Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

L’étudiante poursuit : «On a été encerclés comme du bétail dans la cour. Les CRS nous ont dit que si on les suivait, il n’y aurait pas de suite. Ils nous ont fouillés et palpés avant de nous faire monter dans des bus.» Débutent alors plusieurs heures difficiles : «On était parqués dans ce bus, sans pouvoir aller aux toilettes, boire ou manger. Certains n’en pouvaient plus et ont uriné à l’intérieur.» Jade (1), 16 ans, en seconde dans un lycéen parisien, a été mise en examen pour les mêmes motifs. [...] C’est vraiment aberrant, ce qui s’est passé. On n’a fait que me répéter de ne plus faire de manifestations, ce n’est pas pour autant que je vais arrêter.» Son père, Thomas (1) : «On va saisir le Défenseur des droits et j’appelle personnellement à la démission de Jean-Michel Blanquer et de Gérard Collomb. Cette mise en examen, c’est une mesure politique. Le juge, gêné, nous a affirmé qu’elle était requise par le procureur.» Anna ne compte pas en rester là : «On a voulu faire de nous un exemple pour stopper la mobilisation des jeunes, mais je vais continuer à me mobiliser, même davantage. J’ai été choquée par le dispositif déployé, l’agressivité des forces de l’ordre et les conditions de détention.»

http://www.liberation.fr/france/2018/05/24/lycee-arago-on-a-voulu-faire-de-nous-un-exemple_1654001

La belle démocratie souhaitée par Macron, c'est d'un délice.

L'état de droit n'existe plus, quand des juges abdiquent leur libre arbitre et obéissent à des baronnets plutôt qu'à la loi.
Tout ceci rappelle furieusement la création de la Magna Carta (il manque encore les décapitations à la hache, cependant).

La démission de Jean-Michel Blanquer et de Gérard Collomb, rien que ça ...
Au fait, a t-on demandé aux familles des étudiants qui avaient saccagé Tolbiac de rembourser les frais de rénovation?

Verdurette a écrit:
Au fait, a t-on demandé aux familles des étudiants qui avaient saccagé Tolbiac de rembourser les frais de rénovation?

Et a-t-on demandé aux forces de l'ordre qui ce jour-là ont joué avec les haches dont ils étaient munis ?

Ceci dit, ce n'est pas le sujet. Je ne voudrais pas tomber dans une polémique qui ferait clore le fil, ce qui serait aussi efficace qu'une censure.

C'est vrai que le chef d'inculpation fait froid dans le dos : "«intrusion non autorisée dans un établissement scolaire commise en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement.» Quelle horreur ! Troubler la tranquillité et le bon ordre d'un établissement scolaire après les cours ! Bande de sauvageons !
Ca méritait bien des mesures hors du commun, comme être parqué dans des bus durant des heures sans pause pipi, ne pas avertir les parents des mineurs, 48h00 de garde à vu itinérante, comparution immédiate et quelques entorses aux droits les plus élémentaires.
Il me semble, à moi, que le parcours sup et autres trouvailles de notre bon ministre trouble singulièrement la tranquillité et le bon ordre des établissements, et pas seulement une soirée. Sera-t-il inculpé ?

C'est bizarre que ce motif d'intrusion ne soit pas couplé à celui de "terrorisme"...

https://creteil.snes.edu/Communique-des-organisation-syndicales-enseignantes-de-Montreuil.html

Excusez-moi , mais le motif me semble clair. Ils ont bien pénétré illégalement dans un établissement à plusieurs pour en perturber la tranquillité? Donc, le motif est légitime. Après, la suite, c'est autre chose.

Remettons un peu d'objectivité et de factuel dans ce sujet...

https://www.ouest-france.fr/societe/justice/lycee-arago-paris-quatorze-mineurs-presentes-un-juge-les-parents-en-colere-5779545

Arrêtés pour avoir envahi le lycée Arago mardi dans le XIIe arrondissement parisien, quatorze mineurs ont été présentés à un juge ce jeudi après-midi. Les parents dénoncent des mesures disproportionnées.[...]
Les mineurs incriminés font partie des 102 personnes interpellées mardi après avoir fait irruption dans le lycée Arago (XIIe arrondissement), peu après la dispersion du cortège de fonctionnaires place de la Nation.
Des tags, des portes fracturées et le vol de tablettes ont été signalées après cette brève intrusion, selon une source proche du dossier. [...]
Quarante majeurs, en grande majorité des moins de trente ans, ont également été déférés mercredi soir, et 29 d’entre eux ont fait l’objet jeudi matin d’un rappel à la loi. Les 11 autres seront jugés ultérieurement et le parquet a requis leur placement sous contrôle judiciaire.

Quant à ce que raconte la jeune fille dans l'article d'origine : "A la fin de la manifestation [de mardi], on a entendu un appel à soutenir les lycéens en bloquant le lycée Arago de manière pacifique. On a sonné et le gardien nous a ouvert la porte.", j'imagine bien la scène :
-Dring dring. Bonjour. Vous voulez bien nous laisser entrer dans votre jolie lycée pour que nous puissions l'occuper pacifiquement ? -Mais bien sur, entrez les jeunes, vous êtes les bienvenus!

