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- RosanetteEsprit éclairé
New Zealand a écrit:Elaïna a écrit:
J'ai aussi un peu de mal à croire que c'est un problème de méthode. Quand ils me demandent une leçon de méthodo sur la prise de notes, je dis ok. Je leur fais prendre un bout de papier et je dis : voilà, imaginez que je suis votre mère et que je vous demande d'aller faire les courses. Je vous dis qu'il faut du pain, des pâtes, des pommes, des crayons à papier et trois courgettes. Vous allez écrire quoi sur le papier ?" - Beeeeeen c'est facile : pain, pâtes, pommes, crayon à papier, 3 courgettes ! - Bah voilà. Vous savez prendre des notes, fin de la séance méthodologie".
C'est plus un problème de flemme. La moitié de mes élèves a au moins tenté une fois de me réclamer le polycopié de mon cours, avec comme excuse imparable "maiiiiiiiiis si vous l'avez tapé, autant nous le donner non ?".
Je suis atterrée par votre réponse et par le fait que certains vous soutiennent. En fait, vous leur dites: "Démerdez-vous, c'est pas mon job." Apprendre à comprendre et à noter de manière quasi simultanée, ça s'apprend, ce n'est pas inné. Certains y arrivent mieux, plus rapidement et plus facilement que d'autres, tout comme certains élaborent des méthodes d'apprentissage plus efficaces, mais le rôle de l'école est justement de leur enseigner ces méthodes, notamment aux élèves issus des milieux les moins favorisés. Que le problème se soit accentué à cause de mauvaises méthodes de lecture/écriture/compréhension, du non-enseignement de la tenue du crayon, de l'usage intensif des polycopiés, etc., c'est certain, mais il n'empêche que prendre des notes ne va pas de soi pour tout le monde.
Je pense que l'idée c'est surtout de dire que la méthodologie de la prise de notes est assez sommaire.
Franchement, se faire un répertoire d'abréviations n'est pas sorcier, on constate que même nos élèves les plus faibles comprennent les nôtres et peuvent arriver à la conclusion que conclusion peut se dire cc ou développement dvt, etc.
Idem quand on commence un énoncé, et qu'on s'arrête pour demander les éléments-clefs qu'il faut en retirer et noter dans le cahier. Faites le test, lors d'un exercice méthodo, ils sauront quasiment tous le faire. Et pourtant dans le cadre d'un cours normal, tout semble impossible.
D'accord aussi pour dire que le titre du topic en dit déjà long ; si seuls les enseignants d'HG mènent ce combat (ce n'est pas vrai mais c'est la matière pour laquelle la question semble indispensable), comment aboutir à des résultats probants ?
- ElaïnaDevin
New Zealand a écrit:Elaïna a écrit:
J'ai aussi un peu de mal à croire que c'est un problème de méthode. Quand ils me demandent une leçon de méthodo sur la prise de notes, je dis ok. Je leur fais prendre un bout de papier et je dis : voilà, imaginez que je suis votre mère et que je vous demande d'aller faire les courses. Je vous dis qu'il faut du pain, des pâtes, des pommes, des crayons à papier et trois courgettes. Vous allez écrire quoi sur le papier ?" - Beeeeeen c'est facile : pain, pâtes, pommes, crayon à papier, 3 courgettes ! - Bah voilà. Vous savez prendre des notes, fin de la séance méthodologie".
C'est plus un problème de flemme. La moitié de mes élèves a au moins tenté une fois de me réclamer le polycopié de mon cours, avec comme excuse imparable "maiiiiiiiiis si vous l'avez tapé, autant nous le donner non ?".
Je suis atterrée par votre réponse et par le fait que certains vous soutiennent. En fait, vous leur dites: "Démerdez-vous, c'est pas mon job." Apprendre à comprendre et à noter de manière quasi simultanée, ça s'apprend, ce n'est pas inné. Certains y arrivent mieux, plus rapidement et plus facilement que d'autres, tout comme certains élaborent des méthodes d'apprentissage plus efficaces, mais le rôle de l'école est justement de leur enseigner ces méthodes, notamment aux élèves issus des milieux les moins favorisés. Que le problème se soit accentué à cause de mauvaises méthodes de lecture/écriture/compréhension, du non-enseignement de la tenue du crayon, de l'usage intensif des polycopiés, etc., c'est certain, mais il n'empêche que prendre des notes ne va pas de soi pour tout le monde.
Et moi je vous réponds encore une fois que le "manque de méthode" qu'on nous serine à tout bout de champ est avant tout un problème de travail et de connaissances. Mes terminales qui chouinent parce qu'ils n'ont pas la fameuse méthode croient qu'il existe une recette magique qui permet de tout réussir. Ben non. Pour réussir un commentaire comme une dissert il faut apprendre (y compris les exemples). Donc écouter en cours au lieu de raconter sa vie à son voisin (ou de commenter ce qu'a dit le prof) ou de regarder par la fenêtre, pour pouvoir avoir le temps de capter des choses abstraites de noter.
Que certains soient incapables de comprendre ce qu'on dit (et être capable d'abstraire), soit. Mais dans ce cas-là, ils n'ont pas leur place en seconde générale. Il serait temps de cesser de se voiler la face en prétendant que tout le monde est capable de faire un lycée général suivi d'études longues.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- Dadoo33Grand sage
Elaïna a écrit:New Zealand a écrit:Elaïna a écrit:
J'ai aussi un peu de mal à croire que c'est un problème de méthode. Quand ils me demandent une leçon de méthodo sur la prise de notes, je dis ok. Je leur fais prendre un bout de papier et je dis : voilà, imaginez que je suis votre mère et que je vous demande d'aller faire les courses. Je vous dis qu'il faut du pain, des pâtes, des pommes, des crayons à papier et trois courgettes. Vous allez écrire quoi sur le papier ?" - Beeeeeen c'est facile : pain, pâtes, pommes, crayon à papier, 3 courgettes ! - Bah voilà. Vous savez prendre des notes, fin de la séance méthodologie".
C'est plus un problème de flemme. La moitié de mes élèves a au moins tenté une fois de me réclamer le polycopié de mon cours, avec comme excuse imparable "maiiiiiiiiis si vous l'avez tapé, autant nous le donner non ?".
