- InvitéeHrÉrudit
Qu'en pensez-vous ? J'hésite entre la poésie ou le théâtre (Dom Juan ou L'Illusion comique),
mais c'est un mouvement riche et complexe, je ne sais pas si c'est une très bonne idée, je crains
de me casser la figure.
merci pour vos conseils.
mais c'est un mouvement riche et complexe, je ne sais pas si c'est une très bonne idée, je crains
de me casser la figure.
merci pour vos conseils.
- AurelienNiveau 4
Ce n'est pas une mauvaise idée.. mais je préférerai travailler la poésie avec si possible des auteurs importants... comme Agrippa d'Aubigné, Malherbe ( les larmes de saint Pierre en particulier),et peut être Du Bartas, Tristan et Théophile..trouve une Thematique commune aux poèmes.... comme Dom Juan est mis à toutes les sauces, j'éviterai..
Plutôt que l'Illusion, je travaillerai un GT autour du héros cornelien et ses parodies avec le Cid, le Menteur ( dont il existe une trés jolie vidéo) ,le héros de la place royale, Matamore, Cinna ou Polyeucte( personnage essentiel ) et je donnerai un cursive Le Cid ou Polyeucte..il peut y avoir un réel obstacle de la langue avec des élèves qui n'ont fait que de la littérature de jeunesse au collége. Sur l'illusion, les vidéos sont moches et risquent d'handicaper ta réflexion sur le théâtre.
Plutôt que l'Illusion, je travaillerai un GT autour du héros cornelien et ses parodies avec le Cid, le Menteur ( dont il existe une trés jolie vidéo) ,le héros de la place royale, Matamore, Cinna ou Polyeucte( personnage essentiel ) et je donnerai un cursive Le Cid ou Polyeucte..il peut y avoir un réel obstacle de la langue avec des élèves qui n'ont fait que de la littérature de jeunesse au collége. Sur l'illusion, les vidéos sont moches et risquent d'handicaper ta réflexion sur le théâtre.
- KilmenyEmpereur
J'ai vu des listes en 1° STG qui présentaient ce mouvement. C'était une catastrophe.
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- InvitéeHrÉrudit
Merci pour vos réponses, avec des ES, le mouvement des Lumières serait peut-être plus approprié.
- AurelienNiveau 4
En stg, le mouvement n'est pas obligatoire contrairement à l'es.. Mais bon souvent stg et es se ressemblent.. élèves de catégories sociales plus élevées en es, c'est tout. Sinon le baroque peut vraiment plaire si on choisit des textes brefs, denses pour la LA et avec un lexique limité.
- CircéExpert
J'ai interrogé des élèves d'ES qui ont bossé sur le baroque avec un GT de poèmes...et j'ai eu d'excellentes prestations...notamment j'ai mis 20 à une gamine qui m'a bluffé sur le célébrissime Et l'amour et l'amer de Marbeuf
- InvitéeHrÉrudit
Mais pensez-vous que cela soit plus faisable avec un GT sur la poésie ? Je pourrais peut-être donner L'Illusion comique en cursive.
- AurelienNiveau 4
Plutôt le Cid en cursive.. ou en OI....le cinquième acte de l'illusion est trés difficile. J'ai eu de trés mauvais retour de l'Illusion à l'oral du bac..mais pas du Cid. Et tu pourrais souligner combien le texte de Corneille est poétique avec épique et lyrique.
Un GT poésie baroque bien !!!!! mais travaille la problématisation et évite des textes d'auteurs inconnus au rebours des manuels souvent médiocres.
Un GT poésie baroque bien !!!!! mais travaille la problématisation et évite des textes d'auteurs inconnus au rebours des manuels souvent médiocres.
- carlottaHabitué du forum
Je trouve que le baroque passe bien avec L'Illusion comique : les thèmes principaux sont présents et les élèves aiment bien l'oeuvre. Il me semble que la poésie baroque est plus difficile d'accès mais ce n'est que mon point de vue !
- krineNiveau 4
J'ai déjà fait l'illusion comique (en S ) avec un réprésentation théâtrale ça passe bien. Malheureusement on n'a pas tous les ans cette chance ! Par chance, le DVD vient juste de sortir à la Copat et c'est pas mal, il y a de quoi travailler. Pridamant est une femme et la grotte + Alcandre sont une mise en scène de Clindor si je me souviens bien.
On trouve en effet dans l'Illusion comique tous les thèmes baroques et c'est une histoire qui parle aux élèves : un fils qui fait une fugue parce que son père a été trop sévère... et puis c'est un personnage picaresque, roublard mais attachant.
Edit : c'est à la Copat : http://www.copat.fr/boutique-dvd/repertoire-theatre-classique
20 euros si c'est pour un usage privé
On trouve en effet dans l'Illusion comique tous les thèmes baroques et c'est une histoire qui parle aux élèves : un fils qui fait une fugue parce que son père a été trop sévère... et puis c'est un personnage picaresque, roublard mais attachant.
