- CleroliDoyen
Le SNES pointe les risques (en gras), c'est ce que j'attends, perso, d'un syndicat.Bélinac a écrit:Olympias a écrit:Cleroli a écrit:L'analyse du Snes qui met bien en évidence les objectifs de ces enseignements fourre-tout (désolée si ça a déjà été indiqué)SourceSNES a écrit: Le projet prévoit cependant la création d’une nouvelle spécialité « Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques », dotée de 4 heures en première et 6 heures en terminale.
Comme d’autres « nouveautés » (« humanités scientifiques et numériques » ; « humanités, littérature et philosophie »), elle consiste à globaliser des enseignements différents dans un « paquet » aux contours plus ou moins flous. Un des enjeux est clairement de remettre en cause les disciplines scolaires, et la qualification disciplinaire des professeur-e-s qui les enseignent, notamment parce que cela permet une « gestion des ressources humaines » plus « flexible ».
Dans ce cas précis, on associe dans un même « enseignement » les professeur-e-s d’histoire-géographie et de sciences économiques et sociales. Ils et elles ont des formations universitaires initiales très diverses, qui se recoupent parfois, mais la science politique est une des disciplines de référence des SES, présente dans ses programmes, et surtout évaluée dans ses concours de recrutement. Or ce sont les concours qui fondent la qualification disciplinaire des enseignants. Que cherche-t-on à faire en créant de cette façon des enseignements nouveaux ? Mettre en concurrence des collègues, pour donner du « grain à moudre » au Conseil pédagogique ? Contraindre au travail en équipe interdisciplinaire au lieu d’en créer l’envie et les conditions (temps de concertation, programmes adéquats...) ? Effacer les spécialisations des enseignant-e-s, pour favoriser une polyvalence qui pourra ensuite s’étendre ?
La question se pose dans les mêmes termes pour le nouvel enseignement « Humanités scientifiques et numériques » (2 heures dans le « socle de culture commune » en première et en terminale). Il est impossible de se rendre compte, avant d’en avoir étudié le programme, qui, des professeur-e-s de sciences, de philosophie, de lettres, d’enseignements artistiques, ou d’histoire-géographie, aura vocation à le prendre en charge. Ce que le Ministère de l’Éducation nationale entend par « humanités numériques » semble assez éloigné du champ universitaire du même nom, dont la structuration est si récente que peu de collègues en ont une idée claire.
Je ne vois pas en quoi le conseil pédagogique peut décider qui va enseigner quoi. C'est absurde.
C'est tellement absurde que je me dis que le SNES appelle au loup sans élément tangible... Il faut rester vigilant, cela dit...
- CleroliDoyen
L'Apses a fait de mêmeOlympias a écrit:Ceci étant, nous ne sommes pas allés au Ministère pour réclamer d'enseigner les Sc. politiques, mais pour préserver un nombre maximal d'heures en HG.
- User14996Niveau 10
Wauquiez m'a tout l'air d'envisager une reconversion...
- BélinacFidèle du forum
Cleroli a écrit:Le SNES pointe les risques (en gras), c'est ce que j'attends, perso, d'un syndicat.Bélinac a écrit:Olympias a écrit:Cleroli a écrit:L'analyse du Snes qui met bien en évidence les objectifs de ces enseignements fourre-tout (désolée si ça a déjà été indiqué)
Source
Je ne vois pas en quoi le conseil pédagogique peut décider qui va enseigner quoi. C'est absurde.
C'est tellement absurde que je me dis que le SNES appelle au loup sans élément tangible... Il faut rester vigilant, cela dit...
"Clairement" ce n'est pas "pointer un risque", c'est alimenter la théorie du complot... C'est ce genre de raccourci qui rend, à la longue, les Syndicats peu représentatifs ("légitimes", dirait le "politiste" ). Je prends date : la Science Politique sera aux professeurs de SES, le reste à l'Histoire/Géo..... On parie ??
