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- LefterisEsprit sacré
[quote="Cristaline"]
Le fait que l'on atterrisse en lycée ne dépend-il pas uniquement du barème lors des mutations et de la possession de l'agreg ? Je ne pense pas que tous les enseignants de lycée sont issus des grandes écoles et ont tous un doctorat...
Bine sûr que non , il y a aussi les points d'échelon, les points d'ancienneté dans le poste, la bonification pour la HC etc. Un certifié de 25 ans d'ancienneté hors classe passera évidemment devant un agrégé échelon 5, lequel passera largement avant un certifié du même échelon.
Oui , en s'accrochant, on y arrive, on progresse. Ca demande quand même pas mal de boulot et quand on est déjà en poste, une organisation personnelle très pointue.
Donc apprête-toi à ramer fortement à conte-courant, et à être mal vue : les appréciations du PPCR portent presque uniquement sur l'extra-pro, pas sur les savoirs et qualités du professeur.
Le fait que l'on atterrisse en lycée ne dépend-il pas uniquement du barème lors des mutations et de la possession de l'agreg ? Je ne pense pas que tous les enseignants de lycée sont issus des grandes écoles et ont tous un doctorat...
Bine sûr que non , il y a aussi les points d'échelon, les points d'ancienneté dans le poste, la bonification pour la HC etc. Un certifié de 25 ans d'ancienneté hors classe passera évidemment devant un agrégé échelon 5, lequel passera largement avant un certifié du même échelon.
.Pour l'agreg, non je ne l'ai pas mais j'ai obtenu mon capes dans une filière qui n'était pas la mienne en étant classée dans les 10 % meilleurs. Donc, si je retourne dans ma matière d'origine, je pense que ça peut le faire car je m'y sentirai plus à l'aise disciplinairement parlant... D'autant qu'en lettres on recrute davantage qu'en arts pla..
Oui , en s'accrochant, on y arrive, on progresse. Ca demande quand même pas mal de boulot et quand on est déjà en poste, une organisation personnelle très pointue.
L'agreg, tu es coincée : très spécialisé, et une fois agrégé, les détachements déjà très difficiles sont quasi impossibles , car il ils ne se font que dans des corps équivalents, qui sont rares et ne t'attendent pas. On ne te prendra pas attaché quelque part, par exemple... Avec du droit, tu te donnes des moyens pou une très large palette de concours de catégorie A. Quelqu'un qui a des connaissances juridiques et rédige bien avec esprit de synthèse, car lettreux, c'est un bon profil pur la plupart des concours.
Mais j'avoue que je me tâte vraiment entre une prépa agreg ou faire du droit...
En lettre tu auras droit à tout ça : pédagogisme forcené de certains inspecteurs, mépris de la matière car "inutile" (tout le monde sait déjà parler français, hein...) , savoir non reconnu car il n'existe pas pour la raison précitée, ou alors de peu de valeur. Si tu es en classique, tu n'enseigneras même pas ce pour quoi tu es entrée dans le métier.Je supporte mal l'image de notre métier dans la société, le petit salaire auquel on a droit, la vision pédagogiste des collègues, le fait de devoir faire la nounou / l'éducatrice / l'assistante sociale, le fait de ne pas être reconnue pour mon savoir...
C'est une politique qui part de besoins économiques, et en parfaite cohérence avec la politique et les pensées dans l'air du temps qui en découlent : les matières littéraires sont "inutiles" en elle-mêmes, elles doivent donc plutôt aider au développement de compétences. D'où l'idée que les textes se valent tous dans cette optique , puisqu'il s'agit de traiter de thèmes sociétaux (voir la réforme) et non plus de se frotter à une pensée extérieure. Ensuite, il s'agit de recruter pas trop cher et facilement donc selon le mot attribué à Coffinhal "la République n'a pas besoin de savants" : la dégradation du Capes dit "rénové" et les attaques récurrentes contre l'agrégation illustrent parfaitement ceci. On cherche donc des animateurs, qui présentent en outre l'avantage d'être interchangeables : là encore, la volonté de multiplier les échanges en cycles, degrés, matières l'illustrent parfaitement. Et la formation va dans ce sens...C'est finalement triste qu'avec cette politique au sein de l'EN, les seuls candidats qu'on attire ce soit les gens avec un profil d'animateur. Tous ceux qui ont (ou avaient) une vision intellectuelle du métier ont envie de prendre leurs jambes à leur cou..
