&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi66JGho-3dAhVS1xoKHRF_ABcQ6AEwA3oECAYQAQ#v=onepage&q=ABBAACC%20rimes&f=false
On dirait de l'algèbre.
https://books.google.fr/books?id=-3UsK7T5HdQC&pg=PA146&lpg=PA146&dq=ABBAACC+rimes&source=bl&ots=QzVABndNpp&sig=eB-iH1i8ZFfoQro3-M7wgrdOfVE&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi66JGho-3dAhVS1xoKHRF_ABcQ6AEwA3oECAYQAQ#v=onepage&q=ABBAACC%20rimes&f=false
On dirait de l'algèbre.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ipomeeGuide spirituel
Mais en plus simple !
- JPhMMDemi-dieu
C'est vrai (encor qu'il faudrait définir le mot "simple" ), mais en plus érudit, me semble-t-il.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- DesolationRowEmpereur
Bof c'est de la mécanique rien de plus
- Fires of PompeiiGuide spirituel
C'est ce qu'ils disent tous.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ipomeeGuide spirituel
Qui ?
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Ceux qui ont des pannes de moteur ?
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- JPhMMDemi-dieu
Ceux qui ont des pannes de mécanique.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ipomeeGuide spirituel
Bon, mais en la matière, tout est affaire de découpage.
- Tem-toGrand sage
J'avais cette même analyse. Mais c'est en reprenant la fable juste avant le cours que je me suis rendu compte que ce vers était seul à ne rentrer nulle part si on fait un découpage conventionnel au fil des vers.
Me rendant compte qu'il y avait possibilité d'interpréter ce vers par l'ironie ("Ce repas fait, il dit d'un ton de président :"), et que cette "disposition libre" le mettait en valeurs tout en introduisant le jugement, je voulais avoir d'autres avis pour éventuellement déroger. Merci.
Me rendant compte qu'il y avait possibilité d'interpréter ce vers par l'ironie ("Ce repas fait, il dit d'un ton de président :"), et que cette "disposition libre" le mettait en valeurs tout en introduisant le jugement, je voulais avoir d'autres avis pour éventuellement déroger. Merci.
- NLM76Grand Maître
Pas faux. La seule preuve qui vaille : ça marche bien à la mise en voix.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Tem-toGrand sage
Merci pour vos réactions.
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