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- CantorNiveau 1
Bonjour à toutes et à tous,
Jeune professeur agrégé de mathématiques finissant son stage, je viens d'apprendre ma mutation dans l'académie de Créteil et j'ai pris contact avec mon futur établissement histoire de me présenter.
Je me doute que dans certains établissements les élèves ont un rapport au savoir qui peut poser souci, qu’il faille adapter nos pratiques pédagogiques et je suis prêt à y réfléchir et à y travailler avec plaisir, mais j'avoue être un peu choqué par l'échange que je viens d'avoir avec le proviseur.
Pour résumer rapidement son propos : il ne sert à rien d'enseigner les mathématiques et de toutes façons « le théorème de Thalès, c'est obsolète ». Qu’en fait mon nouveau métier était d’être « coach » et de faire des cours « sexy » (mais les mathématiques ne sont-elles pas déjà naturellement sexy !? ). Qu'en fait, il me fallait « m'appuyer sur les maths pour donner du sens et en faire des adultes », mais les maths en soit on s'en fout (pour la dernière expression c'est moi qui résume sa pensée).
À cela s'ajoute un ton très autoritaire : « je vous demanderai d'aller voir le cour d'autre profs » (attention, il ne s'agit pas là d'un simple conseil, mais vu le ton d'un véritable ordre). Que les progressions communes étaient obligatoires, qu’il me faudrait participer à plein de projets interdisciplinaires. Qu'il fallait absolument que je suive son protocole en cas d'incident car si le début d'année se passe mal, toute l'année se passera mal (ça me semble très bien qu'il y ait un protocole et je me ferais un plaisir de le suivre, mais sa façon de dire ça m'a un peu angoissé. j'attendrai la rentrée pour me faire une idée sur ce point).
De plus, attendant un certifié, il m'a fait comprendre que je devrais accepter des heures sups l'année prochaine. Pour être honnête, je comptais découvrir le poste et le collège sans forcément me rajouter volontairement du travail supplémentaire. De toutes façons, toute la discussion s'est faite sur un ton péremptoire et on ne m'a jamais demandé mon avis, si ce n'est de manière rhétorique.
Mes questions sont les suivantes : quelle marge de manœuvre aurais-je ? Que puis-je refuser et que suis-je dans l'obligation d'accepter ? Si je refuse (des choses pour lesquels j'ai le droit) peut-il me pourrir la vie ? Et-ce possible de faire mes cours comme je l'entends ou bien serais-je obligé de participer à des projets ? Est-ce normal de se voir donner autant d'ordres ?
Enfin pour ceux qui ont eu l'expérience de la REP, quelle ambition peut on y avoir ? Est-on obligé de faire des projets pour intéresser et faire travailler les élèves ?
Désolé pour le pavé mais j'avoue avoir peur d'être un peu étouffé par ce proviseur et de me retrouver pédagogiquement un peu seul l'année prochaine avec mon attrait tout relatif envers les projets interdisciplinaires et autre EPI.
Jeune professeur agrégé de mathématiques finissant son stage, je viens d'apprendre ma mutation dans l'académie de Créteil et j'ai pris contact avec mon futur établissement histoire de me présenter.
Je me doute que dans certains établissements les élèves ont un rapport au savoir qui peut poser souci, qu’il faille adapter nos pratiques pédagogiques et je suis prêt à y réfléchir et à y travailler avec plaisir, mais j'avoue être un peu choqué par l'échange que je viens d'avoir avec le proviseur.
Pour résumer rapidement son propos : il ne sert à rien d'enseigner les mathématiques et de toutes façons « le théorème de Thalès, c'est obsolète ». Qu’en fait mon nouveau métier était d’être « coach » et de faire des cours « sexy » (mais les mathématiques ne sont-elles pas déjà naturellement sexy !? ). Qu'en fait, il me fallait « m'appuyer sur les maths pour donner du sens et en faire des adultes », mais les maths en soit on s'en fout (pour la dernière expression c'est moi qui résume sa pensée).
