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- Calypso64Niveau 10
L’inexistence des acquis de certains lycéens ne veut absolument pas dire qu'au Primaire comme au Collège, ces élèves n'ont pas abordé les notions. C'est un peu trop facile "c'est la faute de l'autre". J'ai une classe de 6ème où 1/3 des élèves sont arrivés sans maîtriser les océans et continents alors que les autres les maîtrisent parfaitement. Et "oh surprise" beaucoup de "sans acquisition" ont eu le même instit que les "parfaitement acquis" ! Et malgré une leçon de rappel en début d'année, j'ai encore de nombreux 6è qui ne savent toujours pas où se situent l'Europe ou l'Océan Atlantique alors les autres..... Bien sûr ce sont des élèves en grandes difficultés sans mémoire de travail.
- VerduretteModérateur
Merci Calypso. S'il suffisait d'étudier une notion pour qu'elle soit parfaitement acquise par tous nos élèves, ça se saurait.
Nous avons des élèves ici qui ont étudié les océans et continents en CE2, les ont revus en CM1, vont les revoir en CM2, et qui l'an prochain ne sauront toujours pas ni placer ni écrire "Océan Atlantique".
J'ai une élève de CM1 - qui devrait être en ULIS depuis belle lurette, c'est un fait- qui ne sait toujours pas me dire que 10 unités, c'est une dizaine. Même avec des bûchettes, un boulier, des billes, des dessins ... Et quand elle arrivera au collège, je ne suis pas certaine qu'elle le saura davantage. Or vous imaginez bien qu'on a travaillé les dizaines les centaines, et au delà ...
Nous avons des élèves ici qui ont étudié les océans et continents en CE2, les ont revus en CM1, vont les revoir en CM2, et qui l'an prochain ne sauront toujours pas ni placer ni écrire "Océan Atlantique".
J'ai une élève de CM1 - qui devrait être en ULIS depuis belle lurette, c'est un fait- qui ne sait toujours pas me dire que 10 unités, c'est une dizaine. Même avec des bûchettes, un boulier, des billes, des dessins ... Et quand elle arrivera au collège, je ne suis pas certaine qu'elle le saura davantage. Or vous imaginez bien qu'on a travaillé les dizaines les centaines, et au delà ...
- ben2510Expert spécialisé
D'une part, je ne désigne pas de coupables (même si j'ai une idée assez précise, il se trouve que les collègues de collège ne sont pas en haut de la liste, du moins la plupart d'entre eux ; pas d'instits sur la liste, non plus).
D'autre part, le problème que je pointe ne concerne pas quelques élèves, comme le cas de ton élève de CM1. Le problème concerne tous les élèves.
Même des élèves montrant de la finesse dans l'analyse, des capacités d'abstraction, une volonté de bien faire, même ceux-là sont nuls en calcul.
Pour le dire clairement : même la tête de classe est inculte mathématiquement.
D'autre part, le problème que je pointe ne concerne pas quelques élèves, comme le cas de ton élève de CM1. Le problème concerne tous les élèves.
Même des élèves montrant de la finesse dans l'analyse, des capacités d'abstraction, une volonté de bien faire, même ceux-là sont nuls en calcul.
Pour le dire clairement : même la tête de classe est inculte mathématiquement.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Isis39Enchanteur
Calypso64 a écrit:L’inexistence des acquis de certains lycéens ne veut absolument pas dire qu'au Primaire comme au Collège, ces élèves n'ont pas abordé les notions. C'est un peu trop facile "c'est la faute de l'autre". J'ai une classe de 6ème où 1/3 des élèves sont arrivés sans maîtriser les océans et continents alors que les autres les maîtrisent parfaitement. Et "oh surprise" beaucoup de "sans acquisition" ont eu le même instit que les "parfaitement acquis" ! Et malgré une leçon de rappel en début d'année, j'ai encore de nombreux 6è qui ne savent toujours pas où se situent l'Europe ou l'Océan Atlantique alors les autres..... Bien sûr ce sont des élèves en grandes difficultés sans mémoire de travail.
Même constat ici.
- FenrirFidèle du forum
Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. J'enseigne depuis suffisamment longtemps pour savoir faire la différence entre "on ne l'a pas vu" et "je n'ai rien retenu".
