Journée de solidarité dans l'EN : que rapporte-elle financièrement ?

Bonjour à tous.

J'ai recherché sur Néo une discussion se rapportant à cette journée de solidarité. Il n'y a pratiquement rien.
J'ai lu que cette journée rapporte environ 2 milliards d'euros...
De quelle façon l'EN contribue-t-elle à cette somme ?

Quelque chose m'échappe.
Je ne vois pas comment, en venant travailler gratuitement un samedi pour des portes ouvertes par exemple, cela peut produire des économies.
Par contre, si l'on n'y participe pas, il y a une retenue sur salaire, et là l'état fait des économies...

Ma question : de quelle façon participons-nous financièrement à la solidarité ?

Merci. Désolé si cette question est triviale.

Effectivement nous ne vendons rien, nous ne facturons pas nos réunions donc nous ne rapportons rien. C'est juste pour nous em...

C'est une journée que les agents ne reçoivent pas en traitement, ce qui fait des économies de masse salariale. Soit parce qu'ils ont travaillé gratuitement (donc pas d'heures sup payées), soit parce qu'ils ont eu une retenue sur salaire.
Je ne sais pas combien ça fait de sous, mais ça doit être une somme rondelette.

Anecdote : dans le collège où je suis passée, la principale avait été contrainte d'organiser une réunion de 4h inutile et où rien d'important ne s'était dit, pour "rattraper" le jour férié volé par Raffarin et Fillon. C'est un événement ubuesque qui m'a un peu marquée.

Ne pas nous payer à rester chez nous rapporterait plus de sous à l’État que ne pas nous payer à aller travailler.
Une évidence comptable, mais aucun homme politique n'a assez de couronnes pour oser l'avouer.

Pour les agents, je comprends, l'état verse un jour de salaire en moins.
Mais pas pour nous, l'état ne fait donc aucune économie.

Il faudrait plutôt, du point de vue de la solidarité, ne pas faire cette journée et avoir un jour de salaire en moins sur la fiche de paye. Non ?

Donc, conclusion :
A l'EN, nous ne participons pas à la solidarité.
Nous ne faisons que perdre notre temps, gratuitement.

Sheldon a écrit:Pour les agents, je comprends, l'état verse un jour de salaire en moins.
Mais pas pour nous, l'état ne fait donc aucune économie.

Il faudrait plutôt, du point de vue de la solidarité, ne pas faire cette journée et avoir un jour de salaire en moins sur la fiche de paye. Non ?

C'est ce que je viens de dire.

On écrit en même temps :-)

Quand la loi fut votée en 2004, j'ai immédiatement trouvé la parade : faire grève... Depuis 2004, je n'ai toujours pas compris en quoi faire bosser le gens sans les payer pouvait faire avancer le schmilblic.

Sheldon a écrit:On écrit en même temps :-)

Oui, j'ai vu.

Delia a écrit:Quand la loi fut votée en 2004, j'ai immédiatement trouvé la parade : faire grève... Depuis 2004, je n'ai toujours pas compris en quoi faire bosser le gens sans les payer pouvait faire avancer le schmilblic.

Ce n'est qu'une excellente trouvaille de communication qui permet de dégager une nouvelle taxe pour l’État et de sucrer un RTT aux salariés pour les patrons.
Cette journée n'est en rien "de solidarité", elle est seulement "d'entubage" pour les travailleurs, pour qui c'est une perte sèche et "de gavage" pour les employeurs, qui y gagnent.

Sheldon a écrit:Donc, conclusion :
A l'EN, nous ne participons pas à la solidarité.
Nous ne faisons que perdre notre temps, gratuitement.

C'est souvent le cas dans notre chère administration !

J'ai trouvé ceci sur le site lefigaro.fr :

Comment la journée de solidarité rapporte-t-elle de l'argent?

Cette journée étant non rémunérée, l'employeur est gagnant.
En contrepartie, ce dernier doit verser 0,3 % de la masse salariale de son entreprise à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, c'est la contribution solidarité autonomie (CSA).

Ce principe s'applique-t-il à l'EN ? Reverse-t-elle quelque chose ?

