- User20159Esprit éclairé
L'élève à 8 à la rigueur OK, j'ai compris, mais l'élève à 5 de moyenne en 2GT, il se fait réorienter rassurez moi...
- Spoiler:
- Je suis sûr qu'ils vont me répondre : en STMG
- ElaïnaDevin
Bah pas forcément chez nous.
J'ai une élève, très gentille, mais extrêmement limitée, qui est passée l'an dernier en 1e générale avec 7 de moyenne (largement augmentée par l'EPS et autres). Il a suffi à ses parents de ne jamais signer la fiche navette (donc vice de procédure en commission d'appel) + argument donné : "oui mais elle est trop gentille, en STMG elle va se faire manger toute crue, et puis elle a un projet, elle veut être infirmière". Elle est en première G, évidemment en grand échec, mais c'est de la faute des profs trop élitistes. Et quand elle se fera dégager de partout dans parcoursup, ça sera de la faute des profs qui l'ont mal orientée.
J'ai une élève, très gentille, mais extrêmement limitée, qui est passée l'an dernier en 1e générale avec 7 de moyenne (largement augmentée par l'EPS et autres). Il a suffi à ses parents de ne jamais signer la fiche navette (donc vice de procédure en commission d'appel) + argument donné : "oui mais elle est trop gentille, en STMG elle va se faire manger toute crue, et puis elle a un projet, elle veut être infirmière". Elle est en première G, évidemment en grand échec, mais c'est de la faute des profs trop élitistes. Et quand elle se fera dégager de partout dans parcoursup, ça sera de la faute des profs qui l'ont mal orientée.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- User20159Esprit éclairé
Elaïna a écrit:Bah pas forcément chez nous.
J'ai une élève, très gentille, mais extrêmement limitée, qui est passée l'an dernier en 1e générale avec 7 de moyenne (largement augmentée par l'EPS et autres). Il a suffi à ses parents de ne jamais signer la fiche navette (donc vice de procédure en commission d'appel) + argument donné : "oui mais elle est trop gentille, en STMG elle va se faire manger toute crue, et puis elle a un projet, elle veut être infirmière". Elle est en première G, évidemment en grand échec, mais c'est de la faute des profs trop élitistes. Et quand elle se fera dégager de partout dans parcoursup, ça sera de la faute des profs qui l'ont mal orientée.
C'est totalement criminel pour l'élève le cas que tu racontes là.
- ElaïnaDevin
Ben oui mais bon la pauvre elle a un projet vous comprenez, il ne faut pas briser son rêve. Non, c'est sûr, c'est mieux qu'elle se mange un mur dans deux ans.
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- Mélusine2Niveau 10
Ha@_x a écrit:
Donc en gros ça ne sert à rien que je me fatigue ? Ou je vais me raccrocher à mes réussites d'orientation en voie professionnelle ?
Mais le pire c'est que je m'en doutais. Maintenant c'est le supérieur couperet. Quel gâchis.
Oui : au lycée aussi, la pression constante pour la surnotation est "en marche" (huhu). On cède plus ou moins, mais dans bon nombre de bahuts (je résume comme cela faute d'avoir des stats idoines), c'est non seulement l'orientation choisie et l'absence de "maintien" sauf demande insistante d'une famille lucide après un gros pépin, devenus légaux, mais aussi la (pour l'instant, plus ou moins efficace) tentative d'imposer la bonne note "bienveillante" garantie. Avec les effets pervers que tu imagines, et le mur du réel qui se marre et se dresse en loucedé.
Tout est organisé pour les envoyer au casse-pipe, mais le plus tard possible, quand il n'y aura plus aucune alternative. Ils iront livrer des repas à vélo, hein, pas grave.
- mafalda16Modérateur
Quand j’étais PP de 2de j’appelais ça « briseur de rêves » :/
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- User20159Esprit éclairé
Et ils ont pas pensé à l'envoyer en ST2S ou même en ASSP ?
Pfff...