- TontondubledNiveau 6
Blanquer et Mathiot le confirment : les SES vont bien mordre sur la spécialité HG-GEOPO-SCPO. Blanquer et Mathiot ont été auditionnés par la Commission des affaires culturelles et de l'éducation ce mardi 20 février 2018. Selon leurs propres dires, les heures de sciences politiques seront "évidemment" (sic !) confiées aux profs de SES.
L'audition se trouve sur le portail vidéo de l'Assemblée nationale : le ministre parle des SES à partir de 1H07.
Bref, les profs de HG sont les dindons de la farce ! On leur avait promis une spé à 6H00 en Terminale et 4H00 en Première... Ils vont certainement perdre 2H00 en Terminale et 1H00 ou 1H30 en Première.
Quant aux profs de SES, ils vont en réalité se retrouver avec au moins 5H00 en Première et au moins 8H00 en Terminale !
Et tout ça sur le dos des profs de HG !
J'espère que l'APHG va batailler pour le maintien des horaires à 4H00 et 6H00 dans la spé HG.
L'idéal, ce serait de faire :
- une spé "Histoire-géo-géopolitique" à 4H00 et 6H00
- une spé "SES-Sciences-po" à 4H00 et 6H00.
L'audition se trouve sur le portail vidéo de l'Assemblée nationale : le ministre parle des SES à partir de 1H07.
Bref, les profs de HG sont les dindons de la farce ! On leur avait promis une spé à 6H00 en Terminale et 4H00 en Première... Ils vont certainement perdre 2H00 en Terminale et 1H00 ou 1H30 en Première.
Quant aux profs de SES, ils vont en réalité se retrouver avec au moins 5H00 en Première et au moins 8H00 en Terminale !
Et tout ça sur le dos des profs de HG !
J'espère que l'APHG va batailler pour le maintien des horaires à 4H00 et 6H00 dans la spé HG.
L'idéal, ce serait de faire :
- une spé "Histoire-géo-géopolitique" à 4H00 et 6H00
- une spé "SES-Sciences-po" à 4H00 et 6H00.
- DanskaProphète
"Bien évidemment", en effet, ça paraît logique : les collègues de SES enseignent déjà la science po, comme tu l'as vu si tu as pris la peine de remonter un peu cette discussion avant d'intervenir.
Quant à expliquer que les collègues d'HG sont les dindons de la farce, et que ceux de SES sont chanceux, il ne faudrait peut-être pas exagérer !
Quant à expliquer que les collègues d'HG sont les dindons de la farce, et que ceux de SES sont chanceux, il ne faudrait peut-être pas exagérer !
- BélinacFidèle du forum
Entièrement d'accord avec Danska ! C'est plus que limite, Tontondubled, ton intervention !!
- RogerMartinBon génie
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- DikkenekNiveau 5
Je note le "pragmatisme de Blanquer":
Par chez moi, la plupart des enseignants de sciences "dures" expliquent que tous ces enseignants interdisciplinaires : TPE, AP, MPS sont de la foutaise et n'apportent quasiment rien par rapport au volume horaire consacré.
Résultat : les spécialités scientifiques sont clairement fléchées d'un point de vue disciplinaire : Mathématiques, SI, Physique Chimie, SVT.
Il reste l'exception notable de Numérique et sciences informatique mais il se trouve que les enseignants qui en avaient assez de faire des maths se sont jetés sur les certifications ICN depuis quelques années, idem pour les profs de SI en reconversion.
A l'opposé, je vois de nombreux collègues de sciences humaines qui se réjouissent de "la qualité des productions et du travail collaboratif" en Lit So, TPE...
Résultat, les collègues se retrouvent avec deux spécialités bien floues dont on se demande qui enseigne quoi pendant combien de temps.
En sciences, l'interdisciplinarité ne prend pas, conclusion : pas de spécialité interdisciplinaire (Blanquer en met tout de même en tronc commun pour permettre une "gestion optimale des ressources humaines"). En sciences humaines, beaucoup de collègues trouvent cela intéressant, donc Blanquer peut y aller à fond.