Edit : c'est à la Copat : http://www.copat.fr/boutique-dvd/repertoire-theatre-classique
20 euros si c'est pour un usage privé
- AloysaNiveau 8
J'ai detesté cette mise en sc de l'IC (mes élèves aussi d'ailleurs).
J'ai étudié plusieurs fois cette pièce, je trouve que les élèves ont globalement du mal avec, il faut hyper accompagner ne serait-ce que la comprhension de l'histoire.
J'ai étudié plusieurs fois cette pièce, je trouve que les élèves ont globalement du mal avec, il faut hyper accompagner ne serait-ce que la comprhension de l'histoire.
- krineNiveau 4
Franchement je ne m'en souviens plus vraiment. J'ai regardé le début qd je l'ai acheté; j'avais trouvé bizarre/inutile de remplacer Pridamant par une femme et puis ça ne valait pas la pièce qu'on avait vu "en vrai", notamment Matamore qui était bien en dessous. Puis je m'étais dit "pas bête" pour la mise en scène de la fin.
Sinon, je donne comme avec toutes les pièces un guide de lecture facultatif pour les aider à lire. Ils s'en servent (ou pas).
J'explique aussi au début les 3 niveaux : Alcandre et Pridamant regardent le passé de Clindor au service de Matamore ; puis le 3e niveau : après leur fuite à la fin de l'cte IV, il est devenu acteur et joue dans l'acte V une tragédie. (avec petits dessins s'il faut)
Et en cursive : La Vie est un songe de Calderon
Je ne sais pas comment sont les ES (on n'en a pas chez nous, on n'a que des S et des STI) mais les 1ère S accrochent bien.
Pour l'an prochain, c'était ça ou Electre en OI + La Machine infernale en cursive.
Sinon, je donne comme avec toutes les pièces un guide de lecture facultatif pour les aider à lire. Ils s'en servent (ou pas).
J'explique aussi au début les 3 niveaux : Alcandre et Pridamant regardent le passé de Clindor au service de Matamore ; puis le 3e niveau : après leur fuite à la fin de l'cte IV, il est devenu acteur et joue dans l'acte V une tragédie. (avec petits dessins s'il faut)
Et en cursive : La Vie est un songe de Calderon
Je ne sais pas comment sont les ES (on n'en a pas chez nous, on n'a que des S et des STI) mais les 1ère S accrochent bien.
Pour l'an prochain, c'était ça ou Electre en OI + La Machine infernale en cursive.
- AbraxasDoyen
Expérience réelle.
J'ai travaillé (en STG) sur Dom Juan, en m'appuyant sur la scène 2 de l'acte I et en regroupant là-dessus un choix de poèmes pêchés dans le chapitre "Inconstance blanche" de l'Anthologie de Rousset. Marbeuf (et le bon titre, c'est "Et l'amour et la mer…" !, mais il y a aussi le sublime "Je disais l'autre jour…", du même), mais aussi Vauquelin des Yvetaux, Tristan, d'Urfé et pas mal d'autres.
Cyniquement parlant, la plupart des correcteurs au Bac n'y connaissent pas grand chose. Un élève à qui on a fait un cours un peu serré là-dessus brille facilement (par exemple pour le poème de Marbeuf, en constatant que, comme dans "Le vierge, le vivace" de Mallarmé, tout roule sur trois lettre, l / r / m vocalisées en [a] dont les combinaisons alimentent tout le texte). C'est extrêmement technique (qu'est-ce que j'ai u en utiliser au CAPES !), et un élève rodé aux jeux poétiques s'en sort très bien.
Tenez, pour le plaisir… Il y a là-dedans des rejets et des enjambements de toute beauté. Et le dernier vers offre un exemple superbe de la valeur irréelle du subjonctif…
Je disais l'autre jour ma peine et ma tristesse
Sur le bord sablonneux d'un ruisseau dont le cours
Murmurant s'accordait au langoureux discours
Que je faisais assis proche de ma maîtresse.
L'occasion lui fit trouver une finesse :
Silvandre, me dit-elle, objet de mes amours,
Afin de t'assurer que j'aimerai toujours,
Ma main dessus cette eau t'en signe la promesse.
Je crus tout aussitôt que ces divins serments,
Commençant mon bonheur, finiraient mes tourments,
Et qu'enfin je serais le plus heureux des hommes.
Mais, ô pauvre innocent, de quoi faisais-je cas ?
Étant dessus le sable elle écrivait sur l'onde,
Afin que ses serments ne l'obligeassent pas.
J'ai travaillé (en STG) sur Dom Juan, en m'appuyant sur la scène 2 de l'acte I et en regroupant là-dessus un choix de poèmes pêchés dans le chapitre "Inconstance blanche" de l'Anthologie de Rousset. Marbeuf (et le bon titre, c'est "Et l'amour et la mer…" !, mais il y a aussi le sublime "Je disais l'autre jour…", du même), mais aussi Vauquelin des Yvetaux, Tristan, d'Urfé et pas mal d'autres.
