- kensingtonEsprit éclairé
Le nouveau rapport publié aujourd'hui:
"Propositions pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères, oser dire le nouveau monde" (pdf)
Bienvenue dans le monde nouveau...
"Propositions pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères, oser dire le nouveau monde" (pdf)
Bienvenue dans le monde nouveau...
- WaterlilyNiveau 7
Merci, voilà qui est intéressant. J’aimerais voir la tête des chefs d’établissement sans doute très emballés par la perspective de prévoir des cours de langue de 45 minutes en collège (cela dit je ne dis pas que c’est une mauvaise idée, à tester...). J’apprécie le rappel de l’importance du nombre d’élèves à limiter à 20. Ils auraient pu suggérer même moins à tous les niveaux, avec même quelques heures supplémentaires en terminale (on sent que quelqu’un a dû leur parler de contraintes budgétaires).
- JacqGuide spirituel
Si nos dirigeants pouvaient arrêter un instant. J'aimerais juste qu'avec la nouvelle réforme du bac pro mes élèves ne passent pas de 6.5h/semaine en lettres-histoire (avant Sarko) à 4.5h (depuis Sarko) ) à 2h (réforme Blanquer). Avant de lancer de si bonnes idées commençons par arrêter de détruire systématiquement ce qui marchait. Commençons par mettre des heures en groupes réduits au collège (pas de l'AP, des groupes réduits). Commençons par revenir sur une idée matraquée par les élus (de droite surtout) et les médias : le nombre d'élèves par classe n'a aucune incidence sur les résultats. Ben non, c'est l'inverse, le nombre des élèves par classe ou groupe est l'essentiel, notamment en langues (mais pas seulement) !
- ErgoDevin
Tu n'es pas drôle, kensington: en lisant le titre et en voyant que le fil était de toi, j'ai cru que tu allais faire des propositions pour une meilleure maîtrise des LVE...
Je suis déception.
Edit: ah, j'ai ouvert le lien. J'ai lu « Oser dire le nouveau monde » et j'ai refermé. J'vais rester aux trucs poussiéreux du nouveau monde, moi.
Je suis déception.
Edit: ah, j'ai ouvert le lien. J'ai lu « Oser dire le nouveau monde » et j'ai refermé. J'vais rester aux trucs poussiéreux du nouveau monde, moi.
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Ma'amÉrudit
Ben franchement, ce n'est pas inintéressant. On y apprend notamment qu'on est mauvais comme des cochons pour l'enseignement des langues (enfin ils disent ça mieux que moi, bien sûr !) Mais surtout on y lit que la grammaire n'est pas un gros mot et que les méthodes actionnelles ont pu engendrer des dérives qu'il faut corriger.
On y parle aussi de progression, notamment en étude de la langue, pour éviter de faire du sur-place.
Enfin bref, j'ai lu ça en diagonale, mais je crois que ça vaudra le coup que je le lise attentivement.
Après, le coup des cours de 45 minutes, évidemment que c'est infaisable si les langues sont les seules matières concernées dans un établissement. Sinon, on est bons pour donner les premières et dernières heures de cours tous les jours.
On y parle aussi de progression, notamment en étude de la langue, pour éviter de faire du sur-place.
Enfin bref, j'ai lu ça en diagonale, mais je crois que ça vaudra le coup que je le lise attentivement.
Après, le coup des cours de 45 minutes, évidemment que c'est infaisable si les langues sont les seules matières concernées dans un établissement. Sinon, on est bons pour donner les premières et dernières heures de cours tous les jours.
- kensingtonEsprit éclairé
Ergo a écrit:Tu n'es pas drôle, kensington: en lisant le titre et en voyant que le fil était de toi, j'ai cru que tu allais faire des propositions pour une meilleure maîtrise des LVE...
Je suis déception.
Sorry!
Lu en diagonale aussi. Ça n'est pas terrible je trouve, avec pas mal de contradictions. Mais quelques remarques intéressantes en effet, celles dont parle Ma'am justement et aussi sur l'importance de l'enseignement phonologique dès le début (au primaire donc maintenant...). En même temps on n'a pas attendu ce rapport pour découvrir tout ça.
Par contre cette histoire de note sur 20 à laquelle on retire des points à chaque erreur et qui causerait la peur de se tromper de nos élèves, je ne sais pas où ils ont été chercher ça. Il suffit de voir les grilles d'évaluation du bac...
- Ms PoppyNiveau 4
Mes yeux se sont écarquillés en lisant ça : "Le point le plus négatif, unique dans le système français et qui entrave considérablement, aujourd’hui encore, non seulement la capacité des Français à apprendre d’autres langues, mais surtout leur enthousiasme, est le traitement de l’erreur. Même si d’énormes progrès ont été faits dans la classe elle-même, il faut encore beaucoup plus insister sur l’encouragement de l’élève plutôt que la pénalisation de ses erreurs par diminution de sa note sur 20."