LIRE :

www.travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/temps-de-travail-et-conges/temps-de-travail/article/la-journee-de-solidarite


La journée de solidarité, qui consiste en une journée de travail supplémentaire (qui peut éventuellement être fractionnée en heures), est destinée au financement d’actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. Cette journée ne donne en principe pas lieu à rémunération supplémentaire, des dispositions étant toutefois prévues pour que les salariés changeant d’employeur en cours d’année n’aient pas à effectuer plusieurs journées de solidarité dans l’année.
A SAVOIR
Les dispositions présentées ici tiennent compte de la loi du 8 août 2016 (dite loi « Travail ») et des décrets n° 2016-1552 et n° 2016-1555 du 18 novembre 2016 pris pour son application, en vigueur à compter du 1er janvier 2017. Comme le prévoit cette loi, sont désormais distingués les domaines relevant de l’ordre public, c’est-à-dire ceux pour lesquels le législateur fixe des règles auxquelles il n’est pas possible de déroger, et ceux pour lesquels les règles pourront être fixées par convention ou accord collectif d’entreprise ou, à défaut, une convention ou un accord de branche. Des dispositions dites « supplétives » sont prévues et s’appliquent en cas d’absence de convention ou d’accord collectif fixant ces règles.
Bonne lecture

Bonjour à tous
Complément :
Depuis 2004, les employeurs sont tenus de verser une contribution visant à financer les ressources de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (loi du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et handicapées).
Cette contribution au taux de 0,3 % correspond à l’exécution par les salariés d’une journée de travail supplémentaire appelée « Journée de solidarité » ne faisant l’objet d’aucune rémunération.
Sont concernés par le paiement de cette contribution, les employeurs de :
salariés du public et du privé ;
intérimaires ;
saisonniers ;
salariés travaillant à l’étranger pourvu qu’ils restent affiliés au régime de Sécurité sociale français.
La Contribution solidarité autonomie est recouvrée selon les mêmes modalités que la cotisation patronale d’assurance maladie dont l’employeur est redevable au titre du salarié considéré. Son versement s’opère selon une périodicité mensuelle ou trimestrielle, en fonction de l’effectif de l’entreprise.
Attention : son paiement n’est pas subordonné à la mise en oeuvre de la journée de travail supplémentaire non rémunérée.

Si on est absent le jour en question, il se passe quoi ?

En théorie je suppose qu'on risque une retenue sur salaire...

ddalcatel a écrit:En théorie je suppose qu'on risque une retenue sur salaire...

Sur une journée qui n'est pas payée ?
Elle serait retirée deux fois ?

JPhMM a écrit:

ddalcatel a écrit:En théorie je suppose qu'on risque une retenue sur salaire...

Sur une journée qui n'est pas payée ?
Elle serait retirée deux fois ?

Je pense oui... On n'est plus à une énormité près !
edit : deux fois, par rapport à ce que nous avons encore aujourd'hui. Mais une fois par rapport au nouveau système, qui va arriver comme une lettre à la poste, n'en doutons pas.

Elle ne rapporte rien du tout, l'Etat ne prend pas dans la poche gauche pour mettre dans la poche droite : elle permet de faire des réunions généralement, des brevets blancs, des  oraux.... C'est une manière de faire travailler plus les fonctionnaires ou de leur enlever une  RTT ou un peu de CET (mais certaines administrations ne le font pas, c'est tombé en désuétude dans les faits). Avec les deux demi-journées supplémentaires de prérentrée rattrapables, on peut déjà faire quatre mercredi après-midi ou samedis matins.

jphMM a écrit:Si on est absent le jour en question, il se passe quoi ?

Règle du 1/30e indivisible.

Lefteris a écrit:Elle ne rapporte rien du tout, l'Etat ne prend pas dans la poche gauche pour mettre dans la poche droite : elle permet de faire des réunions généralement, des brevets blancs, des  oraux.... C'est une manière de faire travailler plus les fonctionnaires ou de leur enlever une  RTT ou un peu de CET (mais certaines administrations ne le font pas, c'est tombé en désuétude dans les faits). Avec les deux demi-journées supplémentaires de prérentrée rattrapables, on peut déjà faire quatre mercredi après-midi ou samedis matins.

jphMM a écrit:Si on est absent le jour en question, il se passe quoi ?

Règle du 1/30e indivisible.

Exactement. Elle est bien pratique pour justifier les réunions, les journées porte ouverte ou autres activités sans payer le personnel.

Sheldon a écrit:Bonjour à tous.

J'ai recherché sur Néo une discussion se rapportant à cette journée de solidarité. Il n'y a pratiquement rien.
J'ai lu que cette journée rapporte environ 2 milliards d'euros...
De quelle façon l'EN contribue-t-elle à cette somme ?

L'école a aussi un rôle de garderie quand les parents travaillent.....

En l'occurrence cette journée de solidarité se fait sans élèves, donc non.

Je me rappelle vaguement sa mise en place. Par solidarité envers les travailleurs solidaires il a été décidé que même l'éducation nationale devait participer. Au début du début, nous devions venir le lundi de Pentecôte et faire cours mais une fédération de parents d'élèves a fait remarquer que les élèves n'étant pas des salariés, ils ne devaient pas venir. Devant l'aberration, les enseignants présents et devant faire cours mais sans les élèves, il a été décidé que ce lundi serait "travaillé" mais à un autre moment de l'année.

D'ailleurs en ce 1er jour de solidarité, les effectifs étaient plutôt clairsemés.