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- Manu7Expert spécialisé
J'habite moi aussi en nouvelle aquitaine, dans le rectorat de Poitiers. Et j'ai plusieurs élèves qui étaient en troisième l'an dernier qui n'ont pas de professeur de Français, ou d'anglais ou d'Histoire-géo en seconde GT depuis la rentrée ! Ils ont eu des remplaçants qui sont venus pour seulement 2 jours !!!
Dans mon rectorat les CDE s'arrachent les cheveux pour trouver des remplaçants ou même simplement un prof pour l'année. Tous les ans on entend parler d'exemples halucinant, par exemple (années 2000) : une postulante contractuelle en HG qui a sa licence d'Histoire qui est refusée parce que son diplome a disparu de son dossier et quand elle se renseigne on lui reproche qu'elle n'a pas encore sa licence, et ils veulent s'assurer que c'est bien une licence d'Histoire. Elle insiste en disant qu'elle la renvoie aussitôt et qu'il est facile de vérifier qu'elle a bien cette licence auprès de la fac de la même ville... Et on la recontacte aussitôt pour lui proposer un poste en Français en collège alors qu'elle n'a pas encore eu le temps de faire certifié conforme sa photocopie de diplome... Quand elle fait remarquée qu'il y a erreur car elle n'a pas une licence de lettres, ils ont répondu qu'elle semblait très motivée dans son coup de fil de la veille donc pas de problème...
Autre exemple personnel : pendant notre première année d'IUFM, nous avions été invité à déposé un dossier pour devenir contractuel par les IPR de maths car dans les années 1997 - 1998 on avait diminué de 50% le nombre de postes au CAPES externe et la pénurie a commencé à cette époque dans notre matière. Il y avait un vivier énorme dans les IUFM où le taux de réussite était inférieur à 15 % !!! Nous avions fait des dossiers qui étaient orange fluo. Sans nouvelle, nous sommes passés au rectorat avec quelques camarades pour avoir des nouvelles, nous sommes passés de bureau en bureau. Personne n'avait entendu parlé de cette démarche. Dans le dernier bureau qui semblait être le bon, j'ai dit que pourtant ces dossiers étaient remarquables car ils étaient orange fluo, et j'ai ajouté comme les dossiers sur votre armoire derrière vous ! Et là, les deux personnes du rectorat regardent cette pile de dossiers avec étonnement, ils montent sur une chaise et les descendent. C'était nos dossiers !!!
Je ne me suis pas gêné de le signaler à l'IPR pendant l'entretien de recrutement, il a levé les yeux au ciel avec une remarque qui en disait long dans le style, vous n'avez pas tout vu... Il m'avait bien précisé pendant l'entretien que ce mode de recrutement était marginal et que je devais absolument passer par le CAPES externe car le CAPES interne allait disparaître vu le nombre énorme de candidats au capes externe de maths. Sur ce point, il n'a pas vu venir la réaction logique des étudiants qui ont rapidement délaissé la licence de mathématiques car on ne s'engage pas pour 3 ans dans un choix sans issue.
Pour conclure je pense vraiment qu'il manque des profs un peu partout. Il ne faut pas simplement hésiter à envoyer un CV dans les rectorats et même dans les établissements qui recherchent des remplaçants. On peut aussi postuler dans les DDEC si on n'est pas opposé à un poste dans le privé sous contrat. Dans les rectorats, il y a la théorie appliquée quand tout va bien et la pratique, quand il manque des profs, qui est proche du sauve-qui-peut...
Dans mon rectorat les CDE s'arrachent les cheveux pour trouver des remplaçants ou même simplement un prof pour l'année. Tous les ans on entend parler d'exemples halucinant, par exemple (années 2000) : une postulante contractuelle en HG qui a sa licence d'Histoire qui est refusée parce que son diplome a disparu de son dossier et quand elle se renseigne on lui reproche qu'elle n'a pas encore sa licence, et ils veulent s'assurer que c'est bien une licence d'Histoire. Elle insiste en disant qu'elle la renvoie aussitôt et qu'il est facile de vérifier qu'elle a bien cette licence auprès de la fac de la même ville... Et on la recontacte aussitôt pour lui proposer un poste en Français en collège alors qu'elle n'a pas encore eu le temps de faire certifié conforme sa photocopie de diplome... Quand elle fait remarquée qu'il y a erreur car elle n'a pas une licence de lettres, ils ont répondu qu'elle semblait très motivée dans son coup de fil de la veille donc pas de problème...
Autre exemple personnel : pendant notre première année d'IUFM, nous avions été invité à déposé un dossier pour devenir contractuel par les IPR de maths car dans les années 1997 - 1998 on avait diminué de 50% le nombre de postes au CAPES externe et la pénurie a commencé à cette époque dans notre matière. Il y avait un vivier énorme dans les IUFM où le taux de réussite était inférieur à 15 % !!! Nous avions fait des dossiers qui étaient orange fluo. Sans nouvelle, nous sommes passés au rectorat avec quelques camarades pour avoir des nouvelles, nous sommes passés de bureau en bureau. Personne n'avait entendu parlé de cette démarche. Dans le dernier bureau qui semblait être le bon, j'ai dit que pourtant ces dossiers étaient remarquables car ils étaient orange fluo, et j'ai ajouté comme les dossiers sur votre armoire derrière vous ! Et là, les deux personnes du rectorat regardent cette pile de dossiers avec étonnement, ils montent sur une chaise et les descendent. C'était nos dossiers !!!
Je ne me suis pas gêné de le signaler à l'IPR pendant l'entretien de recrutement, il a levé les yeux au ciel avec une remarque qui en disait long dans le style, vous n'avez pas tout vu... Il m'avait bien précisé pendant l'entretien que ce mode de recrutement était marginal et que je devais absolument passer par le CAPES externe car le CAPES interne allait disparaître vu le nombre énorme de candidats au capes externe de maths. Sur ce point, il n'a pas vu venir la réaction logique des étudiants qui ont rapidement délaissé la licence de mathématiques car on ne s'engage pas pour 3 ans dans un choix sans issue.
Pour conclure je pense vraiment qu'il manque des profs un peu partout. Il ne faut pas simplement hésiter à envoyer un CV dans les rectorats et même dans les établissements qui recherchent des remplaçants. On peut aussi postuler dans les DDEC si on n'est pas opposé à un poste dans le privé sous contrat. Dans les rectorats, il y a la théorie appliquée quand tout va bien et la pratique, quand il manque des profs, qui est proche du sauve-qui-peut...
- Servus CallidusNiveau 1
Lowpow29 a écrit:C'est marrant mais à aucun moment je n'ai dit que les contractuels étaient nuls ou qu'il fallait un master MEEF pour enseigner.
Donc l'exemple de la contractuelle avec un doctorat en littérature entre complètement dans ce que je salue dans ma réponse : embaucher des contractuels qui ont un diplôme, peu importe lequel, dans la discipline qu'ils veulent enseigner.
