être remplacée pendant le congé mat'

Bonjour à tous et toutes,

Je pars en congé mat' à la Toussaint pour revenir le 4 mars. Je suis dans un collège très rural (80 km de Nantes). Les remplacements en histoire géo sont-ils faciles et rapides ? Avez vous des témoignages à partager dans ma discipline ou non ?

merci et bonnes vacances

Bah, c'est pas vraiment ton problème. Mais doit y avoir encore quelques TZR ou contractuels dans le coin !

oui je sais bien mais ça m'inquiète quand même...la direction m'a clairement dit que ça allait être difficile d'être remplacée, en tous les cas en temps et en heure. J'espérais avoir des témoignages plus positifs. Je n'ai pas envie de revenir en mars avec des 3e et la moitié du programme à faire. Au final c'est sur moi que ça retombera même si je ne suis pas du tout responsable.

Non, tu feras ce que tu pourras avec le temps qui te restera, mais tu n'auras pas à te mettre la rate au court bouillon parce que l'institution est défaillante...
Je suis dans la même situation que toi, et ma direction a réglé le problème en ne me donnant pas de 3e, déjà, dans le doute.
J'ai vu des congés maternités remplacés, et d'autres non, mais je ne suis pas dans ton académie.
Prends soin de toi !

Y a des TZR et des contractuels en HG dans notre académie. Après, voilà, je sais où tu es, c'est pas franchement le coin le plus demandé... Mais bon, voilà, te fais pas de bile !

Que dans le cadre de congés annoncés quelques temps à l'avance, comme un congé maternité, l'éducation nationale ne soit pas capable d'organiser le remplacement, c'est une défaillance de l'institution, et c'est vrai que de ce point de vue, on ne peut pas dire que les choses s'arrangent, d'autant plus que lorsqu'il n'y a plus de TZR disponible et qu'il faut chercher un contractuel, c'est souvent plus compliqué en milieu rural. Quelle que soit la situation que tu trouveras à ton retour, tu feras de ton mieux, mais si les élèves n'ont pas eu de cours pendant des mois, personne ne pourra exiger des miracles. Une des solutions pour que ce soit moins problématique serait peut-être effectivement que tu ne prennes pas de troisième, mais j'imagine que c'est un peu tard pour modifier votre répartition...

3 congés mats pour ma part et 3 situations totalement différentes.
C'est à chaque fois bien tombé, c'est-à-dire que je n'ai jamais eu à finir l'année.
1er congé j'ai pris 6 mois de congé parental après le congé mat donc un TZR a été affecté à l'année sur mon poste. Je n'ai eu aucun contact avec lui car je ne prenais pas le relais. Tout s'est bien passé.
2e congé je suis partie mi-avril. Il n'y avait personne ! (pourtant je n'ai pas été arrêtée plus tôt). Et finalement une personne qui faisait "un peu de théâtre" a pris le relais. Mes 4 classes ont fait 2 mois et demi de théâtre ! Aucun contact avec elle !
3e congé je suis partie aux vacances de Noël. Une vacataire a été nommée sur le poste, j'ai pu la rencontrer en avance. Elle n'avait jamais enseigné et a un peu galéré avec mes classes (et mon service lourd de cette année-là).

Dans les trois cas, j'ai vraiment eu l'impression que le rectorat "découvrait" le truc au moment où je partais.

oui j'ai un peu peur que le rectorat le découvre, d'autant que je pars assez "tôt" dans l'année (octobre) donc avec la gestion de la rentrée...mais je suis bien d'accord, je ferai du mieux possible pour les élèves et je ne me mortifie pas non plus...mais je récupère mes classes !

De mon côté, j'ai eu un congé de formation, que le rectorat m'a accordé en février pour septembre. Il a fallu 2 semaines en septembre pour avoir un contractuel (un désastre au passage).

Maju a écrit:Que dans le cadre de congés annoncés quelques temps à l'avance, comme un congé maternité, l'éducation nationale ne soit pas capable d'organiser le remplacement, c'est une défaillance de l'institution, et c'est vrai que de ce point de vue, on ne peut pas dire que les choses s'arrangent, d'autant plus que lorsqu'il n'y a plus de TZR disponible et qu'il faut chercher un contractuel, c'est souvent plus compliqué en milieu rural. Quelle que soit la situation que tu trouveras à ton retour, tu feras de ton mieux, mais si les élèves n'ont pas eu de cours pendant des mois, personne ne pourra exiger des miracles. Une des solutions pour que ce soit moins problématique serait peut-être effectivement que tu ne prennes pas de troisième, mais j'imagine que c'est un peu tard pour modifier votre répartition...

