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- mathmaxExpert spécialisé
Les fonctionnaires peuvent être licenciés pour faute ou insuffisance professionnelle ; cela se fait de plus en plus facilement pour les enseignants, c'est donc tout à fait envisageable pour les chefs d'établissement, mais on se heurte à ce que j'appelle «l'immunité hiérarchique».
- IphigénieProphète
Un tel chef dans un collège au si joli nom, c'est un outrage...
J'ai entendu parler d'une CDE de cet acabit tout près de cet endroit, et qui a été déplacée-mutée après bien des dégâts. Faut croire qu'ils les stockent dans le coin...
J'ai entendu parler d'une CDE de cet acabit tout près de cet endroit, et qui a été déplacée-mutée après bien des dégâts. Faut croire qu'ils les stockent dans le coin...
- MatheodHabitué du forum
Verdurette a écrit:Loin de moi l'idée de "comparer les malheurs", c'est totalement contre-productif, , mais on a parlé des suicides à France Telecom, maintenant on parle de ceux de la police et de la gendarmerie, quand va t-on évoquer ceux de l'EN avec un léger espoir que cela fasse bouger les choses? Que nos collègues -pardonnez-moi si vous me trouvez cynique, mais je dis ce que je pense- ne soient pas morts pour rien ?
Sans vouloir lancer une polémique sur l'autonomie, qui n'a pas sa place sur ce fil, ce statut de fonctionnaire indéboulonnable qu'on laisse en place quoi qu'il arrive, et qui plus est en connaissance de cause, n'est-il pas plus choquant dans ce cas précis ? Une équipe pédagogique d'une école de ma ville a "implosé" l'an dernier, sous l'effet d'un directeur notoirement connu pour des faits de harcèlement sur élèves et sur adultes, et une collègue borderline qui a insulté deux de ses collègues devant ses élèves pour l'une, en conseil d'école pour l'autre. Sans même une convocation de l'IEN.
Le directeur harceleur a été "relocalisé" dans une autre école , une belle de centre ville, il est toujours directeur, la collègue qui insulte fait maintenant "office de" directrice dans l'ancienne école, et les autres collègues ont été obligés de partir ...
Je trouve tout cela très injuste. Et en plus mauvais pour l'institution.
C'est aussi une protection pour nous. Si un chef d'établissement fait n'importe quoi, on peut plus ou moins l'ignorer sans risquer grand chose.
- Patience et raisonFidèle du forum
Oui enfin, dans l'administration, où on a aussi besoin de gens compétents et aptes au travail en équipe, je crois que beaucoup voudraient arrêter de "récupérer" les personnels enseignants et de direction "défaillants".
- VerduretteModérateur
Matheod a écrit: C'est aussi une protection pour nous. Si un chef d'établissement fait n'importe quoi, on peut plus ou moins l'ignorer sans risquer grand chose.
C'est vrai qu'un suicide, raté de surcroît, c'est pas bien méchant.
- gp20Niveau 9
Aussi vécu ça, le débarquement d'une CDE en pleine année scolaire après un débrayage complet des collègues.LemmyK a écrit:Dans un établissement du département, le CDE n'est plus en poste depuis quelques jours(et ce n'est pas parce qu'il est malade). Le pro-adjoint d'un autre établissement vient d'être nommé à sa place cette semaine. Donc on peut changer de CDE en cours d'année.
- SallustiusNiveau 9
idem avec chef sorti suite à nos plaintes, reclassé enseignant ensuite... bon dans un endroit qui ferait rêver n'importe qui en mut' et maintien de salaire !!!
- PrezboGrand Maître
Pour avoir vécu le cas d'une cde "patate chaude" il y a quelques années (une dame qui arrivait chez nous après avoir été exfiltrée d'un autre établissement, qui est restée quelques années, qui est partie volontairement après un conflit avec une partie des personnels pour une autre établissement où elle est resté un an avant d'être à nouveau mutée ailleurs...) je ne peux qu'envoyer tous mon soutien aux collègues concernés...
Restez solidaires : dans le cas que j'ai connu, l'équipe s'est divisé entre ceux qui ont voulu réagir face au CDE, ceux qui n'ont pas voulu faire de vagues, elle en a joué, et l'ambiance du lycée s'en ressent encore des années après.