Le fait est quand même qu'un n'élève qui n'a pas vu des pans entiers du programme à une année n par choix de l'enseignant se crée un beau paquet de lacunes pour les années suivantes. Enfin, on lui crée.
D'ailleurs, je ne sais pas où vous enseignez, mais en sixième et même au delà (snif), j'ai une kyrielle de gamins qui sont incapables de me dire qu'une dizaine c'est dix unités (deux, la réponse la plus courante, c'est deux) . Et pas nécessairement des profils ULIS ou SEGPA.
Comment je fait progresser de tels élèves au collège en me concentrant sur l'essentiel hein, dites moi. L'essentiel pour eux n'est même plus au programme du cycle 4.
Le fait est quand même qu'un n'élève qui n'a pas vu des pans entiers du programme à une année n par choix de l'enseignant se crée un beau paquet de lacunes pour les années suivantes. Enfin, on lui crée.
D'ailleurs, je ne sais pas où vous enseignez, mais en sixième et même au delà (snif), j'ai une kyrielle de gamins qui sont incapables de me dire qu'une dizaine c'est dix unités (deux, la réponse la plus courante, c'est deux) . Et pas nécessairement des profils ULIS ou SEGPA.
Comment je fait progresser de tels élèves au collège en me concentrant sur l'essentiel hein, dites moi. L'essentiel pour eux n'est même plus au programme du cycle 4.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- Badiste75Habitué du forum
Exactement. Moi aussi, je sais faire la différence entre une notion vue (mais pas forcément comprise par tout le monde ni maitrisée) et absolument pas abordée. Notre boulot est toujours de réactiver les connaissances de la classe antérieure et on voit vite s'il y a quelque chose qui a été vu (même mal compris) ou pas du tout.
Pour répondre à Ben, je prétends qu'IL FAUT faire des évaluations sans calculatrice de la Seconde à la Terminale (mais pas que des évaluations sans calculatrice, certains points du programme la nécessitant, tout comme la résolution de problèmes, voir sujets de DNB pour s'en convaincre!) Et parce que cette évaluation est sans calculatrice (ce qui motive encore les élèves reste la sacro sainte du contrôle), l'apprentissage se fait aussi sans calculatrice (au motif clair à comprendre pour eux que l'évaluation sera sans calculatrice). Même si dans l'apprentissage on interdit la calculatrice, ils l'utiliseront (même les bons!) dans les évaluations si on l'autorise et le mécanisme sera encore moins travaillé. Et si on systématise cette autorisation, ils ne verront à force pas l'intérêt de l'apprentissage sans calculatrice. Je peux vous dire pour le pratiquer que ça marche : évaluations sans calculatrice de calculs comme postulat de départ, les élèves savent qu'ils ne l'auront pas et finissent par comprendre que le calcul mental et/ou posé doit être maitrisé! Ce n'est sans doute pas bienveillant mais CA MARCHE!
Pour répondre à Ben, je prétends qu'IL FAUT faire des évaluations sans calculatrice de la Seconde à la Terminale (mais pas que des évaluations sans calculatrice, certains points du programme la nécessitant, tout comme la résolution de problèmes, voir sujets de DNB pour s'en convaincre!) Et parce que cette évaluation est sans calculatrice (ce qui motive encore les élèves reste la sacro sainte du contrôle), l'apprentissage se fait aussi sans calculatrice (au motif clair à comprendre pour eux que l'évaluation sera sans calculatrice). Même si dans l'apprentissage on interdit la calculatrice, ils l'utiliseront (même les bons!) dans les évaluations si on l'autorise et le mécanisme sera encore moins travaillé. Et si on systématise cette autorisation, ils ne verront à force pas l'intérêt de l'apprentissage sans calculatrice. Je peux vous dire pour le pratiquer que ça marche : évaluations sans calculatrice de calculs comme postulat de départ, les élèves savent qu'ils ne l'auront pas et finissent par comprendre que le calcul mental et/ou posé doit être maitrisé! Ce n'est sans doute pas bienveillant mais CA MARCHE!
- Kan-gourouFidèle du forum
Histoire vraie arrivée à une collègue:
ELLE: Mais ce n'est pas possible que vous ne sachiez pas ça ! Quel prof vous aviez l'année dernière ?
LES ÉLÈVES: C'était vous, Madame !