T'inquiètes Mafalda, briseur de rêves, c'est aussi mon surnom en tant que PP de 3e...dans tout le collège
Pfff...
T'inquiètes Mafalda, briseur de rêves, c'est aussi mon surnom en tant que PP de 3e...dans tout le collège
- JennyMédiateur
J’ai une élève de Terminale générale qui nous vient d’un autre établissement. La CPE a appelé pour avoir la confirmation qu’elle passait bien en Tle. 5 de moyenne en 1re. On est dans un très bon lycée, la pauvre est perdue...
- MitcindyNiveau 10
Bonjour,
J'ai eu quelques élèves comme cela aussi. C'est vrai que le manque de concentration de certains est impressionnant ! Ainsi que les remarques intempestives...
Du coup, quand j'ai eu, l'année dernière, deux classes de Terminale S et de Première qui se concentraient toute l'heure et faisaient tout ce que je demandais, j'ai cru que j'hallucinais... Cela m'a rassurée du coup car je croyais que ce n'était plus possible d'avoir une classe où tout le monde bosse !
J'ai eu quelques élèves comme cela aussi. C'est vrai que le manque de concentration de certains est impressionnant ! Ainsi que les remarques intempestives...
Du coup, quand j'ai eu, l'année dernière, deux classes de Terminale S et de Première qui se concentraient toute l'heure et faisaient tout ce que je demandais, j'ai cru que j'hallucinais... Cela m'a rassurée du coup car je croyais que ce n'était plus possible d'avoir une classe où tout le monde bosse !
- BaldredSage
Ha@_x a écrit:Et ils ont pas pensé à l'envoyer en ST2S ou même en ASSP ?
Pfff...
T'inquiètes Mafalda, briseur de rêves, c'est aussi mon surnom en tant que PP de 3e...dans tout le collège
PP de 3 ça eut payé...
Quand tu trouves la bonne orientation qui va rebooster un destin scolaire trop tracé, quand tu dis oui et que tu paries sur une trajectoire d'un élève qui s'accroche, quand tu dis non au b*****eur et à ses parents jusqu'en appel, oui tu fais du bon boulot.
Mais les interventions de ce fil vont tous dans la même direction : ce n'est plus une histoire d'engagement, de responsabilité, de mission, d'éducation : le système a évacué tout ça, ça marche presque tout seul ( tiens au hasard la reconquête du mois de juin : CC de 3e le 3 juin, va falloir remparer le mois de mai ).
Ajoute à ça que le bassin de mon secteur est assez pauvre en formations pro.
Donc oui, ce n'est pas une question de lâcheté, de résistance, de morale, de gentillesse, de méchanceté ou de conscience professionnelle comme ont peut le lire dans certaines interventions puisque, pour parodier une expression utilisée ailleurs : et à la fin il/elle passe...
- CassandrineNiveau 10
maikreeeesse a écrit:Je trouve que ce n'est pas tant le fait qu'ils expriment très/ trop tôt des choix : je ne veux pas manger tels types de légumes, je travaille tels types de matières... qui pose problème s'ils connaissent les connaissances de leur choix et qu'ils ont la capacité d'assumer. Je parle bien évidemment des plus âgés. Ce que je trouve vraiment problématique c'est la gestion de la frustration, du non. On a l'impression que tout leur est dû, que l'école, la société leur doivent = leur droit et ils oublient leur devoirs. Je le constate avec mes propres enfants. Il me semble que c'est en terminale que mon propre fils comparait le travail des professeurs rémunérés à son travail de lycéen et il ne comprenait pas qu'il ne soit pas payé ! Je simplifie les propos mais il n'a jamais été convaincu par ce que mon mari et moi lui retorquons.
