- BabaretteDoyen
Zazk a écrit:Babarette a écrit:Zazk a écrit:Je suis la première à déplorer les inconvénients et le peu de rémunération (et de reconnaissance) dans notre métier.
Mais qui d'entre nous y renoncerait vraiment pour devenir serveur ?
Si je devais retrouver du boulot en urgence en ayant échoué à toutes mes tentatives, entre serveuse et prof, je ferai serveuse.
Oui, mais tu reconnais que ce n'est qu'en dernier recours... Tout dépend des circonstances et de la façon de supporter le métier de prof dans ces circonstances.
En effet, c'est en dernier recours. Mais ce métier plait à d'autres.
Cela dit, on ne peut pas du tout comparer professeur et serveur. Quand on devient l'un, on envie rarement l'autre.
- BabaretteDoyen
lisette83 a écrit:S'il ne se passe rien de grave, c'est justement dû à la gestion de la classe et des intercours.Babarette a écrit:lisette83 a écrit:Je ne vous dis pas votre responsabilité si en tant que professeur, il se passe quelque chose de grave pour un élève dans un cours, lors d'une sortie...
Le boulot de conservateur de bibliothèques, par exemple, est plus proche de celui de chef d'établissement que de professeur.
Il ne se passe pas tous les jours quelque chose de grave dans une classe, c'est même particulièrement rare. Gérer un budget, quand on dirige un établissement, c'est tout les jours. Et dans la fonction publique territorial, il faut travailler avec les élus.
Je trouve que le poids de la responsabilité est de plus en plus lourd et je pense en particulier aux collègues qui organisent des sorties voire des voyages.
Certes. Mais on ne peut pas dire qu'il n'y a pas de responsabilités dans d'autres métiers de cadre de la fonction publique, c'était ça que j'avançais.
- jésusFidèle du forum
Bon, on va être clair, en étant prof avec assez d'expérience, on peut se permettre d'avoir une vie intellectuelle par l'intermédiaire de son travail et un minimum de temps pour se construire une vie intellectuelle décente.
Après, sans vouloir étriller un mode de vie " conservateur" des enseignants , où s'occuper d'une famille "conventionnelle" serait un but en soi et gérer le quotidien sans stress...je suis franchement étonné et pour ne pas dire plus alors que ( pour mon cas, et je l'espère pour d'autres) , quand on enseigne certaines matières , le but est d'ouvrir à la culture, sortir les élèves du quotidien lui-même, couper court aux problèmes perso, sociaux, s'évader ( oh, le vilain mot), en tout cas, j'ai fait ce que j'ai fait dans la vie pour m'extraire du train-train et de l'ordinaire et du consensus lambda. Et le temps libre, non passé devant des élèves ou des réunions, c'est aussi pour avoir une vie culturelle, intellectuelle, associative, politique, syndicale, sportive etc.
Et en comparaison d'autres missions que j'ai effectuées, l'enjeu est bien là. Avoir la possibilité de ne pas mourir d'ennui intellectuel, avoir la possibilité d'écrire, d'être publié, d'être artiste, d'avoir du recul sur sa pratique et les programmes. Et honnêtement, c'est la seule raison valable de faire ce travail.
Après, sans vouloir étriller un mode de vie " conservateur" des enseignants , où s'occuper d'une famille "conventionnelle" serait un but en soi et gérer le quotidien sans stress...je suis franchement étonné et pour ne pas dire plus alors que ( pour mon cas, et je l'espère pour d'autres) , quand on enseigne certaines matières , le but est d'ouvrir à la culture, sortir les élèves du quotidien lui-même, couper court aux problèmes perso, sociaux, s'évader ( oh, le vilain mot), en tout cas, j'ai fait ce que j'ai fait dans la vie pour m'extraire du train-train et de l'ordinaire et du consensus lambda. Et le temps libre, non passé devant des élèves ou des réunions, c'est aussi pour avoir une vie culturelle, intellectuelle, associative, politique, syndicale, sportive etc.
