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- melaniguizHabitué du forum
Si je comprends bien les programmes, il s'agit de faire en 5e simplement une approche du genre poétique. Concrètement, qu'est-ce que cela veut dire ? que faites-vous ? une séquence entière ? un auteur en particulier ? ou vous vous contentez de rajouter des poèmes dans chaque séquence ?
Personnellement j'avais deux pistes : poésie sur le voyage (après roman d'aventures et récit de voyage) ou poésie du Moyen Age, mais je ne suis finalement convaincue par rien du tout...
Personnellement j'avais deux pistes : poésie sur le voyage (après roman d'aventures et récit de voyage) ou poésie du Moyen Age, mais je ne suis finalement convaincue par rien du tout...
- littlemaryDoyen
Je fais comme ce que tu envisageais : le voyage en poésie (différents auteurs, différents siècles)
- bibliominisNiveau 8
Pareil.littlemary a écrit:Je fais comme ce que tu envisageais : le voyage en poésie (différents auteurs, différents siècles)
- pimousseNiveau 10
je fais la poésie sur le thème des animaux. (en 6e, je fais sur la nature et les 4 éléments)
différents auteurs, différents siècles, travail sur la description en poésie et j'essaie de montrer aussi la varieté des formes poétiques (prose/vers ; sonnet, calligramme, etc.)
différents auteurs, différents siècles, travail sur la description en poésie et j'essaie de montrer aussi la varieté des formes poétiques (prose/vers ; sonnet, calligramme, etc.)
- ionion381Niveau 6
Cette année, j'ai fait une séquence sur le thème de la mer. Les élèves ont bien aimé surtout "et l'amour et la mer" de Marbeuf. J'avais envie de quelque chose qui fasse penser au voyage mais sans véritablement traiter ce thème déjà bien vu au cours de l'année.
- toubyExpert
melaniguiz a écrit: Personnellement j'avais deux pistes : poésie sur le voyage (après roman d'aventures et récit de voyage) ou poésie du Moyen Age, mais je ne suis finalement convaincue par rien du tout...
J'ai testé les deux...
Pas de préférence...
- ChocolatGuide spirituel
j'avais envie de leur faire étudier du Prévert, moi
mais je suis en train de farfouiller un peu partout des textes qui m'inspirent :lecteur:
mais je suis en train de farfouiller un peu partout des textes qui m'inspirent :lecteur:
_________________
- cannelle21Grand Maître
Moi j'ai abordé cette année l'écriture poétique avec beaucoup d'exercices oulipiens, puis écrire à la manière de POnge sur un objet...
- doctor whoDoyen
A votre avis, est-ce possible de leur faire faire des vers (éventuellement qui ne riment pas), pour leur apprendre la prosodie?
Moi aussi j'avais fait une approche de la poésie à travers sa diversité formelle et thématique en 5ème, mais ils ne savaient pas tellement mieux ce que c'était à la fin de l'année. Une approche plus technique et moins ouverte ne serait-elle pas plus enrichissante, finalement?
Moi aussi j'avais fait une approche de la poésie à travers sa diversité formelle et thématique en 5ème, mais ils ne savaient pas tellement mieux ce que c'était à la fin de l'année. Une approche plus technique et moins ouverte ne serait-elle pas plus enrichissante, finalement?
- bibliominisNiveau 8
Pareil. J'aimerais pouvoir faire un poète par année :Chocolat a écrit:j'avais envie de leur faire étudier du Prévert, moi
mais je suis en train de farfouiller un peu partout des textes qui m'inspirent :lecteur:
Hugo
Rimbaud
Prévert
mais on nous demande un groupement de poèmes de plusieurs poètes ....
Peut-être qu'un seul poète lasserait les élèves ?
- melaniguizHabitué du forum
Merci, je crois que j'y vois plus clair !
En 4e j'ai décidé de ne faire qu'un seul poète (Rimbaud).Pareil. J'aimerais pouvoir faire un poète par année :
Hugo
Rimbaud
Prévert
mais on nous demande un groupement de poèmes de plusieurs poètes ....
