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- marjoDoyen
Avez-vous pris connaissance des projets de nouveaux programmes en langues anciennes (je n'ai regardé que l'enseignement facultatif, pas la spécialité) ?
Pour ma part, les objets d'étude ne me plaisent pas du tout. J'ai l'impression que c'est très répétitif à la fois avec le collège, et entre la seconde et la première (je n'ai pas trouvé ceux de Terminale) ; il y a des thèmes qui semblent avoir été dictés surtout par des préoccupations contemporaines (le masculin/le féminin : typiquement le genre de truc qui m'horripile) ; plus de programme générique en première, ce qui était tout de même très intéressant.
Lien vers le programme de seconde : http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/95/0/2de_Langues_et_cultures_de_l_Antiquite_1018950.pdf
Lien vers le programme de première : http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/95/4/1e_Langues_et_cultures_de_l_Antiquite_1018954.pdf
Pour ma part, les objets d'étude ne me plaisent pas du tout. J'ai l'impression que c'est très répétitif à la fois avec le collège, et entre la seconde et la première (je n'ai pas trouvé ceux de Terminale) ; il y a des thèmes qui semblent avoir été dictés surtout par des préoccupations contemporaines (le masculin/le féminin : typiquement le genre de truc qui m'horripile) ; plus de programme générique en première, ce qui était tout de même très intéressant.
Lien vers le programme de seconde : http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/95/0/2de_Langues_et_cultures_de_l_Antiquite_1018950.pdf
Lien vers le programme de première : http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/95/4/1e_Langues_et_cultures_de_l_Antiquite_1018954.pdf
- IphigénieProphète
Déjà, ils ont eu une promotion sur les portofolios (portofolies?) à toutes les sauces ou quoi?
Et quand je lis;
Bref autant se pendre. Mais qui fait donc ces programmes??
et pourquoi en changer puisque c'est aussi mauvais que les précédents?
Et quand je lis;
je vois que renouvelée signifie qu'on renouvelle le principe d'à apprendre à ne pas traduire, l'antiquité n'ayant d'intérêt que par rapport au contemporain.Une pratique renouvelée de la traduction :
Aussi ces programmes, sans réduire la part cruciale de l’apprentissage de la langue, mettent-ils l’accent sur les lectures suivies en latin et en grec, en édition bilingue, de manière à rendre possible une réelle confrontation des œuvres antiques avec nos textes modernes et contemporains.
Bref autant se pendre. Mais qui fait donc ces programmes??
et pourquoi en changer puisque c'est aussi mauvais que les précédents?
- marjoDoyen
Il faut répondre en masse à la consultation sur les programmes (même si les questions sont... comment dire... légèrement orientées...)
- Thalia de GMédiateur
Iphigénie, amicalement et tout à fait entre nous, tu es complètement has been. Quand je pense que pour notre génération (NDLR, Iphigénie était en khâgne quand j'étais en hypokhâgne dans le même lycée) le plaisir était d'affronter la difficulté des trads comme une confrontation avec les textes d'auteurs authentiques, grecs et latins, et un défi avec avec soi-même.
Nostalgique et triste je suis.
Nostalgique et triste je suis.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- DesolationRowEmpereur
Apprendre le latin, quoi.
- IphigénieProphète
A Marjorie: Ah comme d’hab alors: la consultation pour justifier ce qu’on a décidé... on ne réforme pas tant que ça les fondamentaux de l’EN...
A Thalia: oui hein!
J’ai une vision très simpliste des langues anciennes:
leur seul intérêt selon moi, c’est la gymnastique mentale de la transposition d’une langue dans l’autre ( la langue état un système de pensée et c’est très enrichissant de confronter ainsi la nôtre et la leur, et la langue est aussi le véhicule d’un système des valeurs d’autant plus intéressant que non traduisible en réalité ).
Si on veut faire de l’histoire on fait de l’histoire . Et pour un travail de simple littérature, on fait du français.
Marre de ces foutaises.
A Thalia: oui hein!
