Le Neo-défi lecture 2018 - Ici, on papote !

33. L'eau. Jules Verne, 20 000 lieues sous les mers. Je ne sais pas si j'ai déjà lu un Jules Verne en entier (je veux dire, autrement que dans les versions abrégées pour enfant), donc j'essaie de rattraper un peu mon retard avec ces défis 4 éléments. Celui-ci, je ne l'avais pas lu du tout je crois, seulement vu le film de 1954 (dans mon école, avec le directeur en blouse bleue qui en fin d'année actionnait une machine à bobines qui faisait clic clic clic - j'ai eu une école primaire très hors du temps). C'est exactement tout ce qu'on attend d'un Jules Verne, l'aventure, le positivisme, le triomphe de la science dominée par la figure sombre, torturée et romantique du capitaine Nemo. Je regrette quand même un peu ces dialogues forcés qui t'infligent une bonne rasade de "science" directement recopiée de l'encyclopédie (à tout le moins, j'aurais apprécié une édition augmentée de notes pour mettre en rapport ces théories XIXe avec ce qu'on sait maintenant, j'ai passé pas mal de temps à faire le va-et-vient avec internet :lol:) et ces interminables listes de poissons Mais bon, c'était très bien quand même.

29. Un livre écrit par un auteur allemand du XXe siècle. Hermann Hesse, Siddhartha (Hermann Hesse est né au XIXe siècle, mais son premier livre a été publié en 1898 et son premier roman connu en 1903, donc j'espère que ça compte quand même !) Je n'ai jamais rien lu de cet auteur, qui manquait clairement à ma culture, donc j'ai attaqué par le plus connu, Siddhartha. Livre assez court, à lire d'une traite je pense, pour ne pas se perdre dans les méandres de l'initiation. C'est assez poétique et ça rappelle un peu les épopées orientales type Ramayana, en plus condensé, et avec une mystique qui est vraiment propre à l'auteur.

31. Un livre écrit (à l'origine) en espagnol. Luis Sepulveda, Le monde du bout du monde. Depuis un bout de temps dans ma PAL. Je n'ai rien lu de Sepulveda je crois, à part Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler quand j'étais gamine. Le monde du bout du monde est très court, vite lu, écrit dans une langue simple et poétique (en français en tout cas, je ne sais pas l'espagnol). J'ai bien aimé et puis les thématiques Greenpeace me parlent pas mal. Je pense l'inscrire dans la liste de lectures facultatives pour mes 3e cette année.

32. Un livre dont le personnage principal est ouvrier ou paysan. Elizabeth Gaskell, Mary Barton. L'héroïne est ouvrière chez une couturière, tous les autres personnages travaillent à l'usine. Mélange de Dickens et Jane Austen, la vie des ouvriers à Manchester au XIXe et leurs grèves contre le manque de travail et la baisse des salaires à la grande époque des filatures (Gaskell plaide pour l'amélioration des conditions de vie de ceux qui végètent dans la misère sous l'oeil indifférent des riches), une histoire d'amour et même un meurtre. Un peu long à lire en anglais le temps de s'habituer à l'argot de Manchester, mais on se laisse prendre à l'écriture. Je pense lire les autres bouquins de cet auteur.

28. Un livre écrit par un auteur mort au XXIe siècle. Philip Roth, La Tache. Un prof d'université viré de sa fac juste avant la retraite sur une fausse accusation de racisme, sa liaison subséquente avec une femme de ménage, et ses secrets. Le tout raconté de façon assez décousue, avec des personnages qui soliloquent interminablement sur leurs états d'âme. Je n'avais encore jamais lu de Philip Roth mais je me suis pas mal ennuyée.