Un collègue de Français ou d'Histoire peut assurer seul une séance de Lit So, ou, si le collègue d'histoire est absent, le collègue de français peut faire une heure de protocole de remplacement .
En MPS, si le prof de SVT est absent, il n'y aura pas un prof de maths ou de physique pour assurer la séance à sa place car il s'en sent tout à fait incapable!
En sciences, même pour des classes de 6ème, on a souvent du mal à convaincre un prof de physique chimie de faire de la SVT et de la techno!!!
De ce que je comprends, de nombreux historiens se sentent capable d'enseigner les sciences politiques.
En TPE, si les élèves avaient prévus de faire une expérience de SVT, et que l'enseignant est absent, les élèves sont quasiment au point mort, le deuxième encadrant, de l'autre discipline ne se risquera pas à essayer de les faire avancer sur ce point.
Pour les TPE de 1ère ES, que ce soit le collègue d'histoire ou de SES, ils se sentent plus légitime à apporter leur aide en cas d’absence.
Alors bien sûr, les collègues et les associations APHG, APSES, etc... vont chacune tirer la couverture dans leur sens, mais sur le terrain, les collègues sont prêts depuis longtemps... et ce sont parfois ces mêmes collègues qui déplorent la remise en cause des disciplines scolaires.
Par chez moi, la plupart des enseignants de sciences "dures" expliquent que tous ces enseignants interdisciplinaires : TPE, AP, MPS sont de la foutaise et n'apportent quasiment rien par rapport au volume horaire consacré.
Résultat : les spécialités scientifiques sont clairement fléchées d'un point de vue disciplinaire : Mathématiques, SI, Physique Chimie, SVT.
Il reste l'exception notable de Numérique et sciences informatique mais il se trouve que les enseignants qui en avaient assez de faire des maths se sont jetés sur les certifications ICN depuis quelques années, idem pour les profs de SI en reconversion.
A l'opposé, je vois de nombreux collègues de sciences humaines qui se réjouissent de "la qualité des productions et du travail collaboratif" en Lit So, TPE...
Résultat, les collègues se retrouvent avec deux spécialités bien floues dont on se demande qui enseigne quoi pendant combien de temps.
En sciences, l'interdisciplinarité ne prend pas, conclusion : pas de spécialité interdisciplinaire (Blanquer en met tout de même en tronc commun pour permettre une "gestion optimale des ressources humaines"). En sciences humaines, beaucoup de collègues trouvent cela intéressant, donc Blanquer peut y aller à fond.
Un collègue de Français ou d'Histoire peut assurer seul une séance de Lit So, ou, si le collègue d'histoire est absent, le collègue de français peut faire une heure de protocole de remplacement .
En MPS, si le prof de SVT est absent, il n'y aura pas un prof de maths ou de physique pour assurer la séance à sa place car il s'en sent tout à fait incapable!
En sciences, même pour des classes de 6ème, on a souvent du mal à convaincre un prof de physique chimie de faire de la SVT et de la techno!!!
De ce que je comprends, de nombreux historiens se sentent capable d'enseigner les sciences politiques.
En TPE, si les élèves avaient prévus de faire une expérience de SVT, et que l'enseignant est absent, les élèves sont quasiment au point mort, le deuxième encadrant, de l'autre discipline ne se risquera pas à essayer de les faire avancer sur ce point.
Pour les TPE de 1ère ES, que ce soit le collègue d'histoire ou de SES, ils se sentent plus légitime à apporter leur aide en cas d’absence.
Alors bien sûr, les collègues et les associations APHG, APSES, etc... vont chacune tirer la couverture dans leur sens, mais sur le terrain, les collègues sont prêts depuis longtemps... et ce sont parfois ces mêmes collègues qui déplorent la remise en cause des disciplines scolaires.
- DanskaProphète
Ben, excuse-nous d'avoir des programmes qui se recoupent, hein...