"Toute aide est bonne à prendre" : non, clairement pas !! Non merci !! C'est justement ça qui détruit notre métier, de le laisser faire à des personnes ni formées ni qualifiées.
Tu comprends mon message à tort et à travers en plus. Jamais je n'ai dit que les étudiants de lettres apprenaient la pédagogie. J'ai dit que dans ton cas, tu n'avais ni formation disciplinaire, ni formation pédagogique ou didactique donc je ne vois pas ce que tu reproches au Rectorat.
Faire un stage si c'était possible pourquoi pas, mais venir proposer "ton aide"..? On parle quand même de venir enseigner le français. Pour moi, ce que tu assènes t'enfonce plus qu'autre chose puisque tu ne conçois pas que le Rectorat puisse avoir raison de ne pas vouloir de confier des classes.
Il y a pourtant plein de possibilités pour devenir enseignant. C'est pas ça qui manque. Mais ça commence par reconnaître qu'il faut des qualifications pour enseigner et que tu ne les as peut-être pas encore complètement, et donc il faut que tu les acquières avant, c'est tout, rien de plus ni de moins.
Quand je vois que certaines personnes qui aimeraient être contractuelles en musique sont rejetées alors qu'elles ont fait les études qui correspondent + MEEF avec échec au concours, là oui je peux dire que je trouve ça dommage, certes le niveau n'est pas là pour le concours mais vu les besoins je pense que ça serait intelligent de donner des heures en collège à la personne pour qu'elle s'essaie au métier et s'améliore. Mais on en est loin dans ton cas. On ne peut pas à la fois ne pas vouloir passer le concours, qui lui te serait ouvert (!!!), pour éviter une mutation, et à la fois s'énerver de ne pas être recruté comme contractuel parce qu'on n'est pas en état de prouver avoir les qualifications requises.
Sans doute tu m'as mal lu mais, je n'ai jamais prétendu refuser de passer le concours sous prétexte de mutation. Comme énoncé dans mon message initial, des professeurs titulaires de divers bords m'ont recommandé de passer par la case contractuelle pour me faire une première expérience et mettre à profit mes compétences avant de me lancer dans le CAPES (que j'avais déjà commencé à préparer, au passage) qui est une confirmation. Ce qui semble d'ailleurs, être souvent le parcours classique pour ceux qui ne passent pas par un master MEEF. Curieusement, aucun des professeurs avec qui j'ai échangé sur le sujet et mon parcours n'a eu l’apriori négatif que tu me dépeints mais passons.
A défaut de me répéter, il y a des contractuels en lettres modernes qui n'ont pas nécessairement de diplômes précisément affiliés (des études de sciences politiques, sciences sociales, d'artistique, d'histoire) et ça ne les empêche pas de faire du bon travail même s'ils n'ont pas de "formation disciplinaire, ni formation pédagogique ou didactique" correspondante.
Techniquement, je ne reproche rien au rectorat, si ce n'est que je trouve cette condition un peu farfelue, fastidieuse. D'autant plus que ça se base sur un simple CV. Encore une fois, un master lettres sans l'option "lettres modernes" ne devrait pas être rédhibitoire, selon moi. Mais clairement, nos avis sont partagés.
Après comme il a été dit plus haut, c'est certainement une facilité pour délimiter les offres qui sont plus nombreuses qu'il n'en faudrait au vu de la région dont je sais que les titulaires y préparent souvent la retraite avec le cumul de leur points. Et c'est en cela que je trouve la situation plutôt décevante.
Cependant, je trouve que tu es bien réducteur de ce que j'avance. J'ai bien conscience de la rigueur et de ce que ça sous-entend "enseigner" et quand j'entends proposer mon "aide", ce n'est pas sous le chapeau d'une charité niaise. Je n'apprécie pas vraiment le jugement de valeur basé sur la simple détention d'un diplôme ou d'un cursus. Comme je le lis dans ton dernier message, c'est dommage pour certains mais pas pour d'autres.
"Il y a pourtant plein de possibilités pour devenir enseignant. C'est pas ça qui manque."
Certainement, mais parmi celles que je connais et que j'ai à disposition, seul un poste non titulaire me semblait envisageable. Je le redis, mais nous n'avons pas tous les moyens de redevenir étudiant. Or, à part le master MEEF, je n'ai pas connaissance d'une formation alternative.
Après évidemment, la question du statut de la profession est un autre sujet, je ne suis pas favorable au speed dating et consorts pour recruter du monde et boucher les trous. Dans l'idéal, tous les enseignants devraient avoir le CAPES et bénéficier d'une remise à niveau soutenue tout le long de leur carrière mais aussi des meilleures conditions d'enseignements possibles pour eux et les élèves. Mais on dérive de sujet.
Bref, je ne suis pas venu ici pour faire des mauvaises vagues mais pour trouver réponses et conseils. Sait-on jamais, je m'excuse pour tout écart de langage si tel a été le cas. Même si, je ne pense pas en avoir commis.
- JennyMédiateur
Le statut de contractuel-alternant peut être une piste, mais l'année est lourde et c'est en M2.
Un autre parcours classique est le M2 Recherche et le concours, mais ça ne résout pas ton problème. L'EDT est cependant plus léger en M2R et permet plus facilement une activité professionnelle à côté.
Un autre parcours classique est le M2 Recherche et le concours, mais ça ne résout pas ton problème. L'EDT est cependant plus léger en M2R et permet plus facilement une activité professionnelle à côté.
- Servus CallidusNiveau 1
Manu7 a écrit:J'habite moi aussi en nouvelle aquitaine, dans le rectorat de Poitiers. Et j'ai plusieurs élèves qui étaient en troisième l'an dernier qui n'ont pas de professeur de Français, ou d'anglais ou d'Histoire-géo en seconde GT depuis la rentrée ! Ils ont eu des remplaçants qui sont venus pour seulement 2 jours !!!
Dans mon rectorat les CDE s'arrachent les cheveux pour trouver des remplaçants ou même simplement un prof pour l'année. Tous les ans on entend parler d'exemples halucinant, par exemple (années 2000) : une postulante contractuelle en HG qui a sa licence d'Histoire qui est refusée parce que son diplome a disparu de son dossier et quand elle se renseigne on lui reproche qu'elle n'a pas encore sa licence, et ils veulent s'assurer que c'est bien une licence d'Histoire. Elle insiste en disant qu'elle la renvoie aussitôt et qu'il est facile de vérifier qu'elle a bien cette licence auprès de la fac de la même ville... Et on la recontacte aussitôt pour lui proposer un poste en Français en collège alors qu'elle n'a pas encore eu le temps de faire certifié conforme sa photocopie de diplome... Quand elle fait remarquée qu'il y a erreur car elle n'a pas une licence de lettres, ils ont répondu qu'elle semblait très motivée dans son coup de fil de la veille donc pas de problème...