J'enlève des points uniquement lors d'une évaluation sommative et encore... j'évalue par compétences, donc le niveau de l'élève sur des critères auxquels j'attribue des points. Enfin, ça c'était avant d’atterrir dans un établissement pratiquant les classes sans note.
Je ne voudrais pas faire ma parano mais il n'y aurait pas l'idée de supprimer les notes chiffrées au profit d'un code couleur derrière tout ça ?? ^^
(rouge, jaune, vert, c'est moins traumatisant toussa, toussa...)
C'est un autre sujet, je m'écarte un peu trop là.
" La remarque que nous avons entendue trop souvent dans les cours de langue en France est « parle plus fort, speak louder, más fuerte ! » - alors qu’il suffirait d’un réaménagement de la salle pour faciliter l’acoustique. Comme nous a dit d’ailleurs un spécialiste en langues vivantes américain, « un cours de langue trop silencieux est un mauvais cours. » "
Ok, alors chaque professeur de langue devrait avoir SA salle. Malheureusement, ce n'est pas mon cas, à mon grand désespoir. Et ça ne risque pas de l'être avant plusieurs années si je reste dans le même établissement. Je migre de salle en salle qui ne sont d'ailleurs pas des salles de langue pour la plupart. La disposition est, au mieux, en U, sinon en rangs classiques. Les collègues refusent de changer la disposition de leur salle (je ne les blâme pas) et je n'ai pas le temps de bouger le mobilier (55 minutes de cours, ça passe vite...).
"En sixième, cinq séances de 45 minutes par semaine au lieu de quatre séances d’une heure.
Au cycle 4, les horaires actuels de 3 heures en LV1 et 2 h 30 en LV2 seraient ainsi répartis :
4 fois 45 minutes en LV1 ;
3 fois 45 minutes en LV2 ou une autre forme d‘alignement qui devra faire l’objet d’une réflexion dès la rentrée 2018. "
Sur le papier, c'est une bonne idée. En pratique, c'est impossible à mettre en place uniquement pour les cours de langue. Il faudrait faire de même alors pour toutes les disciplines.
"Le système de notation fondé sur un capital de 20 points diminué à chaque erreur a été dans le passé particulièrement néfaste et mal approprié dès lors qu’il s’applique à l’apprentissage des langues. Même si d’énormes progrès sont constatés, son influence perdure. [...] Les systèmes de notations que nous avons vus ailleurs, comme ceux de la certification internationale, reposent sur les lettres de l’alphabet. Ceci empêche de concevoir l’apprentissage des langues comme une simple soustraction de points mathématiques."
C'est marrant, je le sentais venir le coup du traumatisme des notes sur 20. C'est vrai qu'un C-, c'est tout de suite moins traumatisant...
"« Je connais encore certains enseignants qui retirent des points lorsqu'un élève commet une erreur grammaticale dans une phrase. Comment ceci ne pourrait-il pas le
décourager à s’exprimer ? L'élève se dira forcément que pour prendre la parole, aucune faute ne pourra être admise, ceci est fortement nuisible à son apprentissage ! »"
Sérieusement ?! Qu'on me les présente ces collègues-là, ils doivent être en voie de disparition... et tant mieux !
"Une telle indication de son positionnement par rapport au CECRL serait également utile à d’autres étapes de son parcours et tout particulièrement à deux moments charnières de sa scolarité, à la fin des cycles 3 et 4.Cette évaluation aurait le double avantage de permettre à chaque élève de se situer et de donner des éléments précis sur l’ensemble d’une cohorte d’élèves. L’institution disposerait là d’un outil de pilotage précieux qui n’existe pas actuellement."
On le fait déjà en fin de 6e pour le cycle 3 et fin de 3e pour le cycle 4 et le brevet. Ou alors j'ai raté un train... Ceci dit, les élèves n'ont pas accès à ces validations de fin de cycle.
"Nous, les deux signataires de ce rapport, avons constaté que contrairement à une fausse représentation trop souvent véhiculée, les élèves français n’ont pas de difficulté spécifique dans le domaine des langues. Ils sont tout aussi capables d’apprendre des langues que les autres élèves en Europe. Nous avons noté par ailleurs que des améliorations réelles ont déjà été apportées dans les enseignements et doivent continuer à l’être pour leur permettre d’exploiter pleinement leur potentiel."
Euh, champagne ?
