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Jacq
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par Jacq Mar 31 Juil 2018 - 12:45
Ajonc35 a écrit:
Je reprends encore un néologisme d'un néo: la réforme aujourd'hui c'est en fait des "méformes" : des mauvaises réformes quel que soit le milieu ou on travaille. Comme Peugeot à Vesoul où ils ont une augmentation de salaire de 2,8 % contre 7,8% d'augmentation de temps de travail ( soit 2 h 45 de plus) avec une suppression de 150 emplois en perspective sur trois ans ( "La Croix" du 17 mai 2018)

J'appelle  cela des "déformes" alatienne
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par Jacq Mar 31 Juil 2018 - 12:51
nonoreno a écrit:
Tu ne me feras pas croire une seule seconde que c'était la même chose d'être TZR il y a 30 ans, qu'aujourd'hui. La situation s'est méchamment dégradée depuis le temps et sur tous les fronts.
Je ne nie pas du tout que vous avez chèrement acquis votre poste mais le prix que vous avez payé est bien plus faible que celui que doit payer un jeune titulaire aujourd'hui. Et en ce sens, vous êtes d'une génération privilégiée. De la même manière que je ne serai pas surprise de faire partie d'une génération privilégiée par rapport à ceux qui entreront dans 10 ans.

Euh... j'ai été TZR jusqu'en 2012. Donc j'ai vu la dégradation du statut de TZR (exemple : les ISSR, indémnités de déplacement, payées du lundi au dimanche inclus au début ; puis remboursées uniquement les jours de présence par la suite). Résultat, un traitement réduit au fil du temps qui ne donne plus envie de rester TZR.

Donc tu dis aux jeunes : "vous n'aurez jamais de poste fixe au delà de l'échéance de 10 ans". C'est clair qu'avec de tels arguments, le métier va connaitre un gros regain d'attractivité.

De toutes façons, ce rapport ne sera pas appliqué, comme toutes les tonnes de papier rédigées par le conseil économique et social. Bref, du vent... heureusement.

Il n'y a pas que les "jeunes" à qui la ZR est imposée dans les faits. Dans ma discipline et mon département le SEUL TZR est un "ancien" qui est arrivé dans l'AC en étant divorcé, avec des enfants qui ne sont plus comptés pour la mutation. Tous les petits jeunes lui sont passés devant en mutation (mariés, pacsés, avec enfants, bonification de débutant - je ne sais plus laquelle, ce n'est plus la même que lorsque j'ai débuté) et il n'obtient aucun poste. Avec les suppressions de postes à venir ce sera pire car ceux qui sauteront deviendront TZR mais en plus bénéficieront des points pour suppression de poste. Il le sent gros comme une maison qu'il finira TZR et que les "pauvres petits jeunes" continueront de lui passer devant (tout en pleurant).
Jacq
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par Jacq Mar 31 Juil 2018 - 12:58
Sulfolobus a écrit: Alors évidemment, il ne faut pas être stupide non plus : dans la campagne profonde c'est évidemment impossible, de même que pour les matières rares. Mais je ne vois pas pourquoi le type qui est prof dans le bon établissement de la ville ne pourrait pas après 10 ans avoir à aller enseigner dans le collège ZEP de ladite ville, de telle manière à permettre à ses collègues dudit collège ZEP d'avoir eux aussi le droit d'enseigner dans le bon établissement.

Sulfolobus, pourquoi ne viens-tu pas enseigner quelques années en ZEP ? Un petit collège, c'est bon pour diversifier son expérience !
Sulfolobus
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par Sulfolobus Mar 31 Juil 2018 - 13:03
Elyas a écrit:Tu m'offres les opportunités de mobilité intéressante avec des primes, Sulfolobus, je prends. Dans tous les métiers forçant à la mobilité sous le même contrat/statut, il y a des primes. Moi, je veux bien qu'on m'offre de la mobilité si c'est pour aller à l'international, dans le supérieur ou dans des établissements expérimentaux ou en fondation. Bref, des expériences professionnelles nouvelles demandant une expertise et une expérience professionnelles, le tout avec la prise en charge de la mobilité.

Curieusement, ce n'est pas du tout ce qu'on me propose.
Il est évident que mobilité géographique (ou de fonction importante) doit impliquer bénéfices financiers (sous forme de primes par exemple).

Je rappelle encore que l'objectif actuel n'est pas la mobilité des enseignants mais leur ancrage territorial. La départementalisation et le passage de la fonction publique d'Etat à la fonction publique territoriale sont beaucoup plus probables (et là, la mobilité sera énormément réduite, regardez les PE).
Je pense que c'est la mobilité : faire en sorte que les établissement non attractifs quels qu'en soit les raisons reçoivent leur contingent de profs. Wink
C'était le cas avec ce système avant parce que les concours faisaient le plein. Comme ce n'est plus le cas maintenant, ça bloque. Comment faire en sorte que les concours refassent le plein ? Qu'est-ce qui fait que les concours ne font plus le plein ?