J’ai une vision très simpliste des langues anciennes:
leur seul intérêt selon moi, c’est la gymnastique mentale de la transposition d’une langue dans l’autre ( la langue état un système de pensée et c’est très enrichissant de confronter ainsi la nôtre et la leur, et la langue est aussi le véhicule d’un système des valeurs d’autant plus intéressant que non traduisible en réalité ).
Si on veut faire de l’histoire on fait de l’histoire . Et pour un travail de simple littérature, on fait du français.
Marre de ces foutaises.
- Thalia de GMédiateur
Voilà.DesolationRow a écrit:Apprendre le latin, quoi.
En 6e, 1re phrase d"étude" : Sicilia insula est. Mon prof n'a pas eu besoin de passer 3 heures à faire de la grammaire française pour distinguer attribut du sujet et cod (ou coi quand on joue à la loterie). C'était acquis et ça roulait.
Les preps de traduction c'était : analyse logique de la phrase latine analyse grammaticale et une partie lexique pour les mots un peu rares.
J'ai souvenir d'un topic dans lequel je disais benoîtement que les temps primitifs de verbes courants dont do, das, dare, dedi, datum étaient acquis au bac. Je fus démentie.
Edit : je le répète à l'envi : j'ai épousé, horresco referens, un math élem qui a poursuivi le latin jusqu'en terminale estimant que c'était une excellente école de rigueur.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
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- marjoDoyen
Iphigénie a écrit:A Marjorie: Ah comme d’hab alors: la consultation pour justifier ce qu’on a décidé... on ne réforme pas tant que ça les fondamentaux de l’EN...
A Thalia: oui hein!
J’ai une vision très simpliste des langues anciennes:
leur seul intérêt selon moi, c’est la gymnastique mentale de la transposition d’une langue dans l’autre ( la langue état un système de pensée et c’est très enrichissant de confronter ainsi la nôtre et la leur, et la langue est aussi le véhicule d’un système des valeurs d’autant plus intéressant que non traduisible en réalité ).
Si on veut faire de l’histoire on fait de l’histoire . Et pour un travail de simple littérature, on fait du français.
Marre de ces foutaises.
Je suis complètement d'accord avec cette vision "simpliste" des choses.
- Volo'Neoprof expérimenté
Et ce n'est pas l'histoire-géographie qui va vous aider à attirer dans cette option quand on peut constater que sur les nouveaux programmes la part antique constitue une part congrue.
- AscagneGrand sage
Je ne suis pas absolument d'accord avec cette analyse dans la mesure où ce que j'aimais en latin et en grec, c'était aussi la possibilité de faire de la culture/civilisation et ce d'une façon plus "adulte" en quelque sorte qu'en comparaison des cours mainstream, par exemple en histoire. Je précise que je n'ai pas une vision élitiste des langues anciennes sur ce point, cependant.
Néanmoins, au lycée, on faisait *vraiment* du latin et du grec. On traduisait. On se confrontait aux difficultés et notre professeure rappelait que cela faisait partie de l'intérêt formateur de ces matières scolaires. Et cela fonctionnait.
Depuis l'an dernier, je suis face à un groupe de "latinistes" qui rechignent à apprendre leurs déclinaisons, qui veulent traduire le moins possible, et dont les parents pensent que les horaires de latin devraient consister en des activités et des vidéos... Je n'ai qu'un élève en seconde qui pour sa part est sérieux et me rappelle mes camarades de lycée dans le temps.
J'ai juste jeté un coup d'oeil sur les propositions de programme, je vais imprimer cela pour y voir plus clair. Ce qui me gêne depuis que je suis dans le secondaire c'est la distance qui peut exister entre les programmes et la réalité, par exemple dans le lycée où je suis, où l'option de latin est moribonde depuis plusieurs années.
Néanmoins, au lycée, on faisait *vraiment* du latin et du grec. On traduisait. On se confrontait aux difficultés et notre professeure rappelait que cela faisait partie de l'intérêt formateur de ces matières scolaires. Et cela fonctionnait.
Depuis l'an dernier, je suis face à un groupe de "latinistes" qui rechignent à apprendre leurs déclinaisons, qui veulent traduire le moins possible, et dont les parents pensent que les horaires de latin devraient consister en des activités et des vidéos... Je n'ai qu'un élève en seconde qui pour sa part est sérieux et me rappelle mes camarades de lycée dans le temps.
J'ai juste jeté un coup d'oeil sur les propositions de programme, je vais imprimer cela pour y voir plus clair. Ce qui me gêne depuis que je suis dans le secondaire c'est la distance qui peut exister entre les programmes et la réalité, par exemple dans le lycée où je suis, où l'option de latin est moribonde depuis plusieurs années.
- Thalia de GMédiateur
Peux-tu détailler un minimum ?Volo' a écrit:Et ce n'est pas l'histoire-géographie qui va vous aider à attirer dans cette option quand on peut constater que sur les nouveaux programmes la part antique constitue une part congrue.
Je suis d'une époque dans laquelle on enseignait l'Égypte pharaonique, les empires mésopotamiens, les Hébreux, la Grèce (Mycènes, l'Âge dit classique et Alexandre le Grand) en 6e pour n'aborder Rome qu'en 5e.
Je subodore que les horaires d'HG ont été réduits à leur portion congrue.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Volo'Neoprof expérimenté
En 6è, deux thèmes en lien avec les langues anciennes :
- Longue histoire de l'humanité (bornage de fin : les premiers États et premières écritures)
- Le récit historique et mythique (judaïsme, cités grecques et Rome)
- L'Empire romain (romanisation, chrétiens, et les relations avec la Chine)
En 5è, seul le premier thème fait des liens avec les périodes antérieures mais cela reste de la médiévale :
- Chrétientés et islam, des mondes en contact (VIe-XIIIe)
=> mais c'est surtout en terme d'héritage. C'est entrée dans la période médiévale.
Et au lycée, avec les sorties des programmes par le CSP.
Actuellement en seconde :
- Citoyenneté et démocratie à Athènes
- Citoyenneté et empire à Rome
=> taux horaire conseillé de 7-8h pour l'ensemble des deux chapitres. Après c'est de la médiévale.
Proposition du CSP pour la classe de seconde :
- La Méditerranée antique et médiévale (10-12h)
Donc deux chapitres, un sur la Méditerranée antique et un sur la médiévale. Le CSP préconise pour l'antique : une étude sur les cités grecques et l'empire romain, développement de la citoyenneté etc.
De fait, le croisement entre les langues anciennes et l'histoire devient de plus en plus réduit. Cela ne permet pas aux langues anciennes d'être vues et de "démarcher" les élèves.
Edit :
Donc plus de traduction mais comme pour l'apprentissage des langues des traductions contextualisées avec des thématiques particulières ? Plus d'apprentissage des règles mais seulement des règles en situation ?
- Longue histoire de l'humanité (bornage de fin : les premiers États et premières écritures)
- Le récit historique et mythique (judaïsme, cités grecques et Rome)
- L'Empire romain (romanisation, chrétiens, et les relations avec la Chine)
En 5è, seul le premier thème fait des liens avec les périodes antérieures mais cela reste de la médiévale :
- Chrétientés et islam, des mondes en contact (VIe-XIIIe)
=> mais c'est surtout en terme d'héritage. C'est entrée dans la période médiévale.
Et au lycée, avec les sorties des programmes par le CSP.
Actuellement en seconde :
- Citoyenneté et démocratie à Athènes
- Citoyenneté et empire à Rome
=> taux horaire conseillé de 7-8h pour l'ensemble des deux chapitres. Après c'est de la médiévale.
Proposition du CSP pour la classe de seconde :
- La Méditerranée antique et médiévale (10-12h)
Donc deux chapitres, un sur la Méditerranée antique et un sur la médiévale. Le CSP préconise pour l'antique : une étude sur les cités grecques et l'empire romain, développement de la citoyenneté etc.
De fait, le croisement entre les langues anciennes et l'histoire devient de plus en plus réduit. Cela ne permet pas aux langues anciennes d'être vues et de "démarcher" les élèves.
Edit :
Des programmes fondés sur une pratique renouvelée de la traduction
La traduction, entendue au sens large, est au cœur de ces programmes. Elle est l’opération fondamentale par laquelle une culture, un groupe ou un individu s’approprie et assimile un message ou une réalité qui lui sont étrangers. Cet exercice, sous toutes ses formes, dépasse le cadre traditionnel de la version et conduit à développer des pratiques de traduction contextualisée. Sous la conduite du professeur, les élèves repèrent et identifient les éléments signifiants essentiels d’un texte, préalable indispensable à la pratique de la traduction proprement dite.
Donc plus de traduction mais comme pour l'apprentissage des langues des traductions contextualisées avec des thématiques particulières ? Plus d'apprentissage des règles mais seulement des règles en situation ?
- marjoDoyen
Que cache cette "obsession" pour le thème de la Méditerranée (qui apparait en seconde, en première ET dans les programmes d'histoire à ce que je vois). Je suis peut-être parano ou à côté de la plaque, mais j'ai tendance à y voir des préoccupations idéologiques.
- Volo'Neoprof expérimenté
Pour aller dans ton sens marjolie.june (je ne parviens pas à mettre en grand, il faut cliquer)
En regardant de plus près le document du CSP de seconde pour l'option Humanités, en définitive l'étude de la langue s'efface profondément face à la "civilisation" et encore, je trouve que les thèmes proposés sont très (trop ?) tournés vers la formation du citoyen, non ? Place des hommes en seconde, la cité en première...
Je me souviens de mon lycée où on croisait toujours version et civilisation, l'un n'allait pas sans l'autre.
En regardant de plus près le document du CSP de seconde pour l'option Humanités, en définitive l'étude de la langue s'efface profondément face à la "civilisation" et encore, je trouve que les thèmes proposés sont très (trop ?) tournés vers la formation du citoyen, non ? Place des hommes en seconde, la cité en première...
Je me souviens de mon lycée où on croisait toujours version et civilisation, l'un n'allait pas sans l'autre.
- IphigénieProphète
@Ascagne:
C'est marrant cette histoire de l'introduction des traductions, parce que j'ai l'impression que c'est un dommage colatéral et involontaire lié à ce qu'a pu dire jadis Heinz Wismann: je l'ai entendu dans une conférence avec Pierre Judet de la Combe alors qu'il venait de se faire doucement "virer" d'un travail de réflexion initié je crois par Jack Lang et vite oublié par la "hierarchie", où il parlait de l'apport précieux des langues anciennes et de l'enrichissement du travail sur les traductions: mais il ne parlait pas de travailler avec des traductions, mais bien de travailler à savoir traduire, ce qui est tout à fait différent et effectivement très enrichissant...
Je gage qu'il y a cent ans, pour être large! les latinistes en savaient un bras de plus sur l'histoire de Rome que nos latinistes actuels! sans thèmes à la noix et portofolios à la gomme....
Mais bien sûr, et je ne dis pas le contraire, si tu veux bien lire ce que j'ai écrit: mais le plus qu'apporte le latin ou le grec dans ce domaine historique, c'est justement par la langue elle-même: sinon à quoi bon!Je ne suis pas absolument d'accord avec cette analyse dans la mesure où ce que j'aimais en latin et en grec, c'était aussi la possibilité de faire de la culture/civilisation et ce d'une façon plus "adulte" en quelque sorte qu'en comparaison des cours mainstream, par exemple en histoire.
C'est marrant cette histoire de l'introduction des traductions, parce que j'ai l'impression que c'est un dommage colatéral et involontaire lié à ce qu'a pu dire jadis Heinz Wismann: je l'ai entendu dans une conférence avec Pierre Judet de la Combe alors qu'il venait de se faire doucement "virer" d'un travail de réflexion initié je crois par Jack Lang et vite oublié par la "hierarchie", où il parlait de l'apport précieux des langues anciennes et de l'enrichissement du travail sur les traductions: mais il ne parlait pas de travailler avec des traductions, mais bien de travailler à savoir traduire, ce qui est tout à fait différent et effectivement très enrichissant...
Mais où quand et comment ces gens-là ont-ils fait du latin? Parce qu'on ne contextualisait pas peut-être?Cet exercice, sous toutes ses formes, dépasse le cadre traditionnel de la version et conduit à développer des pratiques de traduction contextualisée
Je gage qu'il y a cent ans, pour être large! les latinistes en savaient un bras de plus sur l'histoire de Rome que nos latinistes actuels! sans thèmes à la noix et portofolios à la gomme....
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Simpliste aussi je suis. Et dépitée ...marjolie.june a écrit:Iphigénie a écrit:A Marjorie: Ah comme d’hab alors: la consultation pour justifier ce qu’on a décidé... on ne réforme pas tant que ça les fondamentaux de l’EN...
A Thalia: oui hein!
J’ai une vision très simpliste des langues anciennes:
leur seul intérêt selon moi, c’est la gymnastique mentale de la transposition d’une langue dans l’autre ( la langue état un système de pensée et c’est très enrichissant de confronter ainsi la nôtre et la leur, et la langue est aussi le véhicule d’un système des valeurs d’autant plus intéressant que non traduisible en réalité ).
Si on veut faire de l’histoire on fait de l’histoire . Et pour un travail de simple littérature, on fait du français.
Marre de ces foutaises.
Je suis complètement d'accord avec cette vision "simpliste" des choses.
- marjoDoyen
Et dans le programme de l'enseignement de spécialité en première, ils ressortent "la cité", "les dieux" et "la Méditerranée".
- AsarteLilithBon génie
Thalia de G a écrit:Voilà.DesolationRow a écrit:Apprendre le latin, quoi.
En 6e, 1re phrase d"étude" : Sicilia insula est. Mon prof n'a pas eu besoin de passer 3 heures à faire de la grammaire française pour distinguer attribut du sujet et cod (ou coi quand on joue à la loterie). C'était acquis et ça roulait.
Les preps de traduction c'était : analyse logique de la phrase latine analyse grammaticale et une partie lexique pour les mots un peu rares.
J'ai souvenir d'un topic dans lequel je disais benoîtement que les temps primitifs de verbes courants dont do, das, dare, dedi, datum étaient acquis au bac. Je fus démentie.
Edit : je le répète à l'envi : j'ai épousé, horresco referens, un math élem qui a poursuivi le latin jusqu'en terminale estimant que c'était une excellente école de rigueur.
Si ça peut te rassure, je reprends toutes les bases, depuis le départ, en 4e et 3e. Et notamment à cause de l'horaire à la noix en 5e, qui empêche de faire VRAIMENT une bonne progression de langue.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- marjoDoyen
En seconde, dans les notions de langue, on est invités à voir la différence entre non, ne et haud : est-ce bien nécessaire, franchement ?
- AsarteLilithBon génie
Aouch. Déjà que je fais pas les subordonnées en 4e -3e vu le besoin de bases saines pour aborder ça....
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- Presse-puréeGrand sage
Iphigénie a écrit:
C'est marrant cette histoire de l'introduction des traductions, parce que j'ai l'impression que c'est un dommage colatéral et involontaire lié à ce qu'a pu dire jadis Heinz Wismann: je l'ai entendu dans une conférence avec Pierre Judet de la Combe alors qu'il venait de se faire doucement "virer" d'un travail de réflexion initié je crois par Jack Lang et vite oublié par la "hierarchie", où il parlait de l'apport précieux des langues anciennes et de l'enrichissement du travail sur les traductions: mais il ne parlait pas de travailler avec des traductions, mais bien de travailler à savoir traduire, ce qui est tout à fait différent et effectivement très enrichissant...
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C'est toujours le bouquin de base de l'IG. C'est ce qui explique la présence d'Ovide dès les premiers apprentissages et le rejet furibond du texte écrit par le prof selon une progressivité grammaticale réfléchie.
Toutes proportions gardées, c'est comme la séquence en français. On secoue, on fait tout vite et on aboutit à un truc où on ne fait pas de langue, parce qu'en faire exige du temps, une progression bien pensée et de l'exercice...
Que faire avec une pauvre heure en cinquième...?
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
Presse-purée a écrit:Iphigénie a écrit:
C'est marrant cette histoire de l'introduction des traductions, parce que j'ai l'impression que c'est un dommage colatéral et involontaire lié à ce qu'a pu dire jadis Heinz Wismann: je l'ai entendu dans une conférence avec Pierre Judet de la Combe alors qu'il venait de se faire doucement "virer" d'un travail de réflexion initié je crois par Jack Lang et vite oublié par la "hierarchie", où il parlait de l'apport précieux des langues anciennes et de l'enrichissement du travail sur les traductions: mais il ne parlait pas de travailler avec des traductions, mais bien de travailler à savoir traduire, ce qui est tout à fait différent et effectivement très enrichissant...
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L'avenir des langues... C'est toujours le bouquin de base de l'IG. C'est ce qui explique la présence d'Ovide dès les premiers apprentissages et le rejet furibond du texte écrit par le prof selon une progressivité grammaticale réfléchie.
Toutes proportions gardées, c'est comme la séquence en français. On secoue, on fait tout vite et on aboutit à un truc où on ne fait pas de langue, parce qu'en faire exige du temps, une progression bien pensée et de l'exercice...
Que faire avec une pauvre heure en cinquième...?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- LefterisEsprit sacré
Tout faux. Les langues anciennes, comme l'histoire, comme la philosophie, comme la littérature, ont pour objet de valider la merveilleuse civilisation marchande adoucie de politiquement correct actuelle. Il y a une vision eschatologique dans tout ça. L' humanité avait ces systèmes de valeur en tête, et tout a tendu à y parvenir. Aujourd'hui, nous ne pouvons que confronter ce chef d'oeuvre aux tentatives ratées, aux aspirations incomplètes et inconscientes du passé. Des gens qui ne possédaient même pas de smartphone, qui n'avaient pas Netflix...Iphigénie a écrit:A Marjorie: Ah comme d’hab alors: la consultation pour justifier ce qu’on a décidé... on ne réforme pas tant que ça les fondamentaux de l’EN...
A Thalia: oui hein!
J’ai une vision très simpliste des langues anciennes:
leur seul intérêt selon moi, c’est la gymnastique mentale de la transposition d’une langue dans l’autre ( la langue état un système de pensée et c’est très enrichissant de confronter ainsi la nôtre et la leur, et la langue est aussi le véhicule d’un système des valeurs d’autant plus intéressant que non traduisible en réalité ).
Si on veut faire de l’histoire on fait de l’histoire . Et pour un travail de simple littérature, on fait du français.
Marre de ces foutaises.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Alors là tu vas te faire déglinguer. D'abord, selon l'IUFM devenu Espé (devise de la Marine : peinture sur merdre = rénovation ) c'est pas le temps passé, c'est la méthode. Si en une heure tu ne peux pas faire ce que d'autres faisaient en quatre, c'est ta pédagogie qui ne va pas. Ensuite, on ne "progresse" pas en grammaire. Les élèves savent tout intuitivement, et ça se met en place. Le savoir est "archipélagique" ( oui, entendu , et j'étais à jeun).Presse-purée a écrit:
C'est toujours le bouquin de base de l'IG. C'est ce qui explique la présence d'Ovide dès les premiers apprentissages et le rejet furibond du texte écrit par le prof selon une progressivité grammaticale réfléchie.
Toutes proportions gardées, c'est comme la séquence en français. On secoue, on fait tout vite et on aboutit à un truc où on ne fait pas de langue, parce qu'en faire exige du temps, une progression bien pensée et de l'exercice...
Que faire avec une pauvre heure en cinquième...?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- marjoDoyen
Je ne me lasse de relire les deux derniers post de Lefteris, qui ont au moins le mérite de me faire hurler de rire dans ce contexte plus que déprimant.
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