C'est bien ce que j'avais ressenti à l'époque.
Restez solidaires : dans le cas que j'ai connu, l'équipe s'est divisé entre ceux qui ont voulu réagir face au CDE, ceux qui n'ont pas voulu faire de vagues, elle en a joué, et l'ambiance du lycée s'en ressent encore des années après.
mathmax a écrit:Les fonctionnaires peuvent être licenciés pour faute ou insuffisance professionnelle ; cela se fait de plus en plus facilement pour les enseignants, c'est donc tout à fait envisageable pour les chefs d'établissement, mais on se heurte à ce que j'appelle «l'immunité hiérarchique».
C'est bien ce que j'avais ressenti à l'époque.
- Nuit blancheNiveau 6
Vos messages sont très intéressants, autant d’épisodes semblables...!
Nouvelles fraîches lisibles sur les mêmes sites locaux que précédemment: après réunion avec la DASEN, les enseignants ont été entendus, le droit de retrait reconnu bien que légalement non applicable (!), une enquête administrative lancée, l’adjoint nommé principal intérim, du personnel dépêché sur place pour pallier au plus urgent. Les enseignants maintiennent la revendication d’un départ définitif et reprendraient immédiatement le mouvement s’il y avait retour même bref dans l’etablissment.
Nouvelles fraîches lisibles sur les mêmes sites locaux que précédemment: après réunion avec la DASEN, les enseignants ont été entendus, le droit de retrait reconnu bien que légalement non applicable (!), une enquête administrative lancée, l’adjoint nommé principal intérim, du personnel dépêché sur place pour pallier au plus urgent. Les enseignants maintiennent la revendication d’un départ définitif et reprendraient immédiatement le mouvement s’il y avait retour même bref dans l’etablissment.
- Encore deboutJe viens de m'inscrire !
Semaine folle ..les cours ont repris au collège, arrêt maladie pour la principale jusqu'à Noël, les profs pleurent, craquent, certains disent que si un ne suffit pas, ils leur en donneront un autre, et encore un autre... On essaie de diviser, responsables qui ont tout étouffé depuis six ans, jouent l'usure, enquêté administrative , sûrement dépôt de plainte, et ma collègue au plus mal, tellement de colère en elle contre l'administration...mais aussi contre son mari qui a oublié sa famille... quarante minutes d'angoisse qui lui empêchent de respirer..ils vont êtres suivis...mais quel dégâts...Et nous à l'école, la bande de harceleurs s'est reconstituée....et un trafic de colle soi disant alimentaire faite maison s'est mis en place sans que les parents n'y voient un problème ou un danger!!!Nous essayons de faire face...nous sommes tous dans la cour aux récréations... même plus de pause ...
Dans notre circonscription en 15 jours, mère qui nous a insultés, agressive,...dans une autre, collègue insultée par une mère, ne prévient pas l'Ien, parce classe unique, parole contre parole...et les parents ont toujours raison...Une autre collègue agressée, porte plainte, un collègue chope une gamine en train de filmer avec un tel portable, lui demande de l'ouvrir pour voir si elle a envoyé la vidéo, plainte (on n'a pas le droit d'ouvrir le tel d'un gamin- même si tel interdit ds l'école)....et à part ça tout va très bien, harcèlement, il faut discuter, parler, comprendre, expliquer, être bienveillant avec les harceleurs et l'introduction de produits non identifiés et vendus ds l'école ( merci youtube), c'est pas bien grave, ce sont des bonbons ...sauf qu'ils sont interdits dans les école suite lutte contre obésité.....on marche sur la tête....Les petits Français sont 32e en lecture, mais tout va s'arranger...Ils sont tellement forts ces enseignants à qui on empêche d'enseigner, à qui on demande d'être des gentils animateurs dans une arène qui ressemble de plus en plus à une jungle où la loi du plus fort règne, où les faibles subissent et souffrent ..pas en silence car ils nous le disent et qu'on nous empêche légalement de les protéger...comme a si bien dit notre mère " Comment ? Mais c'est choquant ce que vous dites, mon fils n'est pas votre égal dans l'école?