Ce n'est pas le salaire : le CAPES aujourd'hui donne un salaire kif kif aux débutants de celui qu'ils auraient à niveau équivalent dans le privé. Le statut de fonctionnaire en plus. Qu'est-ce qui fait donc fuir ?

En envoyant les jeunes recrutés là où personne ne veut aller, tu crées un mur infranchissable qui fait fuir les étudiants. Ce n'est pas la même chose d'avoir un poste difficile dans 5 ans (c'est théorique) mais en attendant des bonnes conditions (ça c'est tangible) que de savoir que là tout de suite, tu vas avoir un poste difficile (tangible aussi). Dans le premier cas, tu choisis autre chose, dans le second tu considères l'enseignement et après tout, il suffira de bouger si ça ne convient plus. Sauf que statistiquement, on sait pertinemment que la majorité des profs ne démissionnera pas.

Alors pourquoi avant les postes difficiles de départ étaient acceptés ? Parce que le salaire relatif était plus élevé. Parce que le statut du professeur était meilleur, parce que les conditions étaient meilleures aussi et parce que les perspectives à long terme étaient globalement meilleures (pour tout le monde, pas que pour les enseignants). Aujourd'hui, la jeune génération n'espère pas avoir de meilleures conditions de travail dans 10 ou 20 ans : elle sait que ça ne sera pas le cas. Elle en prend acte et n'en veut donc pas des mauvaises tout de suite si elle peut faire autrement. Nous aurons des carrières en vagues là où nos parents espéraient des carrières en montée.
Balthazaard
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par Balthazaard Mar 31 Juil 2018 - 13:08
N'oubliez pas que pour certains les augmentations d'échelon sont sensées compenser ( et on s'en approche effectivement) l'inflation! Donc le pouvoir d'achat de début sera celui de fin de carrière..c'était loin d'être le cas jadis.
Jacq
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par Jacq Mar 31 Juil 2018 - 13:09
Vididi a écrit:
Sulfolobus a écrit:

Il y en a des fois je me demande dans quel monde certains vivent. Vendre une maison pour 35km, je rigole doucement.

Quant à moins de stress quand on est jeune. Je te rappellerai que la génération actuelle de jeunes en a bouffé largement plus que votre génération des déménagements.

[...]

Sulfolobus a écrit:
Edit : et de nombreux corps de métiers, fonctionnaires ou pas, ont le changement de poste obligatoire régulièrement. Parfois sur des temps beaucoup plus court que 10 ans.

Et est-ce enviable? Est-ce que cela rend le métier attractif?
Il suffit de voir comme c'est simple pour les salariés à qui on propose un reclassement dans un autre site après un plan de licenciements...
La mobilité comme valeur en soi, ça me fait juste halluciner.
On a TOUS été TRES mobile au début de notre carrière. Parce qu'on n'avait pas le choix. Si notre hiérarchie veut qu'on le redevienne qu'elle rende cette mobilité plus attractive. Financièrement par exemple. En ce qui me concerne cela ne changera rien, je ne suis pas devenue prof pour l'argent (heureusement tu me diras...) mais il y en a que ça intéressera peut-être...

@ Sulfolobus : 35 km cela se fait, bien-sûr, mais c'est 70 km par jour et cela joue sur un budget (nous  n'avons ni  le salaire ni les  privilèges de certains enseignants du supérieur). Donc oui, 70 km  par jours ce n'est pas rien  si on a un crédit sur les bras et que le conjoint a lui aussi des trajets quotidiens à faire. Là encore, tout le monde n'a pas des transports en  commun. Si je  me retrouvais muté dans un bahut "proche", 30 km, ce serait un temps de trajet conséquent à moins de prendre l'autoroute et des dépenses supplémentaires, et donc l'abandon  de mon logement actuel (impossible de le financer). Désolé, je ne gagne pas des cents et des mille.

@ Vididi : exactement. C'est ma réponse à l'entretien avec mon inspecteur : mobilité ?  Oui,  j'ai  été mobile et mon objectif  maintenant c'est justement de garder le poste que j'ai mis si longtemps à obtenir. La seule  mobilité envisageable serait dans une autre académie mais le système des mutations à l'aveugle en deux temps fait que c'est trop risqué (sans  compter qu'arriver sur  un nouveau poste signifie arriver sur un siège éjectable). Ceux qui ergotent à propos de notre  métier devraient  un peu se renseigner sur la réalité du terrain.


Dernière édition par Jacq le Mar 31 Juil 2018 - 13:33, édité 1 fois
Sulfolobus
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par Sulfolobus Mar 31 Juil 2018 - 13:18
Jacq a écrit:
Sulfolobus, pourquoi ne viens-tu pas enseigner quelques années en ZEP ? Un petit collège,  c'est bon  pour diversifier  son  expérience !

