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- lene75Prophète
Babarette a écrit:Philomène87 a écrit:Et puis tant qu'à faire, on pourrait aussi rattraper les jours fériés.
Et les vacances, bande de feignasses !
Je pense aussi que c'est ça qu'ils ont en vue : augmenter nos services hebdomadaires en annualisant les heures non faites pendant les vacances scolaires.
Ce n'est pas incohérent avec la baisse d'attractivité. Ça permet de faire faire le même boulot avec moins de monde. Plus besoin d'attirer, donc. Il y aura toujours assez de chômeurs en fin de droit pour assurer un petit vivier : il faut trouver les moyens de se contenter de se petit vivier. Quand on n'est pas regardant sur la qualité, ça le fait.
- mamieprofEsprit éclairé
JEMS a écrit:Seychel les cours...
:jesors:
- Isis39Enchanteur
Beniamino Massimo a écrit:En même temps, le choix est vite vu entre Seychelles et cours. Je comprends qu'ils préfèrent sécher les cours.julilibulle a écrit:j'ai une palanquée d'élèves qui part toujours 2 à 3 jours avant la date officielle des vacances scolaires (toutes les vacances, pas uniquement celles de juillet / août) parce qu'ils partent à Bali, à la Réunion, aux Seychelles ...
Ici ils partent aussi plus tôt mais au bled, pas à Bali...
- lene75Prophète
Ici ça fait déjà plus d'un mois qu'ils sont partis... dans les couloirs du lycée. Bah oui, ils sont là, mangent à la cantine, mais ne vont pas en cours. Parfois ils partent un peu plus loin, ils poussent jusqu'en face du lycée.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lene75Prophète
Voilà, c'est l'interprétation du café pédagogique :
Il s'agit bien de faire travailler plus les titulaires (alors que le ministère reconnaît déjà qu'ils travaillent plus de 39h hebdomadaires en moyenne, et pour certains déjà plus de 45h hebdomadaires...) pour avoir moins de contractuels à embaucher et donc à trouver et à payer.
Last but not least, il vaut rogner sur les AESH (ex-AVS) en contestant les attributions prononcées par la mdph (quand on sait comme il est déjà difficile d'en obtenir...). D'un côté l'inclusion à tout va, de l'autre côté la diminution du nombre des AESH (sans augmentation de leur qualité). D'un côté un président en campagne qui dit qu'il fera du handicap sa priorité, de l'autre côté des annonces de mesures pour nier le handicap d'un grand nombre d'entre eux et pour faire peser sur les enseignants l'entière responsabilité de leur prise en charge.
Il est vraiment grand temps que je prépare activement ma reconversion sans attendre les 10-15 ans que je pensais pouvoir avoir devant moi... Il est également grand temps de faire des économies pour pouvoir payer une éducation de qualité à mes enfants.
"Le mode de gestion des personnels (de l'Education nationale) pousse à l'extension continue des contractuels. C'est une tendance lourde pour accroitre leur nombre car il n'y a pas d'assouplissement de la gestion des enseignants". Présenté par Sophie Moati, présidente de chambre à la Cour des comptes, ce nouveau rapport se situe dans la suite des trois récents rapports de la Cour sur le statut des enseignants.
La Cour demande l'annualisation des services, une méthode de gestion qui permettrait à la fois de régler la question des remplacements sans bourse délier mais aussi d'augmenter de facto le temps de travail gratuitement.
La Cour a aussi plaidé pour la bivalence dans le second degré et pour une réforme de l'affectation pour la localiser davantage.
Gérard Longuet, sénateur LR, n'est pas en reste. Il poursuit avec obstination le statut des enseignants. En 2016 il avait recommandé une très nette augmentation du temps de travail des enseignants en lien avec l'annualisation, en exigeant qu'ils fassent de 300 à 500 heures annuelles gratuites de plus.
Il s'agit bien de faire travailler plus les titulaires (alors que le ministère reconnaît déjà qu'ils travaillent plus de 39h hebdomadaires en moyenne, et pour certains déjà plus de 45h hebdomadaires...) pour avoir moins de contractuels à embaucher et donc à trouver et à payer.
Last but not least, il vaut rogner sur les AESH (ex-AVS) en contestant les attributions prononcées par la mdph (quand on sait comme il est déjà difficile d'en obtenir...). D'un côté l'inclusion à tout va, de l'autre côté la diminution du nombre des AESH (sans augmentation de leur qualité). D'un côté un président en campagne qui dit qu'il fera du handicap sa priorité, de l'autre côté des annonces de mesures pour nier le handicap d'un grand nombre d'entre eux et pour faire peser sur les enseignants l'entière responsabilité de leur prise en charge.