Quand je pense que certains poussent des cris d'orfraie quand des intrusions malveillantes dans les établissements scolaires se produisent...

Les CRS nous ont dit que si on les suivait, il n’y aurait pas de suite.

roxanne a écrit:Excusez-moi , mais le motif me semble clair. Ils ont bien pénétré illégalement dans un établissement à plusieurs pour en perturber la tranquillité? Donc, le motif est légitime. Après, la suite, c'est autre chose.

Bah oui, le problème c'est la suite.

Enfin, quelques jours avant, des parents d'élèves et des profs ont occupé Voltaire durant quelques heures et tout le monde est reparti sans mesures policières. Et tant mieux !

Confusion des pouvoirs : les forces de l'ordre appréhendent les suspects, point. Il ne leur revient pas de les punir sans jugement. Il y a lieu de porter plante pour séquestration avec cette circonstance aggravante que les séquestrés sont mineurs.

Hallucinant que des parents d'élèves mineurs n'aient pas été tenus au courant.

titus06 a écrit:Remettons un peu d'objectivité et de factuel dans ce sujet...

https://www.ouest-france.fr/societe/justice/lycee-arago-paris-quatorze-mineurs-presentes-un-juge-les-parents-en-colere-5779545

Arrêtés pour avoir envahi le lycée Arago mardi dans le XIIe arrondissement parisien, quatorze mineurs ont été présentés à un juge ce jeudi après-midi. Les parents dénoncent des mesures disproportionnées.[...]
Les mineurs incriminés font partie des 102 personnes interpellées mardi après avoir fait irruption dans le lycée Arago (XIIe arrondissement), peu après la dispersion du cortège de fonctionnaires place de la Nation.
Des tags, des portes fracturées et le vol de tablettes ont été signalées après cette brève intrusion, selon une source proche du dossier. [...]
Quarante majeurs, en grande majorité des moins de trente ans, ont également été déférés mercredi soir, et 29 d’entre eux ont fait l’objet jeudi matin d’un rappel à la loi. Les 11 autres seront jugés ultérieurement et le parquet a requis leur placement sous contrôle judiciaire.

Quant à ce que raconte la jeune fille dans l'article d'origine : "A la fin de la manifestation [de mardi], on a entendu un appel à soutenir les lycéens en bloquant le lycée Arago de manière pacifique. On a sonné et le gardien nous a ouvert la porte.", j'imagine bien la scène :
-Dring dring. Bonjour. Vous voulez bien nous laisser entrer dans votre jolie lycée pour que nous puissions l'occuper pacifiquement ? -Mais bien sur, entrez les jeunes, vous êtes les bienvenus!

Quand je pense que certains poussent des cris d'orfraie quand des intrusions malveillantes dans les établissements scolaires se produisent...

Oui, ça c'est ce que sortaient les médias aux ordres les premiers instants. Après recherches, les seules dégradations sont des tags. Et une vitre cassée. Par les CRS.

Maintenant je vois que des enseignants ici voient comme normal le fait que des élèves, des étudiants, puissent subir de telles violences quand ils luttent pacifiquement pour leur droit.
Vous êtes dangereux.

Gérard Collomb :

"Les forces de police font respecter la loi, des gens peuvent être placés en garde à vue. Je suis un ancien professeur, la première chose que les professeurs devraient dire à leurs élèves, c'est que quand on est un jeune mineur, on ne va ni occuper son lycée, ni dans des manifestations qui peuvent dégénérer", a-t-il indiqué.

Cela me rappelle furieusement l'oraison funèbre de Malik Oussekine par Robert Pandraud :

Dans un entretien au journal Le Monde, Robert Pandraud déclare : « La mort d'un jeune homme est toujours regrettable, mais je suis père de famille, et si j'avais un fils sous dialyse je l'empêcherais de faire le con dans la nuit.

A se demander si c'est la fonction qui crée l'organe, ou si l'organe détermine la fonction...

Seifer a écrit:
Maintenant je vois que des enseignants ici voient comme normal le fait que des élèves, des étudiants, puissent subir de telles violences quand ils luttent pacifiquement pour leur droit.
Vous êtes dangereux.

Ils ont taguer? Oui!!! Savez vous combien cela coute enlever les TAGs? Renseigner vous, svp.
Pacifiques = sans dégradations des lieux. Or ici, ils ont tagué. Ce n'est absolument pas normale.

... mais c'est normal de les empêcher d'uriner ?

Seifer a écrit:

titus06 a écrit:Remettons un peu d'objectivité et de factuel dans ce sujet...

https://www.ouest-france.fr/societe/justice/lycee-arago-paris-quatorze-mineurs-presentes-un-juge-les-parents-en-colere-5779545

Arrêtés pour avoir envahi le lycée Arago mardi dans le XIIe arrondissement parisien, quatorze mineurs ont été présentés à un juge ce jeudi après-midi. Les parents dénoncent des mesures disproportionnées.[...]
Les mineurs incriminés font partie des 102 personnes interpellées mardi après avoir fait irruption dans le lycée Arago (XIIe arrondissement), peu après la dispersion du cortège de fonctionnaires place de la Nation.
Des tags, des portes fracturées et le vol de tablettes ont été signalées après cette brève intrusion, selon une source proche du dossier. [...]
Quarante majeurs, en grande majorité des moins de trente ans, ont également été déférés mercredi soir, et 29 d’entre eux ont fait l’objet jeudi matin d’un rappel à la loi. Les 11 autres seront jugés ultérieurement et le parquet a requis leur placement sous contrôle judiciaire.