40. Un titre avec une heure ou une date. Marguerite Duras, Dix heures et demi du soir en été. Pour une fois la chaleur durassienne ne nous transporte pas en Asie mais dans une Espagne orageuse et caniculaire: un homme deux femmes, une femme deux hommes. Toujours chez Duras, l'écriture m'enchante et m'étonne.
De façon annexe, l'édition Folio est de mauvaise qualité et il y a de nombreuses coquilles, cela ma agacée.
46. Un livre dont la couverture est bleue ou rouge. Valérie Nativel, Il y a des îles quelque part. C'est un court recueil de poèmes que j'ai bien aimé. Cela m'a amusé de trouver dans le dernier texte la phrase suivante, alors que je sortais de mon Duras: (le narrateur est dans une île quelque part) "Je rejoue chaque après-midi les pages dégoulinantes des récits de Marguerite Duras..."



Du coup, j'ai entamé la biographie de Duras par Laure Adler, histoire de rester dans cette ambiance.

Défi 44 (livre publié à titre posthume): Suite française, d'Irène Nemirowsky

Je n'avais aucune idée des conséquences matérielles très concrètes de l'exode après la débâcle de l'armée française en 1940, la première partie du roman décrit la fuite de plusieurs familles devant l'arrivée des soldats allemands. La pluralité des situations m'a captivée. Ensuite le roman suit ces différents personnages durant le retour à la vie "normale" sous l'Occupation, on devine parfois les prémisses de la Collaboration, ailleurs encore quelques allusions à l'antisémitisme bon ton qui régnait à l'époque mais l'auteur a été arrêtée et déportée en 1942, le roman s'achève donc en juillet '41, sur le récit de la coexistence dans un petit village français de la population française et d'un régiment allemand. J'aurais aimé retrouver quelques uns des personnages de la 1ère partie dans celle-ci mais j'imagine que l'auteur prévoyait de boucler sa narration dans les deux dernières parties du roman (on en a des indices), celles justement qu'elle n'a pas pu écrire. J'ai beaucoup aimé.

Frisouille, j’avais beaucoup aimé aussi.

Coucou !
Pour le défi n°32 (Un livre dont le personnage principal est ouvrier ou paysan), j'ai lu "L'art de perdre" d'A. Zeniter. Ce roman, qui retrace le parcours dune famille kabyle de la fin des nnées 50 à nos jours a en fait 3 héros : Naïma, la petite-fille, qui a choisi de retracer l'histoire familiale, de son grand-père petit paysan en Kabylie à elle, jeune femme française de son temps, le grand-père, donc, Ali, et le père, "la courroie de transmission", pas à l'aise ici, et incapable de remettre ne serait-ce qu'un pied "là-bas". Une bonne partie du roman est consacré à Ali, enfant pauvre, fils de petit paysan de Kabylie et petit cultivateur à son tour, jusqu'au jour où la découverte d'un pressoir à olives va permettre sa fortune. Mais la guerre menace, elle arrive, sans que personne n'y ait pris garde, dans ces montagnes, et Ali, en tant que chef, se doit de protéger les siens comme il peut. En ménageant un peu la chèvre et le chou ... cela le conduit directement, en 1962, à fuir l'Algérie et à se retrouver, avec femme et enfants, dans un camp de transit. Puis dans un autre. Jusqu'à l'installation dans une cité HLM de l'Orne. Il devient un ouvrier, et pire, un ouvrier arabe, qui parle mal le français, ne sait ni lire ni écrire et a tout perdu ... ce qui va le pousser à tout investir dans ses enfants, et surtout dans son fils aîné, Hamid, le père de Naïma ... un très beau roman, très prenant et émouvant, qui pose beaucoup de questions sur le poids de l'héritage et la liberté - et la difficulté - à être soi.

Et pour le plaisir, je vous conseille "No home" de Yaa Gyasi. C'est un peu le même thème, mais avec les tribulations sur 3 siècles des deux branches d'une même famille : l'une reste au Ghana où elle se livre au commerce des esclaves, l'autre descend de ces mêmes esclaves, exploités, puis libérés mais toujours opprimés aux Etats-Unis. Super bien ... mais je n'ai pas trouvé où le caser dans le défi !

