- chmarmottineGuide spirituel
Voilà.
- wilfried12Habitué du forum
Comme ça les profs de maths pourront enseigner l'informatique et tout est réglé
- BoubouleDoyen
wilfried12 a écrit:Comme ça les profs de maths pourront enseigner l'informatique et tout est réglé
Aucun n'a accepté l'ISN dans mon lycée... donc je vois plutôt les siistes et les physiciens pour ne pas perdre leur poste.
- VicomteDeValmontGrand sage
Kimberlite a écrit:C'est intéressant (et pas rassurant)... par contre on a il me semble le refrain habituel pour la sélection: la sélection c'est le maaaaaaal! C'est dommage d'en revenir toujours à ça, et à mon sens ça décrédibilise une partie du message.TFS a écrit:Ruthven a écrit:Analyse du SNES sur les réformes en cours :
https://www.snes.edu/IMG/pdf/reformes_du_lycee_du_bac_et_du_post-bacla_blitzkrieg.pdf
Voilà une analyse qui ne mâche pas ses mots... J'y souscrit totalement.
Dans la mesure où c'est un changement de paradigme. Oui, c'est le MAL. Actuellement, le bac est le premier grade universitaire et il permet (en théorie) de s'inscrire dans la filière de son souhait en licence. C'est un changement de société, c'est la fin du libre-arbitre dans l'orientation avec un choix fait dès la seconde (dès 15 ans!), en quoi ne serait-ce pas un problème? Qui ne connait pas un tas de personnes qui se sont révélées à l'université alors qu'elles n'étaient pas forcément des flèches au lycée?
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- AnaxagoreGuide spirituel
Par principe, je serais pour que l'on ne mente pas aux gens, que les diplômes ne soient jamais une mascarade, mais que l'on n'empêche jamais personne de progresser lorsqu'il le souhaite.
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- MathadorEmpereur
Le jour où on arrêtera de faire pression sur les universités pour augmenter le taux de réussite en L1 et que le bac retrouvera un minimum de valeur certificative (on m'a évoqué une fois le cas d'étudiants en L1 de sciences dures maîtrisant mal les pourcentages…), je défendrai le maintien du principe « Bac = entrée en L1 ».
Et il faudra alors diplômer les élèves de la voie professionnelle aptes à exercer un métier mais pas à des études supérieures (retour du BEP avec abrogation du bac pro 3 ans ?).
Et il faudra alors diplômer les élèves de la voie professionnelle aptes à exercer un métier mais pas à des études supérieures (retour du BEP avec abrogation du bac pro 3 ans ?).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- BoubouleDoyen
Mathador a écrit:Le jour où on arrêtera de faire pression sur les universités pour augmenter le taux de réussite en L1 et que le bac retrouvera un minimum de valeur certificative (on m'a évoqué une fois le cas d'étudiants en L1 de sciences dures maîtrisant mal les pourcentages…), je défendrai le maintien du principe « Bac = entrée en L1 ».
Et il faudra alors diplômer les élèves de la voie professionnelle aptes à exercer un métier mais pas à des études supérieures (retour du BEP avec abrogation du bac pro 3 ans ?).
Si ce n'était que ça...
Moi, je vois des étudiants de sciences dures ne pas maîtriser des calculs de primaire, mais ils sont pareils en français ("ent" à la fin des adjectifs, non compréhension de mots "simples"), en anglais (present simple), en électricité (I a le même sens que les électrons), en mécanique (poids dans le sens de la pente), etc.
La L1 est un démarrage à zéro partout, à part pour les excellents dossiers et les nuls, le reste c'est au pif qu'on les sélectionne.
- amalricuNeoprof expérimenté
VicomteDeValmont a écrit:Kimberlite a écrit:C'est intéressant (et pas rassurant)... par contre on a il me semble le refrain habituel pour la sélection: la sélection c'est le maaaaaaal! C'est dommage d'en revenir toujours à ça, et à mon sens ça décrédibilise une partie du message.TFS a écrit:Ruthven a écrit:Analyse du SNES sur les réformes en cours :
https://www.snes.edu/IMG/pdf/reformes_du_lycee_du_bac_et_du_post-bacla_blitzkrieg.pdf
Voilà une analyse qui ne mâche pas ses mots... J'y souscrit totalement.