SOS...le Titanic sombre et il faudra écraser les plus faibles, marins et passagers pour embarquer sur les chaloupes pas assez nombreuses ...
Peut-être la dignité sera-t-elle d,'agir comme l'orchestre , continuer à faire ce savons faire jusqu'à ce que nous soyons engloutis.
Dans notre circonscription en 15 jours, mère qui nous a insultés, agressive,...dans une autre, collègue insultée par une mère, ne prévient pas l'Ien, parce classe unique, parole contre parole...et les parents ont toujours raison...Une autre collègue agressée, porte plainte, un collègue chope une gamine en train de filmer avec un tel portable, lui demande de l'ouvrir pour voir si elle a envoyé la vidéo, plainte (on n'a pas le droit d'ouvrir le tel d'un gamin- même si tel interdit ds l'école)....et à part ça tout va très bien, harcèlement, il faut discuter, parler, comprendre, expliquer, être bienveillant avec les harceleurs et l'introduction de produits non identifiés et vendus ds l'école ( merci youtube), c'est pas bien grave, ce sont des bonbons ...sauf qu'ils sont interdits dans les école suite lutte contre obésité.....on marche sur la tête....Les petits Français sont 32e en lecture, mais tout va s'arranger...Ils sont tellement forts ces enseignants à qui on empêche d'enseigner, à qui on demande d'être des gentils animateurs dans une arène qui ressemble de plus en plus à une jungle où la loi du plus fort règne, où les faibles subissent et souffrent ..pas en silence car ils nous le disent et qu'on nous empêche légalement de les protéger...comme a si bien dit notre mère " Comment ? Mais c'est choquant ce que vous dites, mon fils n'est pas votre égal dans l'école?
SOS...le Titanic sombre et il faudra écraser les plus faibles, marins et passagers pour embarquer sur les chaloupes pas assez nombreuses ...
Peut-être la dignité sera-t-elle d,'agir comme l'orchestre , continuer à faire ce savons faire jusqu'à ce que nous soyons engloutis.
- Encore deboutJe viens de m'inscrire !
Désolée ...quelS dégâts...
- gnafron2004Grand sage
Rendez-vous mercredi à 15h devant la DSDEN de Périgueux...
Ça fait des années que je remarque que cette période entre Toussaint et Noël est particulièrement éprouvante (là on sort des conseils pour mieux faire 4 réunions parents-profs la semaine prochaine...) mais là c'est le pompon...
D'où l'importance aussi de réussir à ne considérer ce métier que pour ce qu'il est: un métier, pas un sacerdoce...mais c'est plus facile à dire qu'à faire...
Ça fait des années que je remarque que cette période entre Toussaint et Noël est particulièrement éprouvante (là on sort des conseils pour mieux faire 4 réunions parents-profs la semaine prochaine...) mais là c'est le pompon...
D'où l'importance aussi de réussir à ne considérer ce métier que pour ce qu'il est: un métier, pas un sacerdoce...mais c'est plus facile à dire qu'à faire...
- User17095Érudit
Désolé de ramer à contre-courant une fois de plus, mais j'ai une perception plutôt inverse.
Chaque année, dans chaque académie, on voit plusieurs CdE déplacés d'office, forcés à s'arrêter pour l'année, placardisés ou dégagés : parfois pour des faits graves (par exemple ici, si effectivement elle a harcelé cette professeure, on est sur quelque chose d'indéfendable), parfois pour des emballements qui échappent à son contrôle (il y a des établissements qui sont littéralement ingérables). Le rapport avec la direction départementale ou académique est étroit, on rend fréquemment compte, et même les syndicats mobilisés ne peuvent pas protéger de grand chose.
Au contraire, dans de très nombreux établissements, il y a un ou plusieurs professeurs catastrophiques qui démolissent les élèves, ne sont jamais là, avec des parents qui supplient pour que leur gamin ne l'ait pas, et il ne se passe absolument rien. Je parle d'expérience, on peut inonder de rapports, demander des sanctions, avoir l'IA-IPR qui partage le constat, il s'écoule un déluge et demi avant qu'une action réelle puisse avoir lieu.
