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- neomathÉrudit
Des excuses ? Et puis quoi encore ?
Complètement d'accord avec Scott. Vous laissez mariner cette personne un petit moment sous des prétextes divers puis vous la recevez (avec témoin) et vous lui expliquez que le comportement de sa nièce est inacceptable. Et si elle commence un numéro vous sortez épicétou.
Complètement d'accord avec Scott. Vous laissez mariner cette personne un petit moment sous des prétextes divers puis vous la recevez (avec témoin) et vous lui expliquez que le comportement de sa nièce est inacceptable. Et si elle commence un numéro vous sortez épicétou.
- RabelaisVénérable
scot69 a écrit:Plusieurs idées me viennent (et ça n'engage que moi):
- j'aurais peur de refuser l'entretien parce que la tante n'est pas la représentante légale: si tu lui fais cette remarque, j'aurais peur qu'elle te réponde un truc embarrassant, du genre que sa mère est à l'hôpital, qu'elle ne peut pas se déplacer ou un truc dans le genre. En même temps, les collègues ont raison de penser à l'aspect légal.
- tu n'es pas obligée de t'excuser: tu peux tourner le truc autrement, leur dire: "vous vous rendez-compte, pour que j'en sois à remettre en cause l'utilité de votre présence en cours, c'est que votre comportement dépasse vraiment les limites"
- tu peux aussi assumer ta phrase pleinement: "effectivement, vous ne servez strictement à rien dans cette classe, vous ralentissez, vous gênez, vous empêchez le bon déroulement, tout ça de façon volontaire, donc je maintiens que votre présence dans ce cours est non seulement inutile mais surtout néfaste." (dossiers à l'appui)
Bon courage en tous cas!
Troisieme choix.
Franchement, il faut désamorcer tout de suite l'emprise que la tante croit avoir en pointant ce que tu as dit.
C'est une arme, il faut la lui reprendre tout de suite.
Oui, au sein du groupe de latin , ces jeunes filles ne prennent pas leur place, elles ne font pas avancer le groupe et ne cherchent pas à ce que le groupe les fasse avancer.
Leur présence , en tant que participantes d'un groupe, ne sert à rien, elle n'est pas utile, ni au groupe, ni à elles -mêmes.
Que pourrait-elle faire pour que ça change ?
Et tu enchaînes.i
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- marjoDoyen
Merci pour vos réponses : elles me déculpabilisent, au sens où je m'en voulais tout de même un peu d'avoir eu cette phrase malheureuse (= je m'en veux d'avoir perdu mon sang-froid et de ne pas avoir réagi de façon professionnelle, car c'est ce que voulaient les gamines, et elles ont réussi, même s'il est humain de craquer).
Je ne vais pas déplacer le RDV, car la CPE a pris ce dernier après m'en avoir parlé et après m'avoir demandé mes disponibilités, et je lui ai dit oui. En plus, le RDV a été pris la semaine avant les vacances pour le 6/3, donc 3 semaines se seront écoulées depuis l'incident au moment du RDV.
Pour le reste, je vais suivre vos conseils : non pas m'excuser, mais expliquer pourquoi j'ai eu cette phrase inappropriée, puis faire la liste des frasques de l'élève, et si le RDV tourne court ou que la tante devient agressive, je prends mes cliques et mes claques et je me taille. La CPE sera présente.
Je ne vais pas déplacer le RDV, car la CPE a pris ce dernier après m'en avoir parlé et après m'avoir demandé mes disponibilités, et je lui ai dit oui. En plus, le RDV a été pris la semaine avant les vacances pour le 6/3, donc 3 semaines se seront écoulées depuis l'incident au moment du RDV.
Pour le reste, je vais suivre vos conseils : non pas m'excuser, mais expliquer pourquoi j'ai eu cette phrase inappropriée, puis faire la liste des frasques de l'élève, et si le RDV tourne court ou que la tante devient agressive, je prends mes cliques et mes claques et je me taille. La CPE sera présente.