Quant à se réjouir de "la qualité des productions et du travail collaboratif, je n'ai pas le même son de cloche dans mon bahut, ni sur Néo !
Enfin, je ne me sentirais absolument pas légitime à remplacer un collègue d'histoire, et je serais très mécontente qu'un collègue d'HG déclare pouvoir me remplacer. En revanche, certains collègues ont une formation plus polyvalente (droit, science po, etc.), et donc peuvent être intéressés par un élargissement marginal de leur champ de compétence ; ce qui ne veut absolument pas dire qu'on enseigne toutes les sciences humaines de la même façon, ni que toutes les disciplines d'ordre plus littéraire sont plus ou moins confondues !
Quant à se réjouir de "la qualité des productions et du travail collaboratif, je n'ai pas le même son de cloche dans mon bahut, ni sur Néo !
Enfin, je ne me sentirais absolument pas légitime à remplacer un collègue d'histoire, et je serais très mécontente qu'un collègue d'HG déclare pouvoir me remplacer. En revanche, certains collègues ont une formation plus polyvalente (droit, science po, etc.), et donc peuvent être intéressés par un élargissement marginal de leur champ de compétence ; ce qui ne veut absolument pas dire qu'on enseigne toutes les sciences humaines de la même façon, ni que toutes les disciplines d'ordre plus littéraire sont plus ou moins confondues !
- TontondubledNiveau 6
Danska a écrit:"Bien évidemment", en effet, ça paraît logique : les collègues de SES enseignent déjà la science po, comme tu l'as vu si tu as pris la peine de remonter un peu cette discussion avant d'intervenir.
Quant à expliquer que les collègues d'HG sont les dindons de la farce, et que ceux de SES sont chanceux, il ne faudrait peut-être pas exagérer !
Soyons clairs chers collègues ! Que les profs de SES fassent des sciences politiques ne me pose absolument aucun problème ! C'est tout à fait normal !
Ce qui me scandalise en revanche, c'est que l'horaire de la spé HG devra être partagée avec les profs de SES.
Ce que le ministre aurait dû faire c'est une spé HG-Géopo à 6H00 en Terminale, et une spé SES-Sciences po à 6H00 en Terminale. Point barre ! Au lieu de ça, on va se retrouver avec une spé HG réduite à 4H00 et peut-être même à 3H00 en Terminale tandis qu'on aura une spé SES officiellement à 6H00 mais qui, en réalité, sera une spécialité SES-Science po, à 8H00 voire 9H00 en Terminale.
Je viens d'en discuter avec deux autres collègues d'HG : ils sont aussi furieux que moi ! Dans mon lycée, il y a un poste d'HG menacé. On pensait l'avoir sauvé avec cette réforme mais maintenant, je crois que c'est fichu...
- Isis39Enchanteur
Les profs d'HG de ma génération peuvent remplacer les profs de SVT pour la géologie et la tectonique des plaques ! 😜
- DanskaProphète
@Tontondubled : pour plus d'honnêteté, il serait judicieux de rappeler que l'HG fera a priori partie du tronc commun à tous les niveaux, tandis que les SES ne seront plus qu'une option parmi d'autres.
- OlympiasProphète
Histoire géographie géopolitique ...si les collègues de SES prennent la Sc. Po, cela ne peut pas concerner la moitié de l'horaire.
- TontondubledNiveau 6
Danska a écrit: pour plus d'honnêteté, il serait judicieux de rappeler que l'HG fera a priori partie du tronc commun à tous les niveaux, tandis que les SES ne seront plus qu'une option parmi d'autres.
Les SES sont déjà une option parmi d'autres, non ? Pourquoi dis-tu "ne seront plus" ?
- numéro6Niveau 6
Danska a écrit:@Tontondubled : pour plus d'honnêteté, il serait judicieux de rappeler que l'HG fera a priori partie du tronc commun à tous les niveaux, tandis que les SES ne seront plus qu'une option parmi d'autres.