Et en comparaison d'autres missions que j'ai effectuées, l'enjeu est bien là. Avoir la possibilité de ne pas mourir d'ennui intellectuel, avoir la possibilité d'écrire, d'être publié, d'être artiste, d'avoir du recul sur sa pratique et les programmes. Et honnêtement, c'est la seule raison valable de faire ce travail.
- ddalcatelNiveau 9
jésus a écrit:Bon, on va être clair, en étant prof avec assez d'expérience, on peut se permettre d'avoir une vie intellectuelle par l'intermédiaire de son travail et un minimum de temps pour se construire une vie intellectuelle décente.
Après, sans vouloir étriller un mode de vie " conservateur" des enseignants , où s'occuper d'une famille "conventionnelle" serait un but en soi et gérer le quotidien sans stress...je suis franchement étonné et pour ne pas dire plus alors que ( pour mon cas, et je l'espère pour d'autres) , quand on enseigne certaines matières , le but est d'ouvrir à la culture, sortir les élèves du quotidien lui-même, couper court aux problèmes perso, sociaux, s'évader ( oh, le vilain mot), en tout cas, j'ai fait ce que j'ai fait dans la vie pour m'extraire du train-train et de l'ordinaire et du consensus lambda. Et le temps libre, non passé devant des élèves ou des réunions, c'est aussi pour avoir une vie culturelle, intellectuelle, associative, politique, syndicale, sportive etc.
Et en comparaison d'autres missions que j'ai effectuées, l'enjeu est bien là. Avoir la possibilité de ne pas mourir d'ennui intellectuel, avoir la possibilité d'écrire, d'être publié, d'être artiste, d'avoir du recul sur sa pratique et les programmes. Et honnêtement, c'est la seule raison valable de faire ce travail.
L'essentiel de mon travail se passe devant les élèves. Et là c'est pourtant la mort intellectuelle !
- JPhMMDemi-dieu
La jalousie est un vilain défaut.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LefterisEsprit sacré
Mais personne ne le nie. Je trouve que les corvées supplémentaires qu'assument les enseignants sont mal payées, mais pour autant on ne peut comparer aux contraintes d'un officier, d'un comptable public etc. Il faut relativiser. Ceci dit, même avec des bornes indiciaires similaires, les enseignants se font avoir (lenteur des échelons, étranglement pour les grades supérieurs etc.). Ce qui ne fait pas des autres fonctionnaires des privilégiés financièrement, le degré de qualification de la fonction publique étant extrêmement élevé.Babarette a écrit:Il y a quand même certaines responsabilités importantes à des postes de cadre: diriger une équipe, gérer un budget, un bâtiment... Ce n'est pas rien.
Exact, la comparaison n'est pas vraiment pertinente. Je ferais bien autre chose, mais pas serveur, et de toute manière, il y a des différences considérables entre serveurs.Zazk a écrit:Je suis la première à déplorer les inconvénients et le peu de rémunération (et de reconnaissance) dans notre métier.
Mais qui d'entre nous y renoncerait vraiment pour devenir serveur ?
