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- Badiste75Habitué du forum
Je ne suis pas forcément d’accord. Dans mon lycée du 93 je donne beaucoup de travail aux élèves et c’est loin d’être un établissement favorisé. C’est plus difficile, tout le monde ne le fait pas et certains collègues renoncent en achetant la paix sociale en donnant des évaluations pas exigeantes. Je m’y refuse. Comme évidemment les résultats ne suivent pas toujours, je vends énormément aux élèves et à leurs parents l’aide aux devoirs à laquelle je participe à hauteur de trois heures par semaine. Et ça marche. Les élèves viennent et finissent par comprendre que les évaluations exigeantes se préparent et que je suis de leur côté en y mettant du mien et en leur montrant la vérité. Evidemment, tout ceci demande du travail! Mais on me le rend bien et au final on finit par me remercier. Donc oui, l’exigence en établissement défavorisé, c’est possible!
- ElyasEsprit sacré
Badiste75 a écrit:Je ne suis pas forcément d’accord. Dans mon lycée du 93 je donne beaucoup de travail aux élèves et c’est loin d’être un établissement favorisé. C’est plus difficile, tout le monde ne le fait pas et certains collègues renoncent en achetant la paix sociale en donnant des évaluations pas exigeantes. Je m’y refuse. Comme évidemment les résultats ne suivent pas toujours, je vends énormément aux élèves et à leurs parents l’aide aux devoirs à laquelle je participe à hauteur de trois heures par semaine. Et ça marche. Les élèves viennent et finissent par comprendre que les évaluations exigeantes se préparent et que je suis de leur côté en y mettant du mien et en leur montrant la vérité. Evidemment, tout ceci demande du travail! Mais on me le rend bien et au final on finit par me remercier. Donc oui, l’exigence en établissement défavorisé, c’est possible!
Donc, tes "devoirs à la maison" fonctionne parce qu'ils les font durant les trois heures d'aide aux devoirs que tu assures.
- VerduretteModérateur
Le travail personnel, qu'il soit fait à la maison ou en "aide aux devoirs", cela n'a rien de naturel. Je pense que nous avons tous ici, malgré nos différences d'âges, d'origines, de discipline etc ... un point commun : nos familles ont toujours valorisé le travail et la réussite scolaires. Ce n'est pas le cas de tous nos élèves, loin s'en faut. Quand je vois le nombre de gamins qui me disent (et c'est corroboré par les parents) : "j'ai pas fait mes devoirs parce qu'on est allé chez Carrefour" ben, que voulez- vous répondre à ça ?
Je fais l'étude deux fois par semaine, cela me permet de voir comment les élèves travaillent, et aussi de les aider. Mais on voit bien la différence entre ceux qui font du trapèze sans filet et ceux qui ont une aide, même si cette aide se limite à demander s'il y a des devoirs et vérifier qu'ils ont été faits.
Puisque j'ai aussi l'APC, j'apprends à apprendre .. cela peut sembler ridicule, mais compte tenu de la difficulté qu'ils ont à retenir une simple poésie, ce n'est pas inutile.
Histoire de vous faire rigoler un peu : c'est vrai qu'ils n'ont pas le temps de faire les devoirs parce qu'ils vont faire les courses ! Un matin, un élève a ouvert son cartable et à la place des livres et des cahiers il y avait des yaourts, des gâteaux et autres victuailles ... j'ai mis le cartable au frais.
Je fais l'étude deux fois par semaine, cela me permet de voir comment les élèves travaillent, et aussi de les aider. Mais on voit bien la différence entre ceux qui font du trapèze sans filet et ceux qui ont une aide, même si cette aide se limite à demander s'il y a des devoirs et vérifier qu'ils ont été faits.
Puisque j'ai aussi l'APC, j'apprends à apprendre .. cela peut sembler ridicule, mais compte tenu de la difficulté qu'ils ont à retenir une simple poésie, ce n'est pas inutile.
Histoire de vous faire rigoler un peu : c'est vrai qu'ils n'ont pas le temps de faire les devoirs parce qu'ils vont faire les courses ! Un matin, un élève a ouvert son cartable et à la place des livres et des cahiers il y avait des yaourts, des gâteaux et autres victuailles ... j'ai mis le cartable au frais.
- ElyasEsprit sacré
J'assure une heure de travail libre sur l'heure du vendredi midi. J'ai toujours 30 élèves inscrits sur mes deux classes à qui je le propose. Des devoirs sont faits durant cette heure. J'essaie de leur donner un cadre serein, des rituels et une habitude de travail, choses que 80% des familles ne peuvent assurer pour des motifs pertinents. A un moment, il faut se souvenir que l'école est là pour offrir aux familles ce qu'elles ne peuvent pas offrir. L'idée d'une heure de travail personnel encadré les lundis, mardis, jeudis et vendredis devrait être obligatoire jusqu'en Tle.