J'enlève des points uniquement lors d'une évaluation sommative et encore... j'évalue par compétences, donc le niveau de l'élève sur des critères auxquels j'attribue des points. Enfin, ça c'était avant d’atterrir dans un établissement pratiquant les classes sans note.
Je ne voudrais pas faire ma parano mais il n'y aurait pas l'idée de supprimer les notes chiffrées au profit d'un code couleur derrière tout ça ?? ^^
(rouge, jaune, vert, c'est moins traumatisant toussa, toussa...)
C'est un autre sujet, je m'écarte un peu trop là.
" La remarque que nous avons entendue trop souvent dans les cours de langue en France est « parle plus fort, speak louder, más fuerte ! » - alors qu’il suffirait d’un réaménagement de la salle pour faciliter l’acoustique. Comme nous a dit d’ailleurs un spécialiste en langues vivantes américain, « un cours de langue trop silencieux est un mauvais cours. » "
Ok, alors chaque professeur de langue devrait avoir SA salle. Malheureusement, ce n'est pas mon cas, à mon grand désespoir. Et ça ne risque pas de l'être avant plusieurs années si je reste dans le même établissement. Je migre de salle en salle qui ne sont d'ailleurs pas des salles de langue pour la plupart. La disposition est, au mieux, en U, sinon en rangs classiques. Les collègues refusent de changer la disposition de leur salle (je ne les blâme pas) et je n'ai pas le temps de bouger le mobilier (55 minutes de cours, ça passe vite...).
"En sixième, cinq séances de 45 minutes par semaine au lieu de quatre séances d’une heure.
Au cycle 4, les horaires actuels de 3 heures en LV1 et 2 h 30 en LV2 seraient ainsi répartis :
4 fois 45 minutes en LV1 ;
3 fois 45 minutes en LV2 ou une autre forme d‘alignement qui devra faire l’objet d’une réflexion dès la rentrée 2018. "
Sur le papier, c'est une bonne idée. En pratique, c'est impossible à mettre en place uniquement pour les cours de langue. Il faudrait faire de même alors pour toutes les disciplines.
"Le système de notation fondé sur un capital de 20 points diminué à chaque erreur a été dans le passé particulièrement néfaste et mal approprié dès lors qu’il s’applique à l’apprentissage des langues. Même si d’énormes progrès sont constatés, son influence perdure. [...] Les systèmes de notations que nous avons vus ailleurs, comme ceux de la certification internationale, reposent sur les lettres de l’alphabet. Ceci empêche de concevoir l’apprentissage des langues comme une simple soustraction de points mathématiques."
C'est marrant, je le sentais venir le coup du traumatisme des notes sur 20. C'est vrai qu'un C-, c'est tout de suite moins traumatisant...
"« Je connais encore certains enseignants qui retirent des points lorsqu'un élève commet une erreur grammaticale dans une phrase. Comment ceci ne pourrait-il pas le
décourager à s’exprimer ? L'élève se dira forcément que pour prendre la parole, aucune faute ne pourra être admise, ceci est fortement nuisible à son apprentissage ! »"
Sérieusement ?! Qu'on me les présente ces collègues-là, ils doivent être en voie de disparition... et tant mieux !
"Une telle indication de son positionnement par rapport au CECRL serait également utile à d’autres étapes de son parcours et tout particulièrement à deux moments charnières de sa scolarité, à la fin des cycles 3 et 4.Cette évaluation aurait le double avantage de permettre à chaque élève de se situer et de donner des éléments précis sur l’ensemble d’une cohorte d’élèves. L’institution disposerait là d’un outil de pilotage précieux qui n’existe pas actuellement."
On le fait déjà en fin de 6e pour le cycle 3 et fin de 3e pour le cycle 4 et le brevet. Ou alors j'ai raté un train... Ceci dit, les élèves n'ont pas accès à ces validations de fin de cycle.
"Nous, les deux signataires de ce rapport, avons constaté que contrairement à une fausse représentation trop souvent véhiculée, les élèves français n’ont pas de difficulté spécifique dans le domaine des langues. Ils sont tout aussi capables d’apprendre des langues que les autres élèves en Europe. Nous avons noté par ailleurs que des améliorations réelles ont déjà été apportées dans les enseignements et doivent continuer à l’être pour leur permettre d’exploiter pleinement leur potentiel."
Euh, champagne ?
_________________
"We're all stories in the end, just make it a good one, eh?"
- IphigénieProphète
Et pourquoi un rapport signé par Alex Taylor? Selon quel parcours dans l’EN se trouve-t-il en tandem avec une IG?
- profs(Niveau 9
Cela devrait bientôt résoudre tous les problèmes pour les langues étrangères ..... pas certain que ce soit créateur d'emplois pour nous ....