Cela me rappelle une anecdote très personnelle. Ma "belle-fille" (j'ai été en couple avec son père pendant plusieurs années) est arrivée un soir en déclarant qu'elle ne voulait manger que par couleur d'aliments. Exemple: elle ne voulait manger que du jaune-orange toute la journée par exemple. Cette lubie lui venait de sa meilleure amie ( à l'époque, elles étaient en CE1). J'ai refusé de cuisiner par couleur (discussions assez houleuses avec son père qui lui voulait céder de peur qu'elle maigrisse). Cela a duré deux semaines (elle refusait pratiquement toute nourriture si les couleurs étaient mélangées) , faisant des colères incroyables ... Mais elle a fini par céder et elle a mangé comme tout le monde.
Par contre, sa meilleur amie a continué sa "lubie", sa maman a dû la retirer de la cantine. La situation s'est encore plus compliquée au collège.
- User20159Esprit éclairé
Baldred a écrit:PP de 3 ça eut payé...
Quand tu trouves la bonne orientation qui va rebooster un destin scolaire trop tracé, quand tu dis oui et que tu paries sur une trajectoire d'un élève qui s'accroche, quand tu dis non au b*****eur et à ses parents jusqu'en appel, oui tu fais du bon boulot.
Mais les interventions de ce fil vont tous dans la même direction : ce n'est plus une histoire d'engagement, de responsabilité, de mission, d'éducation : le système a évacué tout ça, ça marche presque tout seul ( tiens au hasard la reconquête du mois de juin : CC de 3e le 3 juin, va falloir remparer le mois de mai ).
Ajoute à ça que le bassin de mon secteur est assez pauvre en formations pro.
Donc oui, ce n'est pas une question de lâcheté, de résistance, de morale, de gentillesse, de méchanceté ou de conscience professionnelle comme ont peut le lire dans certaines interventions puisque, pour parodier une expression utilisée ailleurs : et à la fin il/elle passe..
Tu parles, ça n'a jamais payé. Mais on fait pas ça pour le fric...
Il est déprimant ce fil.
- Spoiler:
- Moi ça va me faire du bien de muter
- BaldredSage
Ha@_x a écrit:
Tu parles, ça n'a jamais payé. Mais on fait pas ça pour le fric...
Il est déprimant ce fil.
- Spoiler:
Moi ça va me faire du bien de muter
Le fric en effet, non, le moteur est ailleurs, heureusement, mais je ne sais pas trop où.
- Spoiler:
- bon courage pour ta mut, ou bien est-elle déjà obtenue ?
- EnaecoVénérable
Ha@_x a écrit:Laotzi a écrit:Les élèves qui arrivent en seconde générale passent en 1e générale ou technologique pratiquement tous désormais, même avec des moyennes très faibles (qui le sont de moins en moins car on leur ment de plus en plus). Le redoublement nécessite l'accord de la famille, la réorientation en voie pro également (et ils ne sont plus prioritaires). La seconde couperet, je crois que c'est fini dans beaucoup d'endroits : c'est désormais trop tard. Et comme on arrive à 95% au moins de réussite au bac en 2020 et certainement en 2021, ils auraient tort de ne pas essayer.
Donc en gros ça ne sert à rien que je me fatigue ? Ou je vais me raccrocher à mes réussites d'orientation en voie professionnelle ?
Mais le pire c'est que je m'en doutais. Maintenant c'est le supérieur couperet. Quel gâchis.
La réorientation, c'est en 3ème ou en post-bac.
Je confirme ce que dit Laotzi.
Le couperet n'est pas en seconde (éventuellement entre une 1ère G ou une 1ère T) mais en 3ème.
Quand un élève arrive en 2GT, il est en droit d'avoir une 1ère GT.
Les réorientations en pro passent nécessairement par le bon vouloir des élèves/parents (en plus de toutes les démarches que ça demande). Quand on a mis un pied au lycée, on change rarement ses habitudes (établissement, copains...) pour un LP qui en plus a très mauvaise image.
Donc clairement, tu peux te satisfaire de tes orientations en voie pro car pour les autres, le coche est manqué.
En tout cas, les PP 2nde te remercient chaleureusement pour chacune de tes réussites !