- CeladonDemi-dieu
Ce devrait être un souci permanent et nous en sommes loin hélas.Elyas a écrit:J'assure une heure de travail libre sur l'heure du vendredi midi. J'ai toujours 30 élèves inscrits sur mes deux classes à qui je le propose. Des devoirs sont faits durant cette heure. J'essaie de leur donner un cadre serein, des rituels et une habitude de travail, choses que 80% des familles ne peuvent assurer pour des motifs pertinents. A un moment, il faut se souvenir que l'école est là pour offrir aux familles ce qu'elles ne peuvent pas offrir. L'idée d'une heure de travail personnel encadré les lundis, mardis, jeudis et vendredis devraient être obligatoires jusqu'en Tle.
- Badiste75Habitué du forum
Elyas, évidemment que trois heures d’aide aux devoirs ne suffisent pas! Mais il y a aussi une prise de conscience et comme dit Verdurette, ils apprennent aussi à travailler (choses que les plus faibles du LGT ne savent pas faire, notamment faute d’un cadre familial suffisant). Je ne suis pas magicien mais ça remobilise certains et quand dans une classe, on arrive à remobiliser ceux qui auraient pu décrocher autrement qu’en cassant le thermomètre (des évaluations qui n’en sont pas vraiment), c’est quand même très positif!
- DhaiphiGrand sage
Verdurette a écrit: j'ai mis le cartable au frais.
On peut aussi envisager d'adopter leur progéniture, tant qu'à faire... Je suis persuadé que le niveau s'améliorerait tant du point de vue culturel qu’éducatif et que pas mal deElyas a écrit:A un moment, il faut se souvenir que l'école est là pour offrir aux familles ce qu'elles ne peuvent pas offrir.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- ElyasEsprit sacré
Badiste75 a écrit:Elyas, évidemment que trois heures d’aide aux devoirs ne suffisent pas! Mais il y a aussi une prise de conscience et comme dit Verdurette, ils apprennent aussi à travailler (choses que les plus faibles du LGT ne savent pas faire, notamment faute d’un cadre familial suffisant). Je ne suis pas magicien mais ça remobilise certains et quand dans une classe, on arrive à remobiliser ceux qui auraient pu décrocher autrement qu’en cassant le thermomètre (des évaluations qui n’en sont pas vraiment), c’est quand même très positif!
Je crois que tu te méprends sur mon intervention. Tu dis que tu donnes beaucoup de devoirs. Très bien. Mais ceci n'est "juste" et "acceptable" et "efficace" que si derrière on donne des heures d'études encadrées pour que ce soit fait dans l'établissement.
Dans l'état actuel de notre société, donner des devoirs exigeants à la maison est la clef pour créer des crispations et l'idée que les élèves ne travaillent pas et que les familles ne s'investissent pas. Or, les conditions actuelles de notre société font que la majorité des familles ne peut pas aider ses enfants pour de multiples raisons, surtout les élèves les plus défavorisés. Il y a toujours des exceptions mais on ne crée par une politique éducative sur des exceptions.
La tradition scolaire française a toujours été de mettre des heures d'études encadrées pour que les devoirs fussent faits. Les écoles rurales de la IIIe République l'avaient bien compris. On le faisait jusque dans les années 90. Puis, à partir de là, on a commencé à faire disparaître ces heures. Les heures de cours aussi se réduisaient. Donc, les professeurs ont donné de plus en plus de travail personnel mais comme les études encadrées disparaissaient, ce devait être fait à la maison.
Ce qu'il faut, c'est recréer cette tradition des heures d'études encadrées : 4h par classe (une le lundi, une le mardi, une le jeudi et une le vendredi).
- ElyasEsprit sacré
Dhaiphi a écrit:Verdurette a écrit: j'ai mis le cartable au frais.On peut aussi envisager d'adopter leur progéniture, tant qu'à faire... Je suis persuadé que le niveau s'améliorerait tant du point de vue culturel qu’éducatif et que pas mal deElyas a écrit:A un moment, il faut se souvenir que l'école est là pour offrir aux familles ce qu'elles ne peuvent pas offrir.géniteursparents seraient intéressés par cette proposition.
Mince la fatigue m'a fait mettre le mauvais mot. Il fallait lire : A un moment, il faut se souvenir que l'école est là pour offrir aux élèves ce qu'elles ne peuvent pas offrir."