C'est vrai dans certains cas : le tien apparemment , le mien maintenant que je suis expérimenté et refuse l'extra-pro (mais au début, quel enfer !) mais de plus en plus d'enseignants galèrent vraiment pour s'organiser : EDT pourris, plusieurs postes, TZR longtemps, multiplication des tâches périphériques... Je pense dépasser les 30 heures (plus que largement si je compte les lectures, coeur du métier quand même) , mais je "lisse" bien mon travail. Ca ne me gêne pas de bosser le dimanche après-midi , où il n'y a rien à faire , le soir puisque je ne regarde jamais la télé, mais je me dégage une demi-journée pour aller pédaler, gérer des affaires perso...Elaïna a écrit:Voilà, pour moi le temps libre, c'est la possibilité de m'organiser comme je veux pendant certaines plages horaires : là par exemple cette année je travaille essentiellement l'après-midi, c'est super relou pour les enfants qui se tapent la garderie 4 jours par semaine, mais j'ai trois demi-journées de libre, pendant lesquelles je peux corriger (dans mon plumard), lire, faire du sport, des paperasses, etc
J'essaie de ne pas dépasser les 30h de boulot par semaine (en limitant les préparations, les corrections etc) : bon cette année étant PP sansl'avoir demandé, c'est un peu plus dur mais dans l'ensemble j'y arrive
Mon mari n'a pas cette possibilité, sauf pour son jour de télétravail où il n'est pas obligé d'aller prendre le RER et de faire péter le costume-cravate, et encore, pendant son télétravail, il doit être disponible et ne peut pas dire "bon bah allez je fais 5 copies et j'me fais un p'tit café-chocolat" en avançant mon bouquin
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BabaretteDoyen
Lefertis, je parle de ce qui est comparable, donc de fonctionnaires cadres A. J'ai dit "conservateur de bibliothèques", pas "comptable public". Et un officier n'a pas de responsabilités, vraiment? J'aurais tendance à considérer qu'un officier de police ou dans l'armée a des responsabilités VRAIMENT lourdes au contraire.
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- jésusFidèle du forum
Le travail d'enseignant dans les matières " littéraires" au sens large et dans les autres matières est de produire un travail intellectuel, de tenir un discours ordonné avec un problème, une étude de texte, des événements et des périodes historiques et pas juste faire du excel, de la compta, trier des dossiers, acheter des rames de papier, classer des factures, répondre à un téléphone qui sonne toutes les deux minutes et faire des réunions mal organisées qui ne servent à rien. ( il y en a beaucoup moins que dans d'autres secteurs...) Faire un cours construit et intéressant à des élèves pas tous attentifs, on n'est pas dans le bullshit job. Du bullshit job, on en retire rien du tout.
Si je fais un cours sur un livre Zola, Balzac, etc. J'en saurais plus certainement qu'avant d'avoir travaillé sur ce cours.
Avoir fait de la compta d'une boîte qui fabrique du papier ne m'apportera rien sur un point de vue intellectuel qu'on soit clair.
Si on n'est plus capable de voir la plus-value intellectuelle pour soi ou pour les autres, c'est problématique.
Et là, je parle en soi, indépendamment des conditions matérielles d'exercice, de la hiérarchie, du salaire ou du reste.
Quelqu'un dans le médical va faire son métier pour que ses soins techniques puissent soulager un patient, le sauver, ( et ce indépendamment des conditions de travail) et pas juste avoir un mercredi après-midi ou des RTT...ou juste pour le montant du chèque qui sera fluctuant selon les situations particulières...
Quelqu'un qui est serveur fera ce métier parce qu'il ne se voit pas faire autre chose que la restauration...ipso facto ( sinon, la personne se barre ailleurs rapidement ou plus ou moins longue échéance) que le montant du chèque soit intéressant ou pas.
Et comme dirait captain obvious, un métier est un métier...
Si je fais un cours sur un livre Zola, Balzac, etc. J'en saurais plus certainement qu'avant d'avoir travaillé sur ce cours.
Avoir fait de la compta d'une boîte qui fabrique du papier ne m'apportera rien sur un point de vue intellectuel qu'on soit clair.
Si on n'est plus capable de voir la plus-value intellectuelle pour soi ou pour les autres, c'est problématique.
Et là, je parle en soi, indépendamment des conditions matérielles d'exercice, de la hiérarchie, du salaire ou du reste.
Quelqu'un dans le médical va faire son métier pour que ses soins techniques puissent soulager un patient, le sauver, ( et ce indépendamment des conditions de travail) et pas juste avoir un mercredi après-midi ou des RTT...ou juste pour le montant du chèque qui sera fluctuant selon les situations particulières...
