- SulfolobusÉrudit
C'est lié : si ces maladies augmentent, cela implique que l'on a besoin de plus de spécialistes pour les traiter. Si le vivier de jeunes médecins augmentent moins vite que la demande en spécialistes et que médecine générale n'est pas le choix le plus demandé, il se peut que le nombre d'étudiants choisissant de devenir généralistes baissent de facto et donc qu'il y ait moins de médecins généralistes in fine.Bouboule a écrit:Sulfolobus a écrit:Il y a aussi une augmentation fulgurantes de maladies qui sont dues à notre mode de vie et qui sont pour la plupart des maladies chroniques, ie on ne va pas voir le spécialiste 2/3 fois et puis c'est finit mais on doit faire des bilans et des examens lourds réguliers.
Ces maladies : diabètes, hypertension, maladies neurodégénératives, cancers, maladies auto-immunes, allergies... C'est elles qui engorgent énormément certaines spécialités et par voie de conséquence les urgences (bah oui des fois on ne peut pas attendre le RDV du spécialiste donc on va aux urgences même si on sait que ce n'est pas vital).
Tu parles des spécialistes et des urgences, je pensais plus aux généralistes (qui effectuent bien sûr le suivi des maladies chroniques, renouvellent les ordonnances).
Sans compter que comme tu le dis, ils assurent une partie du suivi de ces maladies ce qui leur prend du temps et leur en laisse donc forcément moins pour le reste.
- BoubouleDoyen
Sulfolobus a écrit:C'est lié : si ces maladies augmentent, cela implique que l'on a besoin de plus de spécialistes pour les traiter. Si le vivier de jeunes médecins augmentent moins vite que la demande en spécialistes et que médecine générale n'est pas le choix le plus demandé, il se peut que le nombre d'étudiants choisissant de devenir généralistes baissent de facto et donc qu'il y ait moins de médecins généralistes in fine.Bouboule a écrit:Sulfolobus a écrit:Il y a aussi une augmentation fulgurantes de maladies qui sont dues à notre mode de vie et qui sont pour la plupart des maladies chroniques, ie on ne va pas voir le spécialiste 2/3 fois et puis c'est finit mais on doit faire des bilans et des examens lourds réguliers.
Ces maladies : diabètes, hypertension, maladies neurodégénératives, cancers, maladies auto-immunes, allergies... C'est elles qui engorgent énormément certaines spécialités et par voie de conséquence les urgences (bah oui des fois on ne peut pas attendre le RDV du spécialiste donc on va aux urgences même si on sait que ce n'est pas vital).
Tu parles des spécialistes et des urgences, je pensais plus aux généralistes (qui effectuent bien sûr le suivi des maladies chroniques, renouvellent les ordonnances).
Sans compter que comme tu le dis, ils assurent une partie du suivi de ces maladies ce qui leur prend du temps et leur en laisse donc forcément moins pour le reste.
Je n'ai pas de chiffres pour quantifier l'augmentation des maladies "chroniques" à suivre.
Je vois juste des cabinets ouverts 4j/7 contre 6j/7 il y a 30 ans sur des horaires plus restreints.
Je me demande si on ne bouffe pas aussi les médecins avec de la paperasse.
- KimberliteExpert
Tout dépend de ce que l'on entend par "les médecins". En fait, si le numerus clausus a été fixé trop bas, c'était (dixit mon père, qui était médecin) sous pression des grands professeurs des facs de médecine (pour le "prestige" et pour créer une pénurie volontaire).Babarette a écrit:
J'aurais tendance à être d'accord avec toi, mais les médecins ne voudront jamais, ils voient ça comme une injustice. Pour certains, même la CMU et le fait ne de pas être en secteur 2 est scandaleux...
Cette pénurie était clairement prévisible, et a même été dénoncée. La majeure partie des médecins n'étaient pas pour (en fait ils s'en fichaient un peu: ce n'est pas ça qui allait leur permettre de gagner plus).
_________________
- Spoiler:
- KimberliteExpert
Trop cher: les médecins hospitaliers ne sont même pas fonctionnaires (ce qui permet de leur faire faire plein de gardes de nuit sans récupération, et d'économiser un max de blé sur pas mal de points... pas étonnant qu'on manque de médecins dans les hôpitaux, et qu'on en profite pour payer au lance-pierre des étrangers, qui de plus partent dès qu'ils le peuvent!). L'Etat ne voudra pas s'encombrer d'autant de personnes fonctionnaires, à l'heure où l'on est plutôt au dégraissage.VicomteDeValmont a écrit:La solution est pourtant simple: la réussite au PACES conduit à la fonctionnarisation des étudiants. Ils deviennent étudiants-fonctionnaires et sont payés pour ça, ils s'engagent à travailler pour l'Etat. Suite à leurs études, ils sont affectés où les besoins se font sentir pendant X années. On en finit en parallèle avec le secteur 2. Et je suis sûr qu'on croulera toujours sous le nombre de candidats.
Salarier les jeunes médecins au niveau d'un thésard ou d'un ATER? Peut-être une piste, si on y adjoint un temps de service pour l'Etat, mais il ne faudrait pas non plus trop tirer sur la corde et prendre les médecins pour des abrutis. Or, s'il faut des contreparties, elles seront financières.