Dans la mesure où c'est un changement de paradigme. Oui, c'est le MAL. Actuellement, le bac est le premier grade universitaire et il permet (en théorie) de s'inscrire dans la filière de son souhait en licence. C'est un changement de société, c'est la fin du libre-arbitre dans l'orientation avec un choix fait dès la seconde (dès 15 ans!), en quoi ne serait-ce pas un problème? Qui ne connait pas un tas de personnes qui se sont révélées à l'université alors qu'elles n'étaient pas forcément des flèches au lycée?
On insulte quelquefois l'avenir.....la jeunesse surprend à l'occasion en bien. A cet âge tout est possible.
- Robin54Niveau 7
Je garde un souvenir ému du temps béni où je passais mon bac... à l'époque il y a avait beaucoup (trop ? je ne crois pas finalement) de série, A, B, C, D, G, et chacune se déclinait en sous-catégorie qui permettait de renforcer telle compétence... par exemple fort en math et en lettres, hop : A1 (si mes souvenirs sont bons), fort en Lettres et en langues vivantes, Bim ! A2, finalement ça permettait de caser tout le monde et je crois qu'on y trouvait notre compte, non ?
- amalricuNeoprof expérimenté
Robin54 a écrit:Je garde un souvenir ému du temps béni où je passais mon bac... à l'époque il y a avait beaucoup (trop ? je ne crois pas finalement) de série, A, B, C, D, G, et chacune se déclinait en sous-catégorie qui permettait de renforcer telle compétence... par exemple fort en math et en lettres, hop : A1 (si mes souvenirs sont bons), fort en Lettres et en langues vivantes, Bim ! A2, finalement ça permettait de caser tout le monde et je crois qu'on y trouvait notre compte, non ?
Moi de même...avec une 1ère seconde catastrophique (1 sur 20 en matières scientifiques...je ne comprenais même pas mes gruges....le cancre incarné et un doublement mitigé, je me suis précipité en A 2 oubliant avec bonheur les supplices mathématiques et consorts. Je fus le seul de ma classe très féminine (souvenir plaisant inside) au demeurant à obtenir des points d'avance aux épreuves de français et à décrocher le baccalauréat du premier coup l'année suivante avec des 11 partout.
Si ma mère avait écouté mes professeurs principaux en 3 ème et en seconde ("vous ne ferez rien de votre fils, madame", sic..."si vous ne travaillez pas, vous finirez en lycée professionnel, vous allez souffrir" sic ) aussi perspicaces que des voyants de boite aux lettres, on m'aurait aiguillé "pour mon bien" bien évidemment dans d'autres filières....Quand on écoute les spécialistes de la formation, ils insistent surtout sur le fait de travailler ses points forts et de ne pas perdre son temps et son énergie sur ses faiblesses. Tout le contraire de notre système qui bloque des passages au prétexte que telle faiblesse est rédhibitoire dans telle ou telle discipline et qu'"il faut être bon partout" (ce qui est le cas de nous tous, n'est-ce pas ? ).
La modulation et le choix des matières laissées à l'élève me conviennent tout à fait.
- Robin54Niveau 7
".Quand on écoute les spécialistes de la formation, ils insistent surtout sur le fait de travailler ses points forts et de ne pas perdre son temps et son énergie sur ses faiblesses"
Ah tiens, c'est ce que je disais hier à mes élèves en tutorat !
Ah tiens, c'est ce que je disais hier à mes élèves en tutorat !
- Une passanteEsprit éclairé
amalricu a écrit:Robin54 a écrit:Je garde un souvenir ému du temps béni où je passais mon bac... à l'époque il y a avait beaucoup (trop ? je ne crois pas finalement) de série, A, B, C, D, G, et chacune se déclinait en sous-catégorie qui permettait de renforcer telle compétence... par exemple fort en math et en lettres, hop : A1 (si mes souvenirs sont bons), fort en Lettres et en langues vivantes, Bim ! A2, finalement ça permettait de caser tout le monde et je crois qu'on y trouvait notre compte, non ?
Moi de même...avec une 1ère seconde catastrophique (1 sur 20 en matières scientifiques...je ne comprenais même pas mes gruges....le cancre incarné et un doublement mitigé, je me suis précipité en A 2 oubliant avec bonheur les supplices mathématiques et consorts. Je fus le seul de ma classe très féminine (souvenir plaisant inside) au demeurant à obtenir des points d'avance aux épreuves de français et à décrocher le baccalauréat du premier coup l'année suivante avec des 11 partout.