Je suis atterrée par votre réponse et par le fait que certains vous soutiennent. En fait, vous leur dites: "Démerdez-vous, c'est pas mon job." Apprendre à comprendre et à noter de manière quasi simultanée, ça s'apprend, ce n'est pas inné. Certains y arrivent mieux, plus rapidement et plus facilement que d'autres, tout comme certains élaborent des méthodes d'apprentissage plus efficaces, mais le rôle de l'école est justement de leur enseigner ces méthodes, notamment aux élèves issus des milieux les moins favorisés. Que le problème se soit accentué à cause de mauvaises méthodes de lecture/écriture/compréhension, du non-enseignement de la tenue du crayon, de l'usage intensif des polycopiés, etc., c'est certain, mais il n'empêche que prendre des notes ne va pas de soi pour tout le monde.
Et moi je vous réponds encore une fois que le "manque de méthode" qu'on nous serine à tout bout de champ est avant tout un problème de travail et de connaissances. Mes terminales qui chouinent parce qu'ils n'ont pas la fameuse méthode croient qu'il existe une recette magique qui permet de tout réussir. Ben non. Pour réussir un commentaire comme une dissert il faut apprendre (y compris les exemples). Donc écouter en cours au lieu de raconter sa vie à son voisin (ou de commenter ce qu'a dit le prof) ou de regarder par la fenêtre, pour pouvoir avoir le temps de capter des choses abstraites de noter.
Que certains soient incapables de comprendre ce qu'on dit (et être capable d'abstraire), soit. Mais dans ce cas-là, ils n'ont pas leur place en seconde générale. Il serait temps de cesser de se voiler la face en prétendant que tout le monde est capable de faire un lycée général suivi d'études longues.
+1000
- RobphiloNiveau 3
Rosanette a écrit:
D'accord aussi pour dire que le titre du topic en dit déjà long ; si seuls les enseignants d'HG mènent ce combat (ce n'est pas vrai mais c'est la matière pour laquelle la question semble indispensable), comment aboutir à des résultats probants ?
Je me permets d'ajouter la philosophie Sinon je conviens: si on essaie de faire ça seulement dans une matière ou deux alors que les autres n'essaient même pas, c'est voué à l'échec
Elaïna a écrit:
Et moi je vous réponds encore une fois que le "manque de méthode" qu'on nous serine à tout bout de champ est avant tout un problème de travail et de connaissances. Mes terminales qui chouinent parce qu'ils n'ont pas la fameuse méthode croient qu'il existe une recette magique qui permet de tout réussir. Ben non. Pour réussir un commentaire comme une dissert il faut apprendre (y compris les exemples). Donc écouter en cours au lieu de raconter sa vie à son voisin (ou de commenter ce qu'a dit le prof) ou de regarder par la fenêtre, pour pouvoir avoir le temps de capter des choses abstraites de noter.
Que certains soient incapables de comprendre ce qu'on dit (et être capable d'abstraire), soit. Mais dans ce cas-là, ils n'ont pas leur place en seconde générale. Il serait temps de cesser de se voiler la face en prétendant que tout le monde est capable de faire un lycée général suivi d'études longues.
+1000 moi aussi.
- SeiGrand Maître
Robphilo a écrit:Rosanette a écrit:
D'accord aussi pour dire que le titre du topic en dit déjà long ; si seuls les enseignants d'HG mènent ce combat (ce n'est pas vrai mais c'est la matière pour laquelle la question semble indispensable), comment aboutir à des résultats probants ?
Je me permets d'ajouter la philosophie Sinon je conviens: si on essaie de faire ça seulement dans une matière ou deux alors que les autres n'essaient même pas, c'est voué à l'échec
Et les lettres, alors ? Difficile de mener une explication de texte vivante avec des élèves sans autonomie sur la prise de notes !
- IphigénieProphète
Non il n’y a pas d’un côté les je m’en-foutistes et de l’autre les âmes sensibles et bienveillantes.New Zealand a écrit:Elaïna a écrit:
J'ai aussi un peu de mal à croire que c'est un problème de méthode. Quand ils me demandent une leçon de méthodo sur la prise de notes, je dis ok. Je leur fais prendre un bout de papier et je dis : voilà, imaginez que je suis votre mère et que je vous demande d'aller faire les courses. Je vous dis qu'il faut du pain, des pâtes, des pommes, des crayons à papier et trois courgettes. Vous allez écrire quoi sur le papier ?" - Beeeeeen c'est facile : pain, pâtes, pommes, crayon à papier, 3 courgettes ! - Bah voilà. Vous savez prendre des notes, fin de la séance méthodologie".
C'est plus un problème de flemme. La moitié de mes élèves a au moins tenté une fois de me réclamer le polycopié de mon cours, avec comme excuse imparable "maiiiiiiiiis si vous l'avez tapé, autant nous le donner non ?".
Je suis atterrée par votre réponse et par le fait que certains vous soutiennent. En fait, vous leur dites: "Démerdez-vous, c'est pas mon job." Apprendre à comprendre et à noter de manière quasi simultanée, ça s'apprend, ce n'est pas inné. Certains y arrivent mieux, plus rapidement et plus facilement que d'autres, tout comme certains élaborent des méthodes d'apprentissage plus efficaces, mais le rôle de l'école est justement de leur enseigner ces méthodes, notamment aux élèves issus des milieux les moins favorisés. Que le problème se soit accentué à cause de mauvaises méthodes de lecture/écriture/compréhension, du non-enseignement de la tenue du crayon, de l'usage intensif des polycopiés, etc., c'est certain, mais il n'empêche que prendre des notes ne va pas de soi pour tout le monde.
Ce qu’on veut dire c’est que prendre des notes est une activité très complexe qui ne se réduit pas à des gadgets méthodologiques mais bien à l’association de connaissances, d’intelligence( au sens étymologique), de maîtrise du vocabulaire, de capacité de concentration, de tenue du stylo et expertise de la graphie etc etc: d’autant que le problème n’est pas seulement de noter mais de pouvoir réutiliser les notes. Or j’ai eu des élèves qui écrivaient si mal, si illisiblement,
que non, on ne peut pas attendre qu’ils prennent utilement des notes, même avec 36 heures d’AP, on ne rattrape pas 10 ans de ratage, qu’elles qu’en soient les causes. Certains ont suggéré de très bonnes mises en route progressives et adaptées à des élèves sachant lire et écrire. Mais pour la masse grandissante des élèves qui n’ont qu’un apprentissage approximatif de l’ecriture et qui en plus ont la flemme, faire de la méthodologie est aussi utile que de remplir le tonneau des Danaïdes . Dura lex sed lex et une pizza offerte à qui a une solution réelle à cet immense problème , autre que distribuer un polycopié s’entend....