A titre d'exemple, le déplacement forcé d'un enseignant est soit une sanction, prise en conseil de discipline, soit une mesure d'urgence prise par le recteur en cas de danger ; le déplacement forcé d'un CdE est un simple fait, puisque nous sommes à la disposition du recteur.
Chaque année, dans chaque académie, on voit plusieurs CdE déplacés d'office, forcés à s'arrêter pour l'année, placardisés ou dégagés : parfois pour des faits graves (par exemple ici, si effectivement elle a harcelé cette professeure, on est sur quelque chose d'indéfendable), parfois pour des emballements qui échappent à son contrôle (il y a des établissements qui sont littéralement ingérables). Le rapport avec la direction départementale ou académique est étroit, on rend fréquemment compte, et même les syndicats mobilisés ne peuvent pas protéger de grand chose.
Au contraire, dans de très nombreux établissements, il y a un ou plusieurs professeurs catastrophiques qui démolissent les élèves, ne sont jamais là, avec des parents qui supplient pour que leur gamin ne l'ait pas, et il ne se passe absolument rien. Je parle d'expérience, on peut inonder de rapports, demander des sanctions, avoir l'IA-IPR qui partage le constat, il s'écoule un déluge et demi avant qu'une action réelle puisse avoir lieu.
A titre d'exemple, le déplacement forcé d'un enseignant est soit une sanction, prise en conseil de discipline, soit une mesure d'urgence prise par le recteur en cas de danger ; le déplacement forcé d'un CdE est un simple fait, puisque nous sommes à la disposition du recteur.
- gnafron2004Grand sage
Mais enfin, dire qu'il y a des enseignants qui posent problème n'enlève rien au problème des CDE qui harcèlent le personnel et les élèves! On peut même ajouter qu'il y a des élèves harceleurs, ça ne retire rien au problème qui est que déplacer un problème n'est pas le résoudre.
- User17095Érudit
gnafron2004 a écrit:Mais enfin, dire qu'il y a des enseignants qui posent problème n'enlève rien au problème des CDE qui harcèlent le personnel et les élèves! On peut même ajouter qu'il y a des élèves harceleurs, ça ne retire rien au problème qui est que déplacer un problème n'est pas le résoudre.
Mon propos n'était pas de minimiser les problèmes qui peuvent être posés par certains CdE, mais de relativiser l'idée du "deux poids deux mesures" et de "l'immunité hiérarchique" énoncée dans plusieurs messages.
- RabelaisVénérable
Ce que nous ne nions pas, Pogonophile.
Mais relis le titre du post.
Je trouve assez malvenue ton intervention sur "les professeurs catastrophiques qui démolissent les élèves", par exemple, au sein d'un fil sur un drame humain inimaginable.
Pas sur un autre fil, que tu peux d'ailleurs ouvrir et nous pourrons en discuter et abonder sans doute dans ton sens.
Brandir cet argumentaire parce que nous réagissons à la tentative de suicide d'un collègue et que nous posons les questions du harcèlement et dans ce cas précis, du manque de réactivité dans la gestion d'un CDE toxique avéré n'est pas adapté.
Un peu d'humanité ne te nuirait pas, et ne nuirait pas à ta profession, bien au contraire et contrairement à ce qu'on vous serine quant aux techniques managériales du personnel.
RV donc sur un autre fil pour parler de ces fameux professeurs catastrophiques qu'on ne peut pas expulser à cause de ces satanées couvertures professionnelles.
Mais relis le titre du post.
Je trouve assez malvenue ton intervention sur "les professeurs catastrophiques qui démolissent les élèves", par exemple, au sein d'un fil sur un drame humain inimaginable.
Pas sur un autre fil, que tu peux d'ailleurs ouvrir et nous pourrons en discuter et abonder sans doute dans ton sens.
Brandir cet argumentaire parce que nous réagissons à la tentative de suicide d'un collègue et que nous posons les questions du harcèlement et dans ce cas précis, du manque de réactivité dans la gestion d'un CDE toxique avéré n'est pas adapté.
