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- VinZTDoyen
Numérique (mais raisonné, hein) au secours d'une école qui discrimine, classe inversée, professeur médiateur, le rapport au savoir qui doit changer … Un bien bel enfilage de perles dans cet article en accès payant (mais rien que le début est prometteur):
http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/05/27/reinventer-l-ecole-grace-au-numerique_5134879_4401467.html
Curieusement, l'article (en tout cas dans l'extrait gratuit) omet de dire que François-Xavier Hussher est directeur des Activités Internet et Nouveaux Médias de Médiamétrie et président de l'association "Renaissance Numérique" travaillant à la réduction de la fracture numérique en France. Il a également fondé le site LeLivreScolaire.fr
Ses propos sont donc éminemment dénués de toute arrière-pensée …
Le Monde a écrit:
Un seul objectif : développer l’autonomie des élèves et leur indépendance vis-à-vis de la connaissance. « Tout l’enjeu de l’école est de préparer les élèves à des modes de fonctionnement et à des technologies qui n’existent pas encore, et à des métiers qui ne sont pas encore créés », affirment ces deux normaliens, spécialistes de l’éducation et du numérique.
L’enseignant devient « un guide, un médiateur, dont le rôle est d’aider l’élève à naviguer parmi une masse de données ».
http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/05/27/reinventer-l-ecole-grace-au-numerique_5134879_4401467.html
Curieusement, l'article (en tout cas dans l'extrait gratuit) omet de dire que François-Xavier Hussher est directeur des Activités Internet et Nouveaux Médias de Médiamétrie et président de l'association "Renaissance Numérique" travaillant à la réduction de la fracture numérique en France. Il a également fondé le site LeLivreScolaire.fr
Ses propos sont donc éminemment dénués de toute arrière-pensée …
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- XIIINeoprof expérimenté
La culture du conflit d'intérêt, l'habitude prise par les médias de relayer ce genre d'ineptie libérale, cette propagande indigne...La France mérite mérite bien sa place au classement de la liberté de la presse dans le monde...
https://rsf.org/fr/classement#
https://rsf.org/fr/classement#
- User28419Niveau 8
Bonjour,
Je poste un nouveau sujet sur la transformation digitale (sujet que j'aime). Je viens de voir la vidéo de Bernard Belletante. Je trouve ça vision très riche. Qu'en pensez-vous?
Je poste un nouveau sujet sur la transformation digitale (sujet que j'aime). Je viens de voir la vidéo de Bernard Belletante. Je trouve ça vision très riche. Qu'en pensez-vous?
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
C'est exactement le discours que tenait la majorité des formateurs de l'ESPE.
Cependant, l'information n'est pas la connaissance. J'ajoute aussi qu'il faut être capable de traiter l'information ; et là-dessus d'accord les enseignants ont un rôle important à jouer, en formant les élèves/étudiants au numérique.
Pour le reste, c'est du pipeau intégral.
Cependant, l'information n'est pas la connaissance. J'ajoute aussi qu'il faut être capable de traiter l'information ; et là-dessus d'accord les enseignants ont un rôle important à jouer, en formant les élèves/étudiants au numérique.
Pour le reste, c'est du pipeau intégral.
- User28419Niveau 8
Oui mais je crois que c'est clair dans ses propos. ( Enfin je l'ai compris comme ça). Il faut bien apprendre à l'élève à aller chercher l'information au bon endroit et il faut l'aider à construire les savoirs. Mais ce qui m'intéresse c'est la notion de "maker". L'idée de faire et d'évaluer la capacité à faire sont importantes selon moi. On le voit, les élèves apprennent pour le devoir et après ils oublient bien vite!
- AnaxagoreGuide spirituel
LaMaisonQuiRendFou a écrit:C'est exactement le discours que tenait la majorité des formateurs de l'ESPE.
Cependant, l'information n'est pas la connaissance. J'ajoute aussi qu'il faut être capable de traiter l'information ; et là-dessus d'accord les enseignants ont un rôle important à jouer, en formant les élèves/étudiants au numérique.
Pour le reste, c'est du pipeau intégral.
Merci LaMaisonQuiRendFou. Ce genre de débat a déjà été mené 500 fois sur le forum. Nous autres sommes las de recommencer une nième fois à démonter ces discours vides de demi-habiles.
