▪ Ouest France ▪ Édouard Philippe veut « changer la vie des enseignants »

Le Premier ministre et le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer préparent la rentrée. Dans un entretien accordé à Ouest-France, ils affichent leur intention de poursuivre la rénovation du système éducatif en faisant évoluer la formation des enseignants et l’organisation territoriale du ministère.

« Nous ne ralentirons pas », affirmait mardi 31 juillet à l’Assemblée le Premier ministre en réponse aux deux motions de censure déposées contre le gouvernement. Ce mercredi matin, en compagnie de Jean-Michel Blanquer, il confirme. Les deux hommes fixent le cap des transformations qu’ils veulent engager à partir de la rentrée en direction du 1,2 million de personnels de l’Éducation nationale.

▪ la suite ▪

Mais qu'on nous fiche la paix bon sang!

nigousse a écrit:Mais qu'on nous fiche la paix bon sang!

Ah non, ça, ce n'est pas prévu !

"Pourrir la vie des enseignants" serait plus juste je pense.

Ce qui nous changerait vraiment la vie, ce serait qu'on nous foute la paix et qu'on nous laisse bosser sereinement

Si ce n'est que ces paroles....

Rendash a écrit:Ce qui nous changerait vraiment la vie, ce serait qu'on nous foute la paix et qu'on nous laisse bosser sereinement

Et surtout qu'on aligne nos salaires sur le coût de la vie !!!!

Blanquer :
"L’accent doit être mis sur les apprentissages fondamentaux : lire, écrire, compter, avoir une culture générale mais aussi respecter autrui."

En CAP les élèves passent de 4h de français-histoire-géographie à 1.5h semaine.
Baisse de 14% des horaires en math, 25% en Langue vivante, de 50% en arts appliqués.

En Bac pro les élèves (à qui monsieur Blanquer à déjà retiré une année de formation lorsqu'il bossait pour Luc Chatel) voient leurs horaires baisser de 11% en lettres-histoire, 16% en maths-science, 7% en LV1, 42% en LV2. Un élève de terminale bac pro avait dans les années 2004 6.5h de lettres-histoire-géo-ECJS, il aura grâce à M. Blanquer 2h en terminale bac pro en 2021 !

Édouard Philippe. "Nous voulons rééquilibrer nos moyens du secondaire vers le primaire. La démographie nous y aide et c’est quelque chose de très important. Car, au final, le surcroît de moyens consacrés au primaire a une efficacité considérable qui se retrouve dans la suite du parcours scolaire. En matière de justice sociale, beaucoup se joue dans le primaire."

Donc on supprime des postes dans le secondaire et majoritairement en LP, pour les élèves les plus faibles. Si on peut comprendre qu 'il faut des bases solides en primaire, les élèves qui entreront en bac pro en 2019 auront tout perdu : de mauvaises conditions lorsqu'ils étaient en primaire (notons qu'à l'époque, Blanquer était déjà au pouvoir avec Luc Chatel, donc est responsable de leur mauvaise formation) et un bac pro déplorable avec des horaires indigents (je répète : deux heures de français-histoire-géo-EMC en terminale).

"Vous insistez sur la formation continue.
Jean-Michel Blanquer. Là encore, la situation n’est pas très bonne. Cette formation continue concerne trop peu de professeurs et souvent des initiés. Elle doit être de très haut niveau. "

C'est pour cela que dans mon académie, faute de moyens (et de volonté de nos inspecteurs) l'offre des formations se réduit d'année en année !

Le prince Edouard : "Avec Jean-Michel Blanquer, nous privilégions les réponses concrètes et opérationnelles : valoriser l’engagement dans les REP + avec la prime évoquée plus haut, développer les heures supplémentaires,... "

... ce qui revient à supprimer encore des postes.

Comment Jacq? Insinuerais-tu que ces ministres racontent des calembredaines? Pas possible!