Je me suis retrouvée dans une situation similaire : je devais être en congé de maternité à la toute fin aout. Quand, au mois de juin, j'avais demandé à mon CDE si un remplaçant avait été trouvé, il m'avait répondu : "oh, mais le rectorat ne cherche pas si tôt, vous pouvez encore le perdre et faire la rentrée." Ce CDE était d'une délicatesse à toute épreuve.
Le jour de la pré-rentrée, il n'y avait pas de remplaçant, et ce fut la panique pour en trouver un (ce qui advint finalement).

Même si la réponse n'est pas délicate, cela met au moins l'accent sur le fait qu'il peut y avoir bien plus grave que de ne pas être remplacée.
Prenez soin de vous (au pluriel), pour le reste, ce n'est pas de votre ressort.

Vous êtes directement concernée puisque vous terminerez l'année, mais il revient au Rectorat de mettre un professeur (formé) devant vos élèves, même si leurs parents habitent dans un coin reculé. 
Je suis partie à la retraite le samedi 1 oct (un problème de trimestre à compléter) , mon remplaçant a été averti le 30 septembre et nous avons eu un échange téléphonique, ensuite je suis passée à autre chose mais l'équipe matheuse du lycée (chef lieu de département) était solide et cordiale. Mon dossier de retraite avait été déposé 11 mois plus tôt.

Maju a écrit:Que dans le cadre de congés annoncés quelques temps à l'avance, comme un congé maternité, l'éducation nationale ne soit pas capable d'organiser le remplacement, c'est une défaillance de l'institution, et c'est vrai que de ce point de vue, on ne peut pas dire que les choses s'arrangent, d'autant plus que lorsqu'il n'y a plus de TZR disponible et qu'il faut chercher un contractuel, c'est souvent plus compliqué en milieu rural. Quelle que soit la situation que tu trouveras à ton retour, tu feras de ton mieux, mais si les élèves n'ont pas eu de cours pendant des mois, personne ne pourra exiger des miracles. Une des solutions pour que ce soit moins problématique serait peut-être effectivement que tu ne prennes pas de troisième, mais j'imagine que c'est un peu tard pour modifier votre répartition...

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Mélisande a écrit: Je me suis retrouvée dans une situation similaire : je devais être en congé de maternité à la toute fin aout. Quand, au mois de juin, j'avais demandé à mon CDE si un remplaçant avait été trouvé, il m'avait répondu : "oh, mais le rectorat ne cherche pas si tôt, vous pouvez encore le perdre et faire la rentrée." Ce CDE était d'une délicatesse à toute épreuve.
Le jour de la pré-rentrée, il n'y avait pas de remplaçant, et ce fut la panique pour en trouver un (ce qui advint finalement).

Mais comment peut-on manquer à ce point d'empathie ?

C'est juste inhumain de dire un truc pareil...

lou gaia a écrit:oui je sais bien mais ça m'inquiète quand même...la direction m'a clairement dit que ça allait être difficile d'être remplacée, en tous les cas en temps et en heure. J'espérais avoir des témoignages plus positifs. Je n'ai pas envie de revenir en mars avec des 3e et la moitié du programme à faire. Au final c'est sur moi que ça retombera même si je ne suis pas du tout responsable.

Je vais être très claire : ça n'est PAS ton problème. La direction cherche à te faire culpabiliser d'avance, histoire d'avoir tout loisir pour bien te pressurer à ton retour. Tu n'as absolument pas à te préoccuper de ton remplacement. Ni de ce que fait ton remplaçant, d'ailleurs.
Je suis par ailleurs très choquée que la direction se permette des remarques sur ce point : j'ai l'impression d'entendre les types de la boîte de mon mari quand une femme annonce sa grossesse : "comment avez-vous pu NOUS faire cela ?" ! ça rend mon mari dingue, et je dois dire que ta direction est lamentable de te dire cela.

lou gaia a écrit:oui j'ai un peu peur que le rectorat le découvre, d'autant que je pars assez "tôt" dans l'année (octobre) donc avec la gestion de la rentrée...mais je suis bien d'accord, je ferai du mieux possible pour les élèves et je ne me mortifie pas non plus...mais je récupère mes classes !

C'est leur problème, pas le tien.

Pour te donner une idée, pour mon cadet, je suis partie en congé maternité le 23 septembre, retour prévu le 10 janvier (et finalement retour début mars car arrêt maladie suivant le congé). Mon remplaçant a été confronté à une classe atroce qui m'avait déjà bien gonflée en septembre et avec laquelle il n'a quasiment rien fait pendant 5 mois. Tant pis. J'ai fait ce que j'ai pu pour compenser. A l'impossible nul n'est tenu. Des enfant, on n'en aura pas 50 dans la vie, et personne ne te dira merci de t'être mis la rate au court bouillon pour un remplacement. La priorité, c'est toi et ton enfant.

