- PrezboGrand Maître
Badiste75 a écrit:https://mobile.twitter.com/hashtag/BacMaths?src=hashtag_click Le bac S semble faire l’unanimité dans le mauvais sens du terme. Correcteurs (dont je suis!), préparez vous à noter sur 25!
Je ne résiste pas à l'envie de rediffuser ici le tweet de "Jenifer".
On voit tout de suite le témoignage crédible.
Blague à part, je ne trouve pas ce sujet facile.
Exercice 1, à partir de la question 3, il faut passer par des simplifications de racine qui ne sont plus forcément familières aux élèves, car peu travaillées les années précédentes.
Que l'on donne le tableau de signe de la dérivée peut surprendre...Sauf que passer de l'étude du signe de X^2-4X-1 à l'étude du signe de f(x) suppose d'utiliser la croissance de la fonction ln, et à être vigilant au fait que X>0...La aussi, je ne suis pas sûr que ces raisonnement soit familiers à tous les TS d'aujourd'hui.
Je ne sais pas au passage si on demandera la forme exacte simplifiée du minimum de la fonction dans le tableau de variation. Là encore simplification assez technique.
Exercice 3, les partie A et B demandent une vrai vision géométrique dans l'espace...Ce qui n'est plus si courant.
Exercice 4, encore des simplification assez techniques à partir de la question 3.
Je précise : je ne pense pas qu'il soit déplacé d'exiger toutes ces capacités à des élèves passant l'épreuve de maths d'un bac scientifique. En fait, je trouve même que ce sujet est un bon sujet : problèmes intéressants pour une fois, contextualisation du premier exercice pas trop artificielle...
Mais quand on propose ça à des élèves qui ont subi des années de programmes très allégés dans les classes précédant la terminale, et qui étaient habitué aux épreuves indigentes de ces dernières années (coucou le sujet métropole de l'année dernière), il ne faut pas s'étonner que le réveil soit brutal. Enfin, disons que quand on change les règle du jeu, il vaut mieux prévenir...
- PrezboGrand Maître
BrindIf a écrit:ben2510 a écrit:BrindIf a écrit:La partie pour les non-spé est surprenante. Quelle forme peut bien avoir ce lac pour qu'une source induise une augmentation du niveau de l'eau proportionnelle à la hauteur du lac ?
Surtout que le dt est le jour ; tu as calculé la hauteur d'eau au bout d'un an, pour le fun ?
Quelle idée aussi de s'imposer une baisse fixe, peu importe le niveau. C'est ouvrir la porte à tous les débordements
Mauvaise langue : il est bien précisé que quand le niveau dépasse dix mètres, les techniciens décident d'agrandir les vannes. (Ils auraient juste pu décider de les ouvrir plus longtemps...Je devrais postuler chez EDF, moi.)
Pour l'histoire de la hauteur que augmente de 6% par jour par apport de la rivière, c'est d'autant plus surprenant qu'un lac n'étant pas un récipient à bord droit, le volume devrait approximativement être proportionnel au cube de la hauteur...Le débit de la rivière doit donc être multipliée par (1,06)^3 chaque jour...
- cassiopellaNiveau 9
Moi non plus, mais j'ai vu une correction et les mots coplanaires/concourantes m'ont enduit en erreur. En Russie on les utilise que pour les vecteurs.Mathador a écrit:
Je ne vois pas l'intérêt des vecteurs ici.
Heu, non. On ne peut pas juste affirmer, il faut le prouver! En tout cas aucune de mes profs de maths n'aurait accepter une telle réponse. Bon, personne n'aurait pas eu l'idée de poser une question aussi facile...Question 1, (AE) et (BC), qui sont des hauteurs, sont non coplanaires donc non concourantes
Il faut prouver que les hauteurs sont les diagonales du cube. ACHF est aussi un tétraèdre régulier.question 2, les hauteurs sont les grandes diagonales du cube, dont l'énoncé admet qu'elles sont concourantes (il faut croire que c'est trop difficile de trouver que tous les milieux ont pour coordonnées (1/2;1/2;1/2), ou même de remarquer que ABGH et compagnie sont des parallélogrammes).
_________________
Moi et l'orthographe, nous ne sommes pas amis. Je corrige les erreurs dès que je les vois. Je m'excuse pour celles que je ne vois pas...