- New ZealandNiveau 9
Elaïna a écrit:New Zealand a écrit:Elaïna a écrit:
J'ai aussi un peu de mal à croire que c'est un problème de méthode. Quand ils me demandent une leçon de méthodo sur la prise de notes, je dis ok. Je leur fais prendre un bout de papier et je dis : voilà, imaginez que je suis votre mère et que je vous demande d'aller faire les courses. Je vous dis qu'il faut du pain, des pâtes, des pommes, des crayons à papier et trois courgettes. Vous allez écrire quoi sur le papier ?" - Beeeeeen c'est facile : pain, pâtes, pommes, crayon à papier, 3 courgettes ! - Bah voilà. Vous savez prendre des notes, fin de la séance méthodologie".
C'est plus un problème de flemme. La moitié de mes élèves a au moins tenté une fois de me réclamer le polycopié de mon cours, avec comme excuse imparable "maiiiiiiiiis si vous l'avez tapé, autant nous le donner non ?".
Je suis atterrée par votre réponse et par le fait que certains vous soutiennent. En fait, vous leur dites: "Démerdez-vous, c'est pas mon job." Apprendre à comprendre et à noter de manière quasi simultanée, ça s'apprend, ce n'est pas inné. Certains y arrivent mieux, plus rapidement et plus facilement que d'autres, tout comme certains élaborent des méthodes d'apprentissage plus efficaces, mais le rôle de l'école est justement de leur enseigner ces méthodes, notamment aux élèves issus des milieux les moins favorisés. Que le problème se soit accentué à cause de mauvaises méthodes de lecture/écriture/compréhension, du non-enseignement de la tenue du crayon, de l'usage intensif des polycopiés, etc., c'est certain, mais il n'empêche que prendre des notes ne va pas de soi pour tout le monde.
Et moi je vous réponds encore une fois que le "manque de méthode" qu'on nous serine à tout bout de champ est avant tout un problème de travail et de connaissances. Mes terminales qui chouinent parce qu'ils n'ont pas la fameuse méthode croient qu'il existe une recette magique qui permet de tout réussir. Ben non. Pour réussir un commentaire comme une dissert il faut apprendre (y compris les exemples). Donc écouter en cours au lieu de raconter sa vie à son voisin (ou de commenter ce qu'a dit le prof) ou de regarder par la fenêtre, pour pouvoir avoir le temps de capter des choses abstraites de noter.
Que certains soient incapables de comprendre ce qu'on dit (et être capable d'abstraire), soit. Mais dans ce cas-là, ils n'ont pas leur place en seconde générale. Il serait temps de cesser de se voiler la face en prétendant que tout le monde est capable de faire un lycée général suivi d'études longues.
Et moi je vous réponds que votre réponse laissait penser que vous n'entraîniez jamais vos élèves à la prise de note, y compris aux élèves qui sont en demande et qui ne bavardent pas en classe. On ne m'a jamais appris à prendre des notes, j'ai toujours tout noté (j'écrivais tout + abréviations), c'est à la fac que j'ai dû commencer à en prendre. J'aurais aimé qu'on me l'enseigne, car apprendre à écouter et à synthétiser les idées est un excellent exercice en soi. Donc quand vous prétendez que c'est uniquement un manque de méthode, je vous réponds que ce n'est pas forcément le cas et que ce qui vous semble naturel car vous aviez peut-être des facilités ne l'est peut-être pas pour d'autres, y compris chez des élèves bosseurs et plutôt bons (c'était mon cas, même si je n'ai jamais été excellente). Si on m'avait répondu ce que vous avez répondu, je n'aurais peut-être pas su comment faire.
Je peux comprendre la lassitude si vous enseignez au lycée et que vous estimez que ce n'est pas votre rôle d'enseigner la prise de note (surtout si les élèves travaillent de moins en moins en général), mais si certains profs de collège pensent que les élèves sont trop jeunes et que d'autres de lycée pensent que ça aurait déjà dû être fait... Encore une fois, moi, on ne m'en a jamais parlé, ni au collège, ni au lycée, et j'ai étudié dans 3 établissements différents. Mais peut-être est-ce une autre époque, que la prise de note est dorénavant aux programme.
@Iphigénie "Non il n’y a pas d’un côté les je m’en-foutistes et de l’autre les âmes sensibles et bienveillantes." La pensée binaire chez un prof, c'est quand même pas terrible.
- nicole 86Expert spécialisé
New Zealand a écrit:Elaïna a écrit:New Zealand a écrit:Elaïna a écrit:
J'ai aussi un peu de mal à croire que c'est un problème de méthode. Quand ils me demandent une leçon de méthodo sur la prise de notes, je dis ok. Je leur fais prendre un bout de papier et je dis : voilà, imaginez que je suis votre mère et que je vous demande d'aller faire les courses. Je vous dis qu'il faut du pain, des pâtes, des pommes, des crayons à papier et trois courgettes. Vous allez écrire quoi sur le papier ?" - Beeeeeen c'est facile : pain, pâtes, pommes, crayon à papier, 3 courgettes ! - Bah voilà. Vous savez prendre des notes, fin de la séance méthodologie".
C'est plus un problème de flemme. La moitié de mes élèves a au moins tenté une fois de me réclamer le polycopié de mon cours, avec comme excuse imparable "maiiiiiiiiis si vous l'avez tapé, autant nous le donner non ?".
Je suis atterrée par votre réponse et par le fait que certains vous soutiennent. En fait, vous leur dites: "Démerdez-vous, c'est pas mon job." Apprendre à comprendre et à noter de manière quasi simultanée, ça s'apprend, ce n'est pas inné. Certains y arrivent mieux, plus rapidement et plus facilement que d'autres, tout comme certains élaborent des méthodes d'apprentissage plus efficaces, mais le rôle de l'école est justement de leur enseigner ces méthodes, notamment aux élèves issus des milieux les moins favorisés. Que le problème se soit accentué à cause de mauvaises méthodes de lecture/écriture/compréhension, du non-enseignement de la tenue du crayon, de l'usage intensif des polycopiés, etc., c'est certain, mais il n'empêche que prendre des notes ne va pas de soi pour tout le monde.