Lorsque ma meilleure moitié a cru faire une fausse couche, et c'est retrouvé alitée pendant deux mois, j'ai reçu un coup de fil pour me demander quand elle aurait fini de corriger les copies qu'on venait de lui envoyer, j'ai annoncé que je pouvais 1- les brûler, 2- les jeter dans la Seine, et 3- les porter à n'importe quelle adresse à Paris. On m'a tout de suite donner une adresse.

Mon remplacement a aussi été épique l'année dernière. Partie précipitamment début mars (pour une dpa mi-juin), j'ai d'abord été remplacée par un très jeune vacataire. Deux semaines plus tard, les élèves l'envoyaient à l'hôpital... Il a été remplacé par une TZR connue comme le loup blanc par la dpe. Là, j'ai compris que c'était la seule personne dispo dans toute l'académie. Bon, ça a été catastrophique pour les élèves. Et bien tu sais quoi? C'était pas mon problème. Les 3emes n'avaient fait que les 2/3 du programme, tant pis. (Au passage, ils n`avaient qu'à se sortir les doigts tant que j'étais là ou avec le vacataire au lieu de l'envoyer à l'hosto).

Maju a écrit:Que dans le cadre de congés annoncés quelques temps à l'avance, comme un congé maternité, l'éducation nationale ne soit pas capable d'organiser le remplacement, c'est une défaillance de l'institution, et c'est vrai que de ce point de vue, on ne peut pas dire que les choses s'arrangent, d'autant plus que lorsqu'il n'y a plus de TZR disponible et qu'il faut chercher un contractuel, c'est souvent plus compliqué en milieu rural. Quelle que soit la situation que tu trouveras à ton retour, tu feras de ton mieux, mais si les élèves n'ont pas eu de cours pendant des mois, personne ne pourra exiger des miracles. Une des solutions pour que ce soit moins problématique serait peut-être effectivement que tu ne prennes pas de troisième, mais j'imagine que c'est un peu tard pour modifier votre répartition...

Je me demande s'ils ne voient pas tout à l'instant t, pour ne pas avoir de remplaçant de trop... 


Mieux vaut sans doute à leurs yeux avoir un trou de 2 semaines et récupérer un remplaçant qui vient de finir un autre contrat que de payer le chômage audit remplaçant et faire entrer un nouveau, par exemple. 

Je sais en tout cas par expérience personnelle (plus d'un mois d'appels au rectorat) que faire entrer un nouveau est leur dernier recours. 

Comme on ne sait pas bien quand les contractuels en place vont finir la plupart du temps, j'imagine que c'est ce qui fait que rien n'est prévu... 

Mais ça donne un résultat assez dégueulasse, on est d'accord, rendant difficile le passage du relais remplacé-remplaçant et habituant les élèves à ne pas avoir cours dans la discipline.

Mais même en récupérant les classes, je ne pense pas que cela oblige à boucler le programme, comme si tu les avais eus toute l'année. Je sais que l'enseignant que j'ai remplacé avait donné des polycopiés, du travail à faire chez soi, en se disant que ça pourrait les occuper le temps de quelques cours, et son collègue avait accepté des heures sup pour dépanner...ce qui ne peut pas se faire partout, j'en conviens. 

Mais peut-être que justement le brevet rendra le remplacement un peu mieux pris en compte par le rectorat que si c'était du niveau 6ème et 5ème.

Belle fin de grossesse quoi qu'il en soit. 

DaphNenya a écrit:C'est juste inhumain de dire un truc pareil...

Cela avait été sorti tel quel à une collègue lors de l'oral du CAPES : on était dans la salle où on remplit les papiers la veille des épreuves, état civil et tout et tout, et elle demande ce qu'on doit signaler lorsqu'on attend un enfant - c'était tout récent et ne se voyait encore pas. Elle a eu cette réponse de la part d'une "chef de salle" genre Cerbère aigre comme une porte de prison, ça met dans l'ambiance.

Pour en revenir à ton cas, ce n'est pas ton problème : tu as prévenu, le CDE va demander un remplaçant quand bon lui chantera, et le mieux effectivement serait de ne pas prendre de classe à examen cette année, les répartitions et les EDT peuvent encore être modifiés.