À cela s'ajoute un ton très autoritaire : « je vous demanderai d'aller voir le cour d'autre profs » (attention, il ne s'agit pas là d'un simple conseil, mais vu le ton d'un véritable ordre). Que les progressions communes étaient obligatoires, qu’il me faudrait participer à plein de projets interdisciplinaires. Qu'il fallait absolument que je suive son protocole en cas d'incident car si le début d'année se passe mal, toute l'année se passera mal (ça me semble très bien qu'il y ait un protocole et je me ferais un plaisir de le suivre, mais sa façon de dire ça m'a un peu angoissé. j'attendrai la rentrée pour me faire une idée sur ce point).
De plus, attendant un certifié, il m'a fait comprendre que je devrais accepter des heures sups l'année prochaine. Pour être honnête, je comptais découvrir le poste et le collège sans forcément me rajouter volontairement du travail supplémentaire. De toutes façons, toute la discussion s'est faite sur un ton péremptoire et on ne m'a jamais demandé mon avis, si ce n'est de manière rhétorique.
Mes questions sont les suivantes : quelle marge de manœuvre aurais-je ? Que puis-je refuser et que suis-je dans l'obligation d'accepter ? Si je refuse (des choses pour lesquels j'ai le droit) peut-il me pourrir la vie ? Et-ce possible de faire mes cours comme je l'entends ou bien serais-je obligé de participer à des projets ? Est-ce normal de se voir donner autant d'ordres ?
Enfin pour ceux qui ont eu l'expérience de la REP, quelle ambition peut on y avoir ? Est-on obligé de faire des projets pour intéresser et faire travailler les élèves ?
Désolé pour le pavé mais j'avoue avoir peur d'être un peu étouffé par ce proviseur et de me retrouver pédagogiquement un peu seul l'année prochaine avec mon attrait tout relatif envers les projets interdisciplinaires et autre EPI.
- Lord StevenExpert
Ne vous laissez pas intimider et refusez déjà toute heure supplémentaire au delà de l'heure statutaire.
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- User20401Vénérable
Tu es tombé sur un sombre c****…
Tu peux refuser toute heure supp au delà de la première. Et tu fais absolument ce que tu veux en cours tant que tu respectes les programmes. Et seul un inspecteur a vocation à juger de la qualité de tes cours. Tu es titulaire à partir du 01/09/18 et tu n'es donc absolument pas obligé d'aller assister au cours d'un collègue (quoique parfois, ça puisse être enrichissant quand c'est souhaité de part et d'autres).
Après, si tu luttes, tu risques de passer une année compliquée avec le proviseur et si les élèves sont difficiles, tu risques d'avoir besoin de son soutien…
Courage, en tous cas.
Tu peux refuser toute heure supp au delà de la première. Et tu fais absolument ce que tu veux en cours tant que tu respectes les programmes. Et seul un inspecteur a vocation à juger de la qualité de tes cours. Tu es titulaire à partir du 01/09/18 et tu n'es donc absolument pas obligé d'aller assister au cours d'un collègue (quoique parfois, ça puisse être enrichissant quand c'est souhaité de part et d'autres).
Après, si tu luttes, tu risques de passer une année compliquée avec le proviseur et si les élèves sont difficiles, tu risques d'avoir besoin de son soutien…
Courage, en tous cas.
- VicomteDeValmontGrand sage
On ne peut t’imposer qu’une heure supp’. Pour le reste, on ne peut rien t’imposer malgré ce que t’a dit ton chef (projet, progression commune, etc.).
Rapproche toi d’un syndicat qui pourra te donner sans doute un contact dans l’etablissement.
Rapproche toi d’un syndicat qui pourra te donner sans doute un contact dans l’etablissement.
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- amethysteDoyen
Et bien, quel accueil ! De quoi avoir envie de faire demi-tour directement.
Pour les heures sups, il ne peux t'en imposer qu'une.
La façon dont tu enseignes ta discipline ne le regarde absolument pas.
Non, ce n'est pas normal de vouloir tout diriger, ça sent un peu le despote, tel que tu le présentes. Il faudra voir comment les collègues le vivent et surtout réagissent face à une telle attitude et peut-être en discuter avec eux.
Pour les heures sups, il ne peux t'en imposer qu'une.
La façon dont tu enseignes ta discipline ne le regarde absolument pas.
Non, ce n'est pas normal de vouloir tout diriger, ça sent un peu le despote, tel que tu le présentes. Il faudra voir comment les collègues le vivent et surtout réagissent face à une telle attitude et peut-être en discuter avec eux.