Le risque, sinon, est de précipiter les médecins que l'on forme à l'étranger (en Suisse, même s'il faut rembourser quelque chose à l'Etat, je pense que ça restera rentable) ou vider en partie les études des bons candidats.
Je me demande d'ailleurs pourquoi il y a encore tant de monde à vouloir faire médecin: travail souvent difficile, pas si bien rémunéré que ça au niveau horaire dans bien des spécialités, début de travail tard (donc peu de cotisations, retraite tard...), s'installer demande pas mal d'argent, etc.
Si on fait le calcul financier globalement, je parie que beaucoup d'études plus courtes sont bien plus rémunératrices sur toute une vie...
D'ailleurs, j'ai vu autour de moi que pas mal de gamins de "bonnes familles" se tournent actuellement plutôt vers les écoles de commerce.
On s'étonne aussi que les jeunes médecins qui s'installent aient des horaires moins étendus que les "vieux": actuellement, beaucoup ont envie d'avoir des loisirs, une vie de famille. Travailler du lundi au samedi de 8h à 7h du soir (et en plus assurer des gardes) n'est plus trop le rythme idéal pour la majorité des gens. Peut-on leur jeter la pierre? Mon dentiste m'a une fois exprimé ses regrets de ne pas plus s'être occupé de sa fille, avec sa femme qui est médecin. Personnellement, je n'ai pas beaucoup vu mon père, enfant. On n'a qu'une vie!
Il me semble que les études de médecine ne se résument pas à la première année. Il n'y a donc pas que des cours en amphi à 3000...Bouboule a écrit:Cicyle a écrit:
Un étudiant qui double sa PACES coute des sous et, il me semble qu'en fait, la grande majorité de ceux qui passent en deuxième année sont des primants. Les doublants coûtent cher et, pour la plupart, ne deviendront jamais médecins.
Economies à tous les étages (mais je m'arrête là, après, il paraît que c'est "politique générale").
Vu qu'un prof fait cours devant 3000 élèves, je ne suis pas sûr que ce soit si cher comparé à un élève de lycée ou de prépa voire de L1 sciences expérimentales. Il n'y a que des frais d'infrastructures.
_________________
- Spoiler:
- BoubouleDoyen
Kimberlite a écrit:Trop cher: les médecins hospitaliers ne sont même pas fonctionnaires (ce qui permet de leur faire faire plein de gardes de nuit sans récupération, et d'économiser un max de blé sur pas mal de points... pas étonnant qu'on manque de médecins dans les hôpitaux, et qu'on en profite pour payer au lance-pierre des étrangers, qui de plus partent dès qu'ils le peuvent!). L'Etat ne voudra pas s'encombrer d'autant de personnes fonctionnaires, à l'heure où l'on est plutôt au dégraissage.VicomteDeValmont a écrit:La solution est pourtant simple: la réussite au PACES conduit à la fonctionnarisation des étudiants. Ils deviennent étudiants-fonctionnaires et sont payés pour ça, ils s'engagent à travailler pour l'Etat. Suite à leurs études, ils sont affectés où les besoins se font sentir pendant X années. On en finit en parallèle avec le secteur 2. Et je suis sûr qu'on croulera toujours sous le nombre de candidats.
Salarier les jeunes médecins au niveau d'un thésard ou d'un ATER? Peut-être une piste, si on y adjoint un temps de service pour l'Etat, mais il ne faudrait pas non plus trop tirer sur la corde et prendre les médecins pour des abrutis. Or, s'il faut des contreparties, elles seront financières.
Le risque, sinon, est de précipiter les médecins que l'on forme à l'étranger (en Suisse, même s'il faut rembourser quelque chose à l'Etat, je pense que ça restera rentable) ou vider en partie les études des bons candidats.
Je me demande d'ailleurs pourquoi il y a encore tant de monde à vouloir faire médecin: travail souvent difficile, pas si bien rémunéré que ça au niveau horaire dans bien des spécialités, début de travail tard (donc peu de cotisations, retraite tard...), s'installer demande pas mal d'argent, etc.
Si on fait le calcul financier globalement, je parie que beaucoup d'études plus courtes sont bien plus rémunératrices sur toute une vie...
D'ailleurs, j'ai vu autour de moi que pas mal de gamins de "bonnes familles" se tournent actuellement plutôt vers les écoles de commerce.
On s'étonne aussi que les jeunes médecins qui s'installent aient des horaires moins étendus que les "vieux": actuellement, beaucoup ont envie d'avoir des loisirs, une vie de famille. Travailler du lundi au samedi de 8h à 7h du soir (et en plus assurer des gardes) n'est plus trop le rythme idéal pour la majorité des gens. Peut-on leur jeter la pierre? Mon dentiste m'a une fois exprimé ses regrets de ne pas plus s'être occupé de sa fille, avec sa femme qui est médecin. Personnellement, je n'ai pas beaucoup vu mon père, enfant. On n'a qu'une vie!Il me semble que les études de médecine ne se résument pas à la première année. Il n'y a donc pas que des cours en amphi à 3000...Bouboule a écrit:Cicyle a écrit:
Un étudiant qui double sa PACES coute des sous et, il me semble qu'en fait, la grande majorité de ceux qui passent en deuxième année sont des primants. Les doublants coûtent cher et, pour la plupart, ne deviendront jamais médecins.