- BaldredSage
Enaeco a écrit:
La réorientation, c'est en 3ème ou en post-bac.
Je confirme ce que dit Laotzi.
Le couperet n'est pas en seconde (éventuellement entre une 1ère G ou une 1ère T) mais en 3ème.
Quand un élève arrive en 2GT, il est en droit d'avoir une 1ère GT.
Les réorientations en pro passent nécessairement par le bon vouloir des élèves/parents (en plus de toutes les démarches que ça demande). Quand on a mis un pied au lycée, on change rarement ses habitudes (établissement, copains...) pour un LP qui en plus a très mauvaise image.
Donc clairement, tu peux te satisfaire de tes orientations en voie pro car pour les autres, le coche est manqué.
En tout cas, les PP 2nde te remercient chaleureusement pour chacune de tes réussites !
Désolé, mais la plupart des moyens d'orientation en 3e (pourquoi réorienter ? ) ont disparu. Pour caricaturer ( à peine ) un élève qui entre au CP est en droit d'avoir son bac. Faire son boulot de PP de 3e devient très difficile, et l'institution cherche surtout à gérer des flux. Donc le couperet ne tombe plus.
- EnaecoVénérable
Oui en l’occurrence en 3ème, c'est une orientation et pas une réorientation. Mais j'ai bien conscience que la tâche est tout aussi compliquée (je pense juste qu'elle a plus de chance d'aboutir, mais peut-être à tort)
Quand je dis "est en droit", c'est que peu importe l'avis du conseil de classe, il faudra proposer une première générale ou technologique à chaque élève de seconde. Si l'établissement ne le fait pas, c'est l'appel qui validera le passage dans une filière G ou T.
Le rôle de PP seconde est complètement décourageant. Proposer des réorientations, c'est endosser le rôle du méchant auprès des élèves et des familles alors que ces élèves sont voués à l'échec. Même combat pour les choix de spé.
Chez nous, les pires sont entassés en STMG... Du gâchis pour la filière. Ca ne "préserve" pas pour autant les autres filières.
Quand je dis "est en droit", c'est que peu importe l'avis du conseil de classe, il faudra proposer une première générale ou technologique à chaque élève de seconde. Si l'établissement ne le fait pas, c'est l'appel qui validera le passage dans une filière G ou T.
Le rôle de PP seconde est complètement décourageant. Proposer des réorientations, c'est endosser le rôle du méchant auprès des élèves et des familles alors que ces élèves sont voués à l'échec. Même combat pour les choix de spé.
Chez nous, les pires sont entassés en STMG... Du gâchis pour la filière. Ca ne "préserve" pas pour autant les autres filières.
- User20159Esprit éclairé
Enaeco a écrit:Oui en l’occurrence en 3ème, c'est une orientation et pas une réorientation. Mais j'ai bien conscience que la tâche est tout aussi compliquée (je pense juste qu'elle a plus de chance d'aboutir, mais peut-être à tort)
C'est parfois infernal, je ne vais rien t'apprendre.
Les bons ou très bons profils sont envoyés en 2GT avec notre absolution : vous avez encore 3 ans pour réfléchir, méfiez vous votre lycée merdrique de banlieue est loin de constituer une garantie vu le scandale parcoursup.
Pour les très faibles, c'est la bataille permanente ; il faut essayer de leur trouver un bac pro qui leur convienne, un bac pro' tout court, quand tu arrives à les voir ...cette année.
- Spoiler:
- Et les CAP faibles, etc....
Le ventre mou des moyens/faibles, un cauchemar, les gamins/gamines qui orbitent autour d'une moyenne factice (des 5 en maths, des 6 en français, des 7 en HG) et qui te disent la bouche en cœur qu'ils veulent aller en 2GT, alors que tu leur explique depuis septembre que ça va être très compliqué.
Ceux qui ne savent pas rédiger 10 lignes dans un français correct, qui galèrent à prendre un cours sous la dictée en fin de 3e...