Honnêtement, si je pouvais avoir de bonnes perspectives après cette expérience, ça serait avec plaisir. D'autant que je garde de bons souvenirs du travail que j'ai effectué avec des lycéens scolarisé en ZEP. Je ne sais pas si le collège me plairait mais la seule manière de le savoir c'est d'essayer.

Mais pour quel gain à court terme ? à long terme ?
Jacq
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par Jacq Mar 31 Juil 2018 - 13:20
Balthazaard a écrit:
Jacq a écrit:
[...]
Avantages des "anciens"  ? Le vieux te réponds qu'il n'a connu que les  restrictions de  poste lorsqu'il passait un concours avec 1 poste pour 20 candidats (ce qui est loin d'être le cas maintenant), en un temps où   l'on  ne recrutait  pas au ras des pâquerettes avec des licences et masters bidons, et on ne pleurait  pas sans cesse.
[...]
Pas toujours d'accord avec toi mais là je t'applaudis à deux mains. Je plussoie, avec le nombre de postes offerts dans les années 80 et le taux de diplomés à la fac...beaucoup de "jeune collègues" n'auraient jamais intégré l'en en titulaires!!

Heureusement que nous ne sommes pas toujours d'accord, mais lorsque nous ne nous affrontons pas sur X ou Y sujet, cela veut dire que nous sommes d'accord sur les autres sujets. En réalité je suis souvent d'accord avec ce que tu dis, même si parfois ce n'est pas le cas.
Pour revenir au sujet :
Je peux me tromper mais je crois que ce sont les années 90 les pires. Les postes n'ont cessé de se réduire alors que le nombre des diplômes augmentaient. Bon, les "vieux" de l'époque devaient déjà dire que nous avions des bac au rabais, comme quoi, les "jeunes", les "vieux"... Mon enseignant en maîtrise (la vraie, pas le M2 bidon actuel) me disait déjà, en 1996 : "passez le concours avant que le statut ne soit détruit". Il avait raison. Il avait tort car le statut existe toujours, mais se dégrade continuellement (il suffit de lire les délires des projets de nos gouvernants et "gens à projets" qui n'y connaissent rien), et la destruction pourrait bien arriver avec ce gouvernement (il suffit de voir ce qu'il est advenu du statut des cheminots), sous couvert de revalorisation et de modernisation bien évidemment.
CortezTheKiller
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par CortezTheKiller Mar 31 Juil 2018 - 13:20
De toutes les façons, ce mouvement à deux tours (qui date du milieu des années 90 si je me souviens bien (je fais partie des vieux)) a beaucoup figé les choses. Pas mal de gens n'osent plus rien demander de peur de ne pas atterrir ou ils souhaitent. Si ils veulent du mouvement, qu'ils commencent à revenir au mouvement à un tour où on pouvait demander des choses très précises ou au contraire beaucoup plus larges (un lycée bien précis, une ville, un département, toute une académie)


Dernière édition par CortezTheKiller le Mar 31 Juil 2018 - 13:28, édité 1 fois
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par Mathador Mar 31 Juil 2018 - 13:24
Sulfolobus a écrit:C'était le cas avec ce système avant parce que les concours faisaient le plein. Comme ce n'est plus le cas maintenant, ça bloque. Comment faire en sorte que les concours refassent le plein ? Qu'est-ce qui fait que les concours ne font plus le plein ?

Entre autres:
1) Mettre un terme à l'impunité et l'omertà organisées dans certains établissements. On a maintenant une génération d'étudiants qui ont connu pour un certain nombre cet état de fait en tant qu'élèves, et qui se feront difficilement duper.
2) Pour le cas particulier des mathématiques, mettre du vrai contenu mathématique quelque part dans le secondaire. J'ai rencontré plus d'un étudiant en mathématiques intéressé par l'enseignement, mais ni au collège ni au lycée (alors que sinon c'est souvent plutôt « pas au collège »).

_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
Isis39
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par Isis39 Mar 31 Juil 2018 - 13:24
CortezTheKiller a écrit:De toutes les façons, ce mouvement à deux tours (qui date du milieu des années 90 si je me souviens bien (je fais partie des vieux)) a beaucoup figés les choses. Pas mal de gens n'osent plus rien demander de peur de ne pas atterrir ou ils souhaitent. Si ils veulent du mouvement, qu'ils commencent à revenir au mouvement à un tour où on pouvait demander des choses très précises ou au contraire beaucoup plus larges (un lycée bien précis, une ville, un département, toute une académie)

Je confirme. Je connais beaucoup de collègues qui n'osent pas muter à l'inter de peur de ce qui leur arrivera à l'intra.
Du coup le mouvement est vraiment bloqué.
Jacq
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par Jacq Mar 31 Juil 2018 - 13:32
Sulfolobus a écrit:
Jacq a écrit:
Sulfolobus, pourquoi ne viens-tu pas enseigner quelques années en ZEP ? Un petit collège,  c'est bon  pour diversifier  son  expérience !