Rien de neuf à ce niveau, c'est déjà le cas pour l'HG qui est une discipline présente obligatoirement à tous les niveaux et dans toutes les filières du lycée, contrairement aux SES.
- numéro6Niveau 6
... On peut d'ailleurs regretter - et je suis le premier à le faire - que les SES ne soient pas davantage enseignées (voir la pétition qui circule pour un enseignement obligatoire de SES en 2nde), mais c'est un autre débat ...
- DanskaProphète
Exact, j'ai mal formulé mon propos. Je reprends donc : l'HG aura une partie en tronc commun + une partie en option, tandis que les SES n'auront que la partie option, donc beaucoup moins d'heures qu'aujourd'hui.
Que ce soit clair, je ne cherche pas à rallumer une guerre des chapelles ni même à défendre ma discipline en particulier (pas avec ce type d'argument en tout cas) ; mais prétendre, comme le fait notre nouveau membre, que les SES remportent le gros lot au détriment de l'HG est au mieux maladroit, au pire malhonnête.
Que ce soit clair, je ne cherche pas à rallumer une guerre des chapelles ni même à défendre ma discipline en particulier (pas avec ce type d'argument en tout cas) ; mais prétendre, comme le fait notre nouveau membre, que les SES remportent le gros lot au détriment de l'HG est au mieux maladroit, au pire malhonnête.
- DikkenekNiveau 5
Tu es toute excusée Danska.
Pour le dire autrement, je trouverai bien peu de collègue scientifique pour regretter feus les TPE ou MPS.
C'est bien moins le cas parmi les collègues d'histoire pour Lit So et les mêmes TPE.
Quant à ce que tu dis sur les collègues qui ont une formation plus polyvalente, reconnais que c'est plus souvent le cas dans vos disciplines que dans la mienne, que les collègues le revendiquent... et que ce n'est donc pas étonnant que les gestionnaires s'engouffrent dans la brèche.
Comme beaucoup de collègues, j'ai fait maths sup, maths spé, je n'ai jamais fait de SVT dans le supérieur.
Les collègues de physique qui ont passé le PLP Maths Sciences en même temps que le CAPES (et qui ont souvent obtenu les deux concours) font tout ce qu'ils peuvent pour que ce soit oublié! "C'est grâce aux bonnes notes de physique, nous n'avons que le coté utilitariste des mathématiques, pas la rigueur nécessaire..."
Avec un travail sérieux de préparation, la majorité des géographes qui enseignent en lycée est-elle incapable d'assurer un cours convenable de Sciences Po? N'auraient ils qu'une leçon d'avance sur les lycéens ou auraient ils suffisamment de culture pour répondre de manière satisfaisante à leurs questions.
Je demande honnêtement.
A l'inverse, si tu me demandais si la majorité des enseignants de Physique est capable d'assurer un enseignement convenable de SVT, au niveau lycée, je réponds non. Définitivement non. De nombreux biologistes sont déjà incapables d'assurer un cours de géologie convenable (reconnaitre un caillou d'un coup d’œil au microscope, ça demande une formation et de la pratique!)
Pour le dire autrement, je trouverai bien peu de collègue scientifique pour regretter feus les TPE ou MPS.
C'est bien moins le cas parmi les collègues d'histoire pour Lit So et les mêmes TPE.
Quant à ce que tu dis sur les collègues qui ont une formation plus polyvalente, reconnais que c'est plus souvent le cas dans vos disciplines que dans la mienne, que les collègues le revendiquent... et que ce n'est donc pas étonnant que les gestionnaires s'engouffrent dans la brèche.
Comme beaucoup de collègues, j'ai fait maths sup, maths spé, je n'ai jamais fait de SVT dans le supérieur.
Les collègues de physique qui ont passé le PLP Maths Sciences en même temps que le CAPES (et qui ont souvent obtenu les deux concours) font tout ce qu'ils peuvent pour que ce soit oublié! "C'est grâce aux bonnes notes de physique, nous n'avons que le coté utilitariste des mathématiques, pas la rigueur nécessaire..."