Enaeco a écrit:Le rôle de PP seconde est complètement décourageant. Proposer des réorientations, c'est endosser le rôle du méchant auprès des élèves et des familles alors que ces élèves sont voués à l'échec. Même combat pour les choix de spé.
Autant l'endosser. Il faut arrêter de mentir à ces gosses. Moi je suis déjà estampillé très méchant, c'est fait.
Mais le prof méchant, est finalement infiniment plus bienveillant, ce concept à la mode, que l'institution démagogique.
- JennyMédiateur
Ha@_x a écrit:
Autant l'endosser. Il faut arrêter de mentir à ces gosses. Moi je suis déjà estampillé très méchant, c'est fait.
Mais le prof méchant, est finalement infiniment plus bienveillant, ce concept à la mode, que l'institution démagogique.
- Une passanteEsprit éclairé
Je ne suis pas certaine que le mur arrive toujours dans le post-bac : j'ai eu une élève, sérieuse et travailleuse (dans les premiers temps du moins, elle s'est aussi mise à tricher parfois) mais limitée intellectuellement. Du genre à avoir 12 de moyenne générale en sixième alors qu'elle travaillait beaucoup. Tout au long du collège, ses enseignants soulignaient son sérieux, ses efforts, l'encourageaient à continuer ainsi mais jamais personne n'a tenté de lui dire la vérité.
Elle est arrivée en seconde, et en deux semaines, toute l'équipe avait compris son problème (la bêtise, ça se repère assez vite). Personne n'a rien osé dire, sauf le PP, en prenant des gants bien sûr. Il s'est fait laminer par les parents...
L'élève, qui a continué à tout apprendre sans comprendre grand chose, a réussi à avoir son bac avec mention ! Puis s'est inscrite en licence pour devenir professeur des écoles. D'après les échos, elle est toujours aussi limitée intellectuellement, mais grâce à son travail et à ce système de bienveillance elle réussit les examens (et la crise Covid a aussi aidé). Je doute qu'elle ait le concours dans notre académie, très demandée et donc sélective, mais elle finira peut-être par l'avoir dans une académie déficitaire, grâce à son master MEEF obtenu en travaillant.
Une future collègue donc....
(j'ai bien conscience qu'il s'agit d'une élève qui, elle, travaille, mais elle ne méritait ni son bac, ni ses diplômes post-bac, on continue à lui mentir, ou pas d'ailleurs, peut-être que c'est la société de demain qui se profile, des incompétents un peu partout...)
Elle est arrivée en seconde, et en deux semaines, toute l'équipe avait compris son problème (la bêtise, ça se repère assez vite). Personne n'a rien osé dire, sauf le PP, en prenant des gants bien sûr. Il s'est fait laminer par les parents...
L'élève, qui a continué à tout apprendre sans comprendre grand chose, a réussi à avoir son bac avec mention ! Puis s'est inscrite en licence pour devenir professeur des écoles. D'après les échos, elle est toujours aussi limitée intellectuellement, mais grâce à son travail et à ce système de bienveillance elle réussit les examens (et la crise Covid a aussi aidé). Je doute qu'elle ait le concours dans notre académie, très demandée et donc sélective, mais elle finira peut-être par l'avoir dans une académie déficitaire, grâce à son master MEEF obtenu en travaillant.
Une future collègue donc....
(j'ai bien conscience qu'il s'agit d'une élève qui, elle, travaille, mais elle ne méritait ni son bac, ni ses diplômes post-bac, on continue à lui mentir, ou pas d'ailleurs, peut-être que c'est la société de demain qui se profile, des incompétents un peu partout...)
- berzekoNiveau 8
Même constat en terminale STMG alors que j'ai la matière au plus gros coeff
- A TuinVénérable
Une passante a écrit:Je ne suis pas certaine que le mur arrive toujours dans le post-bac : j'ai eu une élève, sérieuse et travailleuse (dans les premiers temps du moins, elle s'est aussi mise à tricher parfois) mais limitée intellectuellement. Du genre à avoir 12 de moyenne générale en sixième alors qu'elle travaillait beaucoup. Tout au long du collège, ses enseignants soulignaient son sérieux, ses efforts, l'encourageaient à continuer ainsi mais jamais personne n'a tenté de lui dire la vérité.
