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- chilie6Niveau 5
Salut Panta Rhei, coucou les anglicistes,Panta Rhei a écrit:Bonjour à toutes et à tous! J'aurais besoin de vos lumières pour 1 petit truc tout simple.
1°
Si on accepte que dans
{ The Court must decline [to reconsider the issue of deceit.] }
[to reconsider the issue of deceit] = une PSR nominale à forme de verbe non-finie.
car elle occupe la case C1 qui peut-être instanciée par un GN comme "the use of cookies".
J'ai lu que ce typé d'énoncé pouvait être étiqueté comme "complétive" (?)
L'on peut raisonnablement étendre ce raisonnement à
{ He wants [to leave the office early today.] }
Qu'en est-il en revanche de { she doesn't want them [to leave the office early today.] } ?
Est-ce que them appartient à la matrice she doesn't want ou est-il intégré à la subordonnée to leave the office early today. ?
Après tout, on peut écrire S1/V1 she / want sg puis "S2" / V2 they / leave the office early today.
THEM est à la fois C° de S2 et C1 de S1. Il remplit une fonction syntaxique dans les deux propositions or il est dit que la proposition infinitive n'est pas introduite par un subordonnant...
à priori j'arrive après a bataille car Jaykew t'a répondu:D . ton "them" a en effet un rôle syntaxique dans la matrice mais il n'a pas de rôle sémantique: he wants something et stg= they-leave the office. Il y a juste montée du sujet de l'imbriquée en position de complément syntaxique de l'imbricante. Par ailleurs comme ton imbriquée est une proposition à temps non fini, le pronom, quoique sujet de l'imbriquée, est au cas oblique (accusatif). dans une proposition a temps fini pas de souci: he expects that she will come: he expects something : ici stg= prop a temps fini= sujet au nominatif: she. à comparer avec les structures comme "he persuaded her to come" où "her" à une fonction syntaxique et sémantique dans la principale: he persuaded her and she came : he wanted her to come ne donne pas "he wanted her and she came
- HocamSage
J'arrive également comme les carabiniers mais je souscris aux lumineux propos de mes confrères.
Comme je n'ai pas grand chose d'intelligent à dire, je salue l'esthétique de tes crochets, soulignements et autres accolades.
Comme je n'ai pas grand chose d'intelligent à dire, je salue l'esthétique de tes crochets, soulignements et autres accolades.
- NLM76Grand Maître
Intéressant ce fil. Il va falloir que je me mette à la linguistique anglaise pour avancer en linguistique française. C'est que tout le monde aujourd'hui se contrefiche du latin et du grec, et que la linguistique, si elle n'est pas comparée, c'est du vent. Comme l'anglais est la langue de l'imperium d'aujourd'hui, ça pourrait me permettre de mieux comprendre ce qui va et ce qui ne va pas dans le mainstream de la grammaire du français...
Tiens, il faudrait aussi que je regarde comment les anglophones apprennent le français — je veux dire selon quels dogmes grammaticaux. J'ai déjà bien avancé grâce à J.-P. Confais, germaniste; les anglicistes devraient pouvoir être très utiles, et très utilisables : les comparaisons avec l'anglais sont parlantes pour presque tout le monde.
Tiens, il faudrait aussi que je regarde comment les anglophones apprennent le français — je veux dire selon quels dogmes grammaticaux. J'ai déjà bien avancé grâce à J.-P. Confais, germaniste; les anglicistes devraient pouvoir être très utiles, et très utilisables : les comparaisons avec l'anglais sont parlantes pour presque tout le monde.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Panta RheiExpert
Bonjour et bienvenu ici NLM76,
De mémoire, le sujet de la proposition infinitive est bien à l'accusatif en latin; est-ce aussi le cas en Grec? (si cela ne fait pas trop dévier le fil).
De mémoire, le sujet de la proposition infinitive est bien à l'accusatif en latin; est-ce aussi le cas en Grec? (si cela ne fait pas trop dévier le fil).
_________________
- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- NLM76Grand Maître
Oui. Pareil en grec.
Mais en réalité c'est un peu plus compliqué que ça.
On a aussi des infinitifs dont le sujet est au datif, voire au nominatif. En fait, d'une certaine façon, l'infinitif prend pour sujet ce qui l'arrange au plan sémantique, quel que soit son cas.
Mais en réalité c'est un peu plus compliqué que ça.
On a aussi des infinitifs dont le sujet est au datif, voire au nominatif. En fait, d'une certaine façon, l'infinitif prend pour sujet ce qui l'arrange au plan sémantique, quel que soit son cas.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- chilie6Niveau 5
Panta Rhei a écrit:Une autre question pour les âmes charitables (chilli, Caspar, Jaykew, Hocam...
