Que faire pour ma fille (orientation après la quatrième)

wilfried12 a écrit:Dernière avec 10,5 c'est une classe d'un niveau exceptionnel  

ou un établissement qui note laaaarge

Pour moi, ce serait 3e et grand coup de pied aux fesses mais je vais être honnête, j'aurais du mal si j'avais un enfant paresseux à l'école mais aussi à la maison dans la vie de tous les jours. Dans la vie, tout se mérite et on se doit de faire des efforts. Il n'y a pas que les parents qui se donnent du mal. Entendons-nous bien, je ne dirais pas la même chose si l'enfant avait de réelles difficultés. Le proverbe hérité de ma mère, c'est "Quand on fait ce qu'on peut, on fait ce qu'on doit".

Tu dis qu'elle a 10,5 de moyenne, mais elle a une petite moyenne partout ou c'est un 10,5 avec 18 en arts et en musique et 7 en français et en maths? La moyenne générale ne veut pas dire grand-chose. Mais la 3e prépa pro, c'est vraiment pour les élèves très faibles ici.
Bref, je la mettrais en 3e générale.

Pour la moyenne générale, dans l'ancien collège privé du grand, les élèves étaient classés et c'étaient des classes de niveau (deux très bonnes classes bilangues, une CHAS et une dernière sans option). Il y avait donc un élève qui avec 12 ou 13 de moyenne générale était bon dernier de sa classe... La seule élève qui avait 10 de moyenne générale en fin de 6e a été mise en 5e sans option, c'est-à-dire qu'elle a repris l'espagnol à zéro.

Edit : Je serais plutôt comme Sulfolobus, même si ça me coûtait. Mais je suis intraitable sur les devoirs en fonction des possibilités de chaque enfant. En ce moment, mon aîné est en cure de désintoxication de portable pour une semaine parce qu'il a ramené un 12 en physique quand on lui avait dit "pas moins de 17", il en est tout à fait capable. On sentait bien qu'il travaillait moins et avait la tête à autre chose en ce moment. 12 en physique donc, plus de portable pendant une semaine, depuis il a ramené trois notes entre 19 et 20 sans que ça lui demande un effort surhumain. Je crois qu'il a compris que ce n'était pas négociable. Et c'était pénible mais je lui ai fait réciter une des trois leçons pour un des contrôles où il a eu entre 19 et 20.

DH, tu habiterais par chez moi ou carrément en Suisse voisine, ce serait plus simple : on y a le droit de commencer  l'apprentissage d'un métier, assez jeune tout en alternant avec l'école et c'est valorisant.
Je connais une jeune fille suisse qui à l'âge de ta fille a commencé un apprentissage de pâtissière : elle est heureuse, fière et bien dans sa peau !

frimoussette77 a écrit:
Facile à lire et à dire, plus compliqué à appliquer ...
Surtout s'il faut être à côté d'elle pour qu'elle travaille ...

Je sais bien mais que faire sinon ? La laisser prendre le mur dans 10 ans ? Parce qu'elle le prendra un jour ou l'autre : on n'a rien, sans rien.

Je suis bien contente que mon père ait appliqué cette stratégie pour moi : je n'aurais pas eu le même parcours sinon.

Je ne crois pas beaucoup au "déclic". Mes classes de seconde sont pleines de ces élèves gentils, qui sont passés tranquillou, sans se fouler, avec une toute petite moyenne, et qui ont tellement accumulé les lacunes qu'ils en sont incapables, même avec la meilleure volonté du monde en seconde, de progresser vraiment. Et évidemment, quand le gentil glandu se rend compte que pour être astronaute ben va pas trop falloir y compter, c'est le drame.
C'est bien triste mais Sulfolobus et Amaliah ont assez bien résumé : il faut mettre le "coup de fouet" psychologique nécessaire et se remettre soi-même au boulot (quelle purge c'est, je l'imagine bien volontiers).
Je ne suis pas pour les "méthodes fortes", ayant été fliquée à la baffe (ou au coup de manuel dans la figure) pour les notes, mais un investissement personnel des parents important, au moins pour aller jusqu'à la seconde. Je te souhaite bon courage DH.

Ce qui va être difficile, c'est si la demoiselle a été habituée à vivre ainsi, sans fournir d'efforts. J'aurais tendance à dire à espérer qu'à 14 ans, une partie de l'éducation est faite (même si le chemin à parcourir est encore bien long et les principes à ressasser encore et encore).
Je suis pour les méthodes fortes (sans parler de coups, je n'ai jamais tapé un de mes enfants pour une note, l'idée ne me viendrait même pas alors que je peux leur donner une tape pour le comportement, encore tout à l'heure le cadet m'a répondu avec insolence, il s'est pris une tape), le bâton et la carotte, et il faut bien reconnaître que l'investissement des parents est primordial.

Le problème c'est le cercle vicieux : l'enfant qui ne travaille que s'il est fliqué, donc dès que la surveillance parentale se relâche, tout retombe comme un soufflé. C'est très dur à équilibrer.