Si ma mère avait écouté mes professeurs principaux en 3 ème et en seconde ("vous ne ferez rien de votre fils, madame", sic..."si vous ne travaillez pas, vous finirez en lycée professionnel, vous allez souffrir" sic ) aussi perspicaces que des voyants de boite aux lettres, on m'aurait aiguillé "pour mon bien" bien évidemment dans d'autres filières....Quand on écoute les spécialistes de la formation, ils insistent surtout sur le fait de travailler ses points forts et de ne pas perdre son temps et son énergie sur ses faiblesses. Tout le contraire de notre système qui bloque des passages au prétexte que telle faiblesse est rédhibitoire dans telle ou telle discipline et qu'"il faut être bon partout" (ce qui est le cas de nous tous, n'est-ce pas ? ).
La modulation et le choix des matières laissées à l'élève me conviennent tout à fait.
C'est quand même très caricatural. On peut parfaitement ne pas être bon partout, ce qui ne doit pas être pénalisant si on a de vrais points forts. Le problème de nos élèves actuels, c'est qu'ils sont nombreux à n'avoir aucun point fort.
Il faut également différencier des élèves, donc des adolescents au "cerveau en cours de construction" d'adultes qui ont quand même normalement acquis certains mécanismes intellectuels.
Le lycée général, tel qu'il existe n'est pas parfait, mais de là à abandonner tous ses "points faibles", cela me semble plutôt néfaste.
Et pour le 1 de moyenne, c'est manifestement un manque de travail évident, parce que n'importe quel élève, même avec des capacités très limitées, est capable d'avoir 7 ou 8 de moyenne avec du travail, en apprenant à surmonter ses difficultés, ou à les compenser.
Bref, je crains que ce ne soit la porte ouverte à l'abandon de l'effort, à la voie royale vers la facilité, et je me demande ce que cela donnera dans le monde du travail si dès le lycée (déjà pas fameux) on délaisse ouvertement toutes les difficultés pour ne se concentrer que sur ce qui nous intéresse ou ce qu'on sait faire.
- amalricuNeoprof expérimenté
Pour le 01 sur 20 de moyenne générale en seconde dans les matières scientifiques, je ne comprenais triplement rien....et de découragement, j'ai laissé tomber sans regrets. Au passage, j'enquiquine royalement la professeur d'anglais/PP de 3ème qui m'avait même humilié devant la classe malgré ma remontée au 3ème trimestre (j'avais environ 14 sur 20 de moyenne générale...un saut de 6 points !) en disant que le 3ème trimestre ne servait à rien et que mes efforts avaient été fournis en pure perte ! Elle poussait le bouchon un peu loin et la pauvre femme en est morte d'ailleurs :| Le conseil de classe me refusa donc la passage en seconde et ma mère, suite à un déménagement, m'inscrivit en seconde dans le privé...
Le reproche que je fais à notre système, c'est qu'il impose à des jeunes gens en maturation le même calendrier d'orientation, alors qu'à l'évidence ils/elles ne sont pas au même point d'avancée.
Quand je compare le niveau de maturité scolaire de certaines jeunes filles de 3ème de ma classe de pp à celui des garçons de seconde de la classe de mon fils, je vois un réel différentiel.
Le reproche que je fais à notre système, c'est qu'il impose à des jeunes gens en maturation le même calendrier d'orientation, alors qu'à l'évidence ils/elles ne sont pas au même point d'avancée.
Quand je compare le niveau de maturité scolaire de certaines jeunes filles de 3ème de ma classe de pp à celui des garçons de seconde de la classe de mon fils, je vois un réel différentiel.
- Une passanteEsprit éclairé
Je suis bien d'accord sur l'absurdité de partir du principe qu'une même classe d'âge a la même maturité, et le problème se pose en effet souvent pour les garçons qui ont besoin d'un peu plus de temps. Quand leurs moyens financiers le permettent, je conseille aux parents d'envoyer leur fils un an à l'étranger, pour avoir le temps de grandir et revenir avec un peu de "plomb dans la tête".
Le redoublement avait cet avantage de laisser le temps à l'élève de grandir un peu, mais on en revient aux efforts qui doivent être nécessaires. Un redoublement est une chance (ce qui a été visiblement ton cas), et en priver les élèves est une absurdité. Il ne s'agit pas de "perdre un an" mais d'avoir le droit de grandir à son rythme sans cumuler les lacunes.
