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- Nuit blancheNiveau 6
Ah oui, joli...
- NitaEmpereur
(Les deux sont assez justes, non ?)
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A clean house is a sign of a broken computer.
- Jean RoussieNiveau 1
Enseignant au collège La Boétie de Sarlat, j'ai rédigé un article à ce sujet qui a été publié hier sur le journal en ligne Révolution Permanente : Souffrance au travail. Tentative de suicide d’un enseignant en Dordogne
Nouvel inscrit je ne peux publier de lien, l'article est dans la rubrique société du site : www[point]revolutionpermanente[point]fr/Souffrance-au-travail-Tentative-de-suicide-d-un-enseignant-en-Dordogne
Nouvel inscrit je ne peux publier de lien, l'article est dans la rubrique société du site : www[point]revolutionpermanente[point]fr/Souffrance-au-travail-Tentative-de-suicide-d-un-enseignant-en-Dordogne
- ProvenceEnchanteur
Je remets le lien pour le rendre plus accessible.
http://www.revolutionpermanente.fr/Souffrance-au-travail-Tentative-de-suicide-d-un-enseignant-en-Dordogne
http://www.revolutionpermanente.fr/Souffrance-au-travail-Tentative-de-suicide-d-un-enseignant-en-Dordogne
- RogerMartinBon génie
Merci Provence -- l'article est riche en enseignements (CDE ayant déjà été déplacée pour comportement toxique).
[Je trouve que l'article est très mal écrit -- pas assez de virgules et usage excessif du participe présent, on ne s'y retrouve pas ]
[Je trouve que l'article est très mal écrit -- pas assez de virgules et usage excessif du participe présent, on ne s'y retrouve pas ]
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- wanaxFidèle du forum
Je ne comprends pas comment l'on peut 'déposer' un arrêt-maladie, surtout en un temps aussi court. ( Prendre rendez-vous, voir le médecin, etc... )Dès le lendemain, la principale et sa compagne, CPE dans l’établissement, déposaient un arrêt maladie et quittaient précipitamment le collège bloqué par les personnels.
- pseudo-intelloSage
RogerMartin a écrit:Merci Provence -- l'article est riche en enseignements (CDE ayant déjà été déplacée pour comportement toxique).
[Je trouve que l'article est très mal écrit -- pas assez de virgules et usage excessif du participe présent, on ne s'y retrouve pas ]
(et, au cas où des modifications resteraient possibles : dans l'intro, il y a un "après que" = subjonctif" qui n'est pas du meilleur effet non plus)
- ProvenceEnchanteur
Des cas de CDE toxiques déplacés, j'en connais quelques-uns (et nous sommes plusieurs collègues à en faire les frais). Y avait-il solidarité entre collègues dans ce collège, Jean? Tout le monde avait-il conscience du problème?
- gnafron2004Grand sage
Salut Jean- on se connaît, tu es passé dans mon établissement il y a quelques années. D'ailleurs à l'époque on avait une furie bretonne...
Merci de donner des nouvelles de première main.
Et surtout, bon courage...
Merci de donner des nouvelles de première main.
Et surtout, bon courage...
- ProvenceEnchanteur
Oui, bon courage à vous tous.
- Jean RoussieNiveau 1
Provence, c'est comme souvent : on fait le dos rond jusqu'à ce que ça explose et si ça nous tombe dessus on cherche des solutions individuelles... Si ça mordait en face elle lâchait prise en attendant un nouvel angle d'attaque. On était quelques collègues à avoir fait des démarches, notamment auprès de l'IA mais il a réellement fallu ce geste pour que l'administration semble de s'intéresser au problème.
Gnafron, tu es sur quel bahut ? (MP moi)
pseudo-intello et RogerMartin : on fait ce qu'on peut. Je ne suis qu'un pauvre éducateur sportif devenu prof de maths par désoeuvrement et l'intro n'est pas de moi mais d'un gratte papier trotskiste... :missT2:
Gnafron, tu es sur quel bahut ? (MP moi)
pseudo-intello et RogerMartin : on fait ce qu'on peut. Je ne suis qu'un pauvre éducateur sportif devenu prof de maths par désoeuvrement et l'intro n'est pas de moi mais d'un gratte papier trotskiste... :missT2:
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Où il y a une volonté, il y a un chemin...
- ProvenceEnchanteur
Merci de ta réponse. Je t'ai envoyé un MP.
- RogerMartinBon génie
Se méfier des gratte-papier, surtout trotskystes
Bon courage.