- New ZealandNiveau 9
Je ne suis pas encore prof mais il me semble normal de s'excuser lorsqu'un on a eu des paroles malheureuses.
Cela étant, je ne m’appesantirais pas là-dessus. Laisse la tante parler en premier, histoire de savoir ce qu'elle te reproche (à part cette phrase, probablement rien, c'est un prétexte), tu t'excuses rapidement pour la formulation mais tu enchaînes direct sur la raison qui t'a fait sortir de tes gonds mais également sur son comportement inapproprié depuis le début de l'année, car c'est ce qui compte : elle gêne les autres élèves, elle ne fait aucun effort... Bref, elle a mérité son heure de colle pour l'ensemble de son oeuvre.
Bon, évidemment, c'est ainsi que je réagis au quotidien (j'explique beaucoup, j'assume mes erreurs, ça a tendance à calmer les gens), pas sûre que les parents/tantes réagissent de la même façon face à des profs. De toutes façons, je ne vois pas comment elle pourrait justifier que sa nièce fo*te le bordel en classe depuis le début de l'année... A la limite, tu peux retourner la situation en prétextant que tu avais envisagé de contacter les parents de cette élève en raison de son comportement et que ce rendez-vous tombe bien !
Cela étant, je ne m’appesantirais pas là-dessus. Laisse la tante parler en premier, histoire de savoir ce qu'elle te reproche (à part cette phrase, probablement rien, c'est un prétexte), tu t'excuses rapidement pour la formulation mais tu enchaînes direct sur la raison qui t'a fait sortir de tes gonds mais également sur son comportement inapproprié depuis le début de l'année, car c'est ce qui compte : elle gêne les autres élèves, elle ne fait aucun effort... Bref, elle a mérité son heure de colle pour l'ensemble de son oeuvre.
Bon, évidemment, c'est ainsi que je réagis au quotidien (j'explique beaucoup, j'assume mes erreurs, ça a tendance à calmer les gens), pas sûre que les parents/tantes réagissent de la même façon face à des profs. De toutes façons, je ne vois pas comment elle pourrait justifier que sa nièce fo*te le bordel en classe depuis le début de l'année... A la limite, tu peux retourner la situation en prétextant que tu avais envisagé de contacter les parents de cette élève en raison de son comportement et que ce rendez-vous tombe bien !
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je ne vois pas très bien en quoi les mots employés sont si malheureux ; en lisant le topic en partant du bas (je sais, ce n'est pas bien), j'ai cru au début qu'il s'agissait de mots vraiment graves. Ne peux-tu pas justifier/expliciter les termes en disant que justement tu attends qu'elles soient actrices de la construction de leur savoir (et hop pour une fois le jargon IUFM/ESPE sert à quelque chose) et que là ne faisant rien et mettant le bazar elles ne servent à rien effectivement et même se desservent elles-mêmes? Bon courage quoi qu'il en soit.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Et qu'à l'heure actuelle un prof s'autoflagelle pour si peu je trouve cela très inquiétant!
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- ddalcatelNiveau 9
Même chose pour moi. Et je n'ai toujours pas compris pourquoi la tante s'en mêle. Et surtout pourquoi on lui permet de s'en mêler. En tous cas, dans ces circonstances.Aliceinwonderland a écrit:Et qu'à l'heure actuelle un prof s'autoflagelle pour si peu je trouve cela très inquiétant!
- Fesseur ProGuide spirituel
+ 1neomath a écrit:Des excuses ? Et puis quoi encore ?
Rien de grave.
Les élèves "te cherchent" et te provoquent.
Le problème vient d'elles et non de toi.
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Pourvu que ça dure...
- RabelaisVénérable
Leur présence, en l'état actuel, ne sert à rien, la phrase n'est pas inappropriée.marjolie.june a écrit:Merci pour vos réponses : elles me déculpabilisent, au sens où je m'en voulais tout de même un peu d'avoir eu cette phrase malheureuse (= je m'en veux d'avoir perdu mon sang-froid et de ne pas avoir réagi de façon professionnelle, car c'est ce que voulaient les gamines, et elles ont réussi, même s'il est humain de craquer).