- PrezboGrand Maître
Mathador a écrit:Je ne vois pas l'intérêt des vecteurs ici. Question 1, (AE) et (BC), qui sont des hauteurs, sont non coplanaires donc non concourantes; question 2, les hauteurs sont les grandes diagonales du cube, dont l'énoncé admet qu'elles sont concourantes (il faut croire que c'est trop difficile de trouver que tous les milieux ont pour coordonnées (1/2;1/2;1/2), ou même de remarquer que ABGH et compagnie sont des parallélogrammes).
Je rejoins un peu Cassiopella ici : attend-t-on que le candidat montre que les deux droites sont non coplanaires ? Ce genre de démonstration est théoriquement vu en seconde, mais d'expérience, passe au-dessus de la tête de presque tous les élèves.
- Spoiler:
- Évidemment, je suis prêt à parier que les instructions de correction demanderont d'accepter une affirmation sans justification.
- AnaxagoreGuide spirituel
Il n'y a rien d'exceptionnel à tout ça. Les définitions sont connues. Les raisonnements à mener sont vus en terminale même si cela a été vu en seconde.
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ZryblowskowskyNiveau 3
Franchement, quand on lit certains commentaires concernant le sujet de S métropole, on se demande si on n'a pas un peu abusé du peyotl...
Ce sujet était vraiment ULTRA SIMPLE pour un élève de TS ayant travaillé un minimum pendant l'année !!!!
A force d'enseigner du vide, je pense que beaucoup de profs ont oublié ce qu'étaient de vrais sujets de Bac.....
EXERCICE 1
Tout était archidétaillé...ce sujet aurait pu être posé en ES il y a 10 ans. En plus, le signe de f' est donné. On se moque du monde !!!!!
Dans un sujet digne de ce nom, on ne devrait ni poser la question 2a ni les questions intermédiaires de la question 3.
A la place des questions 2 et 3 l'énoncé aurait dû être : "calculer la limite de f en +inf et étudier les variations de f " sans davantage d'indications.
EXERCICE 2
Probabilités rase moquette.... La partie A ainsi que les questions 1 et 2 de la partie B auraient pu être posées au bac STMG....
Dans la question 3 de cette partie, la réponse est fournie par l'énoncé pour donner des points aux malcomprenants (Z peut être approchée par la loi normale centrée réduite)
EXERCICE 3
Exercice de géométrie quasi trivial. On demande même de citer des hauteurs dans un tétraèdre (niveau 3ème) !!!! La question 1b est de niveau seconde.
Dans la partie B, on n'utilise que des résultats de base sur l'orthogonalité....qui étaient au programme de seconde il y a 10 ans !!!!
Chaque "démonstration" nécessite au plus deux lignes de rédaction....
EXERCICE 4 (NON SPE)
Les questions sont vraiment ultrasimples et ne nécessitent presque aucune réflexion.
EXERCICE 4 (SPE)
Mêmes remarques. Aucune difficulté dans cet exercice qui n'utilise que des notions de base....
Il est inquiétant qu'une majorité de candidats trouve ce sujet difficile. Cela montre bien que l'enseignement des maths en France est tombé très bas. Cela est aussi probablement dû au fait que de plus en plus d'élèves de la série S n'ont rien à y faire. Les maths ne les intéressent pas, il ne fournissent aucun effort et leurs lacunes sont considérables. Le laxisme et la démagogie du système les ont conduit en TS....
A titre de comparaison voici deux sujets posés au bac sénégalais en 2017. Le premier posé au Bac S (la comparaison avec le sujet français est cruelle...) et le second posé au Bac G (combien de bacheliers S obtiendraient-ils la moyenne ?)
http://www.officedubac.sn/IMG/pdf/Maths_S1S3_1er_gr_2017.pdf
http://www.officedubac.sn/IMG/pdf/Maths_G_R_2017_1er_gr.pdf
Ce sujet était vraiment ULTRA SIMPLE pour un élève de TS ayant travaillé un minimum pendant l'année !!!!
A force d'enseigner du vide, je pense que beaucoup de profs ont oublié ce qu'étaient de vrais sujets de Bac.....
EXERCICE 1
Tout était archidétaillé...ce sujet aurait pu être posé en ES il y a 10 ans. En plus, le signe de f' est donné. On se moque du monde !!!!!