Autre exemple personnel : pendant notre première année d'IUFM, nous avions été invité à déposé un dossier pour devenir contractuel par les IPR de maths car dans les années 1997 - 1998 on avait diminué de 50% le nombre de postes au CAPES externe et la pénurie a commencé à cette époque dans notre matière. Il y avait un vivier énorme dans les IUFM où le taux de réussite était inférieur à 15 % !!! Nous avions fait des dossiers qui étaient orange fluo. Sans nouvelle, nous sommes passés au rectorat avec quelques camarades pour avoir des nouvelles, nous sommes passés de bureau en bureau. Personne n'avait entendu parlé de cette démarche. Dans le dernier bureau qui semblait être le bon, j'ai dit que pourtant ces dossiers étaient remarquables car ils étaient orange fluo, et j'ai ajouté comme les dossiers sur votre armoire derrière vous ! Et là, les deux personnes du rectorat regardent cette pile de dossiers avec étonnement, ils montent sur une chaise et les descendent. C'était nos dossiers !!!
Je ne me suis pas gêné de le signaler à l'IPR pendant l'entretien de recrutement, il a levé les yeux au ciel avec une remarque qui en disait long dans le style, vous n'avez pas tout vu... Il m'avait bien précisé pendant l'entretien que ce mode de recrutement était marginal et que je devais absolument passer par le CAPES externe car le CAPES interne allait disparaître vu le nombre énorme de candidats au capes externe de maths. Sur ce point, il n'a pas vu venir la réaction logique des étudiants qui ont rapidement délaissé la licence de mathématiques car on ne s'engage pas pour 3 ans dans un choix sans issue.
Pour conclure je pense vraiment qu'il manque des profs un peu partout. Il ne faut pas simplement hésiter à envoyer un CV dans les rectorats et même dans les établissements qui recherchent des remplaçants. On peut aussi postuler dans les DDEC si on n'est pas opposé à un poste dans le privé sous contrat. Dans les rectorats, il y a la théorie appliquée quand tout va bien et la pratique, quand il manque des profs, qui est proche du sauve-qui-peut...
J'ai une amie justement qui est professeur contractuelle pour l'Académie de Poitiers et en effet, c'est une sacrée pénurie. Elle s'est vue confier un cours de lettres modernes alors qu'elle enseigne normalement SES.
- Lowpow29Fidèle du forum
Je suis désolée si mes propos étaient formulés de manière blessante mais je suis assez interloquée par tes messages.
Si je voulais me reconvertir comme psychologue ou comme médecin, ou même comme infirmière, des métiers aussi en pénurie, je n'aurais pas d'autre choix que de reprendre les études, c'est comme ça, même si effectivement tout le monde ne peut peut-être pas se le permettre, ça reste des choix à faire.
Je maintiens qu'être enseignant requiert des qualifications au même titre que psychologue ou infirmier ou je ne sais quoi, et que si on est pas prêt à prendre un temps pour se former un minimum en amont, donc sans être directement en activité comme professionnel, autant réfléchir à une autre voie.
Et ce ne sont pas tous les exemples de contractuels non qualifiés qui vont me faire changer d'avis, j'ai plusieurs amis contractuels en langues vivantes qui ont "seulement" un diplôme en commerce international. Je ne veux pas leur interdire d'exercer mais seulement me réjouir que certains Rectorats aient d'autres critères un peu plus "contraignants".
Pour illustrer ce que j'essaie d'expliquer, je peux citer le cas d'un collègue en musique ayant passé le concours (CAPES Éducation musicale et chant choral) avec un diplôme d'école d'ingénieur. Il l'a eu, du premier coup, avec des notes extrêmement (trèèèès) basses, donc s'est quand même senti illégitime à prendre un poste, a renoncé à son concours pour venir en MEEF et a repassé le concours l'année suivante (nous nous sommes connus pendant cette année de MEEF). Là, il s'est formé avec nous, a pu s'améliorer, et a de nouveau eu le concours, en se sentant plus légitime.
Concernant le refus des mutations, tu disais ne pas vouloir de poste loin de ton domicile actuel, j'en ai déduit que tu ne voulais pas passer le concours, au temps pour moi.
Pour finir sur une note que j'espère constructive et positive, il est possible de faire des études à distance, via le CNED ou autre. Les études de lettres modernes sont accessibles à distance, tout comme les préparations de concours. C'est ce qu'un collègue d'HG avait fait : il était infirmier et avait repris en parallèle des études d'HG.
Encore une fois, quelle discipline as-tu étudiée exactement ? Parce que la mention "Arts, lettres et langues" peut aussi bien être une licence d'histoire de l'art que de théâtre ou de LLCE Néerlandais... Ce n'est quand même pas tout à fait la même chose que des Lettres modernes...
Si je voulais me reconvertir comme psychologue ou comme médecin, ou même comme infirmière, des métiers aussi en pénurie, je n'aurais pas d'autre choix que de reprendre les études, c'est comme ça, même si effectivement tout le monde ne peut peut-être pas se le permettre, ça reste des choix à faire.
Je maintiens qu'être enseignant requiert des qualifications au même titre que psychologue ou infirmier ou je ne sais quoi, et que si on est pas prêt à prendre un temps pour se former un minimum en amont, donc sans être directement en activité comme professionnel, autant réfléchir à une autre voie.
Et ce ne sont pas tous les exemples de contractuels non qualifiés qui vont me faire changer d'avis, j'ai plusieurs amis contractuels en langues vivantes qui ont "seulement" un diplôme en commerce international. Je ne veux pas leur interdire d'exercer mais seulement me réjouir que certains Rectorats aient d'autres critères un peu plus "contraignants".
Pour illustrer ce que j'essaie d'expliquer, je peux citer le cas d'un collègue en musique ayant passé le concours (CAPES Éducation musicale et chant choral) avec un diplôme d'école d'ingénieur. Il l'a eu, du premier coup, avec des notes extrêmement (trèèèès) basses, donc s'est quand même senti illégitime à prendre un poste, a renoncé à son concours pour venir en MEEF et a repassé le concours l'année suivante (nous nous sommes connus pendant cette année de MEEF). Là, il s'est formé avec nous, a pu s'améliorer, et a de nouveau eu le concours, en se sentant plus légitime.
Concernant le refus des mutations, tu disais ne pas vouloir de poste loin de ton domicile actuel, j'en ai déduit que tu ne voulais pas passer le concours, au temps pour moi.
Pour finir sur une note que j'espère constructive et positive, il est possible de faire des études à distance, via le CNED ou autre. Les études de lettres modernes sont accessibles à distance, tout comme les préparations de concours. C'est ce qu'un collègue d'HG avait fait : il était infirmier et avait repris en parallèle des études d'HG.
Encore une fois, quelle discipline as-tu étudiée exactement ? Parce que la mention "Arts, lettres et langues" peut aussi bien être une licence d'histoire de l'art que de théâtre ou de LLCE Néerlandais... Ce n'est quand même pas tout à fait la même chose que des Lettres modernes...
