C'est officiel : nous avons UN jour de carence (p.14).

Oui et puis il suffit de lire les témoignages de quelques néos ici pour savoir que les BTS sont loin d'être toujours la panacée!

ddalcatel a écrit:

DH a écrit:Si on a un couple de fonctionnaires ca risque de faire mal par mois. Comment faire pour que son conjoint échappe à une gastro ou une grippe? 6 jours de salaire en moins pour un couple..... une semaine de salaire en moins..... quelle honte! Si je pouvais faire machine arrière et être en 2002 clairement je ne passerai pas le concours. Nos conditions d'exercice et de vie sont honteuses.

Cette affirmation est loin de faire l'unanimité. Lundi encore chez nous, en salle des profs beaucoup de collègues assuraient que non, tout allait bien, nous avions un bon salaire et de grandes vacances. Avec ce discours très répendu chez les enseignants nos conditions vont encore largement se dégrader. Le jour de carence (promis par Macron) n'est rien en comparaison avec la perte que nous subirons avec la réforme des retraites. Sauf si nous arrivons à réagir... Ce que je ne crois pas. Bien entendu silence assourdissant des syndicats.

J'ai déjà entendu ce genre de remarques : à chaque fois, c'était soit un collègue avec un statut et/ou un échelon avancé qui lui permettait de percevoir un traitement supérieur à 3000 € par mois, soit un collègue qui n'avait pas un traitement correct mais qui avait un conjoint cadre sup dans le privé.
C'est facile de considérer qu'on n'est pas si mal payé quand on vit (très) confortablement.

slylan a écrit:

ddalcatel a écrit:

DH a écrit:Si on a un couple de fonctionnaires ca risque de faire mal par mois. Comment faire pour que son conjoint échappe à une gastro ou une grippe? 6 jours de salaire en moins pour un couple..... une semaine de salaire en moins..... quelle honte! Si je pouvais faire machine arrière et être en 2002 clairement je ne passerai pas le concours. Nos conditions d'exercice et de vie sont honteuses.

Cette affirmation est loin de faire l'unanimité. Lundi encore chez nous, en salle des profs beaucoup de collègues assuraient que non, tout allait bien, nous avions un bon salaire et de grandes vacances. Avec ce discours très répendu chez les enseignants nos conditions vont encore largement se dégrader. Le jour de carence (promis par Macron) n'est rien en comparaison avec la perte que nous subirons avec la réforme des retraites. Sauf si nous arrivons à réagir... Ce que je ne crois pas. Bien entendu silence assourdissant des syndicats.

J'ai déjà entendu ce genre de remarques : à chaque fois, c'était soit un collègue avec un statut et/ou un échelon avancé qui lui permettait de percevoir un traitement supérieur à 3000 € par mois, soit un collègue qui n'avait pas un traitement correct mais qui avait un conjoint cadre sup dans le privé.
C'est facile de considérer qu'on n'est pas si mal payé quand on vit (très) confortablement.

Pourtant, c'est l'occasion idéale pour constater de visu les différences de revenu pour un même niveau de qualification !

Si j'ai trois jours de carence, cela fait environ 215€ en moins sur ma paie.
Avec un seul salaire, c'est un coup dur, soyons clair. Alors j'imagine que j'irai travailler malade (je le faisais déjà) ou que je demanderai à mon médecin uniquement le jour d'arrêt où j'irai consulter (je le faisais déjà). Comme beaucoup de personnes ici, tomber malade sera un luxe (j'y ai bien pensé ce matin quand mes élèves toussaient, mouchaient, crachotaient, larmoyant juste sous mon nez).

Danska a écrit:

slylan a écrit:

ddalcatel a écrit:

DH a écrit:Si on a un couple de fonctionnaires ca risque de faire mal par mois. Comment faire pour que son conjoint échappe à une gastro ou une grippe? 6 jours de salaire en moins pour un couple..... une semaine de salaire en moins..... quelle honte! Si je pouvais faire machine arrière et être en 2002 clairement je ne passerai pas le concours. Nos conditions d'exercice et de vie sont honteuses.

Cette affirmation est loin de faire l'unanimité. Lundi encore chez nous, en salle des profs beaucoup de collègues assuraient que non, tout allait bien, nous avions un bon salaire et de grandes vacances. Avec ce discours très répendu chez les enseignants nos conditions vont encore largement se dégrader. Le jour de carence (promis par Macron) n'est rien en comparaison avec la perte que nous subirons avec la réforme des retraites. Sauf si nous arrivons à réagir... Ce que je ne crois pas. Bien entendu silence assourdissant des syndicats.

J'ai déjà entendu ce genre de remarques : à chaque fois, c'était soit un collègue avec un statut et/ou un échelon avancé qui lui permettait de percevoir un traitement supérieur à 3000 € par mois, soit un collègue qui n'avait pas un traitement correct mais qui avait un conjoint cadre sup dans le privé.
C'est facile de considérer qu'on n'est pas si mal payé quand on vit (très) confortablement.