Quant à ce que raconte la jeune fille dans l'article d'origine : "A la fin de la manifestation [de mardi], on a entendu un appel à soutenir les lycéens en bloquant le lycée Arago de manière pacifique. On a sonné et le gardien nous a ouvert la porte.", j'imagine bien la scène :
-Dring dring. Bonjour. Vous voulez bien nous laisser entrer dans votre jolie lycée pour que nous puissions l'occuper pacifiquement ? -Mais bien sur, entrez les jeunes, vous êtes les bienvenus!

Quand je pense que certains poussent des cris d'orfraie quand des intrusions malveillantes dans les établissements scolaires se produisent...

Oui, ça c'est ce que sortaient les médias aux ordres les premiers instants. Après recherches, les seules dégradations sont des tags. Et une vitre cassée. Par les CRS.

Maintenant je vois que des enseignants ici voient comme normal le fait que des élèves, des étudiants, puissent subir de telles violences quand ils luttent pacifiquement pour leur droit.
Vous êtes dangereux.

Tout ce que je peux répondre, c'est que rien de tout cela ne se serait passé si ces manifestants etaient simplement rentrés chez eux après le défilé, au lieu de vouloir jouer aux révolutionnaires d'operette prenant un palais d'hiver de substitution. ...

Delia a écrit:Gérard Collomb :

"Les forces de police font respecter la loi, des gens peuvent être placés en garde à vue. Je suis un ancien professeur, la première chose que les professeurs devraient dire à leurs élèves, c'est que quand on est un jeune mineur, on ne va ni occuper son lycée, ni dans des manifestations qui peuvent dégénérer", a-t-il indiqué.

Cela me rappelle furieusement l'oraison funèbre de Malik Oussekine par Robert Pandraud :

Dans un entretien au journal Le Monde, Robert Pandraud déclare : « La mort d'un jeune homme est toujours regrettable, mais je suis père de famille, et si j'avais un fils sous dialyse je l'empêcherais de faire le con dans la nuit.

A se demander si c'est la fonction qui crée l'organe, ou si l'organe détermine la fonction...

J'ai eu exactement la même réaction que toi en entendant ça. Consternant.
Quoi qu'on pense des revendications lycéennes, le traitement subi est disproportionné.

Delia a écrit:... mais c'est normal de les empêcher d'uriner ?

J'aimerais d'abord écouter les deux côtés. Cette année ce mouvement étudiant n'est pas crédible. Sans parler que les étudiants sont agressifs et dégradent les lieux.

Delia a écrit:... mais c'est normal de les empêcher d'uriner ?

Pour une fois que la police agit et ne laisse pas pisser...

Sinon, ce n'est pas un mouvement étudiant mais des lycéens, dont beaucoup de mineurs.

Je n'ai pas compris la comparaison avec Malik Oussekine. Il y a eu un mort ?

Il y avait deux jeunes, hier, à côté de moi dans le métro, qui manifestement connaissaient les codes de l'agitation révolutionnaire. Leur verbe était truffé de "je me suis fait kébar", et autres "ils nous ont lacrymotés". Pour eux, le passage au poste faisait clairement partie de la tradition, comme un genre de troisième mi-temps.

C'est sûr que si cela arrive à l'un de mes globules, cela me fera tout drôle.

Ils me font marrer ! Certes, les empêcher d'uriner est affligeant, que les embarqués soient des jeunes ou non. Mais pour le reste ? Ils veulent jouer aux révolutionnaires mais n'en acceptent pas les conséquences ! C'est ridicule ! Comme cette interview : "Ils m'ont mis dans un bus avec les autres... J'ai eu très peur" (https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/05/25/mineurs-interpelles-au-lycee-arago-ils-m-ont-mis-dans-un-bus-avec-les-autres-j-ai-eu-tres-peur_5304169_3224.html) Il croyait quoi, qu'il allait être fusillé ?

New Zealand a écrit:Ils me font marrer ! Certes, les empêcher d'uriner est affligeant, que les embarqués soient des jeunes ou non. Mais pour le reste ? Ils veulent jouer aux révolutionnaires mais n'en acceptent pas les conséquences ! C'est ridicule ! Comme cette interview : "Ils m'ont mis dans un bus avec les autres... J'ai eu très peur" (https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/05/25/mineurs-interpelles-au-lycee-arago-ils-m-ont-mis-dans-un-bus-avec-les-autres-j-ai-eu-tres-peur_5304169_3224.html) Il croyait quoi, qu'il allait être fusillé ?

Oui, au mur des fédérés sans doute... :lol:

Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.

Re: Lycée Arago, quand la répression de l'Etat agit.