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- Manu7Expert spécialisé
Je suis d'accord avec Servus Callidus, il y a malheureusement de nombreux contractuels qui n'ont pas de diplome dans la matière qu'ils enseignent et c'est le cas en Français dans l'académie de Poitiers où il y a même des postes non pourvus, mon neveu a passé son année de 4ème sans aucun prof de Français et de Techno nommé sur toute l'année, au final il n'a jamais fait techno et il a eu 4 profs de français pour un total d'environ 12 semaines...
Pour moi le fait que cette région soit en tension pour les mutations ne prouve pas qu'ils aient assez de contractuels pour les remplacements donc tout est possible surtout si les enseignants de la zone le conseillent. Franchement, un remplaçant de niveau master on voudrait bien en voir plus souvent.
Pour mon dernier congé paternité mon remplaçant avait un niveau BTS et finalement nous avons de la chance, il faisait très bien l'affaire, il a d'ailleurs enchaîné dans un autre établissement. Mais on tombe régulièrement sur des "touristes" qui font n'importe quoi, surtout en maths et en Français... Comme par exemple une contractuelle qui voulait changer de travail car son poste de 30h dans une médiathèque était trop "prenant" et elle pensait qu'on travaillait vraiment que 18h par semaine, elle est partie avant la fin de sa première semaine, elle pensait même que les conseils de classe étaient compris dans les 18 h !!! Et nous avons aussi eu un remplaçant d'une collègue en maths qui voulait toucher une prime pour corriger les copies, quand il a compris que c'était hors de question il a disparu et on a récupéré par courrier un brevet blanc corrigé de manière honteuse. J'ai du tout reprendre car il avait inversé la notation en comptant faux ce qui était bon.
Pour moi le fait que cette région soit en tension pour les mutations ne prouve pas qu'ils aient assez de contractuels pour les remplacements donc tout est possible surtout si les enseignants de la zone le conseillent. Franchement, un remplaçant de niveau master on voudrait bien en voir plus souvent.
Pour mon dernier congé paternité mon remplaçant avait un niveau BTS et finalement nous avons de la chance, il faisait très bien l'affaire, il a d'ailleurs enchaîné dans un autre établissement. Mais on tombe régulièrement sur des "touristes" qui font n'importe quoi, surtout en maths et en Français... Comme par exemple une contractuelle qui voulait changer de travail car son poste de 30h dans une médiathèque était trop "prenant" et elle pensait qu'on travaillait vraiment que 18h par semaine, elle est partie avant la fin de sa première semaine, elle pensait même que les conseils de classe étaient compris dans les 18 h !!! Et nous avons aussi eu un remplaçant d'une collègue en maths qui voulait toucher une prime pour corriger les copies, quand il a compris que c'était hors de question il a disparu et on a récupéré par courrier un brevet blanc corrigé de manière honteuse. J'ai du tout reprendre car il avait inversé la notation en comptant faux ce qui était bon.
- MathadorEmpereur
Servus Callidus a écrit:"Il y a pourtant plein de possibilités pour devenir enseignant. C'est pas ça qui manque."
Certainement, mais parmi celles que je connais et que j'ai à disposition, seul un poste non titulaire me semblait envisageable. Je le redis, mais nous n'avons pas tous les moyens de redevenir étudiant. Or, à part le master MEEF, je n'ai pas connaissance d'une formation alternative.
Les inscriptions aux concours sont encore ouvertes: tu as déjà un master, tu peux donc te présenter au CAPES de lettres modernes quel que soit ton master (moi aussi je pourrais, avec mon master pro en enseignement des sciences). Si tu as l'ambition d'être payé (presque) convenablement, tu peux même t'inscrire à l'agrégation de lettres modernes.
Si tu obtiens l'un de ces concours, tu seras affecté sur un service partiel d'environ 9h en EPLE, et le reste de ton temps plein sera passé en INSPE dans ce qui te servira de formation.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Servus CallidusNiveau 1
Lowpow29 a écrit:Je suis désolée si mes propos étaient formulés de manière blessante mais je suis assez interloquée par tes messages.
Si je voulais me reconvertir comme psychologue ou comme médecin, ou même comme infirmière, des métiers aussi en pénurie, je n'aurais pas d'autre choix que de reprendre les études, c'est comme ça, même si effectivement tout le monde ne peut peut-être pas se le permettre, ça reste des choix à faire.
Je maintiens qu'être enseignant requiert des qualifications au même titre que psychologue ou infirmier ou je ne sais quoi, et que si on est pas prêt à prendre un temps pour se former un minimum en amont, donc sans être directement en activité comme professionnel, autant réfléchir à une autre voie.
Et ce ne sont pas tous les exemples de contractuels non qualifiés qui vont me faire changer d'avis, j'ai plusieurs amis contractuels en langues vivantes qui ont "seulement" un diplôme en commerce international. Je ne veux pas leur interdire d'exercer mais seulement me réjouir que certains Rectorats aient d'autres critères un peu plus "contraignants".
Pour illustrer ce que j'essaie d'expliquer, je peux citer le cas d'un collègue en musique ayant passé le concours (CAPES Éducation musicale et chant choral) avec un diplôme d'école d'ingénieur. Il l'a eu, du premier coup, avec des notes extrêmement (trèèèès) basses, donc s'est quand même senti illégitime à prendre un poste, a renoncé à son concours pour venir en MEEF et a repassé le concours l'année suivante (nous nous sommes connus pendant cette année de MEEF). Là, il s'est formé avec nous, a pu s'améliorer, et a de nouveau eu le concours, en se sentant plus légitime.
Concernant le refus des mutations, tu disais ne pas vouloir de poste loin de ton domicile actuel, j'en ai déduit que tu ne voulais pas passer le concours, au temps pour moi.
Pour finir sur une note que j'espère constructive et positive, il est possible de faire des études à distance, via le CNED ou autre. Les études de lettres modernes sont accessibles à distance, tout comme les préparations de concours. C'est ce qu'un collègue d'HG avait fait : il était infirmier et avait repris en parallèle des études d'HG.
Encore une fois, quelle discipline as-tu étudiée exactement ? Parce que la mention "Arts, lettres et langues" peut aussi bien être une licence d'histoire de l'art que de théâtre ou de LLCE Néerlandais... Ce n'est quand même pas tout à fait la même chose que des Lettres modernes...
Sans vouloir paraître désobligeant ou critique à ton égard, pour reprendre l'exemple de ton camarade qui te sert d'illustration, je trouve que ça frôle l'élitisme. Quelque chose dont je ne suis pas particulièrement adepte ni favorable. Ses résultats n'avaient pas à remettre en cause sa place et sa légitimité mais, chacun ses critères et positions. S'il jugeait nécessaire d'en passer par là pour solidifier des acquis, tant mieux pour lui.