Le redoublement avait cet avantage de laisser le temps à l'élève de grandir un peu, mais on en revient aux efforts qui doivent être nécessaires. Un redoublement est une chance (ce qui a été visiblement ton cas), et en priver les élèves est une absurdité. Il ne s'agit pas de "perdre un an" mais d'avoir le droit de grandir à son rythme sans cumuler les lacunes.
- amalricuNeoprof expérimenté
Une passante a écrit:Je suis bien d'accord sur l'absurdité de partir du principe qu'une même classe d'âge a la même maturité, et le problème se pose en effet souvent pour les garçons qui ont besoin d'un peu plus de temps. Quand leurs moyens financiers le permettent, je conseille aux parents d'envoyer leur fils un an à l'étranger, pour avoir le temps de grandir et revenir avec un peu de "plomb dans la tête".
Le redoublement avait cet avantage de laisser le temps à l'élève de grandir un peu, mais on en revient aux efforts qui doivent être nécessaires. Un redoublement est une chance (ce qui a été visiblement ton cas), et en priver les élèves est une absurdité. Il ne s'agit pas de "perdre un an" mais d'avoir le droit de grandir à son rythme sans cumuler les lacunes.
Nous sommes entièrement d'accord et la question du maintien se pose pour mon fiston natif de la fin d'année (qui courrait toujours au collège derrière la moyenne de la classe) un peu perdu cette année en seconde (9 de moyenne annuelle pour l'instant). Quand des collègues y voient une insuffisance de niveau, j'y vois aussi une immaturité globale. Il faut laisser du temps au temps.
Que coûte à la collectivité une année de doublement d'un jeune plein d'avenir alors que l'on dépense des milliards pour des grands travaux hasardeux (études de NDDL, EPR, fromages de parasites politiques cf Fillon) ?
- AnaxagoreGuide spirituel
Robin54 a écrit:".Quand on écoute les spécialistes de la formation, ils insistent surtout sur le fait de travailler ses points forts et de ne pas perdre son temps et son énergie sur ses faiblesses"
Ah tiens, c'est ce que je disais hier à mes élèves en tutorat !
C'est le contraire d'un travail de fond patient pour combler ses manques et devenir un "honnête homme". C'est le contraire de toute volonté de progrès.
En fait c'est le meilleur moyen pour former des tâcherons à courte vue et bas du front, pas des citoyens.
Je peux concevoir que l'on dise cela à un professionnel en formation, en aucun cas à un élève.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- RogerMartinBon génie
Anaxagore a écrit:Robin54 a écrit:".Quand on écoute les spécialistes de la formation, ils insistent surtout sur le fait de travailler ses points forts et de ne pas perdre son temps et son énergie sur ses faiblesses"
Ah tiens, c'est ce que je disais hier à mes élèves en tutorat !
C'est le contraire d'un travail de fond patient pour combler ses manques et devenir un "honnête homme". C'est le contraire de toute volonté de progrès.
En fait c'est le meilleur moyen pour former des tâcherons à courte vue et bas du front, pas des citoyens.
Je peux concevoir que l'on dise cela à un professionnel en formation, en aucun cas à un élève.
D'autant que les sciences en seconde indifférenciée dans les années 80 n'ont rien à voir avec ce qui s'y enseigne maintenant.
Je ne vois pas comment aujourd'hui, quand on voit les programmes qui sont squelettiques et les consignes de notation, on pourrait se satisfaire que son enfant décroche complètement dans la moindre matière : c'est effectivement qu'il le fait exprès. Pour les enseignants, c'est un casse-tête à résoudre quand un élève ne fiche rien, mais pour les parents, il y a un léger travail de surveillance pénale à exercer.
Enfin, on n'est pas partis pour un renforcement de quelque programme que ce soit tant que les horaires rabiotés des réformes ne sont pas corrigés -- 3h30 de maths en 3e, mais quelle sinistre blague...
Le choc en L1 ne va pas s'adoucir.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- amalricuNeoprof expérimenté
"surveillance pénale" : rien que ça !
- RogerMartinBon génie
Appliquée en couches légères et dans le strict respect des Conventions de Genève, comme mon ton le suggérait, je l'espère.amalricu a écrit:"surveillance pénale" : rien que ça !