Economies à tous les étages (mais je m'arrête là, après, il paraît que c'est "politique générale").
Vu qu'un prof fait cours devant 3000 élèves, je ne suis pas sûr que ce soit si cher comparé à un élève de lycée ou de prépa voire de L1 sciences expérimentales. Il n'y a que des frais d'infrastructures.
Le sujet est le coût des redoublants de PACES.
La PACES est une gare de triage qui ne coûte pas cher relativement au nombre de postulants.
Après c'est autre chose.
- KimberliteExpert
Oups, désolée, j'étais effectivement HS. Lu trop vite. Autant pour moi...
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- Spoiler:
- marceretteNiveau 4
Il se trouve que j'ai fait des études de pharma (d'avant réforme). J'ai connu une première année à concours, bien que moins sélectif qu'en médecine. A 106 places pour 350 élèves, c'est déjà difficile de passer du premier coup ! En 2e année, la majeure partie de la promo était composée de redoublants de 1ere année.
Selon moi, le concours de 1ere année est déjà une mauvaise idée : il ne sélectionne que des gens ayant une bonne mémoire et/ou sachant refaire des exercices à la chaine (en maths, physique et chimie, on n'a que ça !). Les étudiants qui ont de l'empathie, des bonnes capacités de réflexions et plein d'autres qualités n'y arrivent pas toujours. Un médecin qui a fait une conférence (sur youtube) disait qu'en 1ere année, il fallait se gaver le plus possible de faits et de chiffres, de noms divers et variés, et que le jour de l'examen, il fallait tout vomir le plus fort possible.
https://www.youtube.com/watch?v=s9aInd_BO8Y
Le pire dans tout ça, c'est qu'on nous ment ! Le 1ere année de médecine est LOIN d'être la plus difficile. C'est elle qui ouvre ou ferme l'entrée aux portes des études de médecine, mais ce n'est pas la plus difficile. D'après ce que j'ai lu sur des blogs de médecin, l'année la plus dure c'est la 6e année : ils sont externes et doivent en plus préparer le concours de l'ECN, qui déterminera leur spécialité. Un certains nombre de médecins abandonnent parès la 2e année.
Pour les déserts médicaux, d'après ce que j'ai pu lire, les médecins n'y vont pas car ce sont des régions "mortes", qui manquent de services. Je ne sais pas ce qu'il en est réellement. En tous cas, je ne pense pas qu'ils n'y vont pas à cause de l'argent. Ce serait vraiment stupide, car en allant dans les déserts médicaux, ils auraient "tous les patients pour eux tous seuls".
Selon moi, le concours de 1ere année est déjà une mauvaise idée : il ne sélectionne que des gens ayant une bonne mémoire et/ou sachant refaire des exercices à la chaine (en maths, physique et chimie, on n'a que ça !). Les étudiants qui ont de l'empathie, des bonnes capacités de réflexions et plein d'autres qualités n'y arrivent pas toujours. Un médecin qui a fait une conférence (sur youtube) disait qu'en 1ere année, il fallait se gaver le plus possible de faits et de chiffres, de noms divers et variés, et que le jour de l'examen, il fallait tout vomir le plus fort possible.
https://www.youtube.com/watch?v=s9aInd_BO8Y
Le pire dans tout ça, c'est qu'on nous ment ! Le 1ere année de médecine est LOIN d'être la plus difficile. C'est elle qui ouvre ou ferme l'entrée aux portes des études de médecine, mais ce n'est pas la plus difficile. D'après ce que j'ai lu sur des blogs de médecin, l'année la plus dure c'est la 6e année : ils sont externes et doivent en plus préparer le concours de l'ECN, qui déterminera leur spécialité. Un certains nombre de médecins abandonnent parès la 2e année.
Pour les déserts médicaux, d'après ce que j'ai pu lire, les médecins n'y vont pas car ce sont des régions "mortes", qui manquent de services. Je ne sais pas ce qu'il en est réellement. En tous cas, je ne pense pas qu'ils n'y vont pas à cause de l'argent. Ce serait vraiment stupide, car en allant dans les déserts médicaux, ils auraient "tous les patients pour eux tous seuls".
- amalricuNeoprof expérimenté
Qui irait s'enterrer dans un trou perdu loin de toute métropole avec femme et enfants qui dépriment quand on rentre du boulot à 20-21 heures.
Tu ne fais pas d'études pour cette vie de m....
Tu ne fais pas d'études pour cette vie de m....
- LokaNiveau 5
marcerette a écrit:
Le pire dans tout ça, c'est qu'on nous ment ! Le 1ere année de médecine est LOIN d'être la plus difficile. C'est elle qui ouvre ou ferme l'entrée aux portes des études de médecine, mais ce n'est pas la plus difficile. D'après ce que j'ai lu sur des blogs de médecin, l'année la plus dure c'est la 6e année : ils sont externes et doivent en plus préparer le concours de l'ECN, qui déterminera leur spécialité. Un certains nombre de médecins abandonnent parès la 2e année.
Pour les déserts médicaux, d'après ce que j'ai pu lire, les médecins n'y vont pas car ce sont des régions "mortes", qui manquent de services. Je ne sais pas ce qu'il en est réellement. En tous cas, je ne pense pas qu'ils n'y vont pas à cause de l'argent. Ce serait vraiment stupide, car en allant dans les déserts médicaux, ils auraient "tous les patients pour eux tous seuls".