Concernant le CAPES, je me suis inscrit via le CNED en effet, mais les cours sont essentiellement orientés sur les oeuvres au programmes et des notions générales de grammaires. Je suppose qu'on est très loin d'un cursus MEEF. Bref, comme je le disais j'avais entamé d'autres concours également et entre temps, on m'a recommandé de postuler directement au rectorat pour mieux préparer le concours de cette année, sinon celui d'après.
Mon master était orienté cinéma comme précisé dans mon premier message. Donc en effet, ça ne vaut sans doute pas l'enseignement d'une filière exclusivement littéraire car l'étude de la langue et son application n'était pas au programme de mon cursus. Contrairement à la mention, c'est une formation tout autant théorique et analytique cependant, focalisée essentiellement sur l'histoire de l'art (cinéma, mais aussi théâtre, peinture), la réception et l'analyse technique, critique et spécialisée de celle-ci.
Après voilà, je ne prétends pas avoir inventé l'eau chaude ni tout savoir, au contraire je ne demande qu'à apprendre mais retourner deux ans à la fac n'est pas quelque chose que j'envisage. Aussi, je ne considère pas la chose comme un simple emploi de substitution, espérant travailler les mains dans les poches, les pieds en éventail avec prime et bonus à la clé comme on peut lire des expériences de Manu7. Et je te rejoins sur le fait que c'est un métier précis qui ne se fait pas par-dessous la jambe.
Simplement pour moi, l'optique c'est de tenter directement le CAPES (qui une fois obtenu, permet une année de stage pour se former) ou alors, le CAPES après avoir bénéficié d'une expérience en contractuel. Ça ne me parait pas irresponsable ou irrationnel mais bon.
- SeismiMineNiveau 5
@Lowpow29 : Tes propos sur la légitimité dans la matière, le fait que l'on ait une formation avant d'aller enseigner sont louables dans l'esprit, mais dans les faits entre un médecin et un enseignant il y a un gros gouffre.
Un médecin, on va vraiment le former. Un enseignant, selon la discipline, non.
En mathématiques je demande souvent à des étudiants/neotitulaires ce qu'ils ont appris en MEEF/stage, et cela est bien plus proche du néant (théories fumeuses et conseils hors-sol inclus) que de quoi que ce soit de sérieux et d'utile.
Dans ma matière je n'ai pas encore vraiment croisé de collègue plutôt jeune qui n'ait pas ressenti d'avoir appris le métier "en étant lâché sur le tas, comme les autres avec moi".
Certains MEEF en maths apportent peut-être d'incroyables cours pour vraiment être formé de façon compétente au métier, mais pour le moment je n'en ai pas encore entendu parler (alors que les autres c'est à tour de bras).
Je ne pourrais donc pas dire à quelqu'un que foncièrement les rectorats devraient privilégier une formation à l'enseignement en maths côté diplômes puisque la majorité d'entre elles sont defaillantes. Sans moyens d'être correctement formé avant d'être lancé dans le grand bain, il reste la formation sur le tas.
Cela est causé par le ministère de toute façon, lui s'en moque de la nature de la personne devant les élèves ainsi que du contenu des cours/formations en INSPE. Tant qu'il y a des économies de sous et des gens pour venir travailler/faire figure, c'est le principal.
Je rajouterais dans ce même registre que l'entretien professionnel au capes n'a pas l'air de vraiment demander une grande formation ni une grande expérience en enseignement pour être bien réussi.
En maths, 80% des candidats ayant passé cet entretien ont eu 8/20 ou plus, c'est-à-dire la barre d'admission. Alors que les candidats issus des MEEF n'étaient pas nombreux en 2022.
Idem pour l'épreuve "de préprofessionnalisation"/"non-discipminaire appliquée" à l'écrit, où 75-80% des candidats ont eu 8/20 ou plus.
Donc je doute du besoin vraiment fondé d'aller passer beaucoup de temps à trouver un job de contractuel quelque part, pour éventuellement peu de temps et de la distance, afin de mieux performer aux concours enseignants.
Je rejoins aussi les collègues mentionnant des demandes urgentes dans des académies "en tension" lors du mouvement inter-académique.
Les volumes d'entrants dans une académie donnée sont calculés en tenant compte des manques (du nombre de trous), de sorte à chercher une répartition un peu harmonisée de ces manques sur le territoire français.
Un certain nombre d'académies sont ainsi devenues plus difficiles d'accès car le nombre d'entrants a été diminué, car le volume de contractuels à envisager de placer a été augmenté.
Dans mon académie d'origine (moins de 10 entrants en maths ces derniers années), les directions de lycées en sont venues à publier des annonces dans le journal pour espérer trouver quelqu'un pour combler leurs manques.
Il faut aussi tenir compte du sous-service dans beaucoup de rectorats, qui n'aide pas à gérer correctement les demandes de remplacements ou d'anticiper des recherches de contractuels. Surtout quand les volumes de demandes ont augmenté (faire plus avec autant ou moins de moyens, un concept très apprécié à l'EN).
Un médecin, on va vraiment le former. Un enseignant, selon la discipline, non.
En mathématiques je demande souvent à des étudiants/neotitulaires ce qu'ils ont appris en MEEF/stage, et cela est bien plus proche du néant (théories fumeuses et conseils hors-sol inclus) que de quoi que ce soit de sérieux et d'utile.
Dans ma matière je n'ai pas encore vraiment croisé de collègue plutôt jeune qui n'ait pas ressenti d'avoir appris le métier "en étant lâché sur le tas, comme les autres avec moi".
Certains MEEF en maths apportent peut-être d'incroyables cours pour vraiment être formé de façon compétente au métier, mais pour le moment je n'en ai pas encore entendu parler (alors que les autres c'est à tour de bras).
Je ne pourrais donc pas dire à quelqu'un que foncièrement les rectorats devraient privilégier une formation à l'enseignement en maths côté diplômes puisque la majorité d'entre elles sont defaillantes. Sans moyens d'être correctement formé avant d'être lancé dans le grand bain, il reste la formation sur le tas.
Cela est causé par le ministère de toute façon, lui s'en moque de la nature de la personne devant les élèves ainsi que du contenu des cours/formations en INSPE. Tant qu'il y a des économies de sous et des gens pour venir travailler/faire figure, c'est le principal.
Je rajouterais dans ce même registre que l'entretien professionnel au capes n'a pas l'air de vraiment demander une grande formation ni une grande expérience en enseignement pour être bien réussi.
En maths, 80% des candidats ayant passé cet entretien ont eu 8/20 ou plus, c'est-à-dire la barre d'admission. Alors que les candidats issus des MEEF n'étaient pas nombreux en 2022.
Idem pour l'épreuve "de préprofessionnalisation"/"non-discipminaire appliquée" à l'écrit, où 75-80% des candidats ont eu 8/20 ou plus.
Donc je doute du besoin vraiment fondé d'aller passer beaucoup de temps à trouver un job de contractuel quelque part, pour éventuellement peu de temps et de la distance, afin de mieux performer aux concours enseignants.