Avec un travail sérieux de préparation, la majorité des géographes qui enseignent en lycée est-elle incapable d'assurer un cours convenable de Sciences Po? N'auraient ils qu'une leçon d'avance sur les lycéens ou auraient ils suffisamment de culture pour répondre de manière satisfaisante à leurs questions.
Je demande honnêtement.
A l'inverse, si tu me demandais si la majorité des enseignants de Physique est capable d'assurer un enseignement convenable de SVT, au niveau lycée, je réponds non. Définitivement non. De nombreux biologistes sont déjà incapables d'assurer un cours de géologie convenable (reconnaitre un caillou d'un coup d’œil au microscope, ça demande une formation et de la pratique!)
- TontondubledNiveau 6
Danska a écrit:Que ce soit clair, je ne cherche pas à rallumer une guerre des chapelles ni même à défendre ma discipline en particulier (pas avec ce type d'argument en tout cas) ; mais prétendre, comme le fait notre nouveau membre, que les SES remportent le gros lot au détriment de l'HG est au mieux maladroit, au pire malhonnête.
Non, cela n'est pas maladroit ni malhonnête. En réalité, les SES vont gagner un peu en horaire en reprenant à leur compte la partie sciences politiques de la spé HG ! Blanquer et Mathiot l'ont d'ailleurs dit officiellement aujourd'hui devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Je ne peux pas mettre le lien vers la vidéo car Neoprofs ne me le permet pas, mais on peut retrouver cette vidéo sur le site de l'Assemblée nationale (regardez la vidéo à partir de 1H08 et 50 secondes).
- TontondubledNiveau 6
Dikkenek a écrit:Avec un travail sérieux de préparation, la majorité des géographes qui enseignent en lycée est-elle incapable d'assurer un cours convenable de Sciences Po? N'auraient ils qu'une leçon d'avance sur les lycéens ou auraient ils suffisamment de culture pour répondre de manière satisfaisante à leurs questions.
Je demande honnêtement.
Avant de te répondre, pourrais-tu préciser ce que tu entends pas "sciences politiques" ?
- DanskaProphète
@Tontondubled : écoute, fais le compte des heures actuelles en SES (en incluant les TPE, l'AP, les deux spés de Tle - le tout a été donné un peu plus haut, d'ailleurs), puis le compte des heures à venir, et ensuite on en reparlera.
@Dikkenek : j'admets bien volontiers qu'il existe une certaine polyvacence dans nos disciplines - leur intitulé même est explicite, d'ailleurs. Histoire ET géographie, économie ET sociologie ET sciences politiques... Mais à ce compte, c'est valable aussi pour les sciences dures : les collègues de SVT font de la géologie ET de la biologie, et ceux de physique-chimie... eh bien, de la physique ET de la chimie, non ? On a également de plus en plus de collègues de maths qui assurent un enseignement complémentaire en informatique, par exemple...
Et très franchement, je n'ai encore trouvé personne qui regrette les TPE, ni en littérature, ni dans les sciences humaines, ni dans les sciences dures
Regarde un exemple tout bête : j'ai fait de l'économie ainsi que du droit, je serais donc capable d'enseigner le droit, à un niveau moyennement élevé. Laverdure, en SES également, n'a pas fait de droit du tout : lui en serait incapable. En revanche, il pourrait assurer un cours de maths de niveau moyen, pour en avoir davantage pratiqué que moi (d'ailleurs, l'agreg de SES, comme le Capes, comporte une part importante de maths) ; moi, non, même si j'ai fait des maths pendant toutes mes études.