Je ne vais pas déplacer le RDV, car la CPE a pris ce dernier après m'en avoir parlé et après m'avoir demandé mes disponibilités, et je lui ai dit oui. En plus, le RDV a été pris la semaine avant les vacances pour le 6/3, donc 3 semaines se seront écoulées depuis l'incident au moment du RDV.
Pour le reste, je vais suivre vos conseils : non pas m'excuser, mais expliquer pourquoi j'ai eu cette phraseinappropriéea, puis faire la liste des frasques de l'élève, et si le RDV tourne court ou que la tante devient agressive, je prends mes cliques et mes claques et je me taille. La CPE sera présente.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- OcelotNiveau 7
New Zealand a écrit:Je ne suis pas encore prof mais il me semble normal de s'excuser lorsqu'un on a eu des paroles malheureuses.
Quelles paroles malheureuses ? Elle n'a rien dit de mal.
S'excuser reviendrait à admettre une faute qu'elle n'a pas commis et accepter également que cette élève soit en position de force à l'avenir (et probablement perdre toute autorité sur cette classe pendant longtemps.)
On n'a pas à supporter les insolences et les perturbations et se laisser marcher sur les pieds sans réagir. Je trouve que le terme "inutile" est très poli par rapport à ce que je leur aurais dit.
Il faut se mettre d'accord avec la CPE et retourner la situation contre l'élève. (la CPE a également beaucoup à perdre en terme d'autorité si ce rendez vous se transforme en règlement de compte envers la collègue.)
- marjoDoyen
Je ne sais pas pourquoi la tante s'en mêle. Quand on voit le comportement de la fille, on peut se dire qu'il doit y avoir une faille dans l'autorité maternelle... Je ne connais pas bien la situation de l'élève, mais ce sont les échos que j'en ai eu. Je vous raconterai ^^.
- User17095Érudit
Dire de quelqu'un qu'il ne "sert à rien" peut être violent selon le contexte, on ne peut pas le relativiser hors de celui-ci. @marjolie.june dit elle-même que c'était malheureux, donc quels que soient les torts de l'élève, c'était une parole effectivement inappropriée, non professionnelle.
Maintenant, ça n'exige pas de se couvrir la tête de cendres - et que celui qui a toujours été impeccable 24/7 lance la première pierre...
Il ne me semble pas que dire "vous m'avez poussée à bout, j'ai eu une parole que je n'aurais pas dû avoir et j'en suis désolée, mais vous devez comprendre que j'ai des limites, et que vous les avez dépassées" soit s'abaisser : au contraire, c'est conduire l'élève à se remettre en question, à comprendre sa punition, et renforcer sa posture d'éducatrice. Lui rétorquer qu'il n'y a pas à s'offusquer ne décoincera pas la situation.
Par contre l’immixtion de la tante pose question. Elle sert à quoi elle ?
Maintenant, ça n'exige pas de se couvrir la tête de cendres - et que celui qui a toujours été impeccable 24/7 lance la première pierre...
Il ne me semble pas que dire "vous m'avez poussée à bout, j'ai eu une parole que je n'aurais pas dû avoir et j'en suis désolée, mais vous devez comprendre que j'ai des limites, et que vous les avez dépassées" soit s'abaisser : au contraire, c'est conduire l'élève à se remettre en question, à comprendre sa punition, et renforcer sa posture d'éducatrice. Lui rétorquer qu'il n'y a pas à s'offusquer ne décoincera pas la situation.
Par contre l’immixtion de la tante pose question. Elle sert à quoi elle ?
- Eric973Niveau 5
pogonophile a écrit:Dire de quelqu'un qu'il ne "sert à rien" peut être violent selon le contexte, on ne peut pas le relativiser hors de celui-ci. @marjolie.june dit elle-même que c'était malheureux, donc quels que soient les torts de l'élève, c'était une parole effectivement inappropriée, non professionnelle.