Elle est arrivée en seconde, et en deux semaines, toute l'équipe avait compris son problème (la bêtise, ça se repère assez vite). Personne n'a rien osé dire, sauf le PP, en prenant des gants bien sûr. Il s'est fait laminer par les parents...
L'élève, qui a continué à tout apprendre sans comprendre grand chose, a réussi à avoir son bac avec mention ! Puis s'est inscrite en licence pour devenir professeur des écoles. D'après les échos, elle est toujours aussi limitée intellectuellement, mais grâce à son travail et à ce système de bienveillance elle réussit les examens (et la crise Covid a aussi aidé). Je doute qu'elle ait le concours dans notre académie, très demandée et donc sélective, mais elle finira peut-être par l'avoir dans une académie déficitaire, grâce à son master MEEF obtenu en travaillant.
Une future collègue donc....
(j'ai bien conscience qu'il s'agit d'une élève qui, elle, travaille, mais elle ne méritait ni son bac, ni ses diplômes post-bac, on continue à lui mentir, ou pas d'ailleurs, peut-être que c'est la société de demain qui se profile, des incompétents un peu partout...)
Oui enfin je nuancerai fort ton témoignage. Généralement les personnes dont la qualité essentielle est la persévérance, parviennent à arriver et atteindre leurs objectifs. Et ce ne sont pas des nullards pour autant, et tant mieux !!! Je préfèrerai toujours 100 fois quelqu'un qui a du mal mais s'accroche, qu'une personne qui n'en fiche pas une et qui est hautaine. Dans le deuxième cas, ça n'apprend rien, ça ne s'améliore pas quand bien même il y aurait la capacité de le faire à côté, et ça croit tout savoir sur tout. Je pense que c'est le pire !
- A TuinVénérable
Ha@_x a écrit:
Pour les très faibles, c'est la bataille permanente ; il faut essayer de leur trouver un bac pro qui leur convienne, un bac pro' tout court, quand tu arrives à les voir ...cette année.
Oui enfin pour les très faibles, et de mauvaise volonté, ensuite en bac pro au moment de faire leurs stages obligatoires, ils les refusent, n'en trouvent pas ou les quittent parce qu'ils n'ont pas envie de travailler ! Tu n’ôteras pas le modèle familial, qui est prépondérant. Pour ces quelques jeunes, ils ont des parents qui ne travaillent pas, qui vivent d'aides, et ils connaissent tous les biais des adultes pour ne pas travailler ou quitter les stages en se montrant impolis et j'en passe. Ce n'est pas une sinécure.
- roxanneOracle
Le problème aussi, c'est que plus on augmente les pourcentages de réussite au bac, plus l'échec ou la réorientation apparaissent comme une injustice, voire même comme une atteinte à un droit fondamental et ça se comprend. Quand vous avez 95 % de réussite à un examen, on se dit légitiment "pourquoi moi je n'y aurais pas droit? " Je me rappelle il y a quelques années un élève de seconde failbard et pas bosseur que je recevais avec sa maman et qui m'avait dit : "Mais quand même je ne suis pas plus débile que mon cousin (coup d'œil à sa mère me faisant comprendre que le dit-cousin n'était pas une lumière) et lui a eu son bac, donc pourquoi pas moi? "
Et de fait, il a est allé en Première ES , a eu son bac au rattrapage par indulgence du jury. Bon, je ne connais pas la suite mais au fond il avait raison, d'ailleurs toute sa classe l'a eu son bac sauf deux qui ne s'y sont pas présentés et un qui l'a repassé l'année suivante . Donc, effectivement, pourquoi lui n'y aurait-il pas eu DROIT puisque tout le monde l'a. Le pire d'ailleurs, ce sont les 3 ou 4% qui servent d'alibi pour dire que non, on ne le donne pas tout à fait à tout le monde et qui effectivement à mon sens sont sacrifiés.