Bon courage.
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I User5899.
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- Jean RoussieNiveau 1
Bonjour Merci pour vos MP auxquels je ne peux malheureusement pas répondre.
@Gnafron : Pas mal effectivement ton déguisement ! Passe le bonjour aux collègues et particulièrement à Maurice Thorez !
@Provence : Effectivement, les évènements de Sarlat semble faire écho (caisse de résonance) à des situations vécues dans beaucoup d'établissement. Eviter que cela fasse tache d'huile peut être une des motivations de la volonté de la direction de l'institution dont l'embarras et la peur sont palpables quand nous les avons rencontré. Peut-être aussi en raison de l'éclairage particulier que cela jette sur les réformes qui poussent les établissements vers plus d'établissement et qui donnent en conséquence un pouvoir accru aux CDE sur leurs personnels.
Ce qu'il faut retenir, c'est que le pouvoir de CDE toxiques, quels que soient les réseaux qu'ils ont patiemment tissés au coeur de leurs établissements, ne résiste pas une seconde face à une action volontaire et unie de l'ensemble des personnels enseignants et des agents.
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous qu'ils disaient ?...
:blague:
@Gnafron : Pas mal effectivement ton déguisement ! Passe le bonjour aux collègues et particulièrement à Maurice Thorez !
@Provence : Effectivement, les évènements de Sarlat semble faire écho (caisse de résonance) à des situations vécues dans beaucoup d'établissement. Eviter que cela fasse tache d'huile peut être une des motivations de la volonté de la direction de l'institution dont l'embarras et la peur sont palpables quand nous les avons rencontré. Peut-être aussi en raison de l'éclairage particulier que cela jette sur les réformes qui poussent les établissements vers plus d'établissement et qui donnent en conséquence un pouvoir accru aux CDE sur leurs personnels.
Ce qu'il faut retenir, c'est que le pouvoir de CDE toxiques, quels que soient les réseaux qu'ils ont patiemment tissés au coeur de leurs établissements, ne résiste pas une seconde face à une action volontaire et unie de l'ensemble des personnels enseignants et des agents.
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous qu'ils disaient ?...
:blague:
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Où il y a une volonté, il y a un chemin...
- LemmyKHabitué du forum
Si une majorité de professeurs et d'agents pouvait le comprendre et l'appliquer.Jean Roussie a écrit:Bonjour Merci pour vos MP auxquels je ne peux malheureusement pas répondre.
Ce qu'il faut retenir, c'est que le pouvoir de CDE toxiques, quels que soient les réseaux qu'ils ont patiemment tissés au coeur de leurs établissements, ne résiste pas une seconde face à une action volontaire et unie de l'ensemble des personnels enseignants et des agents.
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous qu'ils disaient ?...
:blague:
- gnafron2004Grand sage
"volontaire et unie" déjà, c'est très loin d'être le cas partout...enfin, si, mais seulement jusqu'au moment où il faut passer des mots aux actes...
- User17095Érudit
Idée : on peut aussi envisager de s'unir avec l'équipe de direction ?
Aucun enseignant ne débute sa carrière en se disant "je vais faire n'importe quoi en commençant par détruire des élèves", aucun perdir ne commence en décidant "je vais ruiner le climat des établissements et harceler les plus vulnérables". Dans les deux cas, il s'agit d'une dérive grave, qu'on pourrait prévenir, et contre laquelle on ne fait pas grand chose. Pour les deux professions, nous y sommes vulnérables parce que nous manquons de recul, d'analyse de pratiques, de retours.
Dresser les uns contre les autres n'est certainement pas un remède, au contraire ça peut accroître les possibilités de dérive. Par exemple, la défiance et l'obstruction systématiques, le rejet a priori, sont d'excellents moyens de fabriquer de toutes pièces un chef harceleur.
Je vous assure qu'il faut déployer des trésors de patience et de diplomatie pour ne pas répliquer sur le même ton ou carrément se venger quand on est accusé de tous les maux du système éducatif et de l'établissement, de façon agressive, déplacée, attaqué par principe parce qu'on est le premier sur qui taper.
Non que j'affirme que c'est ce qu'il s'est passé à Sarlat - ce serait facile de dire "et si...", encore plus en n'ayant pas analysé la situation. Apparemment, le problème était bien antérieur... même si ça a tenu six ans.
Invoquer la lutte des classes ? Mais nous faisons partie de la même classe, et sommes dans le même bateau : l'ennemi du système éducatif n'est pas dans les établissements.