Ce que je voulais dire, c'est qu'autant il y a trente ou quarante ans on voyait qu'au lycée étaient enseignés des contenus relativement ambitieux et qu'un élève pouvait rater la marche, aujourd'hui, les échecs sont souvent liés au fait qu'on n'enseigne plus grand chose avec méthode (la faute aux horaires minables et aux programmes capillotractés).
Si bien que des génies qui se révèlent en fac, il y en a plutôt moins qu'avant : ils n'ont jamais été incités à travailler régulièrement par l'institution, ce qui quoique on en dise est souvent le moyen d'acquérir des connaissances. Il faudrait pour cela qu'ils aient croisé un/des enseignants hors-norme, ou que leurs parents aient réussi à les motiver au-delà de ce qu'il est nécessaire pour réussir mollement puis de moins en moins.
J'ai longtemps eu des promos de plus de 200 L1 en CM. Je suis frappée par le fait qu'aujourd'hui ce sont d'anciens excellents élèves de lycée qui composent les têtes de promo, à l'exclusion de pratiquement tout autre profil atypique. Idem en L3. Ce n'était pas le cas en L3 dans les années 80, où de ce que j'ai vu dans la fac parisienne où j'étais, des hurluberlus qui s'étaient "réveillés" à la fac pouvaient faire jeu égal avec d'anciens khâgneux.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- amalricuNeoprof expérimenté
Merci pour ce retour bien argumenté !
- Lord StevenExpert
Une passante a écrit:amalricu a écrit:Robin54 a écrit:Je garde un souvenir ému du temps béni où je passais mon bac... à l'époque il y a avait beaucoup (trop ? je ne crois pas finalement) de série, A, B, C, D, G, et chacune se déclinait en sous-catégorie qui permettait de renforcer telle compétence... par exemple fort en math et en lettres, hop : A1 (si mes souvenirs sont bons), fort en Lettres et en langues vivantes, Bim ! A2, finalement ça permettait de caser tout le monde et je crois qu'on y trouvait notre compte, non ?
Moi de même...avec une 1ère seconde catastrophique (1 sur 20 en matières scientifiques...je ne comprenais même pas mes gruges....le cancre incarné et un doublement mitigé, je me suis précipité en A 2 oubliant avec bonheur les supplices mathématiques et consorts. Je fus le seul de ma classe très féminine (souvenir plaisant inside) au demeurant à obtenir des points d'avance aux épreuves de français et à décrocher le baccalauréat du premier coup l'année suivante avec des 11 partout.
Si ma mère avait écouté mes professeurs principaux en 3 ème et en seconde ("vous ne ferez rien de votre fils, madame", sic..."si vous ne travaillez pas, vous finirez en lycée professionnel, vous allez souffrir" sic ) aussi perspicaces que des voyants de boite aux lettres, on m'aurait aiguillé "pour mon bien" bien évidemment dans d'autres filières....Quand on écoute les spécialistes de la formation, ils insistent surtout sur le fait de travailler ses points forts et de ne pas perdre son temps et son énergie sur ses faiblesses. Tout le contraire de notre système qui bloque des passages au prétexte que telle faiblesse est rédhibitoire dans telle ou telle discipline et qu'"il faut être bon partout" (ce qui est le cas de nous tous, n'est-ce pas ? ).
La modulation et le choix des matières laissées à l'élève me conviennent tout à fait.
C'est quand même très caricatural. On peut parfaitement ne pas être bon partout, ce qui ne doit pas être pénalisant si on a de vrais points forts. Le problème de nos élèves actuels, c'est qu'ils sont nombreux à n'avoir aucun point fort.
Il faut également différencier des élèves, donc des adolescents au "cerveau en cours de construction" d'adultes qui ont quand même normalement acquis certains mécanismes intellectuels.
Le lycée général, tel qu'il existe n'est pas parfait, mais de là à abandonner tous ses "points faibles", cela me semble plutôt néfaste.
Et pour le 1 de moyenne, c'est manifestement un manque de travail évident, parce que n'importe quel élève, même avec des capacités très limitées, est capable d'avoir 7 ou 8 de moyenne avec du travail, en apprenant à surmonter ses difficultés, ou à les compenser.
Bref, je crains que ce ne soit la porte ouverte à l'abandon de l'effort, à la voie royale vers la facilité, et je me demande ce que cela donnera dans le monde du travail si dès le lycée (déjà pas fameux) on délaisse ouvertement toutes les difficultés pour ne se concentrer que sur ce qui nous intéresse ou ce qu'on sait faire.