"Jean-Michel Blanquer. De façon générale, la formation initiale des professeurs ne nous donne pas satisfaction. C’est vrai depuis des décennies et cela explique nos résultats parfois décevants dans les classements internationaux, par exemple dans l’apprentissage des mathématiques."


Et voilà, tout est de la faute des profs, mal formés...

Quand ces [modéré] arriveront en fin de mandat, il ne restera plus rien de nos si beaux services publics. Quel malheur...

J'aime beaucoup le passage dans lequel ils indiquent qu'il n'y aura pas la création d'un nouveau statut non pas parce qu'ils ne sont pas convaincus mais parce que cela risquerait "d'agiter" les esprits !

Non, je ne lirai pas cet article; je suis en vacances; je ne veux pas m'énerver, non, je ne le lirai pas... Pfffffffffffffff
Moralité: même quand on est tranquille, on nous em*****. Juste au cas où...

Une passante a écrit:"Jean-Michel Blanquer. De façon générale, la formation initiale des professeurs ne nous donne pas satisfaction. C’est vrai depuis des décennies et cela explique nos résultats parfois décevants dans les classements internationaux, par exemple dans l’apprentissage des mathématiques."


Et voilà, tout est de la faute des profs, mal formés...

C'est peut-être la seule chose d'intelligent parceque iufm/espe...c'est quand même gratiné!

Faire des heures sup, ce n'est pas une solution à mes yeux. Nous sommes des fonctionnaires d'état, pas des salariés du privé. Qu'on nous augmente le point d'indice et nos traitements nous conviendront. Je ne vois pas dans quelle mesure on devrait travailler plus? Qu'est-ce qui légitime cela? Cette perspective de rentabilité me casse les pieds.

Orf, heures sup', heures sup'... il s'agit d'augmenter le taux de présentiel des enseignants pour éviter le trop gros nombre d'heures en plus justement.

Ce qui me changerait la vie... je peux faire une liste, mais elle serait longue et très différente des propositions ministérielles.
Ça commencerait par une hausse minimale de 500 euros net des traitements de tous les enseignants.

Je remarque comme à chaque interview la confusion entre "territoires les plus en difficulté" et "REP+". Les REP, les établissements non classés REP dont on ne parle pas mais qui connaissent des difficultés, on s'en fiche! L'important est de pouvoir dire, en jouant sur les mots, qu'on met le paquet (à moyens constants, mais chut) sur les "territoires en difficulté".

Comment mieux identifier les profils dont l’Éducation nationale a besoin ?

Jean-Michel Blanquer. Le pré-recrutement est un enjeu essentiel. Il permet de s’assurer de la qualité et du nombre de professeurs à court et long terme et aussi d’encourager les vocations dès qu’elles se manifestent au début des études universitaires en faisant évoluer le statut d’assistant d’éducation. Aujourd’hui, ce statut est plutôt un handicap car il pose des problèmes d’emploi du temps et cette expérience n’est pas valorisée lors du concours.

Y'a que moi qui comprends que les AED vont être utilisés pour doucement remplacer les instits ou certifiés au collège ?
Le rapport préconisait de créer un statut de sous-enseignant qui remplacerait les certifiés. Philippe a dit en substance "houla non c'est trop dangereux politiquement". Et là il sort cette réponse qui commence par "s’assurer de la qualité et du nombre de professeurs à court et long terme" et se termine par " en faisant évoluer le statut d’assistant d’éducation".... A une question qui porte sur "les profils dont l’Éducation nationale a besoin" (sous-entendu pour devenir professeurs). Interesting...

En prérecrutant en licence, on aura un "vivier local" (caricaturalement, des étudiants de Paris 8 pour les élèves du 93) avec le même "environnement culturel" que les enfants.
Il y a une solution pour avoir de bon enseignants: recruter de bons pédagogues avec une solide formation dans leur matière, payés "au prix du marché" (et non, les enseignants ne sont pas payés à leur juste valeur) et en leur assurant des conditions dignes de travail. Vaste programme!

Zagara a écrit:

Comment mieux identifier les profils dont l’Éducation nationale a besoin ?