Un peu d'humanité ne te nuirait pas, et ne nuirait pas à ta profession, bien au contraire et contrairement à ce qu'on vous serine quant aux techniques managériales du personnel.
RV donc sur un autre fil pour parler de ces fameux professeurs catastrophiques qu'on ne peut pas expulser à cause de ces satanées couvertures professionnelles.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- henrietteMédiateur
Je crois tout de même, Rabelais, que si on peut peut-être reprocher des choses à Pogonophile - comme à chacun, du reste - le manque d'humanité n'en fait pas partie : ses conseils avisés donnés régulièrement à des membres venus poster leur détresse professionnelle en témoignent.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- RabelaisVénérable
Peut-être, mais pas dans ce cas précis.henriette a écrit:Je crois tout de même, Rabelais, que si on peut peut-être reprocher des choses à Pogonophile - comme à chacun, du reste - le manque d'humanité n'en fait pas partie : ses conseils avisés donnés régulièrement à des membres venus poster leur détresse professionnelle en témoignent.
Ni dans un autre et j'avais déjà réagi.
Alors, Pogonophile, tu fais sans doute preuve d'humanité souvent, mais DANS ce cas, la défense de ton corps n'a pas à être brandie en étendard de cette manière et il faut cesser de fermer les yeux sur celui-ci comme nous accepterons, dans un autre fil, de ne pas fermer les yeux sur le nôtre.
Mais là.....
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- Thalia de GMédiateur
Je pense qu'il faut arrêter de tomber sur le râble de pogonophile qui a le mérite, contre vent vents et marées, de nous présenter son rôle, respect de la loi, mais avec beaucoup d'humanité, il a été de l'autre côté du miroir.
Il est complètement stérile de présenter les cde et leurs adjoints comme des ... finis. J'en ai connu de formidables.
Il est complètement stérile de présenter les cde et leurs adjoints comme des ... finis. J'en ai connu de formidables.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- User17095Érudit
Restons calmes, je répondais juste à des généralités émises plus haut, qui me semblaient sans fondement, et qui n'avaient pas non plus de rapport avec le drame dont on parle :
Concernant le fait dont on parle, je n'ai pas pris position ni pour l'un ni pour l'autre, d'une part parce qu'il y a des actions ou des postures qui me semblent indéfendables dans tout corps (et encore plus dans les métiers de l'éducation, parce que nos responsabilités sont d'autant plus importantes qu'il y a des élèves en jeu), d'autre part parce que les éléments relatifs à la situation sont trop peu précis pour le faire.
Enfin, un fil sur les immunités des uns et des autres me semblerait bien oiseux, puisque chacun a des valises d'exemples, qu'on n'en tirerait aucune conclusion, et il me semble bien déplacé de produire des généralités sur ce qui s'est passé dans ce collège.
(Encore un exemple qui plaide contre l'autonomie des établissements.)
Ce qui me choque le plus ce sont les deux poids deux mesures : on ne passe rien aux personnels, le harcèlement des stagiaires est considéré comme normal, pour n pas dire bénéfique (!!!), mais les élèves d'un côté et un nombre non négligeable de "supérieurs" de l'autre bénéficient d'une totale impunité. Souvent je nous sens entre le marteau et l'enclume.
Les fonctionnaires peuvent être licenciés pour faute ou insuffisance professionnelle ; cela se fait de plus en plus facilement pour les enseignants, c'est donc tout à fait envisageable pour les chefs d'établissement, mais on se heurte à ce que j'appelle «l'immunité hiérarchique».
Concernant le fait dont on parle, je n'ai pas pris position ni pour l'un ni pour l'autre, d'une part parce qu'il y a des actions ou des postures qui me semblent indéfendables dans tout corps (et encore plus dans les métiers de l'éducation, parce que nos responsabilités sont d'autant plus importantes qu'il y a des élèves en jeu), d'autre part parce que les éléments relatifs à la situation sont trop peu précis pour le faire.
Enfin, un fil sur les immunités des uns et des autres me semblerait bien oiseux, puisque chacun a des valises d'exemples, qu'on n'en tirerait aucune conclusion, et il me semble bien déplacé de produire des généralités sur ce qui s'est passé dans ce collège.