Soit: { [ What she answered ] came as a surprise }
: on peut voir ici une PSR nominale "sujet" (en C°).
Est-ce simplement l'absence de BE (copule qui permet l'identification entre la PSR nominale et le "focus") qui interdit l'énoncé complexe comme étant une pseudo clivée?
Ou alors est-ce que cela est du au fait que { [ What she answered ] came as a surprise } n'est le produit d'un réagencement syntaxique avec in fine 1° une PSR nominale à antécédent fusionné + 2 ° BE + 3° focus?
Egalement, le it des clivées est "potiche" / "explétif" ou ni ana/cataphorique. Soit. En revanche le WHAT des pseudo clivé est cataphorique (oui?). Ce trait (+) pour les pseudo clivées mais (-) pour les clivées n'est-il pas "contraire" à la notion de système englobant les 2 catégories au sein d'un même ensemble à visée "topicalisante?
Pour faire simple:
{ [ What she answered ] came as a surprise }
{ } est une principale = une matrice qui contient une PSR nominale sujet.
=> absence d"élément IDENTIFiCATEUR => pas de "clivage"
En revanche
{ [ What she wanted ] was to get an answer } rassemble bien tous les critère de recevabilité pour être une "pseudo clivée"
Oui?
à priori dans le cas d'une relative nominale tu as ta relative qui instancie une place d'argument (dans ton exemple sujet) et fonctionne comme un nom/argument quelconque. dans le cas des pseudo clivées tu as la réversibilité qui est une caractéristique typique : what she wanted was to get an answer/to get an answet was what she wanted . et cette réversibilité montre qu'une pseudo clivée n'est pas une vraie clivée, comme son nom l'indique car c'est juste un procédé pour faire ressortir en fin ou au début l'élément annoncé ou repris par" what". donc avec une pseudo clivée tu as une annonce- donc cataphore- et avec les pseudo clivées inversées tu as une reprise -anaphore-. mais, selon moi, pas grosse importance anaphore/cataphore, c'est juste que les pseudos clivées servent à topicaliser un élément annoncé/repris par "what" . Avec ta clivée par contre tu as un élément qui est topicalisé mais en plus qui prend une valeur contrastive me semble t il, induisant aussi des modification syntaxiques importantes:
ainsi, me semble-t-il, 3 niveaux: 1)énoncé simple: she wanted an answer pas de topicalisation. 2)pseudo clivée: topicalisation "simple" :"what she wanted was an answer" 3) clivée: topicalisation contrastive :"it is an answer that she wanted" . et au niveau syntaxique cette topicalisation plus forte de la clivée se traduit par une coupure de l'énoncé de base "she wanted an answer" en deux énoncés avec deux verbes (1 verbe et 1 copule, be) et un "it" qui peut etre vu comme explétif ou comme miroir annonçant les éléments définissant l'élément topicalisé (aussi pas de réversibilité pour les clivées):
exemple: it is an answer that she wanted= it-that she wanted => an answer ou "it" conserverait la trace -donc un minimum de sens de ce qu'il annonce. mais pas tous d'accord la dessus.... ma conclusion: clivées, pseudo clivées c'est un sac de noeuds....!
ainsi, me semble-t-il, 3 niveaux: 1)énoncé simple: she wanted an answer pas de topicalisation. 2)pseudo clivée: topicalisation "simple" :"what she wanted was an answer" 3) clivée: topicalisation contrastive :"it is an answer that she wanted" . et au niveau syntaxique cette topicalisation plus forte de la clivée se traduit par une coupure de l'énoncé de base "she wanted an answer" en deux énoncés avec deux verbes (1 verbe et 1 copule, be) et un "it" qui peut etre vu comme explétif ou comme miroir annonçant les éléments définissant l'élément topicalisé (aussi pas de réversibilité pour les clivées):
exemple: it is an answer that she wanted= it-that she wanted => an answer ou "it" conserverait la trace -donc un minimum de sens de ce qu'il annonce. mais pas tous d'accord la dessus.... ma conclusion: clivées, pseudo clivées c'est un sac de noeuds....!
- Panta RheiExpert
Merci chilie6, toujours éclairant... Comme nos comparses linguistes. Ce que tu écris fait écho à un article que j’ai lu ce jour ou hier. J’ai la flemme de le retrouver juste là, mais je le fais au plus vite.
Merci les amis
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- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- chilie6Niveau 5
éclairant tu es gentil. une petite loupiote pas plus. bon article.Panta Rhei a écrit:Merci chilie6, toujours éclairant... Comme nos comparses linguistes. Ce que tu écris fait écho à un article que j’ai lu ce jour ou hier. J’ai la flemme de le retrouver juste là, mais je le fais au plus vite.
Merci les amis
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