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- AnaxagoreGuide spirituel
Un lien quand même. Pour mémoire.
http://michel.delord.free.fr/rb/rb-des_tice.pdf
Et puis un autre, plus tourné vers la discussion de la fameuse "société de la connaissance" dans laquelle il n'est pas question de connaissance.
http://michel.delord.free.fr/rb/rb-enseign_form.pdf
http://michel.delord.free.fr/rb/rb-des_tice.pdf
Et puis un autre, plus tourné vers la discussion de la fameuse "société de la connaissance" dans laquelle il n'est pas question de connaissance.
http://michel.delord.free.fr/rb/rb-enseign_form.pdf
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- scot69Modérateur
Je vais citer une phrase ultra "passe-partout" et qui relève du cliché, mais qui me parle énormément: "l'informatique est à mon service et pas l'inverse".
Et le numérique doit rester un outil parmi d'autres pour trouver l'info (non exclusif).
Perso, j'utilise l'outil numérique quand j'en ai besoin et que ça me permet de gagner du temps en classe, mais je n'en fais en rien un principe.
Notre ex CDE était à fond dans le "e-learning". Je ne dis pas que c'est mauvais (c'est même visiblement efficace pour certains) mais je n'ai jamais réellement adhéré.
Et le numérique doit rester un outil parmi d'autres pour trouver l'info (non exclusif).
Perso, j'utilise l'outil numérique quand j'en ai besoin et que ça me permet de gagner du temps en classe, mais je n'en fais en rien un principe.
Notre ex CDE était à fond dans le "e-learning". Je ne dis pas que c'est mauvais (c'est même visiblement efficace pour certains) mais je n'ai jamais réellement adhéré.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Oui et puis Belletante prêche pour sa paroisse : DG d'Euromed de 2008 à 2013 e maintenant DGA de l'EM Lyon...
- CasparProphète
Ramassis de poncifs et méconnaissance de l'élève moyen et su système éducatif.
- scot69Modérateur
Et puis alors comparer l'école à un cirque...
- CasparProphète
Et puis attirer "les meilleurs" dans une petite école de campagne où ils ne resteront quelque temps avant de partir à l'autre bout du monde, permettez-moi de sourire. Ce qui est valable pour l'enseignement supérieur et les écoles de commerce que doit connaître ce monsieur n'est pas applicable au primaire et au secondaire. L' élève de ce1 qui va chercher tout seul des connaissances sur son smartphone aidé par un "e-tuteur", j'ai quelques doutes aussi. Encore une fois les propose de ce monsieur ont déjà été entendus mille fois ailleurs mais la répétition ne les rend pas forcément pertinents.
- V.MarchaisEmpereur
Anaxagore a écrit:LaMaisonQuiRendFou a écrit:C'est exactement le discours que tenait la majorité des formateurs de l'ESPE.
Cependant, l'information n'est pas la connaissance. J'ajoute aussi qu'il faut être capable de traiter l'information ; et là-dessus d'accord les enseignants ont un rôle important à jouer, en formant les élèves/étudiants au numérique.
Pour le reste, c'est du pipeau intégral.
Merci LaMaisonQuiRendFou. Ce genre de débat a déjà été mené 500 fois sur le forum. Nous autres sommes las de recommencer une nième fois à démonter ces discours vides de demi-habiles.
Oui, c'est lassant à la fin.
Rappelons juste qu'on ne peut ni penser ni raisonner avec des "informations" sur la toile, mais seulement avec les connaissances qu'on a dans la tête.
Tous ceux qui tiennent le discours ci-dessus l'oublient fort opportunément.
- celitianSage
Il y a des vidéos ou lectures plus utiles
- un lien mis récemment http://clioweb.canalblog.com/tag/tricot
- les livres qui vont avec aux éditions Retz, ou un livre comme Mets toi ça dans la tête
C'est marrant, je suis en train de lire Willingham et deux sous-titres me font penser à cette discussion
- les connaissances sont essentielles à la compréhension écrite,
- les compétences sont impossibles sans les connaissances.
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C'est marrant, je suis en train de lire Willingham et deux sous-titres me font penser à cette discussion
- les connaissances sont essentielles à la compréhension écrite,
- les compétences sont impossibles sans les connaissances.