- Badiste75Habitué du forum
Je suis d’accord avec toi. Ce que je fais n’est absolument pas suffisant mais c’est déjà un bon palliatif. Encore une fois si tout le monde en faisait autant depuis le collège, ça aurait encore plus d’impact. Les moyens financiers sont limités mais suffisent amplement à rémunérer le peu de volontaires (c’est assez regrettable).
- pseudo-intelloSage
... ou choisir des devoirs qui ne nécessitent pas des connaissances particulières de la part des parents (des lignes en CP, par exemple). Et dans tous les cas, à part si vraiment personne ne sait lire dans le foyer, des leçons à apprendre.Elyas a écrit:Badiste75 a écrit:Elyas, évidemment que trois heures d’aide aux devoirs ne suffisent pas! Mais il y a aussi une prise de conscience et comme dit Verdurette, ils apprennent aussi à travailler (choses que les plus faibles du LGT ne savent pas faire, notamment faute d’un cadre familial suffisant). Je ne suis pas magicien mais ça remobilise certains et quand dans une classe, on arrive à remobiliser ceux qui auraient pu décrocher autrement qu’en cassant le thermomètre (des évaluations qui n’en sont pas vraiment), c’est quand même très positif!
Je crois que tu te méprends sur mon intervention. Tu dis que tu donnes beaucoup de devoirs. Très bien. Mais ceci n'est "juste" et "acceptable" et "efficace" que si derrière on donne des heures d'études encadrées pour que ce soit fait dans l'établissement.
Dans l'état actuel de notre société, donner des devoirs exigeants à la maison est la clef pour créer des crispations et l'idée que les élèves ne travaillent pas et que les familles ne s'investissent pas. Or, les conditions actuelles de notre société font que la majorité des familles ne peut pas aider ses enfants pour de multiples raisons, surtout les élèves les plus défavorisés. Il y a toujours des exceptions mais on ne crée par une politique éducative sur des exceptions.
La tradition scolaire française a toujours été de mettre des heures d'études encadrées pour que les devoirs fussent faits. Les écoles rurales de la IIIe République l'avaient bien compris. On le faisait jusque dans les années 90. Puis, à partir de là, on a commencé à faire disparaître ces heures. Les heures de cours aussi se réduisaient. Donc, les professeurs ont donné de plus en plus de travail personnel mais comme les études encadrées disparaissaient, ce devait être fait à la maison.
Ce qu'il faut, c'est recréer cette tradition des heures d'études encadrées : 4h par classe (une le lundi, une le mardi, une le jeudi et une le vendredi).
- ycombeMonarque
Abrogée en 1994.RogerMartin a écrit:La circulaire est très ancienne. J'aurais dit années 50.
EDIT 1956.
http://www2.cndp.fr/doc_administrative/dispositifs/accosout/94-226.htm
Le problème, c'est que la règle résultant de cette circulaire n'est pas claire.
Dans ces conditions, les élèves n'ont pas de devoirs écrits en dehors du temps scolaire. À la sortie de l'école, le travail donné par les maîtres aux élèves se limite à un travail oral ou des leçons à apprendre.
Les conditions ayant changé (il n'y a plus d'études dirigées dans les écoles), ce paragraphe ne peut s'appliquer. Il en résulte que le travail donné n'est plus limité.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/06/12062012Article634750759882820126.aspx
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ElyasEsprit sacré
pseudo-intello a écrit:... ou choisir des devoirs qui ne nécessitent pas des connaissances particulières de la part des parents (des lignes en CP, par exemple). Et dans tous les cas, à part si vraiment personne ne sait lire dans le foyer, des leçons à apprendre.Elyas a écrit:Badiste75 a écrit:Elyas, évidemment que trois heures d’aide aux devoirs ne suffisent pas! Mais il y a aussi une prise de conscience et comme dit Verdurette, ils apprennent aussi à travailler (choses que les plus faibles du LGT ne savent pas faire, notamment faute d’un cadre familial suffisant). Je ne suis pas magicien mais ça remobilise certains et quand dans une classe, on arrive à remobiliser ceux qui auraient pu décrocher autrement qu’en cassant le thermomètre (des évaluations qui n’en sont pas vraiment), c’est quand même très positif!
Je crois que tu te méprends sur mon intervention. Tu dis que tu donnes beaucoup de devoirs. Très bien. Mais ceci n'est "juste" et "acceptable" et "efficace" que si derrière on donne des heures d'études encadrées pour que ce soit fait dans l'établissement.