Une lecture rapide pour changer de Hugo : Michelle doit-on t’en vouloir d’avoir fait un selfie à Auschwitz ? de Sylvain Levey (2017) pour les défis 42 (le titre est une question) mais aussi 8 (lu par un autre participant), 17 (moins de 80 pages), 27 (pas un roman), 46 (couverture bleue) et donc 3 (répond à cinq défis).
Je ne vois pas du tout comment mettre en scène cette pièce de théâtre à base de tweets et de like. Cette profusion était d’ailleurs assez agaçante, même si elle se justifie par le sujet de la pièce. J’ai trouvé que la question posée était finalement vite évacuée. Déçue, donc.

miss sophie a écrit:Ça y est ! Je suis venue à bout du défi 6 (une épopée traditionnelle) avec La légende des siècles de Victor Hugo (paru en 1859 puis 1877), qui combine aussi le défi 4 (un livre qui parle de religion ou de spiritualité) et le 27 (ce n'est pas un roman). J'en suis à 40 / 50 !
  Au risque de me faire huer, je dois avouer que cette lecture m’a été pénible. L’épopée n’est pas un genre qui m’attire et je pensais contourner le problème en choisissant ce recueil de Victor Hugo, auteur que j’aime beaucoup, qui se propose ici, selon ses propres mots, d’ « Exprimer l’humanité dans une espèce d’œuvre cyclique ; la peindre successivement et simultanément sous tous ses aspects, histoire, fable, philosophie, religion, science, lesquels se résument en un seul et immense mouvement d’ascension vers la lumière […] ». L’épopée humaine donc, d’Eve jusqu’au XXe siècle (car Hugo fait une incursion dans le futur).
  Mais ces 800 pages ont été très répétitives, avec énormément de poèmes sur les guerres (forcément, me direz-vous, dès que l’on parle d’Histoire…) et sur les rois qui abusent de leur pouvoir ; plein de références médiévales qui ne me disaient rien ; le thème visiblement cher à Hugo des dieux de l’Olympe casé dans l’Antiquité mais à nouveau pour la Renaissance ; et beaucoup de chants à la gloire de Dieu. Tout cela m’a profondément ennuyée. J’ai été déçue aussi que les penseurs des Lumières soient évoqués par leurs « idylles » uniquement.
  Néanmoins, c’est du Hugo donc c’est bien écrit, et de temps en temps un poème sortait du lot, avait un autre accent. J’ai aimé les œuvres plus lyriques peignant la Nature ou les rapports de l’homme à celle-ci (« Les paysans au bord de la mer », « L’océan »), et les poèmes plus intimistes mettant en scène des petites gens (« Les pauvres gens », « Petit Paul ») ou faisant le portrait d’une figure historique mais approchée comme individu (« La rose de l’infante », pour l’infante et Philippe II). Le souffle épique m’a aussi parfois touchée lorsque Hugo embrasse d’une façon plus large la condition humaine, les interrogations de l’homme ; ainsi dans « Tout le passé et tout l’avenir » :

Tu t’irrites d’être homme, oubli, poussière, atome ;
D’ignorer quel épi tu portes, ô vil chaume !
D’être une algue dans le reflux ;
De trembler comme un cerf que suit une lionne,
Et d’être, sous le ciel qui reste et qui rayonne,
Celui qui passe et qui n’est plus […]

En bref, pour ces quelques textes je ne regrette pas tout à fait cette lecture même si ce fut looong !

Ah j'ai commencé pour ce même défi La légende des siècles au début du mois mais là je fais une pause avec d'autres livres car c'est trop long pour moi (même si je relève quelques citations de temps en temps)
Bravo pour l'avoir lu d'une traite.

@Sphinx Tu me donnes très envie de lire Mary Barton ! En plus, il est disponible en google books via la bibliothèque, je pense que je vais craquer pour celui-là.

Pour le défi "un livre publié l'année de vos vingt ans", j'ai choisi Marx quand même, d'Henri Péna Ruiz. Essai très intéressant qui introduit à Marx et qui montre la nécessité de condamner le capitalisme aujourd'hui. Publié en 2012. Maintenant, je suis armée pour lire Le Capital !

