[Huff Post] Les heures de colle pourraient bientôt disparaître selon RTL - démenti par le ministre

Huffington Post a écrit:Fini le temps des salles de permanence où s'alignent les élèves "collés"? D'après les informations de RTL ce vendredi 25 mai, le ministre de l'éducation nationale prévoit de s'attaquer au système des punitions à l'école et au collège. L'objectif: remplacer les sanctions "bêtes et méchantes" pour favoriser celles "qui ont du sens", explique la radio.

La suite :
https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/25/les-heures-de-colle-pourraient-bientot-disparaitre-selon-rtl_a_23443217/?utm_hp_ref=fr-homepage

PARDON ????

Ceci ne semble pas être un poisson d'avril de mai ....

Dire que j'en donnais pour le plaisir et qu'elles ne servaient à rien. Heureusement le ministre va me remettre dans le droit chemin.

Ca fait belle lurette qu'elles n'existent plus dans mon lycée. En fait, j'y suis depuis 2000 et elles n'ont jamais existé!

Et bien, il ne nous manquait plus que ça.

Les riches idées de Blanquer. Y avait longtemps !

J'espère que ce sera comme pour le reste : des mots et rien derrière.

Je n'en ai jamais vu : elles n'existaient pas dans les deux lycées où j'ai été scolarisée ps plus que dans les établissements où j'ai exercé. J'ai été témoin de tentatives pour les instaurer, tentatives demeurées sans suite.

Un idéaliste qui n'a pas eu commerce avec un apprenant adolescent ni avec les adultes procéduriers qui peuvent être ses responsables légaux a écrit:De même, au lieu d'être expulsé plusieurs jours de son établissement, il devra plutôt passer ce temps auprès d'une association.

Qui va devoir trouver l'association ?
Quelle association acceptera-t-elle - la responsabilité d'un mineur ?
- la présence d'un mineur qui visiblement n'a pas validé la compétence "je me comporte d'une façon décente et en adéquation avec le cadre juridique, sociale et moral commun" ?
-l'encadrement dudit mineur ?

Ponocrates a écrit:

Un idéaliste qui n'a pas eu commerce avec un apprenant adolescent ni avec les adultes procéduriers qui peuvent être ses responsables légaux a écrit:De même, au lieu d'être expulsé plusieurs jours de son établissement, il devra plutôt passer ce temps auprès d'une association.

Qui va devoir trouver l'association ?
Quelle association acceptera-t-elle - la responsabilité d'un mineur ?
- la présence d'un mineur qui visiblement n'a pas validé la compétence "je me comporte d'une façon décente et en adéquation avec le cadre juridique, sociale et moral commun" ?
-l'encadrement dudit mineur ?
 

Ce sont des choses qui se font en ZEP, mais c'est encadre (je crois que ça donne lieu à un conventionnement).

C’est à peu près le seul moyen de menace dont on dispose encore. Quant aux mesures de remplacement, on le fait quand on peut mais ils s’en foutent . Rester 3 ou 4 heures le mercredi après-midi, ça en calme certains.

Marie Laetitia a écrit:

Ponocrates a écrit:

Un idéaliste qui n'a pas eu commerce avec un apprenant adolescent ni avec les adultes procéduriers qui peuvent être ses responsables légaux a écrit:De même, au lieu d'être expulsé plusieurs jours de son établissement, il devra plutôt passer ce temps auprès d'une association.

Qui va devoir trouver l'association ?
Quelle association acceptera-t-elle - la responsabilité d'un mineur ?
- la présence d'un mineur qui visiblement n'a pas validé la compétence "je me comporte d'une façon décente et en adéquation avec le cadre juridique, sociale et moral commun" ?
-l'encadrement dudit mineur ?
 

Ce sont des choses qui se font en ZEP, mais c'est encadre (je crois que ça donne lieu à un conventionnement).

Au temps pour moi, je vous remercie pour l'information. Cela se fait. Mais je me demande si c'est généralisable à tous les établissements, en particulier si systématiquement l'exclusion donne lieu à ce type de procédure.

Ici aussi on est conventionnés avec une asso et aussi je crois avec la mairie pour des TIG pour les occuper pendant les exclusions de courte durée (mais encore faut-il avoir une telle asso dans le coin). Je trouve ça pas mal, plutôt que de leur donner des devoirs qu'ils ne font pas.

Quant aux heures de colle, ils les font rarement en permanence et surtout ils travaillent, je ne vois pas ce que ça a de pas pédagogique

Chez nous (REP), il y avait un très bon partenariat avec une association de quartier qui prenait en charge les gamins exclus, les faisant travailler de façon intéressante sur leurs actes. Bon, la mairie a supprimé les financements à l'association, parce que le maire, ce saint homme, jugeait malséant de financer une association qui aidait... des élèves du collège qui parfois n'étaient pas domiciliés dans la commune (UPE2A, foyer, gamins arrivés par conseil de discipline...).
Du coup on n'a plus rien.
C'est comique, comme proposition, venant d'un mouvement qui a supprimé les contrats aidés, lesquels avaient un rôle important dans le fonctionnement des associations.

J'ignorais également que les élèves "s'alignaient en salle de permanence". On doit surveiller nous-mêmes les colles que l'on met, la vie scolaire est déjà débordée, et je sais que c'est comme ça dans pas mal d'établissements autour.

Bref, ça me donne envie de vomir.

Iliana a écrit: On doit surveiller nous-mêmes les colles que l'on met, la vie scolaire est déjà débordée, et je sais que c'est comme ça dans pas mal d'établissements autour.