Honnêtement, si je pouvais avoir de bonnes perspectives après cette expérience, ça serait avec plaisir. D'autant que je garde de bons souvenirs du travail que j'ai effectué avec des lycéens scolarisé en ZEP. Je ne sais pas si le collège me plairait mais la seule manière de le savoir c'est d'essayer.

Mais pour quel gain à court terme ? à long terme ?

Oui, quel gain ? Un de mes enseignants de fac avait été en collège et en LP. Pédagogiquement parlant, on voyait le résultat. C'était le meilleur. Mais dans les gains on va dire, outre de dévouement à la chose publique, lequel ? Il y a les gains, il ne faut pas se leurrer, en terme de carrière, en terme de rémunération.

Comment demander à une personne qui a (je reprends un terme employé plus haut) "mangé son pain noir" et qui est en poste dans le bahut qu'il souhaitait d'aller muter, d'être le dernier arrivant (donc le prochain partant en terme de suppression de poste) sans rien de plus ?
Si on souhaite qu'un collègue "ancien" demande sa mut pour un établissement moins attractif géographiquement et en terme de condition de travail/enseignant il faut une carotte et une simple prime comme chaque gouvernement le promet.
Perso, je suis en LP et si on me propose d'aller au collège, qu'est-ce que j'y gagne ? Rien ! Et en plus je ne me sens pas du tout avec des élèves de cet âge là. Ce n'est pas le même boulot. Je pense même qu'il est plus facile de s'adapter entre lycée et LP (dans ce sens) qu'entre LP et collège.

Si on prenait l'exemple du privé, obliger quelqu'un à aller faire un travail plus difficile sans aucune amélioration de salaire, c'est le rétrograder, ce n'est pas lui offrir une nouvelle perspective, c'est une punition. Dans la grande distribution quand tu veux progresser dans les responsabilités tu dois bouger, mais à la clef tu as les responsabilités, le salaire. Chez nous, rien.

Et puis je dois avouer, si je suis plus chevronné qu'à mes débuts, je pense que je suis moins capable de m'adapter que lorsque je débutais. Je ne pourrais pas recommencer. Mais certains le souhaitent. J'ai une collègue qui veut retourner dans sa banlieue "pourrie" (je cite ses propos) car elle préférait cela au lycée où elle se trouve actuellement.

Et puis (encore) j'ai souvent des collègues, jeunes, qui regrettent leur établissement d'origine, difficile, en région parisienne souvent, mais où il y avait une dynamique et une solidarité incroyable entre jeunes débutants dans le métier. Solidarité forcée qu'ils ne retrouvent pas dans les établissement de "fin de carrière" parfois.
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par Sulfolobus Mar 31 Juil 2018 - 13:34
Mathador a écrit:
2) Pour le cas particulier des mathématiques, mettre du vrai contenu mathématique quelque part dans le secondaire. J'ai rencontré plus d'un étudiant en mathématiques intéressé par l'enseignement, mais ni au collège ni au lycée (alors que sinon c'est souvent plutôt « pas au collège »).
Pourquoi en maths ?

Il ne reste vraiment plus grand chose en SVT. Et sans avoir de compétences dans les autres disciplines, j'ai lu ici bien plus de professeurs se plaindre de la pauvreté des programmes actuels que se réjouir de leur richesse.
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par Jacq Mar 31 Juil 2018 - 13:37
Isis39 a écrit:
CortezTheKiller a écrit:De toutes les façons, ce mouvement à deux tours (qui date du milieu des années 90 si je me souviens bien (je fais partie des vieux)) a beaucoup figés les choses. Pas mal de gens n'osent plus rien demander de peur de ne pas atterrir ou ils souhaitent. Si ils veulent du mouvement, qu'ils commencent à revenir au mouvement à un tour où on pouvait demander des choses très précises ou au contraire beaucoup plus larges (un lycée bien précis, une ville, un département, toute une académie)

Je confirme. Je connais beaucoup de collègues qui n'osent pas muter à l'inter de peur de ce qui leur arrivera à l'intra.
Du coup le mouvement est vraiment bloqué.

Idem. Une de mes collègues est à 40 km de son académie, mais plus proche de ce qu'elle pourrait obtenir si elle mutait dans l'académie où elle vit. Une de mes collègues préfère être à 100 km de son actuel conjoint car muter dans son académie (il enseigne lui dans le supérieur) pourrait l'amener encore plus loin. Donc ils restent séparés.
Jacq
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par Jacq Mar 31 Juil 2018 - 13:39
Sulfolobus a écrit:
Mathador a écrit:
2) Pour le cas particulier des mathématiques, mettre du vrai contenu mathématique quelque part dans le secondaire. J'ai rencontré plus d'un étudiant en mathématiques intéressé par l'enseignement, mais ni au collège ni au lycée (alors que sinon c'est souvent plutôt « pas au collège »).
Pourquoi en maths ?