Dans un sujet digne de ce nom, on ne devrait ni poser la question 2a ni les questions intermédiaires de la question 3.
A la place des questions 2 et 3 l'énoncé aurait dû être : "calculer la limite de f en +inf et étudier les variations de f " sans davantage d'indications.
EXERCICE 2
Probabilités rase moquette.... La partie A ainsi que les questions 1 et 2 de la partie B auraient pu être posées au bac STMG....
Dans la question 3 de cette partie, la réponse est fournie par l'énoncé pour donner des points aux malcomprenants (Z peut être approchée par la loi normale centrée réduite)
EXERCICE 3
Exercice de géométrie quasi trivial. On demande même de citer des hauteurs dans un tétraèdre (niveau 3ème) !!!! La question 1b est de niveau seconde.
Dans la partie B, on n'utilise que des résultats de base sur l'orthogonalité....qui étaient au programme de seconde il y a 10 ans !!!!
Chaque "démonstration" nécessite au plus deux lignes de rédaction....
EXERCICE 4 (NON SPE)
Les questions sont vraiment ultrasimples et ne nécessitent presque aucune réflexion.
EXERCICE 4 (SPE)
Mêmes remarques. Aucune difficulté dans cet exercice qui n'utilise que des notions de base....
Il est inquiétant qu'une majorité de candidats trouve ce sujet difficile. Cela montre bien que l'enseignement des maths en France est tombé très bas. Cela est aussi probablement dû au fait que de plus en plus d'élèves de la série S n'ont rien à y faire. Les maths ne les intéressent pas, il ne fournissent aucun effort et leurs lacunes sont considérables. Le laxisme et la démagogie du système les ont conduit en TS....
A titre de comparaison voici deux sujets posés au bac sénégalais en 2017. Le premier posé au Bac S (la comparaison avec le sujet français est cruelle...) et le second posé au Bac G (combien de bacheliers S obtiendraient-ils la moyenne ?)
http://www.officedubac.sn/IMG/pdf/Maths_S1S3_1er_gr_2017.pdf
http://www.officedubac.sn/IMG/pdf/Maths_G_R_2017_1er_gr.pdf
- HeisenbergHabitué du forum
Traditionnelle pétition contre la difficulté du sujet de mathématiques :
— RIP-éduc (@RIP_educ) 25 juin 2018
"On ne s'attendait pas à trouver des mathématiques dans l'épreuve de mathématiques !", s'indigne le jeune Célestin.
_________________
- Badiste75Habitué du forum
Zryblowskowsky, Ramon Mercader sort de ce monstre! 😜😂
- CleroliDoyen
Zryblowskowsky a écrit:
A titre de comparaison voici deux sujets posés au bac sénégalais en 2017. Le premier posé au Bac S (la comparaison avec le sujet français est cruelle...) et le second posé au Bac G (combien de bacheliers S obtiendraient-ils la moyenne ?)
Je me souvenais vaguement avoir lu quelque chose au sujet du bac au Sénégal. J'ai retrouvé l'article du Monde qui en parlait
La suite est icile Monde a écrit:Au Sénégal, les corrigés du bac étaient disponibles sur WhatsApp avant les épreuves
Les fuites, massives, discréditent tout le système éducatif du pays (…) Ces fraudes répétitives portent un sacré coup à la crédibilité de cet examen réputé être le plus sérieux du Sénégal. « Ce qui se passe au bac est révélateur d’un malaise profond qui s’empare de l’enseignement dans le pays. Depuis quelques années, les fraudes se multiplient sur l’ensemble des examens du pays. Mais l’Etat, hormis quelques arrestations par-ci, quelques sanctions par-là, n’a jamais montré une réelle volonté de résoudre le mal à la racine », se désole le professeur Aliou Ngom.
Cela n'enlève rien aux programmes mais il semble finalement "facile" d'obtenir le bac dans ce pays
- lisa81Habitué du forum
Facile...?Cleroli a écrit:Zryblowskowsky a écrit:A titre de comparaison voici deux sujets posés au bac sénégalais en 2017. Le premier posé au Bac S (la comparaison avec le sujet français est cruelle...) et le second posé au Bac G (combien de bacheliers S obtiendraient-ils la moyenne ?)