En revanche, je serais totalement incapable d'assurer un cours d'HG sans une préparation très sérieuse (c'est-à-dire des années d'étude, en gros) : je ne connais pas les méthodes, ni le vocabulaire (même celui qu'on utilise en SES n'a pas tout à fait la même signification, au grand dam des élèves d'ailleurs), et je n'ai pas une culture disciplinaire suffisante pour éviter de me retrouver en difficulté face à des questions d'élèves. Et même en admettant que je puisse assurer - mal - quelques heures d'HG dans des domaines qu'on aborde - différement - en SES comme en HG, il n'en resterait pas moins que des pans entiers du programme m'échappent complètement.
Enfin, une remarque, peut-être hors sujet : il a été évoqué plusieurs fois le fait qu'on pouvait difficilement faire de la physique à un niveau convenable sans faire également des maths. Pourquoi, si les deux disciplines sont complètement différentes et non liées entre elles ? Et si on commence à raisonner de cette façon - après tout, les physiciens utilisent bien des outils mathématiques, alors ils doivent s'y connaître en maths -, on peut retourner le raisonnement dans l'autre sens : pourquoi les physiciens ne pourraient-ils pas donner des cours de maths, eux aussi ?
@Dikkenek : j'admets bien volontiers qu'il existe une certaine polyvacence dans nos disciplines - leur intitulé même est explicite, d'ailleurs. Histoire ET géographie, économie ET sociologie ET sciences politiques... Mais à ce compte, c'est valable aussi pour les sciences dures : les collègues de SVT font de la géologie ET de la biologie, et ceux de physique-chimie... eh bien, de la physique ET de la chimie, non ? On a également de plus en plus de collègues de maths qui assurent un enseignement complémentaire en informatique, par exemple...
Et très franchement, je n'ai encore trouvé personne qui regrette les TPE, ni en littérature, ni dans les sciences humaines, ni dans les sciences dures
Un cours de géographie, sans doute. Un cours de science politique, sans doute aussi... à condition d'en avoir pratiqué durant leur formation initiale. Sinon, non, tout simplement non. On le constate facilement quand on prépare le Capes de SES, au demeurant : après plusieurs années d'exercice, j'ai toujours une grande facilité en économie mais des faiblesses en sociologie, au sens où je peux avoir du mal à trouver des exemples autres que les plus classiques, ne pas avoir envie d'aller plus loin que le programme, etc. Devant des lycéens, ça n'a aucune importance, le niveau n'est pas assez élevé pour que cette "faiblesse" soit perceptible ; en revanche, je ne me risquerai pas à donner des cours de socio à un niveau plus élevé, universitaire typiquement. Et pourtant, il s'agit bien d'une de mes disciplines de recrutement ! Alors quand il s'agit d'une tout autre discipline...Avec un travail sérieux de préparation, la majorité des géographes qui enseignent en lycée est-elle incapable d'assurer un cours convenable de Sciences Po? N'auraient ils qu'une leçon d'avance sur les lycéens ou auraient ils suffisamment de culture pour répondre de manière satisfaisante à leurs questions.
Je demande honnêtement.
Regarde un exemple tout bête : j'ai fait de l'économie ainsi que du droit, je serais donc capable d'enseigner le droit, à un niveau moyennement élevé. Laverdure, en SES également, n'a pas fait de droit du tout : lui en serait incapable. En revanche, il pourrait assurer un cours de maths de niveau moyen, pour en avoir davantage pratiqué que moi (d'ailleurs, l'agreg de SES, comme le Capes, comporte une part importante de maths) ; moi, non, même si j'ai fait des maths pendant toutes mes études.
En revanche, je serais totalement incapable d'assurer un cours d'HG sans une préparation très sérieuse (c'est-à-dire des années d'étude, en gros) : je ne connais pas les méthodes, ni le vocabulaire (même celui qu'on utilise en SES n'a pas tout à fait la même signification, au grand dam des élèves d'ailleurs), et je n'ai pas une culture disciplinaire suffisante pour éviter de me retrouver en difficulté face à des questions d'élèves. Et même en admettant que je puisse assurer - mal - quelques heures d'HG dans des domaines qu'on aborde - différement - en SES comme en HG, il n'en resterait pas moins que des pans entiers du programme m'échappent complètement.