Pourtant, c'est l'occasion idéale pour constater de visu les différences de revenu pour un même niveau de qualification !

En effet ! Mais ils ne considèrent pas ce qu'ils devraient percevoir dans l'absolu mais uniquement en fonction de leur niveau de vie.

Loka a écrit:Pourquoi quelqu'un dans le privé serait pénalisé par une absence? (et même de plus en plus dans le public en mairie ou collectivité) et pas dans l'EN?

Je te rassure, dans le public, je ne perdrais RIEN sur mon salaire. Je poserais des jours de congés. Ou plutôt : des jours de RTT. Je ne sais pas si tu en as entendu parler, ce sont des jours de congés en plus que tous les salariés avaient obtenus. Les fonctionnaires les ont eus avec deux ans de retard, sauf les enseignants qui les attendent encore.

Donc :
1- les jours de carence ne diminuent pas le service non fait, parce que les victimes du jour de carence sont malades plus longtemps.
2- Le seul intérêt des jours de carences est donc de diminuer la masse salariale.
3- comme les autres fonctionnaires ont massivement de quoi ne pas subir cette baisse salariale, elle se concentrera principalement sur les enseignants.

Si tu vois une seule faille dans cet enchaînement, merci de me signaler à quel endroit.

Sur le lien proposé, on dirait que le Sénat à décidé de ces 3 jours et que c'est définitif.
Or il faut que cela soit voté par l'assemblée nationale.
Donc, rien n'est fait pour ces TROIS jours. Ce n'est qu'une proposition.

J'ai bon ?

Oui, ce n'est qu'une proposition du Sénat. L'assemblée (Macron) ne veut pour l'instant qu'un jour (promesse de campagne). Mais ça montre un état d'esprit de nos dirigeants, un cap en quelque sorte...

En terme de loi, l'Assemblée nationale a le dernier mot.

Pourquoi lit-on partout : le Sénat instaure trois jours de carences ?

Hermione0908 a écrit:Si j'ai trois jours de carence, cela fait environ 215€ en moins sur ma paie.
Avec un seul salaire, c'est un coup dur, soyons clair. Alors j'imagine que j'irai travailler malade (je le faisais déjà) ou que je demanderai à mon médecin uniquement le jour d'arrêt où j'irai consulter (je le faisais déjà). Comme beaucoup de personnes ici, tomber malade sera un luxe (j'y ai bien pensé ce matin quand mes élèves toussaient, mouchaient, crachotaient, larmoyant juste sous mon nez).

Nous avons bien compris, et depuis fort longtemps, qu'on ne nous demande pas d'être efficaces. "On" (les pouvoirs publics, les médias, les parents et leurs représentants) ne réclame qu'une chose: qu'il y ait un adulte face à la classe, fût-il en train d'agoniser, plié en deux par la gastro ou sur le point de cracher ses bronches. Je viendrai malade, tant que je tiens debout, et je leur balancerai un film. C'est vachement mieux que de prendre soin de ma santé, et en plus, je resterai peu performante bien plus longtemps que n'aurait duré mon absence de deux ou trois jours pour prendre soin de moi.

Bon, on s'arrête tous de travailler jusqu'à ce que cette mesure scandaleuse soit retirée ?
Voilà.

Sheldon a écrit:Bon, on s'arrête tous de travailler jusqu'à ce que cette mesure scandaleuse soit retirée ?
Voilà.

Mais rien n'est encore adopté. Ce n'est que le Sénat, il faut que l'AN soit d'accord.

Sheldon a écrit:Bon, on s'arrête tous de travailler jusqu'à ce que cette mesure scandaleuse soit retirée ?
Voilà.

Qui est le "on" ? J'en ai parlé ce matin en sdp. Aucune réaction. Si un collègue m'a demandé ce qu'était le jour de carence. Véridique.
Mais je suis d'accord avec vous. Le retrait d'un seul jour est déjà scandaleux et mériterait une action de notre part. Mais entre les compétences, les ilots, les classes inversées, le PPCR, la réforme du bac, le portable au collège etc... (liste non exhaustive) il est très difficile de mobiliser sur ces considérations bassement matérielles.

ddalcatel a écrit:

Sheldon a écrit:Bon, on s'arrête tous de travailler jusqu'à ce que cette mesure scandaleuse soit retirée ?
Voilà.

Qui est le "on" ? J'en ai parlé ce matin en sdp. Aucune réaction. Si un collègue m'a demandé ce qu'était le jour de carence. Véridique.
Mais je suis d'accord avec vous. Le retrait d'un seul jour est déjà scandaleux et mériterait une action de notre part. Mais entre les compétences, les ilots, les classes inversées, le PPCR, la réforme du bac, le portable au collège etc... (liste non exhaustive) il est très difficile de mobiliser sur ces considérations bassement matérielles.

C'était dans la mobilisation des fonctionnaires le ? (je ne me souviens plus de la date). On était très peu nombreux à faire grève.