Et de fait, il a est allé en Première ES , a eu son bac au rattrapage par indulgence du jury. Bon, je ne connais pas la suite mais au fond il avait raison, d'ailleurs toute sa classe l'a eu son bac sauf deux qui ne s'y sont pas présentés et un qui l'a repassé l'année suivante . Donc, effectivement, pourquoi lui n'y aurait-il pas eu DROIT puisque tout le monde l'a. Le pire d'ailleurs, ce sont les 3 ou 4% qui servent d'alibi pour dire que non, on ne le donne pas tout à fait à tout le monde et qui effectivement à mon sens sont sacrifiés.
- Lisak40Expert spécialisé
Une passante a écrit:Je ne suis pas certaine que le mur arrive toujours dans le post-bac : j'ai eu une élève, sérieuse et travailleuse (dans les premiers temps du moins, elle s'est aussi mise à tricher parfois) mais limitée intellectuellement. Du genre à avoir 12 de moyenne générale en sixième alors qu'elle travaillait beaucoup. Tout au long du collège, ses enseignants soulignaient son sérieux, ses efforts, l'encourageaient à continuer ainsi mais jamais personne n'a tenté de lui dire la vérité.
Elle est arrivée en seconde, et en deux semaines, toute l'équipe avait compris son problème (la bêtise, ça se repère assez vite). Personne n'a rien osé dire, sauf le PP, en prenant des gants bien sûr. Il s'est fait laminer par les parents...
L'élève, qui a continué à tout apprendre sans comprendre grand chose, a réussi à avoir son bac avec mention ! Puis s'est inscrite en licence pour devenir professeur des écoles. D'après les échos, elle est toujours aussi limitée intellectuellement, mais grâce à son travail et à ce système de bienveillance elle réussit les examens (et la crise Covid a aussi aidé). Je doute qu'elle ait le concours dans notre académie, très demandée et donc sélective, mais elle finira peut-être par l'avoir dans une académie déficitaire, grâce à son master MEEF obtenu en travaillant.
Une future collègue donc....
(j'ai bien conscience qu'il s'agit d'une élève qui, elle, travaille, mais elle ne méritait ni son bac, ni ses diplômes post-bac, on continue à lui mentir, ou pas d'ailleurs, peut-être que c'est la société de demain qui se profile, des incompétents un peu partout...)
Ben cette future collègue terminera probablement PE ds l'académie de Créteil ou autre, et enseignera donc aux publics parmi les plus défavorisés public qui a au contraire besoin d'un apprentissage et d'une éducation (au sens EN) des plus rigoureux pour justement contrer les "défauts" / désavantages au départ... Mais le système est ainsi fait et la reproduction sociale a de beaux jours devant elle, voire même j'ai l'impression que ses jours sont de plus en plus magnifiques et se prolongent à l'infini... :serge:
- Une passanteEsprit éclairé
A Tuin a écrit:Une passante a écrit:Je ne suis pas certaine que le mur arrive toujours dans le post-bac : j'ai eu une élève, sérieuse et travailleuse (dans les premiers temps du moins, elle s'est aussi mise à tricher parfois) mais limitée intellectuellement. Du genre à avoir 12 de moyenne générale en sixième alors qu'elle travaillait beaucoup. Tout au long du collège, ses enseignants soulignaient son sérieux, ses efforts, l'encourageaient à continuer ainsi mais jamais personne n'a tenté de lui dire la vérité.
Elle est arrivée en seconde, et en deux semaines, toute l'équipe avait compris son problème (la bêtise, ça se repère assez vite). Personne n'a rien osé dire, sauf le PP, en prenant des gants bien sûr. Il s'est fait laminer par les parents...