Cyniquement parlant, la plupart des correcteurs au Bac n'y connaissent pas grand chose. Un élève à qui on a fait un cours un peu serré là-dessus brille facilement (par exemple pour le poème de Marbeuf, en constatant que, comme dans "Le vierge, le vivace" de Mallarmé, tout roule sur trois lettre, l / r / m vocalisées en [a] dont les combinaisons alimentent tout le texte). C'est extrêmement technique (qu'est-ce que j'ai u en utiliser au CAPES !), et un élève rodé aux jeux poétiques s'en sort très bien.
Tenez, pour le plaisir… Il y a là-dedans des rejets et des enjambements de toute beauté. Et le dernier vers offre un exemple superbe de la valeur irréelle du subjonctif…
Je disais l'autre jour ma peine et ma tristesse
Sur le bord sablonneux d'un ruisseau dont le cours
Murmurant s'accordait au langoureux discours
Que je faisais assis proche de ma maîtresse.
L'occasion lui fit trouver une finesse :
Silvandre, me dit-elle, objet de mes amours,
Afin de t'assurer que j'aimerai toujours,
Ma main dessus cette eau t'en signe la promesse.
Je crus tout aussitôt que ces divins serments,
Commençant mon bonheur, finiraient mes tourments,
Et qu'enfin je serais le plus heureux des hommes.
Mais, ô pauvre innocent, de quoi faisais-je cas ?
Étant dessus le sable elle écrivait sur l'onde,
Afin que ses serments ne l'obligeassent pas.
- InvitéeHrÉrudit
Encore un sacré doute. Je viens de voir que de nombreuses séquences incluaient Les Métamorphoses. Est-ce un anachronisme ?
Peut-on avancer l'argument que le baroque est une constante de l'imaginaire ? Doit-on simplifier pour les élèves et n'étudier que des oeuvres du 17ème siècle ? Merci aux spécialistes s'il y en a sur ce forum !
PS Abraxas, je viens de compulser des manuels et on me dit que le vrai titre pour le poème que vous citez (Et l'amour et la mer) c'est...A Philis.
Merci de me confirmer...
Peut-on avancer l'argument que le baroque est une constante de l'imaginaire ? Doit-on simplifier pour les élèves et n'étudier que des oeuvres du 17ème siècle ? Merci aux spécialistes s'il y en a sur ce forum !
PS Abraxas, je viens de compulser des manuels et on me dit que le vrai titre pour le poème que vous citez (Et l'amour et la mer) c'est...A Philis.
Merci de me confirmer...
- AurelienNiveau 4
heather a écrit:Encore un sacré doute. Je viens de voir que de nombreuses séquences incluaient Les Métamorphoses. Est-ce un anachronisme ?
Peut-on avancer l'argument que le baroque est une constante de l'imaginaire ? Doit-on simplifier pour les élèves et n'étudier que des oeuvres du 17ème siècle ? Merci aux spécialistes s'il y en a sur ce forum !
PS Abraxas, je viens de compulser des manuels et on me dit que le vrai titre pour le poème que vous citez (Et l'amour et la mer) c'est...A Philis.
Merci de me confirmer...
On parle de baroque en littérature latine plutôt avec Lucain mais Ovide est l'auteur phare de cette époque baroque à cause des métamorphoses. Se limiter à des texte du 17°S certainement pas..je dirais aussi des textes de la fin du 16° avec du Bartas, Sponde, Agrippa d'Aubigné et Montaigne qui avec sa branloire pérenne est trés proche de la sensibilité d'un Shakespeare..les commentateurs du grand dramaturge anglais utilisent d'ailleurs régulièrement notre Michel pour interpréter certaines prises de position sur le pouvoir. La première édition des essais date de 1580, la dernière mouture est éditée en 95 et les grands drames historiques de Shakespeare ont été écrits autour de 1595 1605 tout comme les romans de Cervantes.
- InvitéeHrÉrudit
Merci Aurélien. Oui j'avais vu que le monologue d'Hamlet était donné pour le baroque, plutôt en texte complémentaire. Il est temps que je me plonge dans la critique pour me mettre à jour.
- AurelienNiveau 4
Le terme de baroque a eu beaucoup de mal à s'imposer sauf pour qualifier ce qui est mal écrit et étrange. Lorsque Ponge publie sa défense de Malherbe, le cahier du sud était consacré à des auteurs que l'on regroupait sous l'étiquette "préclassicisme" parce que les Français à la suite d'une certaine tradition littéraire célébre l'Humanisme dans lequel ils veulent insérer à toute force le pauvre Montaigne et d'autre part le dieu Classicisme qui commence avec Corneille.
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