En terme de sélection, la première est la plus compliquée.
La 6è année au moment de l'ECN est quand même très aménagée, l'externat c'est plusieurs stages répartis sur l'année 5 et 6 avec de longues périodes entre les stages et souvent des horaires de stages aménageables.
De plus, l'ECN garantie une place à tout le monde, la difficulté est d'obtenir ce que l'on veut... Mais une personne qui veut faire médecine générale aura clairement pas le même volume de travail qu'un aspirant neuro/radio/anest...
L'abandon après la première année reste quand même très marginal et est souvent dû à de nombreux facteurs exogènes... De plus, il existe maintenant plusieurs passerelles pour les étudiants en cours de cursus.
- LeclochardEmpereur
Kimberlite a écrit:Trop cher: les médecins hospitaliers ne sont même pas fonctionnaires (ce qui permet de leur faire faire plein de gardes de nuit sans récupération, et d'économiser un max de blé sur pas mal de points... pas étonnant qu'on manque de médecins dans les hôpitaux, et qu'on en profite pour payer au lance-pierre des étrangers, qui de plus partent dès qu'ils le peuvent!). L'Etat ne voudra pas s'encombrer d'autant de personnes fonctionnaires, à l'heure où l'on est plutôt au dégraissage.VicomteDeValmont a écrit:La solution est pourtant simple: la réussite au PACES conduit à la fonctionnarisation des étudiants. Ils deviennent étudiants-fonctionnaires et sont payés pour ça, ils s'engagent à travailler pour l'Etat. Suite à leurs études, ils sont affectés où les besoins se font sentir pendant X années. On en finit en parallèle avec le secteur 2. Et je suis sûr qu'on croulera toujours sous le nombre de candidats.
Salarier les jeunes médecins au niveau d'un thésard ou d'un ATER? Peut-être une piste, si on y adjoint un temps de service pour l'Etat, mais il ne faudrait pas non plus trop tirer sur la corde et prendre les médecins pour des abrutis. Or, s'il faut des contreparties, elles seront financières.
Le risque, sinon, est de précipiter les médecins que l'on forme à l'étranger (en Suisse, même s'il faut rembourser quelque chose à l'Etat, je pense que ça restera rentable) ou vider en partie les études des bons candidats.
Je me demande d'ailleurs pourquoi il y a encore tant de monde à vouloir faire médecin: travail souvent difficile, pas si bien rémunéré que ça au niveau horaire dans bien des spécialités, début de travail tard (donc peu de cotisations, retraite tard...), s'installer demande pas mal d'argent, etc.
Si on fait le calcul financier globalement, je parie que beaucoup d'études plus courtes sont bien plus rémunératrices sur toute une vie...
D'ailleurs, j'ai vu autour de moi que pas mal de gamins de "bonnes familles" se tournent actuellement plutôt vers les écoles de commerce.
On s'étonne aussi que les jeunes médecins qui s'installent aient des horaires moins étendus que les "vieux": actuellement, beaucoup ont envie d'avoir des loisirs, une vie de famille. Travailler du lundi au samedi de 8h à 7h du soir (et en plus assurer des gardes) n'est plus trop le rythme idéal pour la majorité des gens. Peut-on leur jeter la pierre? Mon dentiste m'a une fois exprimé ses regrets de ne pas plus s'être occupé de sa fille, avec sa femme qui est médecin. Personnellement, je n'ai pas beaucoup vu mon père, enfant. On n'a qu'une vie!
Métier bien perçu, voire prestigieux dans certaines spécialités, vocations nombreuses, sentiment d'utilité sociale, revenus élevés, liberté d'installation..
Des études plus courtes qui rapporteraient plus sur l'ensemble d'une carrière ? il faudrait faire une démonstration car les métiers manuels qui payent exigent des sacrifices qu'on ne peut pas négliger (travail de nuit du boulanger par ex; usure ou risque de maladies pro dans le bâtiment..). Et il y a ceux qui ont suivi des études qui conduisent à des bons postes mais qui leur ont coûté un bras en frais de scolarité : débuter dans la vie avec un prêt de 40000 ou 50000 euros à rembourser, ça pèse.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- SulfolobusÉrudit
Non, pas dans toutes les facs. C'est pas un hasard si les 6ème années se battent pour les "stages planqués". Parce que passer 40h par semaine à l'hosto à moins de 6 mois d'un concours qui détermine ta carrière, ça pique un peu pour la préparation du-dit concours.Loka a écrit:
En terme de sélection, la première est la plus compliquée.
La 6è année au moment de l'ECN est quand même très aménagée, l'externat c'est plusieurs stages répartis sur l'année 5 et 6 avec de longues périodes entre les stages et souvent des horaires de stages aménageables.
Oui là aussi c'est franchement limite. Tous les CHU ne donnent pas la même qualité de formation et ne prennent pas le même soin de leurs internes. Et que tu aies envie de fuir un endroit où il est de notoriété publique que l'internat est un enfer, ne parait pas choquant. Il faut voir aussi que beaucoup d'internes ont fait un truc de ouf : ils ont une famille. Et contrairement à beaucoup de métiers avec des horaires qui permettent aisément de rentrer le week-end, l'interne lui ne pourra pas : c'est pas non plus choquant qu'ils se battent pour aller dans un endroit qui est compatible avec leur famille.De plus, l'ECN garantie une place à tout le monde, la difficulté est d'obtenir ce que l'on veut... Mais une personne qui veut faire médecine générale aura clairement pas le même volume de travail qu'un aspirant neuro/radio/anest...