- CantorNiveau 1
Je comptais de toutes façons aller voir d'autres cours, mais de là à ce qu'on m'en donne l'ordre ça, me dérange un peu.Cicyle a écrit:tu n'es donc absolument pas obligé d'aller assister au cours d'un collègue (quoique parfois, ça puisse être enrichissant quand c'est souhaité de part et d'autres).
Cicyle a écrit:Après, si tu luttes, tu risques de passer une année compliquée avec le proviseur et si les élèves sont difficiles, tu risques d'avoir besoin de son soutien…
C'est justement le point qui pose problème. Je ne suis pas super doué pour la discipline...
Concrètement quelles sont les conséquences possibles d'une opposition au principal ?
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Cantor a écrit:Je comptais de toutes façons aller voir d'autres cours, mais de là à ce qu'on m'en donne l'ordre ça, me dérange un peu.Cicyle a écrit:tu n'es donc absolument pas obligé d'aller assister au cours d'un collègue (quoique parfois, ça puisse être enrichissant quand c'est souhaité de part et d'autres).Cicyle a écrit:Après, si tu luttes, tu risques de passer une année compliquée avec le proviseur et si les élèves sont difficiles, tu risques d'avoir besoin de son soutien…
C'est justement le point qui pose problème. Je ne suis pas super doué pour la discipline...
Concrètement quelles sont les conséquences possibles d'une opposition au principal ?
Franchement ne te laisse pas impressionner par ce type d'énergumène. Il a voulu t'impressionner pour que tu sois docile.
Quand tu ne veux pas faire certaines choses (dans ton cas participer à des projets interdisciplinaires), on m'avait donné une très bonne technique il y a quelques années : ne jamais répondre franchement. Tu ne cèdes pas en disant oui, tu ne vas pas directement au clash en disant non. Juste "il faut en discuter", "je vais voir cela", "ce n'est pas très clair, on pourrait poursuivre notre réflexion puis faire une réunion" (qui probablement n'aura jamais lieu).
Par contre pour les heures sup, si tu n'en veux pas, tu devras être plus frontal.
- User17095Érudit
Tu peux suivre les conseils qui te sont donnés par ceux qui ne seront pas les payeurs, entrer en opposition frontale et refuser en bloc le fonctionnement qu'apparemment les autres suivent, ne prendre qu'une HSA et forcer les autres à en prendre ou faire venir un BMP 3h, passer ainsi auprès de tes collègues pour "mossieu l'agrégé qui n'accepte aucune contrainte", et te placer dans le collimateur de tout l'établissement avant même la pré-rentrée.
Tu peux aussi faire le dos rond, te créer ta place après t'être fait reconnaître, et ensuite élaborer ton propre fonctionnement, qui n'a pas fini d'évoluer puisque tu débutes.
Pour mieux te positionner entre les deux, le plus simple serait encore d'aller sur place et échanger avec tes futurs collègues - entre autres, participer à la répartition des services - pour mieux identifier la réalité au delà du discours.
Tu peux aussi faire le dos rond, te créer ta place après t'être fait reconnaître, et ensuite élaborer ton propre fonctionnement, qui n'a pas fini d'évoluer puisque tu débutes.
Pour mieux te positionner entre les deux, le plus simple serait encore d'aller sur place et échanger avec tes futurs collègues - entre autres, participer à la répartition des services - pour mieux identifier la réalité au delà du discours.
- User20188Niveau 5
pogonophile a écrit:Tu peux suivre les conseils qui te sont donnés par ceux qui ne seront pas les payeurs, entrer en opposition frontale et refuser en bloc le fonctionnement qu'apparemment les autres suivent, ne prendre qu'une HSA et forcer les autres à en prendre ou faire venir un BMP 3h, passer ainsi auprès de tes collègues pour "mossieu l'agrégé qui n'accepte aucune contrainte", et te placer dans le collimateur de tout l'établissement avant même la pré-rentrée.
Tu peux aussi faire le dos rond, te créer ta place après t'être fait reconnaître, et ensuite élaborer ton propre fonctionnement, qui n'a pas fini d'évoluer puisque tu débutes.