Il ne reste vraiment plus grand chose en SVT. Et sans avoir de compétences dans les autres disciplines, j'ai lu ici bien plus de professeurs se plaindre de la pauvreté des programmes actuels que se réjouir de leur richesse.

Je crois que c'est un peu dans toutes les disciplines. En  LP, la réforme à venir va détruire totalement le contenu (ce qu'il en reste) des enseignements généraux (entre autre en Lettres Histoire). En sciences c'est peut-être plus marqué [EDIT : s'orienter ailleurs que l'enseignement] car les offres dans d'autres métiers sont plus rémunératrices que celle de l'enseignement primaire  ou  secondaire.  Ce n'est pas nouveau d'ailleurs.  Si tu sors d'une fac d'histoire les postes  dans le privé  (et dans le public) sont plus rares hors enseignement, dans les sciences il y a sans doute  (je peux me tromper) plus d'opportunités d'études dans des domaines professionnalisant avec des débouchés plus variés.


Dernière édition par Jacq le Mar 31 Juil 2018 - 13:42, édité 1 fois
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par Isis39 Mar 31 Juil 2018 - 13:42
Sulfolobus a écrit:
Mathador a écrit:
2) Pour le cas particulier des mathématiques, mettre du vrai contenu mathématique quelque part dans le secondaire. J'ai rencontré plus d'un étudiant en mathématiques intéressé par l'enseignement, mais ni au collège ni au lycée (alors que sinon c'est souvent plutôt « pas au collège »).
Pourquoi en maths ?

Il ne reste vraiment plus grand chose en SVT. Et sans avoir de compétences dans les autres disciplines, j'ai lu ici bien plus de professeurs se plaindre de la pauvreté des programmes actuels que se réjouir de leur richesse.

Tu n'as pas lu cela sur les fils d'HG. Nous rêvons d'un allègement de nos programmes !
Jacq
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par Jacq Mar 31 Juil 2018 - 13:43
Isis39 a écrit:
Sulfolobus a écrit:
Mathador a écrit:
2) Pour le cas particulier des mathématiques, mettre du vrai contenu mathématique quelque part dans le secondaire. J'ai rencontré plus d'un étudiant en mathématiques intéressé par l'enseignement, mais ni au collège ni au lycée (alors que sinon c'est souvent plutôt « pas au collège »).
Pourquoi en maths ?

Il ne reste vraiment plus grand chose en SVT. Et sans avoir de compétences dans les autres disciplines, j'ai lu ici bien plus de professeurs se plaindre de la pauvreté des programmes actuels que se réjouir de leur richesse.

Tu n'as pas lu cela sur les fils d'HG. Nous rêvons d'un allègement de nos programmes !

... attention à l'allègement des horaires en même temps Suspect
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par Isis39 Mar 31 Juil 2018 - 13:45
Jacq a écrit:
Isis39 a écrit:
CortezTheKiller a écrit:De toutes les façons, ce mouvement à deux tours (qui date du milieu des années 90 si je me souviens bien (je fais partie des vieux)) a beaucoup figés les choses. Pas mal de gens n'osent plus rien demander de peur de ne pas atterrir ou ils souhaitent. Si ils veulent du mouvement, qu'ils commencent à revenir au mouvement à un tour où on pouvait demander des choses très précises ou au contraire beaucoup plus larges (un lycée bien précis, une ville, un département, toute une académie)

Je confirme. Je connais beaucoup de collègues qui n'osent pas muter à l'inter de peur de ce qui leur arrivera à l'intra.
Du coup le mouvement est vraiment bloqué.

Idem. Une de mes collègues est à 40 km de son académie, mais plus proche de ce qu'elle pourrait obtenir si elle mutait dans l'académie  où elle vit. Une de mes collègues préfère être à 100 km de son actuel conjoint car muter dans son académie (il enseigne lui dans le supérieur) pourrait l'amener encore plus loin.  Donc ils restent séparés.

J'avais une collègue qui habitait dans l'autre académie (la frontière est à 30 km). Elle se trouvait très bien dans mon collège mais elle a voulu muter pour être dans la même zone que son fils qui arrivait à l'âge scolaire. Et bien elle s'est retrouvée à 100km de son domicile....
Sulfolobus
Sulfolobus
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par Sulfolobus Mar 31 Juil 2018 - 13:49
Jacq a écrit:
Oui, quel  gain ? Un de mes enseignants de fac avait été en collège et en LP. Pédagogiquement parlant, on voyait  le résultat. C'était  le  meilleur.  Mais dans les gains on va dire,  outre de dévouement   à la chose publique, lequel ? Il y a les gains, il ne faut pas se leurrer, en terme de carrière, en terme de rémunération.
Sauf qu'à l'heure actuelle, couper une carrière universitaire revient à la stopper. Je comprends tout à fait l'intérêt pédagogique pour un enseignant-chercheur, mais malheureusement, les jurys de recrutement ne partagent pas ce point de vue (dans ma discipline, j'ignore ce qu'il en est dans les autres).