Je rejoins aussi les collègues mentionnant des demandes urgentes dans des académies "en tension" lors du mouvement inter-académique.
Les volumes d'entrants dans une académie donnée sont calculés en tenant compte des manques (du nombre de trous), de sorte à chercher une répartition un peu harmonisée de ces manques sur le territoire français.
Un certain nombre d'académies sont ainsi devenues plus difficiles d'accès car le nombre d'entrants a été diminué, car le volume de contractuels à envisager de placer a été augmenté.
Dans mon académie d'origine (moins de 10 entrants en maths ces derniers années), les directions de lycées en sont venues à publier des annonces dans le journal pour espérer trouver quelqu'un pour combler leurs manques.
Il faut aussi tenir compte du sous-service dans beaucoup de rectorats, qui n'aide pas à gérer correctement les demandes de remplacements ou d'anticiper des recherches de contractuels. Surtout quand les volumes de demandes ont augmenté (faire plus avec autant ou moins de moyens, un concept très apprécié à l'EN).
- Lowpow29Fidèle du forum
Servus Callidus, je ne te trouve pas irresponsable ou irrationnel, je me doute bien que tu n'as pas de mauvaises intentions et tu ne serais pas là en train de poser des questions si tu prenais la chose par-dessus la jambe.
Je voulais simplement exprimer que je ne trouve pas les critères de ton Rectorat abusif. Ça n'empêche pas que je te souhaite d'atteindre ton but !
SeismiMine : je suis également assez critique sur la "formation" reçue en MEEF mais je mentionnais cela comme une possibilité de préparer le concours en ayant des stages.
Bien sûr qu'il manque des profs partout. Je mesure la catastrophe en cours mais n'ai pas l'intention d'y participer en trouvent aberrant qu'un Rectorat refuse des candidats.
C'est bien justement parce que notre formation pédagogique est insuffisante et se fait en grande partie "sur le tas", comme tu le soulignes dans ta comparaison avec les médecins, que nous devons être d'autant plus exigeants. Mais je ne vais forcer personne à être de mon avis, rassurez-vous ;-)
Je voulais simplement exprimer que je ne trouve pas les critères de ton Rectorat abusif. Ça n'empêche pas que je te souhaite d'atteindre ton but !
- Spoiler:
- Quant à être élitiste, peut-être, en tout cas exigeante, oui, et je comprends mon collègue qui a choisi de repasser le concours. Ce n'est pas parce que le ministère embauche des candidats avec 4/20 à l'oral (pas qu'en musique!) que ceux-ci doivent se sentir légitimes, un peu d'exigence envers soi-même ne fait pas de mal, et une fois en poste c'est difficile de se remettre au niveau du point de vue disciplinaire.
Si tous les candidats pris à 4/20 au Capes ou Crpe renonçaient à leur concours, oui, on aurait un problème de recrutement encore pire que maintenant, mais j'espère que ces personnes ne se sont pas dit "chouette, j'ai un niveau satisfaisant".
SeismiMine : je suis également assez critique sur la "formation" reçue en MEEF mais je mentionnais cela comme une possibilité de préparer le concours en ayant des stages.
Bien sûr qu'il manque des profs partout. Je mesure la catastrophe en cours mais n'ai pas l'intention d'y participer en trouvent aberrant qu'un Rectorat refuse des candidats.
C'est bien justement parce que notre formation pédagogique est insuffisante et se fait en grande partie "sur le tas", comme tu le soulignes dans ta comparaison avec les médecins, que nous devons être d'autant plus exigeants. Mais je ne vais forcer personne à être de mon avis, rassurez-vous ;-)
- JennyMédiateur
Les stages ont été renforcés en MEEF, ce qui est une bonne chose. Mes stagiaires en M2 sont très fortement incités à prendre mes classes en main, je les implique progressivement dans la vie de l'établissement. Ils me remercient régulièrement, j'ose penser qu'ils ne perdent pas leur temps et je suis là, pour les accompagner, pour que ça ne soit pas trop brutal. Ils ont fait 6 semaines en établissement l'an dernier, viennent assister minimum à 4h par semaine + 1h ou 2 d'échanges, rencontrent CPE, PA, collègues d'ULIS, AVS, vont voir des collègues en cours aussi. Et ils vont prendre en charge pas mal de cours sur l'année.
(Les Tle les ont visiblement adoptés ! Et ils seront parfaits pour leurs premiers cours avant d'affronter la tornade des Secondes. ).
Dans la formation dans ma matière dans mon académie, il y a aussi des bonnes choses, les stagiaires se plaignent de la lourdeur et du tronc commun, mais apprennent des choses (et me donnent aussi des idées, mon stagiaire FTSG m'a passé des cours qui m'intéressaient). Ayant fait mon stage dans la même académie, je me souviens de trucs complètement inutiles, mais j'ai aussi beaucoup appris à l'INSPE. C'est sans doute une formation qui ne fonctionne pas si mal et qui repose sur à la fois de bons universitaires et des collègues en poste.
(Les Tle les ont visiblement adoptés ! Et ils seront parfaits pour leurs premiers cours avant d'affronter la tornade des Secondes. ).
Dans la formation dans ma matière dans mon académie, il y a aussi des bonnes choses, les stagiaires se plaignent de la lourdeur et du tronc commun, mais apprennent des choses (et me donnent aussi des idées, mon stagiaire FTSG m'a passé des cours qui m'intéressaient). Ayant fait mon stage dans la même académie, je me souviens de trucs complètement inutiles, mais j'ai aussi beaucoup appris à l'INSPE. C'est sans doute une formation qui ne fonctionne pas si mal et qui repose sur à la fois de bons universitaires et des collègues en poste.
- Lisak40Expert spécialisé
Le problème est qu'on ne peut pas à la fois conseiller à tout aspirant prof de devenir contractuel avant de passer le concours pour se rendre compte de ce qu'est vraiment notre travail et tirer à boulet rouges sur toute personne qui demande ici comment devenir contractuel. Alors bien sûr il y a possiblement d'un côté les contractuels "job dating", qui n'ont aucunement envie de devenir profs mais le voient comme un job hyper bien payé à ne rien faire (pensez-vous "1500-1800euros par mois en bossant à mi-temps c'est trop bien", ou au pire comme un job à temps partiel pendant ses études, ou en attendant de trouver mieux, et ceux que l'enseignement intéresse vraiment, mais qui, pour plein de raisons, ne peuventt pas faire le parcours classique M1-M2-concours (je ne sais même plus comment ca fonctionne) et qui veulent essayer / travailler un peu avant pour acquérir de l'expérience et voir si le métier est conforme à leurs attentes / présupposés... Généralement ceux qui viennent ici juste pour obtenir des cours parce que bon ils vont être contractuels pendant 4 mois, ceux qui pensent que bon ils ont été à l'école donc bon ça va ils savent comment ça marche, etc. on les reconnaît rapidement hein et on peut facilement les distinguer des autres... Je ne défends pas les enseignants contractuels par principe, pour faire joli (au contraire, même, si vous avez lu certains de mes messages), mais parce que je pense que parfois un parcours atypique peut servir, et que contractuel c'est vraiment le seul moyen de se faire une idée de métier, avant de s'engager... Je rappelle toujours à toutes fins utiles que j'ai été également contractuelle, hein...