Peut-être qu'un seul poète lasserait les élèves ?
- littlemaryDoyen
moi a écrit:Décidément!
Je fais encore comme littlemary!!!
- pimousseNiveau 10
doctor who a écrit:A votre avis, est-ce possible de leur faire faire des vers (éventuellement qui ne riment pas), pour leur apprendre la prosodie?
Moi aussi j'avais fait une approche de la poésie à travers sa diversité formelle et thématique en 5ème, mais ils ne savaient pas tellement mieux ce que c'était à la fin de l'année. Une approche plus technique et moins ouverte ne serait-elle pas plus enrichissante, finalement?
je leur en fait écrire. Ils aiment beaucoup. Après je ne pousse pas jusqu'à les obliger à faire des alexandrins, par exemple, mais certains y arrivent très bien !
En fait, je les fais beaucoup écrire lors de mes séquences poésie. Pour moi, comprendre ce qu'est la poésie et le travail du poète passe nécessairement par l'expérience de l'écriture poétique.
- V.MarchaisEmpereur
doctor who a écrit:Moi aussi j'avais fait une approche de la poésie à travers sa diversité formelle et thématique en 5ème, mais ils ne savaient pas tellement mieux ce que c'était à la fin de l'année. Une approche plus technique et moins ouverte ne serait-elle pas plus enrichissante, finalement?
Bonsoir,
Je crois que la perception de la poésie n'est pas tant liée à la technique qu'à la perception de ce qui fait la double spécificité du genre : sa musicalité (avant toute chose) et son langage d'évocation procédant par images. Cette perception n'est pas spontanée et elle suppose de savoir lire la poésie (et l'écouter), c'est-à-dire savoir respecter le nombre de syllabe des vers, leur rythme, les liaisons... Il y a tout un travail à conduire dès la Sixième pour éduquer l'oreille autant que l'esprit. Il s'agit aussi de faire comprendre que ce travail des sonorités et des images n'est pas un pur jeu formel, qu'il est en lien avec un motif, qu'il cherche à produire des impressions, instaurer un climat. Pour cela, rien de tel que des poèmes simples et évocateurs, sur la nature, comme le fait Pimousse, ou les voyages, pourquoi pas.
Quand les élèves ont appris à entendre la musique de la poésie, à être attentif à ses images et à mettre en relation fond et forme, même s'ils ne sont pas incollables sur les formes fixes ou les figures de style, ils ont saisi l'essentiel. Je me fais engueuler si je renvoie encore à Terre des Lettres pour trouver un exemple de progression (en poésie) fondé sur l'écoute des effets sonores et l'appropriation des images ? Si cela gêne, allez plutôt voir sur Dictame : vous y trouverez un travail très proche.
Pour sensibiliser au genre, aussi indispensable que l'étude des textes : lire des poèmes, beaucoup, en apprendre et en réciter, beaucoup aussi.
- doctor whoDoyen
OK pour cette approche. Mais je m'interroge toujours sur la nécessité de plonger dès la sixième les élèves dans de multiples formes poétiques (pour la thématique, on est d'accord, le plus simple et le plus évidemment "poétique", même si c'est cliché, est le mieux). On a l'impression que l'idée est de dégager, à partir des vers libres, des poèmes en prose, des calligrames, des haïkus, des sonnets, etc., l'essence de la poésie. Les manuels et les professeurs en donnent des définitions diverses : le jeu sur les mots, le déploiement d'un imaginaire, l'union du fond et de la forme, que sais-je encore?
Le sens de mon intervention était de se demander si le mieux n'était pas tout simplement de dire aux élèves que la poésie, c'est le vers, et de repousser à plus tard toutes les autres possibilités.
Sans cela, on en est réduit à partir à la recherche de la poésie pure avec des enfants ou des préadolescents
Le sens de mon intervention était de se demander si le mieux n'était pas tout simplement de dire aux élèves que la poésie, c'est le vers, et de repousser à plus tard toutes les autres possibilités.