Je ne sais pas si c'est pareil dans toutes les académies mais dans la mienne, les remplacements se font presque toujours au jour le jour. Quand je faisais les remplacements de courte durée, ma gestionnaire ne m'a presque jamais donné de remplacements à l'avance. Même si elle a pu le faire ça n'a jamais dépassé les 2 semaines et c'était exceptionnel.
Les remplacements courte durée (un congé maternité en fait partie) sont très difficile à gérer.
Il y a quelques années, j'avais une collègue qui devait partir en congé maternité juste après les vacances de la Toussaint dans mon RAD. Le chef a tout fait pour que je la remplace. On devait même faire ses cours en binôme. On m' a envoyé sur un autre remplacement en septembre-octobre qui devait être très court. Mais le remplacement a été prolongé. Donc c'est un autre TZR qui est allé dans mon RAD. A peine fini, je suis envoyé sur un remplacement de 2 semaines. Mais le mardi, je rectorat me recontacte. Je finis mes 2 semaines et je retourne là où j'étais. Le collègue a prolongé son arrêt et on veut éviter d'avoir un autre remplaçant. Les élèves n'auront pas cours pendant 2 semaines.
Une autre fois, j'avais été prévenu le lundi que je prendrais le lundi suivant dans un petit collège. Je rentre en contact avec le collègue et patatras, le jeudi on me dit que je dois aller au plus vite dans un lycée prestigieux de ma zone. J'ai su, plus tard, que le collègue du collège n'avait pas été remplacé durant tout le mois où il avait été absent.
Je suis le premier à dire que les remplacements sont mal faits mais il y a tellement d'imprévus que ça doit être hyper compliqué à gérer. J'ai la même gestionnaire depuis 2002, elle est super mais je n'ose même pas imaginer dans les académies où les gestionnaires changent. J'ai eu l'occasion d'être dans son bureau une année fin août, le tas de dossier à suivre est énorme, le téléphone sonne sans arrêt.
Il ne faut donc pas s'attendre à ce que ce soit régler tout de suite.

Une déclaration de grossesse ne se fait pas 2 semaines avant le congé maternité (qui dure tout de même au moins 16 semaines, ce n'est pas si court). Même s'il y a les aléas du direct, certaines situations restent compliquées à comprendre.
Une année j'ai appris que je remplaçais une collègue enceinte le 31 août. Elle a accouché le 15 septembre, le rectorat était au courant de son congé au moment de la phase d'ajustement de juillet mais je n'ai été mise au courant que la veille de la pré-rentrée en catastrophe. Je trouve ça un peu fort.

Alors dans les anecdotes : pour mon second, j'étais en congé mat' le 28 août. Le jour de la pré-rentrée, mes collègues ont constaté deux choses :
1) je n'étais pas remplacée,
2) une TZR de la bonne matière était rattachée chez nous, mais sans affectation.

Bon, comme ils ont des réflexes, ils l'ont menottée à la machine à café le temps de faire appeler le rectorat par le chef et elle m'a remplacée.

Hélips a écrit:Alors dans les anecdotes : pour mon second, j'étais en congé mat' le 28 août. Le jour de la pré-rentrée, mes collègues ont constaté deux choses :
1) je n'étais pas remplacée,
2) une TZR de la bonne matière était rattachée chez nous, mais sans affectation.

Bon, comme ils ont des réflexes, ils l'ont menottée à la machine à café le temps de faire appeler le rectorat par le chef et elle m'a remplacée.

Heu, bon, pour ne pas faire que flooder, en effet ça semble incompréhensible dans ce cas là.

Pour mon congé mat débutant en août, ma CDE m'avait expliqué, avec un peu plus de tact que celle de Mélisande 1) que les remplacements à l'année passaient avant les congés mater (et dans ma discipline et dans mon académie il n'est pas rare que ça suffise à mobiliser tous les TZR, de fait c'est un contractuel débutant qui avait été affecté une semaine après la rentrée pour me remplacer), 2) que pour un congé mater on ne sait jamais ce qui va se passer, s'il aura bien lieu, s'il sera prolongé, si au contraire il y aura un report, donc ça n'est pas anticipé.
Je précise que je n'ai que des terminales, qui passent donc le bac en fin d'année.
Ma reprise mi-avril, après deux remplaçants, s'était assez mal passée, mais je m'étais détachée en me disant que ce n'étaient pas mes élèves et je leur avais expliqué que je ne comptais pas refaire tout le programme.
Comme je reprenais à temps partiel alors que j'étais remplacée à temps complet (temps partiel demandé en janvier de l'année scolaire précédente, donc pas loin d'un an et demie plus tôt), une des classes s'est retrouvée sans prof, et mon service à moi s'est fait en me supprimant EMC et dédoublements par rapport au service de mon remplaçant.
Bref, c'est loin d'être idéal mais ce n'est pas notre affaire : on a encore le droit d'avoir des enfants.