- Manu7Expert spécialisé
SeismiMine a écrit:
Il faut aussi tenir compte du sous-service dans beaucoup de rectorats, qui n'aide pas à gérer correctement les demandes de remplacements ou d'anticiper des recherches de contractuels. Surtout quand les volumes de demandes ont augmenté (faire plus avec autant ou moins de moyens, un concept très apprécié à l'EN).
Je ne pense pas que le sous-service soit la principale cause de la mauvaise gestion des remplacements, je pense plutôt qu'il existe une volonté réelle pour éviter de trouver des remplaçants dans la mesure du possible et cette mauvaise volonté est institutionnelle lorsqu'on augmente le nombre de jours d'absences qui ouvre la possibilité d'être remplacé, par exemple dans mon restorat quand j'ai pris mon congé paternité de 14 jours, j'ai eu un remplaçant mais maintenant la règle a changé il faudrait 16 jours d'absence. Si bien qu'il est de plus en plus compliqué d'obtenir un remplaçant... Et même quand la période est assez longue, le rectorat aime bien trouver des excuses comme : "En juin, il n'y a plus d'argent ni de besoin de cours" et bien entendu à chaque congé maternité, c'est la surprise et rien n'est prévu quand le jour arrive... ce qui au passage est vraiment un grand manque de respect envers les futures mères qu'on aime bien culpabiliser, elles qui abandonnent leurs élèves feront-elles de bonnes mères ?
Et depuis de nombreuses années, notre rectorat aime bien dire qu'il n'a aucun remplaçant sous le coude pour retarder les choses, si bien que les CDE doivent se débrouiller par eux mêmes.
- MathadorEmpereur
Sauf que cela tombe en pleine préparation du concours…Jenny a écrit:Les stages ont été renforcés en MEEF, ce qui est une bonne chose.
Le vrai progrès serait de faire cela après l'obtention du concours.
Je n'ai pas en tête, hors EN, de corps de catégorie A où les lauréats des concours se voient attribuer les responsabilités d'un poste de titulaire dès le recrutement. Dans les corps d'ingénieurs il peut y avoir jusqu'à 3 ans (ou 2 ans et demi, si l'on considère le stage de 3e année comme étant à responsabilité) de décalage.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JennyMédiateur
On est d'accord. Mais ce qui me fait le plus halluciner, c'est la masse de devoirs qu'on leur demande, c'est surtout ça qui les surcharge.
- Sandy_PNiveau 1
Bonjour à tous,
Moi aussi, je viens de recevoir une lettre de rejet de ma candidature. Malgré un CV adapté au poste convoité, j'ai raté l'entretien. J'ai un doctorat en Lettres modernes. J'ai déjà effectué une vacation au collège et eu une charge de cours à l'université quand j'étais doctorante. Trois après ma soutenance, mon diplôme en poche, après avoir participé à des conférences, organisé une journée d'études à l'université, en tant que Docteur, et publié quelques articles académiques, je suis partie vivre et travailler en Chine. De 2016 à 2023, j'ai enseigné le français et la littérature française à des étudiants chinois de Licence et de Master. J'ai également donné des cours à l'Alliance française. De retour en France, installée, pour des raisons familiales, dans les Landes, j'ai créé mon auto-entreprise de relecture, correction et soutien scolaire, et postulé auprès du rectorat de Bordeaux pour un poste de contractuelle en lettres modernes. Problème : je ne suis pas véhiculée. Mais je peux compter sur ma famille et mes amis pour me conduire à mon poste de travail, si ma candidature est retenue, en attendant d'acheter une voiture sans permis. Je fais part de la première option à l'inspecteur, lors de l'entretien, en oubliant de compléter ma réponse en ajoutant la dernière solution.
J'ai commis toutes les erreurs à éviter.
1) Je suis arrivée avec 15 minutes de retard après m'être perdue dans le quartier du rectorat. (Je m'étais levée pourtant à 5h20 du matin, pris le train à Labouheyre, dans les Landes, et le bus, à la Gare Saint-Jean, à l'heure prévue... et j'étais arrivée bien avance aux alentours du lieu de l'entretien).
2) Je n'avais pas préparé l'entretien. Résultat : je n'ai pas su raconter mon parcours ; et j'ai été bêtement prise de court quand on m'a demandé "pourquoi j'étais allée si loin dans les études", avec cette curieuse sensation d'être suspecte.
3) Je n'ai pas exprimé avec l'enthousiasme attendu mon désir d'enseigner. J'étais décontenancée. Tout au long de l'entretien, deux allusions seulement à mon CV : pourquoi un doctorat ? et comment s'est passée ma vacation au collège ?
4) Je n'aimais pas les questions posées et la manière dont l'inspecteur s'adressait à moi, et j'ai répondu avec arrogance. Je le regrette vivement.
Malgré mes erreurs de comportement, qui expliquent, sans doute, le rejet de ma candidature, je suis blessée. Le manque d'intérêt affiché à mon parcours scolaire et professionnel, qui est le résultat d'une véritable passion pour la littérature et l'enseignement, me donne l'impression qu'il ne vaut rien. Et ça ruine ma confiance en moi, alors que je dois postuler à l'étranger afin de reprendre ma carrière universitaire en tant que Lectrice. Mais je suppose qu'il faudra bien du temps avant que j'obtienne un tel poste. Et c'est la raison pour laquelle j'espérais tant enseigner au collège ou au lycée en France. Il se peut que je reste ici un an, deux ans...
J'aimerais savoir s'il y a, parmi vous, des profils similaires au mien ?
Combien de temps dois-je attendre avant de postuler encore une fois à un poste de contractuel au rectorat de Bordeaux ?
Moi aussi, je viens de recevoir une lettre de rejet de ma candidature. Malgré un CV adapté au poste convoité, j'ai raté l'entretien. J'ai un doctorat en Lettres modernes. J'ai déjà effectué une vacation au collège et eu une charge de cours à l'université quand j'étais doctorante. Trois après ma soutenance, mon diplôme en poche, après avoir participé à des conférences, organisé une journée d'études à l'université, en tant que Docteur, et publié quelques articles académiques, je suis partie vivre et travailler en Chine. De 2016 à 2023, j'ai enseigné le français et la littérature française à des étudiants chinois de Licence et de Master. J'ai également donné des cours à l'Alliance française. De retour en France, installée, pour des raisons familiales, dans les Landes, j'ai créé mon auto-entreprise de relecture, correction et soutien scolaire, et postulé auprès du rectorat de Bordeaux pour un poste de contractuelle en lettres modernes. Problème : je ne suis pas véhiculée. Mais je peux compter sur ma famille et mes amis pour me conduire à mon poste de travail, si ma candidature est retenue, en attendant d'acheter une voiture sans permis. Je fais part de la première option à l'inspecteur, lors de l'entretien, en oubliant de compléter ma réponse en ajoutant la dernière solution.