Et moi je vous réponds encore une fois que le "manque de méthode" qu'on nous serine à tout bout de champ est avant tout un problème de travail et de connaissances. Mes terminales qui chouinent parce qu'ils n'ont pas la fameuse méthode croient qu'il existe une recette magique qui permet de tout réussir. Ben non. Pour réussir un commentaire comme une dissert il faut apprendre (y compris les exemples). Donc écouter en cours au lieu de raconter sa vie à son voisin (ou de commenter ce qu'a dit le prof) ou de regarder par la fenêtre, pour pouvoir avoir le temps de capter des choses abstraites de noter.
Que certains soient incapables de comprendre ce qu'on dit (et être capable d'abstraire), soit. Mais dans ce cas-là, ils n'ont pas leur place en seconde générale. Il serait temps de cesser de se voiler la face en prétendant que tout le monde est capable de faire un lycée général suivi d'études longues.
Et moi je vous réponds que votre réponse laissait penser que vous n'entraîniez jamais vos élèves à la prise de note, y compris aux élèves qui sont en demande et qui ne bavardent pas en classe. On ne m'a jamais appris à prendre des notes, j'ai toujours tout noté (j'écrivais tout + abréviations), c'est à la fac que j'ai dû commencer à en prendre. J'aurais aimé qu'on me l'enseigne, car apprendre à écouter et à synthétiser les idées est un excellent exercice en soi. Donc quand vous prétendez que c'est uniquement un manque de méthode, je vous réponds que ce n'est pas forcément le cas et que ce qui vous semble naturel car vous aviez peut-être des facilités ne l'est peut-être pas pour d'autres, y compris chez des élèves bosseurs et plutôt bons (c'était mon cas, même si je n'ai jamais été excellente). Si on m'avait répondu ce que vous avez répondu, je n'aurais peut-être pas su comment faire.
Je peux comprendre la lassitude si vous enseignez au lycée et que vous estimez que ce n'est pas votre rôle d'enseigner la prise de note (surtout si les élèves travaillent de moins en moins en général), mais si certains profs de collège pensent que les élèves sont trop jeunes et que d'autres de lycée pensent que ça aurait déjà dû être fait... Encore une fois, moi, on ne m'en a jamais parlé, ni au collège, ni au lycée, et j'ai étudié dans 3 établissements différents. Mais peut-être est-ce une autre époque, que la prise de note est dorénavant aux programme.
Malgré la différence de génération j'aurais pu écrire le billet de New Zealand. Je n'ai jamais eu à prendre de notes ni au lycée où comme j'écrivais vite et bien je notais tout, ni en prépa scientifique, ni en fac de maths ... Aussi lorsque j'assistais à une conférence je trouvais cela particulièrement difficile, je devrais dire que c'est toujours une vraie difficulté, l'esprit de synthèse est particulièrement déficient chez moi et je lie cela au fait que je ne sais pas non plus poser des questions. De même malgré un stage et de réels efforts, je ne suis jamais parvenue à construire une carte heuristique pendant un cours. Nous ne sommes pas tous semblables, l'art de l'enseignant est de rejoindre chaque élève sans nier qu'il revient une part de travail à ce dernier.
- DerborenceModérateur
J'ai pris quelques notes de ma propre initiative en 4e (en cours d'histoire).
Quand je suis entrée en 3e, dès le 1er cours d'histoire-géo, notre prof nous a dit qu'elle ne dicterait pas le cours et que nous prendrions des notes. Évidemment, ce fut laborieux au début, mais la prof répétait alors beaucoup. Au bout d'une semaine ou deux, ça roulait pour toute la classe.
Il n'y a pas eu de séance de "méthodologie de la prise de notes".
Quand je suis entrée en 3e, dès le 1er cours d'histoire-géo, notre prof nous a dit qu'elle ne dicterait pas le cours et que nous prendrions des notes. Évidemment, ce fut laborieux au début, mais la prof répétait alors beaucoup. Au bout d'une semaine ou deux, ça roulait pour toute la classe.
Il n'y a pas eu de séance de "méthodologie de la prise de notes".
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- IphigénieProphète
Je ne sais pas votre âge, mais enseigner la prise de notes est vraiment la tarte à la crème de la remédiation depuis des lustres( la méthode, c'est ce qui reste quand on ne trouve aucun autre levier, n'est-il...) c'est quasi une obligation dans le dispositif de l'AP en seconde depuis la réforme du lycée, qui ne date pas d'hier, et nombre de collègues s'investissent depuis longtemps dans l'apprentissage des abréviations ( rarement les mêmes d'ailleurs, car c'est un usage trés personnel en fait... ) abréviations que l'on retrouve avec bonheur dans les dissertations et autres commentaires- et autres accessoires. Sans que ça n'améliore d'un iota le problème de ĺ'assimilation et de la conservation du cours , pour toutes les raisons qu on a énumérées, mais ça rassure tout le monde, c'est sûr, de se dire qu'on fait quand même quelque chose....et ca évite au système de chercher plus loin, " va progresser en travaillant les méthodes, courage!". ...
Je peux comprendre la lassitude si vous enseignez au lycée et que vous estimez que ce n'est pas votre rôle d'enseigner la prise de note (surtout si les élèves travaillent de moins en moins en général), mais si certains profs de collège pensent que les élèves sont trop jeunes et que d'autres de lycée pensent que ça aurait déjà dû être fait... Encore une fois, moi, on ne m'en a jamais parlé, ni au collège, ni au lycée, et j'ai étudié dans 3 établissements différents. Mais peut-être est-ce une autre époque, que la prise de note est dorénavant aux programme.
@Iphigénie "Non il n’y a pas d’un côté les je m’en-foutistes et de l’autre les âmes sensibles et bienveillantes." La pensée binaire chez un prof, c'est quand même pas terrible.
Quant au reste de la remarque:
- ElyasEsprit sacré
Je vais dire un truc étonnant mais je trouve que New Zealand et Elaïna ont toutes les deux raisons.