Sans cela, on en est réduit à partir à la recherche de la poésie pure avec des enfants ou des préadolescents
- V.MarchaisEmpereur
Il est vrai que le danger de la multiplication des formes, surtout lorsque l'on convoque, dès la Sixième, des poètes comme Tardieu, Queneau, Desnos, qui aiment l'absurde, c'est de donner l'impression que la poésie serait un jeu formel gratuit, ce qui est passer à côté de l'essentiel, sans jeu de mot avec votre question. C'est pour cela que, dans les petites classes, une approche modeste, sensible, mettant en relation fond et forme (donc préférant des poèmes classiques dont le fond est facilement accessible aux élèves) me paraît préférable. De là à réduire explicitement la poésie au vers, c'est un pas que je ne franchirais pas, même si, jusqu'en 4e, de fait, je ne travaille avec mes élèves que la poésie en vers.
Sans aller jusqu'à la quête de l'essence poétique, on essaie de sensibiliser aux grandes caractéristiques du genre :
- c'est un genre qui joue sur la musique des mots (assonances, allitérations, rythme surtout, aussi importants que les rimes), parfois aussi sur leur forme visuelle, pour créer des impressions : faire ressentir la joie ou la mélancolie, la douceur ou la violence, et donner à entendre ce dont on parle. C'est un genre très sensible, au sens premier du terme ;
- Le poète met en relation les choses dont il parle par le biais des images (comparaison, personnification), transformant l'image que nous en avons, et nous communique ainsi une vision du monde personnelle, différente.
Tout cela, on peut le construire sans difficulté avec les élèves, dès la Sixième, texte après texte. Et n'oublions pas que nous avons quatre ans pour explorer ce genre. Rien ne nous oblige à en avoir fait le tour en Cinquième.
Sans aller jusqu'à la quête de l'essence poétique, on essaie de sensibiliser aux grandes caractéristiques du genre :
- c'est un genre qui joue sur la musique des mots (assonances, allitérations, rythme surtout, aussi importants que les rimes), parfois aussi sur leur forme visuelle, pour créer des impressions : faire ressentir la joie ou la mélancolie, la douceur ou la violence, et donner à entendre ce dont on parle. C'est un genre très sensible, au sens premier du terme ;
- Le poète met en relation les choses dont il parle par le biais des images (comparaison, personnification), transformant l'image que nous en avons, et nous communique ainsi une vision du monde personnelle, différente.
Tout cela, on peut le construire sans difficulté avec les élèves, dès la Sixième, texte après texte. Et n'oublions pas que nous avons quatre ans pour explorer ce genre. Rien ne nous oblige à en avoir fait le tour en Cinquième.
- romarinNiveau 5
Oui ,la poésie est l' expression d'une intériorité, d'une subjectivité profonde et c'est la musique des mots et si j'ose l'expression "les couleurs des images" qui vont vibrer en moi , parler à l'être humain que je suis.
La forme ou l'absence de forme apparente contribue à l'effet produit. Il me semble donc intéressant de multiplier ces formes possibles mais en tenant compte de la maturité des élèves.
La forme ou l'absence de forme apparente contribue à l'effet produit. Il me semble donc intéressant de multiplier ces formes possibles mais en tenant compte de la maturité des élèves.
- PasseroseNeoprof expérimenté
J'ai tendance à grouper les poèmes par thèmes, donc j'ai fait plusieurs fois le voyage. Je vais peut-être opter pour des poèmes sur la famille, l'enfance. J'essaierai aussi d'y glisser des poètes du Moyen-Age.
- lilith888Grand sage
En 5ème, je travaille sur la description en poésie. Mais mon axe d'attaque, si j'ose dire, est avant tout la technique et les jeux formels, loin, très loin de la subjectivité.