- Nuit blancheNiveau 6
Je ne vous cache pas que je suis assez contrarié par la tournure que prend ce fil.
Je trouve en effet fort mal venu ce "retournement" pour rappeler que les perdir seraient bien plus facilement mis à mal par l'administration que les profs. Ce n'est pas le lieu. Qu'il existe des profs "catastrophiques", je veux bien le croire, comme dans tout métier d'ailleurs. De là à le rappeler de façon aussi lourde sur ce fil... (pardon, mais pour ma part je n'ai encore jamais eu le bonheur de croiser un chef d'établissement humain et compétent... je ne nie pas qu'ils existent, j'espère même, mais voilà! on peut aussi jouer à ce jeu-là à l'infini!)
Dans le cas présent, il faut quand même clarifier plusieurs choses:
- la principale avait déjà été mutée pour des faits similaires (la tentative de suicide en moins, me semble-t-il), sauf que RIEN n'a été conservé dans son dossier, nous a-t-on dit cette semaine, car, comprenez-vous, fort heureusement les pièces désagréables sont enlevées des dossiers tous les 3 ans. Alors moi je veux bien, tout le monde peut faire des erreurs, mais une personne qui occupe un poste de pouvoir et qui est accusée de harcèlement, comment peut-on juste enlever cette information du dossier??? C'est proprement hallucinant et, pour nous, très choquant! L'administration savait, en interne, mais le dossier ne "savait" pas, du coup rien n'existe...
- les personnes qui nous ont entendus depuis (aussi bien CHSCT il y a deux semaines que DASEN cette semaine) ont été scandalisées par les détails et l'ambiance générale que nous leur avons rapportés... au point où le recteur nous a accordé une journée banalisée (à la place du droit de retrait qu'on exigeait), "vu le caractère exceptionnel de la situation", pour qu'on puisse travailler ensemble à mettre les choses à plat!
- je connais au moins deux enseignants (un dans mon collège, un dans un lycée) qui ont été très récemment menacés, pour des faits non avérés (pour l'un, manigancés par notre chère principale, pour l'autre, par des collègues qui la harcelaient depuis un moment), par une procédure de licenciement pour insuffisance professionnelle. Les deux ont été mis sous régime de tutorat pendant un an, une procédure extrêmement humiliante, dans laquelle jamais, à aucun moment, leur parole n'a été prise au sérieux, jamais leur défense n'a été entendue, et l'administration a fermé les yeux et poursuivi la procédure à coups de fortes menaces, même devant des faits qui montraient de manière accablante que cette procédure n'avait pas lieu d'être.
Donc bon... en revanche, la principale, dont on SAVAIT (DASEN mais aussi rectorat), même si ça ne figurait pas dans le fameux "dossier", le comportement scandaleux, les tares, les erreurs... n'a jamais été inquiétée autrement que par quelques coups de fil sans aucun effet.
Voilà. C'est honteux.
Je trouve en effet fort mal venu ce "retournement" pour rappeler que les perdir seraient bien plus facilement mis à mal par l'administration que les profs. Ce n'est pas le lieu. Qu'il existe des profs "catastrophiques", je veux bien le croire, comme dans tout métier d'ailleurs. De là à le rappeler de façon aussi lourde sur ce fil... (pardon, mais pour ma part je n'ai encore jamais eu le bonheur de croiser un chef d'établissement humain et compétent... je ne nie pas qu'ils existent, j'espère même, mais voilà! on peut aussi jouer à ce jeu-là à l'infini!)
Dans le cas présent, il faut quand même clarifier plusieurs choses:
- la principale avait déjà été mutée pour des faits similaires (la tentative de suicide en moins, me semble-t-il), sauf que RIEN n'a été conservé dans son dossier, nous a-t-on dit cette semaine, car, comprenez-vous, fort heureusement les pièces désagréables sont enlevées des dossiers tous les 3 ans. Alors moi je veux bien, tout le monde peut faire des erreurs, mais une personne qui occupe un poste de pouvoir et qui est accusée de harcèlement, comment peut-on juste enlever cette information du dossier??? C'est proprement hallucinant et, pour nous, très choquant! L'administration savait, en interne, mais le dossier ne "savait" pas, du coup rien n'existe...