J'entends toujours râler des collègues sur la prise de notes en lycée. Quand je leur explique comment je fais avec mes collégiens, ils me répondent tout de suite : "Mais les élèves risquent de ne pas avoir TOUT le cours !"
Bah ouais, mais ce n'est pas grave si on met des sécurités et des redondances. La peur du manque d'exhaustivité (et je ne parle pas des définitions et procédures à apprendre par cœur qui ne doivent pas relever de la prise de notes mais de la copie littérale et du par cœur après) est sans doute ce qui bloque le plus parce que les collègues ont peur que les élèves puissent leur reprocher leurs mauvaises notes.
Donc, Elaïna a raison. Il faut arrêter de materner les élèves et leur montrer le vaste océan qu'il y a devant eux plutôt que de les laisser dans la barboteuse sur la plage.
On s'en fiche. On doit leur apprendre la prise de notes qui est un apprentissage difficile parce qu'il demande à l'élève d'écouter, de sélectionner, de trier et de reformuler avec sa base personnelle et de façon rapide le tout dans un processus d'appropriation et de questionnement du savoir entendu.
C'est difficile pour de très nombreux élèves. C'est là que New Zealand a raison. Il faut mettre en place des procédures de sécurisation avec des échanges entre élèves et un retour sur ce qui était important ou non (ce qui peut être dans ma matière un petit exercice d'explication, de conceptualisation ou de périodisation sur ce qui a été fait lors du cours à prendre en notes).
En une ou deux semaines et c'est bon.
Bref, un non-événement cette question. Il faut juste former intellectuellement les élèves pour que leur érudition s'amplifie au fil des années. Mes 3e ont été catastrophés par la quantité de connaissances que je leur ai données sur la Première Guerre mondiale en une heure. Ils s'y sont habitués. Quand on ne cède pas mais qu'on prépare en même temps, il n'y a aucun souci.
J'entends toujours râler des collègues sur la prise de notes en lycée. Quand je leur explique comment je fais avec mes collégiens, ils me répondent tout de suite : "Mais les élèves risquent de ne pas avoir TOUT le cours !"
Bah ouais, mais ce n'est pas grave si on met des sécurités et des redondances. La peur du manque d'exhaustivité (et je ne parle pas des définitions et procédures à apprendre par cœur qui ne doivent pas relever de la prise de notes mais de la copie littérale et du par cœur après) est sans doute ce qui bloque le plus parce que les collègues ont peur que les élèves puissent leur reprocher leurs mauvaises notes.
Donc, Elaïna a raison. Il faut arrêter de materner les élèves et leur montrer le vaste océan qu'il y a devant eux plutôt que de les laisser dans la barboteuse sur la plage.
On s'en fiche. On doit leur apprendre la prise de notes qui est un apprentissage difficile parce qu'il demande à l'élève d'écouter, de sélectionner, de trier et de reformuler avec sa base personnelle et de façon rapide le tout dans un processus d'appropriation et de questionnement du savoir entendu.
C'est difficile pour de très nombreux élèves. C'est là que New Zealand a raison. Il faut mettre en place des procédures de sécurisation avec des échanges entre élèves et un retour sur ce qui était important ou non (ce qui peut être dans ma matière un petit exercice d'explication, de conceptualisation ou de périodisation sur ce qui a été fait lors du cours à prendre en notes).
En une ou deux semaines et c'est bon.
Bref, un non-événement cette question. Il faut juste former intellectuellement les élèves pour que leur érudition s'amplifie au fil des années. Mes 3e ont été catastrophés par la quantité de connaissances que je leur ai données sur la Première Guerre mondiale en une heure. Ils s'y sont habitués. Quand on ne cède pas mais qu'on prépare en même temps, il n'y a aucun souci.
- ElaïnaDevin
Ben du coup je suis d'accord avec Elyas. Donc finalement je suis d'accord avec NZ
Bon, à part ça, moi aussi j'ai commencé à prendre des notes en HG en 4e. La prof dictait et moi ça m'insupportait d'écrire "LE jour de la prise de la Bastille est un événement important pour les raisons suivantes et blablabla" alors que dans le même temps le prof de français commençait à nous demander de noter. En 3e, je ne prenais plus que des notes, plus jamais de cours sous la dictée. Alors certes j'étais très bonne élève mais pas spécialement brillante (j'ai un esprit un peu bêta, du genre à comprendre vite quand on m'explique longtemps) mais comme quoi c'est possible de se lancer.
Après je sais que des collègues (dont des néos que j'estime énormément et dont les cours sur la BDD sont brillants) dictent même en terminale, pour être certains que les élèves apprennent les connexions logiques (pour éviter les dissertations qui ne sont en fait que des listes de points sans lien entre eux). Je comprends l'intérêt de la démarche mais je ne la partage pas. Les élèves doivent apprendre à raisonner, pas seulement à réciter. Quand j'ai appris à mes fils à nager, j'ai pas commencé dans la baignoire, je les ai mis dans une piscine où ils n'avaient pas pied...
Bon, à part ça, moi aussi j'ai commencé à prendre des notes en HG en 4e. La prof dictait et moi ça m'insupportait d'écrire "LE jour de la prise de la Bastille est un événement important pour les raisons suivantes et blablabla" alors que dans le même temps le prof de français commençait à nous demander de noter. En 3e, je ne prenais plus que des notes, plus jamais de cours sous la dictée. Alors certes j'étais très bonne élève mais pas spécialement brillante (j'ai un esprit un peu bêta, du genre à comprendre vite quand on m'explique longtemps) mais comme quoi c'est possible de se lancer.
Après je sais que des collègues (dont des néos que j'estime énormément et dont les cours sur la BDD sont brillants) dictent même en terminale, pour être certains que les élèves apprennent les connexions logiques (pour éviter les dissertations qui ne sont en fait que des listes de points sans lien entre eux). Je comprends l'intérêt de la démarche mais je ne la partage pas. Les élèves doivent apprendre à raisonner, pas seulement à réciter. Quand j'ai appris à mes fils à nager, j'ai pas commencé dans la baignoire, je les ai mis dans une piscine où ils n'avaient pas pied...
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- IphigénieProphète
Je vais aussi dire un truc étonnant : moi aussi je suis d'accord avec Elyas.