Jean-Michel Blanquer. Le pré-recrutement est un enjeu essentiel. Il permet de s’assurer de la qualité et du nombre de professeurs à court et long terme et aussi d’encourager les vocations dès qu’elles se manifestent au début des études universitaires en faisant évoluer le statut d’assistant d’éducation. Aujourd’hui, ce statut est plutôt un handicap car il pose des problèmes d’emploi du temps et cette expérience n’est pas valorisée lors du concours.

Y'a que moi qui comprends que les AED vont être utilisés pour doucement remplacer les instits ou certifiés au collège ?
Le rapport préconisait de créer un statut de sous-enseignant qui remplacerait les certifiés. Philippe a dit en substance "houla non c'est trop dangereux politiquement". Et là il sort cette réponse qui commence par "s’assurer de la qualité et du nombre de professeurs à court et long terme" et se termine par " en faisant évoluer le statut d’assistant d’éducation".... A une question qui porte sur "les profils dont l’Éducation nationale a besoin" (sous-entendu pour devenir professeurs). Interesting...

Non, tu as tout à fait raison je crois.

Balthazaard a écrit:

Une passante a écrit:"Jean-Michel Blanquer. De façon générale, la formation initiale des professeurs ne nous donne pas satisfaction. C’est vrai depuis des décennies et cela explique nos résultats parfois décevants dans les classements internationaux, par exemple dans l’apprentissage des mathématiques."


Et voilà, tout est de la faute des profs, mal formés...

C'est peut-être la seule chose d'intelligent parceque iufm/espe...c'est quand même gratiné!

Sans nul doute, mais ce que veut en faire Phiphi n'est probablement pas plus brillant.

nanoueva a écrit:Faire des heures sup, ce n'est pas une solution à mes yeux. Nous sommes des fonctionnaires d'état, pas des salariés du privé. Qu'on nous augmente le point d'indice et nos traitements nous conviendront. Je ne vois pas dans quelle mesure on devrait travailler plus? Qu'est-ce qui légitime cela? Cette perspective de rentabilité me casse les pieds.

+1

Je trouve totalement incohérent d'inciter les profs et les fonctionnaires en général à faire des heures sup. D'ailleurs c'est prévu dans le statut plus on fait d'heures sup moins elles sont payées, ce qui est parfaitement logique, nous sommes prof 24/24, donc ok on peut passer de 18h à 19h voire 20h mais depuis Robien, il y a plein de profs (dont je suis à mon grand regret) qui font 21 h tous les ans ! Nous sommes plus fatigués, et au final on consacre moins de temps pour chaque classe et chaque élève... On nous parle d'heures sup et de différenciation ou personnalisation, cela me semble aussi une autre incohérence. Pour faire de bon cours, le premier principe c'est d'être en forme. Et la fatigue augmente les arrêts maladies ou le nombre de cours de mauvaise qualité. Il y a des profs chasseurs d'heures sup qui sont à l'aise avec 24 h, tant mieux pour eux, mais ils sont rares, et dans certaines matières cela se traduit par une baisse des devoirs corrigés... Oui, c'est sans doute pour cela que la mode est dans l'auto ou co-évaluation et le tutorat, mais les bons tuteurs sont rares... Il y a plus d'échecs que de réussite dans les tutorats... Au début tout le monde est content, c'est à la mode, nous sommes innonvants les parents délégués nous félicitent et ensuite face aux échecs, les parents concernés ne nous félicitent pas vraiment de jouer aux apprentis sorciers...

Cette formation continue concerne trop peu de professeurs et souvent des initiés. Elle doit être de très haut niveau. Nous voulons qu’elle bénéficie à tous les professeurs et se passe le moins possible pendant le temps scolaire pour ne pas nuire aux élèves. Elle doit valoriser les professeurs tout à la fois dans leur carrière et sur le plan financier.

Donc formations pendant les vacances, non ?
Et la revalorisation financière en question, vous la voyez comment ?