Je me souvenais vaguement avoir lu quelque chose au sujet du bac au Sénégal. J'ai retrouvé l'article du Monde qui en parlaitLa suite est icile Monde a écrit:Au Sénégal, les corrigés du bac étaient disponibles sur WhatsApp avant les épreuves
Les fuites, massives, discréditent tout le système éducatif du pays (…) Ces fraudes répétitives portent un sacré coup à la crédibilité de cet examen réputé être le plus sérieux du Sénégal. « Ce qui se passe au bac est révélateur d’un malaise profond qui s’empare de l’enseignement dans le pays. Depuis quelques années, les fraudes se multiplient sur l’ensemble des examens du pays. Mais l’Etat, hormis quelques arrestations par-ci, quelques sanctions par-là, n’a jamais montré une réelle volonté de résoudre le mal à la racine », se désole le professeur Aliou Ngom.
Cela n'enlève rien aux programmes mais il semble finalement "facile" d'obtenir le bac dans ce pays
Pas vraiment:
http://fr.allafrica.com/stories/201708110765.html
Sur 142 824 candidats au baccalauréat 2017, seuls 45 171 candidats ont réussi. Le taux de réussite s'élève à 31,6%, selon les résultats fournis par l'office du baccalauréat. Malgré une session ponctuée par une série de fuites, les résultats sont en chute de 5 points rapport à l'édition 2016 qui avait enregistré 36,6%.
- ZryblowskowskyNiveau 3
En postant les deux sujets du Bac sénégalais, mon but n'était pas d'évoquer la corruption qui sévit en Afrique mais plutôt de montrer à quel point le niveau du Bac français est minable. Le sujet de S sénégalais est infaisable en France et le sujet de G est déjà trop difficile pour de nombreux candidats au Bac S en France.....et d'ailleurs certaines questions ne sont pas au programme en France (Dénombrement, calcul matriciel, asymptotes obliques).
Une fois de plus, nos anciennes colonies nous montrent l'exemple à suivre (je parle évidemment du niveau des examens).
Une fois de plus, nos anciennes colonies nous montrent l'exemple à suivre (je parle évidemment du niveau des examens).
- auxerroisdu68Niveau 3
J'ai beaucoup aimé la première question du QCM en ES : êtes-vous capable de comprendre les deux phrases que vous venez de lire ?…
L'exo de spé était déraisonnablement facile. On va encore avoir les restes en spé maths en ES l'an prochain, parce que oui, c'est facile et tellement prévisible…
L'exo de spé était déraisonnablement facile. On va encore avoir les restes en spé maths en ES l'an prochain, parce que oui, c'est facile et tellement prévisible…
_________________
Les maux ont un sens, il faut les manier avec précaution.
- ProtonExpert
En spé il ne faut même pas [censuré]
[censuré] pt pour trouver les chaînes de D à F ...
Bref. Une honte. Bizarre quand on les prend pour des crétins, il n'y a pas de pétition !
Edit : chut, taisons la vérité !
[censuré] pt pour trouver les chaînes de D à F ...
Bref. Une honte. Bizarre quand on les prend pour des crétins, il n'y a pas de pétition !
Edit : chut, taisons la vérité !
- auxerroisdu68Niveau 3
Proton a écrit:En spé il ne faut même pas justifier le plus court chemin.
1,5 pt pour trouver les chaînes de D à F ...
Ah quand même…
Je ne comprendrai jamais, je crois, les questions où on donne tous les points sans justification. C'est quand même le B.A.-BA non ?
Pour le deuxième point, je ne suis pas si étonné : il fallait bien placer 5 points quelque part dans l'exercice.
Allez, point positif, mes élèves de spé vont penser que j'ai été un bon prof cette année.
_________________
Les maux ont un sens, il faut les manier avec précaution.
- PrezboGrand Maître
BrindIf a écrit:Cela m'étonnerait qu'ils ne donnent pas les points si c'est fait à la calculatrice... J'attends la réunion d'harmonisation.Proton a écrit:Je parie une bière (à Paris) que l'on donnera tous les points si une justification seulement est donnée pour l'ensemble des réponses.
En ES, le sujet confirme ce que pense les élèves : si on a des difficultés en maths, cela vaut la peine de faire spé maths
Les barèmes étant confidentiel, je ne pourrais pas confirmer ni infirmer cette affirmation. Ni même rappeler qu'on pourrait imaginer pire : donner les points si c'est fait à la calculatrice PLUS donner un bonus si c'est justifié.