Quant au dévouement à la chose publique, les collègues du supérieur apprécieront ta remarque.

Pour les gains, ça dépend franchement des situations de chacun. Oui pour certains, pour d'autres ce n'est pas du tout évident.

Ce n'est pas moi qu'il faut convaincre pour une vraie prise en charge de la pénibilité (qui inclut le changement de poste forcé en cas de disparition dudit poste). Il faut évidemment qu'elle soit prise en compte et pas de manière anecdotique : tu fais quelque chose que d'autres ne veulent pas faire quel qu’en soit la raison, on te paie pour cela.
Je pense qu'il faut arrêter cette idée de se dévouer à la chose publique : on travaille pour un salaire et parce que ce travail nous apporte quelque chose (dont un salaire mais pas que). Certaines postes (dans le privé comme dans le public) correspondent à notre éthique et nos valeurs et nous attirent donc plus facilement. Mais pas à n'importe quel prix.
Si le bénéfice n'est pas assez fort, on va faire autre chose.
Mathador
Mathador
Empereur

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par Mathador Mar 31 Juil 2018 - 13:50
Sulfolobus a écrit:
Mathador a écrit:
2) Pour le cas particulier des mathématiques, mettre du vrai contenu mathématique quelque part dans le secondaire. J'ai rencontré plus d'un étudiant en mathématiques intéressé par l'enseignement, mais ni au collège ni au lycée (alors que sinon c'est souvent plutôt « pas au collège »).
Pourquoi en maths ?

Il ne reste vraiment plus grand chose en SVT. Et sans avoir de compétences dans les autres disciplines, j'ai lu ici bien plus de professeurs se plaindre de la pauvreté des programmes actuels que se réjouir de leur richesse.

Lorsque j'étais étudiant c'est un discours que j'entendais surtout de la part des étudiants en maths (et info).
Pour moi ce qui est spécifique est la démathématisation du la filière dite « scientifique » du lycée, qui rend particulièrement affligeants les programmes de mathématiques et de physique que l'on y trouve. Cela se superpose à la paupérisation globale du système qui n'épargne à aucune matière la présence de programmes indigents et/ou infaisables.

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Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
celitian
celitian
Sage

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par celitian Mar 31 Juil 2018 - 14:01
Les conditions sont très différentes d'une matière à l'autre, dans la mienne les jeunes, pas en âge car beaucoup de reconversion, peuvent avoir un poste en province ou dans le supérieur beaucoup plus facilement qu'avant (environ 10 ans de région parisienne pour un célibataire dans des coins pourris).
D'accord avec ce qui a été dit, je ne rêve que de bouger mais pas pour moins bien donc je reste et je change très souvent de matières et de classes pour ne pas m'ennuyer.
@jacq pour les 35km, tu as aussi oublié la contrainte des enfants, j ai des collègues qui ont 2h de route pour venir et outre l'aspect financier, la fatigue physique (faire de la route à 50 ans, c'est pas la même chose qu'à 30),' cest encore plus difficile avec des enfants à gérer.
Me font rire ces jeunes qui veulent tout tout de suite, qui s'imaginent que pour nous c'était mieux, plus facile, rien que le concours etait beaucoup plus difficile !

Jacq
Jacq
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par Jacq Mar 31 Juil 2018 - 14:05
Sulfolobus a écrit:
Jacq a écrit:
Oui, quel  gain ? Un de mes enseignants de fac avait été en collège et en LP. Pédagogiquement parlant, on voyait  le résultat. C'était  le  meilleur.  Mais dans les gains on va dire,  outre de dévouement   à la chose publique, lequel ? Il y a les gains, il ne faut pas se leurrer, en terme de carrière, en terme de rémunération.
Sauf qu'à l'heure actuelle, couper une carrière universitaire revient à la stopper. Je comprends tout à fait l'intérêt pédagogique pour un enseignant-chercheur, mais malheureusement, les jurys de recrutement ne partagent pas ce point de vue (dans ma discipline, j'ignore ce qu'il en est dans les autres).

Quant au dévouement à la chose publique, les collègues du supérieur apprécieront ta remarque.

Pour les gains, ça dépend franchement des situations de chacun. Oui pour certains, pour d'autres ce n'est pas du tout évident.

Ce n'est pas moi qu'il faut convaincre pour une vraie prise en charge de la pénibilité (qui inclut le changement de poste forcé en cas de disparition dudit poste). Il faut évidemment qu'elle soit prise en compte et pas de manière anecdotique : tu fais quelque chose que d'autres ne veulent pas faire quel qu’en soit la raison, on te paie pour cela.
Je pense qu'il faut arrêter cette idée de se dévouer à la chose publique : on travaille pour un salaire et parce que ce travail nous apporte quelque chose (dont un salaire mais pas que). Certaines postes (dans le privé comme dans le public) correspondent à notre éthique et nos valeurs et nous attirent donc plus facilement. Mais pas à n'importe quel prix.
Si le bénéfice n'est pas assez fort, on va faire autre chose.