Dans l'état actuel de notre société, donner des devoirs exigeants à la maison est la clef pour créer des crispations et l'idée que les élèves ne travaillent pas et que les familles ne s'investissent pas. Or, les conditions actuelles de notre société font que la majorité des familles ne peut pas aider ses enfants pour de multiples raisons, surtout les élèves les plus défavorisés. Il y a toujours des exceptions mais on ne crée par une politique éducative sur des exceptions.
La tradition scolaire française a toujours été de mettre des heures d'études encadrées pour que les devoirs fussent faits. Les écoles rurales de la IIIe République l'avaient bien compris. On le faisait jusque dans les années 90. Puis, à partir de là, on a commencé à faire disparaître ces heures. Les heures de cours aussi se réduisaient. Donc, les professeurs ont donné de plus en plus de travail personnel mais comme les études encadrées disparaissaient, ce devait être fait à la maison.
Ce qu'il faut, c'est recréer cette tradition des heures d'études encadrées : 4h par classe (une le lundi, une le mardi, une le jeudi et une le vendredi).
Tu pars du principe que les gens ont réellement le temps, la patience et l'énergie. Le fait est que la majorité des parents n'est pas là entre 17h et 19h à la maison pour faire les devoirs, et qu'après 19h, faire les devoirs est un peu du gâchis, surtout si les enfants doivent se coucher à 20h. En rentrant à 19h, on vérifie les carnets de liaison, on fait le repas, on fait la toilette, on discute (faut bien créer du lien) et au lit. J'imagine bien mes voisins dire à leur petite de 6 ans quand il la récupère à la garderie à 19h (ils sont ingénieurs) : bon, à 20h, après le repas et après le bain, on fait tes lignes. C'est trop tard. Les devoirs à la maison dans une société comme la nôtre est un problème. L'école, si elle veut donner du travail personnel, doit retourner à sa tradition de travail personnel encadré d'une heure à une heure et demi tous les jours d'ouverture.
- VerduretteModérateur
Je suis d'accord (à condition aussi qu'on nous rémunère ces heures. Dans mon cas l'étude m'est rétribuée par la mairie, et je vais être honnête, je ne le fais pas par pure grandeur d'âme, je le fais aussi pour des raisons économiques. Refaire encore une heure et demie de service après les six heures de classe, c'est exténuant.)
Ce serait bien alors de n'avoir pas forcément ses propres élèves, mais un seul niveau. Lorsque j'ai 10 élèves de CP, les faire lire un par un prend tout le temps de l'étude. Les autres sont assez négligés même si je veille à ce qu'ils travaillent, et que ce soit dans le calme. (J'avais proposé à la mairie de faire une étude spéciale CP avec deux personnes, et une lecture offerte dès que le travail est terminé, mais .. trop cher. )
Des élèves qui n'ont pas de bureau, aucune aide, et des parents incapables de lui faire même réciter une leçon (qu'ils ne savent souvent pas lire), j'en ai à la pelle dans mon école. Alors pour ce qui est des leçons niveau collège/lycée, je n'en parle même pas ... J'ai des parents avec lesquels je ne peux pas communiquer, même oralement, parce que leur niveau de français est insuffisant. Et mon niveau à moi en arabe, en comorien, en tamoul et en wolof... ben, il est nul.
Rappelez-moi quel dispositif on avait mis en place pour les bons élèves de lycée qui avaient de mauvaises conditions de travail et qu'on a mis à la poubelle au nom de la sacro-sainte égalité des chances ? Un mot avec un x et deux l qu'il ne faut surtout pas prononcer.
Ce serait bien alors de n'avoir pas forcément ses propres élèves, mais un seul niveau. Lorsque j'ai 10 élèves de CP, les faire lire un par un prend tout le temps de l'étude. Les autres sont assez négligés même si je veille à ce qu'ils travaillent, et que ce soit dans le calme. (J'avais proposé à la mairie de faire une étude spéciale CP avec deux personnes, et une lecture offerte dès que le travail est terminé, mais .. trop cher. )
Des élèves qui n'ont pas de bureau, aucune aide, et des parents incapables de lui faire même réciter une leçon (qu'ils ne savent souvent pas lire), j'en ai à la pelle dans mon école. Alors pour ce qui est des leçons niveau collège/lycée, je n'en parle même pas ... J'ai des parents avec lesquels je ne peux pas communiquer, même oralement, parce que leur niveau de français est insuffisant. Et mon niveau à moi en arabe, en comorien, en tamoul et en wolof... ben, il est nul.