Lu aussi, pour "un livre qui évoque la liberté", Le Pouvoir de la satire, de Fabrice Erre. Je suis très contente d'avoir découvert cette BD, qui sait soulever les bonnes questions et qui est un hymne à la liberté d'expression.

Je suis en train de lire Indignation de Philip Roth pour "un livre écrit par un auteur mort au XXIe siècle". Quelle purge ! Le personnage principal insiste sur le fait qu'il est juif, mais athée, et que son pôpa veut qu'il soit avec des juifs. Je ne sais pas si c'est à cause de la traduction, mais le style est exécrable, comme le personnage. Pour l'instant, l'histoire est assez ridicule. Mention spéciale "j'ai envie de jeter le livre par la fenêtre mais je ne peux pas, faut le rendre à la bibliothèque" pour le passage où notre personnage a une très grande annonce à faire à son partenaire de chambre et qui nécessite de l'interrompre dans son travail: "Elle m'a taillé une pipe". Le partenaire de chambre finit par dire que la donzelle dont il est question est une [mot en s], mais c'est pas gentil: les autres filles, oui, mais pas celle-là voyons.
J'ai hâte de me débarrasser de ce truc.

Babarette a écrit:Je suis en train de lire Indignation de Philip Roth pour "un livre écrit par un auteur mort au XXIe siècle". Quelle purge ! Le personnage principal insiste sur le fait qu'il est juif, mais athée, et que son pôpa veut qu'il soit avec des juifs. Je ne sais pas si c'est à cause de la traduction, mais le style est exécrable, comme le personnage. Pour l'instant, l'histoire est assez ridicule. Mention spéciale "j'ai envie de jeter le livre par la fenêtre mais je ne peux pas, faut le rendre à la bibliothèque" pour le passage où notre personnage a une très grande annonce à faire à son partenaire de chambre et qui nécessite de l'interrompre dans son travail: "Elle m'a taillé une pipe". Le partenaire de chambre finit par dire que la donzelle dont il est question est une [mot en s], mais c'est pas gentil: les autres filles, oui, mais pas celle-là voyons.
J'ai hâte de me débarrasser de ce truc.

Je suis incapable  de terminer ce genre de produit (non je n'appellerai pas cela un livre malgré la notoriété de son auteur)

Il se trouve que moi non plus. Je viens d'abandonner. Je trouverai un autre livre, celui-ci est trop insupportable.

En tout cas "j'ai envie de jeter le livre par la fenêtre mais je ne peux pas, faut le rendre à la bibliothèque" ferait une bonne catégorie de défi pour l'an prochain

C'est du défi masochiste, ça !

+1.
Ca ne me tente pas.

Je suis étonnée, ayant beaucoup aimé la finesse d'analyse du seul roman de Roth que j'aie jamais lu, La tache.
France Culture, après sa mort, avait donné une série d'hommages radiophoniques à l'auteur ; je me souviens qu'une de ses amies proches y parlait du rapport complexe qu'il entretenait avec sa judéité, qui l'a parfois fait accuser d'antisémitisme (un compliment pour lui, disait-il).

En tout cas, le roman que j'ai failli passer par la fenêtre semble écrit par un troupeau de rhinocéros en rangers.

Jamais lu de Roth encore, mais vous ne me donnez pas envie!!

J'en suis à 47 défis! Il me reste l'heure (je vais aller emprunter Duras), la fantasy (sûrement La Horde...) et l'écologie.
J'ai lu :
- Le Renard de Morlange d'Alain Surget en litté jeunesse pour le Moyen Age. Plutôt bien écrit (plutôt car deux ou trois phrases commencent par le verbe sans sujet, du style "Il chevaucha dans la forêt. Se rendit ...").