En remarquant que
et que ces procédures c'est dès le début de la scolarité qu'elles devraient être mises en place: en seconde on ne rattrape pas leur absence prolongée de pratique, qu'on qu'on die ...
En remarquant que
c'est tout autre chose que de leur apprendre des listes absurdes d' abréviations...Il faut mettre en place des procédures de sécurisation avec des échanges entre élèves et un retour sur ce qui était important ou non (ce qui peut être dans ma matière un petit exercice d'explication, de conceptualisation ou de périodisation sur ce qui a été fait lors du cours à prendre en notes).
et que ces procédures c'est dès le début de la scolarité qu'elles devraient être mises en place: en seconde on ne rattrape pas leur absence prolongée de pratique, qu'on qu'on die ...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Mon modeste témoignage.
C'est la troisième fois que je commence l'année par un pseudo-cours de prise de notes. Je leur annonce qu'il me faut d'abord voir ce dont ils sont capables. Je leur explique que je vais faire un cours magistral (des repères historiques pour le siècle qui va être abordé en littérature) et qu'ils devront prendre le plus de notes possible sans m'interrompre. Ensuite, j'examinerai leurs notes pour savoir ce qu'ils ont besoin d'apprendre.
Bah, ils savent prendre des notes, en fait. Les seuls à ne pas "savoir" le faire sont les élèves qui dès les premiers jours de septembre montrent ostensiblement qu'ils n'ont nullement l'intention de travailler.
La majorité des élèves ne prendra pourtant pas de notes, sitôt ce cours achevé, ou très peu. Et certains n'hésiteront pas à dire qu'ils ne savent pas comment faire, alors qu'ils en étaient capables la première fois. La plupart de mes élèves n'écrivent rien, sauf si je leur dit d'écrire : ils prendront des notes une minute ou deux, et c'est tout. Je n'écris jamais rien au tableau, je répète souvent, je fais des pauses, je fais reformuler : rien à faire. À la fin de l'année, les choses ne se seront pas améliorées, sauf pour la minorité d'élèves qui travaille.
En STI cette année je renonce à la prise de notes.
C'est la troisième fois que je commence l'année par un pseudo-cours de prise de notes. Je leur annonce qu'il me faut d'abord voir ce dont ils sont capables. Je leur explique que je vais faire un cours magistral (des repères historiques pour le siècle qui va être abordé en littérature) et qu'ils devront prendre le plus de notes possible sans m'interrompre. Ensuite, j'examinerai leurs notes pour savoir ce qu'ils ont besoin d'apprendre.
Bah, ils savent prendre des notes, en fait. Les seuls à ne pas "savoir" le faire sont les élèves qui dès les premiers jours de septembre montrent ostensiblement qu'ils n'ont nullement l'intention de travailler.
La majorité des élèves ne prendra pourtant pas de notes, sitôt ce cours achevé, ou très peu. Et certains n'hésiteront pas à dire qu'ils ne savent pas comment faire, alors qu'ils en étaient capables la première fois. La plupart de mes élèves n'écrivent rien, sauf si je leur dit d'écrire : ils prendront des notes une minute ou deux, et c'est tout. Je n'écris jamais rien au tableau, je répète souvent, je fais des pauses, je fais reformuler : rien à faire. À la fin de l'année, les choses ne se seront pas améliorées, sauf pour la minorité d'élèves qui travaille.
En STI cette année je renonce à la prise de notes.
- New ZealandNiveau 9
Iphigénie a écrit:Je ne sais pas votre âge, mais enseigner la prise de notes est vraiment la tarte à la crème de la remédiation depuis des lustres( la méthode, c'est ce qui reste quand on ne trouve aucun autre levier, n'est-il...) c'est quasi une obligation dans le dispositif de l'AP en seconde depuis la réforme du lycée, qui ne date pas d'hier, et nombre de collègues s'investissent depuis longtemps dans l'apprentissage des abréviations ( rarement les mêmes d'ailleurs, car c'est un usage trés personnel en fait... ) abréviations que l'on retrouve avec bonheur dans les dissertations et autres commentaires- et autres accessoires. Sans que ça n'améliore d'un iota le problème de ĺ'assimilation et de la conservation du cours , pour toutes les raisons qu on a énumérées, mais ça rassure tout le monde, c'est sûr, de se dire qu'on fait quand même quelque chose....et ca évite au système de chercher plus loin, " va progresser en travaillant les méthodes, courage!". ...
Je peux comprendre la lassitude si vous enseignez au lycée et que vous estimez que ce n'est pas votre rôle d'enseigner la prise de note (surtout si les élèves travaillent de moins en moins en général), mais si certains profs de collège pensent que les élèves sont trop jeunes et que d'autres de lycée pensent que ça aurait déjà dû être fait... Encore une fois, moi, on ne m'en a jamais parlé, ni au collège, ni au lycée, et j'ai étudié dans 3 établissements différents. Mais peut-être est-ce une autre époque, que la prise de note est dorénavant aux programme.
@Iphigénie "Non il n’y a pas d’un côté les je m’en-foutistes et de l’autre les âmes sensibles et bienveillantes." La pensée binaire chez un prof, c'est quand même pas terrible.
Quant au reste de la remarque:
Je ne parlais pas d'abréviations, que j'ai utilisées moi-même, sans qu'on m'en parle, comme je l'expliquais (mais peut-être en avais-je discuté avec des amis). Vous vous êtes focalisée sur ça, pour une raison que j'ignore, puisque c'était une idée annexe.
En ce qui concerne la méthode, si vous pensez que la prise de note se limite à ça, je vous invite à relire les commentaires d'Elyas et de Beaver. La prise de note, c'est bien plus que de la méthode, il faut de la pratique car l'esprit d'analyse en continu, ce n'est pas évident pour la plupart des élèves. Synthétiser s'apprend. Vous aviez peut-être des facilités, ne faites pas l’erreur de penser que tous vos élèves partagent les vôtres.
Pour le reste, je pense qu'au final, la plupart ici est d'accord. Prendre des note s'apprend, mais le fait que les élèves aient non plus un poil mais un baobab dans la main, rend difficile (et pénible) l’enseignement de cette technique.