Pour mieux te positionner entre les deux, le plus simple serait encore d'aller sur place et échanger avec tes futurs collègues - entre autres, participer à la répartition des services - pour mieux identifier la réalité au delà du discours.
Sauf que pour les HSA le cadre légal permet de refuser au-delà de la première heure. Je sais que la tendance est à la flexibilité. Alors pourquoi faire le dos rond ? On a une vie en dehors vous savez.
- User17095Érudit
Quand toute une équipe prend des HSA, et qu'en arrivant on refuse de faire de même, ce qui force les autres à s'en rajouter ou à créer un mini BMP, le fait d'avoir le droit ne change pas ce pour quoi on passe auprès de ses collègues.
Plus généralement, quand on est le dernier arrivé dans un contexte qu'on ne connaît pas et qu'on suppose difficile, il peut être plus sage de s'adapter à l'usage local que de brandir des textes.
Plus généralement, quand on est le dernier arrivé dans un contexte qu'on ne connaît pas et qu'on suppose difficile, il peut être plus sage de s'adapter à l'usage local que de brandir des textes.
- User20188Niveau 5
pogonophile a écrit:Quand toute une équipe prend des HSA, et qu'en arrivant on refuse de faire de même, ce qui force les autres à s'en rajouter ou à créer un mini BMP, le fait d'avoir le droit ne change pas ce pour quoi on passe auprès de ses collègues.
Plus généralement, quand on est le dernier arrivé dans un contexte qu'on ne connaît pas et qu'on suppose difficile, il peut être plus sage de s'adapter à l'usage local que de brandir des textes.
Je préfère, pour ma part, me référer aux textes, toujours aux textes pas à la réputation de personnes qui resteront au pire des collègues , au mieux des connaissances.
- User20188Niveau 5
Et je persiste et signe : nous avons une vie en dehors des cours.
- User17095Érudit
Domitius a écrit:
Je préfère, pour ma part, me référer aux textes, toujours aux textes pas à la réputation de personnes qui resteront au pire des collègues , au mieux des connaissances.
Quand on est dans un établissement difficile, quand on n'est pas sûr de sa gestion de classe, le soutien au quotidien il est apporté par les collègues, pas par les textes.
Reste que je me répète à mon tour : le mieux est encore d'aller prendre la température sur place, ce n'est pas une seule conversation téléphonique qui suffit à bien percevoir le contexte.
- VicomteDeValmontGrand sage
Comme je l'ai déjà dit, contacter un syndicat pour avoir un contact au sein de l'équipe pédagogique permettra de se faire un avis sur ce CDE qui va au-delà de ses prérogatives administratives.
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- Une passanteEsprit éclairé
N'oublions pas qu'il s'agit d'un néotitulaire, qui aura déjà fort à faire avec sa toute première année d'enseignement, le refus des HSA est un droit, et j'ose espérer que ses nouveaux collègues le comprendront parfaitement. Le chef, probablement moins, mais vu les conditions annoncées, il vaut mieux que notre collègue parvienne à finir l'année entier plutôt qu'à se mettre en danger pour satisfaire un chef a priori autoritariste.
La prise de contact avec l'équipe me semble dans un premier temps la meilleure chose à faire maintenant. Assister si possible au conseil d'enseignement, voir où on met les pieds d'après les collègues et non d'après le chef (parce que les intérêts ne sont pas toujours convergents). A défaut de pouvoir être présent, une discussion téléphonique avec le coordonnateur devrait être très utile.
La prise de contact avec l'équipe me semble dans un premier temps la meilleure chose à faire maintenant. Assister si possible au conseil d'enseignement, voir où on met les pieds d'après les collègues et non d'après le chef (parce que les intérêts ne sont pas toujours convergents). A défaut de pouvoir être présent, une discussion téléphonique avec le coordonnateur devrait être très utile.
- Madame_ProfEsprit sacré
VicomteDeValmont a écrit:Comme je l'ai déjà dit, contacter un syndicat pour avoir un contact au sein de l'équipe pédagogique permettra de se faire un avis sur ce CDE qui va au-delà de ses prérogatives administratives.
+1
Et faut arrêter les délires, le chef savait très bien qu'il avait de grandes chances d'avoir un agrégé vu la circulaire de Créteil.