Aucun enseignant ne débute sa carrière en se disant "je vais faire n'importe quoi en commençant par détruire des élèves", aucun perdir ne commence en décidant "je vais ruiner le climat des établissements et harceler les plus vulnérables". Dans les deux cas, il s'agit d'une dérive grave, qu'on pourrait prévenir, et contre laquelle on ne fait pas grand chose. Pour les deux professions, nous y sommes vulnérables parce que nous manquons de recul, d'analyse de pratiques, de retours.
Dresser les uns contre les autres n'est certainement pas un remède, au contraire ça peut accroître les possibilités de dérive. Par exemple, la défiance et l'obstruction systématiques, le rejet a priori, sont d'excellents moyens de fabriquer de toutes pièces un chef harceleur.
Je vous assure qu'il faut déployer des trésors de patience et de diplomatie pour ne pas répliquer sur le même ton ou carrément se venger quand on est accusé de tous les maux du système éducatif et de l'établissement, de façon agressive, déplacée, attaqué par principe parce qu'on est le premier sur qui taper.
Non que j'affirme que c'est ce qu'il s'est passé à Sarlat - ce serait facile de dire "et si...", encore plus en n'ayant pas analysé la situation. Apparemment, le problème était bien antérieur... même si ça a tenu six ans.
Invoquer la lutte des classes ? Mais nous faisons partie de la même classe, et sommes dans le même bateau : l'ennemi du système éducatif n'est pas dans les établissements.
- William FosterExpert
pogonophile a écrit:Idée : on peut aussi envisager de s'unir avec l'équipe de direction ?
Aucun enseignant ne débute sa carrière en se disant "je vais faire n'importe quoi en commençant par détruire des élèves", aucun perdir ne commence en décidant "je vais ruiner le climat des établissements et harceler les plus vulnérables". Dans les deux cas, il s'agit d'une dérive grave, qu'on pourrait prévenir, et contre laquelle on ne fait pas grand chose. Pour les deux professions, nous y sommes vulnérables parce que nous manquons de recul, d'analyse de pratiques, de retours.
Dresser les uns contre les autres n'est certainement pas un remède, au contraire ça peut accroître les possibilités de dérive. Par exemple, la défiance et l'obstruction systématiques, le rejet a priori, sont d'excellents moyens de fabriquer de toutes pièces un chef harceleur.
Je vous assure qu'il faut déployer des trésors de patience et de diplomatie pour ne pas répliquer sur le même ton ou carrément se venger quand on est accusé de tous les maux du système éducatif et de l'établissement, de façon agressive, déplacée, attaqué par principe parce qu'on est le premier sur qui taper.
Non que j'affirme que c'est ce qu'il s'est passé à Sarlat - ce serait facile de dire "et si...", encore plus en n'ayant pas analysé la situation. Apparemment, le problème était bien antérieur... même si ça a tenu six ans.
Invoquer la lutte des classes ? Mais nous faisons partie de la même classe, et sommes dans le même bateau : l'ennemi du système éducatif n'est pas dans les établissements.
Je trouve ça aussi faux que de dire que l'ennemi du système éducatif est dans les établissements.
Pour le reste je suis bien d'accord : il ne faudrait surtout pas pousser au harcèlement un CdE ! Mieux vaut être d'accord avec lui parce qu'il ne serait pas CdE s'il n'avait pas raison (Cf. la règle des deux règles).
/sarcasmes off
...
...
Ne crois pas que je ne comprenne pas ton point de vue. Je l'ai eu adopté, jadis... Et puis j'ai rencontré certains CdE qui m'ont bien appris à mesurer la confiance que je pouvais leur accorder. Et quand la méfiance est installée, puis quotidiennement distillée par ton supérieur, t'as beau savoir que le plus intelligent doit céder en premier, bah ça ne suffit pas.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- User17095Érudit
Non mais après tu as de vrais dingues quand même, dès le départ, je ne dis pas le contraire - combien de fois me suis-je facepalmé en formation à l'ESEN...
Mais la méfiance que tu construis à l'égard d'une personne ne devrait pas devenir le principe de base pour toutes les autres (généralisation abusive tout ça).
Mais la méfiance que tu construis à l'égard d'une personne ne devrait pas devenir le principe de base pour toutes les autres (généralisation abusive tout ça).
- William FosterExpert
Ah mais ça, on est bien d'accord.pogonophile a écrit:Non mais après tu as de vrais dingues quand même, dès le départ, je ne dis pas le contraire - combien de fois me suis-je facepalmé en formation à l'ESEN...