Donc apprête-toi à ramer fortement à conte-courant, et à être mal vue : les appréciations du PPCR portent presque uniquement sur l'extra-pro, pas sur les savoirs et qualités du professeur.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Lefteris a écrit:C'est une politique qui part de besoins économiques, et en parfaite cohérence avec la politique et les pensées dans l'air du temps qui en découlent : les matières littéraires sont "inutiles" en elle-mêmes, elles doivent donc plutôt aider au développement de compétences.
Savoir rédiger, s'exprimer et structurer sa pensée c'est aussi une compétence ; il me semble que cela passe par une certaine ambition au niveau de l'enseignement des matières littéraires. Je remercie mon professeur de français de 1ère qui nous avait fait lire Proust (oui bon j'étais dans un lycée de centre-ville).
Ensuite on se retrouve à la fac avec des étudiants ayant un niveau indigent en langue, notamment dans des filières type économie-gestion. Un stagiaire qui fait une multitude de fautes lorsqu'il doit rédiger et qui est incapable de structurer un document, c'est du plus mauvais effet...
Je passe sur le niveau de calcul de certains (je ne dis pas "maths" juste calcul). Dans un M1 où j'enseigne je dirais qu'il y a bien 20% des étudiants qui ont un niveau extrêmement bas en langue et en calcul... Je me demande comment ils ont pu avoir leur licence, cependant je sais que certains d'entres eux arrivent même à sa faufiler jusqu'au M2...
- CristalineNiveau 2
LaMaisonQuiRendFou a écrit:Cristaline a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Effectivement tu peux essayer de voir les points positifs si tu es agrégé en lycée comme Elaïna, te dire que malgré quelques années de vache enragée tu auras un salaire relativement attractif au regard du temps de travail et des vacances. Mais cet exemple est à relativiser dans la mesure où il me semble qu'Elaïna avec son profil avait quand même peu de chances d'être en collège (elle a aussi le doctorat et l'ENS me semble-t-il), qui plus est elle accorde une grande importance au fait d'être disponible pour ses fils ; tu n'auras pas forcément les mêmes priorités selon tes choix de vie. Et si tu n'as pas encore l'agrégation l'avoir est loin d'être aisé (surtout qu'il y a moins de postes désormais, en tout cas en externe je crois, après une période plus faste). Edit mais tu l'as peut-être, j'ai confondu avec d'autres posts sur le même fil.
Le fait que l'on atterrisse en lycée ne dépend-il pas uniquement du barème lors des mutations et de la possession de l'agreg ? Je ne pense pas que tous les enseignants de lycée sont issus des grandes écoles et ont tous un doctorat...
Pour l'agreg, non je ne l'ai pas mais j'ai obtenu mon capes dans une filière qui n'était pas la mienne en étant classée dans les 10 % meilleurs. Donc, si je retourne dans ma matière d'origine, je pense que ça peut le faire car je m'y sentirai plus à l'aise disciplinairement parlant... D'autant qu'en lettres on recrute davantage qu'en arts pla...
Mais j'avoue que je me tâte vraiment entre une prépa agreg ou faire du droit...
Je supporte mal l'image de notre métier dans la société, le petit salaire auquel on a droit, la vision pédagogiste des collègues, le fait de devoir faire la nounou / l'éducatrice / l'assistante sociale, le fait de ne pas être reconnue pour mon savoir...
C'est finalement triste qu'avec cette politique au sein de l'EN, les seuls candidats qu'on attire ce soit les gens avec un profil d'animateur. Tous ceux qui ont (ou avaient) une vision intellectuelle du métier ont envie de prendre leurs jambes à leur cou...
Que voudriez-vous faire avec une reprise d'études en droit ?
Travailler dans la culture dans la fonction publique territoriale ou bien devenir commissaire-priseur (métiers également difficiles d'accès et peut-être pas à ma portée :decu: )
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Commissaire-priseur ? C'est original comme reconversion, mais c'est vrai que c'est sans doute un métier intéressant !
Quels concours dans la FPT ? Attaché culturel il y a très peu de postes... Par contre il y a aussi le concours d'attaché "normal".
Quels concours dans la FPT ? Attaché culturel il y a très peu de postes... Par contre il y a aussi le concours d'attaché "normal".