Rappelez-moi quel dispositif on avait mis en place pour les bons élèves de lycée qui avaient de mauvaises conditions de travail et qu'on a mis à la poubelle au nom de la sacro-sainte égalité des chances ? Un mot avec un x et deux l qu'il ne faut surtout pas prononcer.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Il y a un point récurrent qui me gêne dans tes propos, Elyas : c'est l'idée qu'un enfant ne peut travailler sans ses parents. Comme tant d'autres, je me revois faire mes devoirs tout seul à la maison ou avec d'autres chez ma nourrice, quand mes parents, déjà à l'époque, avaient bien autre chose à faire. Et avec leur certificat d'étude, ils auraient été vite dépassés. Au-delà de mon petit cas personnel dont on aura bien raison de se moquer, je crois bien que c'était la même chose pour beaucoup d'autres.Elyas a écrit:Tu pars du principe que les gens ont réellement le temps, la patience et l'énergie. Le fait est que la majorité des parents n'est pas là entre 17h et 19h à la maison pour faire les devoirs.
Le collègue auquel tu réponds a dit enseigner au lycée. Les élèves dont il est question seront bientôt majeurs et voteront. Très bientôt, ils seront étudiants ou jeunes actifs. Certains seront eux-mêmes parents dans quelques années. En quoi ne serait-ce pas "juste" ou "acceptable" d'attendre d'eux un travail personnel qu'ils devront faire chez eux ?Elyas a écrit:Tu dis que tu donnes beaucoup de devoirs. Très bien. Mais ceci n'est "juste" et "acceptable" et "efficace" que si derrière on donne des heures d'études encadrées pour que ce soit fait dans l'établissement.
Oui, et pourquoi ? Serait-ce parce que les parents sont moins disponibles aujourd'hui ? Ou parce que la faillite éducative de notre société est consommée ?Les devoirs à la maison dans une société comme la nôtre est un problème.
Je suis un partisan convaincu des études encadrées, mais leur but premier doit être, justement, de donner aux élèves les clefs d'un l'apprentissage autonome.
- LenagcnNiveau 10
Pas besoin d'un bureau, 'faut arrêter.
La table de la cuisine, pendant la préparation du diner, ça marche très bien. A condition de couper la télé.
Le piège, ce sont les leçons. Un exercice d'application permet de redonner son statut de parent-éducateur: pas besoin de savoir ou savoir faire soi-même; l'essentiel est de féliciter son enfant si il y arrive, de lui secouer les puces ni il lambine, et de l'admonester à mieux écouter et poser des questions en classe si c'est la cata.
Une des choses, précieuses, que j'ai apprises lors de mon année en ZEP-RAR-etc (4 élèves de langue maternelle française sur 25 ; ils étaient ... les pire).
Pour communiquer en langue étrangère avec des parents lecteurs, j'ai utilisé google traduction à l'occasion. Il y a bien sûr bien mieux, mais c'est tellement mieux que rien! Sinon, il y a parfois une soeur, une tante, une bénévole d'association.
(et les notes sur 20 plutôt que les abscons "en cours d'acquisition" !)
La table de la cuisine, pendant la préparation du diner, ça marche très bien. A condition de couper la télé.
Le piège, ce sont les leçons. Un exercice d'application permet de redonner son statut de parent-éducateur: pas besoin de savoir ou savoir faire soi-même; l'essentiel est de féliciter son enfant si il y arrive, de lui secouer les puces ni il lambine, et de l'admonester à mieux écouter et poser des questions en classe si c'est la cata.
Une des choses, précieuses, que j'ai apprises lors de mon année en ZEP-RAR-etc (4 élèves de langue maternelle française sur 25 ; ils étaient ... les pire).
Pour communiquer en langue étrangère avec des parents lecteurs, j'ai utilisé google traduction à l'occasion. Il y a bien sûr bien mieux, mais c'est tellement mieux que rien! Sinon, il y a parfois une soeur, une tante, une bénévole d'association.
(et les notes sur 20 plutôt que les abscons "en cours d'acquisition" !)
- PabloPEExpert
Lenagcn a écrit:Pas besoin d'un bureau, 'faut arrêter.
La table de la cuisine, pendant la préparation du diner, ça marche très bien. A condition de couper la télé.
Le piège, ce sont les leçons. Un exercice d'application permet de redonner son statut de parent-éducateur: pas besoin de savoir ou savoir faire soi-même; l'essentiel est de féliciter son enfant si il y arrive, de lui secouer les puces ni il lambine, et de l'admonester à mieux écouter et poser des questions en classe si c'est la cata.
Une des choses, précieuses, que j'ai apprises lors de mon année en ZEP-RAR-etc (4 élèves de langue maternelle française sur 25 ; ils étaient ... les pire).