- V.MarchaisEmpereur
Sur la poésie médiévale, je vous recommande L'album qui porte ce titre dans la collection Mango jeunesse : on y trouve un beau choix de poèmes de Villon, Rutebeuf, Gace Brulé, Richard Coeur de Lion, des chansons de toile... adaptés à l'âge des élèves, le tout agrémenté de belles illustrations.
- doctor whoDoyen
Il n'est pas impossible que je fasse un court GT "Poèmes épiques" après La Chanson de Roland : Hugo ("Le mariage de Roland"), Hérédia ("Soir de bataille"), D'Aubigné ("J'ai vu le reître noir").
Ecriture : s'exercer au décasyllabe, aux rimes suivies ou/et aux rimes assonancées.
Littérature : le thème épique en poésie après le Moyen-Âge.
Ecriture : s'exercer au décasyllabe, aux rimes suivies ou/et aux rimes assonancées.
Littérature : le thème épique en poésie après le Moyen-Âge.
- VeniseNiveau 9
En 5ème, je travaille sur les émotions et les sensations (j'ai laissé ma séquence sur la BDD).
Cela me permet de définir la poésie justement (quelque chose de personnel et de musical)
Je vois Marbeuf "Et la mer et l'amour" (amour), Baudelaire "Parfum exotique" (sensations, musicalité), Hugo "Demain dès l'aube" (tristesse), Hugo"L'homme a ri" (colère). Ensuite je demande aux élèves de réciter en mettant en relief cette émotion.
Cela me permet de définir la poésie justement (quelque chose de personnel et de musical)
Je vois Marbeuf "Et la mer et l'amour" (amour), Baudelaire "Parfum exotique" (sensations, musicalité), Hugo "Demain dès l'aube" (tristesse), Hugo"L'homme a ri" (colère). Ensuite je demande aux élèves de réciter en mettant en relief cette émotion.
- ChocolatGuide spirituel
bibliominis a écrit:Pareil. J'aimerais pouvoir faire un poète par année :Chocolat a écrit:j'avais envie de leur faire étudier du Prévert, moi
mais je suis en train de farfouiller un peu partout des textes qui m'inspirent :lecteur:
Hugo
Rimbaud
Prévert
mais on nous demande un groupement de poèmes de plusieurs poètes ....
Peut-être qu'un seul poète lasserait les élèves ?
je veux bien un groupement, moi
mais ils ne me plaisent pas, ceux des manuels - j'ai l'impression que les textes sont collés très artificiellement ensemble; j'ai d'ailleurs cette impression pour pas mal de séquences des manuels...
alors si je ne trouve pas une base sympa (ce qui m'arrangerait, car je dois tout faire de A à Z cette année, et pour les 5°, et pour les 3°)
et bien je leur ferai étudier Prévert, Paroles, en OE
_________________
- V.MarchaisEmpereur
Venise a écrit:En 5ème, je travaille sur les émotions et les sensations (j'ai laissé ma séquence sur la BDD).
Cela me permet de définir la poésie justement (quelque chose de personnel et de musical)
Je suis bien d'accord. Cette approche sensible est pleine de pertinence. Du coup, c'est celle que je privilégie dès la Sixième avec des thématiques simples et suggestives comme les saisons, la vie quotidienne, la nature... En 5e, jusque là, j'approfondissais (on répète, on refait ce travail et on insiste davantage sur la versification) avec la poésie médiévale. Cela me permettait aussi de montrer l'émergence des formes fixes, que nous étudiions en 4e. J'aimais bien cette progression, fort cohérente. Mais avec les nouveaux programmes, la découverte des formes fixes passe en 5e (Pensez-y en élaborant vos groupements, ou tout sera à jeter au panier dans un an !). Du coup, l'an passé, j'ai refait mes cours en montrant que ces formes fixes ne sont pas un simple carcan de règles que l'on s'impose par goût de la difficulté, mais qu'elles sont au service d'une plus grande expressivité. Fond et forme liés, encore et toujours, et la dimension sensible jamais reléguée. Voilà quelques idées. Mais je ne peux pas en dire plus : notre corpus est encore top secret !
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