- marc027Niveau 8
Dans ce cas tu as de très fortes chances d'obtenir un Collège (même en poste fixe !)
- CristalineNiveau 2
LaMaisonQuiRendFou a écrit:Commissaire-priseur ? C'est original comme reconversion, mais c'est vrai que c'est sans doute un métier intéressant !
Quels concours dans la FPT ? Attaché culturel il y a très peu de postes... Par contre il y a aussi le concours d'attaché "normal".
J'y ai peu réfléchi en fait. De par mes études, j'ai l'impression d'avoir été formatée pour devenir prof. C'est pourquoi je connais peu les autres concours (surtout ceux de la territoriale).
Je pense que j'ai le temps d'y réfléchir. Je me donne 4 ans pour me reconvertir et quitter le Titanic
_________________
Maîtrise LLCE italien + Licence de lettres modernes + Licence Arts plastiques + Master MEEF arts plastiques + C.A.P couture flou + formation de costumière de théâtre
Ancienne rédactrice cinéma et documentaliste vidéo
Prof d'arts plastiques depuis 2015, syndiquée au SNALC, contre la réforme du collège.
- User20188Niveau 5
Le rêve absolu pour ma part c'est un bout de terrain forestier et une activité agro-pastorale qui permet une semi-suffisance.
- Fesseur ProGuide spirituel
Va vite à Notre Dame des Landes.
Il reste quelques places.
Il reste quelques places.
_________________
Pourvu que ça dure...
- User20188Niveau 5
Fesseur Pro a écrit:Va vite à Notre Dame des Landes.
Il reste quelques places.
Si seulement .
- AiônNiveau 8
Il y a aussi la solution du temps partiel. Je viens d'obtenir le mien aujourd'hui - pour préparer l'agreg - et je la vise essentiellement pour me mettre à 50% d'agrégé. 7h par semaine, je veux bien faire éducateur sans souci. À 50% tu peux faire des activités payées à côté (de la psychanalyse pour ma part) tout en gardant un salaire de base garanti. Un pied dedans, un dehors, ça peut aussi s'envisager.
- lisette83Érudit
Mais il faudra une autorisation de cumul, non ?
- LefterisEsprit sacré
Certes, mais ce que nous entendons par "compétences" n'est pas compris de la même manière par l'administration. Là où tu vois clarté de l'expression orale, il faut entendre capacité à jacter en permanence ! là où tu comprends structuration de la pensée, d'aucuns pensent "leur faire rédiger leur ressenti en une trace écrite individuelle".LaMaisonQuiRendFou a écrit:
Savoir rédiger, s'exprimer et structurer sa pensée c'est aussi une compétence ; il me semble que cela passe par une certaine ambition au niveau de l'enseignement des matières littéraires. Je remercie mon professeur de français de 1ère qui nous avait fait lire Proust (oui bon j'étais dans un lycée de centre-ville).
Ensuite on se retrouve à la fac avec des étudiants ayant un niveau indigent en langue, notamment dans des filières type économie-gestion. Un stagiaire qui fait une multitude de fautes lorsqu'il doit rédiger et qui est incapable de structurer un document, c'est du plus mauvais effet...
Et c'est pas fini : je ne veux pas te mettre le moral à plat, mais on ne cesse de nous pousser à gonfler les chiffres . "Plus haut, plus loin, plus nul", telle pourrait être la devise de l'EN. On envoie en lycée des gens dont ne voudrais pas pour me cuire un oeuf ou repasser une chemise...
Pas une mauvaise idée, mais il faut que le revenu complémentaire te permette aussi de cotiser, si tu envisage de survivre à ton métier sans finir sur un grabat dans un hospice de charité.Aiôn a écrit:Il y a aussi la solution du temps partiel. Je viens d'obtenir le mien aujourd'hui - pour préparer l'agreg - et je la vise essentiellement pour me mettre à 50% d'agrégé. 7h par semaine, je veux bien faire éducateur sans souci. À 50% tu peux faire des activités payées à côté (de la psychanalyse pour ma part) tout en gardant un salaire de base garanti. Un pied dedans, un dehors, ça peut aussi s'envisager.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AiônNiveau 8
@Lisette83 : Oui bien sûr, mais la refuser à un agent à 50% pour une activité compatible avec les règles de déontologie relèverait de la malveillance. À notre époque le but de l'administration ne semble pas tellement de garder jalousement les fonctionnaires à son service .