- La Moitié du ciel. Les femmes vont changer le monde, un document écrit par deux journalistes du New York Times et qui rend compte des violences dont sont victimes les femmes dans les pays en voie de développement. Un mélange de témoignages, de données plus générales, des chiffres, des réflexions sur les différentes manières d'appréhender les problèmes, sur les différences de vision entre pays développés et pays en voie de développement, sur l'Islam, et de pistes explorées et à explorer. Le titre me permet de le classer dans la catégorie "air" (tout comme Couleurs de l'incendie rentre dans la catégorie "feu"). C'était poignant et intéressant. Notamment sur la microfinance comme moyen pour les femmes de se lancer dans une activité économique. Ils donnent même un site qui permet de financer un petit prêt à une femme dans un pays en voie de développement.

- En roman gothique, Pauline de Dumas. Le romanesque du XIXe siècle! Je me suis régalée.

- Rendez-vous à Positano de Goliarda Sapienza. J'ai failli abandonner le livre quand je me suis rendu compte qu'il avait été écrit en 1985 et publié après la mort de l'auteur, j'ai donc poursuivi.   Le récit de l'histoire de la famille d'Erica m'a semblé plus intéressant que le reste mais je n'ai pas été conquise du tout.

Et plein d'autres titres qui ne rentrent pas dans le défi, notamment Le Lambeau de Philippe Lançon et les 900 pages de Confiteor de Jaume Cabré que je devais lire depuis plus d'un an.

16 défis seulement pour moi

Pour le défi 36 : Le feu. - Grazia Deledda - Braises
Une auteur sarde que je ne connaissais pas, lauréate du prix Nobel de littérature en 1926. Le titre correspond au défi puisque l'ouvrage s'appelle Cenere en italien, ce qui signifie Cendres et Braises en français. Je ne dévoile pas la signification des deux titres, que l'on ne comprend qu'à la toute fin du roman.
Oli est une jeune femme qui vit dans un village de Sardaigne, un peu naïve. Elle tombe sous le charme d'un paysan malgré les avertissements de son père. Elle tombe rapidement enceinte. Le paysan étant marié, elle est déshonorée et chassée du domicile familial. Elle trouve refuge chez une vieille femme, parente éloignée de son amant et donne naissance à Anania, enfant qu'elle abandonne devant le domicile de son père naturel quelques années plus tard. L'enfant change alors de vie et reçoit de l'affection et une éducation que sa mère ne lui avaient pas données. Cependant, il est torturé par l'image de sa mère et part à la recherche de cette femme qu'il souhaite "remettre dans le droit chemin" à tout prix.
Une jolie découverte grâce à ma libraire.

Pour le défi "air", j'ai commencé hier soir Un Paquebot dans les arbres de Valentine Goby qui évoque la tuberculose dans les années 50. J'en ai lu un quart et j'ai beaucoup aimé.

38. Un livre d'un auteur né dans l'empire colonial de son pays. Rudyard Kipling, Le livre de la jungle (lu en français). J'ai un gros volume des éditions Bouquins qui rassemble plusieurs livres de Kipling, donc j'ai lu Le Livre de la Jungle, Le Second livre de la Jungle et La Première apparition de Mowgli. Les deux premiers sont des recueils d'histoires dans lesquels Mowgli n'apparaît pas toujours, et dont la majorité se passent en Inde, mais pas toutes (il y a aussi une histoire de phoques, une d'Inuits sur la banquise, etc). Je n'avais je crois pas lu de Kipling à part quelques nouvelles extraites du Livre de la Jungle (l'histoire du combat de la mangouste ne m'était pas inconnue) et probablement dans une édition pour enfants avec une traduction un peu plate, mais celle-ci rend bien le style de Kipling, que je découvre avec intérêt : c'est écrit dans la langue des contes et des épopées. Kipling décrit une Inde colonisée et soumise aux blancs, mais je n'adhère pas trop aux accusations qui lui sont faites de promouvoir la colonisation, car il se contente de décrire le monde qu'il connaît, et met généralement en avant les croyances locales. Bref une découverte dont je suis contente.

J'avais bien aimé Kim de Kipling.