- RogerMartinBon génie
V.Marchais a écrit:Anaxagore a écrit:LaMaisonQuiRendFou a écrit:C'est exactement le discours que tenait la majorité des formateurs de l'ESPE.
Cependant, l'information n'est pas la connaissance. J'ajoute aussi qu'il faut être capable de traiter l'information ; et là-dessus d'accord les enseignants ont un rôle important à jouer, en formant les élèves/étudiants au numérique.
Pour le reste, c'est du pipeau intégral.
Merci LaMaisonQuiRendFou. Ce genre de débat a déjà été mené 500 fois sur le forum. Nous autres sommes las de recommencer une nième fois à démonter ces discours vides de demi-habiles.
Oui, c'est lassant à la fin.
Rappelons juste qu'on ne peut ni penser ni raisonner avec des "informations" sur la toile, mais seulement avec les connaissances qu'on a dans la tête.
Tous ceux qui tiennent le discours ci-dessus l'oublient fort opportunément.
Voilà. Mais il ne faut pas négliger le besoin de brassage de vent et surtout d'auto-promotion desdits semi-habiles. Le numérique leur offre un puissant levier institutionnel, d'autant plus scandaleux que sa non-efficience, voire sa nuisibilité, est démontrée.
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
RogerMartin a écrit:V.Marchais a écrit:Anaxagore a écrit:LaMaisonQuiRendFou a écrit:C'est exactement le discours que tenait la majorité des formateurs de l'ESPE.
Cependant, l'information n'est pas la connaissance. J'ajoute aussi qu'il faut être capable de traiter l'information ; et là-dessus d'accord les enseignants ont un rôle important à jouer, en formant les élèves/étudiants au numérique.
Pour le reste, c'est du pipeau intégral.
Merci LaMaisonQuiRendFou. Ce genre de débat a déjà été mené 500 fois sur le forum. Nous autres sommes las de recommencer une nième fois à démonter ces discours vides de demi-habiles.
Oui, c'est lassant à la fin.
Rappelons juste qu'on ne peut ni penser ni raisonner avec des "informations" sur la toile, mais seulement avec les connaissances qu'on a dans la tête.
Tous ceux qui tiennent le discours ci-dessus l'oublient fort opportunément.
Voilà. Mais il ne faut pas négliger le besoin de brassage de vent et surtout d'auto-promotion desdits semi-habiles. Le numérique leur offre un puissant levier institutionnel, d'autant plus scandaleux que sa non-efficience, voire sa nuisibilité, est démontrée.
Dans mon université la mode est aux "humanités numériques". Je ne dis pas que tout est à jeter là-dedans, le problème est la façon dont tout cela est utilisé (ou manipulé pour faire de l'enseignement low cost).
J'ai même eu une réunion d'information là-dessus avec des collègues. Je passe sur la tronche du diaporama et la vacuité des propos tenus. D'ailleurs, avec quelques collègues nous avions été pris d'un fou-rire (pas un public facile les enseignants ).
En plus un intervenant était le sosie de Sylvain Pierre Durif.
- RogerMartinBon génie
Les humanités numériques, c'est très utile quand il s'agit de mettre de l'information scientifique à disposition du plus grand nombre, on est bien d'accord. Je diffuse une partie des activités de mon équipe de recherche de cette manière.
L'intérêt des mooc etc., dans l'économie de cet enseignement tel qu'il se développe, je suis sceptique. Pour quelques cours de très haut niveau effectivement partagés, beaucoup de daubes. Quant à Moodle etc., c'est uniquement un moyen de rogner sur les dépenses de photocopie, et à terme sur les cours en présentiel. Or on a deux publics à la fac, ceux qui peuvent se débrouiller tout seuls (> public pour l'information scientifique de bon niveau) et ceux qu'il faut former à se débrouiller, parce qu'ils manquent de connaissances, et pour ces ignares, il n'y a que le présentiel qui marche (en gros).