Maintenant, ça n'exige pas de se couvrir la tête de cendres - et que celui qui a toujours été impeccable 24/7 lance la première pierre...
Il ne me semble pas que dire "vous m'avez poussée à bout, j'ai eu une parole que je n'aurais pas dû avoir et j'en suis désolée, mais vous devez comprendre que j'ai des limites, et que vous les avez dépassées" soit s'abaisser : au contraire, c'est conduire l'élève à se remettre en question, à comprendre sa punition, et renforcer sa posture d'éducatrice. Lui rétorquer qu'il n'y a pas à s'offusquer ne décoincera pas la situation.
Par contre l’immixtion de la tante pose question. Elle sert à quoi elle ?
J'espère que vous n'enseignez pas dans un quartier difficile. En vous écrasant de cette manière vous vous feriez bouffer tout le reste de l'année.
- User17095Érudit
C'est comme ça que j'ai pu tirer mon épingle du jeu dans les REP+ du 93 quand j'y enseignais...
Ce n'est pas s'écraser que de reconnaître avoir eu tort - ce qu'estime l'autrice en parlant de "formule malheureuse qui n'aurait pas dû franchir le seuil de ma bouche". Au contraire, c'est infiniment plus efficace que de maintenir envers et contre tout la posture du professeur qui, par nature, a toujours raison : il ne faut pas confondre expertise disciplinaire (inattaquable par l'élève, censément... encore qu'on puisse toujours se tromper) et infaillibilité dans la relation humaine.
Ce n'est pas s'écraser que de reconnaître avoir eu tort - ce qu'estime l'autrice en parlant de "formule malheureuse qui n'aurait pas dû franchir le seuil de ma bouche". Au contraire, c'est infiniment plus efficace que de maintenir envers et contre tout la posture du professeur qui, par nature, a toujours raison : il ne faut pas confondre expertise disciplinaire (inattaquable par l'élève, censément... encore qu'on puisse toujours se tromper) et infaillibilité dans la relation humaine.
- amalricuNeoprof expérimenté
pogonophile a écrit:Dire de quelqu'un qu'il ne "sert à rien" peut être violent selon le contexte, on ne peut pas le relativiser hors de celui-ci. @marjolie.june dit elle-même que c'était malheureux, donc quels que soient les torts de l'élève, c'était une parole effectivement inappropriée, non professionnelle.
Maintenant, ça n'exige pas de se couvrir la tête de cendres - et que celui qui a toujours été impeccable 24/7 lance la première pierre...
Il ne me semble pas que dire "vous m'avez poussée à bout, j'ai eu une parole que je n'aurais pas dû avoir et j'en suis désolée, mais vous devez comprendre que j'ai des limites, et que vous les avez dépassées" soit s'abaisser : au contraire, c'est conduire l'élève à se remettre en question, à comprendre sa punition, et renforcer sa posture d'éducatrice. Lui rétorquer qu'il n'y a pas à s'offusquer ne décoincera pas la situation.
Par contre l’immixtion de la tante pose question. Elle sert à quoi elle ?
Je pense de même. Regretter une parole ou un acte n'est pas en soi une faiblesse. C'est être au-dessus des querelles d'ergots et des prises de becs de basse-cour. Si l'hostilité persiste malgré cela, il faut couper court à la rencontre.
Je suis curieux de voir la réaction des collègues qui seraient victimes de tels propos....
Pour l'histoire du verre d'eau balancé à la figure d'un élève évoqué dans un message ci-dessus, j'imagine bien un parent rendre la pareille au collègue avec un : "maintenant, nous sommes quittes..." En tant que parent, ce serait ma réaction, tiens ! Avec ce genre de comportement, on donne la corde pour se faire pendre.
Imagine-t-on un salarié lambda accepter sans rechigner ce geste d'un supérieur ?