Réduire la prise de note à une technique est une erreur, car la prise de note nécessite de synthétiser des idées en temps réel. Comme Elaïna, vous avez peut-être toujours eu des facilités, mais ce n'est pas le cas de tous, au contraire.
PS : 38 ans. Si autant d'élèves ne sont pas capables de prendre des notes, peut-être faut-il se plaindre de la formation des profs qui n'ont pas non plus été formés à prendre des notes et transmettent ce qu'on leur a transmis, sans méthode. Dans le meilleur des cas.
- Cléopatra2Guide spirituel
Aujourd'hui cours de seconde. Je leur explique qu'ils doivent noter les idées principales que je vais dire sans écrire au tableau.
Aucun n'a rien écrit. L'idée était : la croissance démographique est inégale selon les continents. On a étudié 2 cartes et à la fin, aucun n'a rien écrit. La phrase a été répétée 25 fois (au moins). Donc au bout d'un moment, je leur ai demandé pourquoi ils n'écrivaient rien. La réponse des 2 qui suivaient vaguement : je sais pas quoi noter, j'ai pas compris.
L'année va être longue.
J'ai écrit des définitions au tableau mais ai fait l'erreur de mettre des flèches. Bien sûr j'ai parlé en écrivant, j'ai reformulé, j'ai relu. Ils écrivent tellement lentement que malgré toutes mes pauses, ils en étaient toujours à la première définition et donc ne suivaient rien du tout. Ils lèvent la tête A CHAQUE MOT. Donc ils m'ont demandé 15 fois (au moins) ce que voulaient dire les flèches... J'étais épuisée. Et bien sûr ils n'ont rien compris au cours. J'ai bien pensé à ce topic, là on était à comprendre des notions niveau 5e, recopier 3 définitions de 2 lignes et pratiquement pas un ne l'a fait correctement sans m'interrompre ou sans demander ce que la flèche signifiait.
La prise de notes, comment dire...
Certaines filles de cette classe ne disent rien, sont très gentilles mais n'écoutent pas du tout le cours. Elles restent assises là le regard dans le vide avec un sourire. Terrifiant.
Aucun n'a rien écrit. L'idée était : la croissance démographique est inégale selon les continents. On a étudié 2 cartes et à la fin, aucun n'a rien écrit. La phrase a été répétée 25 fois (au moins). Donc au bout d'un moment, je leur ai demandé pourquoi ils n'écrivaient rien. La réponse des 2 qui suivaient vaguement : je sais pas quoi noter, j'ai pas compris.
L'année va être longue.
J'ai écrit des définitions au tableau mais ai fait l'erreur de mettre des flèches. Bien sûr j'ai parlé en écrivant, j'ai reformulé, j'ai relu. Ils écrivent tellement lentement que malgré toutes mes pauses, ils en étaient toujours à la première définition et donc ne suivaient rien du tout. Ils lèvent la tête A CHAQUE MOT. Donc ils m'ont demandé 15 fois (au moins) ce que voulaient dire les flèches... J'étais épuisée. Et bien sûr ils n'ont rien compris au cours. J'ai bien pensé à ce topic, là on était à comprendre des notions niveau 5e, recopier 3 définitions de 2 lignes et pratiquement pas un ne l'a fait correctement sans m'interrompre ou sans demander ce que la flèche signifiait.
La prise de notes, comment dire...
Certaines filles de cette classe ne disent rien, sont très gentilles mais n'écoutent pas du tout le cours. Elles restent assises là le regard dans le vide avec un sourire. Terrifiant.
- ElaïnaDevin
Ma pauvre en effet ça va être chaud.
Ici c'est en première S qu'ils ont un peu de mal à comprendre que "je cause = tu notes". Ce sont des gentils plutôt bons donc je pense que c'est surtout qu'ils attendent un peu trop que je les materne mais depuis quelques cours je commence à leur dire que je ne leur dis plus de noter alors ils commence à se bouger tout seuls. Mais hier encore j'avais des garçons qui au bout de 15 minutes de cours n'avaient toujours pas ouvert leur cahier... "mais vous l'avez pas diiiiiiit !" (par ailleurs ils écoutaient et participaient). Bon, comme ils sont chouchous, je leur ai patiemment réexpliqué qu'ils étaient un peu grands pour que j'aie à leur dire de prendre des notes, je crois qu'ils ont compris (parce que leurs camarades qui notaient depuis le début se sont un peu moqués d'eux, aussi...).
Pour les filles qui font les plantes vertes, je compatis. C'est déprimant.
Ici c'est en première S qu'ils ont un peu de mal à comprendre que "je cause = tu notes". Ce sont des gentils plutôt bons donc je pense que c'est surtout qu'ils attendent un peu trop que je les materne mais depuis quelques cours je commence à leur dire que je ne leur dis plus de noter alors ils commence à se bouger tout seuls. Mais hier encore j'avais des garçons qui au bout de 15 minutes de cours n'avaient toujours pas ouvert leur cahier... "mais vous l'avez pas diiiiiiit !" (par ailleurs ils écoutaient et participaient). Bon, comme ils sont chouchous, je leur ai patiemment réexpliqué qu'ils étaient un peu grands pour que j'aie à leur dire de prendre des notes, je crois qu'ils ont compris (parce que leurs camarades qui notaient depuis le début se sont un peu moqués d'eux, aussi...).
Pour les filles qui font les plantes vertes, je compatis. C'est déprimant.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- IphigénieProphète
pourtant c;est clair: et la solution évidente:
Prendre des note s'apprend, mais le fait que les élèves aient non plus un poil mais un baobab dans la main, rend difficile (et pénible) l’enseignement de cette technique.
Réduire la prise de note à une technique est une erreur, car la prise de note nécessite de synthétiser des idées en temps réel.
- AjupouetFidèle du forum
Cléopatra2 a écrit:Aujourd'hui cours de seconde. Je leur explique qu'ils doivent noter les idées principales que je vais dire sans écrire au tableau.
Aucun n'a rien écrit. L'idée était : la croissance démographique est inégale selon les continents. On a étudié 2 cartes et à la fin, aucun n'a rien écrit. La phrase a été répétée 25 fois (au moins). Donc au bout d'un moment, je leur ai demandé pourquoi ils n'écrivaient rien. La réponse des 2 qui suivaient vaguement : je sais pas quoi noter, j'ai pas compris.
L'année va être longue.
