la formation continue des PE : rapport de l'IG

Formation continue : plus de sept professeurs des écoles sur dix n'en retirent « rien »
(Un article des Echos sur un rapport de l'IGEN-IGAENR consacré à la formation continue des PE)

Pas moins de 73 % des 20.219 professeurs des écoles interrogés après avoir suivi une formation estiment « n'avoir rien acquis ». Dans ces conditions, « l'évolution des pratiques pédagogiques et l'amélioration de la réussite des élèves » - qui doivent en principe découler de la formation continue - « ne sont pas prêtes de voir le jour », écrivent les auteurs du rapport. « Ce ne sera pas suffisant avec les 27 % qui estiment avoir progressé », insistent-ils.

Euh...

Faut dire que les formations où on nous lit les programmes, c'est sans intérêt. Ou la formation à l'identique tous les deux ans, aussi, c'est pas utile...

Oui, enfin, si on offrait des formations authentiques sans discours idéologiques, peut-être que les PE en tireraient quelque profit...

Volubilys a écrit:Faut dire que les formations où on nous lit les programmes, c'est sans intérêt. On la formation à l'identique tout les deux ans, aussi, c'est pas utile...

Pourtant, au cours des vingt dernières années, ces formations ont incroyablement progressé grâce aux nouvelles technologies : en moins d'une génération, on est passé de la photocopie sur transparent de pages du B.O. avec surlignage des meilleurs passages au stabilo et visualisation par un rétroprocteur à la présentation Powerpoint de l'essence du B.O. magnifiée par le rendu exceptionnel d'un TNI. Non, vraiment, c'est le jour et la nuit...

Pour deux conférences passionnantes (en 20 ans, tout de même), j'ai eu un nombre incalculable de séances débiles et infantilisantes  qui ne m'ont rien apporté ...

Le stage qui m'a été le plus utile est celui que je me suis offert de mes deniers chez Elisabeth Vaillé-Nuyts à Montpellier ...

C'est à peu près le ratio "normal" compte tenu de l'offre, si je puis appeler ça ainsi.
Il faudrait qu'ils commencent à s'interroger sur les compétences des formateurs, bien souvent largement dépassées par celles des formatés...

Les formations les plus intéressantes sont toujours celles qu'on fait hors EN, que l'on choisit, paie et fait sur notre temps libre.... Bon, j'avoue avoir eu une super animation en musique il y a deux ans et  une conférence sur la littérature très intéressante il y a 4 ans... sinon, que du blabla, de la lecture de programmes et du mettez-vous-en-groupe-car-j'ai-rien-préparé.

Ces gens ne sont jamais inspectés lors de leurs oeuvres ?

Parfois c'est en présence de l'IEN, hein, voir c'est l'IEN lui-même qui nous fait la lecture des programmes...

L'IEN ouvre souvent et ferme parfois. Je ne sais pas s'il reste systématiquement à chaque fois.

"ne sont pas prêtes de voir le jour"…
Ce sont des IG qui écrivent le français comme ça ?

Ben quoi, elle a la "conscience du pluriel "... :malaga: 


On va pas chipoter, près de , prêt à... l'important, c'est d'être en situation d'énonciation.

référence :
http://www.education.gouv.fr/cid125585/evaluation-de-la-politique-publique-sur-la-formation-continue-des-professeurs-du-premier-degre.-rapport-de-diagnostic.html

À partir de là, deux choix s'imposent :

- renover l'offre/le système de formation,
- le supprimer pour faire des économies.

Je vous laisse imaginer ce qu'ils risquent de choisir en haut lieu.

Celadon a écrit:L'IEN ouvre souvent et ferme parfois. Je ne sais pas s'il reste systématiquement à chaque fois.

Si c'est comme dans le secondaire, les inspecteurs sont présents au début ou à la fin pour pouvoir empocher une prime d'organisation de la formation (qui évite ainsi de bêtement finir dans la poche du formateur qui a fait le boulot, nanmého).

ben2510 a écrit:

Celadon a écrit:L'IEN ouvre souvent et ferme parfois. Je ne sais pas s'il reste systématiquement à chaque fois.

Si c'est comme dans le secondaire, les inspecteurs sont présents au début ou à la fin pour pouvoir empocher une prime d'organisation de la formation (qui évite ainsi de bêtement finir dans la poche du formateur qui a fait le boulot, nanmého).

Je n'a jamais eu d'IPR à mes formations.

Sinon une réaction à cette enquête par Lucien Marboeuf.
https://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2018/06/17/formation-et-si-on-demandait-leur-avis-aux-enseignants.html

Un chiffre à ressortir à un Inspector qui reprocherait de ne travailler que pour la moitié des élèves...

Fenrir a écrit:À partir de là, deux choix s'imposent :

- renover l'offre/le système de formation,
- le supprimer pour faire des économies.

Je vous laisse imaginer ce qu'ils risquent de choisir en haut lieu.

En mathématiques, je tiens pour responsables du marasme actuel :
- les formations indigentes inadaptées animées par des incompétents
- les discours pédagogistes tenus par les inspecteurs et formateurs

Dynamiter l'ensemble permettrait de faire table rase et d'avoir une chance de repartir sur de bonnes bases.