Mais la méfiance que tu construis à l'égard d'une personne ne devrait pas devenir le principe de base pour toutes les autres (généralisation abusive tout ça).
J'ai d'ailleurs pour principe de toujours laisser sa chance à quelqu'un que je ne connais pas, quelle que soient la réputation qui le précéderait, et même une deuxième chance après une grosse boulette parce que même pour un chef l'erreur est humaine.
Non, là on parle des gens qui demandent sans cesse une nouvelle chance... J'ai du mal à être sympa avec eux.
Mark Twain, dans Othello, a écrit:"Fool me once, shame on you. Fool me twice, shame on you. Fool me daily, GTFO."
La confiance a priori me vient même davantage spontanément pour les CdE que pour les IPR, IEN ou Dasen.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
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Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- PrezboGrand Maître
pogonophile a écrit:Idée : on peut aussi envisager de s'unir avec l'équipe de direction ?
Aucun enseignant ne débute sa carrière en se disant "je vais faire n'importe quoi en commençant par détruire des élèves", aucun perdir ne commence en décidant "je vais ruiner le climat des établissements et harceler les plus vulnérables". Dans les deux cas, il s'agit d'une dérive grave, qu'on pourrait prévenir, et contre laquelle on ne fait pas grand chose. Pour les deux professions, nous y sommes vulnérables parce que nous manquons de recul, d'analyse de pratiques, de retours.
Des cde qui commencent leur carrière en se disant "je vais ruiner le climat des établissements et harceler les plus vulnérables", je ne sais pas, j'imagine que c'est rare. Mais je vous assure avoir entendu et lu des chefs d'établissement, et même des gens qui préparaient le concours et ne l'avaient pas encore réussi, reprenant les pires clichés sur les profs (fainéants, quinze heures de travail hebdomadaire pour les agrégés, gavés d'avantages et d'heure sup...).
Si dans le même temps la profession se sent avec quelques raisons fragilisée, forcément, ça passe mal.
pogonophile a écrit:
Dresser les uns contre les autres n'est certainement pas un remède, au contraire ça peut accroître les possibilités de dérive. Par exemple, la défiance et l'obstruction systématiques, le rejet a priori, sont d'excellents moyens de fabriquer de toutes pièces un chef harceleur.
Je vous assure qu'il faut déployer des trésors de patience et de diplomatie pour ne pas répliquer sur le même ton ou carrément se venger quand on est accusé de tous les maux du système éducatif et de l'établissement, de façon agressive, déplacée, attaqué par principe parce qu'on est le premier sur qui taper.
Non que j'affirme que c'est ce qu'il s'est passé à Sarlat - ce serait facile de dire "et si...", encore plus en n'ayant pas analysé la situation. Apparemment, le problème était bien antérieur... même si ça a tenu six ans.
Invoquer la lutte des classes ? Mais nous faisons partie de la même classe, et sommes dans le même bateau : l'ennemi du système éducatif n'est pas dans les établissements.
Sans vouloir personaliser le débat (je ne vous connais pas, et vous pense a priori de bonne fois), je ne vous cache pas que je ressens les appels à l'union entre les personnels et la hiérarchie, dans un contexte où la hiérarchie a pour mission de faire passer un certain nombre de mesures dont nous sommes quelques-un à penser qu'elle vont démanteler le système d'éducation nationale et dénaturer la profession, comme une injonction à taire ses critiques par une forme de chantage affectif. Chantage que j'ai déjà ressenti quand je me suis trouvé face à une CDE dysfonctionnelle (avec à la clef des accusations de "nuire à l'établissement").
Après, je ne nie pas que le métier soit difficile et que les postures d'opposition systématique existent, ça serait de mauvaise foi. J'ai aussi entendu des CDE, en petit comité, avouer à demi-mot les conflits de valeur que créaient chez eux certaines instructions officielles.