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- VerduretteModérateur
Je ne suis pas dans le secondaire, mais je trouve fort sensés les propos de Pogonophile.
Je trouve assez farfelus les propos pédagogiques du proviseur, mais à lui tout seul, il ne fait pas la pluie et le beau temps dans l'établissement. Ce serait bien de voir tes futurs collègues, de savoir comment ils ressentent ce proviseur, comment ils vivent tout cela au jour le jour. Si on y réfléchit, tu n'as qu'un son de cloche, celui du CDE. Qui est peut-être, si ça se trouve, tout bêtement vexé d'avoir un agrégé face à lui parce que ça bouleverse son habituelle pratique du pouvoir.
En tout cas, si je peux te donner un conseil, sans faire le "dos rond" ni être servile, prends le temps de prendre le vent, d'écouter et te faire une opinion un peu plus complète qu'à travers ce simple coup de fil. Ce n'est jamais une bonne chose d'arriver en pays conquis, et de braquer les gens, car on ne peut vivre en autarcie totale nulle part. C'est inconfortable psychologiquement, et comme tu le dis fort bien, si tu crains d'avoir des difficultés de gestion de classe, tu n'auras aucune aide si tu as commencé par t'opposer de manière frontale ou si tu t'isoles dans ta tour d'ivoire, ce qui pourrait effectivement passer pour du mépris.
Il sera toujours temps de réagir si vraiment on t'impose des choses inacceptables.
Ce serait une erreur psychologique d'arriver a priori en étant déjà en guerre avec le système. Il y a des cultures d'établissement comme il y a des cultures d'entreprise.
Je trouve assez farfelus les propos pédagogiques du proviseur, mais à lui tout seul, il ne fait pas la pluie et le beau temps dans l'établissement. Ce serait bien de voir tes futurs collègues, de savoir comment ils ressentent ce proviseur, comment ils vivent tout cela au jour le jour. Si on y réfléchit, tu n'as qu'un son de cloche, celui du CDE. Qui est peut-être, si ça se trouve, tout bêtement vexé d'avoir un agrégé face à lui parce que ça bouleverse son habituelle pratique du pouvoir.
En tout cas, si je peux te donner un conseil, sans faire le "dos rond" ni être servile, prends le temps de prendre le vent, d'écouter et te faire une opinion un peu plus complète qu'à travers ce simple coup de fil. Ce n'est jamais une bonne chose d'arriver en pays conquis, et de braquer les gens, car on ne peut vivre en autarcie totale nulle part. C'est inconfortable psychologiquement, et comme tu le dis fort bien, si tu crains d'avoir des difficultés de gestion de classe, tu n'auras aucune aide si tu as commencé par t'opposer de manière frontale ou si tu t'isoles dans ta tour d'ivoire, ce qui pourrait effectivement passer pour du mépris.
Il sera toujours temps de réagir si vraiment on t'impose des choses inacceptables.
Ce serait une erreur psychologique d'arriver a priori en étant déjà en guerre avec le système. Il y a des cultures d'établissement comme il y a des cultures d'entreprise.
- HimpyExpert spécialisé
Oui prendre la température sur place avec les collègues semble une bonne idée. Ils ne sont pas tous forcément alignés aux délires du CDE, et si vraiment c'était le cas, mieux vaut le savoir tôt et faire son bonhomme de chemin.
Après tout chacun est libre de travailler comme il le souhaite dans les respect des textes et de la fonction, il faut trouver l'endroit où c'est possible.
Mais conditionner le soutien de la direction et des collegues en cas d'élèves difficiles à la capacité à faire le dos rond, je trouve ça scandaleux, tout particulièrement quand ce conseil vient d'un CDE ou d'un adjoint...
Après tout chacun est libre de travailler comme il le souhaite dans les respect des textes et de la fonction, il faut trouver l'endroit où c'est possible.
Mais conditionner le soutien de la direction et des collegues en cas d'élèves difficiles à la capacité à faire le dos rond, je trouve ça scandaleux, tout particulièrement quand ce conseil vient d'un CDE ou d'un adjoint...