L'intérêt des mooc etc., dans l'économie de cet enseignement tel qu'il se développe, je suis sceptique. Pour quelques cours de très haut niveau effectivement partagés, beaucoup de daubes. Quant à Moodle etc., c'est uniquement un moyen de rogner sur les dépenses de photocopie, et à terme sur les cours en présentiel. Or on a deux publics à la fac, ceux qui peuvent se débrouiller tout seuls (> public pour l'information scientifique de bon niveau) et ceux qu'il faut former à se débrouiller, parce qu'ils manquent de connaissances, et pour ces ignares, il n'y a que le présentiel qui marche (en gros).
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- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
RogerMartin a écrit:Les humanités numériques, c'est très utile quand il s'agit de mettre de l'information scientifique à disposition du plus grand nombre, on est bien d'accord. Je diffuse une partie des activités de mon équipe de recherche de cette manière.
L'intérêt des mooc etc., dans l'économie de cet enseignement tel qu'il se développe, je suis sceptique. Pour quelques cours de très haut niveau effectivement partagés, beaucoup de daubes. Quant à Moodle etc., c'est uniquement un moyen de rogner sur les dépenses de photocopie, et à terme sur les cours en présentiel. Or on a deux publics à la fac, ceux qui peuvent se débrouiller tout seuls (> public pour l'information scientifique de bon niveau) et ceux qu'il faut former à se débrouiller, parce qu'ils manquent de connaissances, et pour ces ignares, il n'y a que le présentiel qui marche (en gros).
Moodle c'est utile quand on aime pas certains groupes d'étudiants : on met tout en ligne et plus personne ne vient. On a la paix comme ça !
- User28419Niveau 8
celitian a écrit:Il y a des vidéos ou lectures plus utiles
- un lien mis récemment http://clioweb.canalblog.com/tag/tricot
- les livres qui vont avec aux éditions Retz, ou un livre comme Mets toi ça dans la tête
C'est marrant, je suis en train de lire Willingham et deux sous-titres me font penser à cette discussion
- les connaissances sont essentielles à la compréhension écrite,
- les compétences sont impossibles sans les connaissances.
Je suis tout à fait d'accord. Je ne pensais pas au digitale comme seul outil de pédagogie. Ici il prend l'exemple du supérieur avec ses particularités. Mais pour le secondaire il explique que le rôle du professeur va sûrement changer. Je suis d'accord que mettre un ordinateur dans les doigts d'un gamin n'en fera pas mécaniquement un génie. En plus, en maternelle ou au collège, il y a surement des priorités pour les enfants: il faut encore bien poser les bases. En tout cas, le professeur a encore et aura toujours un rôle (expliquer le savoir, illustrer, contextualiser, etc).
Mais au lycée, je suis surpris de la faible autonomie de certains élèves. Ne pensez-vous pas qu'il faut leur apprendre à être plus autonome, à apprendre à apprendre? On leur demandera cela dans la société. (Ex: on ne va pas dire à un comptable d'aller chercher la règle fiscale dans le mémento, c'est à lui de se former, de chercher à progresser). Je ne pense pas que cette compétence/capacité soit seulement demandée à des cadres aujourd'hui.
L'idée de "maker" est intéressante selon moi car finalement le numérique dégage du temps pour l'action. Apprendre en faisant. A quoi servent des savoirs si c'est juste pour avoir une bonne note au devoir ou si je ne sais pas les réutiliser dans un autre contexte ou une autre matière?
- AnaxagoreGuide spirituel
C'est marrant tout ça. Vous mélangez beaucoup de choses Jeremie.
Avant les années 70, il y avait des livres très denses sur lesquels les élèves travaillaient. Il n'y avait des salles d'étude surveillées. Et les élèves travaillaient de manière extrêmement autonome. On ne les habituait pas à l'assistance perpétuelle et on ne leur appliquait pas perpétuellement des méthodes pédagogiques de grande section de maternelle.
Quel rapport avec le numérique?
La différence est qu'on leur donnait les moyens de penser et que l'on avait des exigences qui les poussaient à grandir.
À l'heure actuelle, le numérique donne un accès facilité à des ressources...à condition de savoir maîtriser cet outil. Cela ne supprime pas la nécessité d'une instruction solide pour y accéder avec profit, bien au contraire.
Quand au fait que le savoir est là pour être mobilisable et mobilisé de manière variée, je ne vois pas très bien en quoi cela serait nouveau, ni en quoi ce serait contesté par quelqu'un.