Des passerelles c'est bien, maintenant il faut se poser la question de savoir pourquoi autant abandonnent et pourquoi des spécialités font fuir les étudiants.L'abandon après la première année reste quand même très marginal et est souvent dû à de nombreux facteurs exogènes... De plus, il existe maintenant plusieurs passerelles pour les étudiants en cours de cursus.
- liliepingouinÉrudit
amalricu a écrit:Qui irait s'enterrer dans un trou perdu loin de toute métropole avec femme et enfants qui dépriment quand on rentre du boulot à 20-21 heures.
Tu ne fais pas d'études pour cette vie de m....
Je ne suis pas du tout d'accord. Pour quelqu'un qui souhaite une vie de famille, une petite ville offre une qualité de vie supérieure. Prix de l'immobilier qui permet d'offrir espace et tranquillité à ses enfants, facilité et rapidité des déplacements, pas de problème pour trouver une école...
On n'est plus à l'époque de Madame Bovary, il faudrait arrêter avec les clichés.
Pour un célibataire sans enfants, je comprends mieux qu'une petite commune soit peu attractive, mais une ville moyenne offre une qualité de vie tout à fait satisfaisante.
Cette idée selon laquelle il n'y aurait de vie que dans une grande métropole me fatigue. Je suis persuadée qu'à cause de tels stéréotypes on trouve pas mal de gens qui s'entassent dans les grandes villes alors qu'ils seraient aussi bien voire mieux ailleurs.
Peut-être en revanche, sur le plan professionnel, est-il plus difficile d'exercer dans une petite commune: population vieillissante, isolée... Je ne maîtrise pas ce sujet donc je ne me prononcerai pas là-dessus.
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- User20401Vénérable
D'accord avec Liliepingouin. On a un médecin récemment installé avec sa femme pour vivre dans mon tout petit village, il exerce dans la maison de santé du village d'à côté (2000 habitants environ) et semble tout à fait heureux d'être ici.
Ils sont d'ailleurs 3 jeunes médecins sur 4 dans cette maison de santé. Ils forment de nombreux internes. En espérant que ça crée des vocations, parce qu'ici, c'est un désert médical (un dentiste installé dans la maison médicale il y a 3 mois ne prend déjà plus de nouveaux patients).
Le problème vient, je pense, en partie, du fait que beaucoup de médecins sont au départ des urbains (ici, les jeunes ne se lancent que rarement dans des études de médecine) et n'envisagent donc pas de vivre ailleurs qu'en ville. D'où l'intérêt des stages d'internat hors hôpital qui peuvent leur faire découvrir un univers.
Ils sont d'ailleurs 3 jeunes médecins sur 4 dans cette maison de santé. Ils forment de nombreux internes. En espérant que ça crée des vocations, parce qu'ici, c'est un désert médical (un dentiste installé dans la maison médicale il y a 3 mois ne prend déjà plus de nouveaux patients).
Le problème vient, je pense, en partie, du fait que beaucoup de médecins sont au départ des urbains (ici, les jeunes ne se lancent que rarement dans des études de médecine) et n'envisagent donc pas de vivre ailleurs qu'en ville. D'où l'intérêt des stages d'internat hors hôpital qui peuvent leur faire découvrir un univers.
- SulfolobusÉrudit
Encore faut-il que le conjoint puisse suivre et veuille suivre.liliepingouin a écrit:
Je ne suis pas du tout d'accord. Pour quelqu'un qui souhaite une vie de famille, une petite ville offre une qualité de vie supérieure. Prix de l'immobilier qui permet d'offrir espace et tranquillité à ses enfants, facilité et rapidité des déplacements, pas de problème pour trouver une école...
On n'est plus à l'époque de Madame Bovary, il faudrait arrêter avec les clichés.
Quant à la facilité des déplacements, c'est quand même relatif : voiture obligatoire et beaucoup de choses sont plus éloignées, ne serait-ce que la maison des copains.
Oh ça c'est très vrai. Et je le dis en ayant vécu tant à la cambrousse qu'en ville (et je préfère la cambrousse).Cette idée selon laquelle il n'y aurait de vie que dans une grande métropole me fatigue. Je suis persuadée qu'à cause de tels stéréotypes on trouve pas mal de gens qui s'entassent dans les grandes villes alors qu'ils seraient aussi bien voire mieux ailleurs.
- mamieprofEsprit éclairé
Cicyle a écrit:D'accord avec Liliepingouin. On a un médecin récemment installé avec sa femme pour vivre dans mon tout petit village, il exerce dans la maison de santé du village d'à côté (2000 habitants environ) et semble tout à fait heureux d'être ici.
Ils sont d'ailleurs 3 jeunes médecins sur 4 dans cette maison de santé. Ils forment de nombreux internes. En espérant que ça crée des vocations, parce qu'ici, c'est un désert médical (un dentiste installé dans la maison médicale il y a 3 mois ne prend déjà plus de nouveaux patients).
