Insultée dans mon dos par un élève sur mon trajet travail-domicile

Bonjour à tous,

C'est finalement arrivé : aujourd'hui, je me suis fait insulter par un élève. Plusieurs problèmes se posent à moi vis-à-vis de la marche à suivre :
- c'était dans les couloirs du RER, loin derrière moi, et pas au collège. J'ai entendu plusieurs fois mon nom de famille (ai décidé de ne pas me retourner tout de suite pour ne pas répondre à une provocation que je pensais alors pas bien violente), puis finalement mon nom de famille suivi de "la p*te".
- je n'ai pas identifié l'élève qui m'a insultée, je n'ai identifié qu'un groupe d'élèves. J'ai fait demi-tour, suis allée les voir et leur ai rappelé que l'insulte, qui plus est à fonctionnaire, était punie par la loi. Certains d'entre eux ont affirmé/prétendu ne pas savoir de quoi je parlais.  
- j'ai certains de ces élèves en cours, d'autres me connaissent via le co-enseignement. Que dois-je faire ? Les refuser tant qu'un coupable n'est pas dénoncé ?

C'est mon année de néotit et je suis un peu paumée dans ce genre de cas limite.
J'ai déjà rédigé un rapport que je remettrai à ma principale demain.

Merci pour votre lecture.

Si tu n'as pas clairement identifié l'auteur de l'insulte, tu ne pourras pas faire grand chose, à part essayer de relativiser.

Tu as bien fait de rédiger un rapport en nommant les élèves présents car à défaut d'identifier l'auteur de l'insulte, si des cas similaires venaient à se renouveler (te concernant ou un tiers), il y aura une trace. Et puis franchement, ne rien faire du tout, c'est impensable, même si le rapport n'aura sans doute aucune suite.

Un truc du même genre m'était arrivé il y a plusieurs années en collège, un mercredi à midi et demi. Bon, ce n'était pas une insulte mais mon nom crié très fort. Le lendemain, je prends le gamin à part, bien sûr il ricane en disant que non, il avait crié un nom de fruit (proche du mien). Et là , je lui ai expliqué qu'il était midi et demi, que j'avais mon fils dans la voiture, qu'à ce moment-là je n'étais plus prof mais maman et que mon fils n'avait pas à entendre le nom de sa mère crié dans la rue. Et le gamin (un dur hein qui a fini viré la même année) m'a regardée et m'a dit qu'il n'avait pas pensé à ça, qu'il s'excusait et que ça ne se reproduirait plus. Tu peux peut-être jouer sur ce registre en prenant laz classe à témoin, en disant que les insultes publiques dans le bus ou dans la rue, outre qu'elles sont punies par la loi (et tu rappelés l'article de loi) sont aussi une atteinte à ta vie privée et que personne n'aime se faire insulter dans la rue ou publiquement. Parfois, en raisonnant calmement, en portant le sujet sur un autre terrain que celui de l'école, ça peut marcher ou les toucher.

Je trouve que tu as réagi de façon courageuse. maintenant il me semble difficile de faire plus, notamment d'attendre que l'auteur de l'insulte se dénonce.

Merci pour vos réponses et vos conseils. Je vais leur en parler calmement demain sous l'angle conseillé par Roxanne, sans attendre que quelqu'un se dénonce en effet.  

Pobse a écrit:Merci pour vos réponses et vos conseils. Je vais leur en parler calmement demain sous l'angle conseillé par Roxanne, sans attendre que quelqu'un se dénonce en effet.  

Je pense que tu as réagi de manière réfléchie et adaptée. Je ne rajouterai rien aux conseils de Roxane, juste passer un petit coucou et un message de soutien car ce n'est jamais facile à vivre.