Je vais probablement encore me faire incendier mais je suis totalement en désaccord avec vous. En quoi est ce néfaste? Je n'ai jamais compris l'intérêt pour moi de me taper un enseignement scientifique et de l'EPS au bac, sinon pour me faire perdre des points pour la mention (ce qui fut le cas, heureusement qu'il existait des options artistiques pour rattraper les points perdus dans des matières que j'abhorrais et subissais). Je détestais et l'un et l'autre et je savais que cela ne me serait d'aucune utilité, ce qui fut également le cas. Arrivé en première, on connaît globalement ses appétences. Cela étant dit je ne suis pas plus satisfait de la réforme que vous. Plutôt que de mettre du tronc commun à tout va, une pincée de ceci et une pincée de cela, il serait plus intelligent de renforcer les matières dominantes. Mais cela reviendrait à supprimer massivement des postes dans les matières moins attractives. Donc c'est impossible. Donc la réforme ne sert à rien et autant garder les choses telles qu'elles sont, de toute façon tout le monde est déjà insatisfait et tout le monde le restera.
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- amalricuNeoprof expérimenté
A 15 ans, un gamin comprend ses points forts et ses faiblesses. Il sait où gagner des points et ce qui lui coûte. Pourquoi s'embourber sans cesse ? Si ça veut pas, ça veut pas...
Malgré un travail réel, un jeune peut aussi besogner laborieusement et échouer dans telle ou telle discipline : il n'y a pas automatiquement de relation pavlovienne entre les efforts fournis et les résultats obtenus.
A quoi bon s'acharner quelquefois à se taper la tête dans le mur ?
Laisser le choix aux élèves de moduler leurs enseignements, pourquoi pas ? On aura peut être des classes plus volontaires et réceptives, puisque composées sur des choix.
Malgré un travail réel, un jeune peut aussi besogner laborieusement et échouer dans telle ou telle discipline : il n'y a pas automatiquement de relation pavlovienne entre les efforts fournis et les résultats obtenus.
A quoi bon s'acharner quelquefois à se taper la tête dans le mur ?
Laisser le choix aux élèves de moduler leurs enseignements, pourquoi pas ? On aura peut être des classes plus volontaires et réceptives, puisque composées sur des choix.
- amalricuNeoprof expérimenté
Anaxagore a écrit:Robin54 a écrit:".Quand on écoute les spécialistes de la formation, ils insistent surtout sur le fait de travailler ses points forts et de ne pas perdre son temps et son énergie sur ses faiblesses"
Ah tiens, c'est ce que je disais hier à mes élèves en tutorat !
C'est le contraire d'un travail de fond patient pour combler ses manques et devenir un "honnête homme". C'est le contraire de toute volonté de progrès.
En fait c'est le meilleur moyen pour former des tâcherons à courte vue et bas du front, pas des citoyens.
Je peux concevoir que l'on dise cela à un professionnel en formation, en aucun cas à un élève.
S'acharner en vain à partir d'un certain moment sur une faiblesse en partie, c'est dégoûter vraiment de tout et risquer de perdre son temps au final. Il faut faire son deuil quelquefois et laisser la place à ceux qui sont à l'aise.
Les sites de développement personnel insistent beaucoup sur ce point :
Jetons un voile pudique sur l'aspect marchand du site, mais cet extrait résume bien ma pensée surtout que mon proviseur vient de dire exactement le contraire du style :"quand un élève est faible, il doit se battre pour augmenter sa moyenne dans cette discipline pour être au moins moyen partout..."
"Si vous vivez une de ces 4 situations pendant une activité :
Vous expérimentez un apprentissage lent
Vous répétez des expériences négatives
Votre confiance en vous baisse au fil de l’activité
Vous êtes usé lorsque vous exercez cette activité
Alors il se peut que vous soyez en train de vouloir corriger ou améliorer une faiblesse. Ne perdez plus d’énergie à compenser. Limitez l’activité. Déléguez. Trouvez une alternative.
Si vous avez une faiblesse dans un domaine, même en travaillant dur à gommer cette faiblesse, il est improbable que vous deveniez excellent dans ce domaine. Au mieux, vous aurez un niveau correct.
Il est plus intéressant de développer ses forces, nous allons voir pourquoi maintenant.
A la grande différence d’une faiblesse, l’énergie demandée pour développer une force est bien moindre. Pour un résultat bien supérieur.