J'ai écrit des définitions au tableau mais ai fait l'erreur de mettre des flèches. Bien sûr j'ai parlé en écrivant, j'ai reformulé, j'ai relu. Ils écrivent tellement lentement que malgré toutes mes pauses, ils en étaient toujours à la première définition et donc ne suivaient rien du tout. Ils lèvent la tête A CHAQUE MOT. Donc ils m'ont demandé 15 fois (au moins) ce que voulaient dire les flèches... J'étais épuisée. Et bien sûr ils n'ont rien compris au cours. J'ai bien pensé à ce topic, là on était à comprendre des notions niveau 5e, recopier 3 définitions de 2 lignes et pratiquement pas un ne l'a fait correctement sans m'interrompre ou sans demander ce que la flèche signifiait.
La prise de notes, comment dire...
Certaines filles de cette classe ne disent rien, sont très gentilles mais n'écoutent pas du tout le cours. Elles restent assises là le regard dans le vide avec un sourire. Terrifiant.
Tu les préviens que tu leur demandes de prendre des notes, sur feuille , et que tu ramasses à la fin de l'heure. Et que bien sûr, ça compte dans la moyenne.
1) tu verras, il vont s'y mettre, et tenter de TOUT noter. "Attendez M'dame, ça va trop vite !"
2) tu sauras plus précisément si ça coince, et pourquoi, donc tu pourras les guider et les faire progresser...
_________________
Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
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- Cléopatra2Guide spirituel
Oui c'est prévu sur une partie spéciale du cours mais bon, leur inertie me sidère.
- SmeraldaNiveau 5
J'ai le même souci, je viens de commencer en lycée, j'ai des secondes, des 1ère ES/S et des Terminales S. La majorité note mot pour mot ce que je dis. Sauf que je ne lis pas mon cours, je reformule plusieurs fois la même chose et certains sont en panique car je n'ai pas utilisé les mêmes mots. J'ai l'impression d'aller très lentement et les élèves disent que je vais trop vite. J'ai besoin d'aide. Pour des 1ère ES, il faut dicter, répéter la phrase combien de fois !!! C'est assez pénible car il y a forte hétérogénéité dans la classe, certains maîtrisent parfaitement la prise de notes, d'autres non. Certains n'écrivent pas de l'heure, mais le lendemain ils ont rattrapé le cours car ils recopient le cours du pote le soir à la maison.
Je ne sais pas comment m'y prendre, est ce que je dois dicter des phrases entières ou même les idées principales au diapo.
Je ne sais pas comment m'y prendre, est ce que je dois dicter des phrases entières ou même les idées principales au diapo.
_________________
Professeur depuis 2017
- DODO62Niveau 5
Je vis la même chose avec mes deux Tales ES...Ils refusent de faire autrement que noter mot à mot. J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer à ce sujet sur Néo en octobre...Pour certains, la raison est leur faible niveau de maîtrise de la langue française: "madame, je n'arrive pas toute seule à refaire des phrases...". Ces élèves étaient clairement plutôt destinés à aller en STMG mais comme ils étaient travailleurs et "gentils"...Je refuse le mot à mot car je ne suis pas un robot, et je tiens justement à leur apprendre du vocabulaire et la souplesse de la langue (sans mauvais jeu de mots!). Bien sûr, leur lenteur me met en retard sur le programme (surtout que j'ai dû refaire beaucoup de méthodes) mais je suis en train de résoudre ce problème en donnant des parties des chapitres de géo en poly (sur la mondialisation: les flux par ex) tandis qu'en cours nous analysons les cartes et réalisons des schémas de synthèse.
Du coup, le boulot est plus important pour moi (taper les résumés des parties de leçons ) mais je n'ai pas trouver d'autres moyens. Mes collègues de SES font pareil : aux mêmes maux les mêmes remèdes.
Leur avenir dans le supérieur?? La plupart sont réalistes et demandent des formations courtes, qu'ils auraient obtenues avec un "bon bac technique" au lieu de souffrir. Je vous laisse imaginer la tête du collègue de philo devant les copies, et en cours...
Du coup, le boulot est plus important pour moi (taper les résumés des parties de leçons ) mais je n'ai pas trouver d'autres moyens. Mes collègues de SES font pareil : aux mêmes maux les mêmes remèdes.
Leur avenir dans le supérieur?? La plupart sont réalistes et demandent des formations courtes, qu'ils auraient obtenues avec un "bon bac technique" au lieu de souffrir. Je vous laisse imaginer la tête du collègue de philo devant les copies, et en cours...
- SmeraldaNiveau 5
C'est vrai que j'ai pris beaucoup de retard dans la progression. Je vais essayer ta technique.
_________________
Professeur depuis 2017
- RobphiloNiveau 3
DODO62 a écrit:Je vis la même chose avec mes deux Tales ES...Ils refusent de faire autrement que noter mot à mot. J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer à ce sujet sur Néo en octobre...Pour certains, la raison est leur faible niveau de maîtrise de la langue française: "madame, je n'arrive pas toute seule à refaire des phrases...". Ces élèves étaient clairement plutôt destinés à aller en STMG mais comme ils étaient travailleurs et "gentils"...Je refuse le mot à mot car je ne suis pas un robot, et je tiens justement à leur apprendre du vocabulaire et la souplesse de la langue (sans mauvais jeu de mots!). Bien sûr, leur lenteur me met en retard sur le programme (surtout que j'ai dû refaire beaucoup de méthodes) mais je suis en train de résoudre ce problème en donnant des parties des chapitres de géo en poly (sur la mondialisation: les flux par ex) tandis qu'en cours nous analysons les cartes et réalisons des schémas de synthèse.
Du coup, le boulot est plus important pour moi (taper les résumés des parties de leçons ) mais je n'ai pas trouver d'autres moyens. Mes collègues de SES font pareil : aux mêmes maux les mêmes remèdes.
Leur avenir dans le supérieur?? La plupart sont réalistes et demandent des formations courtes, qu'ils auraient obtenues avec un "bon bac technique" au lieu de souffrir. Je vous laisse imaginer la tête du collègue de philo devant les copies, et en cours...
En tant qu'enseignant de philo, je confirme sur la tête que nous pouvons avoir :pleurs: je n'arrive pas à m'en remettre de cette question de la prise de note
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