Le problème vient, je pense, en partie, du fait que beaucoup de médecins sont au départ des urbains (ici, les jeunes ne se lancent que rarement dans des études de médecine) et n'envisagent donc pas de vivre ailleurs qu'en ville. D'où l'intérêt des stages d'internat hors hôpital qui peuvent leur faire découvrir un univers.
Le médecin de campagne qui gérait la petite ville de mes parents est partie en retraite il y a 2 ans. Pas de successeur. Les visites en voiture dans tout le canton, les gardes soir et week end (ils étaient 2 médecins il y a 25 ans et se relayaient) ça n'attire pas et à présent 2/3 des médecins sont des femmes qui aspirent à une vraie vie de famille donc les contraintes en soirée et le dimanche elles n'en veulent pas et c'est leur droit...
- MélisandeNeoprof expérimenté
Ma belle-soeur vient de terminer ses études de médecine et souhaite s'installer en campagne. Les mairies lui font des ponts d'or pour qu'elles s'installent sur leur commune. Comme elle a le choix, elle choisit et elle demande certaines choses :
- une maison médicale pour avoir des collègues et pouvoir demander leur avis sur les cas difficiles, car se retrouver seule à prendre des décisions lourdes quand on a 28 ans, c'est impressionnant.
- une secrétaire. Devoir répondre au téléphone pour gérer le carnet de rendez-vous et être interrompue toutes les 3 minutes en consultation est infernal, et les centrales de rendez-vous ont une qualité de travail trop médiocre.
- pas de garde le we, car elle souhaite avoir des enfants et pouvoir les élever.
Je ne trouve pas ses exigences délirantes et je considèrerai indécent qu'on l'oblige à faire cela après des années d'étude où elle s'est fait largement exploiter dans les hôpitaux où elle était externe puis interne.
- une maison médicale pour avoir des collègues et pouvoir demander leur avis sur les cas difficiles, car se retrouver seule à prendre des décisions lourdes quand on a 28 ans, c'est impressionnant.
- une secrétaire. Devoir répondre au téléphone pour gérer le carnet de rendez-vous et être interrompue toutes les 3 minutes en consultation est infernal, et les centrales de rendez-vous ont une qualité de travail trop médiocre.
- pas de garde le we, car elle souhaite avoir des enfants et pouvoir les élever.
Je ne trouve pas ses exigences délirantes et je considèrerai indécent qu'on l'oblige à faire cela après des années d'étude où elle s'est fait largement exploiter dans les hôpitaux où elle était externe puis interne.
- SlinkyNiveau 10
J'ai arrêté pharma en 3ème année alors je connais bien les ficelles. La PACES est injuste mais ne sélectionne que des étudiants capables d'apprendre un gros volume de cours sur un temps court. Les étudiants matheux ne sont pas forcément avantagés car toutes les notions sont accessibles pour peu que l'on soit très travailleur et il y a de nouvelles matières telles que les SSH pour ménager les plus littéraires. Il faut savoir utiliser le cours pour répondre aux questions. Les QCM peuvent porter à réflexion, si, si.
Merci de ne pas considérer la pharmacie, ni le reste des autres filières comme celles des rebuts de médecine. Les études sont dures aussi (pharma c'est 6 à 9 ans).
Je suis contre la suppression du redoublement. On manque de médecins et on fait tout pour décourager les vocations ? Cherchez l'erreur...
Merci de ne pas considérer la pharmacie, ni le reste des autres filières comme celles des rebuts de médecine. Les études sont dures aussi (pharma c'est 6 à 9 ans).
Je suis contre la suppression du redoublement. On manque de médecins et on fait tout pour décourager les vocations ? Cherchez l'erreur...
- BabaretteDoyen
Sulfolobus a écrit:C'est pas vraiment leur priorité...et ça se comprendBabarette a écrit:
Ce qui pourrait être bien, c'est d'augmenter le numerus clausus (ce que les carabins ne réclament pas)
Mais ils ont des années dues à l'état : on appelle ça l'externat et l'internat. Ils ne choisissent ni le lieu ni la spécialité, ni les horaires. Quant à les rémunérer comme des normaliens des la deuxième année, ça coûterait une telle somme que personne ne veut mettre.et d'envisager le même synstème que pour les Normaliens: un salaire particulièrement correct dès la réussite au concours, mais avec des années dues à l'Etat.
Oui c'est vrai (même si tu as sacrifié moins et vu beaucoup moins de choses difficiles). Je te signale cependant qu'ils doivent se trouver leur poste, une fois diplômé et que rien n'assure qu'ils aient ce qu'ils veulent.Et moi aussi j'ai fait des études difficiles et j'ai énormément travaillé pour des concours que j'ai eus, mais contrairement aux médecins, je n'ai pas de travail.
Mais c'est déjà ce qu'ils font : tu crois que l'interne qui fait ces 70 heures dans la semaine à l'hôpital, qui fait des gardes de nuit et qui en plus suit des cours et écrit sa thèse au milieu il fait ça pour le fun ou parce que ça l'amuse ? Non parce qu'on parle de ça quand même et pendant plusieurs années.Je n'ai jamais demandé qu'on traite mal les étudiants en médecine. Simplement qu'ils aillent là où on a besoin d'eux
Il le fait parce que s'il ne le fait pas, il n'y aura pas de médecin dans le service.