Pour communiquer en langue étrangère avec des parents lecteurs, j'ai utilisé google traduction à l'occasion. Il y a bien sûr bien mieux, mais c'est tellement mieux que rien! Sinon, il y a parfois une soeur, une tante, une bénévole d'association.
(et les notes sur 20 plutôt que les abscons "en cours d'acquisition" !)
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- LangelotNiveau 9
Elyas a écrit:pseudo-intello a écrit:... ou choisir des devoirs qui ne nécessitent pas des connaissances particulières de la part des parents (des lignes en CP, par exemple). Et dans tous les cas, à part si vraiment personne ne sait lire dans le foyer, des leçons à apprendre.Elyas a écrit:Badiste75 a écrit:Elyas, évidemment que trois heures d’aide aux devoirs ne suffisent pas! Mais il y a aussi une prise de conscience et comme dit Verdurette, ils apprennent aussi à travailler (choses que les plus faibles du LGT ne savent pas faire, notamment faute d’un cadre familial suffisant). Je ne suis pas magicien mais ça remobilise certains et quand dans une classe, on arrive à remobiliser ceux qui auraient pu décrocher autrement qu’en cassant le thermomètre (des évaluations qui n’en sont pas vraiment), c’est quand même très positif!
Je crois que tu te méprends sur mon intervention. Tu dis que tu donnes beaucoup de devoirs. Très bien. Mais ceci n'est "juste" et "acceptable" et "efficace" que si derrière on donne des heures d'études encadrées pour que ce soit fait dans l'établissement.
Dans l'état actuel de notre société, donner des devoirs exigeants à la maison est la clef pour créer des crispations et l'idée que les élèves ne travaillent pas et que les familles ne s'investissent pas. Or, les conditions actuelles de notre société font que la majorité des familles ne peut pas aider ses enfants pour de multiples raisons, surtout les élèves les plus défavorisés. Il y a toujours des exceptions mais on ne crée par une politique éducative sur des exceptions.
La tradition scolaire française a toujours été de mettre des heures d'études encadrées pour que les devoirs fussent faits. Les écoles rurales de la IIIe République l'avaient bien compris. On le faisait jusque dans les années 90. Puis, à partir de là, on a commencé à faire disparaître ces heures. Les heures de cours aussi se réduisaient. Donc, les professeurs ont donné de plus en plus de travail personnel mais comme les études encadrées disparaissaient, ce devait être fait à la maison.
Ce qu'il faut, c'est recréer cette tradition des heures d'études encadrées : 4h par classe (une le lundi, une le mardi, une le jeudi et une le vendredi).
Tu pars du principe que les gens ont réellement le temps, la patience et l'énergie. Le fait est que la majorité des parents n'est pas là entre 17h et 19h à la maison pour faire les devoirs, et qu'après 19h, faire les devoirs est un peu du gâchis, surtout si les enfants doivent se coucher à 20h. En rentrant à 19h, on vérifie les carnets de liaison, on fait le repas, on fait la toilette, on discute (faut bien créer du lien) et au lit. J'imagine bien mes voisins dire à leur petite de 6 ans quand il la récupère à la garderie à 19h (ils sont ingénieurs) : bon, à 20h, après le repas et après le bain, on fait tes lignes. C'est trop tard. Les devoirs à la maison dans une société comme la nôtre est un problème. L'école, si elle veut donner du travail personnel, doit retourner à sa tradition de travail personnel encadré d'une heure à une heure et demi tous les jours d'ouverture.
La majorité des élèves sortent de l'école à 16 h30 (ou 16 h ou ...).
- ElyasEsprit sacré
zoupinette a écrit:Elyas a écrit:pseudo-intello a écrit:... ou choisir des devoirs qui ne nécessitent pas des connaissances particulières de la part des parents (des lignes en CP, par exemple). Et dans tous les cas, à part si vraiment personne ne sait lire dans le foyer, des leçons à apprendre.Elyas a écrit:
Je crois que tu te méprends sur mon intervention. Tu dis que tu donnes beaucoup de devoirs. Très bien. Mais ceci n'est "juste" et "acceptable" et "efficace" que si derrière on donne des heures d'études encadrées pour que ce soit fait dans l'établissement.
Dans l'état actuel de notre société, donner des devoirs exigeants à la maison est la clef pour créer des crispations et l'idée que les élèves ne travaillent pas et que les familles ne s'investissent pas. Or, les conditions actuelles de notre société font que la majorité des familles ne peut pas aider ses enfants pour de multiples raisons, surtout les élèves les plus défavorisés. Il y a toujours des exceptions mais on ne crée par une politique éducative sur des exceptions.