Avant les années 70, il y avait des livres très denses sur lesquels les élèves travaillaient. Il n'y avait des salles d'étude surveillées. Et les élèves travaillaient de manière extrêmement autonome. On ne les habituait pas à l'assistance perpétuelle et on ne leur appliquait pas perpétuellement des méthodes pédagogiques de grande section de maternelle.
Quel rapport avec le numérique?
La différence est qu'on leur donnait les moyens de penser et que l'on avait des exigences qui les poussaient à grandir.
À l'heure actuelle, le numérique donne un accès facilité à des ressources...à condition de savoir maîtriser cet outil. Cela ne supprime pas la nécessité d'une instruction solide pour y accéder avec profit, bien au contraire.
Quand au fait que le savoir est là pour être mobilisable et mobilisé de manière variée, je ne vois pas très bien en quoi cela serait nouveau, ni en quoi ce serait contesté par quelqu'un.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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- CasparProphète
Apprendre à apprendre, l'autonomie de l'élève qui doit "agir" et "faire", tout cela est battu et rebattu...rien de nouveau là-dedans.
- User28419Niveau 8
Anaxagore a écrit:C'est marrant tout ça. Vous mélangez beaucoup de choses Jeremie.
Avant les années 70, il y avait des livres très denses sur lesquels les élèves travaillaient. Il n'y avait des salles d'étude surveillées. Et les élèves travaillaient de manière extrêmement autonome. On ne les habituait pas à l'assistance perpétuelle et on ne leur appliquait pas perpétuellement des méthodes pédagogiques de grande section de maternelle.
Quel rapport avec le numérique?
La différence est qu'on leur donnait les moyens de penser et que l'on avait des exigences qui les poussaient à grandir.
À l'heure actuelle, le numérique donne un accès facilité à des ressources...à condition de savoir maîtriser cet outil. Cela ne supprime pas la nécessité d'une instruction solide pour y accéder avec profit, bien au contraire.
Quand au fait que le savoir est là pour être mobilisable et mobilisé de manière variée, je ne vois pas très bien en quoi cela serait nouveau, ni en quoi ce serait contesté par quelqu'un.
Moi je ne dis pas que le cours traditionnel ne marche pas. Mais je pense qu'il marche pour une catégorie d'élèves (famille avec une éducation des enfants, un suivi, ou pour des enfants naturellement calmes et travailleurs). Si je fais le calcul, dans les années 70, entre 20% et 30% d'une génération avait son bac. Aujourd'hui on dépasse 80% d'une classe d'âge ... Voilà la différence selon moi. Soit on revient au 20% (tout ira bien c'est sûr), soit on change pour répondre à l'ensemble des publics. Si je rajoute à cela la délinquance et la mauvaise éducation, on se retrouve effectivement avec un public différent et souvent difficile. C'est la société qui a changé, je vous rejoins.
- AnaxagoreGuide spirituel
On connaît le boniment. On a déjà répondu sur la démocratisation qui était en marche à l'époque et qui a été foulée aux pieds par ceux qui prétendaient enfin démocratiser.
Et je ne crois pas que ce que l'on a réussi avec des enfants de paysans arriérés et coupés du monde du début du XXe siècle soit plus difficile avec les enfants d'aujourd'hui.
La différence est que l'on y mettait les moyens. 30 heures au primaire. Des instituteurs de haut niveau et bien rémunérés. Des programmes très denses, progressifs et cohérents.
En prétendant s'adapter aux "nouveaux publics", on les a abandonnés et on a fait des économies. C'est tout.
Et je ne crois pas que ce que l'on a réussi avec des enfants de paysans arriérés et coupés du monde du début du XXe siècle soit plus difficile avec les enfants d'aujourd'hui.
La différence est que l'on y mettait les moyens. 30 heures au primaire. Des instituteurs de haut niveau et bien rémunérés. Des programmes très denses, progressifs et cohérents.
En prétendant s'adapter aux "nouveaux publics", on les a abandonnés et on a fait des économies. C'est tout.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- henrietteMédiateur
Il y a je ne sais combien de fils qui traitent de ce sujet sur le forum : je ne suis donc pas persuadée qu'en ouvrir un énième était indispensable, surtout pour le placer dans "Religion et laïcité" - quoique, finalement, la croyance dans le Numérique qui sauvera notre système éducatif relève sans doute de la foi, ou de la pensée magique.