Il est vraiment grand temps que je prépare activement ma reconversion sans attendre les 10-15 ans que je pensais pouvoir avoir devant moi... Il est également grand temps de faire des économies pour pouvoir payer une éducation de qualité à mes enfants.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- HocamSage
C'était un peu l'objet de mon message.JEMS a écrit:Seychel les cours...
:jesors:
- lucBNiveau 9
Evidemment, je suis contre. Ce qui est amusant, c'est de voir qu'il ne faut même pas attendre la deuxième page pour qu'on tape sur le privé...
- Isis39Enchanteur
lucB a écrit:Evidemment, je suis contre. Ce qui est amusant, c'est de voir qu'il ne faut même pas attendre la deuxième page pour qu'on tape sur le privé...
Tu noteras tout de même que cela vient d'un enseignant du privé.
- archebocEsprit éclairé
Fenrir a écrit:Certes, mais les mesures qu'on nous promet ces derniers temps engendreront elles réellement des économies (parce qu'employer des gens sous contrat privé, je suppose que ça engendre de respecter les règles du privé) et les économies engendrées garantiront elles néanmoins un service public de qualité ? Personnellement j'en doute.
Supposition foireuse. L'Etat est l'employeur le plus désinvolte et le plus arbitraire qui soit. C'est pour bloquer ses mauvais penchants qu'ont été inventés les statuts de la fonction publique.
@lucB : où a-t-on taper sur le privé ?
Mathador a écrit:Il suffit de dégraisser le mammouth là où la gabegie se manifeste, c'est à dire les élèves qui sont scolarisés en pure perte à cause d'un comportement horriblement inadapté et/ou un niveau d'acquis qui ne leur permet pas de tirer profit des cours où ils sont physiquement présents.
Mais évidemment ce serait un casus belli pour beaucoup de personnes médiatiquement influentes, bien plus que d'autre projets actuels pourtant bien plus délétères.
Tiens, je vois que je ne suis pas le seul adepte du "tri sélectif".
Ce qui frappe pourtant, dans l'imaginaire véhiculé par ces préconisations, c'est qu'il est indifférent qu'on intervertisse les enseignants en cours d'année, qu'on multiplie les remplaçants, qu'on écrase les progressions, le seul souci est d'éviter la rupture de charge. Il n'y a strictement aucune préoccupation pédagogique. On traite les élèves comme des palettes de yaourts.
- pseudo-intelloSage
dita a écrit:Les prix des billets d'avion en sont la cause. Ils sont beaucoup plus chers en dehors des vacances, et leur tarif pendant les vacances d'été montent en flèche.
Donc, partir en vacances hors vacances scolaires est très tentant.
... et plus les vacances scolaires rétréciront, plus les différences de tarif seront béantes, et plus les élèves vont sécher pour partir quand leur famille peut se le permettre.
dita a écrit: Avec ce que l'on nous réserve, je pense que personne ne devrait faire quelque sortie scolaire que ce soit. Mais c'est impossible : les collègues de langues de latin, grec veulent rendre leur matière attractive, des collègues ne sauraient renoncer aux sorties pour l'intérêt des zenfant, d'autres sont tour-operators dans l'âme, ils ont la nostalgie du bafa.
je n'exagère pas en affirmant que si je ne repars pas en voyage, je n'ai plus de poste sous trois ou quatre ans.
(Je ne suis partie qu'une fois jusqu'ici, mais il faut de toute urgence que je renouvelle l'expérience).
- V.MarchaisEmpereur
Ingeborg B. a écrit:Je signale que l'annualisation a été aussi évoquée dans le cadre de la réforme du bac et du lycée....
Ce n'est pas une simple évocation.
Cette réforme est le cheval de Troie de l'annualisation. L'usine à gaz des couplages d'enseignement, des fonctionnements semestriels et des épreuves avancées va rendre nécessaire cette annualisation. Comme par hasard.
Les Echos ne s'y sont pas trompés.
https://www.lesechos.fr/14/02/2018/lesechos.fr/0301298151381_l-ecole-libre.htm
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
archeboc a écrit:Ce qui frappe pourtant, dans l'imaginaire véhiculé par ces préconisations, c'est qu'il est indifférent qu'on intervertisse les enseignants en cours d'année, qu'on multiplie les remplaçants, qu'on écrase les progressions, le seul souci est d'éviter la rupture de charge. Il n'y a strictement aucune préoccupation pédagogique. On traite les élèves comme des palettes de yaourts.