Je dirais juste que l'ambiance des réunions d'harmonisation a changé. Il y a une dizaine d'année, les collègues protestaient avec véhémence et résistaient face aux consignes données. Aujourd'hui, cela se passe dans une ambiance de résignation goguenarde. On demande aux collègues qui font la coordo en rigolant si on a bien compris les instructions, ils répondent en rigolant que oui. J'ai entendu plusieurs fois les termes "complice" et mascarade", et pour une fois ce n'était pas moi.
Je corrige juste la partie obligatoire, mais les collègues qui font la spé était particulièrement dépités. Mais contents car ils pensent que peu de candidats repasseront les maths à l'oral.
- Badiste75Habitué du forum
En S les profs sont dans l’ensemble conscients que le sujet a posé des difficultés aux élèves. Du coup, les consignes de bienveillance sont plutôt bien passées. J’ai corrigé deux copies (super long avec les relevés d’acquis et le fait de ne rien écrire sur l’an copie, jonglage entre copie, feuille de compétence, points par question et corrigé...) : 9 puis 6. Je prends le pari que cet échantillon de deux copies sera représentatif...
- ProtonExpert
Utilise un tableur (Excel ou autre) pour te faire un tableau avec le barème. Ensuite, ça va super vite pour mettre les points. Une main sur le clavier et une main avec la copie, et ça défile !
J'y mets aussi le relevé des acquis.
Au final ma feuille de calcul me donne la note arrondie au point près + nombre de acquis / non acquis / non traité + effectif de chaque note + moyenne par exercice + moyenne générale ...
Oui la spé me dégoute ... "tout ça pour ça" ! Un enfant de 8 ans pourrait avoir 2,5/5 à cet exercice au minimum. Est-ce normal ? Si on lui explique à quoi correspondent les coefficients dans les matrices, il peut même avoir 5/5 ! Cet exercice me rappelle les jeux dans les Picsou magazines ...
L'an prochain, ça sera quoi ? Un labyrinthe à chercher ?!
J'y mets aussi le relevé des acquis.
Au final ma feuille de calcul me donne la note arrondie au point près + nombre de acquis / non acquis / non traité + effectif de chaque note + moyenne par exercice + moyenne générale ...
Mais contents car ils pensent que peu de candidats repasseront les maths à l'oral.
Oui la spé me dégoute ... "tout ça pour ça" ! Un enfant de 8 ans pourrait avoir 2,5/5 à cet exercice au minimum. Est-ce normal ? Si on lui explique à quoi correspondent les coefficients dans les matrices, il peut même avoir 5/5 ! Cet exercice me rappelle les jeux dans les Picsou magazines ...
L'an prochain, ça sera quoi ? Un labyrinthe à chercher ?!
- Badiste75Habitué du forum
Bonne idée Proton! Merci :-)
- MoonchildSage
Prezbo a écrit:Blague à part, je ne trouve pas ce sujet facile.
Exercice 1, à partir de la question 3, il faut passer par des simplifications de racine qui ne sont plus forcément familières aux élèves, car peu travaillées les années précédentes.
Que l'on donne le tableau de signe de la dérivée peut surprendre...Sauf que passer de l'étude du signe de X^2-4X-1 à l'étude du signe de f(x) suppose d'utiliser la croissance de la fonction ln, et à être vigilant au fait que X>0...La aussi, je ne suis pas sûr que ces raisonnement soit familiers à tous les TS d'aujourd'hui.
Je ne sais pas au passage si on demandera la forme exacte simplifiée du minimum de la fonction dans le tableau de variation. Là encore simplification assez technique.
Exercice 3, les partie A et B demandent une vrai vision géométrique dans l'espace...Ce qui n'est plus si courant.
Exercice 4, encore des simplification assez techniques à partir de la question 3.
Je précise : je ne pense pas qu'il soit déplacé d'exiger toutes ces capacités à des élèves passant l'épreuve de maths d'un bac scientifique. En fait, je trouve même que ce sujet est un bon sujet : problèmes intéressants pour une fois, contextualisation du premier exercice pas trop artificielle...