- lisette83Érudit
Alors là, la logique attendue n'est pas toujours respectée ...
- LefterisEsprit sacré
Un refus est une décision qui doit être justifiée, sans quoi il s'agit d'un excès de pouvoir susceptible de recours, en visant comme moyens l'insuffisance ou l'absence de motivation, ou encore l'erreur de droit, si le motif ne tient pas la route.Aiôn a écrit:@Lisette83 : Oui bien sûr, mais les refuser à un agent à 50% pour une activité compatible avec les règles de déontologie relèverait de la malveillance. À notre époque le but de l'administration ne semble pas tellement de garder jalousement les fonctionnaires à son service .
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- AiônNiveau 8
Idem. Merci pour l'info qui pourra me servir quand je sortirai du statut associatif (bénévole) qui encadre actuellement ma très modeste pratique.
- LefterisEsprit sacré
Il existe encore quelques garde-fous au fait du prince, bien que celui-ci aille grandissant. Je n'en ai pas traité directement depuis que je suis passé dans l'EN, mais certaines décisions concernant la situation personnelle du fonctionnaires soumises à autorisation (cumul d'emploi, temps partiel, détachement, etc.) peuvent passer en CAP, saisie par l'agent s'il y a refus, dans un délai assez bref (à vérifier, je dirais un mois). Là, l'administration est obligée de motiver formellement son refus , face aux syndicats en plus, ce qui limite la tentation de ne rien motiver ou de prendre une décision illégale, puisque ça ouvrirait la porte à un recours.lisette83 a écrit:C'est bon à savoir, merci
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- CléopâtreNiveau 4
Bonjour!
Je ne vois ce post que maintenant car je suis peu connectée en ce moment, occupée que je suis avec mes propres démarches de reconversion ^^ (...)
Domitius, je me reconnais tout à fait dans tes messages. Des collègues t'ont déjà répondu avec sagesse en t'encourageant à persévérer car tu as peu de recul.
D'ailleurs, on m'a conseillé la même chose il y a 4 ans, et aujourd'hui, après 5 ans d'enseignement, je trouve toujours que le fonctionnement de l'école est abracadabrant et qu'on y fait figures de bouffons. Tout ce que tu dénonces ne changera pas de sitôt, sois-en sûr: pédagogisme au sens où tu l'emploies disons, "bienveillance", assistanat extrême, laxisme et normalisation de certaines attitudes déplorables...
Je ne suis d'ailleurs pas tellement d'accord avec Madame_Prof car je ne crois pas que quiconque puisse y échapper: les comportements qui se normalisent, il faut lutter d'abord pour les éradiquer pendant son propre cours puisqu'ils sont acceptés par presque tous ailleurs... Certes, les élèves peuvent tout à fait changer radicalement d'une classe à l'autre, mais il reste forcément toujours quelque chose de ce laxisme ambiant et les piqûres de rappels (trop) régulières sont nécessaires. Je comprends tout de même ce qu'elle veut dire par "je ne subis pas cela" car avec de la poigne, du savoir-faire, des qualités de comédien(ne), une bonne dose de psychologie (etc. après tout chacun ses trucs), on obtient une ambiance propice au travail...
A toi de voir! Avec un peu de recul, tu y verras plus clair. Bon courage!
Je ne vois ce post que maintenant car je suis peu connectée en ce moment, occupée que je suis avec mes propres démarches de reconversion ^^ (...)
Domitius, je me reconnais tout à fait dans tes messages. Des collègues t'ont déjà répondu avec sagesse en t'encourageant à persévérer car tu as peu de recul.
D'ailleurs, on m'a conseillé la même chose il y a 4 ans, et aujourd'hui, après 5 ans d'enseignement, je trouve toujours que le fonctionnement de l'école est abracadabrant et qu'on y fait figures de bouffons. Tout ce que tu dénonces ne changera pas de sitôt, sois-en sûr: pédagogisme au sens où tu l'emploies disons, "bienveillance", assistanat extrême, laxisme et normalisation de certaines attitudes déplorables...