Justement, c'était de l'ironie ('pour les passages en gras) et bien d'accord (pour les passages soulignés). Si en fac on  te demande de "bouger"  (mobilité)  pour  rien de plus, quel est l'intérêt ? Aucun ! Un labo plus efficace,  peut-être, des responsabilités, un  centre  de  recherche... Mais en lycée : "voulez-vous quitter votre poste et aller vous dévouer  à boucher  les trous dans un   bahut  où vous n'aurez que des contraintes  et aucun avantage"  ? Ben  la réponse est évidente : NON !
celitian
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par celitian Mar 31 Juil 2018 - 14:10
Un autre truc que je ne comprends pas, c'est que cette mobilité ne serait que pour les professeurs des écoles et ceux du secondaire ?
Pas pour ceux du supérieur ?
Lédissé
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Esprit sacré

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par Lédissé Mar 31 Juil 2018 - 14:56
Sulfolobus a écrit:
Vididi a écrit:
Sulfolobus a écrit:

Il y en a des fois je me demande dans quel monde certains vivent. Vendre une maison pour 35km, je rigole doucement.

Quant à moins de stress quand on est jeune. Je te rappellerai que la génération actuelle de jeunes en a bouffé largement plus que votre génération des déménagements.

Ah bon? D'où tires-tu ce constat?

Regarde les formations universitaires : les stages sont de plus en plus fréquents et un stage tu vas là où tu le trouves. Quand tu es gratifié (et c'est loin d'être tout le temps le cas), tu es payé moins que ton loyer donc le double loyer est rarement une option. Tu bouges pour ton stage parce que tu n'as pas le choix.

C'est des choses qui n'existaient pas il n'y a pas si longtemps. Pour les agrégatifs, tu as aussi (au moins dans ma discipline), de moins en moins de prépa agreg : de plus en plus souvent préparer l'agreg ne se fait pas dans sa fac d'origine ce qui était moins le cas avant où il y avait plus de prépa agreg. Donc tu bouges encore.
Quand bien même ce serait vrai : c'est une chose de bouger quand tu es étudiant, donc pas encore installé, pas encore engagé par des prêts d'achat, pas encore en famille, c'en est une autre de bouger quand tu as trois enfants, un conjoint avec son boulot et ses contraintes, et tes habitudes de vie (amis, assoc, que sais-je) bien localisées.

Sulfolobus a écrit: tu seras moins payées que ceux ayant plus d'ancienneté

Ben, comme dans tous les boulots en fait.
Pas forcément : de nombreux corps de métiers prennent en compte la pénibilité et donc quelqu'un qui ne veut plus de la pénibilité peut voir son salaire diminuer. Ce n'est pas le cas dans l'EN : tu n'es pas plus payé parce que tu es TZR, ou parce que tu as eu ton affectation au dernier moment ou parce que tu as fait 3 établissements dans l'année ou que tu as x heures de transports sans que le rectorat t'ait laissé le temps de t'organisé ou que tu as un poste sur plusieurs établissement simultanés....
La pénibilité n'est pas du tout prise en compte (sauf quelques primes REP).

Tu as des corps de métier où la prise en compte de la pénibilité te permet d'avoir un meilleur salaire que des anciens qui ont choisi des postes non pénibles. Et c'est normal.
Oui, c'est normal. Oui, la situation devrait être différente et le salaire ajusté à la pénibilité dans l'EN. Cela n'a strictement rien à voir avec la mobilité.

Il devrait y avoir 800 000 enseignants dans la rue pour réclamer la prise en compte de la pénibilité de certains postes d'enseignants et la totalité des syndicats derrière.
Oui, il devrait. Pas que pour ça, d'ailleurs. Bon, y a pas. Et donc, la solution, c'est la mobilité forcée ? J'avoue être estomaquée.


Et est-ce enviable? Est-ce que cela rend le métier attractif?
Oui évidemment. Mouvement souple, choix de poste en fonction de tes envies (géographiques, de salaires (primes variables de pas beaucoup à beaucoup), de charge de travail (de normale à énorme), de responsabilité (de pas beaucoup à beaucoup)) et de tes compétences. Tu peux adapter ton boulot à ta vie perso et à tes envies : c'est quand même un luxe que tu n'as pas dans l'EN.
Grande réforme du statut des professeurs - Page 9 346737548  Grande réforme du statut des professeurs - Page 9 3284587592 Oui, c'est bien pour ça qu'on s'est engagé dans le public, nombre d'entre nous ici, et pas dans le privé, où le recrutement est plus souple, de même que l'ajustement des conditions de travail. On est dans le délire, là. Dans AUCUN métier, aucun secteur, nulle part, le boulot ne s'adapte miraculeusement à la vie perso. De quel paradis parles-tu, là ?
Et personne ne t'empêche d'y aller.

