Grilles studiométriques en 6e (conjugaison, vocabulaire et orthographe)

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orph a écrit:
Concrètement, tu as vraiment eu l'impression que les élèves progressaient mieux?

Oui. J'en ai parlé dans quelques articles. J'ai surtout été impressionné lors de la leçon sur la voie passive. Les transformations de tous les temps à la voix active ou passive avaient été aisées pour eux. Dans les analyses grammaticales, je réitère, les temps composés étaient facilement détectés. De réels mécanismes se sont mis en place.
Concernant le vocabulaire, les élèves employaient de nombreux mots vus tout au long de l'année dans leurs rédactions. Même des élèves au très faible niveau avaient su faire de belles choses et réinvestir leurs connaissances. Je pense notamment à un 5e qui part de très loin (et qui est en REP) qui, sans cahier de vocabulaire sous les yeux, m'avait composé une belle strophe :
" Dos à la mer, les jambes pliées
Dans ce pays natal où l'on parle créole.
L'île, ceinte de la mer, où miroite la lune.
Ce pays embaume l'eau et la forêt tropicale."

Pour le vocabulaire, j'ai un peu de mal à visualiser comment tu fais par contre: as-tu prévu dès le début de l'année une liste de mots et de définition à apprendre, ou cela se fait-il au gré des mots rencontrés en classe qui ont posé problème aux élèves? 

Au début d'année, je demande aux élèves d'acheter un cahier qui sera le cahier de vocabulaire. Nous numérotons chaque mot rencontré dans les textes, à l'oral ou dans les séances thématiques de vocabulaire. J'axe surtout les mots qui serviront dans d'autres matières (notamment en histoire) et dans la vie courante. Les mots rencontrés doivent (pouvoir) être employés dans les rédactions et à l'oral. Je tiens un fichier informatique par classe dans lequel les mots sont numérotés et les définitions données. Cela me permet de m'y retrouver facilement lorsque je donne les mots à apprendre. Au fil des mois, je leur demande de revoir des mots que nous avons vu en début d'année. Le travail de la mémoire est actif avec les grilles studiométriques. L'objectif est d'empêcher l'élève d'oublier et de consolider ses apprentissages. Pour progresser, il faut répéter. C'est donc ce travail qui est demandé.

cavatine a écrit:- de quelle manière la définition d'un mot est-elle donnée / trouvée (si elle n'est par exemple pas donnée dans une note de vocabulaire sur le texte) ? Tu interroges les élèves pour qu'ils proposent des définitions, et vous retenez la meilleure ? Tu demandes aux élèves de chercher dans le dictionnaire ? Tu la donnes toi-même et toute la classe la recopie ?

Tout dépend. Un peu de tout ça, en fait. Quand on a travaillé sur le vocabulaire thématique, ils ont cherché des définitions, expliqué des expressions, trouvé des synonymes ou des antonymes. Après, tout dépend des mots, je m'adapte. Je donne, à chaque texte, quelques exercices de vocabulaire aussi. Les notes de bas de page sont rarement recopiées car ce ne sont pas toujours les plus usités.

- organises-tu de manière spécifique ton cahier de vocabulaire, par séquences, par thèmes... ?

Non. Nous les numérotons au fur et à mesure. Le cas échéant, ce serait complexe d'organiser un tel cahier pour les grilles studiométriques. De manière implicite, ils savent que tels mots correspondent à tel chapitre. 

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je suis tenté d'utiliser une grille studiométrique avec mes 2de et 1re (avec polycopiés de vocabulaire pour gagner du temps). Combien de mots par semaine peut-on envisager de leur faire apprendre ? 20 ne me semblerait pas excessif, mais on m'a rappelé qu'ils avaient aussi des cours d'anglais et d'espagnol.