Mais quand on propose ça à des élèves qui ont subi des années de programmes très allégés dans les classes précédant la terminale, et qui étaient habitué aux épreuves indigentes de ces dernières années (coucou le sujet métropole de l'année dernière), il ne faut pas s'étonner que le réveil soit brutal. Enfin, disons que quand on change les règle du jeu, il vaut mieux prévenir...
Je suis assez d'accord avec toi en dehors de la toute première phrase : ce sujet est quand même fondamentalement plutôt facile.
Cependant, il est parfaitement normal que cela ne soit pas du tout l'avis des élèves : compte tenu que ce que sont devenus le collège et la classe de seconde et donc du niveau moyen à l'entrée de la première S, vu que le programme du cycle terminal se disperse dans trop de directions, il n'est pas possible de les préparer convenablement en deux ans à ce type de sujet.
Les exercices 1 et 4 (non spé) par exemple demandent des réflexes calculatoires qui n'ont pas pu être suffisamment travaillés durant un parcours scolaire actuel. Quant à l'exercice 3, il requiert effectivement un minimum de vision dans l'espace qui ne peut pas être réellement acquis compte tenu de la place qu'occupe ce chapitre dans les programmes : il est expédié en seconde quand il n'a pas carrément fait l'objet d'une impasse complète, puis oublié en classe de première et enfin parcouru au pas de charge en terminale avec un fort accent mis sur l'analytique (avec un cadre horaire aussi contraint, dans un lycée lambda, la partie géométrie pure ne peut être traitée que de manière très superficielle ; il serait bon que les concepteurs de sujets en tiennent compte).
- BoubouleDoyen
Moonchild a écrit:
[...]
Je suis assez d'accord avec toi en dehors de la toute première phrase : ce sujet est quand même fondamentalement plutôt facile.
Cependant, il est parfaitement normal que cela ne soit pas du tout l'avis des élèves : compte tenu que ce que sont devenus le collège et la classe de seconde et donc du niveau moyen à l'entrée de la première S, vu que le programme du cycle terminal se disperse dans trop de directions, il n'est pas possible de les préparer convenablement en deux ans à ce type de sujet.
Les exercices 1 et 4 (non spé) par exemple demandent des réflexes calculatoires qui n'ont pas pu être suffisamment travaillés durant un parcours scolaire actuel.
[...]
Moi, je trouve que petit à petit on se laisse envahir par l'état d'esprit ambiant. Les réflexes calculatoires, ça peut se travailler aussi en dehors de la classe. Si les élèves ne font plus leurs gammes à la maison parce que c'est mauvais pour leur épanouissement personnel.
Qui donne encore un devoir maison par semaine en maths ?
Combien d'élèves travaillent un peu le week-end ? Chez nous quasi aucun.
Je préfère donc le simple constat :
"Les exercices 1 et 4 (non spé) par exemple demandent des réflexes calculatoires qui n'ont pas été suffisamment travaillés durant un parcours scolaire actuel."
- MoonchildSage
Bouboule a écrit:Moi, je trouve que petit à petit on se laisse envahir par l'état d'esprit ambiant. Les réflexes calculatoires, ça peut se travailler aussi en dehors de la classe. Si les élèves ne font plus leurs gammes à la maison parce que c'est mauvais pour leur épanouissement personnel.
Qui donne encore un devoir maison par semaine en maths ?
Combien d'élèves travaillent un peu le week-end ? Chez nous quasi aucun.
C'est en partie vrai pour ce qui est du diagnostic, mais je ne crois pas un instant que prescrire un devoir maison par semaine en maths serait le remède. Pour travailler les gammes, les exercices d'une séance sur l'autre seraient certainement plus indiqués, à condition bien sûr qu'ils soient faits ; quant aux devoirs maisons, ils sont devenus un vaste jeu du chat et de la souris dans lequel les élèves partent avec plusieurs longueurs d'avance.
Si on veut obtenir que les élèves travaillent, le levier à activer se situerait plutôt au niveau des exigences pour les contrôles, mais il a perdu tout effet avec le passage systématique : pour ceux qui ont des capacités, travailler n'est plus indispensable et pour ceux qui ont trop de lacunes à compenser, travailler est devenu inutile. Côté professeur, à force de toujours nager contre le courant, on finit par se noyer...
J'ajouterai qu'au niveau du cycle terminal, il est un peu tard pour travailler les gammes du calcul de niveau collège ; même pour des élèves qui feraient de réels efforts, il est difficile de reconstruire en deux ans des bases qui sont beaucoup trop superficielles tout en étudiant dans le même temps des notions plus poussées qui supposeraient que ces bases soient acquises.