Moi aussi, je dois me trouver un poste, sinon, j'en aurais un figure toi. Je suis certaine que pour un médecin, trouver un poste est bien plus simple et plus rapide que dans mon cas;Quant à ce que j'ai sacrifié et à ce que j'ai vu de difficile, je te dirais que tu ne sais rien de ma vie. Rien n'assure qu'ils aient ce qu'ils veulent? C'est la vie. Quand on est enseignant aussi, rien n'assure qu'on ait un lycée, qu'on quitte la cambrousse où qu'on fuie enfin la REP.
En tout cas, ça n'as strictement RIEN à voir avec le secteur 2 ou avec les médecins qui refusent les patients qui sont à la CMU.
Cela dit, oui, il faut changer tout ce gros foutoir, que les étudiants en médecine n'aient pas à en baver autant. Je ne comprends pas que les syndicats de médecins n'agissent pas là-dessus. Ah si, ça doit être dans l'idée que eux, médecins, en ont bavé, alors chacun son tour, ça forge le caractère.
- CathEnchanteur
amalricu a écrit:Qui irait s'enterrer dans un trou perdu loin de toute métropole avec femme et enfants qui dépriment quand on rentre du boulot à 20-21 heures.
Tu ne fais pas d'études pour cette vie de m....
J'habite dans un désert médical.
... A 50km (40 min en train) de la capitale...
- wilfried12Habitué du forum
Ça c'est du TGV
- kiwiGuide spirituel
Leclochard a écrit:Dalathée2 a écrit:Euh, pardon ? Tu sais combien c'est payé.e, un.e externe ? En D2, c'est 128€ par mois. En D3, c'est 250€ par mois. En D4, c'est 280€ par mois. Avec des gardes à faire. Tu sais combien elles sont payées, les gardes de 12h ? 50€. La garde, hein, pas par heure.Leclochard a écrit:Rabelais a écrit:
Oui, bien sûr, les facultés de droit, de psychologie et tant d'autres aussi, j'ai toujours connu cela, nous étions assis par terre en première année.
Pourquoi ne pas laisser les élèves redoubler ( et faire preuve de pugnacité ) ?
Je suis plutôt pour le redoublement, je trouve cela bénéfique, surtout à notre époque où les TS ne maîtrisent pas leurs fondamentaux.
Je ferais même une première année en deux ans obligatoires ( une de remise à niveau et une de véritables enseignements). ( oh tiens, et si on arrêtait de donner le bac à tout le monde ?)
Et pourquoi ne pas ouvrir le numerus clausus ? Les besoins sont présents, on recrute ailleurs et la France devient un vaste désert médical, il y a d'autres solutions.
Et puis, il y a deja aux partiels de février un grand écrémage d'étudiants.
On devrait l'augmenter bien entendu. On sait qu'on manque de médecins dans certaines spécialités et qu'on en manquera encore plus à l'avenir. Il devrait être possible de leur demander de pratiquer quelques années dans une zone moins favorisée également puisque c'est bien la collectivité qui les fait vivre et leur a permis de faire des études.
Alors non, pour moi, ce sont elles et eux qui font vivre l'hôpital public et la collectivité. Après dix ans de ce type de régime, ça me paraît juste normal que les médecins puissent s'installer où bon leur semble. Qu'on mette en place des programmes incitatifs, très bien. Mais qu'on essaye seulement de forcer les jeunes docteur.e.s à s'installer quelque part : je prédis une chute vertigineuse des étudiant.e.s. Remarque, ça résoudra le problème de surpopulation de la PACES.
Quel est leur statut à ce moment-là ? Etudiant ? professionnel diplômé ?
Je pense qu'il serait évidemment plus simple d'augmenter le numerus clausus.
L'externe est étudiant. Le statut de l'interne est plus ambigu. Mais ce sont les internes, surexploités, qui font tourner les services hospitaliers. Je trouve aussi normal qu'après 9ans ou 12ans d'études/travail, tu aies envie d'aller vivre où tu veux.
Je pense aussi qu'il faudrait revoir à la hausse, un peu, le numerus clausus, mais pas trop non plus pour qu'il subsiste une sélection des meilleurs étudiants. Sinon, être soigné par des gens qui ne savent pas faire une règle de trois (comme les étudiantes infirmières...) ne m'inspire guère confiance. Mais il va falloir trouver des solutions pour accueillir tous les externes et internes dans les hôpitaux ou chez les généralistes.. Par contre, il faudrait revoir les modalités de ce concours de 1ère année, le baser beaucoup plus sur la biologie et la PC.
Également, les centres de santé sont une solution qui marche dans les espaces ruraux. Ce que ne veulent pas les jeunes médecins, c'est de se retrouver seul.
- BRNiveau 9
Jenny a écrit:Le Figaro a écrit:Et si les étudiants de médecine ne pouvaient plus redoubler la première année ? Le ministère de l’Enseignement supérieur travaille sur les derniers arbitrages de cette expérimentation qui va faire l’objet d’un arrêté.
Les futurs étudiants de «Paces» (première année commune aux études de santé) de quatre des sept universités d’Ile-de-France ne pourraient plus, dès 2018-2019, redoubler cette fameuse année couperet.
La suite : http://etudiant.lefigaro.fr/article/medecine-le-redoublement-supprime-dans-quatre-universites-d-ile-de-france_21250cf4-0100-11e8-be42-2176aaed995f/
Cela fait longtemps que l'on n'a pas eu une bonne grève des étudiants de médecine.