- Philomène87Grand sage
amalricu a écrit:pogonophile a écrit:Dire de quelqu'un qu'il ne "sert à rien" peut être violent selon le contexte, on ne peut pas le relativiser hors de celui-ci. @marjolie.june dit elle-même que c'était malheureux, donc quels que soient les torts de l'élève, c'était une parole effectivement inappropriée, non professionnelle.
Maintenant, ça n'exige pas de se couvrir la tête de cendres - et que celui qui a toujours été impeccable 24/7 lance la première pierre...
Il ne me semble pas que dire "vous m'avez poussée à bout, j'ai eu une parole que je n'aurais pas dû avoir et j'en suis désolée, mais vous devez comprendre que j'ai des limites, et que vous les avez dépassées" soit s'abaisser : au contraire, c'est conduire l'élève à se remettre en question, à comprendre sa punition, et renforcer sa posture d'éducatrice. Lui rétorquer qu'il n'y a pas à s'offusquer ne décoincera pas la situation.
Par contre l’immixtion de la tante pose question. Elle sert à quoi elle ?
Je pense de même. Regretter une parole ou un acte n'est pas en soi une faiblesse. C'est être au-dessus des querelles d'ergots et des prises de becs de basse-cour. Si l'hostilité persiste malgré cela, il faut couper court à la rencontre.
Je suis curieux de voir la réaction des collègues qui seraient victimes de tels propos....
Pour l'histoire du verre d'eau balancé à la figure d'un élève évoqué dans un message ci-dessus, j'imagine bien un parent rendre la pareille au collègue avec un : "maintenant, nous sommes quittes..." En tant que parent, ce serait ma réaction, tiens !
- Carrie7Niveau 9
amalricu a écrit:pogonophile a écrit:Dire de quelqu'un qu'il ne "sert à rien" peut être violent selon le contexte, on ne peut pas le relativiser hors de celui-ci. @marjolie.june dit elle-même que c'était malheureux, donc quels que soient les torts de l'élève, c'était une parole effectivement inappropriée, non professionnelle.
Maintenant, ça n'exige pas de se couvrir la tête de cendres - et que celui qui a toujours été impeccable 24/7 lance la première pierre...
Il ne me semble pas que dire "vous m'avez poussée à bout, j'ai eu une parole que je n'aurais pas dû avoir et j'en suis désolée, mais vous devez comprendre que j'ai des limites, et que vous les avez dépassées" soit s'abaisser : au contraire, c'est conduire l'élève à se remettre en question, à comprendre sa punition, et renforcer sa posture d'éducatrice. Lui rétorquer qu'il n'y a pas à s'offusquer ne décoincera pas la situation.
Par contre l’immixtion de la tante pose question. Elle sert à quoi elle ?
Je pense de même. Regretter une parole ou un acte n'est pas en soi une faiblesse. C'est être au-dessus des querelles d'ergots et des prises de becs de basse-cour. Si l'hostilité persiste malgré cela, il faut couper court à la rencontre.
Je suis curieux de voir la réaction des collègues qui seraient victimes de tels propos....
Pour l'histoire du verre d'eau balancé à la figure d'un élève évoqué dans un message ci-dessus, j'imagine bien un parent rendre la pareille au collègue avec un : "maintenant, nous sommes quittes..." En tant que parent, ce serait ma réaction, tiens ! Avec ce genre de comportement, on donne la corde pour se faire pendre.
Euh pour que vous soyez "quitte", il faudrait d'abord que le professeur "coupable" ait été infect avec vous durant de longues heures, saccageant vos cours, empêchant les autres de travailler et se montrant très insolent envers vous, je suppose ?
Avec une idée pareille, on n'est pas sortis de l'auberge !
- EnaecoVénérable
Eric973 a écrit:pogonophile a écrit:Dire de quelqu'un qu'il ne "sert à rien" peut être violent selon le contexte, on ne peut pas le relativiser hors de celui-ci. @marjolie.june dit elle-même que c'était malheureux, donc quels que soient les torts de l'élève, c'était une parole effectivement inappropriée, non professionnelle.