Quelqu'un qui est serveur fera ce métier parce qu'il ne se voit pas faire autre chose que la restauration...ipso facto ( sinon, la personne se barre ailleurs rapidement ou plus ou moins longue échéance) que le montant du chèque soit intéressant ou pas.
Et comme dirait captain obvious, un métier est un métier...
- Thalia de GMédiateur
Sympa pour ceux qui auraient choisi cette voie du service et de la restauration par goût et par choix ou par choix et par goût, parce qu'ils n'ont pas assez de neurones pour exercer un métier "intellectuel".jésus a écrit:Le travail d'enseignant dans les matières " littéraires" au sens large et dans les autres matières est de produire un travail intellectuel, de tenir un discours ordonné avec un problème, une étude de texte, des événements et des périodes historiques et pas juste faire du excel, de la compta, trier des dossiers, acheter des rames de papier, classer des factures, répondre à un téléphone qui sonne toutes les deux minutes et faire des réunions mal organisées qui ne servent à rien. ( il y en a beaucoup moins que dans d'autres secteurs...) Faire un cours construit et intéressant à des élèves pas tous attentifs, on n'est pas dans le bullshit job. Du bullshit job, on en retire rien du tout.
Si je fais un cours sur un livre Zola, Balzac, etc. J'en saurais plus certainement qu'avant d'avoir travaillé sur ce cours.
Avoir fait de la compta d'une boîte qui fabrique du papier ne m'apportera rien sur un point de vue intellectuel qu'on soit clair.
Si on n'est plus capable de voir la plus-value intellectuelle pour soi ou pour les autres, c'est problématique.
Et là, je parle en soi, indépendamment des conditions matérielles d'exercice, de la hiérarchie, du salaire ou du reste.
Quelqu'un dans le médical va faire son métier pour que ses soins techniques puissent soulager un patient, le sauver, ( et ce indépendamment des conditions de travail) et pas juste avoir un mercredi après-midi ou des RTT...ou juste pour le montant du chèque qui sera fluctuant selon les situations particulières...
Quelqu'un qui est serveur fera ce métier parce qu'il ne se voit pas faire autre chose que la restauration...ipso facto ( sinon, la personne se barre ailleurs rapidement ou plus ou moins longue échéance) que le montant du chèque soit intéressant ou pas.
Et comme dirait captain obvious, un métier est un métier...
Dieu que tu es méprisant !
On voit bien que tu n'as guère enseigné et que tu n'as pas eu face à toi des élèves qui ne rêvaient que d'une chose : se tirer du cursus "classique" pour travailler dans le domaine dans lequel ils se sentaient faits.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- BabaretteDoyen
On vous remerciera pour votre vision bien étriquée du travail de cadre de la fonction publique.
Je pourrais être de mauvaise foi et vous répondre que si vous faites un cours pourri, rien de grave ne se passera. Si un bibliothécaire foire son intervention devant l'élu, on peut lui sucrer la moitié du budget des acquisitions.
Je pourrais être de mauvaise foi et vous répondre que si vous faites un cours pourri, rien de grave ne se passera. Si un bibliothécaire foire son intervention devant l'élu, on peut lui sucrer la moitié du budget des acquisitions.
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- LefterisEsprit sacré
C'est exactement ce que je dis ! Et je développe en ne comparant que des cadres A (que j'étais moi-même naguère).Babarette a écrit:Lefertis, je parle de ce qui est comparable, donc de fonctionnaires cadres A. J'ai dit "conservateur de bibliothèques", pas "comptable public". Et un officier n'a pas de responsabilités, vraiment? J'aurais tendance à considérer qu'un officier de police ou dans l'armée a des responsabilités VRAIMENT lourdes au contraire.
Ceci dit, la comparaison des enseignants se fait désormais plus avec le cadre B, dans les faits. La simple preuve réside dans le nombre d'enseignants qui n'hésitent plus à partir comme cadre B. Impensable il y a à peine une décennie. La chute est vertigineuse, ainsi que la désaffection pour le métier.