En lycée, 20 mots ne me choqueraient pas. Cependant, les langues aussi demandent du temps d'apprentissage. En 6e, je monte à 10 mots maximum en plus de la conjugaison. Après, c'est une question d'entraînement. Pourquoi ne pas commencer par 10 mots et augmenter au fur et à mesure ? Tu mets 10 nouveaux mots et tu ajoutes petit à petit d'anciens mots. Le principe des grilles studiométriques est de revoir. Quand ils se plaignent d'une trop grande liste de mots, je leur rappelle que certains ne sont que des révisions, qu'ils connaissent déjà et qu'il n'y a pas matière à se plaindre.

CNFA a écrit:Dans le cahier de vocabulaire, tu fais noter le mot, sa définition et un exemple ?

Nous numérotons chaque mot et donnons sa définition ou un synonyme.

Et pour les évaluations, comment procèdes-tu ? Tu leur donnes la définition et ils doivent trouver le mot ou tu donnes un texte à trous dans lequel ils doivent replacer les mots appris ?

Pour les évaluations hebdomadaires, je donne plusieurs mots que les élèves doivent définir. Cela demande un apprentissage rigoureux. Associer un mot à sa définition est plutôt simple. Apprendre une définition permet une meilleure acquisition du mot et de son sens. Je leur demande aussi, de temps en temps, de créer une phrase avec ce mot. 
Cependant, ce travail d'écriture est fait avant l'évaluation. Les mots sont forcément employés en contexte dans quelques exercices. Et puis, surtout, ils sont travaillés après, toute l'année dans les travaux d'écriture ou à l'oral.

charlygp a écrit:Pour le lycée, il existe l'ouvrage "1000 mots pour réussir" fondé sur des regroupements thématiques. Sylvain, cela pourrait t'intéresser : https://cprabel.wordpress.com/2017/03/14/1000-mots-pour-reussir/

AsarteLilith a écrit:Je me demande si je peux faire, par exemple le Lundi, dictée hebdomadaire et le vendredi, contrôle studiométrique de conjugaison

AsarteLilith a écrit:Peux-tu m'expliquer un peu plus s'il te plaît ?

liskaya a écrit:Pour l'organisation de l'apprentissage du vocabulaire, que donnes-tu à tes élèves : la grille studiométrique que tu présentes sur ton site ou celle que tu as mis sur ton premier post ?

liskaya a écrit:La grille qui se trouve sur le site, est-ce que tes élèves la complètent au fur et à mesure en notant les mots, en plus des définitions du cahier ?

liskaya a écrit:En ce qui concerne la conjugaison, ils apprennent seuls ou bien à partir des choses revues en classe ? en évaluation, donnes-tu parfois d'autres verbes mais qui suivent la même formation (par exemple : rebondir, à la place de finir...) ?

charlygp a écrit:

AsarteLilith a écrit:Je me demande si je peux faire, par exemple le Lundi, dictée hebdomadaire et le vendredi, contrôle studiométrique de conjugaison

C'est possible, oui.

Tu peux également utiliser les grilles studiométriques pour aider les élève à préparer la dictée hebdomadaire. Et après la dictée, tu pourrais poser une ou deux questions spécifiques aux grilles.

AsarteLilith a écrit:

charlygp a écrit:

AsarteLilith a écrit:Je me demande si je peux faire, par exemple le Lundi, dictée hebdomadaire et le vendredi, contrôle studiométrique de conjugaison

C'est possible, oui.

Tu peux également utiliser les grilles studiométriques pour aider les élève à préparer la dictée hebdomadaire. Et après la dictée, tu pourrais poser une ou deux questions spécifiques aux grilles.

Le passage en gras, s'il te plaît.

F.Lemoine a écrit:Je débarque un peu en retard. Merci pour le clin d’œil, charlygp ! Je rends à César : c'est Véronique Marchais qui a relayé cette pratique, inventée par Bernard Toresse dans les années 70. Pour les élèves volontaires, c'est effectivement magique parce que cela leur donne une solution très concrète pour APPRENDRE. Beaucoup ne savent pas comment s'y prendre.