ELLE: Mais ce n'est pas possible que vous ne sachiez pas ça ! Quel prof vous aviez l'année dernière ?
LES ÉLÈVES: C'était vous, Madame !
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Travaux en cours...
- Elle aimeExpert
Bonjour,
Au sujet des devoirs faits (ou du moins commencés) à l'école, c'est indispensable pour un grand nombre de mes élèves
- ils n'ont pas le cadre, les méthodes de travail : faire ses devoirs seul sur la table de la cuisine, je l'ai fait (vaguement surveillée par ma mère ou vraiment seul(e) jusqu'à 21h30 : mère en 3/8) mais j'avais une méthode, des habitudes données par mes enseignants de primaire : au début, toujours une petite chose à faire pour réactiver ce qui avait été vu en classe et au fur à mesure, ça s'est amplifié. Le problème à toujours retarder, c'est qu'un jour ou l'autre, tout leur tombe dessus et ils ne savent pas faire (collège, lycée ou plus tard).
- les heures de "cours" sont malheureusement grignotées par l'AP : c'est très utile, l'AP en maths et en français. Mais quand je dois consacrer (et c'est nécessaire) une heure durant deux ou trois semaines aux méthodes de mémorisation, même sur un texte littéraire, mon programme en prend un coup. Il y a de l'urgence partout : j'aimerais avoir d'autres heures pour les faire écrire, rédiger jusqu'à la mise au propre finale leurs rédactions en classe. Je précise, je fais tout de même entièrement les rédactions en classe. Mais le programme s'en ressent. Je pense faire de mon mieux pour que mes élèves progressent, et qu'ils progressent tous, mais un inspecteur aurait de quoi redire sur mon avancée (ou plutôt mon retard) dans le programme. Je donne des devoirs (lecture, exercices, leçon, texte à apprendre) mais en vérifiant leur charge de travail sur pronote.
- Si certains de nos élèves passent beaucoup de temps, ce n'est pas que le travail donné est long, c'est qu'ils ne savent pas, ne maîtrisent pas certaines bases. Chaque année, en aide aux devoirs, je réexplique à certains 6e comment poser une multiplication. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas réactivé leurs connaissances régulièrement, parce que les heures des fondamentaux sont exsangues en primaire et que nos collègues font ce qu'ils peuvent avec des classes surchargées. Bizarrement, en petit groupe d'aide aux devoirs, ça fonctionne mieux. Et tant pis si on passe un bon temps sur la multiplication, au moins, ça sert. C'est pour cela que je parle de commencer.
- Il y a une méconnaissance du temps qui doit être consacré aux devoirs : j'estime qu'une heure à une heure trente est nécessaire par jour. Un de mes élèves de 6e s'entraîne 9h par semaine dans un club de foot. Ils ont pensé à tout : 1/4 d'heure est consacré aux devoirs avant l'entraînement. Il est crevé, en décalage, complet, n'y arrive plus.
Bref, tout est une question de moyens, de sous (et on en a de moins en moins).
Au sujet des devoirs faits (ou du moins commencés) à l'école, c'est indispensable pour un grand nombre de mes élèves
- ils n'ont pas le cadre, les méthodes de travail : faire ses devoirs seul sur la table de la cuisine, je l'ai fait (vaguement surveillée par ma mère ou vraiment seul(e) jusqu'à 21h30 : mère en 3/8) mais j'avais une méthode, des habitudes données par mes enseignants de primaire : au début, toujours une petite chose à faire pour réactiver ce qui avait été vu en classe et au fur à mesure, ça s'est amplifié. Le problème à toujours retarder, c'est qu'un jour ou l'autre, tout leur tombe dessus et ils ne savent pas faire (collège, lycée ou plus tard).
- les heures de "cours" sont malheureusement grignotées par l'AP : c'est très utile, l'AP en maths et en français. Mais quand je dois consacrer (et c'est nécessaire) une heure durant deux ou trois semaines aux méthodes de mémorisation, même sur un texte littéraire, mon programme en prend un coup. Il y a de l'urgence partout : j'aimerais avoir d'autres heures pour les faire écrire, rédiger jusqu'à la mise au propre finale leurs rédactions en classe. Je précise, je fais tout de même entièrement les rédactions en classe. Mais le programme s'en ressent. Je pense faire de mon mieux pour que mes élèves progressent, et qu'ils progressent tous, mais un inspecteur aurait de quoi redire sur mon avancée (ou plutôt mon retard) dans le programme. Je donne des devoirs (lecture, exercices, leçon, texte à apprendre) mais en vérifiant leur charge de travail sur pronote.