L'élève, qui a continué à tout apprendre sans comprendre grand chose, a réussi à avoir son bac avec mention ! Puis s'est inscrite en licence pour devenir professeur des écoles. D'après les échos, elle est toujours aussi limitée intellectuellement, mais grâce à son travail et à ce système de bienveillance elle réussit les examens (et la crise Covid a aussi aidé). Je doute qu'elle ait le concours dans notre académie, très demandée et donc sélective, mais elle finira peut-être par l'avoir dans une académie déficitaire, grâce à son master MEEF obtenu en travaillant.
Une future collègue donc....
(j'ai bien conscience qu'il s'agit d'une élève qui, elle, travaille, mais elle ne méritait ni son bac, ni ses diplômes post-bac, on continue à lui mentir, ou pas d'ailleurs, peut-être que c'est la société de demain qui se profile, des incompétents un peu partout...)
Oui enfin je nuancerai fort ton témoignage. Généralement les personnes dont la qualité essentielle est la persévérance, parviennent à arriver et atteindre leurs objectifs. Et ce ne sont pas des nullards pour autant, et tant mieux !!! Je préfèrerai toujours 100 fois quelqu'un qui a du mal mais s'accroche, qu'une personne qui n'en fiche pas une et qui est hautaine. Dans le deuxième cas, ça n'apprend rien, ça ne s'améliore pas quand bien même il y aurait la capacité de le faire à côté, et ça croit tout savoir sur tout. Je pense que c'est le pire !
Je suis d'accord en partie avec toi, je préfère aussi largement les élèves qui essaient par rapport aux paresseux. Le problème, c'est que ces élèves, limités mais bosseurs, profitent d'un système qui valorise tout ce qui peut l'être. On leur ment donc à eux aussi, et ils se prendront un mur de la même façon que les autres (même si c'est plus tard).
En revanche, je ne crois pas que la persévérance permette toujours d'atteindre ses objectifs. Un footballeur amateur ne passera jamais pro s'il n'en a pas les aptitudes.
Lorsque cette élève était en seconde, il a été essayé de lui faire comprendre que ses qualités (son sérieux, sa capacité à effectuer une tache simple efficacement) pouvaient se développer dans d'autres voies que l'abstraction nécessaire en série générale où elle était en difficulté. Le travail ne compensera jamais un QI limité, c'est bien malheureux, mais c'est ainsi.
Et laisser croire à un élève qu'il pourra faire tout ce qu'il veut s'il travaille me semble tout aussi critiquable que laisser croire qu'on peut réussir sans aucun travail.
- A TuinVénérable
roxanne a écrit:Le problème aussi, c'est que plus on augmente les pourcentages de réussite au bac, plus l'échec ou la réorientation apparaissent comme une injustice, voire même comme une atteinte à un droit fondamental et ça se comprend.
Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Cette année par exemple, semaine dernière. Je rends des copies de rédaction à une classe de fille de seconde bac pro. C'est très mal écrit, syntaxe incorrecte, des fautes de partout.
Forcément dans les critères, il y a une partie qualité du contenu, respect des consignes, respect des étapes demandées, richesse du style, orthographe lexicale et grammaticale, bref.
Donc avec ce grand nombre de critères, un nombre honorable de filles ont eu 14.
Et bien contentes ? Pas du tout !! De se plaindre que ce n'était pas assez, et pourquoi elles n'avaient pas eu 16 ???
Maintenant je me retiens de leur dire que c'est très mal écrit, qu'à mon époque 14 c'était une super note de rédaction, et que si je devais noter ce que ça vaut, ça vaudrait 9 vu comment c'est écrit sinon ce serait un tollé.
Je me content de leur rappeler les différents critères et leur expliquer ce qui n'allait pas ...
- Profs d'histoire : France info vous enjoint de cesser d'enseigner "la culture thaïlandaise" dans le secondaire !
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- L'édito méprisant de Laurent Joffrin dans Libé : "Les syndicats de profs seront-ils un jour contents d’un ministre ou d’une réforme ?"
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