La mobilité forcée n'est, pour moi, aucunement attractive. Quitte à m'ennuyer (et je pense, peut-être naïvement, être capable de me renouveler), je préfère rester dans un établissement qui me convient géographiquement, ne pas être obligée de faire X temps de route (dans un paysage pas forcément commode) pour rejoindre mon lieu de travail, alors que mon conjoint a ses propres contraintes, que mon emploi du temps ne sera pas forcément adapté pour que je puisse conduire mes enfants à l'école, ou être obligée de déménager de la maison que nous aurons aménagée en pensant y passer notre vie, parce que c'est dans notre caractère de vouloir nous installer définitivement quelque part et en faire notre chez-nous, plutôt que de ne pouvoir s'approprier un lieu qu'en CDD. (Horreur, hérésie, voire perversité, j'en conviens, mais bon, on ne fait de mal à personne.)

Plusieurs l'ont dit ici : le retour au mouvement en un tour simplifierait et assouplirait grandement les mutations. La prise en compte de la pénibilité que tu évoques serait un soulagement bien mérité. Mais la mobilité forcée n'a rien à voir avec ça (en plus d'être horriblement compliquée, voire inenvisageable matériellement - mais ce genre d'usine à gaz est bien dans le genre de l'EN, hélas). Tu t'es mis dans la tête que c'était l'immobilisme des affreux qui ont obtenu le poste de leur rêve (ou, comme Orlanda, ou d'autres qui souhaiteraient changer d'académie, un poste qu'ils n'osent pas abandonner de peur de tomber sur pire ou à Pétaouchnok alors qu'ils sont, contrairement à toi, liés à la famille qu'ils ont fondée) qui empêchait les "jeunes" d'avoir des conditions de travail correctes.
C'est un fantasme.
En outre :
- dans mon ancien établissement, la moitié de l'équipe était là depuis la nuit des temps ; ah, les méchants qui ne cèdent pas leur jolie petite place en REP !
- arrête d'évoquer des compensations financières à la mobilité ; je n'en veux pas, de compensation financière ; bouger régulièrement est trop malcommode et ne correspond pas à mes aspirations ; le jour où l'EN publique m'oblige à bouger tous les X ans, je profite des X-Y ans qui me restent dans mon poste actuel pour préparer ma reconversion ; je ne serai pas la seule, et ceux qui resteront parce que contraints et forcés le vivront mal et feront moins bien leur métier
Flûte à la fin.

_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde


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par Leclochard Mar 31 Juil 2018 - 14:57
Elyas a écrit:Je suis assez surpris par certains arguments. Néanmoins, il y a un fait budgétaire : les fonctionnaires changeant d'affectation de façon obligatoire ont des aides et des primes à ce sujet. Nous sommes 800 000. En moyenne, ça représenterait 80 000 personnes tous les ans. Même une prime minimale de 1000 euros générerait un coût de 80 millions d'euros (et je dis minimum).

Soit ils le font et paient (peu probable), soit ils le font et ne paient pas (plus probable) ce qui dégraderait les conditions pour tout le monde, soit ils testent pour faire passer autre chose (la départementalisation ???).

Dans tous les cas, c'est une idée aberrante car cela casserait l'expertise des publics développés par les enseignants.

C'est pas grand'chose, vu le budget global. On a l'habitude de griller beaucoup plus de sous en vain.
Dernièrement: https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0302002811713-leducation-nationale-donne-un-coup-darret-a-son-mega-logiciel-rh-2193513.php

Pour le reste, d'accord avec toi. Il faudrait une indemnité spéciale en cas de mutation forcée.

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Elyas
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par Elyas Mar 31 Juil 2018 - 15:07
Leclochard a écrit:
Elyas a écrit:Je suis assez surpris par certains arguments. Néanmoins, il y a un fait budgétaire : les fonctionnaires changeant d'affectation de façon obligatoire ont des aides et des primes à ce sujet. Nous sommes 800 000. En moyenne, ça représenterait 80 000 personnes tous les ans. Même une prime minimale de 1000 euros générerait un coût de 80 millions d'euros (et je dis minimum).

Soit ils le font et paient (peu probable), soit ils le font et ne paient pas (plus probable) ce qui dégraderait les conditions pour tout le monde, soit ils testent pour faire passer autre chose (la départementalisation ???).

Dans tous les cas, c'est une idée aberrante car cela casserait l'expertise des publics développés par les enseignants.

C'est pas grand'chose, vu le budget global. On a l'habitude de griller beaucoup plus de sous en vain.
Dernièrement: https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0302002811713-leducation-nationale-donne-un-coup-darret-a-son-mega-logiciel-rh-2193513.php

Pour le reste, d'accord avec toi. Il faudrait une indemnité spéciale en cas de mutation forcée.

Si la prime est de 1000 euros (ce qui serait de la mendicité). Cependant, n'oublie pas que nous donner des sous, même si ce n'est rien, est toujours un problème depuis 20 ans. On ne donne pas de sous aux professeurs.
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