Et ça y est, j'ai pleuré devant eux...

pseudo-intello a écrit:
C'est très humain, quand on est stagiaire, d'y aller sympa parce que la classe qu'on a en face de soi est sympa, et que ça détend, a fortiori quand on est obligé de tenir un cadre très strict avec les autres classes. Surtout quand on est stagiaire ; par la suite, chat échaudé...

Merci pour ta réponse, c'est exactement ce qu'il s'est passé je pense. Je n'imaginais pas ce qui pouvait se passer par la quite. J'ai tellement hâte de l'année prochaine pour passer à autre chose.

pogonophile a écrit:
On peut donc supposer qu'ils sont encore assez scolaires pour que l'approche proposée de Danska soit une très bonne piste : le mini-contrôle systématique en début d'heure par exemple, les faire travailler en groupe et relever systématiquement des productions notées, etc. Surtout, annonce, et fais (même si pendant un temps tu vas avoir beaucoup de boulot en plus, tu pourras relâcher la pression ensuite).
De cette façon, quelle que soit la virulence de leurs critiques, ils seront forcés de garder à l'esprit que c'est toi qui évalues, et que tu évalues parce que tu es légitime.

Merci beaucoup pour tes conseils. Evaluer plus souvent, c'est ce que j'ai fait avec mes terminales (qui faisaient la même chose que les premières, sans le côté bavardages incessants), et ça les a calmés, du moins pour le moment. J'annonce un mini test de connaissances, un entrainement à l'oral, une compréhension orale, assez souvent en fin de cours. Je pense que c'est la seule chose qui permettra de calmer un petit peu l'ambiance en première.

Je ne pense pas qu'il faille changer radicalement de comportement vis à vis d'eux: tu ne serais pas à l'aise et les élèves le verraient bien, ils sentent très bien nos failles et savent s'engouffrer dedans. Si tu as eu l'habitude d'être "gentille" avec eux et que tu te transformes en Tatie Danielle-Laurence Boccolini, ils ne vont pas te prendre au sérieux.

Je dis ça car j'ai souvent raisonné ainsi pour au final envenimer les situations.

Voici les exercices que j'avais fait et qui ont été efficaces dans mon cas:

1. Pense à une situation dans laquelle tu as parfaitement assurée, parfaitement géré un soucis.

2. Essaye de voir ce qui a joué pour toi dans cette situation, ce qui a contribué à la réussite, même ce qui peut sembler relever du détail: ta position, ta posture, les vêtements que tu portais, comment tu étais à l'aise dedans, les chaussures que tu portais, si tu souriais, ton regard, le ton de ta voix...

3. Vois comment ces éléments peuvent être transférable en classe pour t'aider à gagner confiance en toi. Il faut que tu sois "naturelle" et fidèle à toi même, c'est ce qui te donnera une crédibilité, une authenticité, donc une autorité.

4. Fais ensuite un tableau à deux colonnes: ce que j'accepte, ce que je n'accepte pas pour voir où sont tes limites.

5. A partir de cette base, regarde comment tu peux adapter tes contenus: si la classe a besoin de trucs ultra carrés (comme ça semble être le cas ici) ou si au contraire ils ont besoin d'autonomie.

Voilà en gros, j'avais appris ça dans des livres de PNL et ça m'a beaucoup aider à passer du prof pas crédible au prof lambda. (j'ai déjà été à 2 doigts de pleurer en classe, plus d'une fois)

Je maintiens qu'il me semble nécessaire d'être soi-même irréprochable sur les choses concrètes: contenus, ponctualité, matériel, feutres qui fonctionnent, photocopies en nombre suffisant... pour ne pas, en plus du reste, culpabiliser sur le mauvais déroulement du cours.

Autre chose: ne te fie pas à ce que te disent tes collègues et soit très très vigilante quand tu leur demandes de l'aide, ils ne sont pas tous bienveillants, loin de là (j'ai fait cette erreur et je l'ai bien payée...).

Courage!!!!