Je ne cherche pas à excuser le manque de travail des élèves, mais il faut aussi reconnaître qu'il s'y ajoute un gros problème structurel dont ils ne sont pas directement responsables en dehors de la pression qu'ils exercent par leur simple présence dans des filières où ils n'auraient jamais dû être orientés : le fait d'avoir vidé de sa substance l'enseignement des mathématiques au collège et en seconde a totalement brisé la nécessaire progressivité en vue des classes de première et de terminale S ; la marche de la seconde à la première est devenue trop haute, tout comme celle entre la terminale et le supérieur.
- archebocEsprit éclairé
Moonchild a écrit:J'ajouterai qu'au niveau du cycle terminal, il est un peu tard pour travailler les gammes du calcul de niveau collège ; même pour des élèves qui feraient de réels efforts, il est difficile de reconstruire en deux ans des bases qui sont beaucoup trop superficielles tout en étudiant dans le même temps des notions plus poussées qui supposeraient que ces bases soient acquises.
Je ne cherche pas à excuser le manque de travail des élèves, mais il faut aussi reconnaître qu'il s'y ajoute un gros problème structurel dont ils ne sont pas directement responsables en dehors de la pression qu'ils exercent par leur simple présence dans des filières où ils n'auraient jamais dû être orientés : le fait d'avoir vidé de sa substance l'enseignement des mathématiques au collège et en seconde a totalement brisé la nécessaire progressivité en vue des classes de première et de terminale S ; la marche de la seconde à la première est devenue trop haute, tout comme celle entre la terminale et le supérieur.
La solution, ce serait de faire comme dans tous les pays du monde, à partir de la 4e, ou à partir de la 2nde, des classes de niveau.
Cela pourrait être un des effets de la réforme du lycée 2021, où localement les lycées construiraient des parcours plus ou moins exigeants, où les commissions d'appel n'auraient pas le droit d'y mettre le nez, et où, en quelques années, les élèves sauraient que les bons parcours s'obtiennent en travaillant en 2nde.
PS : plus prosaïquement, il me semble que cette réforme augmente les horaires en math des étudiants les plus matheux. A ressource constante en enseignants de mathématiques, cela signifie qu'il n'y aura pas de place dans ce parcours pour tous les élèves désireux de le suivre, et ce dès la classe de première.
- VerduretteModérateur
J'arrive en cours de discussion, et je n'ai pas les connaissances nécessaires pour vous suivre, mais de quels "réflexes calculatoires de niveau collège", reposant donc sans doute aussi sur le CM, parlez-vous ?
- MoonchildSage
Verdurette a écrit:J'arrive en cours de discussion, et je n'ai pas les connaissances nécessaires pour vous suivre, mais de quels "réflexes calculatoires de niveau collège", reposant donc sans doute aussi sur le CM, parlez-vous ?
Comme ça, en vrac, je dirais tout ce qui tourne autour des priorités opératoires, des développements, des factorisations, des fractions, des puissances, des résolutions des équations et inéquations du premier degré... outre les racines carrées que j'ose à peine évoquer, j'en oublie sûrement...
- ZarathustraNiveau 7
Zryblowskowsky a écrit:Franchement, quand on lit certains commentaires concernant le sujet de S métropole, on se demande si on n'a pas un peu abusé du peyotl...
Ce sujet était vraiment ULTRA SIMPLE pour un élève de TS ayant travaillé un minimum pendant l'année !!!!
A force d'enseigner du vide, je pense que beaucoup de profs ont oublié ce qu'étaient de vrais sujets de Bac.....
Une épreuve comme le bac, et donc l'enseignement qui va avec, c'est comme la jurisprudence: il y a les textes officiels, mais l'interprétation de ces textes est faite par les jugements dans la réalité. Ce qu'il fallait réellement savoir faire, et ce qu'il fallait donc, enseigner, était, par "jurisprudence" dictée par les anales du bac des dernières années. On a beau dire que dans les textes, c'est différent, si en réalité, l'épreuve et la correction juge ainsi ou autrement, c'est, dans les faits, comme cela qu'il faut interpréter les textes. Comme un texte de loi, et les jugements de cas qui ont été prononcés dans le passé.