Il me semble qu'il appartient à la vie scolaire de surveiller les retenus, et qu'on est pas censé prendre des élèves dans nos classes en dehors de ce que dicte l'emploi du temps.
M'enfin c'est comme d'hab : on détruit --> ça dysfonctionne --> "bah vous voyez ça marche pas c'est nul !" --> on détruit
Hâte de devoir prendre une heure pour écouter des exposés nullissimes sur le vivre-ensemble.

Je refuse.
Tout simplement.
C'est notre levier principal, mieux vaut l'avoir et ne pas en avoir besoin qu'en avoir besoin et ne pas l'avoir.

Iliana a écrit:On doit surveiller nous-mêmes les colles que l'on met, la vie scolaire est déjà débordée, et je sais que c'est comme ça dans pas mal d'établissements autour.

Vous n'avez pas à le faire, chacun son métier.
Sinon, si ce sont les enseignants qui surveillent les colles, la vie scolaire est débordée par quoi ?

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:

Iliana a écrit: On doit surveiller nous-mêmes les colles que l'on met, la vie scolaire est déjà débordée, et je sais que c'est comme ça dans pas mal d'établissements autour.

Il me semble qu'il appartient à la vie scolaire de surveiller les retenues, et qu'on est pas censé prendre des élèves dans nos classes en dehors de ce que dicte l'emploi du temps.
M'enfin c'est comme d'hab : on détruit --> ça dysfonctionne --> "bah vous voyez ça marche pas c'est nul !" --> on détruit
Hâte de devoir prendre une heure pour écouter des exposés nullissimes sur le vivre-ensemble.

C'est sur Neo que j'ai appris que des profs surveillaient des collés dans leurs cours. Je n'ai jamais connu cette pratique.

acsyle a écrit:Je refuse.
Tout simplement.
C'est notre levier principal, mieux vaut l'avoir et ne pas en avoir besoin qu'en avoir besoin et ne pas l'avoir.

Je dirais bien que tout dépend du profil des élèves. Pour certains le carnet de bal est tellement rempli qu'il faut attendre la prochaine saison pour que notre invitation à méditer soit honorée.

Je préfèrerais en tout état de cause des colles le mercredi am, elles auraient un effet vraiment dissuasif, mais le collège étant fermé à ce moment-là, ce n'est qu'un vœu pieux.

Ce qui me fait halluciner, au delà du simple fait de "supprimer" les heures de colles, c'est d'utiliser les "lignes" comme argument. J'ignore si c'est un exemple donné par notre ministre ou par les journalistes, mais il me semble que c'est déconseillé, voire interdit, depuis un bail et qu'on est déjà censé donner une punition un minimum pédagogique.

Ce petit détail m'a fait aussi tiquer : il faudrait peut-être que les journalistes qui traitent des questions de l'école se mettent à la page.

Fenrir a écrit:Ce qui me fait halluciner, au delà du simple fait de "supprimer" les heures de colles, c'est d'utiliser les "lignes" comme argument. J'ignore si c'est un exemple donné par notre ministre ou par les journaliste, mais il me semble que c'est déconseillé, voire interdit, depuis un bail et qu'on est déjà sensé donner une punition un minimum pédagogique.

Il est d'ailleurs bien dommage que les "lignes" aient été interdites : face à certains élèves ouvertement provocateurs car parfaitement conscients de leur impunité, une punition aussi simple et "bêtement pénible" ne serait pas inadaptée tandis que les sanctions "pédagogiques" s'avèrent parfois inutilement lourdes à organiser et ont pour effet collatéral de gêner aussi un adulte (soit l'enseignant qui devra préparer ce travail, soit la personne qui devra encadrer l'élève).

Moonchild a écrit:

Fenrir a écrit:Ce qui me fait halluciner, au delà du simple fait de "supprimer" les heures de colles, c'est d'utiliser les "lignes" comme argument. J'ignore si c'est un exemple donné par notre ministre ou par les journaliste, mais il me semble que c'est déconseillé, voire interdit, depuis un bail et qu'on est déjà sensé donner une punition un minimum pédagogique.

Il est d'ailleurs bien dommage que les "lignes" aient été interdites : face à certains élèves ouvertement provocateurs car parfaitement conscients de leur impunité, une punition aussi simple et "bêtement pénible" ne serait pas inadaptée tandis que les sanctions "pédagogiques" s'avèrent parfois inutilement lourdes à organiser et ont pour effet collatéral de gêner aussi un adulte (soit l'enseignant qui devra préparer ce travail, soit la personne qui devra encadrer l'élève).

Je donnais des mots de terminologie médicale à décomposer et définir. J'avais une liste avec un grand nombre de mots. Parfois ils retombaient sur les mêmes mais tant pis.
Ca fonctionnait très bien (et à la fin de l'année, les pénibulus me disaient avoir bien progressé en terminologie "grâce" à mes punitions).
Rapide, facile, pénible pour eux et pédagogique (la termino est au programme en bio en ST2S).

En maths on a les tables de multiplications à faire copier. Et le premier qui vient me dire que c'est inutile, je l'encourage à venir interroger mes élèves de troisième.

Je ne viens jamais faire d’heure en plus pour garder des collés, manquerait plus que ça !
Nous avons un tableau en salle des profs où nous indiquons quand nous avons des places dans nos salles, en fonction de nos cours, et on se prend ainsi les collés.
La vie scolaire colle les gamins qui sont collés pour des raisons de retard, d’oubli répété du carnet, d’absence injustifiée, d’insolence à leur égard, gèrent des perms délirantes, appellent à l´infini des parents qui ne répondent pas... Ils sont débordés par la situation sociale générale du bahut, comme nous.

Après, vu le genre d’élèves, je confirme que certains étant déjà des délinquants connus du commissariat, les colles, comment dire...