- Lord StevenExpert
pogonophile a écrit:Tu peux suivre les conseils qui te sont donnés par ceux qui ne seront pas les payeurs, entrer en opposition frontale et refuser en bloc le fonctionnement qu'apparemment les autres suivent, ne prendre qu'une HSA et forcer les autres à en prendre ou faire venir un BMP 3h, passer ainsi auprès de tes collègues pour "mossieu l'agrégé qui n'accepte aucune contrainte", et te placer dans le collimateur de tout l'établissement avant même la pré-rentrée.
En tout point ce qui s'est passé pour moi dans mon établissement actuel. Et j'en rajoute une couche en précisant que je ne tutoie personne. Tout est une question de personnalité, donc si vous avez assez d'orgueil pour supporter la méfiance d'autrui pendant une année ensuite des rapports beaucoup plus cordiaux se mettent en place. Et au moins plus personne ne m'enquiquine maintenant. Mais je le répète, c'est une question de personnalité, et il est sans doute globalement plhs simple d'entrer dans l'opposition frontale à 50 ans plutôt qu'à 25.
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- HalybelÉrudit
pogonophile a écrit:Quand toute une équipe prend des HSA, et qu'en arrivant on refuse de faire de même, ce qui force les autres à s'en rajouter ou à créer un mini BMP, le fait d'avoir le droit ne change pas ce pour quoi on passe auprès de ses collègues.
Plus généralement, quand on est le dernier arrivé dans un contexte qu'on ne connaît pas et qu'on suppose difficile, il peut être plus sage de s'adapter à l'usage local que de brandir des textes.
Autant je peux te suivre sur différents sujets, autant faire le dos rond... J'ai fait mon année T1 en REP+ 4HSA que j'ai accepté pour faire le dos rond et par solidarité. Je n'ai eu ni reconnaissance du CDE qui m'a obligé à venir à des réunions farfelues et inutiles, ni des collègues qui elle était à temps partiel pour certaines. Le dos rond il a bon dos (jeu de mot ). A un moment donné si on donne une décharge au REP c'est pour préparer des cours, des adaptations, si derrière on te mets 3 HSA, la décharge perd tout son sens...
De même que si on a 18h c'est pour une raison. Et on sait que si on commence tous à accepter les HSA, on légitime de fait, l'augmentation de notre temps de travail sans compensation... Sans parler que la manne financière des HSA n'est pas si avantageuse car elles ne sont pas défiscalisées, ce qui me sidère en soi.
EN T1 mieux vaut se concentrer sur sa pédagogie, sa tenue de classe etc que s'ajouter un niveau ou une classe et faire du travail au rabais, dans "el famoso" intérêt de l'élève en plus, c'est plus pertinent.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- VerduretteModérateur
Personne, pas même Pogonophile, ne conseille à Cantor de ployer humblement l'échine ni d'accepter sans sourciller de subir les derniers outrages pour avoir droit à un soutien en cas de problèmes de discipline. On lui propose en revanche d'attendre d'avoir rencontré ses collègues pour faire la part des choses entre le discours (hallucinant, j'en conviens) du CDE et son application dans la vraie vie.
Si, ce que je ne lui souhaite pas, tous ses collègues ont été envoûtés par le CDE, et lui obéissent aveuglément, il sera bien temps de sortir l'artillerie lourde.
Quand on arrive dans un établissement, il faut "faire son trou", parfois au prix de quelques concessions. Cela ne signifie pas qu'on doit tout accepter de façon servile. Il est important de respecter ses convictions et de garder sa dignité, mais vivre dans une raisonnable sérénité au quotidien est (pour moi en tout cas) indispensable, et c'est difficile de le faire en vivant pendant dix mois dans la solitude et l'affrontement.
Si, ce que je ne lui souhaite pas, tous ses collègues ont été envoûtés par le CDE, et lui obéissent aveuglément, il sera bien temps de sortir l'artillerie lourde.
Quand on arrive dans un établissement, il faut "faire son trou", parfois au prix de quelques concessions. Cela ne signifie pas qu'on doit tout accepter de façon servile. Il est important de respecter ses convictions et de garder sa dignité, mais vivre dans une raisonnable sérénité au quotidien est (pour moi en tout cas) indispensable, et c'est difficile de le faire en vivant pendant dix mois dans la solitude et l'affrontement.
