- HeathflowerNiveau 4
Dans mon collège, chaque niveau a une sortie culturelle prévue par an, et cette année les 4e vont au théâtre. En tant que stagiaire, je me suis donc greffée au projet, mais je suis un peu dépassée et je ne sais pas tellement comment intégrer cette sortie à mes cours (heureusement, ça tombe pendant ma séquence sur Le Cid donc y a quand même un lien) et surtout comment revenir sur cette représentation et l'étudier (d'autant plus que c'est très bientôt, j'ai donc peu de temps pour me préparer). Je précise aussi que mes 4e sont agités, et très peu sensibles à tous ce qui est culturel (ma séquence sur la poésie a fait un gros flop, ils ne voient pas l'intérêt qu'on peut prendre à lire etc) ; j'aimerais qu'ils soient attentifs pendant la représentation, donc je me dit qu'il faut un travail préparatoire à cette sortie, mais je ne sais pas comment m'y prendre.
Comment faites-vous en général ? Une séance dédiée avant et/ou après la sortie ? Quel type de travail d'analyse ? Me conseillez-vous de leur proposer un travail noté (note ou compétence) ou bien d'en faire un bonus pour ne pas transformer une sortie culturelle en obligation scolaire ?
Comment faites-vous en général ? Une séance dédiée avant et/ou après la sortie ? Quel type de travail d'analyse ? Me conseillez-vous de leur proposer un travail noté (note ou compétence) ou bien d'en faire un bonus pour ne pas transformer une sortie culturelle en obligation scolaire ?
- DeliaEsprit éclairé
De quelle pièce s'agit-il ?
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- HeathflowerNiveau 4
C'est une adaptation du recueil de nouvelles Après le tremblement de terre de Haruki Murakami par Frank Galati. J'ai le dossier pédagogique.
- toubyExpert
Je leur distribue un document avec les différents éléments de la mise en scène à observer (espace scénique, décor, costumes, gestuelle des comédiens...). Avant le spectacle, on se partage le travail : tel groupe devra être attentif au décor, tel autre à la lumière... Le lendemain, en classe, chaque groupe prépare un petit compte-rendu de ce qu'ils ont vus et essaie de proposer une analyse. On met ensuite en commun et on discute de ces aspects. C'est souvent très riche !
- HeathflowerNiveau 4
@touby oui c'est une très bonne idée ! Et le fait de devoir faire un compte-rendu aux autres leur met une certaine "pression", ils vont sans doute plus s'investir
- liskayaNeoprof expérimenté
Peut-être leur donner à lire une des nouvelles adaptées pour travailler ensuite sur les choix de mise en scène...
- cannelle21Grand Maître
Je te conseille une grosse séance en amont. Il faut trouver un équilibre entre plaisir de la découverte et plaisir de la reconnaissance. Tu peux proposer un travail :
- sur le texte d'origine : résumé, affiche, bande annonce, extrait
- sur les choix de scénographie (notes d'intention du metteur en scène)
- un travail de jeu dans une démarche d'appropriation-expérimentation
Le tout est de les placer dans un état d'esprit dramaturgique.
En aval :
- Retour sur la scénographie avec ce que j'appelle "le jeu des post it"
Je rédige des dossiers pédagogiques avec des exemples d'activités depuis trois ans déjà. Je peux t'en envoyer quelques-uns si tu le souhaites.
- sur le texte d'origine : résumé, affiche, bande annonce, extrait
- sur les choix de scénographie (notes d'intention du metteur en scène)
- un travail de jeu dans une démarche d'appropriation-expérimentation
Le tout est de les placer dans un état d'esprit dramaturgique.
En aval :
- Retour sur la scénographie avec ce que j'appelle "le jeu des post it"
- Jeu des post it:
Quand on sort d’un spectacle on a tous un point de vue avec des sentiments plus ou moins positifs, des moments que l’on a aimés ou non. Chacun d’entre nous à un point de vue… mais il est parfois difficile d’aller au-delà pour construire l’argumentaire sur cet avis, cette sensation.
Cet atelier est une façon de ne pas attaquer les élèves sur cette question de « Alors, tu as aimé ? » C’est une façon de retraverser le spectacle, d’éviter la synthèse pour laquelle ils ne sont pas prêts. Il s’agit de redonner à vivre les sensations. On se réinitialise en tant que spectateur, à l’endroit du spectacle et non pas à la sortie du spectacle dans un esprit de synthèse.
Étape I :
Demander aux élèves de noter sur des post-it trois choses dont on veut se rappeler du spectacle : trois informations visuelles, auditives… trois choses concrètes dans une idée de repérage. Trois choses qui vous ont semblé faire le spectacle. Que voulez-vous retenir ?
Ensuite on les affiche. C’est l’occasion de se mettre d’accord, de discuter.
On choisit un des post-it et on regarde si l’on peut en trouver un autre qui fonctionne avec.
Étape II :
Nommer ensuite les catégories. Ce ne sont pas des boîtes vides a priori que l’on donnerait au départ :
☼ actions des comédiens
☼ univers sonore
☼ lumière
☼ personnages
☼ distribution
☼ décor
☼ accessoires (parfois fonctionnent pour habiter le décor comme un indice)
☼ texte
On peut aussi compléter certaines catégories. Ici, il manque des éléments dans la catégorie « lumière », mais c’est sans doute parce que ça n’a pas été le plus important pour faire sens.
On peut se demander s’il y a des catégories que l’on aurait oubliées.
Exercices intéressants car cela sollicite des mémoires différentes chez les élèves.
Étape III :
On peut aussi choisir une des catégories : Y-en-a-t-il une qui vous aurait plus marqué ? Toujours essayé d’être précis, au-delà du j’aime / j’aime pas.
On peut poser la question de la réflexivité, de la catharsis. Est-ce que votre émotion a trouvé sa place ?
À un moment, il faut lâcher les post-it pour discuter. Après s’être approprié un contenu commun (mettre en mémoire), on peut commencer à s’exprimer, à reformuler un discours.
Cette activité donne aussi le sentiment que l’on a traversé ensemble un évènement. Elle permet de nourrir la question de l’interprétation.
Je rédige des dossiers pédagogiques avec des exemples d'activités depuis trois ans déjà. Je peux t'en envoyer quelques-uns si tu le souhaites.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
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