- les personnes qui nous ont entendus depuis (aussi bien CHSCT il y a deux semaines que DASEN cette semaine) ont été scandalisées par les détails et l'ambiance générale que nous leur avons rapportés... au point où le recteur nous a accordé une journée banalisée (à la place du droit de retrait qu'on exigeait), "vu le caractère exceptionnel de la situation", pour qu'on puisse travailler ensemble à mettre les choses à plat!
- je connais au moins deux enseignants (un dans mon collège, un dans un lycée) qui ont été très récemment menacés, pour des faits non avérés (pour l'un, manigancés par notre chère principale, pour l'autre, par des collègues qui la harcelaient depuis un moment), par une procédure de licenciement pour insuffisance professionnelle. Les deux ont été mis sous régime de tutorat pendant un an, une procédure extrêmement humiliante, dans laquelle jamais, à aucun moment, leur parole n'a été prise au sérieux, jamais leur défense n'a été entendue, et l'administration a fermé les yeux et poursuivi la procédure à coups de fortes menaces, même devant des faits qui montraient de manière accablante que cette procédure n'avait pas lieu d'être.
Donc bon... en revanche, la principale, dont on SAVAIT (DASEN mais aussi rectorat), même si ça ne figurait pas dans le fameux "dossier", le comportement scandaleux, les tares, les erreurs... n'a jamais été inquiétée autrement que par quelques coups de fil sans aucun effet.
Voilà. C'est honteux.
- User17095Érudit
C'est d'autant plus honteux que c'est absurde, et que ça interroge le fonctionnement de la DSDEN.
En effet, dossier ou pas dossier, il s'agit d'un métier où tout se sait. J'ai déjà entendu à plusieurs reprises "le DASEN comment parfois mieux l'établissement que le CdE." Il n'y a pas besoin d'une masse de pièces et de faits recensés pour veiller au grain et intervenir (exemple de Fénelon à la rentrée) hors d'un cadre disciplinaire précis et très réglementé - contrairement aux enseignants, ce qui était le sens de mon propos.
A plus forte raison, il y a des faits et des signes d'alerte qui précèdent : la situation s'est probablement dégradée de façon progressive.
J'ajouterais même que le fait qu'il n'y ait pas de déclaration type "c'est une personne en souffrance du fait de sa situation personnelle" montre qu'on n'essaie pas de relativiser, donc de dédouaner... et donc qu'on se doutait bien que ça prenait une mauvaise tournure.
En effet, dossier ou pas dossier, il s'agit d'un métier où tout se sait. J'ai déjà entendu à plusieurs reprises "le DASEN comment parfois mieux l'établissement que le CdE." Il n'y a pas besoin d'une masse de pièces et de faits recensés pour veiller au grain et intervenir (exemple de Fénelon à la rentrée) hors d'un cadre disciplinaire précis et très réglementé - contrairement aux enseignants, ce qui était le sens de mon propos.
A plus forte raison, il y a des faits et des signes d'alerte qui précèdent : la situation s'est probablement dégradée de façon progressive.
J'ajouterais même que le fait qu'il n'y ait pas de déclaration type "c'est une personne en souffrance du fait de sa situation personnelle" montre qu'on n'essaie pas de relativiser, donc de dédouaner... et donc qu'on se doutait bien que ça prenait une mauvaise tournure.
- gnafron2004Grand sage
pogonophile a écrit:C'est d'autant plus honteux que c'est absurde, et que ça interroge le fonctionnement de la DSDEN.
Je ne pourrais pas mieux dire. Voire même plus haut, d'ailleurs.
- Nuit blancheNiveau 6
Tout à fait. Même la DASEN, tout en expliquant que le dossier est "vide" (ou du moins qu'il a dû être vidé des pièces d'il y a 7 ans), a admis qu'elle était au courant de la situation depuis l'année dernière. C'est quand même fou...
- IphigénieProphète
C'est drôle, mais j'avais lu "où tout se tait".En effet, dossier ou pas dossier, il s'agit d'un métier où tout se sait.
- Nuit blancheNiveau 6
Ah oui, joli...
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