Eh bien, je peux vous dire qu'il y a eu rupture avec la "jurisprudence" du passé le 22/6/2018. Jusque là, l'épreuve consistait essentiellement en une résolution de problèmes relativement facile, mais avec une contextualisation dont il fallait distiller le problème mathématique. Ainsi, il fallait s'entraîner surtout sur des problèmes-type, et savoir les reconnaître dans un contexte parfois un peu farfelu. C'était encore le cas pour d'autres sujets de mathématiques où on parle de sous-marins par exemple.
J'ai l'exemple à la maison, mon fils a passé le bac TS spé, et il a partiellement été mis en difficulté sur l'exercice de spé (le a^2 b^3), alors qu'il avait fait *tous* les exos spé des anales depuis 2015, et il trouvait cela plutôt facile: souvent, c'était un exercice type du genre équation Diophantienne, suite de vecteurs avec une relation de récurrence affine matricielle, ou graphe de probabilité ; parfois une petite application de cryptographie. Par contre, j'étais surpris qu'il trouvait l'exo de géométrie (3) plutôt simple, alors que je pensais qu'il était piégé, et selon lui, l'exo 1, qui avait l'air simple, contenait quand-même quelques pièges. Il comptait sur un 18, mais avec la spé, il devra se contenter d'une note bien plus modeste.
La nature de l'exercice a simplement changé. Alors que tout le parcours de l'enseignement des "maths" au lycée est, depuis des années, et guidé par ce qui est demandé au bac jusqu'ici, de la "résolution de problèmes plutôt selon type, contextualisés", maintenant, il faut soudain refaire des maths, c.a.d. *inventer* un raisonnement original qui est logiquement correct. Il ne faut pas se leurrer: jusque là, il fallait pouvoir *reproduire* des raisonnements-types logiquement corrects dans la résolution de problèmes-types. Il n'y a quasiment pas d'entraînement sur l'invention de preuves mathématiques. Oui, quand on rencontre un nouveau type d'exercice, on "cherche" la façon de faire, après, on apprend comment il faut rédiger ce type de solution pour que le correcteur l'accepte, et on mémorise la façon de faire. A la fin, on a, en tête, un catalogue de solutions-type avec leur rédaction "raisonnement correct qui est accepté". Mais l'exercice même, d'inventer un raisonnement *nouveau* et logiquement correct, n'est quasiment pas entraîné, car cela ne faisait pas partie des exigences type bac dans les anales. Les corrections sur les raisonnements-types étant souvent "pinailleur", il n'est pas rentable de se permettre d'inventer son raisonnement sur un exercice-type: il vaut mieux connaître par cœur la rédaction du raisonnement-type qui est attendu par le correcteur. Le fait que le cours de "maths" n'est plus une construction d'un système logique ou toute étape est prouvée systématiquement à partir d'axiomes de base, mais essentiellement une énumération de quelques théorèmes avec certains ROC à apprendre, et le reste posé par autorité, utile dans la résolution de problèmes-type, n'instille pas la culture de la preuve mathématique non plus.
L'essentiel de l'activité "mathématique" aujourd'hui repose quand-même sur la résolution de problèmes-type et de leur rédaction conventionnelle. Mais alors, le genre de bac métropole n'y correspond plus.
- BrindIfFidèle du forum
C'est plus le calcul littéral qui bloque. Ce qui va poser problème à mes élèves : a - 0,8a ; 2a/a ; factoriser an+1 - an ; etc. Et tout ce qui est lié aux fractions.Verdurette a écrit:J'arrive en cours de discussion, et je n'ai pas les connaissances nécessaires pour vous suivre, mais de quels "réflexes calculatoires de niveau collège", reposant donc sans doute aussi sur le CM, parlez-vous ?
Je ne comprends pas la reflexion de Bouboule : il n'y a pas que les gros DM, avec les exercices du manuel les élèves ont de quoi travailler tous les jours, même si beaucoup ne s'en emparent pas. En 2de, je leur donne aussi des séances à faire sur Mathenpoche, pour revoir justement les reflexes mal acquis du collège. Tous n'ont pas Internet, mais environ la moitié de la classe finit par s'y mettre (c'est noté, avec un très faible coef, et je ne note que la dernière version de chaque exercice pour les motiver à essayer encore et encore).
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