Parce que, pour rappel :
Parce que, pour rappel :
https://www.lexpress.fr/education/a-qui-profite-le-numerique-a-l-ecole_1714788.htmlL'ordinateur ne corrige pas le poids démesuré des origines sociales dans la réussite scolaire. Attendre du numérique qu'il améliore, en tant que tel, les apprentissages, relève pour l'heure de la pensée magique.
Voici qui ravira les adversaires du numérique à l'école: ce dernier aurait une "incidence sur la performance des élèves mitigée, dans le meilleur des cas". Telle est la conclusion de la vaste étude sur les compétences numériques des élèves, rendue publique lundi 14 septembre par l'OCDE (1). Même les pays qui ont le plus investi pour équiper leurs écoles "n'ont enregistré aucune amélioration notable des résultats de leurs élèves en compréhension de l'écrit, en mathématiques et en sciences".
Tout au plus relèvera-t-on que la France fait un peu mieux que la moyenne, que ce soit en termes d'accès à Internet à la maison et à l'école, de nombre d'ordinateurs (un pour trois élèves) ou de performances. Mais sans que le numérique corrige le principal défaut du système, à savoir le poids démesuré des origines sociales dans la réussite scolaire.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PrezboGrand Maître
jérémiemarseille a écrit:
Moi je ne dis pas que le cours traditionnel ne marche pas. Mais je pense qu'il marche pour une catégorie d'élèves (famille avec une éducation des enfants, un suivi, ou pour des enfants naturellement calmes et travailleurs). Si je fais le calcul, dans les années 70, entre 20% et 30% d'une génération avait son bac. Aujourd'hui on dépasse 80% d'une classe d'âge ... Voilà la différence selon moi. Soit on revient au 20% (tout ira bien c'est sûr), soit on change pour répondre à l'ensemble des publics. Si je rajoute à cela la délinquance et la mauvaise éducation, on se retrouve effectivement avec un public différent et souvent difficile. C'est la société qui a changé, je vous rejoins.
Mais le numérique, les pédagogies modernistes, les théories basées sur le développement de l'autonomie, fonctionnent sur les mêmes catégories d'élèves...de façon encore plus brutalement inégalitaire.
Un exemple, les MOOC, un des dispositifs dont on nous promettaient il y a quelques années qu'ils allaient révolutionner l'accès au savoir : les premiers retours sur résultats montrent qu'ils profitent surtout à des adultes déjà très diplômés, avec un fort savoir-faire scolaire, et obéissant à des logiques de développement de leurs connaissances.
Oui, c'est plus facile d'apprendre si on a un suivi familial, si on est capable de faire le calme, si on est travailleur. A critiquer le système scolaire parce qu'il sélectionne ce type d'élève, on oublie que ces conditions sont effectivement nécessaires à l'apprentissage des matières abstraites. (Précisons que le suivi familial, bien compris, n'implique pas forcément que les parents soient eux-même très diplômés.)
J'ai regardé deux minutes de votre vidéo. Honnêtement, comme ça a déjà été dit, c'est un tel condensé de poncifs et d'idées fausses que cela défie la réfutation. Impossible de tout relever et commenter. Un seul exemple quand même : le messieurs s'empare du terme "intelligence artificielle" en n'ayant manifestement aucune idée de ce dont il s'agit à l'heure actuelle. (Parce qu'à l’heure actuelle, non, cela ne produit pas du nouveau savoir scientifique.)
Par curiosité, je suis allé voir qui était cet organisation "Precepta". Je ne résiste pas à l'envie de copier la présentation trouvable sur leur site web :
Qui sommes nous ?*
Precepta est le département d'études stratégiques du groupe Xerfi. Pour éclairer le changement et les stratégies innovantes, Precepta décrypte les inflexions de la concurrence et des business models sectoriels.
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- "Plans de la nouvelle France industrielle" : le gouvernement souhaite "ouvrir un potentiel de renouveau pédagogique" grâce au numérique.
- Réinventer l'école ?
- Rapport du Conseil national du Numérique sur "le numérique à l'école"
- Faut-il réinventer la lecture analytique ?
- Jacques Lévy, Réinventer la France
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