Pour le défi 1 : Un livre de Fantasy que vous n'avez jamais lu. - Patrick K. Dewdney - L'enfant de poussière (Le cycle de Syffe, tome 1)
L'enfant de poussière est l'histoire d'un jeune orphelin, qui vit avec d'autres enfants dans la ferme Tarron, sorte d'orphelinat à la périphérie de Corne-Brune. Il ne connaît pas ses origines, on n'a pas pris la peine de lui donner un nom, il est surnommé Syffe, du nom de son peuple supposé. Il tombe amoureux d'une jeune orpheline de la ferme, Brindille. Pour la conquérir, il commet de menus larcins jusqu'au jour où il se fait prendre par Bertôme Hesse, première-lame à la réputation terrible. La punition en cas de vol est l'amputation d'une main. Hesse lui propose un marché : il conserve sa main en échange d'informations. Brindille s'éloigne de lui, Syffe partage alors son temps entre les rues de Corne-Brune et la Cuvette, où séjourne les peuples étrangers. Il noue alors une amitié profonde avec Driche.
Mi-roman d'apprentissage, mi roman de fantasy, on suit l'évolution du personnage de Syffe qui passe de mentor en mentor : à une relation ambiguë avec Hesse succède un apprentissage chez un chirurgien, sous fond de bouleversements politiques et de montée des tensions. Syffe devient ensuite un enfant-soldat chez les guerriers Vars à la suite de sa formation par Uldrick, guerrier redouté qui devait beaucoup au jeune Syffe. Il rompt avec ses croyances et découvre un autre mode de vie chez les Vars, attachés avant tout à leur liberté. Il évolue au fil des pertes et des trahisons.
Hâte de lire le tome 2 qui sort bientôt.

Jenny a écrit:J'avais bien aimé Kim de Kipling.

Il est aussi dans mon volume (ainsi que Capitaines Courageux) mais je me suis dit que j'allais arrêter de me saboter pour le défi en lisant des intégrales comme je l'ai fait pour Oscar Wilde Je le lirai une autre fois.

Sphinx a écrit:

Jenny a écrit:J'avais bien aimé Kim de Kipling.

Il est aussi dans mon volume (ainsi que Capitaines Courageux) mais je me suis dit que j'allais arrêter de me saboter pour le défi en lisant des intégrales comme je l'ai fait pour Oscar Wilde Je le lirai une autre fois.

Pardonnez-cette remarque d'une novice sur le forum, c'est l'une des raisons pour lesquelles je suis incapable de m'inscrire à un défi lecture.

Sphinx a écrit:

Jenny a écrit:J'avais bien aimé Kim de Kipling.

Il est aussi dans mon volume (ainsi que Capitaines Courageux) mais je me suis dit que j'allais arrêter de me saboter pour le défi en lisant des intégrales comme je l'ai fait pour Oscar Wilde Je le lirai une autre fois.

nicole86 : On ne se force pas non plus à les finir. C'est plutôt l'occasion de lire autre chose et de parler de ses lectures.

Un roman qui se déroule au Moyen-Age:
Vigdis la farouche de Sigrid Unset. (Prix Nobel 1928)
En quelques lignes, ce serait l'Orestie (attention, je ne suis pas un littéraire, donc l'analogie n'engage que moi) avec un goût de saga nordique et plutôt vue par Clytemnestre.

Jenny a écrit:

Sphinx a écrit:

Jenny a écrit:J'avais bien aimé Kim de Kipling.

Il est aussi dans mon volume (ainsi que Capitaines Courageux) mais je me suis dit que j'allais arrêter de me saboter pour le défi en lisant des intégrales comme je l'ai fait pour Oscar Wilde Je le lirai une autre fois.

nicole86 : On ne se force pas non plus à les finir. C'est plutôt l'occasion de lire autre chose et de parler de ses lectures.

ce qui me fait hésiter c'est plutôt de me refuser de suivre un auteur, un genre que je viens de découvrir pour aller découvrir autre chose, j'aime bien creuser un filon qui me plait. Parler de lectures a été un fort incitateur pour m'inscrire

Mais on ne lit pas que des livres pour le défi.