Tiens cela ressemble à mon cours de gestion de la production...
- FenrirFidèle du forum
sarcasme, ironie, vœu pieuarcheboc a écrit:Fenrir a écrit:Certes, mais les mesures qu'on nous promet ces derniers temps engendreront elles réellement des économies (parce qu'employer des gens sous contrat privé, je suppose que ça engendre de respecter les règles du privé) et les économies engendrées garantiront elles néanmoins un service public de qualité ? Personnellement j'en doute.
Supposition foireuse. L'Etat est l'employeur le plus désinvolte et le plus arbitraire qui soit. C'est pour bloquer ses mauvais penchants qu'ont été inventés les statuts de la fonction publique.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- Philomène87Grand sage
lucB a écrit:Evidemment, je suis contre. Ce qui est amusant, c'est de voir qu'il ne faut même pas attendre la deuxième page pour qu'on tape sur le privé...
What ??
Je tape sur les collègues qui acceptent tout sans broncher. Libre à eux de refuser. Mais non, pas le choix, qu'ils disent.
- LefterisEsprit sacré
Là où le bât blesse, c'est que l'immense majorité des collègues ne sait rien de ce qui se trame, ne tient pas à s'informer, et quand bien même elle le saurait, elle aurait les plus grandes peines du monde à faire le lien. Comme ils n'ont pu le faire entre la loi travail et la "rénovation" des statuts de la FP. Les collègues qui ont la culture de l'interpro, par la tradition de leurs syndicats (FO, CGT, Sud dans une moindre mesure) sont au courant, car régulièrement informés, mais ultra- minoritaires , et quand tu circules un peu dans des réunions , des établissements, tu te rends compte des abysses que tu affrontes.Cath a écrit:
Absolument.
Et j'invite tous les collègues du secondaire (et même du primaire !) à soutenir les collègues de LP (si leurs syndicats se décident à se déclarer autre chose que "soulagés") car il est bien évident que la suite, ce sera pour eux !
Non seulement ce n'est pas incohérent, mais c'est même d'une cohérence extrême. Il est évident qu'ils connaissent en haut lieu le marasme, le refus de passer les concours, la démotivation des gens en place. Mais la question n'est pas là. Il s'agit de gérer des chiffres et dans l'immédiateté , peu importe ce qui se passera dans un ou deux mandats. On prend donc une calculatrice, et on ajoute sur ceux qui restent la charge à répartir.lene75 a écrit:[
Ce n'est pas incohérent avec la baisse d'attractivité. Ça permet de faire faire le même boulot avec moins de monde. Plus besoin d'attirer, donc. Il y aura toujours assez de chômeurs en fin de droit pour assurer un petit vivier : il faut trouver les moyens de se contenter de se petit vivier. Quand on n'est pas regardant sur la qualité, ça le fait.
A mon niveau, je l'ai entendu dans mon ancien métier, au niveau d'une direction d'emploi, après une gueulante syndicale. Ils se justifiaient avec une naïveté déconcertante qui donnait à peu près ça : "On vous demande de faire ça en plus, car avec tel corps on se heurte à des refus, avec tels services, on n'a pas les qualifications, donc vous qui avez déjà montré que vous pouviez encaisser, on vous transfère la mission".
Que la surcharge de travail assèche les missions de base, que les gens fuient peu à peu, que les services se délitent durablement, qu'importe. Il faut tout de suite donner une réponse économique , qui satisfera le chef immédiatement supérieur, qui lui-même...
L'E.N. va ainsi crever, comme d'autres secteurs d'ailleurs, mais tant pis, la course en avant ne réfléchit pas si loin, et les gens qui prennent des décisions fatales aujourd'hui ne seront plus là demain. Ils le savent.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IlonaHabitué du forum
Lefteris a écrit:
L'E.N. va ainsi crever, comme d'autres secteurs d'ailleurs, mais tant pis, la course en avant ne réfléchit pas si loin, et les gens qui prennent des décisions fatales aujourd'hui ne seront plus là demain. Ils le savent.
Décisions fatales pour le pays dans son ensemble à moyen terme !
Ces grands stratèges se trompent s'ils pensent qu'eux et leurs proches sortiront indemnes du décrochage scientifique,technologique, etc français.