- RabelaisVénérable
Nan mais sans blague, tu es agrégé et on te demande de faire le coach en mathématiques pendant 18h avec une progresssion commune et un tas de jolis projets ?
On est revenu au temps de NVB ?
Ps: tu vas surveiller la récré, la cantine et les couloirs aussi ?
Les textes servent les fonctionnaires dans les deux sens- pour les CDE et pour les professeurs, ils ne sont pas que contraintes mais aussi protection.
PS2:
- tu peux refuser toute heure sup au delà de la première.
- tu n’es pas obligé de faire progression commune ( mais ça peut être intéressant )
- tu n’es pas obligé d.aller voir des cours ( mais c’est sympa, en fait )
- tu n’es pas obligé de t’inscrire dans des projets, sauf si tu les apprécies
- si tu cèdes pour faire plaisir , tu n’auras aucun remerciement, de personne ( les collègues et le CDE tiendront ton geste pour normal et si tu dois avoir des problemes, n’en feront pas forcément un pour toi pour autant )
- si tu ne cèdes pas, les revanchards stupides vont te faire la tête , tu sauras au moins faire du tri rapidement : les collègues intelligents et sociables , si toi- même tu l’es, apprendront à te connaître et ça se passera bien.
Les autres.....
- la plupart des CDE, à part les branques ou certains de ceux qui n’ont jamais mis les pieds de leur vie dans une salle de cours, se fâcheront de ce refus , mais sauront reconnaître tes qualités au bout d’un certain temps .
- si tu tombes chez les pourris, tu passeras de toutes les façons une sale année.
En conclusion, fais bien ce que tu veux.
On est revenu au temps de NVB ?
Ps: tu vas surveiller la récré, la cantine et les couloirs aussi ?
Les textes servent les fonctionnaires dans les deux sens- pour les CDE et pour les professeurs, ils ne sont pas que contraintes mais aussi protection.
PS2:
- tu peux refuser toute heure sup au delà de la première.
- tu n’es pas obligé de faire progression commune ( mais ça peut être intéressant )
- tu n’es pas obligé d.aller voir des cours ( mais c’est sympa, en fait )
- tu n’es pas obligé de t’inscrire dans des projets, sauf si tu les apprécies
- si tu cèdes pour faire plaisir , tu n’auras aucun remerciement, de personne ( les collègues et le CDE tiendront ton geste pour normal et si tu dois avoir des problemes, n’en feront pas forcément un pour toi pour autant )
- si tu ne cèdes pas, les revanchards stupides vont te faire la tête , tu sauras au moins faire du tri rapidement : les collègues intelligents et sociables , si toi- même tu l’es, apprendront à te connaître et ça se passera bien.
Les autres.....
- la plupart des CDE, à part les branques ou certains de ceux qui n’ont jamais mis les pieds de leur vie dans une salle de cours, se fâcheront de ce refus , mais sauront reconnaître tes qualités au bout d’un certain temps .
- si tu tombes chez les pourris, tu passeras de toutes les façons une sale année.
En conclusion, fais bien ce que tu veux.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- archebocEsprit éclairé
Verdurette a écrit:Je ne suis pas dans le secondaire, mais je trouve fort sensés les propos de Pogonophile.
Même chose pour moi, avec une réserve : soyez souple sur ce qu'on vous demande, et ferme sur ce que vous dites et sur ce que vous pouvez obtenir. Veillez à ne pas vous installer dans la position de celui que le CDE mène à la baguette, voire sur lequel il s'essuie les pieds.
Si vous êtes prêt à aller assister à des cours de vos collègues, que ce soit selon votre planning et non pas selon celui du CDE. Vous ne refuserez pas, par principe, les progressions de vos collègues : vous en prenez connaissance, et vous les acceptez (ou les refusez, mais gardez en mémoire les conseils de Verdurette et pogonophile - et en particulier s'il y a des devoirs communs, avec lesquels marchaient toute l'équipe, il serait franchement peu judicieux de sortir du système).
Avant tout, obtenez de lui les contacts des enseignants de l'équipe, ceux de votre discipline, mais aussi les dirigeants de l'amicale si il y en a une, et prenez contact dès maintenant, surtout pour avoir les fameuses progressions communes : vous allez préparer vos cours pendant les vacances. Vous n'êtes pas un exécutant.