Une force ou un talent peut se développer jusqu’à un niveau de maîtrise et d’excellence. On peut faire ressortir le meilleur de nous-même en travaillant sur nos forces. C’est également une composante essentielle d’accès à la réussite et au bonheur.
Une force dispose de 5 caractéristiques :
La passion
La satisfaction
Un apprentissage facile
La performance dans l’exécution
Un niveau d’excellence quand la force est développée;"
http://www.3hcoaching.com/efficacite/forces-et-faiblesses-pourquoi-il-vaut-mieux-se-focaliser-sur-ses-forces-que-sur-ses-faiblesses/
- Lord StevenExpert
amalricu a écrit:Anaxagore a écrit:Robin54 a écrit:".Quand on écoute les spécialistes de la formation, ils insistent surtout sur le fait de travailler ses points forts et de ne pas perdre son temps et son énergie sur ses faiblesses"
Ah tiens, c'est ce que je disais hier à mes élèves en tutorat !
C'est le contraire d'un travail de fond patient pour combler ses manques et devenir un "honnête homme". C'est le contraire de toute volonté de progrès.
En fait c'est le meilleur moyen pour former des tâcherons à courte vue et bas du front, pas des citoyens.
Je peux concevoir que l'on dise cela à un professionnel en formation, en aucun cas à un élève.
S'acharner en vain à partir d'un certain moment sur une faiblesse en partie, c'est dégoûter vraiment de tout et risquer de perdre son temps au final. Il faut faire son deuil quelquefois et laisser la place à ceux qui sont à l'aise.
Les sites de développement personnel insistent beaucoup sur ce point :
Jetons un voile pudique sur l'aspect marchand du site, mais cet extrait résume bien ma pensée surtout que mon proviseur vient de dire exactement le contraire du style :"quand un élève est faible, il doit se battre pour augmenter sa moyenne dans cette discipline pour être au moins moyen partout..."
"Si vous vivez une de ces 4 situations pendant une activité :
Vous expérimentez un apprentissage lent
Vous répétez des expériences négatives
Votre confiance en vous baisse au fil de l’activité
Vous êtes usé lorsque vous exercez cette activité
Alors il se peut que vous soyez en train de vouloir corriger ou améliorer une faiblesse. Ne perdez plus d’énergie à compenser. Limitez l’activité. Déléguez. Trouvez une alternative.
Si vous avez une faiblesse dans un domaine, même en travaillant dur à gommer cette faiblesse, il est improbable que vous deveniez excellent dans ce domaine. Au mieux, vous aurez un niveau correct.
Il est plus intéressant de développer ses forces, nous allons voir pourquoi maintenant.
A la grande différence d’une faiblesse, l’énergie demandée pour développer une force est bien moindre. Pour un résultat bien supérieur.
Une force ou un talent peut se développer jusqu’à un niveau de maîtrise et d’excellence. On peut faire ressortir le meilleur de nous-même en travaillant sur nos forces. C’est également une composante essentielle d’accès à la réussite et au bonheur.
Une force dispose de 5 caractéristiques :
La passion
La satisfaction
Un apprentissage facile
La performance dans l’exécution
Un niveau d’excellence quand la force est développée;"
http://www.3hcoaching.com/efficacite/forces-et-faiblesses-pourquoi-il-vaut-mieux-se-focaliser-sur-ses-forces-que-sur-ses-faiblesses/
Entièrement d'accord avec vous.
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- AnaxagoreGuide spirituel
S'appuyer sur ses points forts n'implique nullement de renoncer à combler ses faiblesses. C'est de la paresse et cela ne paye pas à long terme.
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Une passanteEsprit éclairé
Je crains que les élèves de 15 ans étant réellement lucides sur leurs aptitudes ou leurs vœux précis d'orientation ne soient minoritaires (en revanche, ceux qui n'aiment pas étudier sont légion). Le lycée propose une culture générale, les séries actuelles sont censées permettre d'acquérir cette culture tout en mettant l'accent sur les points forts (avec les coefficients). Ne délaisser aucune discipline permet par la suite de réussir ses études supérieures. Certaines disciplines seront totalement abandonnées, d'autres apparaîtront, et grâce à l'enseignement général reçu, permettront de se mettre au niveau. Mais qui peut être sûr à 15 ans qu'il n'aura pas besoin des bases ?
Je laisserai Anaxagore, qui argumente mieux que moi, développer...
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