- RogerMartinBon génie
Ce qui est hallucinant, c'est de décréter cela dans seulement certaines universités. On savait que les médecins avaient leur conception à eux de beaucoup de choses, y compris le doctorat ou l'agrégation, mais là, j'ai du mal à voir la justification.BR a écrit:Jenny a écrit:Le Figaro a écrit:Et si les étudiants de médecine ne pouvaient plus redoubler la première année ? Le ministère de l’Enseignement supérieur travaille sur les derniers arbitrages de cette expérimentation qui va faire l’objet d’un arrêté.
Les futurs étudiants de «Paces» (première année commune aux études de santé) de quatre des sept universités d’Ile-de-France ne pourraient plus, dès 2018-2019, redoubler cette fameuse année couperet.
La suite : http://etudiant.lefigaro.fr/article/medecine-le-redoublement-supprime-dans-quatre-universites-d-ile-de-france_21250cf4-0100-11e8-be42-2176aaed995f/
Cela fait longtemps que l'on n'a pas eu une bonne grève des étudiants de médecine.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- SulfolobusÉrudit
Je pense sincèrement qu'il faut être d'une mauvaise fois absolue ou ne pas du tout savoir ce que veut dire être étudiant en médecine pour comparer les sacrifices moyens d'un étudiant en médecin et de ceux d'un étudiant d'une filière non-médicale. Il faut aussi ne pas avoir la moindre conscience de la réalité pour ne pas voir que faire des études de médecine implique avoir un travail bien plus dur physiquement, psychologiquement que celui de n'importe quel étudiant hors études médicales.Babarette a écrit:Quant à ce que j'ai sacrifié et à ce que j'ai vu de difficile, je te dirais que tu ne sais rien de ma vie.
Oui enfin, il y a légèrement plus de différence entre un chirurgien et un médecin santé publique qu'entre un enseignant de français au collège et un enseignant de français au lycée...Rien n'assure qu'ils aient ce qu'ils veulent? C'est la vie. Quand on est enseignant aussi, rien n'assure qu'on ait un lycée, qu'on quitte la cambrousse où qu'on fuie enfin la REP.
Il ne faut pas oublier qu'un certain nombre d'entre eux ont des charges (ne serait-ce que pour le loyer du cabinet) très élevées qui justifient le secteur 2. Après oui, tu trouveras toujours des gens avec une certaine rapacité. Dans l'enseignement aussi cela dit.En tout cas, ça n'as strictement RIEN à voir avec le secteur 2 ou avec les médecins qui refusent les patients qui sont à la CMU.
Tu trouveras aussi des gens d'une très grande générosité. Dans l'enseignement aussi cela dit.
Mais des syndicats le font.Cela dit, oui, il faut changer tout ce gros foutoir, que les étudiants en médecine n'aient pas à en baver autant. Je ne comprends pas que les syndicats de médecins n'agissent pas là-dessus. Ah si, ça doit être dans l'idée que eux, médecins, en ont bavé, alors chacun son tour, ça forge le caractère.
La réalité actuelle c'est que si les internes ne font pas les 70h par semaine, l'hôpital ne peut pas tourner. Quant aux médecins diplômés à temps plein, il font largement plus que leur 35h hebdomadaires. Et c'est tout à leur honneur.
- SulfolobusÉrudit
Spontanément j'aurais tendance à penser que les universités concernées sont celles qui n'arrivent plus à accueillir tous les étudiants voulant s'inscrire et que cela va éviter qu'un néo-bachelier ne puisse tenter sa chance.RogerMartin a écrit:
Ce qui est hallucinant, c'est de décréter cela dans seulement certaines universités. On savait que les médecins avaient leur conception à eux de beaucoup de choses, y compris le doctorat ou l'agrégation, mais là, j'ai du mal à voir la justification.
Par contre, je serai curieuse de voir les effets de flux. Parce que d'un côté, c'est flippant de ne pas pouvoir redoubler. De l'autre, cela veut aussi dire n'être en compétition que contre des primants.
- RogerMartinBon génie
Oui, mais ce sera génération sacrifiée pour la première promo à qui ça s'appliquera -- on n'est plus à un scandale humain près.Sulfolobus a écrit:Spontanément j'aurais tendance à penser que les universités concernées sont celles qui n'arrivent plus à accueillir tous les étudiants voulant s'inscrire et que cela va éviter qu'un néo-bachelier ne puisse tenter sa chance.RogerMartin a écrit:
Ce qui est hallucinant, c'est de décréter cela dans seulement certaines universités. On savait que les médecins avaient leur conception à eux de beaucoup de choses, y compris le doctorat ou l'agrégation, mais là, j'ai du mal à voir la justification.
Par contre, je serai curieuse de voir les effets de flux. Parce que d'un côté, c'est flippant de ne pas pouvoir redoubler. De l'autre, cela veut aussi dire n'être en compétition que contre des primants.
Est-ce que ça se fait toujours autant que des bacheliers aillent faire une année de prépa scientifique -- pas forcément BCPST d'ailleurs, plutôt une math sup "classique" -- avant d'entamer médecine ? Mon mari n'est plus en sup, mais je me souviens de pas mal d'élèves qui faisaient ce choix. En général, ça marchait très bien en médecine par la suite.
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