La tradition scolaire française a toujours été de mettre des heures d'études encadrées pour que les devoirs fussent faits. Les écoles rurales de la IIIe République l'avaient bien compris. On le faisait jusque dans les années 90. Puis, à partir de là, on a commencé à faire disparaître ces heures. Les heures de cours aussi se réduisaient. Donc, les professeurs ont donné de plus en plus de travail personnel mais comme les études encadrées disparaissaient, ce devait être fait à la maison.
Ce qu'il faut, c'est recréer cette tradition des heures d'études encadrées : 4h par classe (une le lundi, une le mardi, une le jeudi et une le vendredi).
Tu pars du principe que les gens ont réellement le temps, la patience et l'énergie. Le fait est que la majorité des parents n'est pas là entre 17h et 19h à la maison pour faire les devoirs, et qu'après 19h, faire les devoirs est un peu du gâchis, surtout si les enfants doivent se coucher à 20h. En rentrant à 19h, on vérifie les carnets de liaison, on fait le repas, on fait la toilette, on discute (faut bien créer du lien) et au lit. J'imagine bien mes voisins dire à leur petite de 6 ans quand il la récupère à la garderie à 19h (ils sont ingénieurs) : bon, à 20h, après le repas et après le bain, on fait tes lignes. C'est trop tard. Les devoirs à la maison dans une société comme la nôtre est un problème. L'école, si elle veut donner du travail personnel, doit retourner à sa tradition de travail personnel encadré d'une heure à une heure et demi tous les jours d'ouverture.
La majorité des élèves sortent de l'école à 16 h30 (ou 16 h ou ...).
Voire plus tôt, surtout les plus jeunes curieusement.
- FenrirFidèle du forum
Fraser a écrit:Cela fait bien longtemps que je ne termine plus le programme....quel intérêt d'aller à la fin s'ils ne maitrisent pas le début?...une source de stress en moins (pour moi!) ....en fait je relativise: l'essentiel est d'aller à l'essentiel!
Et voilà pourquoi on se retrouve en quatrième avec des élèves ne connaissant pas leurs tables pas plus que la différence entre une multiplication et un addition pour peu que des collègues au préalable aient dévidé que "ce n'est pas essentiel".
Honnêtement, je comprends l'argument mais je n'y souscris pas. Parce que :
1) pourquoi les élèves qui suivent et avancent n'auraient pas droit à leur programme.
2) les collègues des années suivantes se retrouvent à travailler avec des attendus inexistants. Franchement quand vous avez des sixièmes de 5 ou 6 CM2 différents et que chaque PE a eu une vision différente de l'essentiel c'est coton. Et le plus sympa dans tout ça, c'est que ça a un joli effet boule de neige.
Une source de stress en moins pour toi, une source de stress en plus pour les autres.
_________________
À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- Badiste75Habitué du forum
Complètement d’accord avec Fenrir. Au lycée ça continue : lacunes du primaire et du collège venant s’ajouter...
- archebocEsprit éclairé
Verdurette a écrit:Je fais l'étude deux fois par semaine, cela me permet de voir comment les élèves travaillent, et aussi de les aider. Mais on voit bien la différence entre ceux qui font du trapèze sans filet et ceux qui ont une aide, même si cette aide se limite à demander s'il y a des devoirs et vérifier qu'ils ont été faits.
C'est en cela que l'interdiction du travail écrit est aberrante. Pour les parents de bonne volonté mais culturellement peu dotés, il est plus facile de contrôler que le travail écrit est fait plutôt que les leçons sont apprises. Au moins, il y a une trace.
Elyas a écrit:J'assure une heure de travail libre sur l'heure du vendredi midi. J'ai toujours 30 élèves inscrits sur mes deux classes à qui je le propose. Des devoirs sont faits durant cette heure. J'essaie de leur donner un cadre serein, des rituels et une habitude de travail, choses que 80% des familles ne peuvent assurer pour des motifs pertinents.
En dehors des familles qui habitent dans une tente à côté de l'autoroute, je veux dire pour toutes celles qui dorment au chaud, je ne vois pas quel fatalité empêche les enfants de faire leurs devoirs. Nous avons habité deux mois à six dans un trois pièces, mes globules en ont ramené les meilleures notes de leur scolarité. Évidemment, en deux mois, nous n'avons pas allumé les télévisions de cette petite location plus de deux fois.
Et quand les deux parents sont ingénieurs, je ne comprends pas comment ils ne peuvent pas se payer une garde en sortie d'école pour surveiller les devoirs s'il y a besoin. Ce n'est pas une question d'incapacité des parents, à ce niveau-là, c'est un problème de priorité. L'école, pour beaucoup de parents, n'est pas une priorité.