- Si certains de nos élèves passent beaucoup de temps, ce n'est pas que le travail donné est long, c'est qu'ils ne savent pas, ne maîtrisent pas certaines bases. Chaque année, en aide aux devoirs, je réexplique à certains 6e comment poser une multiplication. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas réactivé leurs connaissances régulièrement, parce que les heures des fondamentaux sont exsangues en primaire et que nos collègues font ce qu'ils peuvent avec des classes surchargées. Bizarrement, en petit groupe d'aide aux devoirs, ça fonctionne mieux. Et tant pis si on passe un bon temps sur la multiplication, au moins, ça sert. C'est pour cela que je parle de commencer.
- Il y a une méconnaissance du temps qui doit être consacré aux devoirs : j'estime qu'une heure à une heure trente est nécessaire par jour. Un de mes élèves de 6e s'entraîne 9h par semaine dans un club de foot. Ils ont pensé à tout : 1/4 d'heure est consacré aux devoirs avant l'entraînement. Il est crevé, en décalage, complet, n'y arrive plus.
Bref, tout est une question de moyens, de sous (et on en a de moins en moins).
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- DhaiphiGrand sage
Vous placez la barre bien haut : faire le programme et progresser tous les élèves. Au vu de nos conditions de travail, je crains qu'il ne vous faille faire un choix.Elle aime a écrit:Je pense faire de mon mieux pour que mes élèves progressent, et qu'ils progressent tous,
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- Elle aimeExpert
Et c'est pour cela que ce métier nous bouffe.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- MiettesNiveau 8
Je fais remonter ce topic car je suis face à une situation désagréable.
Pour ma tutrice terrain, les devoirs étant illégaux, il est interdit d'en donner d'écrits (évidemment, les lectures, l'apprentissage des leçons, et des récitations se font à la maison).
Mais dans l'école où je travaille, certains parents sont mécontents du peu de devoirs écrits, et le font plus ou moins vertement savoir.
Que faites-vous au quotidien ? pour celles et ceux qui n'en donnent pas d'écrits, comment gérez-vous les attentes et les frustrations des parents ?
Pour ma tutrice terrain, les devoirs étant illégaux, il est interdit d'en donner d'écrits (évidemment, les lectures, l'apprentissage des leçons, et des récitations se font à la maison).
Mais dans l'école où je travaille, certains parents sont mécontents du peu de devoirs écrits, et le font plus ou moins vertement savoir.
Que faites-vous au quotidien ? pour celles et ceux qui n'en donnent pas d'écrits, comment gérez-vous les attentes et les frustrations des parents ?
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2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
- LenagcnNiveau 10
Il est difficile d'aller contre une "culture d'école".
"certains" et "plusieurs" commençant à 2, et dépassant rarement les 5, essaie de te souvenir que la majorité silencieuse trouve son compte dans ce que tu fais.
De plus ... les textes, rien que les textes, pour ton année de stage. Après, ma foi, tu aviseras, entre culture d'école, besoins de tes élèves et convictions personnelles.
Parmi les ruses pour faire écrire quand même, tu peux donner des conseils méthodologiques pour l'apprentissage des mots, ou pour mémoriser la façon de poser un calcul .
Certains parents veulent de l'écrit? Ils trouveront facilement des batteries d'exercices sur le net. Sinon, ils ont le bled en librairie et quantité d'ouvrages genre "mon cahier du soir" dans leur supermarché. En dernier recours, il y a l'enseignement à la maison.
"certains" et "plusieurs" commençant à 2, et dépassant rarement les 5, essaie de te souvenir que la majorité silencieuse trouve son compte dans ce que tu fais.
De plus ... les textes, rien que les textes, pour ton année de stage. Après, ma foi, tu aviseras, entre culture d'école, besoins de tes élèves et convictions personnelles.
Parmi les ruses pour faire écrire quand même, tu peux donner des conseils méthodologiques pour l'apprentissage des mots, ou pour mémoriser la façon de poser un calcul .