Je ne suis d'ailleurs pas tellement d'accord avec Madame_Prof car je ne crois pas que quiconque puisse y échapper: les comportements qui se normalisent, il faut lutter d'abord pour les éradiquer pendant son propre cours puisqu'ils sont acceptés par presque tous ailleurs... Certes, les élèves peuvent tout à fait changer radicalement d'une classe à l'autre, mais il reste forcément toujours quelque chose de ce laxisme ambiant et les piqûres de rappels (trop) régulières sont nécessaires. Je comprends tout de même ce qu'elle veut dire par "je ne subis pas cela" car avec de la poigne, du savoir-faire, des qualités de comédien(ne), une bonne dose de psychologie (etc. après tout chacun ses trucs), on obtient une ambiance propice au travail...
A toi de voir! Avec un peu de recul, tu y verras plus clair. Bon courage!
- Madame_ProfEsprit sacré
Domitius a déserté et ne répond pas aux questions qui lui sont posées... Dommage
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- CléopâtreNiveau 4
@ Madame_Prof : il a peut être trouvé ses réponses grâce à vous !
- User20188Niveau 5
Madame_Prof a écrit:Domitius a déserté et ne répond pas aux questions qui lui sont posées... Dommage
Je suis là, je vous lis, rassurez-vous Je suis motivé à reprendre comme je l'ai déjà dit (vivement le résultat, ENFIN, des mutations intra). J'appréhende beaucoup cette première année en service complet. De plus je sens arriver le "volontariat d'office" pour être PP... bref que de réjouissances . Ce post avait simplement l'objectif de me renseigner sur les éventuels débouchés pour les enseignants en reconversion afin de toujours avoir un plan de secours (c'est ma philosophie).
- IsMatNiveau 3
J'ai consulté le site "quitterlenseignement" et bien une reconversion est difficile surtout quand on est installé depuis quelques années dans le métier. Pour ce qui me concerne, à part d'autres concours de la fonction publique, je n'ai rien vu d'intéressant. Certains changent complètement de discipline, respect !! Cela doit demander beaucoup de temps et de travail.
En mathématiques, le meilleur concours obtenu lors d'une reconversion était de niveau A (je ne sais plus précisément mais l'intitulé ressemblait à "inspecteur des finances") sinon la plupart était des concours cadre B.
Le problème c'est le temps ... Une reconversion se prépare sur plusieurs années et il faut penser qu'elle va nous mener à un métier plus intéressant, épanouissant etc... A regarder dans mon entourage, je vois peu de personnes plus épanouies dans leur métier. J'ai assuré une vacation en fac de géographie cette année. Pas mal de temps de préparation pour finalement faire le même constat : des étudiants qui ne travaillent pas en majorité. Je préfère des lycéens motivés (il y en a !). Il me paraît plus sage de poursuivre quelques années pour voir, tester et s'affranchir des conseils (pas toujours avisés) des IPR.
Si certains ont des adresses utiles pour des idées de reconversion, je suis preneur !
En mathématiques, le meilleur concours obtenu lors d'une reconversion était de niveau A (je ne sais plus précisément mais l'intitulé ressemblait à "inspecteur des finances") sinon la plupart était des concours cadre B.
Le problème c'est le temps ... Une reconversion se prépare sur plusieurs années et il faut penser qu'elle va nous mener à un métier plus intéressant, épanouissant etc... A regarder dans mon entourage, je vois peu de personnes plus épanouies dans leur métier. J'ai assuré une vacation en fac de géographie cette année. Pas mal de temps de préparation pour finalement faire le même constat : des étudiants qui ne travaillent pas en majorité. Je préfère des lycéens motivés (il y en a !). Il me paraît plus sage de poursuivre quelques années pour voir, tester et s'affranchir des conseils (pas toujours avisés) des IPR.
Si certains ont des adresses utiles pour des idées de reconversion, je suis preneur !
- LefterisEsprit sacré
Ce sujet a longuement été abordé ici , et c'est la conclusion qui s'impose : une reconversion se prépare, et il ne faut pas traîner. Elle se prépare car souvent il faut tout reprendre, se lancer dans des matières jamais étudiées. Ne pas traîner car on est installé, et aussi, dans la fonction publique, on se trouve barré par des limites d'âges, des bornes indicaires.IsMat a écrit:J'ai consulté le site "quitterlenseignement" et bien une reconversion est difficile surtout quand on est installé depuis quelques années dans le métier. Pour ce qui me concerne, à part d'autres concours de la fonction publique, je n'ai rien vu d'intéressant. Certains changent complètement de discipline, respect !! Cela doit demander beaucoup de temps et de travail.