- LefterisEsprit sacré
Le problème est dans le système : on est obligé de s'en remettre au hasard, à la personnalité du CDE. Si par nature il a un caractère "bienveillant" ça va Il y en a effectivement qui raisonnent comme tu dis , et j'en ai entendu qui souhaitaient l'explosion du statut de 50 bien avant Peillon-Hamon, d'autres qui vomissent en effet les agrégés, et même une qui dit devant les CPE (qu'elle estime de son bord, mais j'ai un parent CPE) que le "vrai problème de l'E.N., ce sont les enseignants". Ou encore une CDE qui disait sur réseau qu'avec elle , un enseignant aurait toujours tort face à un élève. Donc, même si la classe de salariés est bien la même, tout le système est organisé pour que les intérêts divergent, que les uns soient obligés, même à leur corps défendant, de prendre des mesures contre ceux qu'ils gèrent. La réforme l'a mis en plein lumière. Certains arrondissent les angles, essayent de faire passer ça au mieux, d'autres font du zèle, et là, c'est le clash.Prezbo a écrit:Des cde qui commencent leur carrière en se disant "je vais ruiner le climat des établissements et harceler les plus vulnérables", je ne sais pas, j'imagine que c'est rare. Mais je vous assure avoir entendu et lu des chefs d'établissement, et même des gens qui préparaient le concours et ne l'avaient pas encore réussi, reprenant les pires clichés sur les profs (fainéants, quinze heures de travail hebdomadaire pour les agrégés, gavés d'avantages et d'heure sup...).
Je vois un peu les choses de la même manière, et ce que tu décris est lié précisément à la dérive localiste de l'EN, qui entraîne à faire penser que l'on travaille pour un établissement, alors que bien entendu nous ne sommes là que par contingence (points, proximité du domicile, etc.) , et que nous sommes avant tout des fonctionnaires d'Etat (pour l'instant). Beaucoup de collègues mordent à l'hameçon d'ailleurs.Je ressens les appels à l'union entre les personnels et la hiérarchie, dans un contexte où la hiérarchie a pour mission de faire passer un certain nombre de mesures dont nous sommes quelques-un à penser qu'elle vont démanteler le système d'éducation nationale et dénaturer la profession, comme une injonction à taire ses critiques par une forme de chantage affectif. Chantage que j'ai déjà ressenti quand je me suis trouvé face à une CDE dysfonctionnelle (avec à la clef des accusations de "nuire à l'établissement").
C'est le dilemme cornélien dans ces métiers , comme les inspecteurs. Il faut savoir avaler des couleuvres énormes, et même brûler publiquement ce qu'on adorait hier. Là encore, la réforme en a donné une parfaite illustration, on a vu des gens nous vanter les réductions d'horaires par exemple, ou avouer publiquement des choses immondes, sans sourciller, comme le fait qu'on se plaçait dans l'optique du processus de Lisbonne. Tout ça, on le sait, mais l'entendre de mes oreilles de gens censés diriger le bateau, ça me foutait des palpitations.J'ai aussi entendu des CDE, en petit comité, avouer à demi-mot les conflits de valeur que créaient chez eux certaines instructions officielles.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ProvenceEnchanteur
Encore quelques messages et tu le pourras!Jean Roussie a écrit:Bonjour Merci pour vos MP auxquels je ne peux malheureusement pas répondre.
Je pense que l'esprit de corps chez les enseignants disparaît de plus en plus au profit de l'intérêt personnel. Et j'ai l'impression qu'on trouve de plus en plus de CDE managers, pas toujours anciens professeurs. La violence avec laquelle on a voulu nous imposer la dernière réforme a aussi contribué à casser le personnel. J'ai l'impression qu'il y a dix ans, on entendait moins parler de graves dysfonctionnements.@Provence : Effectivement, les évènements de Sarlat semble faire écho (caisse de résonance) à des situations vécues dans beaucoup d'établissement. Eviter que cela fasse tache d'huile peut être une des motivations de la volonté de la direction de l'institution dont l'embarras et la peur sont palpables quand nous les avons rencontré. Peut-être aussi en raison de l'éclairage particulier que cela jette sur les réformes qui poussent les établissements vers plus d'établissement et qui donnent en conséquence un pouvoir accru aux CDE sur leurs personnels.
Si seulement...Ce qu'il faut retenir, c'est que le pouvoir de CDE toxiques, quels que soient les réseaux qu'ils ont patiemment tissés au coeur de leurs établissements, ne résiste pas une seconde face à une action volontaire et unie de l'ensemble des personnels enseignants et des agents.
Je n'ai jamais travaillé contre la direction. J'ai toujours, jusqu'à présent, travaillé avec elle, dans l'intérêt des élèves et de l'établissement.pogonophile a écrit:Idée : on peut aussi envisager de s'unir avec l'équipe de direction ?