Elyas a écrit:A un moment, il faut se souvenir que l'école est là pour offrir aux familles ce qu'elles ne peuvent pas offrir.
D'abord, je ne vois pas comment l'école peut, à la place des familles, offrir l'éthos de la réussite à l'école. Cela me semble supra-herculéen.
Ensuite, si l'école fait semblant de croire le contraire, et le clame à tout vent, je ne vois pas pourquoi les familles qui gobent cette publicité mensongère ne la prendraient pas pour argent comptant : vous dites que vous pouvez tout faire ? Et bien chiche. Débrouillez vous avec mon gosse.
Enfin, ce que je ne peux pas offrir à mes globules, c'est des cours d'électronique, des maths de haut niveau, et la fluidité dans les langues étrangères. L'école est-elle là pour offrir ces cours d'élite à ma progéniture ? Curieusement, non. Donc je crois qu'il faudrait s'abstenir de sortir ce genre de maximes aberrantes si on ne veut pas voir partir les dernières classes moyennes vers le privé.
Elyas a écrit:L'idée d'une heure de travail personnel encadré les lundis, mardis, jeudis et vendredis devrait être obligatoire jusqu'en Tle.
Dans le collège de mes globules, la première zone de non droit, c'est l'étude. Sauf que cela ne s'appelle plus l'étude, mais la permanence. Comme dit l'un d'eux, cela s'appelle la permanence, parce que c'est le souk, en permanence. Tant qu'on ne recrutera pas un surveillant qui surveille, le système d'Elyas ne peut marcher qu'en mettant des enseignants pour faire le boulot des surveillants. En tant que contribuable, cela me fait mal, mais cela devrait vous faire mal à vous aussi : dans le lycée de nos parents, la surveillance de l'étude était confiée à des surveillants d'étude.
- ben2510Expert spécialisé
Badiste75 a écrit:Complètement d’accord avec Fenrir. Au lycée ça continue : lacunes du primaire et du collège venant s’ajouter...
Ça devient de la folie en seconde, les élèves ont compris les méthodes de seconde mais sont incapables d'ajouter des fractions ou des relatifs.
L'inexistence d'acquis de collège empêche toute progression pour une grosse majorité d'élèves.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Badiste75Habitué du forum
D’où l’intérêt de faire des évaluations de calcul régulières de la sixième à la terminale SANS calculatrice avant de l’autoriser dans d’autres évaluations visant à évaluer les compétences autour de la résolution de problèmes.
- ben2510Expert spécialisé
Le problème n'est pas l'évaluation. Le problème est qu'une majorité d'élèves pense que -6-2 vaut -4, et sèche devant une somme de fractions.
Ceci dit je suppose que tu parles d'entraînement plutôt que d'évaluation ; mais il me semble qu'on est encore en deçà de cette étape.
Je crois que le problème est que la plupart des élèves ne comprennent pas que calculer revient à choisir des règles de calcul et à les appliquer.
Je pense que c'est trop tard. On ne fera pas l'économie d'une purge au ministère. Et je ne suis pas sûr que cela suffira.
Ceci dit je suppose que tu parles d'entraînement plutôt que d'évaluation ; mais il me semble qu'on est encore en deçà de cette étape.
Je crois que le problème est que la plupart des élèves ne comprennent pas que calculer revient à choisir des règles de calcul et à les appliquer.
Je pense que c'est trop tard. On ne fera pas l'économie d'une purge au ministère. Et je ne suis pas sûr que cela suffira.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Calypso64Niveau 10
L’inexistence des acquis de certains lycéens ne veut absolument pas dire qu'au Primaire comme au Collège, ces élèves n'ont pas abordé les notions. C'est un peu trop facile "c'est la faute de l'autre". J'ai une classe de 6ème où 1/3 des élèves sont arrivés sans maîtriser les océans et continents alors que les autres les maîtrisent parfaitement. Et "oh surprise" beaucoup de "sans acquisition" ont eu le même instit que les "parfaitement acquis" ! Et malgré une leçon de rappel en début d'année, j'ai encore de nombreux 6è qui ne savent toujours pas où se situent l'Europe ou l'Océan Atlantique alors les autres..... Bien sûr ce sont des élèves en grandes difficultés sans mémoire de travail.
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- devoirs à la maison autorisés ou pas ??
- Primaire : appliquez-vous l'absence de devoirs écrits à la maison?
- Les devoirs à la maison en primaire et collège : des "pratiques toxiques" qui "interfèrent avec les apprentissages".
- Pour l'inspection académique du Nord, les devoirs à la maison en école primaire sont "du travail au noir".
- Devoirs à la maison et "devoirs supplémentaires"
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