En mathématiques, le meilleur concours obtenu lors d'une reconversion était de niveau A (je ne sais plus précisément mais l'intitulé ressemblait à "inspecteur des finances") sinon la plupart était des concours cadre B.
Le problème c'est le temps ... Une reconversion se prépare sur plusieurs années et il faut penser qu'elle va nous mener à un métier plus intéressant, épanouissant etc... A regarder dans mon entourage, je vois peu de personnes plus épanouies dans leur métier. J'ai assuré une vacation en fac de géographie cette année. Pas mal de temps de préparation pour finalement faire le même constat : des étudiants qui ne travaillent pas en majorité. Je préfère des lycéens motivés (il y en a !). Il me paraît plus sage de poursuivre quelques années pour voir, tester et s'affranchir des conseils (pas toujours avisés) des IPR.
Si certains ont des adresses utiles pour des idées de reconversion, je suis preneur !
Un jeune enseignant encore sous l'indice majoré 560 ( en gros le 8e échelon de certifié) peut passer en catégorie B provisoirement, car ce sont les bornes indiciaires, il ne perdra rien conservant son indice, et pourra passer des concours. Il gagnera même souvent sur le moment avec les indemnités s'ajoutant au traitement de base. Après, c'est la dégringolade, ça fait hésiter. Il vaut mieux réussir des concours de catégorie A (là, nettement mieux payés qu'enseignant) et dans ce cas, il faut bosser, avoir un objectif, et souvent se présenter plusieurs fois. Rien d'infaisable, j'en connais, mais ça représente un effort , en travaillant, comparable à l'obtention de l'agreg : travail régulier, devoirs, cours en présence éventuellement.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User12584Niveau 2
Oui. Aujourd’hui le metier devrait changer de nom en « educateur specialisé, option psycologie - histoire géo », « educateur specialisé, option psychologie - mathematiques » et ainsi de suite.
Une solution parfaite: enseigner dans le privé. On ne doit pas assurer le rôle d’ « éducateur » car le élèves proviennent des familles qui s’en occupent. (Laissons de coté le politiquement correct et la censure).
T1 ici, j’essaie également de partir. Mon psychologue m’a clairement dit que les élèves que l’EN veut qu’on sauve ont besoin d’un cadre adapté, ils doivent être formés par des gens volontaires (!!!), qui ont une formation specifique et de l’experience selon les cas et non pas par des T1 de 22 - 25 ans. On doit pouvoir choisir les univers qu’on connait et dans lesquelles on peut communiquer sans dissonance.
Le systeme de recruitement n’est pas logique.
Une deuxième solution: enseigner à l’étranger en ciblant les pays qui fonctionnent sur des valeurs qui correspondent aux notres. La France a des valeurs exemplaires ... mais personnellement je n’ai pas l’impression d’être en Frace au travail. Je le dis en tant qu’immigrante: si on vient dans un pays, on respecte ses valeurs. On ne montre pas de la violence à ceux qui veulent nous aider. On bosse à fond pour sortir de la misère, on arrête de se victimiser. En tant que professeur on doit mettre dans l’ombre notre matière afin de s’occuper de la misère des autres maintenant, de la misère de gens qui ne veulent rien faire pour reussir dans la vie. Et en échange, on nous insulte, on nous crache dessus.
Vous avez surement vu le film « Fracture ».
Et il ne s’agit pas de xenophobie ou de racisme mais d’un problème de VALEURS qui sont différentes dans les zones ou l’on envoit les jeunes diplomés.
Sinon, la demission mais là j’avoue qu’il est frustrant de reussir un concours et un stage pour mettre tout à la poubelle... à cause de ces problèmes qui ne sont pas les notres.
Pardon pour la syntaxe brouillon et BON COURAGE à tous ceux qui cherchent des conditions de travail normales! We can do it.
Une solution parfaite: enseigner dans le privé. On ne doit pas assurer le rôle d’ « éducateur » car le élèves proviennent des familles qui s’en occupent. (Laissons de coté le politiquement correct et la censure).