Maintenant, ça n'exige pas de se couvrir la tête de cendres - et que celui qui a toujours été impeccable 24/7 lance la première pierre...
Il ne me semble pas que dire "vous m'avez poussée à bout, j'ai eu une parole que je n'aurais pas dû avoir et j'en suis désolée, mais vous devez comprendre que j'ai des limites, et que vous les avez dépassées" soit s'abaisser : au contraire, c'est conduire l'élève à se remettre en question, à comprendre sa punition, et renforcer sa posture d'éducatrice. Lui rétorquer qu'il n'y a pas à s'offusquer ne décoincera pas la situation.
Par contre l’immixtion de la tante pose question. Elle sert à quoi elle ?
J'espère que vous n'enseignez pas dans un quartier difficile. En vous écrasant de cette manière vous vous feriez bouffer tout le reste de l'année.
Je ne crois pas que ce soit lié à la difficulté du quartier...
Certains parents (peu importe le public) viennent "casser du prof, il leur suffit d'un semblant de motif.
Si elle arrive sur cette ligne, considérant que ce ne sont pas des mots qu un adulte (qui plus est enseignant) doit tenir à une eleve de 4eme, peu importe les faits antérieurs, tu pourras donner les arguments que tu veux pour expliquer que c'était approprié (d'autant plus que marjolie estime elle-même que ça ne l'était pas), on se retrouvera vite dans une situation frontale (dépendant de la détermination de la tante) dans laquelle il sera dur de sortir.
Personnellement je préfère désamorcer un conflit qui n'a pas lieu d'être. Laisser parler la tante pour qu'elle déballe les raisons de sa venue puis Marjolie l'explique déjà très bien. Ces mots n'auraient pas du sortir de sa bouche mais ils sont venus car poussée à bout par une élève dont le comportement méritait l'exclusion (qui n'a pu être faite). Maintenant il est temps de passer aux choses qui ont un réel intérêt et qui mérite qu on s'y attarde davantage: la scolarité et l'attitude de la jeune fille qui sera dans un premier temps punie par l'heure de colle annoncée et plus par le futur si rien ne change.
- SimgajulNeoprof expérimenté
Tu peux aussi profiter du rendez vous pour questionner la tante sur son propre comportement. Aucune reaction face aux difficultes de sa niece depuis le debut de l'annee, une phrase malheureuse de ta part et elle arrive.
Il m'arrive souvent de dire aux parents, "ne faites pas ça à votre enfant", il n'a pas besoin de votre soutien, il a besoin de voir que les adultes vont dans le même sens.
Il m'arrive souvent de dire aux parents, "ne faites pas ça à votre enfant", il n'a pas besoin de votre soutien, il a besoin de voir que les adultes vont dans le même sens.
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When you doubt your power, you give power to your doubt.
- Philomène87Grand sage
Carrie7 a écrit:amalricu a écrit:pogonophile a écrit:Dire de quelqu'un qu'il ne "sert à rien" peut être violent selon le contexte, on ne peut pas le relativiser hors de celui-ci. @marjolie.june dit elle-même que c'était malheureux, donc quels que soient les torts de l'élève, c'était une parole effectivement inappropriée, non professionnelle.
Maintenant, ça n'exige pas de se couvrir la tête de cendres - et que celui qui a toujours été impeccable 24/7 lance la première pierre...
Il ne me semble pas que dire "vous m'avez poussée à bout, j'ai eu une parole que je n'aurais pas dû avoir et j'en suis désolée, mais vous devez comprendre que j'ai des limites, et que vous les avez dépassées" soit s'abaisser : au contraire, c'est conduire l'élève à se remettre en question, à comprendre sa punition, et renforcer sa posture d'éducatrice. Lui rétorquer qu'il n'y a pas à s'offusquer ne décoincera pas la situation.
Par contre l’immixtion de la tante pose question. Elle sert à quoi elle ?
Je pense de même. Regretter une parole ou un acte n'est pas en soi une faiblesse. C'est être au-dessus des querelles d'ergots et des prises de becs de basse-cour. Si l'hostilité persiste malgré cela, il faut couper court à la rencontre.