- LefterisEsprit sacré
Ceux qui sont les gagnants d'aujourd'hui dans la course aux places ne se posent pas des questions à si long terme. Regarde d'ailleurs leur parcours et leur formation : politiciens professionnels, managers, communicants, commerçants, banquiers. Ils ne sont pas stratèges, ils voient leur sort à brève échéance. C'est d'ailleurs tout l'art macronien, d'avoir donné des bouts de gras aux viandards de tous bords, seconds couteaux dans leurs partis pour flinguer les partis et les éventuelles idées. Le sort de la France, comme tu dis , n'inquiète guère ces gens là. Ils ne seraient pas autant soumis à l'européisme et au maître du jour s'ils avaient quelques idées politiques personnelles. Le jour "où les princes seront philosophes et les philosophes princes", ce n'est pas pour demain.Ilona a écrit:Lefteris a écrit:
L'E.N. va ainsi crever, comme d'autres secteurs d'ailleurs, mais tant pis, la course en avant ne réfléchit pas si loin, et les gens qui prennent des décisions fatales aujourd'hui ne seront plus là demain. Ils le savent.
Décisions fatales pour le pays dans son ensemble à moyen terme !
Ces grands stratèges se trompent s'ils pensent qu'eux et leurs proches sortiront indemnes du décrochage scientifique,technologique, etc français.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- XIIINeoprof expérimenté
On le voit avec le décrochage de la santé, classée première par l'OMS en 2000 on flirte maintenant avec la 20ème place, nos infrastructures routières sont passées à la 8 ème place alors que l'on avait le meilleur réseau au monde jusqu'en 2012, et j'en passe...Ces "réformes" libérales n'entrainent que des progrès.
Et que dire de notre système éducatif.
Et que dire de notre système éducatif.
- LédisséEsprit sacré
Je n'ai rien à ajouter à ce qui a été dit, clairvoyant et déprimant, mais je ne peux m'empêcher de réagir avec quarante-huit heures de retard à ceci :
Je suppose que si tu dis "ils ont tenté", c'est que les collègues se sont révoltés ?
En tout cas, ça mérite la palme du topic "j'hallucine".
Invraisemblable. Donc en fait le voyage est considéré comme des vacances.Kea a écrit:Ils ont tenté, chez moi, mais avec un raisonnement inverse :Philomène87 a écrit:Et ceux qui partent 8 jours en voyage scolaire ?
Ils veulent jouer aux cons avec nous, alors allons-y !
1) Les enseignants qui resteraient dans l'établissement pendant les voyages assureraient cette semaine-là, en plus de leur service habituel, les heures de ceux qui seraient partis en voyage.
2) Donc pour équilibrer, les accompagnateurs des voyages feraient, au fil de l'année, un nombre d'heures de cours équivalent à celui que les collègues non-partants effectueraient pendant la semaine des voyages (sur les heures desdits collègues non partants, pour faire une sorte d'échange d'heures).
Alors, vous accompagnez ou vous restez ?
Je suppose que si tu dis "ils ont tenté", c'est que les collègues se sont révoltés ?
En tout cas, ça mérite la palme du topic "j'hallucine".
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- GaliNéoFidèle du forum
Il est vraiment temps de détruire définitivement cette institution inutile qu'est le Sénat et de transformer ses locaux en musée.
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- IphigénieProphète
Et la cour des comptes qui n'évalue jamais son propre coût ni son utilité ...
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Iphigénie a écrit:Et la cour des comptes qui n'évalue jamais son propre coût ni son utilité ...
Hérétique !
- HalybelÉrudit
Lefteris a écrit:Là où le bât blesse, c'est que l'immense majorité des collègues ne sait rien de ce qui se trame, ne tient pas à s'informer, et quand bien même elle le saurait, elle aurait les plus grandes peines du monde à faire le lien. Comme ils n'ont pu le faire entre la loi travail et la "rénovation" des statuts de la FP. Les collègues qui ont la culture de l'interpro, par la tradition de leurs syndicats (FO, CGT, Sud dans une moindre mesure) sont au courant, car régulièrement informés, mais ultra- minoritaires , et quand tu circules un peu dans des réunions , des établissements, tu te rends compte des abysses que tu affrontes.Cath a écrit:
Absolument.
Et j'invite tous les collègues du secondaire (et même du primaire !) à soutenir les collègues de LP (si leurs syndicats se décident à se déclarer autre chose que "soulagés") car il est bien évident que la suite, ce sera pour eux !Non seulement ce n'est pas incohérent, mais c'est même d'une cohérence extrême. Il est évident qu'ils connaissent en haut lieu le marasme, le refus de passer les concours, la démotivation des gens en place. Mais la question n'est pas là. Il s'agit de gérer des chiffres et dans l'immédiateté , peu importe ce qui se passera dans un ou deux mandats. On prend donc une calculatrice, et on ajoute sur ceux qui restent la charge à répartir.lene75 a écrit:[
Ce n'est pas incohérent avec la baisse d'attractivité. Ça permet de faire faire le même boulot avec moins de monde. Plus besoin d'attirer, donc. Il y aura toujours assez de chômeurs en fin de droit pour assurer un petit vivier : il faut trouver les moyens de se contenter de se petit vivier. Quand on n'est pas regardant sur la qualité, ça le fait.