J'ai envie de te conseiller ce que j'ai conseillé à ma nièce : une troisième générale (dommage que la DP3 n'existe plus !) et un gros gros gros travail d'orientation l'an prochain. Il faudra absolument qu'elle ait un bon dossier pour obtenir une bonne seconde pro, avec des débouchés et une possibilité de poursuivre en BTS. Si elle n'a pas le déclic d'ici là, elle va se viander en seconde générale, mais ça lui laisse un an de plus pour que le déclic se fasse tout en se ménageant une voie pro qui lui plaise.
Il existe quelques lycées privés qui ont une seconde mixte qui permet de partir en pro ou en général (ou technologique, ce qui pourrait être pas mal). Renseigne-toi, puisqu'apparemment vous n'avez rien contre le privé, pour voir s'il y aurait ça vers chez toi.

Salut,
Tu l'envoie à l'étranger un an dans un pays et milieu non francophones ? Histoire qu'elle se confronte à d'autres gens, qu'elle se sorte de son petit train-train confortable et qu'elle soit forcée de faire des efforts ne serait ce que pour assurer la vie quotidienne ? Au pire, même si elle ne fout rien, elle aura au moins appris une langue. Au mieux, elle devient un peu adulte.

La proposer à l'adoption ? Ho....

Plus sérieusement, j'ai coché "tenter une 3e générale".
Le prépa-pro dans mon collège est proposée aux gros cas décrocheurs, pas aux flemmards qui se contentent du minimum.

Je suis du même avis que Sulfolobus et Amaliah.
La fliquer, la fliquer, et encore la fliquer. Mes parents se sont mis sur le dos de mon frère en 4e / 3e. Sans cela, jamais il n'aurait eu le parcours scolaire qui est le sien.
Et la priver de lecture - si elle trouve le temps de lire, alors elle a le temps de bosser.

Amaliah a écrit:Ce qui va être difficile, c'est si la demoiselle a été habituée à vivre ainsi, sans fournir d'efforts. J'aurais tendance à dire à espérer qu'à 14 ans, une partie de l'éducation est faite (même si le chemin à parcourir est encore bien long et les principes à ressasser encore et encore).

J'ai appris à vraiment travailler pour la première fois dans la douleur à 22 ans et pour la seconde à 27 ans. Donc rien n'est perdu. Par contre, j'ai payé le prix fort la première fois et j'étais pas loin de payer cash à la seconde.

Par contre, je suis pour la fliquer, mais aussi pour la responsabiliser. Vous la fliquez, parce que la lâcher c'est la laisser payer le prix fort. Mais vous lui faites confiance si son comportement s'améliore : du genre "la confiance ça se mérite".

Sinon, la solution de Dimka est peut-être pas mal.

As-tu pensé aux maisons familiales et rurales ?  Classe de troisième en internat et avec de nombreux stages si elle aime le cheval c’est possible dans des ecuries, élevages...
 Poursuite d’études possible dans plusieurs filières et même retour en général,  on peut aller jusqu’au BTS au moins.
J’ai connu personnellement des élèves ou des enfants d’amis qui ont choisi ce système et ca a beaucoup remotivé les jeunes.
Mais est-ce que sa nonchalance est un trait de caractère ou symptôme d’un mal-être ?  Vivre sans arrêt avec des punitions n’a pas l’air de la motiver c’est pour ça qu’un changement de voie peut être bénéfique.

Passage en 3eme. La prépa pro n'est pas adaptée, le redoublement pour un élève paresseux non plus (surtout qu'on ne fait plus redoubler personne).

Chez moi, la 3ème prépapro dans le public = niveau faible et ambiance de classe très difficile. Par ailleurs, aucun de mes anciens élèves partis en MFR (scolarité assez chère) n'est allé au delà d'un CAP. Clairement, je ne l'y enverrai pas.  J'opterais pour le passage en 3ème ordinaire en mettant le paquet sur son projet professionnel.  
Sinon, est-ce que la menacer de la retirer de cet établissement privé, donc coûteux, ne la motiverait pas davantage ? Perdre les copines

Dimka a écrit:Salut,
Tu l'envoie à l'étranger un an dans un pays et milieu non francophones ? Histoire qu'elle se confronte à d'autres gens, qu'elle se sorte de son petit train-train confortable et qu'elle soit forcée de faire des efforts ne serait ce que pour assurer la vie quotidienne ? Au pire, même si elle ne fout rien, elle aura au moins appris une langue. Au mieux, elle devient un peu adulte.

Bravo Dimka !
Voici une bonne idée !

La sortir un peu de sa zone de confort peut l'aider à prendre de bonnes décisions en la secouant un peu.

Elle est comme la majorité des quatrièmes de France, quoi.

JPhMM a écrit:Elle est comme la majorité des quatrièmes de France, quoi.

Oui voilà !

Sapotille a écrit:

Dimka a écrit:Salut,
Tu l'envoie à l'étranger un an dans un pays et milieu non francophones ? Histoire qu'elle se confronte à d'autres gens, qu'elle se sorte de son petit train-train confortable et qu'elle soit forcée de faire des efforts ne serait ce que pour assurer la vie quotidienne ? Au pire, même si elle ne fout rien, elle aura au moins appris une langue. Au mieux, elle devient un peu adulte.