T1 ici, j’essaie également de partir. Mon psychologue m’a clairement dit que les élèves que l’EN veut qu’on sauve ont besoin d’un cadre adapté, ils doivent être formés par des gens volontaires (!!!), qui ont une formation specifique et de l’experience selon les cas et non pas par des T1 de 22 - 25 ans. On doit pouvoir choisir les univers qu’on connait et dans lesquelles on peut communiquer sans dissonance.
Le systeme de recruitement n’est pas logique.
Une deuxième solution: enseigner à l’étranger en ciblant les pays qui fonctionnent sur des valeurs qui correspondent aux notres. La France a des valeurs exemplaires ... mais personnellement je n’ai pas l’impression d’être en Frace au travail. Je le dis en tant qu’immigrante: si on vient dans un pays, on respecte ses valeurs. On ne montre pas de la violence à ceux qui veulent nous aider. On bosse à fond pour sortir de la misère, on arrête de se victimiser. En tant que professeur on doit mettre dans l’ombre notre matière afin de s’occuper de la misère des autres maintenant, de la misère de gens qui ne veulent rien faire pour reussir dans la vie. Et en échange, on nous insulte, on nous crache dessus.
Vous avez surement vu le film « Fracture ».
Et il ne s’agit pas de xenophobie ou de racisme mais d’un problème de VALEURS qui sont différentes dans les zones ou l’on envoit les jeunes diplomés.
Sinon, la demission mais là j’avoue qu’il est frustrant de reussir un concours et un stage pour mettre tout à la poubelle... à cause de ces problèmes qui ne sont pas les notres.
Pardon pour la syntaxe brouillon et BON COURAGE à tous ceux qui cherchent des conditions de travail normales! We can do it.
- User4312Niveau 10
Bronquish a écrit:Oui. Aujourd’hui le metier devrait changer de nom en « educateur specialisé, option psycologie - histoire géo », « educateur specialisé, option psychologie - mathematiques » et ainsi de suite.
Une solution parfaite: enseigner dans le privé. On ne doit pas assurer le rôle d’ « éducateur » car le élèves proviennent des familles qui s’en occupent. (Laissons de coté le politiquement correct et la censure).
T1 ici, j’essaie également de partir. Mon psychologue m’a clairement dit que les élèves que l’EN veut qu’on sauve ont besoin d’un cadre adapté, ils doivent être formés par des gens volontaires (!!!), qui ont une formation specifique et de l’experience selon les cas et non pas par des T1 de 22 - 25 ans. On doit pouvoir choisir les univers qu’on connait et dans lesquelles on peut communiquer sans dissonance.
Le systeme de recruitement n’est pas logique.
Une deuxième solution: enseigner à l’étranger en ciblant les pays qui fonctionnent sur des valeurs qui correspondent aux notres. La France a des valeurs exemplaires ... mais personnellement je n’ai pas l’impression d’être en Frace au travail. Je le dis en tant qu’immigrante: si on vient dans un pays, on respecte ses valeurs. On ne montre pas de la violence à ceux qui veulent nous aider. On bosse à fond pour sortir de la misère, on arrête de se victimiser. En tant que professeur on doit mettre dans l’ombre notre matière afin de s’occuper de la misère des autres maintenant, de la misère de gens qui ne veulent rien faire pour reussir dans la vie. Et en échange, on nous insulte, on nous crache dessus.
Vous avez surement vu le film « Fracture ».
Et il ne s’agit pas de xenophobie ou de racisme mais d’un problème de VALEURS qui sont différentes dans les zones ou l’on envoit les jeunes diplomés.
Sinon, la demission mais là j’avoue qu’il est frustrant de reussir un concours et un stage pour mettre tout à la poubelle... à cause de ces problèmes qui ne sont pas les notres.
Pardon pour la syntaxe brouillon et BON COURAGE à tous ceux qui cherchent des conditions de travail normales! We can do it.
Pour enseigner a l'etranger avec les eleves bien eduques, je ne conseille pas du tout le Japon alors. Ils sont super bien eduques generalement (faire classe en entendant les mouches voler, meme dans les lycees populaires, ca n'a pas de prix) avec des valeurs de travail, de respect etc, certes, mais le boulot de l'enseignant ressemble assez a ce que vous deplorez tous (educateur-psy, assistant social etc.). Faut aimer. Moi j'aime bien ce cote polyvalent du travail car ca permet de rattrapper le boulot educatif pas fait a la maison.
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