J'ai connu un certain nombre de CDE. Celui que nous avons actuellement cherche à détruire ses cibles. Il y a des pervers et, souvent, ils sont connus. Lire ce genre de généralité quand, au quotidien, nous sommes plusieurs collègues à vivre des choses parfois très violentes, je trouve cela assez déplacé. Je ne crois pas que nous ayons besoin qu'on nous fasse la leçon, ni qu'on nous explique la vie.Aucun enseignant ne débute sa carrière en se disant "je vais faire n'importe quoi en commençant par détruire des élèves", aucun perdir ne commence en décidant "je vais ruiner le climat des établissements et harceler les plus vulnérables". Dans les deux cas, il s'agit d'une dérive grave, qu'on pourrait prévenir, et contre laquelle on ne fait pas grand chose. Pour les deux professions, nous y sommes vulnérables parce que nous manquons de recul, d'analyse de pratiques, de retours.
Certains sont déjà fabriqués quand ils arrivent.Dresser les uns contre les autres n'est certainement pas un remède, au contraire ça peut accroître les possibilités de dérive. Par exemple, la défiance et l'obstruction systématiques, le rejet a priori, sont d'excellents moyens de fabriquer de toutes pièces un chef harceleur.
Honnêtement, je m'en fous. Va pleurer ailleurs. Sur le fil évoquant un collègue qui a voulu mourir, c'est déplacé.Je vous assure qu'il faut déployer des trésors de patience et de diplomatie pour ne pas répliquer sur le même ton ou carrément se venger quand on est accusé de tous les maux du système éducatif et de l'établissement, de façon agressive, déplacée, attaqué par principe parce qu'on est le premier sur qui taper.
- WahlouNiveau 9
pogonophile a écrit:Idée : on peut aussi envisager de s'unir avec l'équipe de direction ?
Provence a écrit:Je n'ai jamais travaillé contre la direction.
Super. Et si, pour changer, tu arrêtais de toujours tout ramener à toi, en permanence ? Parce-que bon, sur un fil relatant la TS d'un collègue, ce n'est pas seulement déplacé, c'est indécent.
- DesolationRowEmpereur
Provence ne ramène pas "tout à elle". Elle rappelle judicieusement que, sur le forum même, nous avons pu lire ces derniers temps plusieurs témoignages (fiables, me semble-t-il) rapportant les agissements de CDE malfaisants, voire franchement harceleurs. C'est un phénomène frappant, il me semble.
- InvitéInvité
Je tombe un peu par hasard sur ce fil qui m’interpelle. Ayant un parcours atypique, années en entreprise, gendarmerie, … là ou le jeune adulte que je fus portais des critiques, il est allé voir pour comprendre, y compris chez les curés, les toubibs…et je termine par l’éducation nationale, mais peux déjà depuis longtemps affirmer que le pourcentage d’imbéciles est finalement le même partout, il y a juste des endroits où ils font de plus grands dégâts.
C’est dans l’éducation nationale que j’ai trouvé le plus d’individualisme, parce qu’on peut fonctionner ainsi pendant toute une carrière. Attention, ne prenez pas la mouche, j’y ai aussi trouvé des personnes remarquables, généreuses, et véritablement bienveillantes au vrai sens du terme.
Pour rejoindre le fil de ce forum, je pense que si le collègue dont il est question avait pu trouver cette cohésion au sein de l’équipe, tant nécessaire dans l’éducation nationale mais si absente, il n’aurait pas fait ce geste de désespoir.
Alors certes, le CDE est probablement à l’origine, mais, chers collègues, il ne doit pas cacher la part individuelle de chacun, et là, à quelques années de ma retraite, à mon avis bien méritée, je peux témoigner qu'elle existe.
Mes sincères vœux de rétablissement à toi cher collègue. :blague:
C’est dans l’éducation nationale que j’ai trouvé le plus d’individualisme, parce qu’on peut fonctionner ainsi pendant toute une carrière. Attention, ne prenez pas la mouche, j’y ai aussi trouvé des personnes remarquables, généreuses, et véritablement bienveillantes au vrai sens du terme.
Pour rejoindre le fil de ce forum, je pense que si le collègue dont il est question avait pu trouver cette cohésion au sein de l’équipe, tant nécessaire dans l’éducation nationale mais si absente, il n’aurait pas fait ce geste de désespoir.
Alors certes, le CDE est probablement à l’origine, mais, chers collègues, il ne doit pas cacher la part individuelle de chacun, et là, à quelques années de ma retraite, à mon avis bien méritée, je peux témoigner qu'elle existe.
Mes sincères vœux de rétablissement à toi cher collègue. :blague:
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