Franck059 a écrit:

Fenrir a écrit:À partir de là, deux choix s'imposent :

- renover l'offre/le système de formation,
- le supprimer pour faire des économies.

Je vous laisse imaginer ce qu'ils risquent de choisir en haut lieu.

En mathématiques, je tiens pour responsables du marasme actuel :
- les formations indigentes inadaptées animées par des incompétents
- les discours pédagogistes tenus par les inspecteurs et formateurs

Dynamiter l'ensemble permettrait de faire table rase et d'avoir une chance de repartir sur de bonnes bases.

Avec les mêmes ??? Sinon avec qui ?

Isis39 a écrit:
Je n'a jamais eu d'IPR à mes formations.

Ah oui? Ici c'est fréquent.
Je garde un très bon souvenir d'une formation sur les nouveaux programmes (enfin nouveaux pour le moment) avec mise au point scientifique menée par un des IPR locaux sur la première journée. Intéressante, avec une biblio solide. Dense mais vraiment chouette.
On sentait que le gars prenait pas mal de distance avec les injonctions sur la forme. Il nous a offert du contenu et le moins qu'on puisse dire c'est que ça fait du bien. Les formatrices qui l'accompagnaient nous ont montré des pistes de mise en application des programmes, pas forcément applicables à tous les publics mais clairement, on voyaitt qu'elles savent encore ce que c'est que des élèves, et pas seulement des élèves de centre-ville.
Mais hélas, c'est l'exception. Rien ne m'agace plus que le fameux "on sera en plénière les 2 premières heures et puis on se divisera ensuite en groupes et on mutualisera....gnagnagna"
Bon moi si je demande une formation c'est pour apprendre des trucs, pas pour préparer des activités sans matos, sans supports, sans connexion internet, à l'arrache, avec des gens que je ne connais pas.

Après faut aussi que le niveau du contenu soit adapté au public ou que les attentes soient les mêmes pour tout le monde. J'ai fait une formation sur les Dys récemment où le public était très disparate. On était environ la moitié à venir de mon bahut, où une universitaire est déjà intervenue dans le cadre d'un projet Fluence. Du coup, la mise au point scientifique, très utile à la plupart des autres qui ne savaient à peu près rien, est un peu tombée à plat pour nous. On attendait des billes pour trouver des adaptations différentes de ce qu'on fait déjà et là, on n'a rien eu à part un atelier bidon sur "comment deviner qu'un élève est dys à la lecture des appréciations de son bulletin". Et comme on était à peu près au point sur le sujet, on a eu quelques tensions avec le représentant du rectorat qui était légèrement en décalage par rapport à la réalité du terrain, ce qu'il avait du mal à admettre. Le point positif est que notre demande d'une formation plus conforme à nos attentes semble avoir été entendue. Wait and see.

Vididi a écrit:

Isis39 a écrit:
Je n'a jamais eu d'IPR à mes formations.

Ah oui? Ici c'est fréquent.
Je garde un très bon souvenir d'une formation sur les nouveaux programmes (enfin nouveaux pour le moment) avec mise au point scientifique menée par un des IPR locaux sur la première journée. Intéressante, avec une biblio solide. Dense mais vraiment chouette.
On sentait que le gars prenait pas mal de distance avec les injonctions sur la forme. Il nous a offert du contenu et le moins qu'on puisse dire c'est que ça fait du bien. Les formatrices qui l'accompagnaient nous ont montré des pistes de mise en application des programmes, pas forcément applicables à tous les publics mais clairement, on voyaitt qu'elles savent encore ce que c'est que des élèves, et pas seulement des élèves de centre-ville.
Mais hélas, c'est l'exception. Rien ne m'agace plus que le fameux "on sera en plénière les 2 premières heures et puis on se divisera ensuite en groupes et on mutualisera....gnagnagna"
Bon moi si je demande une formation c'est pour apprendre des trucs, pas pour préparer des activités sans matos, sans supports, sans connexion internet, à l'arrache, avec des gens que je ne connais pas.

Après faut aussi que le niveau du contenu soit adapté au public ou que les attentes soient les mêmes pour tout le monde. J'ai fait une formation sur les Dys récemment où le public était très disparate. On était environ la moitié à venir de mon bahut, où une universitaire est déjà intervenue dans le cadre d'un projet Fluence. Du coup, la mise au point scientifique, très utile à la plupart des autres qui ne savaient à peu près rien, est un peu tombée à plat pour nous. On attendait des billes pour trouver des adaptations différentes de ce qu'on fait déjà et là, on n'a rien eu à part un atelier bidon sur "comment deviner qu'un élève est dys à la lecture des appréciations de son bulletin". Et comme on était à peu près au point sur le sujet, on a eu quelques tensions avec le représentant du rectorat qui était légèrement en décalage par rapport à la réalité du terrain, ce qu'il avait du mal à admettre. Le point positif est que notre demande d'une formation plus conforme à nos attentes semble avoir été entendue. Wait and see.

Tu es mon âme soeur.