Je suis curieux de voir la réaction des collègues qui seraient victimes de tels propos....
Pour l'histoire du verre d'eau balancé à la figure d'un élève évoqué dans un message ci-dessus, j'imagine bien un parent rendre la pareille au collègue avec un : "maintenant, nous sommes quittes..." En tant que parent, ce serait ma réaction, tiens ! Avec ce genre de comportement, on donne la corde pour se faire pendre.
Euh pour que vous soyez "quitte", il faudrait d'abord que le professeur "coupable" ait été infect avec vous durant de longues heures, saccageant vos cours, empêchant les autres de travailler et se montrant très insolent envers vous, je suppose ?
Avec une idée pareille, on n'est pas sortis de l'auberge !
C'est surtout extrêmement puéril : "t'as balancé un verre d'eau à la figure de ChériBibi alors je te fais pareil". Alors qu'il existe d'autres réactions bien plus appropriées. Enfin, certains parents ne sont pas à ça près.
- amalricuNeoprof expérimenté
Carrie7 a écrit:amalricu a écrit:pogonophile a écrit:Dire de quelqu'un qu'il ne "sert à rien" peut être violent selon le contexte, on ne peut pas le relativiser hors de celui-ci. @marjolie.june dit elle-même que c'était malheureux, donc quels que soient les torts de l'élève, c'était une parole effectivement inappropriée, non professionnelle.
Maintenant, ça n'exige pas de se couvrir la tête de cendres - et que celui qui a toujours été impeccable 24/7 lance la première pierre...
Il ne me semble pas que dire "vous m'avez poussée à bout, j'ai eu une parole que je n'aurais pas dû avoir et j'en suis désolée, mais vous devez comprendre que j'ai des limites, et que vous les avez dépassées" soit s'abaisser : au contraire, c'est conduire l'élève à se remettre en question, à comprendre sa punition, et renforcer sa posture d'éducatrice. Lui rétorquer qu'il n'y a pas à s'offusquer ne décoincera pas la situation.
Par contre l’immixtion de la tante pose question. Elle sert à quoi elle ?
Je pense de même. Regretter une parole ou un acte n'est pas en soi une faiblesse. C'est être au-dessus des querelles d'ergots et des prises de becs de basse-cour. Si l'hostilité persiste malgré cela, il faut couper court à la rencontre.
Je suis curieux de voir la réaction des collègues qui seraient victimes de tels propos....
Pour l'histoire du verre d'eau balancé à la figure d'un élève évoqué dans un message ci-dessus, j'imagine bien un parent rendre la pareille au collègue avec un : "maintenant, nous sommes quittes..." En tant que parent, ce serait ma réaction, tiens ! Avec ce genre de comportement, on donne la corde pour se faire pendre.
Euh pour que vous soyez "quitte", il faudrait d'abord que le professeur "coupable" ait été infect avec vous durant de longues heures, saccageant vos cours, empêchant les autres de travailler et se montrant très insolent envers vous, je suppose ?
Avec une idée pareille, on n'est pas sortis de l'auberge !
Pour en arriver à balancer un verre d'eau à un élève, faut être déficient sur l'application du RI existant si l'enfant est responsable de tels agissements : l'exclusion est possible à moins de tomber dans un établissement qui l'interdit (à mon avis, c'est regrettable).
Quant au discours enseignant "ouh le parent qui défend chérid'amour", il est quelquefois bien fondé mais il est à mon avis utilisé facilement pour couvrir une maladresse.
Je vous laisse imaginer votre réaction en voyant votre progéniture revenir avec ce genre d'histoire à vous raconter.
- IphigénieProphète
En tout cas typiquement le type d'élève qui n'a rien à faire en latin: si ce n'est pas elle qui sert à rien, c'est le latin pour elle : moi je lui dirais de choisir.
Je sais bien que ce n'est pas autorisé au collège, mais ça fait du latin une punition ( y compris pour le professeur), alors que ce devrait être une récompense.