Bonjour,
Je suis stagiaire en histoire-géographieau collèg. J'ai été arrêté 3 semaines et je viens de reprendre en temps partiel thérapeutique. Hier, une classe m'a fait craquer. J'ai pleuré car je devais tout le temps me déplacer pour remettre de l'ordre et jai un souci de genou.Des élèves sont allés voir la directrice pour dénoncer le comportement de certains et dire que j'avais pleuré. La directrice vient d'envoyer un mail aux parents des élèves qui m'ont fait craquer pour leur dire que cetait inacceptable sans mentionner mon problème de santé. Dans la mesure où mon stage ne se passe pas très bien,, peut-on me le reprocher? Je crains que ce soit le cas. Merci pour vos conseils. J'ai un entretien avec le chef d'établissement et mon tuteur mardi

Bonsoir,
J'ignore si on peut te le reprocher mais je te conseillerais, dans la mesure du possible, d éviter de travailler avec un problème de santé (ton genou). Le métier est éprouvant et les élèves rarement charitables, il faut y aller en forme! Après ce n'est pas toujours possible...bon courage en tout cas.

Quand j'ai pleuré en stage, on ne me l'a pas reproché. Par contre on m'a reproché ce qui avait mené à cette situation : la gestion de classe, mes cours trop superficiels (je n'étais vraiment pas prête à être titularisée). Donc je ne pense pas qu'on te le reproche non plus.

Bonsoir,

Effectivement, si ta mobilité est réduite ou difficile, tu ne pourrais pas garantir le bon déroulement d'une évacuation d'urgence, en cas d'incendie par exemple. Plus largement, on ne travaille pas (encore) quand l'on n'est opérationnel à 100%. D'où ton TPTh, certainement.

Nous ne sommes pas des robots. Peux-tu détailler un peu "mon stage ne se passe pas très bien"?

Mariescar, pleurer devant des élèves insupportables peut arriver à tout le monde. J'ai souvenir d'un PE de mon enfant qui avait craqué et ce n'était pas un débutant.
Le mail envoyé aux parents par la directrice me semble plutôt une bonne réaction de sa part. Je comprendrais mal qu'on te reproche d'avoir craqué, essaye de ne pas trop t'inquiéter pour cet entretien. Courage

Oxford a écrit:Mariescar, pleurer devant des élèves insupportables peut arriver à tout le monde. J'ai souvenir d'un PE de mon enfant qui avait craqué et ce n'était pas un débutant.
Le mail envoyé aux parents par la directrice me semble plutôt une bonne réaction de sa part. Je comprendrais mal qu'on te reproche d'avoir craqué, essaye de ne pas trop t'inquiéter pour cet entretien. Courage

J'ajoute que tu as de la chance.  Si ta cde a adressé un message aux parents de ces enfants, à mon avis, c'est qu'il y a déjà un problème. Perso, je n'ai jamais craqué mais cela aurait pu et j'en ai vu des costauds ( mais à un moment où plus fatigués, avec des soucis perso etc.) au bord des larmes en salle des profs. Et toute l'équipe cde adjoint,  cpe, pp et  2 ou 3 enseignants rencontrer les élèves en classe avec remontage de bretelles.  Une autre époque !
Je reprends ce que dit un neo plus haut. Il faut être à 100%, et même plus. Les élèves profitent de la moindre faille peu importe, il y en a qui sont méchants, d'autres bêtes et savent que dans des moments de fragilité, ils peuvent faire chuter. Il y en a de bienveillants.

Bon courage
Ça peut effectivement arriver à tout le monde. (Es-tu syndiqué ? Ça me semble essentiel en cas de stage qui ne se déroule pas bien).

Cela m’est arrivé au moins deux fois, et un paquet de fois d’être au bord de le faire. J’ai des lycéens. Je ne faisais pas la fière, tu t’en doutes… cependant l’effet produit n’était pas si négatif vis à vis des élèves — lettre d’excuses notamment.
Y aurait-il un aménagement possible pour pallier ce problème au genou ? pourrais-tu en discuter avec ta cheffe ?
En tout cas ce n’est pas cela que l’on va te reprocher, puisque d’ores et déjà elle a pointé le comportement des élèves.
Bien sûr, tu cherches à t’améliorer pour que le stage se passe mieux, mais inutile de se flageller pour ce que tu subis sans en être responsable – les problèmes de santé.
Sois confiante pour l’entretien. Vas-y pour chercher des solutions.