Bravo Dimka !
Voici une bonne idée !

La sortir un peu de sa zone de confort peut l'aider à prendre de bonnes décisions en la secouant un peu.

A cet âge, les possibilités sont limitées.
Et franchement, à moins d'avoir son accord, je ne pense pas que la forcer, sans qu'elle ait son mot à dire, soit productif, surtout à l'adolescence. Mauvaise idée à mon avis.

Mais qu'aime-t-elle ? pas pour l'en priver, hein, mais pour mieux la cerner.
Qu'est-ce qui la fait vibrer ?
Et qu'en pense-t-elle de tout ça ?
Qu'aimerait-elle ?

Philomène87 a écrit:

Sapotille a écrit:

Dimka a écrit:Salut,
Tu l'envoie à l'étranger un an dans un pays et milieu non francophones ? Histoire qu'elle se confronte à d'autres gens, qu'elle se sorte de son petit train-train confortable et qu'elle soit forcée de faire des efforts ne serait ce que pour assurer la vie quotidienne ? Au pire, même si elle ne fout rien, elle aura au moins appris une langue. Au mieux, elle devient un peu adulte.

Bravo Dimka !
Voici une bonne idée !

La sortir un peu de sa zone de confort peut l'aider à prendre de bonnes décisions en la secouant un peu.

A cet âge, les possibilités sont limitées.
Et franchement, à moins d'avoir son accord, je ne pense pas que la forcer, sans qu'elle ait son mot à dire, soit productif, surtout à l'adolescence. Mauvaise idée à mon avis.

Et puis je ne sais pas dans quelle mesure DH a les moyens mais personnellement, même en ayant un niveau de vie correct, je ne paierais pas un an à l'étranger pour l'un de mes fils si jusqu'à présent il n'avait montré qu'une paresse à toute épreuve.

Hermiony a écrit:
Et la priver de lecture - si elle trouve le temps de lire, alors elle a le temps de bosser.

J'avoue que je trouve ça dur, d'autant plus que c'est une activité "utile" scolairement parlant. C'est peut-être ça qui lui permettra de rebondir dans les années à venir à l'école.

Autant la faire passer en 3ème tout en préparant bien son orientation post collège. Par contre, tu peux la faire mariner un peu en lui parlant de redoubler. Peut-être que ça piquera son orgueil. Bon, les grandes punitions qui durent, la pression constante , je n’y crois pas trop sur le long terme surtout si vous ne l’avez pas habituée.

Les maisons familiales et rurales c'est vraiment une bonne idée je trouve puisqu'elle aime les cheveux. Le fils d'une collègue y est allé, elle était enchanté pour lui. Mais bon moi j'en veux bien de ta petite N. Je peux l'adopter ?

Bonsoir DH,
Je viens de voter le passage en 3ème ! Sinon trop de risques sont pris de ne pas pouvoir revenir dans le général.
Et puis, cela lui lassera le temps de réfléchir à son orientation... Redoubler une 4ème ne sert à rien, autant revoir le programme de 3ème : celui qui mène au brevet!
Je confirme que les sections "Banques" sont en perte de vitesse et que les postes faciles d'accès avec un BTS vont trouver moins d'emplois dans l'avenir, il y a même une baisse des inscrits qui semble commencer en BTS Banque.
Pour ta fille, je lui imposerais de travailler (baby babysitting, vente sur les marchés, ramasser les fruits etc. ce qui peut se faire dès 14 ans ) pour qu'elle prenne conscience de la valeur de l'argent et surtout de la pénibilité de le gagner quand on a :
- un travail physique
- qu'on est mal rémunéré...
et surtout
- quand on a un métier qu'on a pas choisi !!!
après, mettre la table, débarrasser c'est un minimum à la maison.
+ Je lui donnerai le minimum vital si les notes sont minimum : pas de nouveaux vêtements, pas d'argent poche, pas de "superflu"
bon courage,

Si elle n'aime pas l'école, il ne faut pas que cela devienne une souffrance.
Ce n'est que mon avis, on va me balancer que je n'ai pas d'enfant, mais est-ce une bonne chose de la priver de tous ses loisirs pour des résultats qui ne suivent pas ? Non qu'elle ne puisse les obtenir, mais elle n'aime peut-être tout simplement pas cela. Tout le monde n'est pas scolaire.

Quant à l'idée de lui imposer de travailler, s'il suffit d'appeler un patron pour être recruté ok, mais j'ai bien tenté de travailler dès 15 ans, on me riait au nez (y compris pour les emplois susmentionnés). Alors à moins d'avoir un super réseau...

Bonjour

La changer d'établissement?

Parfois les élèves sont prisonniers de leur propre image: je suis le clown, je suis le feignant, je suis l'insolent, etc. ...

Et parfois changer l'élève de ses habitudes et repères, le sort de sa "zone de confort" et peut aider à un nouveau départ. ...

Courage!