Dans tousles cas, le probleme n'est vraiment pas ce que tu as pu dire mais ce que fait cette élève en cours: moi je demanderais fermement à la mère ou la tante(?) de réfléchir à cette question et de te donner une réponse.
Je sais bien que ce n'est pas autorisé au collège, mais ça fait du latin une punition ( y compris pour le professeur), alors que ce devrait être une récompense.
Dans tousles cas, le probleme n'est vraiment pas ce que tu as pu dire mais ce que fait cette élève en cours: moi je demanderais fermement à la mère ou la tante(?) de réfléchir à cette question et de te donner une réponse.
- marjoDoyen
Iphigénie a écrit:En tout cas typiquement le type d'élève qui n'a rien à faire en latin: si ce n'est pas elle qui sert à rien, c'est le latin pour elle : moi je lui dirais de choisir.
Je sais bien que ce n'est pas autorisé au collège, mais ça fait du latin une punition ( y compris pour le professeur), alors que ce devrait être une récompense.
Dans tousles cas, le probleme n'est vraiment pas ce que tu as pu dire mais ce que fait cette élève en cours: moi je demanderais fermement à la mère ou la tante(?) de réfléchir à cette question et de te donner une réponse.
J'en suis venue à songer à cette question, et la PP de l'élève l'a elle-même suggéré (pas à l'élève bien sûr : à la CPE et à moi). Le problème c'est que j'ai un tout petit effectif dans ce groupe de 4e (14 élèves), qui se compose essentiellement d'éléments perturbateurs et de fainéants. Si on exclut définitivement du cours cette élève, ça va créer un précédent et je vais ensuite avoir 7 ou 8 autres demandes d'arrêt. Comment gérer cela ? En tout cas, tu as parfaitement analysé la situation : ce cours de latin est devenu une punition pour tout le monde, puisque je suis obligée d'être un cerbère pour maintenir un semblant de calme et d'ambiance de travail.
- IphigénieProphète
Il faudrait que le cde accepte de la placer en groupe de soutien,étude ou autre pendant les heures de latin , que l'abandon du latin soit pour fournir un autre travail plus adapté et non pourse libérer des heures pendant que les autres bossent: je ne sais pas si c'est possible....mais c'est ce qui empêcherait son exclusion soit un modèle incitatif pour les autres
- marjoDoyen
Iphigénie a écrit:Il faudrait que le cde accepte de la placer en groupe de soutien,étude ou autre pendant les heures de latin , que l'abandon du latin soit pour fournir un autre travail plus adapté et non pourse libérer des heures pendant que les autres bossent: je ne sais pas si c'est possible....mais c'est ce qui empêcherait son exclusion soit un modèle incitatif pour les autres
J'en parlerai avec la CPE à la rentrée. Mais vu l'état d'esprit d'une partie de ses camarades, je pense que certaines seraient ravies d'aller en perm faire de la copie plutôt que de venir en latin...
- ElaïnaDevin
marjolie.june a écrit:Iphigénie a écrit:Il faudrait que le cde accepte de la placer en groupe de soutien,étude ou autre pendant les heures de latin , que l'abandon du latin soit pour fournir un autre travail plus adapté et non pourse libérer des heures pendant que les autres bossent: je ne sais pas si c'est possible....mais c'est ce qui empêcherait son exclusion soit un modèle incitatif pour les autres
J'en parlerai avec la CPE à la rentrée. Mais vu l'état d'esprit d'une partie de ses camarades, je pense que certaines seraient ravies d'aller en perm faire de la copie plutôt que de venir en latin...
ben après, qu'est-ce qu'on s'en fiche qu'une bande de greluches préfère aller faire de la copie plutôt que des trucs intéressants ? En ce qui me concerne, j'ai assez peu de préoccupation pour les glandeurs de ce style. Ils ne veulent pas bosser ? très bien, le latin et le collège c'est pas obligatoire -> tirez-vous de là et laissez bosser ceux qui le souhaitent.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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