Si vous acceptez les 3 HSA (p.ê. y a-t-il dans l'équipe un enseignant prêt à faire ces trois HSA), au minimum faites comprendre au CDE que vous lui faites une grâce. Me sentirais-je, à votre place, de négocier l'acceptation des HSA contre un avantage qui ne lui coûterait pas grand chose et qui m'allègerait la tâche, par exemple une journée libre dans la semaine ? Dans ce cas, j'enverrais un mail récapitulatif de la négociation, pour laisser une trace, puis, une semaine avant la rentrée, je renverrais ce mail au CDE et au PA pour leur rafraîchir la mémoire.
(je rappelle que le conseilleur n'est pas le payeur).
- LaverdureEmpereur
Rabelais a écrit:Nan mais sans blague, tu es agrégé et on te demande de faire le coach en mathématiques pendant 18h avec une progresssion commune et un tas de jolis projets ?
On est revenu au temps de NVB ?
Ps: tu vas surveiller la récré, la cantine et les couloirs aussi ?
Les textes servent les fonctionnaires dans les deux sens- pour les CDE et pour les professeurs, ils ne sont pas que contraintes mais aussi protection.
PS2:
- tu peux refuser toute heure sup au delà de la première.
- tu n’es pas obligé de faire progression commune ( mais ça peut être intéressant )
- tu n’es pas obligé d.aller voir des cours ( mais c’est sympa, en fait )
- tu n’es pas obligé de t’inscrire dans des projets, sauf si tu les apprécies
- si tu cèdes pour faire plaisir , tu n’auras aucun remerciement, de personne ( les collègues et le CDE tiendront ton geste pour normal et si tu dois avoir des problemes, n’en feront pas forcément un pour toi pour autant )
- si tu ne cèdes pas, les revanchards stupides vont te faire la tête , tu sauras au moins faire du tri rapidement : les collègues intelligents et sociables , si toi- même tu l’es, apprendront à te connaître et ça se passera bien.
Les autres.....
- la plupart des CDE, à part les branques ou certains de ceux qui n’ont jamais mis les pieds de leur vie dans une salle de cours, se fâcheront de ce refus , mais sauront reconnaître tes qualités au bout d’un certain temps .
- si tu tombes chez les pourris, tu passeras de toutes les façons une sale année.
En conclusion, fais bien ce que tu veux.
+1. De plus, si tous les collègues de l'équipe ont chacun plus d'une HSA et qu'on demande au nouveau d'en prendre 3, il n'y a pas un moyen de demander un BMP ?
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- kiwiGuide spirituel
pogonophile a écrit:Tu peux suivre les conseils qui te sont donnés par ceux qui ne seront pas les payeurs, entrer en opposition frontale et refuser en bloc le fonctionnement qu'apparemment les autres suivent, ne prendre qu'une HSA et forcer les autres à en prendre ou faire venir un BMP 3h, passer ainsi auprès de tes collègues pour "mossieu l'agrégé qui n'accepte aucune contrainte", et te placer dans le collimateur de tout l'établissement avant même la pré-rentrée.
Tu peux aussi faire le dos rond, te créer ta place après t'être fait reconnaître, et ensuite élaborer ton propre fonctionnement, qui n'a pas fini d'évoluer puisque tu débutes.
Pour mieux te positionner entre les deux, le plus simple serait encore d'aller sur place et échanger avec tes futurs collègues - entre autres, participer à la répartition des services - pour mieux identifier la réalité au delà du discours.
On peut aussi adopter un positionnement intermédiaire : s'intégrer aux projets qui l'intéressent, voir s'il y a des points vraiment bloquants qui rendent la répartition compliquée et s'adapter pour un an (en précisant bien qu'il aura fait des efforts, donc l'année prochaine...), en effet, ne pas dire non d'emblée, ni oui, s'informer sur le profil exact des élèves dans cet établissement, demander conseils aux collègues plus expérimentés pour la gestion de classe...
Bref, on n'est pas obligé de passer pour le pédant de service ni se faire marcher sur les pieds par un chef et une équipe qui, parce qu'ils ont vu "neotit-agrégé externe" se sont dit que ça n'allait pas le faire...
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