Enfin, une remarque, peut-être hors sujet : il a été évoqué plusieurs fois le fait qu'on pouvait difficilement faire de la physique à un niveau convenable sans faire également des maths. Pourquoi, si les deux disciplines sont complètement différentes et non liées entre elles ? Et si on commence à raisonner de cette façon - après tout, les physiciens utilisent bien des outils mathématiques, alors ils doivent s'y connaître en maths -, on peut retourner le raisonnement dans l'autre sens : pourquoi les physiciens ne pourraient-ils pas donner des cours de maths, eux aussi ?
- TontondubledNiveau 6
Danska a écrit:@Tontondubled : écoute, fais le compte des heures actuelles en SES (en incluant les TPE, l'AP, les deux spés de Tle - le tout a été donné un peu plus haut, d'ailleurs), puis le compte des heures à venir, et ensuite on en reparlera.
Je ne parlais pas des TPE et de l'AP mais des heures de cours de SES uniquement. Actuellement, il y a 5H00 de SES en Première ES et 5H00 en TES, plus une spé de 1H30, soit 11H30 de SES. Avec la réforme de Blanquer, on passe à 4H00 en Première ES et 6H00 en Terminale ES, soit 10H00. Grâce aux heures de Sciences Po prises sur la spé HG, les heures de cours de SES vont sans doute dépasser 13H00 au total...
Certes, les SES perdent les TPE et l'AP en Première et Terminale mais c'est aussi le cas de toutes les autres disciplines dont l'HG.
- DanskaProphète
Deux spécialités en tle, soit 3h. Donc 13 h au total actuellement ; et vous allez vite en besogne en supposant que les enseignants en SES récupéreront la moitié des heures dédiées à cette nouvelle "discipline", surtout au vu de son intitulé. Et encore, ici, on suppose que les élèves prendront SES et cette nouvelle option, ce qui ne sera certainement pas le cas dans tous les lycées.
Vous avez fait le même exercice pour les heures d'HG ?
Vous avez fait le même exercice pour les heures d'HG ?
- TontondubledNiveau 6
Danska a écrit:Deux spécialités en tle, soit 3h. Donc 13 h au total actuellement ; et vous allez vite en besogne en supposant que les enseignants en SES récupéreront la moitié des heures dédiées à cette nouvelle "discipline", surtout au vu de son intitulé. Et encore, ici, on suppose que les élèves prendront SES et cette nouvelle option, ce qui ne sera certainement pas le cas dans tous les lycées.
Vous avez fait le même exercice pour les heures d'HG ?
Ok, pardon, j'ai oublié qu'il y avait deux spécialités en TES et non pas une seule. Donc 13H00 de SES au total effectivement actuellement. Mais imaginons que les SES récupèrent 1H00 sur les 4H00 de la future spé HG de Première, et 2H00 sur les 6H00 de la future spé HG de Terminale, les SES retrouvent alors leur horaire initial, donc pas de perte. Mais je ne serais pas surpris que les SES gagnent en réalité encore un peu plus et atteignent 13H30 voire 14H00...
- CleroliDoyen
J'espère que tu as raison !Bélinac a écrit:Cleroli a écrit:Le SNES pointe les risques (en gras), c'est ce que j'attends, perso, d'un syndicat.Bélinac a écrit:Olympias a écrit:
Je ne vois pas en quoi le conseil pédagogique peut décider qui va enseigner quoi. C'est absurde.
C'est tellement absurde que je me dis que le SNES appelle au loup sans élément tangible... Il faut rester vigilant, cela dit...
"Clairement" ce n'est pas "pointer un risque", c'est alimenter la théorie du complot... C'est ce genre de raccourci qui rend, à la longue, les Syndicats peu représentatifs ("légitimes", dirait le "politiste" ). Je prends date : la Science Politique sera aux professeurs de SES, le reste à l'Histoire/Géo..... On parie ??
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