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- Dadoo33Grand sage
Thalia de G a écrit:Sympa pour ceux qui auraient choisi cette voie du service et de la restauration par goût et par choix ou par choix et par goût, parce qu'ils n'ont pas assez de neurones pour exercer un métier "intellectuel".jésus a écrit:Le travail d'enseignant dans les matières " littéraires" au sens large et dans les autres matières est de produire un travail intellectuel, de tenir un discours ordonné avec un problème, une étude de texte, des événements et des périodes historiques et pas juste faire du excel, de la compta, trier des dossiers, acheter des rames de papier, classer des factures, répondre à un téléphone qui sonne toutes les deux minutes et faire des réunions mal organisées qui ne servent à rien. ( il y en a beaucoup moins que dans d'autres secteurs...) Faire un cours construit et intéressant à des élèves pas tous attentifs, on n'est pas dans le bullshit job. Du bullshit job, on en retire rien du tout.
Si je fais un cours sur un livre Zola, Balzac, etc. J'en saurais plus certainement qu'avant d'avoir travaillé sur ce cours.
Avoir fait de la compta d'une boîte qui fabrique du papier ne m'apportera rien sur un point de vue intellectuel qu'on soit clair.
Si on n'est plus capable de voir la plus-value intellectuelle pour soi ou pour les autres, c'est problématique.
Et là, je parle en soi, indépendamment des conditions matérielles d'exercice, de la hiérarchie, du salaire ou du reste.
Quelqu'un dans le médical va faire son métier pour que ses soins techniques puissent soulager un patient, le sauver, ( et ce indépendamment des conditions de travail) et pas juste avoir un mercredi après-midi ou des RTT...ou juste pour le montant du chèque qui sera fluctuant selon les situations particulières...
Quelqu'un qui est serveur fera ce métier parce qu'il ne se voit pas faire autre chose que la restauration...ipso facto ( sinon, la personne se barre ailleurs rapidement ou plus ou moins longue échéance) que le montant du chèque soit intéressant ou pas.
Et comme dirait captain obvious, un métier est un métier...
Dieu que tu es méprisant !
On voit bien que tu n'as guère enseigné et que tu n'as pas eu face à toi des élèves qui ne rêvaient que d'une chose : se tirer du cursus "classique" pour travailler dans le domaine dans lequel ils se sentaient faits.
C’est clair...
- BabaretteDoyen
Votre message est méprisant pour les cadres de la fonction publique autre que professeur, pour les serveurs et aussi pour les professeurs hors lettres et sciences-humaines.
Faire une commande de papier n'est pas une responsabilité? On en reparlera quand votre gestionnaire aura omis de renflouer la photocopieuse.
Faire de la comptabilité n'est pas une responsabilité? Donc faire en sorte de payer l'électricité d'un bâtiment, le chauffage, les employés, dans le cadre d'une bibliothèque, les documents et leur équipement, ce n'est pas une responsabilité? On en reparlera quand les employés du rectorat qui gère le service des salaires auront oublié de prendre en compte votre changement d'échelon.
Répondre au téléphone n'est pas une responsabilité? Quand c'est le DGS qui appelle le directeur de la bibliothèque pour dire que s'il ne retire pas Tous à poil des collections, il perd son poste, ça n'est pas important?
Et même remplir des notices bibliographiques, ça n'est pas une responsabilité? J'imagine que vous attachez de l'importance à la recherche. Si je référence mal un document, il ne sera jamais trouvé et c'est dommageable pour le chercheur et pour l'auteur.
Et puis c'est vrai, il n'y a pas la moindre satisfaction à faire tourner une bibliothèque, c'est du bullshit job, on peut toutes les brûler d'ailleurs.