A mon niveau, je l'ai entendu dans mon ancien métier, au niveau d'une direction d'emploi, après une gueulante syndicale. Ils se justifiaient avec une naïveté déconcertante qui donnait à peu près ça : "On vous demande de faire ça en plus, car avec tel corps on se heurte à des refus, avec tels services, on n'a pas les qualifications, donc vous qui avez déjà montré que vous pouviez encaisser, on vous transfère la mission".
Que la surcharge de travail assèche les missions de base, que les gens fuient peu à peu, que les services se délitent durablement, qu'importe. Il faut tout de suite donner une réponse économique , qui satisfera le chef immédiatement supérieur, qui lui-même...
L'E.N. va ainsi crever, comme d'autres secteurs d'ailleurs, mais tant pis, la course en avant ne réfléchit pas si loin, et les gens qui prennent des décisions fatales aujourd'hui ne seront plus là demain. Ils le savent.
Certaines académies ont déjà épuisée les viviers de contractuels pourtant corvéable etc... Donc si le calcul des politiciens c'est de se dire "dans un ou deux mandats", ce calcul est erroné. Et c'est sous-estimé la résilience des gens aussi... Penser que si on double le temps de travail des profs sans que ceux-ci rechignent et qu'on peut penser qu'on va recruter à BAC+0 des professeurs pour combler les nombreuses démissions etc, c'est quand même avoir une piètre image des collègues et des gens en générale. Sans parler que mettre des gens à BAC+0 ça va se voir au niveau des parents et qu'on parle de leur progéniture là, pas d'une route.
Les papelards du Sénat sont comme les papelards de la cour des comptes, ils sont juste là pour l’esbroufe et pour tenter de justifier leurs salaires indécents. Je ne pense pas que cela sera suivi d'effet mais effectivement je peux me tromper et ma désillusion sera d'autant plus forte car cela voudra dire que je bosse avec des veaux.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- Dame JouanneÉrudit
Actuellement, on emploie des professeurs titulaires à former des vacataires pour obtenir un vivier relativement fiable d'employés plus mobiles, plus précaires et plus économiques.
- IphigénieProphète
oui, mais la cour des comptes a trouvé bien plus économique:Dame Jouanne a écrit:Actuellement, on emploie des professeurs titulaires à former des vacataires pour obtenir un vivier relativement fiable d'employés plus mobiles, plus précaires et plus économiques.
- Spoiler:
- annualisation, qu'on vous dit: augmenter le temps de travail des titulaires, diminuer les horaires disciplinaires, mettre du flou sur le contour de certaines disciplines pour rendre les enseignants pluri-disciplinaires, rendre le recrutement plus local (donc laisser tomber les statuts...) et le tour est joué...Les tutulaires deviennent des précaires
- Dame JouanneÉrudit
Ah, ça, c'est effectivement la prochaine étape.Iphigénie a écrit:oui, mais la cour des comptes a trouvé bien plus économique:Dame Jouanne a écrit:Actuellement, on emploie des professeurs titulaires à former des vacataires pour obtenir un vivier relativement fiable d'employés plus mobiles, plus précaires et plus économiques.(et certains croient qu'on va augmenter leur salaire!)
- Spoiler:
annualisation, qu'on vous dit: augmenter le temps de travail des titulaires, diminuer les horaires disciplinaires, mettre du flou sur le contour de certaines disciplines pour rendre les enseignants pluri-disciplinaires, rendre le recrutement plus local (donc laisser tomber les statuts...) et le tour est joué...Les tutulaires deviennent des précaires
J'ai des collègues qui ne sont pas contre l'annualisation, avec des arguments convaincants. Mais mon mauvais esprit me dit que le jour où cela arrivera, on ne nous l'imposera pas pour le bien de la profession ou pour revaloriser notre métier, mais seulement pour faire des économies et palier au manque criant de professeurs.
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- conditions de travail des non-titulaires à temps partiel dans le privé
- Note d'information juillet 2013 | Temps de travail des enseignants du second degré public : pour une heure de cours, une heure de travail en dehors
- Le temps de travail des enseignants
- JMB veut "pluriannualiser" le temps de travail des enseignants
- Expérimentation : annualisation du temps de travail des enseignants du secondaire.
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