J'ai commis toutes les erreurs à éviter.
1) Je suis arrivée avec 15 minutes de retard après m'être perdue dans le quartier du rectorat. (Je m'étais levée pourtant à 5h20 du matin, pris le train à Labouheyre, dans les Landes, et le bus, à la Gare Saint-Jean, à l'heure prévue... et j'étais arrivée bien avance aux alentours du lieu de l'entretien).
2) Je n'avais pas préparé l'entretien. Résultat : je n'ai pas su raconter mon parcours ; et j'ai été bêtement prise de court quand on m'a demandé "pourquoi j'étais allée si loin dans les études", avec cette curieuse sensation d'être suspecte.
3) Je n'ai pas exprimé avec l'enthousiasme attendu mon désir d'enseigner. J'étais décontenancée. Tout au long de l'entretien, deux allusions seulement à mon CV : pourquoi un doctorat ? et comment s'est passée ma vacation au collège ?
4) Je n'aimais pas les questions posées et la manière dont l'inspecteur s'adressait à moi, et j'ai répondu avec arrogance. Je le regrette vivement.
Malgré mes erreurs de comportement, qui expliquent, sans doute, le rejet de ma candidature, je suis blessée. Le manque d'intérêt affiché à mon parcours scolaire et professionnel, qui est le résultat d'une véritable passion pour la littérature et l'enseignement, me donne l'impression qu'il ne vaut rien. Et ça ruine ma confiance en moi, alors que je dois postuler à l'étranger afin de reprendre ma carrière universitaire en tant que Lectrice. Mais je suppose qu'il faudra bien du temps avant que j'obtienne un tel poste. Et c'est la raison pour laquelle j'espérais tant enseigner au collège ou au lycée en France. Il se peut que je reste ici un an, deux ans...
J'aimerais savoir s'il y a, parmi vous, des profils similaires au mien ?
Combien de temps dois-je attendre avant de postuler encore une fois à un poste de contractuel au rectorat de Bordeaux ?
- Clecle78Bon génie
Tu peux essayer l'enseignement privé. Mais c'est étonnant qu'on ait rejeté ta candidature au vu des offres non pourvues (ceci dit elles sont plutôt en Gironde que par chez toi).
- Sandy_PNiveau 1
Merci pour ta réponse. J'ai effectivement songé au privé. Mais avec un peu de regret. J'aime le public. J'aurais voulu travailler à défendre l'égalité des chances.
- Clecle78Bon génie
Je sais qu'on recherche un prof à La Brède en lettres classiques (privé). Oui, c'est dommage pour le public mais n'hésite pas à retenter ta chance l'an prochain. D'autant que certains font parfois illusion pour l'accord et finalement ne font pas l'affaire face aux élèves. Tout ça est en partie aléatoire.
- Sandy_PNiveau 1
Donc je ne peux pas candidater au rectorat de Bordeaux avant la fin de l'année scolaire ? Et dans d'autres académies, c'est possible ?
- JennyMédiateur
Oui, dans d'autres académies.
Il faut bien préparer l'entretien.
Il faut bien préparer l'entretien.
- M le MauditNiveau 9
"Malgré mes erreurs de comportement, qui expliquent, sans doute, le rejet de ma candidature, je suis blessée. Le manque d'intérêt affiché à mon parcours scolaire et professionnel, qui est le résultat d'une véritable passion pour la littérature et l'enseignement, me donne l'impression qu'il ne vaut rien".
Il y a un gâchis absolument fou dans l'éducation nationale. Je ne vais pas cracher dans la soupe mais franchement s'il y a des gens extraordinaires dans ce ministère on en a aussi qui sont proportionnellement à l'inverse !!!! J'irais jusqu'à dire que votre parcours est peut-être presque "trop" pour notre cher ministère. Et alors si en plus vous avez été arrogante avec un inspecteur on est proche du sacrilège !!!!!!!!!!! Pardonnez mon cynisme...
Il y a un gâchis absolument fou dans l'éducation nationale. Je ne vais pas cracher dans la soupe mais franchement s'il y a des gens extraordinaires dans ce ministère on en a aussi qui sont proportionnellement à l'inverse !!!! J'irais jusqu'à dire que votre parcours est peut-être presque "trop" pour notre cher ministère. Et alors si en plus vous avez été arrogante avec un inspecteur on est proche du sacrilège !!!!!!!!!!! Pardonnez mon cynisme...
- JennyMédiateur
Ca reste un entretien d'embauche : arriver en retard, ne pas savoir répondre aux questions, être arrogante avec la personne qui recrute ne sont pas des bons points. Ca peut donner l'impression que ça ne se passera pas bien dans un établissement scolaire.
- Sandy_PNiveau 1
Je suis d'accord avec vous, Jenny. Et c'est pour ça que je m'en veux autant. Mais je ne suis pas sûre de savoir exactement ce qu'ils attendent. Je sais seulement - et c'est déjà ça - que je ne dois pas répéter les mêmes erreurs.
- JennyMédiateur
Je pense qu'il faut bien anticiper les questions. Le parcours universitaire est plus que suffisant pour enseigner dans le secondaire, on peut légitimement se demander si un poste dans le secondaire ne sera pas un peu "frustrant", d'où ces questions, je pense.
Il faut bien montrer l'envie d'enseigner dans le secondaire et le public, ne pas se laisser déconcerter, quitte à faire préciser la question pour gagner un peu de temps. Etre capable de développer sur l'expérience au collège.
Connaître les programmes, ce qu'est censé connaître un élève de tel ou tel niveau. Connaître le système éducatif, le fonctionnement d'un établissement scolaire.
Arriver à l'heure surtout, c'est attendu dans notre métier même si on ne connaît pas le quartier de l'établissement.
Je ne suis pas IPR non plus. Ce sont des idées comme ça.
C'est déjà bien d'avoir conscience des erreurs. Ca se passera mieux la prochaine fois.
Il faut bien montrer l'envie d'enseigner dans le secondaire et le public, ne pas se laisser déconcerter, quitte à faire préciser la question pour gagner un peu de temps. Etre capable de développer sur l'expérience au collège.
Connaître les programmes, ce qu'est censé connaître un élève de tel ou tel niveau. Connaître le système éducatif, le fonctionnement d'un établissement scolaire.
Arriver à l'heure surtout, c'est attendu dans notre métier même si on ne connaît pas le quartier de l'établissement.
Je ne suis pas IPR non plus. Ce sont des idées comme ça.
C'est déjà bien d'avoir conscience des erreurs. Ca se passera mieux la prochaine fois.
- Sandy_PNiveau 1
MERCI ! Vous avez raison.
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