Le 10 octobre il me semble. Peu de grévistes en effet, enfin plus que d'habitude quand même. Mais surtout aucune suite de la part des syndicats.

ddalcatel a écrit:Le 10 octobre il me semble. Peu de grévistes en effet, enfin plus que d'habitude quand même. Mais surtout aucune suite de la part des syndicats.

Si la base ne suit pas, que veux-tu faire ?

Je me trompe peut-être mais j'ai quand même bien l'impression que la hiérarchie syndicale fait beaucoup pour que la base ne suive pas. Prenons le syndicat n°1 de l'éducation. Qui connait son dirigeant ? Qui l'a déjà entendu revendiquer quoi que ce soit ? Pas moi, même si je suis syndiqué depuis 15 ans.
Les syndicats d'enseignants parlent de beaucoup de choses, très peu des salaires...

archeboc a écrit:Je te rassure, dans le public, je ne perdrais RIEN sur mon salaire. Je poserais des jours de congés. Ou plutôt : des jours de RTT. Je ne sais pas si tu en as entendu parler, ce sont des jours de congés en plus que tous les salariés avaient obtenus. Les fonctionnaires les ont eus avec deux ans de retard, sauf les enseignants qui les attendent encore.

Donc :
1- les jours de carence ne diminuent pas le service non fait, parce que les victimes du jour de carence sont malades plus longtemps.  
2- Le seul intérêt des jours de carences est donc de diminuer la masse salariale.  
3- comme les autres fonctionnaires ont massivement de quoi ne pas subir cette baisse salariale, elle se concentrera principalement sur les enseignants.

Si tu vois une seule faille dans cet enchaînement, merci de me signaler à quel endroit.

Plutôt que de poser un jour de RTT sur un jour de maladie, il sera souvent plus avantageux de subir le retrait d'un 30ème avec le jour de carence et de se faire indemniser un jour de RTT sur son compte-épargne-temps.

Un jour indemnisé sur CET : 125 euros bruts.
125x30=3750 : seuls les salaires bruts de plus de 3750 euros ont en fait intérêt de faire ce que tu proposes.

Plutarque a écrit:Plutôt que de poser un jour de RTT sur un jour de maladie, il sera souvent plus avantageux de subir le retrait d'un 30ème avec le jour de carence et de se faire indemniser un jour de RTT sur son compte-épargne-temps.

Un jour indemnisé sur CET : 125 euros bruts.

Ah, oui, je ne savais même pas que ces remboursements existaient encore. En fait, cela permet de quantifier la baisse de pouvoir d'achat des enseignants lorsque la gauche a donné 20 jours de congé RTT à tous les autres fonctionnaires en 1997 : 2500 €.

Jane a écrit: Nous avons bien compris, et depuis fort longtemps, qu'on ne nous demande pas d'être efficaces. "On" (les pouvoirs publics, les médias, les parents et leurs représentants) ne réclame qu'une chose: qu'il y ait un adulte face à la classe, fût-il en train d'agoniser, plié en deux par la gastro ou sur le point de cracher ses bronches. Je viendrai malade, tant que je tiens debout, et je leur balancerai un film. C'est vachement mieux que de prendre soin de ma santé, et en plus, je resterai peu performante bien plus longtemps que n'aurait duré mon absence de deux ou trois jours pour prendre soin de moi.

+1
Enfin quand t'as 39, 5 de fièvre ou une gastro qui te contraint à quitter la salle, c'est compliqué voire impossible.

Sheldon a écrit:Pourquoi lit-on partout : le Sénat instaure trois jours de carences ?

Je n'en sais rien.
J'attends pour éditer mon titre. Quand l'AN doit-elle plancher sur la question ?

Aujourd'hui au travail (je suis maintenant secrétaire de direction) une collègue prof s'est étonnée qu'il faille soit fournir un AM soit proposer de rattraper des heures en cas d'absence pour maladie. Elle m'a assuré que les AM ce n'était que pour les absences de plus de trois jours. Autant vous dire que le jour de carence, elle n'en avait pas entendu parler et ça lui a fait un drôle d'effet...

D'où sort-elle ?

C'est une bonne question... Elle pensait que ses 8h d'absence seraient offertes... Apparemment la direction d'avant était laxiste, car j'ai eu aussi un papier marqué "certificat médical, Mme x doit garder la chambre 2 jours" 
WTF ?

Danska a écrit:

Loka a écrit:A noté tout de même que dans ton exemple tu dis qu'un professeur après 6h est anéanti, mais en général un professeur fait rarement plus de 23-24h  (soit ~4-5h/jour) (et je vois large, je précise que je parle de temps épuisant devant les élèves) et qu'il y a quand même quelques pauses. (Intercours, midi, normal bien entendu mais c'est notable)

Mon exemple visait uniquement à montrer que la fatigue n'a rien à voir : on peut tenir sans problème 8h de bureau, pas 8h de cours. D'ailleurs, je vois nettement la différence quand je suis en formation, en surveillance de bac, bref n'importe où sauf devant les élèves

Je donne des cours du soir à des adultes.
3 heures d'affilée.
Je suis bieeeeeeen moins fatiguée qu'au bout de 55 minutes avec mes 1ères bac pro indus...