Certains parents veulent de l'écrit? Ils trouveront facilement des batteries d'exercices sur le net. Sinon, ils ont le bled en librairie et quantité d'ouvrages genre "mon cahier du soir" dans leur supermarché. En dernier recours, il y a l'enseignement à la maison.
- Marie-HenrietteNiveau 8
Je réponds en tant que parent d'un enfant scolarisé en CE2.
Lors de la réunion en septembre, des parents aussi se sont plaints qu'il n'y avait pas assez de devoirs (moi, j'ai un enfant en difficulté, je dépassais déjà largement les 20mn de travail préconisées...)
La PE a rappelé que les devoirs écrits étaient en principe interdits, qu'elle en proposerait mais qu'ils étaient facultatifs. Ça me semble un moyen de concilier la loi (et les demandes de la tutrice) avec les attentes des parents.
Je trouve important d'avoir qq travaux écrits à faire faire à mon enfant. Les leçons, c'est souvent très abstrait pour lui.
Lors de la réunion en septembre, des parents aussi se sont plaints qu'il n'y avait pas assez de devoirs (moi, j'ai un enfant en difficulté, je dépassais déjà largement les 20mn de travail préconisées...)
La PE a rappelé que les devoirs écrits étaient en principe interdits, qu'elle en proposerait mais qu'ils étaient facultatifs. Ça me semble un moyen de concilier la loi (et les demandes de la tutrice) avec les attentes des parents.
Je trouve important d'avoir qq travaux écrits à faire faire à mon enfant. Les leçons, c'est souvent très abstrait pour lui.
- FiriosNiveau 1
Miettes a écrit:Je fais remonter ce topic car je suis face à une situation désagréable.
Pour ma tutrice terrain, les devoirs étant illégaux, il est interdit d'en donner d'écrits (évidemment, les lectures, l'apprentissage des leçons, et des récitations se font à la maison).
Personnellement, je me pose encore cette question. J'avais eu une discussion avec un directeur d'école qui m'avait expliqué ceci:
- Les circulaires du 28 janvier 1958, n° 64-496 du 17 décembre 1964, n° 71-38 du 28 janvier 1971 interdisent les devoirs écrits. ( Il faut déjà se mettre d'accord sur la définition de devoir au primaire, un exercice est-il un devoir? Je dirais non...)
- Les circulaires du 28 janvier 1958 et n° 71-38 du 28 janvier 1971 ont été abrogées par la circulaire n° 94-226 du 6 septembre 1994. Donc plus d'interdiction des devoirs écrits.
- La circulaire n° 94-226 du 6 septembre 1994 a été abrogée par la circulaire n° 2009-185 du 7 décembre 2009
-Rapport - n° 2008-086 ` octobre 2008 "Le travail des élèves en dehors de la classe État des lieux et conditions d’efficacité "
" Les devoirs à la maison sont-ils toujours interdits ? Sur le plan réglementaire, la réponse est pour le moins ambiguë. En effet, la circulaire de septembre 1994 a abrogé les circulaires antérieures qui interdisaient les devoirs à la maison. Elle n’a maintenu cette interdiction qu’au motif qu’il existait, sur le temps scolaire, un temps réservé aux études dirigées et aux devoirs. Or ce temps, qui n’était pas déterminé dans les programmes de 2002, a complètement disparu des horaires et des programmes de 2008."
En toute hypothèse, il apparaît, à l’analyse, urgent de préciser la nature exacte de ce qui est interdit et de ce qui ne l’est pas hors du temps de classe
Donc, sauf nouvelle circulaire sur le sujet, les devoirs ne sont pas formellement interdits au primaire et nous baignons dans le flou total.
- DhaiphiGrand sage
Lenagcn a écrit:De plus ... les textes, rien que les textes, pour ton année de stage.
Parmi les ruses pour faire écrire quand même, tu peux donner des conseils méthodologiques pour l'apprentissage des mots, ou pour mémoriser la façon de poser un calcul .
Certains parents veulent de l'écrit? Ils trouveront facilement des batteries d'exercices sur le net. Sinon, ils ont le bled en librairie et quantité d'ouvrages genre "mon cahier du soir" dans leur supermarché. En dernier recours, il y a l'enseignement à la maison.
Toutafé !
Marie-Henriette a écrit:La PE a rappelé que les devoirs écrits étaient en principe interdits, qu'elle en proposerait mais qu'ils étaient facultatifs.