- VerduretteModérateur
idem quand j'ai vu 71 pages et le titre après 6heures de classe et deux heures de réunion ...Ergo a écrit:Tu n'es pas drôle, kensington: en lisant le titre et en voyant que le fil était de toi, j'ai cru que tu allais faire des propositions pour une meilleure maîtrise des LVE...
Je suis déception.
Edit: ah, j'ai ouvert le lien. J'ai lu « Oser dire le nouveau monde » et j'ai refermé. J'vais rester aux trucs poussiéreux du nouveau monde, moi.
(sorry, idem, c'est de la langue morte ...)
- Ma'amÉrudit
kensington a écrit:Ergo a écrit:Tu n'es pas drôle, kensington: en lisant le titre et en voyant que le fil était de toi, j'ai cru que tu allais faire des propositions pour une meilleure maîtrise des LVE...
Je suis déception.
Sorry!
Lu en diagonale aussi. Ça n'est pas terrible je trouve, avec pas mal de contradictions. Mais quelques remarques intéressantes en effet, celles dont parle Ma'am justement et aussi sur l'importance de l'enseignement phonologique dès le début (au primaire donc maintenant...). En même temps on n'a pas attendu ce rapport pour découvrir tout ça.
Par contre cette histoire de note sur 20 à laquelle on retire des points à chaque erreur et qui causerait la peur de se tromper de nos élèves, je ne sais pas où ils ont été chercher ça. Il suffit de voir les grilles d'évaluation du bac...
Oui alors justement sur l'importance de la phonologie dès le début de l'apprentissage, le rapport sous-entend pudiquement qu'il ne faut pas laisser cet enseignement à n'importe qui.
Ce n'est pas en imposant à des PE non volontaires et non spécialistes d'enseigner l'anglais qu'on va profiter de la capacité des petits à répéter n'importe quel son. Seulement voilà, les municipalités ont arrêté de payer des intervenants, natifs pour la plupart et tous les PE ont été décrétés aptes à enseigner l'anglais dans leur classe. Au début, il y avait une certification, pas facile à obtenir, mais cela coûtait cher en formation. Ensuite, ils ont mis une épreuve obligatoire de LV au CRPE et tout le monde obtenait l'agrément en anglais, quelle que soit la langue choisie et la note obtenue.
Maintenant, apparemment, il n'y a même plus d'épreuve obligatoire au CRPE, mais tout le monde est agréé quand même.
C'est magnifique, c'est la Pentecôte, l'Esprit Saint descend sur les PE stagiaires à l'ESPE et leur accorde le don en langues dans son immense magnanimité.
Seulement le problème, si on regarde bien, c'est que les préconisations du rapport vont dans le sens d'un véritable investissement sur l'enseignement des langues. Et ce n'est pas dans l'air du temps, toutes les réformes doivent se faire à moyens constants.
Pour optimiser l'enseignement des LV, il faudrait des classes de 20 élèves maximum, commencer le plus tôt possible et confier l'enseignement dans les petites classes à des maîtres spécialisés. Il faudrait donc embaucher davantage de professeurs d'anglais.
Oui mais voilà, les concours de recrutement ne font déjà pas le plein... Dans l'académie de Créteil, il n'y a pas de ZR. Si on doit être remplacé, on sait que ce ne sera pas par un titulaire. Et pourquoi donc ? Sans doute parce qu'un gamin ayant une bonne maîtrise de l'anglais a des perspectives de carrière autrement plus alléchantes que le CAPES ou l'agrégation.
Je ne dis pas que je suis d'accord avec tout ce qui est dans ce rapport, mais ça fait quand même du bien de voir ça écrit noir sur blanc ! Quand j'étais à l'ESPE il y a deux ans, les jeunes collègues pensaient vraiment qu'ils n'avaient pas le droit d'enseigner la grammaire, même si, en toute honnêteté, ce n'était absolument pas le discours de notre formateur. Mais c'était un vieux (il avait au moins mon âge, pensez donc !) et à la pause les jeunes disaient que la grammaire c'était un truc de vieux, totalement "has been".
Bref, beaucoup de bonnes intentions, mais on n'est pas sortis des ronces !
- Nos méthodes pour susciter l'interaction en langues vivantes
- Langues vivantes étrangères : comment mieux accompagner les élèves ? (Conférence de consensus CNESCO)
- [LV] Questionnaire pour écrit réflexif : Quelles stratégies pour favoriser la mémorisation et la mobilisation du nouveau lexique en langues vivantes ?
- Question CO bac pour les collègues de langues vivantes
- Langues vivantes : candidat en retard pour l'épreuve de CO
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum