- Prof75Niveau 5
J4avais mis des smileys qui sourient mais ils n'apparaissent pas !
- PseudoDemi-dieu
Je lis vos messages. Je passerai parler de tout cela, en prenant appui sur mon expérience, dès que j'ai un peu de temps. Mais j'ai dit plus haut aussi qu'il fallait vivre, faire des expériences, tester des choses. S'introspecter, ce n'est pas un temps de réflexion où on n'agit pas : on essai des choses, on mets en route des activités (peut-être pour les abandonner, mais ça ferme des portes et ça nous apprends des choses), tout cela avec un regard réflexif. Sinon on peut rester longtemps à penser un peu dans le vide ou à fantasmer sa vie.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- lisa81Habitué du forum
SACDD : Secrétaire d'Administration et de Contrôle du Développement Durable:Prof75 a écrit:muon a écrit:Stanislas R a écrit:Bon je suis inscrit au SACDD que je passe jeudi prochain et au TSEEAC que je passe le 8 et le 9 avril.
J'avoue que SA m'emballe moyennement, la formation à Valenciennes ou à Aix se fait en alternance
avec le poste (je me demande si on est affecté dans son académie ou ailleurs), deux loyers à payer pendant
l'année (une partie des primes y passerait) et un doute sur l'intérêt que j'éprouverai. Le second concours
m'intéresse plus pour le côté technique et les perspectives.
Pour le cas pratique, je le prépare comme une note de synthèse.
Le retour aux sciences physiques est plus laborieux mais il reste encore un mois pour avoir un score honorable.
J'ai moi aussi envisagé de concours TSEEAC , même si je pense qu'un certain nombre de jeunes diplômés, au cerveau plus agile, postulent.
Est-ce indiscret ,Stanislas-R ,de te demander ton âge (même approximatif)? Pour ma part la barrière psychologique plus de 45 ans me freine un peu, sans doute à tort , en plus du sentiment de n'être bon à rien d'autre après plus de 20 ans d'enseignement.
Ca vous ennuierait pas trop de ne pas recourir systématiquement aux sigles ou autres acronymes ? Car je dois l'avouer : j'ignore totalement de quoi vous parlez ! C'est dommage...Evitons l'entre-soi pour éventuellement faire profiter tout le monde de notre expérience
Merci pour moi
https://www.concours.developpement-durable.gouv.fr/secretaire-d-administration-et-de-controle-du-a540.html
TSEEAC : Technicien Supérieur des Etudes et de l'Exploitation de l'Aviation Civile :
http://www.enac.fr/fr/admissions-concours/concours-gsea
- marjoDoyen
Je crois que je vais suivre ce fil. Je suis en période de doute. Voilà dix ans que j'enseigne, plusieurs années que je ne suis franchement plus exaltée par le métier et que je ressens une lassitude de plus en plus fréquente. Je pensais que c'était lié au fait que j'enseigne au collège ; depuis ma mutation au lycée (en septembre dernier), ce sentiment est réapparu. J'ai passé toute la première partie de l'année à bosser comme une folle non-stop (nouveau poste en lycée oblige) ; j'ai sorti la tête de l'eau au moment des dernières vacances, ce qui m'a laissé du temps pour réfléchir et me rendre compte que mouliner du texte en permanence dans la perspective de la préparation du bac, ça ne m'épanouit pas. Je n'ai pas de problèmes avec mes classes ou avec mes collègues, mais je ne suis plus motivée pour préparer mes cours à la maison (quand j'ai à le faire sur place, au lycée, pendant mes heures de trou, je m'y mets avec un peu plus d'entrain) ni pour "faire le show" face à des élèves obéissants et pas désagréables, mais consuméristes et pas sérieux. Mais dès lors que la question "que faire d'autre ?" se pose, c'est le néant. J'ai fait une sorte de bilan de compétence (via Mobi-Snalc) il y a deux ans, ce qui m'avait permis d'identifier mes points forts et mes points faibles, mais je ne suis pas allée plus loin à cette époque. Qui-plus-est, il y a un certain nombre de paramètres de ma situation actuelle que je voudrais conserver si jamais j'étais amenée à faire autre chose, mais je ne suis absolument pas certaine de pouvoir les retrouver avec un autre job (pas d'ordres directs de la part d'une hiérarchie trop présente ; souplesse d'organisation et d'emploi du temps ; sécurité de l'emploi ; conservation du salaire). Bref : j'ai matière à réflexion devant moi.
- faustine62Érudit
Pareil que toi. J'ai demandé une mut en lycée en pensant y trouver un peu d'oxygène. Mais je suis tombée dans la routine. Et j'en ai eu marre d'enchaîner les explications de textes ad nauseam.
- marjoDoyen
faustine62 a écrit:Pareil que toi. J'ai demandé une mut en lycée en pensant trouver un peu d'oxygène. Mais je suis tombée dans la routine. Et j'en ai eun marre d'enchaîner les explications de textes ad nauseam.
Je n'ai pas remonté toutes les pages de la discussion : où en es-tu actuellement ? Tu as commencé un processus de reconversion ?
Je précise, en ce qui concerne ma propre situation, que je ne veux pour rien au monde retourner au collège, même si la charge de travail y est moindre.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
marjolie.june a écrit:Je crois que je vais suivre ce fil. Je suis en période de doute. Voilà dix ans que j'enseigne, plusieurs années que je ne suis franchement plus exaltée par le métier et que je ressens une lassitude de plus en plus fréquente. Je pensais que c'était lié au fait que j'enseigne au collège ; depuis ma mutation au lycée (en septembre dernier), ce sentiment est réapparu. J'ai passé toute la première partie de l'année à bosser comme une folle non-stop (nouveau poste en lycée oblige) ; j'ai sorti la tête de l'eau au moment des dernières vacances, ce qui m'a laissé du temps pour réfléchir et me rendre compte que mouliner du texte en permanence dans la perspective de la préparation du bac, ça ne m'épanouit pas. Je n'ai pas de problèmes avec mes classes ou avec mes collègues, mais je ne suis plus motivée pour préparer mes cours à la maison (quand j'ai à le faire sur place, au lycée, pendant mes heures de trou, je m'y mets avec un peu plus d'entrain) ni pour "faire le show" face à des élèves obéissants et pas désagréables, mais consuméristes et pas sérieux. Mais dès lors que la question "que faire d'autre ?" se pose, c'est le néant. J'ai fait une sorte de bilan de compétence (via Mobi-Snalc) il y a deux ans, ce qui m'avait permis d'identifier mes points forts et mes points faibles, mais je ne suis pas allée plus loin à cette époque. Qui-plus-est, il y a un certain nombre de paramètres de ma situation actuelle que je voudrais conserver si jamais j'étais amenée à faire autre chose, mais je ne suis absolument pas certaine de pouvoir les retrouver avec un autre job (pas d'ordres directs de la part d'une hiérarchie trop présente ; souplesse d'organisation et d'emploi du temps ; sécurité de l'emploi ; conservation du salaire). Bref : j'ai matière à réflexion devant moi.
Effectivement...Je crains qu'il ne soit pas possible de conserver tous ces paramètres à la fois.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
CarmenLR a écrit:faustine62 a écrit:Tu peux peut-être réfléchir à ce qui te plaît ou te rebute. Une ancienne collègue agrégée d'anglais s'est lancée dans la traduction. Ça marche pour elle
Ah bon ? Je n'aurais jamais pensé que la traduction puisse marcher aujourd'hui. En sais-tu davantage ?
Je nage, je danse et je lis et vais très souvent au théâtre (ma grande passion)... Ce sont les moments où je suis alignée, . Je ne sais pas trop comment le dire autrement.
J'ajouterais que je suis attachée à ma discipline (l'anglais) et que j'aime la stimulation intellectuelle des cours et au-delà, faire cours et être en classe (j'avais écrit le show, même si je sais que l'expression n'est pas heureuse et forcément inexacte) et le fait d'évoluer dans un milieu intellectuel (on se plaint des salles des profs, mais certaines ambiances professionnelles peuvent être terribles...), et une souplesse d'organisation que l'on ne retrouve pas souvent ailleurs...
- MathadorEmpereur
Paleoprof a écrit:Je pensais parmi les enseignants et ignorais que tu attends encore d'autres résultats, que je te souhaite positifs, en tous les cas!
Merci ! Pour l'instant les nouvelles sont bonnes: je suis de nouveau admissible. « Y'a plus qu'à » survivre à l'oral…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- faustine62Érudit
À quel concours Mathador ? Si cela n'est pas trop indiscret.
- littleJulieNiveau 10
Si si, on peut !CarmenLR a écrit:marjolie.june a écrit:Qui-plus-est, il y a un certain nombre de paramètres de ma situation actuelle que je voudrais conserver si jamais j'étais amenée à faire autre chose, mais je ne suis absolument pas certaine de pouvoir les retrouver avec un autre job (pas d'ordres directs de la part d'une hiérarchie trop présente ; souplesse d'organisation et d'emploi du temps ; sécurité de l'emploi ; conservation du salaire). Bref : j'ai matière à réflexion devant moi.
Effectivement...Je crains qu'il ne soit pas possible de conserver tous ces paramètres à la fois.
Je suis passée de l'EN à la DGFiP, comme vérificatrice (je fais du contrôle fiscal, pour simplifier), comme Modulo que j'ai eu le plaisir de connaître en formation.
Pas d'ordre direct et de hiérarchie pesante : le chef confie des dossiers, à moi de les mener à bien, avec son appui technique en cas de besoin.
Souplesse d'organisation : je peux travailler à domicile, on m'a confié un portable avec une clé 4G, je gère mes déplacements en entreprise,et je ne pointe pas : que j'arrive à 8h ou à 9h ne change rien. Hier j'ai eu besoin de partir à 15h30, je n'ai pas eu à demander l'autorisation à qui que ce soit.
Sécurité de l'emploi : je suis et je reste fonctionnaire titulaire.
Conservation du salaire : + 50 %...
Pour rien au monde je ne reviendrai en arrière !
- MathadorEmpereur
Contrôleur programmeur des douanes. Dans les faits, c'est plutôt un examen: peu de candidats, beaucoup de notes éliminatoires. Et au cas où tu serais tentée, je pense que c'est plus accessible aux littéraires que ce que l'on pourrait croire.faustine62 a écrit:À quel concours Mathador ? Si cela n'est pas trop indiscret.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- PaleoprofFidèle du forum
Super, Mathador, pour les oraux !
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Je construis ma suite......
- CarmenLRNeoprof expérimenté
faustine62 a écrit:Carmen pourquoi changer alors ?
La peur de vieillir dans ce métier et de ne pas tenir le choc et la dégradation annoncée... Lefteris en parle souvent, et il parle d'or... L'impression d'avoir en permanence le couteau entre les dents contre les réformes et les attaques de toutes parts... Le syndrome du Titanic.
- Prof75Niveau 5
lisa81 a écrit:
SACDD : Secrétaire d'Administration et de Contrôle du Développement Durable:
https://www.concours.developpement-durable.gouv.fr/secretaire-d-administration-et-de-controle-du-a540.html
TSEEAC : Technicien Supérieur des Etudes et de l'Exploitation de l'Aviation Civile :
http://www.enac.fr/fr/admissions-concours/concours-gsea
Merci !
- CarmenLRNeoprof expérimenté
littleJulie a écrit:Si si, on peut !CarmenLR a écrit:marjolie.june a écrit:Qui-plus-est, il y a un certain nombre de paramètres de ma situation actuelle que je voudrais conserver si jamais j'étais amenée à faire autre chose, mais je ne suis absolument pas certaine de pouvoir les retrouver avec un autre job (pas d'ordres directs de la part d'une hiérarchie trop présente ; souplesse d'organisation et d'emploi du temps ; sécurité de l'emploi ; conservation du salaire). Bref : j'ai matière à réflexion devant moi.
Effectivement...Je crains qu'il ne soit pas possible de conserver tous ces paramètres à la fois.
Je suis passée de l'EN à la DGFiP, comme vérificatrice (je fais du contrôle fiscal, pour simplifier), comme Modulo que j'ai eu le plaisir de connaître en formation.
Pas d'ordre direct et de hiérarchie pesante : le chef confie des dossiers, à moi de les mener à bien, avec son appui technique en cas de besoin.
Souplesse d'organisation : je peux travailler à domicile, on m'a confié un portable avec une clé 4G, je gère mes déplacements en entreprise,et je ne pointe pas : que j'arrive à 8h ou à 9h ne change rien. Hier j'ai eu besoin de partir à 15h30, je n'ai pas eu à demander l'autorisation à qui que ce soit.
Sécurité de l'emploi : je suis et je reste fonctionnaire titulaire.
Conservation du salaire : + 50 %...
Pour rien au monde je ne reviendrai en arrière !
Ta discipline d'origine (les maths peut-être ?) ne te manque pas ? Trouves-tu du sens et du plaisir au quotidien à ce que tu fais ? Qu'en est-il de ton environnement de travail et de tes relations avec tes collègues et quel type de conversation as-tu avec eux ?
Te fais-tu à ta nouvelle "identité professionnelle" ou te sens-tu toujours prof ?
En gros, quand ton métier change, c'est ta vie toute entière qui change, me semble-t-il. Peux-tu nous parler de cet aspect-là ?
- Lola-ValérieNiveau 9
Pour appuyer littlejulie :
- les ordres directs de la hiérarchie, ça dépend vraiment de où et sur quels chefs on tombe, jusque-là j'avais eu de la chance, et je viens de changer de directrice, ça devient une autre histoire...
- souplesse d'organisation et d'emploi du temps, avec la généralisation du télétravail, la possibilité de la semaine de 4,5j, on s'oriente quand même vers ça. Il y a aussi la possibilité magique de poser une journée quand on veut, du jour pour le lendemain quand on a un petit coup de mou. Côté congés, beaucoup d'administrations sont à presque 39h, donc avec 9 semaines de congés, et souvent des récupérations en plus.
- la conservation du salaire je pense qu'elle est assurée sur les postes de B pour les certifiés et les professeurs des écoles. Pour les agrégés, mieux vaut passer des concours de A. Pour mon cas personnel, j'ai quitté l'enseignement quand j'étais T4, quatre ans plus tard j'ai doublé mon salaire de l'époque...
- sur la question de l'identité professionnelle, à vrai dire je me suis rapidement sentie plus légitime et plus à ma place dans l'administration que devant les élèves, d'autant qu'en tant que TZR, j'ai essuyé beaucoup de questions pour savoir si j'étais une "vraie prof". Dans l'administration, les collègues sont variés, globalement à tous les endroits où je suis passée je les ai trouvés moins égocentrés et plus accueillants que les profs, qui peuvent facilement faire leur vie sans parler à personne. Le défaut que je leur trouverais, c'est qu'ils râlent toujours, où qu'on soit ; quand on a connu les conditions de travail de l'EN, ça scandalise un peu.
- j'étais prof de lettres et ma matière ne me manque pas. Sur mon poste actuel j'écris beaucoup, je réfléchis beaucoup, je rencontre beaucoup de monde et découvre des tas de choses que j'ignorais. Je (me) construis plus que je n'avais l'impression de le faire en enseignant.
- les ordres directs de la hiérarchie, ça dépend vraiment de où et sur quels chefs on tombe, jusque-là j'avais eu de la chance, et je viens de changer de directrice, ça devient une autre histoire...
- souplesse d'organisation et d'emploi du temps, avec la généralisation du télétravail, la possibilité de la semaine de 4,5j, on s'oriente quand même vers ça. Il y a aussi la possibilité magique de poser une journée quand on veut, du jour pour le lendemain quand on a un petit coup de mou. Côté congés, beaucoup d'administrations sont à presque 39h, donc avec 9 semaines de congés, et souvent des récupérations en plus.
- la conservation du salaire je pense qu'elle est assurée sur les postes de B pour les certifiés et les professeurs des écoles. Pour les agrégés, mieux vaut passer des concours de A. Pour mon cas personnel, j'ai quitté l'enseignement quand j'étais T4, quatre ans plus tard j'ai doublé mon salaire de l'époque...
- sur la question de l'identité professionnelle, à vrai dire je me suis rapidement sentie plus légitime et plus à ma place dans l'administration que devant les élèves, d'autant qu'en tant que TZR, j'ai essuyé beaucoup de questions pour savoir si j'étais une "vraie prof". Dans l'administration, les collègues sont variés, globalement à tous les endroits où je suis passée je les ai trouvés moins égocentrés et plus accueillants que les profs, qui peuvent facilement faire leur vie sans parler à personne. Le défaut que je leur trouverais, c'est qu'ils râlent toujours, où qu'on soit ; quand on a connu les conditions de travail de l'EN, ça scandalise un peu.
- j'étais prof de lettres et ma matière ne me manque pas. Sur mon poste actuel j'écris beaucoup, je réfléchis beaucoup, je rencontre beaucoup de monde et découvre des tas de choses que j'ignorais. Je (me) construis plus que je n'avais l'impression de le faire en enseignant.
- HORAHabitué du forum
Lola-Valérie a écrit:Pour appuyer littlejulie :
- les ordres directs de la hiérarchie, ça dépend vraiment de où et sur quels chefs on tombe, jusque-là j'avais eu de la chance, et je viens de changer de directrice, ça devient une autre histoire...
- souplesse d'organisation et d'emploi du temps, avec la généralisation du télétravail, la possibilité de la semaine de 4,5j, on s'oriente quand même vers ça. Il y a aussi la possibilité magique de poser une journée quand on veut, du jour pour le lendemain quand on a un petit coup de mou. Côté congés, beaucoup d'administrations sont à presque 39h, donc avec 9 semaines de congés, et souvent des récupérations en plus.
- la conservation du salaire je pense qu'elle est assurée sur les postes de B pour les certifiés et les professeurs des écoles. Pour les agrégés, mieux vaut passer des concours de A. Pour mon cas personnel, j'ai quitté l'enseignement quand j'étais T4, quatre ans plus tard j'ai doublé mon salaire de l'époque...
- sur la question de l'identité professionnelle, à vrai dire je me suis rapidement sentie plus légitime et plus à ma place dans l'administration que devant les élèves, d'autant qu'en tant que TZR, j'ai essuyé beaucoup de questions pour savoir si j'étais une "vraie prof". Dans l'administration, les collègues sont variés, globalement à tous les endroits où je suis passée je les ai trouvés moins égocentrés et plus accueillants que les profs, qui peuvent facilement faire leur vie sans parler à personne. Le défaut que je leur trouverais, c'est qu'ils râlent toujours, où qu'on soit ; quand on a connu les conditions de travail de l'EN, ça scandalise un peu.
- j'étais prof de lettres et ma matière ne me manque pas. Sur mon poste actuel j'écris beaucoup, je réfléchis beaucoup, je rencontre beaucoup de monde et découvre des tas de choses que j'ignorais. Je (me) construis plus que je n'avais l'impression de le faire en enseignant.
Même impression. Quand je discute avec quelques connaissances des finances publiques sur leur environnement pro, je les envie, tout simplement, et je regrette amèrement mon choix de l'enseignement. De leur côté, ils admettent bien volontiers que bosser avec des ados, no way, mais ils se rendent rarement compte de la maltraitance administrative dont les profs font l'objet : salaire ridicule au vu de la formation requise, bataille usante pour obtenir les défraiements quand par miracle ceux-ci sont prévus, formation pro franchement indigente. Et là où ça va faire mal, comme pour toutes les professions physiques ou en contact avec du public plus ou moins revêche, ce sont les conditions de départ à la retraite : autant je me vois dans ma 67ème année finir ma carrière à peu près sereinement dans un bureau, autant je l'envisage difficilement devant une classe.
- ElipherNiveau 5
Bonjour tout le monde !
J'ai l'impression que la "reconversion" professeur des écoles > professeur secondaire se rencontre plus facilement que l'inverse. Certains d'entre vous connaissent-ils des profs du secondaire qui sont devenus profs des écoles ?
J'ai l'impression que la "reconversion" professeur des écoles > professeur secondaire se rencontre plus facilement que l'inverse. Certains d'entre vous connaissent-ils des profs du secondaire qui sont devenus profs des écoles ?
- ModuloHabitué du forum
littleJulie a écrit:Si si, on peut !
Je suis passée de l'EN à la DGFiP, comme vérificatrice (je fais du contrôle fiscal, pour simplifier), comme Modulo que j'ai eu le plaisir de connaître en formation.
Pas d'ordre direct et de hiérarchie pesante : le chef confie des dossiers, à moi de les mener à bien, avec son appui technique en cas de besoin.
Souplesse d'organisation : je peux travailler à domicile, on m'a confié un portable avec une clé 4G, je gère mes déplacements en entreprise,et je ne pointe pas : que j'arrive à 8h ou à 9h ne change rien. Hier j'ai eu besoin de partir à 15h30, je n'ai pas eu à demander l'autorisation à qui que ce soit.
Sécurité de l'emploi : je suis et je reste fonctionnaire titulaire.
Conservation du salaire : + 50 %...
Pour rien au monde je ne reviendrai en arrière !
Et moi donc que de t'avoir rencontrée J'appuie de plus tes propos : cette liberté d'organisation du métier de vérificateur est extrêmement précieuse.
CarmenLR a écrit: Ta discipline d'origine (les maths peut-être ?) ne te manque pas ? Trouves-tu du sens et du plaisir au quotidien à ce que tu fais ? Qu'en est-il de ton environnement de travail et de tes relations avec tes collègues et quel type de conversation as-tu avec eux ?
Te fais-tu à ta nouvelle "identité professionnelle" ou te sens-tu toujours prof ?
En gros, quand ton métier change, c'est ta vie toute entière qui change, me semble-t-il. Peux-tu nous parler de cet aspect-là ?
Pour ma part, l'enseignement me manque. Les maths (qui sont effectivement ma matière, mais pas celle de LittleJulie) moins, mais je n'ai jamais été un fervent amateur, juste un mec pas mauvais dans ce domaine. Ceci dit, histoire de ne pas couper les ponts avec ce domaine, je me suis mis à tenir un blog sur les exos de maths aux concours de la FP, et j'ai approché le service de correction des copies de concours pour demander s'ils avaient des besoins (oui, je sais, c'est inimaginable d'entendre qu'un ancien enseignant souhaite de nouveau corriger des copies... ^^)
Pour ce qui est du plaisir et du sens, pour moi je le trouve dans la stimulation intellectuelle que ce poste demande. Le code général des impôts est vaste, et l'exploration de tout ce domaine du droit fiscal me convient vraiment. Et honnêtement, découvrir tout un monde économique est une bonne chose aussi. Ce métier me va clairement. Je ne retrouve pas la passion que j'ai pu avoir dans l'enseignement, mais par contre il y a une motivation constante dans la découverte, l'apprentissage et la compréhension d'un nouveau domaine.
Question environnement de travail, j'ai mon bureau (adapté à ma taille en plus ^^), mon pc, mon espace de travail dans une salle tourné sur un patio illuminé par le soleil, un téléphone de bureau mais qui ne sonne jamais (tiens, penser à vérifier les câbles ?), des collègues en or, un chef que beaucoup aimeraient avoir... bref, il y a une qualité matérielle que je n'avais pas au collège (où il fallait pleurer pour changer l'ampoule du TBI), et humaine qui dépasse mes attentes (j'admets aussi que ce n'est malheureusement pas partout pareil).
Question identité, le souci est qu'à l'heure actuelle, je n'ai que peu d'expérience. J'ai donc le costume du vérificateur sans en avoir l'aisance, et je vois bien que les contribuables le ressentent. Avec mes collègues, j'ai aussi clairement l'étiquette de "l'ancien prof". Ca n'empêche pas cependant d'être solidaires ensemble, que ce soit pour l'aide qu'ils peuvent m'apporter ou pour les pots de départs auquel je suis convié aisément.
_________________
Essayons d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Merci pour ces témoignages.
J'aime beaucoup les nuances que vous apportez tous.
J'aime beaucoup les nuances que vous apportez tous.
- Pacific231Niveau 5
Hello,
je suis ce fil de discussions... Je suis prof de lettres en lycée(s) depuis 10 ans (agreg en 2008). j'ai mis des années à imaginer que c'était possible de renoncer à ce concours que je n'ai pas eu dans une pochette surprise... (!). J'en suis à la phase : "et pourquoi pas" ! (Pour moi c'est un pas énorme !) :fifi:
J'aime faire cours, préparer des cours, j'aime le contact avec les élèves. J'ai plus de mal avec les copies, la gestion des classes pénibles (je m'en sors, mais ce sont des heures épuisantes nerveusement et pas épanouissantes, forcément...), et depuis cette année, la gestion de certains parents... Ce qui me pose aussi souci dans ce boulot, c'est de ne pas arriver à séparer clairement vie perso et vie pro, et ça pèse sur toute la famille, surtout que je suis qqn d'exigent (trop sans doute), j'aime quand le boulot est bien fait... Résultat c'est stress en permanence ! Deuxième grosse source de souffrance, la multiplication des tâches "annexes". J'en peux plus des PAI / PPS et autre sigle MDPH de je ne sais quoi, des "cas particuliers" qui se multiplient dans chaque classe, des élèves absents aux devoirs - vérification des justificatifs - récupération du devoir ou 0 - parents qui se plaignent et soutiennent leur petit absentéiste ... des dossiers à remplir pour tel ou tel souci, des mails qui n'arrêtent pas d'arriver, bourrés d'infos, bref de "l'administratif". Et puis cette année arrive la Réforme, et pour moi c'est le bouquet !
Ce que je préfère dans mon métier, c'est préparer mes cours, avec ma logique, une progression cohérente sur l'année (j'aime bien travailler autour d'un thème), choisir les livres et les textes que je vais transmettre, puis réfléchir comment je vais intéresser les élèves, transmettre ce qui me fait vibrer. ça peut paraître futile, mais c'est vraiment ce qui m'épanouit le plus. Et là on m'annonce "œuvres imposées" et pire : "parcours imposés"... Ce n'est même pas le choix des œuvres qui me pose souci (je suis très classique), même si j'ai des doutes sur Stendhal ou Montaigne en première techno (!!!), c'est vraiment de perdre ce que j'aime le plus, et ça me rend très triste. Et puis comme d'autres l'ont dit, je ne me vois pas devant une classe à 60 piges, et je n'ai pas envie de devenir comme certains (beaucoup...) de mes collègues qui attendent la retraite et déversent leur amertume en salle des profs...
Mais là je bute sur une question simple : c'est dans quel boulot qu'on commente des textes dans la vraie vie à part prof ?!!! Parce que moi, j'aime vraiment faire ça :pleurs: Je me dis qu'avec les œuvres imposées, les maisons d'édition vont avoir besoin de profs pour sortir des "profils" à la chaîne... c'est peut-être ma chance... au moins pour varier mon activité dans un premier temps... Mais je n''ai aucune expérience dans le domaine. J'ai aussi pensé à changer de public, peut-être faire cours à des adultes, dans un autre contexte... Si certains ont des expériences, dans l'édition ou dans les cours pour autres publics, je suis preneuse !
Dans l'idéal (pays des bisounours), j'aimerais avoir plusieurs activités, écrire (des profils ou des romans !), faire cours (dans quel contexte c'est la question), m'engager pour une asso, pourquoi pas peindre... Mais la réalité que d'autres connaissent ici, c'est qu'on a deux enfants, une maison à payer, et que la sécurité de l'emploi et le salaire ça compte !
Merci à ceux qui m'ont lue, et à ceux qui pourront peut-être m'aider C'est la première fois que je verbalise, ça aide à voir plus clair ! (c'est déjà ça)
je suis ce fil de discussions... Je suis prof de lettres en lycée(s) depuis 10 ans (agreg en 2008). j'ai mis des années à imaginer que c'était possible de renoncer à ce concours que je n'ai pas eu dans une pochette surprise... (!). J'en suis à la phase : "et pourquoi pas" ! (Pour moi c'est un pas énorme !) :fifi:
J'aime faire cours, préparer des cours, j'aime le contact avec les élèves. J'ai plus de mal avec les copies, la gestion des classes pénibles (je m'en sors, mais ce sont des heures épuisantes nerveusement et pas épanouissantes, forcément...), et depuis cette année, la gestion de certains parents... Ce qui me pose aussi souci dans ce boulot, c'est de ne pas arriver à séparer clairement vie perso et vie pro, et ça pèse sur toute la famille, surtout que je suis qqn d'exigent (trop sans doute), j'aime quand le boulot est bien fait... Résultat c'est stress en permanence ! Deuxième grosse source de souffrance, la multiplication des tâches "annexes". J'en peux plus des PAI / PPS et autre sigle MDPH de je ne sais quoi, des "cas particuliers" qui se multiplient dans chaque classe, des élèves absents aux devoirs - vérification des justificatifs - récupération du devoir ou 0 - parents qui se plaignent et soutiennent leur petit absentéiste ... des dossiers à remplir pour tel ou tel souci, des mails qui n'arrêtent pas d'arriver, bourrés d'infos, bref de "l'administratif". Et puis cette année arrive la Réforme, et pour moi c'est le bouquet !
Ce que je préfère dans mon métier, c'est préparer mes cours, avec ma logique, une progression cohérente sur l'année (j'aime bien travailler autour d'un thème), choisir les livres et les textes que je vais transmettre, puis réfléchir comment je vais intéresser les élèves, transmettre ce qui me fait vibrer. ça peut paraître futile, mais c'est vraiment ce qui m'épanouit le plus. Et là on m'annonce "œuvres imposées" et pire : "parcours imposés"... Ce n'est même pas le choix des œuvres qui me pose souci (je suis très classique), même si j'ai des doutes sur Stendhal ou Montaigne en première techno (!!!), c'est vraiment de perdre ce que j'aime le plus, et ça me rend très triste. Et puis comme d'autres l'ont dit, je ne me vois pas devant une classe à 60 piges, et je n'ai pas envie de devenir comme certains (beaucoup...) de mes collègues qui attendent la retraite et déversent leur amertume en salle des profs...
Mais là je bute sur une question simple : c'est dans quel boulot qu'on commente des textes dans la vraie vie à part prof ?!!! Parce que moi, j'aime vraiment faire ça :pleurs: Je me dis qu'avec les œuvres imposées, les maisons d'édition vont avoir besoin de profs pour sortir des "profils" à la chaîne... c'est peut-être ma chance... au moins pour varier mon activité dans un premier temps... Mais je n''ai aucune expérience dans le domaine. J'ai aussi pensé à changer de public, peut-être faire cours à des adultes, dans un autre contexte... Si certains ont des expériences, dans l'édition ou dans les cours pour autres publics, je suis preneuse !
Dans l'idéal (pays des bisounours), j'aimerais avoir plusieurs activités, écrire (des profils ou des romans !), faire cours (dans quel contexte c'est la question), m'engager pour une asso, pourquoi pas peindre... Mais la réalité que d'autres connaissent ici, c'est qu'on a deux enfants, une maison à payer, et que la sécurité de l'emploi et le salaire ça compte !
Merci à ceux qui m'ont lue, et à ceux qui pourront peut-être m'aider C'est la première fois que je verbalise, ça aide à voir plus clair ! (c'est déjà ça)
- MathadorEmpereur
La magistrature ? Je ne connais pas particulièrement le domaine, c'est juste que ce que tu dis m'a fait penser aux commentaires des arrêts rendus par les cours d'appel, de cassation & cie.Pacific231 a écrit:Mais là je bute sur une question simple : c'est dans quel boulot qu'on commente des textes dans la vraie vie à part prof ?!!!
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- OrlandaFidèle du forum
On ne passe pas comme ça les concours de la magistrature! Il faut une très solide formation en droit.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
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