Voilà, aussi !
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- AnaxagoreGuide spirituel
Miettes a écrit:Je fais remonter ce topic car je suis face à une situation désagréable.
Pour ma tutrice terrain, les devoirs étant illégaux, il est interdit d'en donner d'écrits (évidemment, les lectures, l'apprentissage des leçons, et des récitations se font à la maison).
Mais dans l'école où je travaille, certains parents sont mécontents du peu de devoirs écrits, et le font plus ou moins vertement savoir.
Que faites-vous au quotidien ? pour celles et ceux qui n'en donnent pas d'écrits, comment gérez-vous les attentes et les frustrations des parents ?
Réponse excessivement simple. Cette année tu fais la révérence et tu souris. Ensuite tu feras ton devoir.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- arcencielGrand Maître
Dhaiphi a écrit:Lenagcn a écrit:De plus ... les textes, rien que les textes, pour ton année de stage.
Parmi les ruses pour faire écrire quand même, tu peux donner des conseils méthodologiques pour l'apprentissage des mots, ou pour mémoriser la façon de poser un calcul .
Certains parents veulent de l'écrit? Ils trouveront facilement des batteries d'exercices sur le net. Sinon, ils ont le bled en librairie et quantité d'ouvrages genre "mon cahier du soir" dans leur supermarché. En dernier recours, il y a l'enseignement à la maison.
Toutafé !Marie-Henriette a écrit:La PE a rappelé que les devoirs écrits étaient en principe interdits, qu'elle en proposerait mais qu'ils étaient facultatifs.
Voilà, aussi !
Tout pareil!
- MiettesNiveau 8
Merci beaucoup à tous et à toutes pour vos conseils ! Merci Lenagcn pour les "ruses".
Ce sera donc révérence cette année, suggestion d'achat de Bled ou autres aux parents qui en demandent plus, et nous verrons bien l'an prochain, selon l'école dans laquelle je me trouve et l'évolution de ma propre pédagogie (je ne suis pas du tout fixée sur la question, d'autant plus quand je vois bien que les élèves qui ont fait les rares devoirs écrits que j'ai donnés étaient sans doute celles et ceux qui en avaient le moins besoin...)
Ce sera donc révérence cette année, suggestion d'achat de Bled ou autres aux parents qui en demandent plus, et nous verrons bien l'an prochain, selon l'école dans laquelle je me trouve et l'évolution de ma propre pédagogie (je ne suis pas du tout fixée sur la question, d'autant plus quand je vois bien que les élèves qui ont fait les rares devoirs écrits que j'ai donnés étaient sans doute celles et ceux qui en avaient le moins besoin...)
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2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
- DhaiphiGrand sage
Miettes a écrit:les élèves qui ont fait les rares devoirs écrits que j'ai donnés étaient sans doute celles et ceux qui en avaient le moins besoin...)
Naturellement !
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[Alain Souchon]
- hirokoNiveau 1
Marie-Henriette a écrit:Je réponds en tant que parent d'un enfant scolarisé en CE2.
Lors de la réunion en septembre, des parents aussi se sont plaints qu'il n'y avait pas assez de devoirs (moi, j'ai un enfant en difficulté, je dépassais déjà largement les 20mn de travail préconisées...)
La PE a rappelé que les devoirs écrits étaient en principe interdits, qu'elle en proposerait mais qu'ils étaient facultatifs. Ça me semble un moyen de concilier la loi (et les demandes de la tutrice) avec les attentes des parents.
Je trouve important d'avoir qq travaux écrits à faire faire à mon enfant. Les leçons, c'est souvent très abstrait pour lui.
L'an prochain, je pense que le dispositif "devoirs faits" du secondaire va arriver en primaire
- DhaiphiGrand sage
Cela s'est déjà fait, cela se refera.
"Big wheel keeps on turning"
"Big wheel keeps on turning"
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- devoirs à la maison autorisés ou pas ??
- Primaire : appliquez-vous l'absence de devoirs écrits à la maison?
- Les devoirs à la maison en primaire et collège : des "pratiques toxiques" qui "interfèrent avec les apprentissages".
- Pour l'inspection académique du Nord, les devoirs à la maison en école primaire sont "du travail au noir".
- Devoirs à la maison et "devoirs supplémentaires"
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