Pas de satisfaction non plus à faire un beau gâteau de mariage qui régalera une centaine de personnes et qui sera sur des photos, peut-être sur plusieurs générations.
Pas de satisfaction à rétablir l'eau chaude à une famille.
Vraiment, tout cela ne peut satisfaire PERSONNE. Non seulement ça ne satisfait personne, mais en plus, ça ne sert strictement à rien.
Faire une commande de papier n'est pas une responsabilité? On en reparlera quand votre gestionnaire aura omis de renflouer la photocopieuse.
Faire de la comptabilité n'est pas une responsabilité? Donc faire en sorte de payer l'électricité d'un bâtiment, le chauffage, les employés, dans le cadre d'une bibliothèque, les documents et leur équipement, ce n'est pas une responsabilité? On en reparlera quand les employés du rectorat qui gère le service des salaires auront oublié de prendre en compte votre changement d'échelon.
Répondre au téléphone n'est pas une responsabilité? Quand c'est le DGS qui appelle le directeur de la bibliothèque pour dire que s'il ne retire pas Tous à poil des collections, il perd son poste, ça n'est pas important?
Et même remplir des notices bibliographiques, ça n'est pas une responsabilité? J'imagine que vous attachez de l'importance à la recherche. Si je référence mal un document, il ne sera jamais trouvé et c'est dommageable pour le chercheur et pour l'auteur.
Et puis c'est vrai, il n'y a pas la moindre satisfaction à faire tourner une bibliothèque, c'est du bullshit job, on peut toutes les brûler d'ailleurs.
Pas de satisfaction non plus à faire un beau gâteau de mariage qui régalera une centaine de personnes et qui sera sur des photos, peut-être sur plusieurs générations.
Pas de satisfaction à rétablir l'eau chaude à une famille.
Vraiment, tout cela ne peut satisfaire PERSONNE. Non seulement ça ne satisfait personne, mais en plus, ça ne sert strictement à rien.
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:lecteur:
- ZazkFidèle du forum
ddalcatel a écrit:Zazk a écrit:Nous réagissons comme ceux qui nous envient : ils sont d'accord pour nous envier, pas d'accord finalement pour travailler comme nous !
Plus personne ne nous envie !
Je pense qu'il y a encore des gens qui nous envient... de loin ! Ils ne voient que le travail assuré sans risque de licenciement (en principe !) et les "longues" vacances. Mais dès qu'ils y réfléchissent un peu plus pour eux-mêmes, cela perd de son charme...
- wanaxFidèle du forum
Ce serait trop horrible.Babarette a écrit:(...)Si un bibliothécaire foire son intervention devant l'élu, on peut lui sucrer la moitié du budget des acquisitions.
- DaphnéDemi-dieu
Oui mais ça ça les regarde, ils le veulent bien. Rien ne les y oblige, je ne considère donc pas ça comme une obligation professionnelle faisant partie de notre charge de travail.lisette83 a écrit:S'il ne se passe rien de grave, c'est justement dû à la gestion de la classe et des intercours.Babarette a écrit:lisette83 a écrit:Je ne vous dis pas votre responsabilité si en tant que professeur, il se passe quelque chose de grave pour un élève dans un cours, lors d'une sortie...
Le boulot de conservateur de bibliothèques, par exemple, est plus proche de celui de chef d'établissement que de professeur.
Il ne se passe pas tous les jours quelque chose de grave dans une classe, c'est même particulièrement rare. Gérer un budget, quand on dirige un établissement, c'est tout les jours. Et dans la fonction publique territorial, il faut travailler avec les élus.
Je trouve que le poids de la responsabilité est de plus en plus lourd et je pense en particulier aux collègues qui organisent des sorties voire des voyages.
- marc027Niveau 8
Ok mais "serveurs" c'est beaucoup trop difficile comme métier !
- olocNiveau 6
wanax a écrit:Ce serait trop horrible.Babarette a écrit:(...)Si un bibliothécaire foire son intervention devant l'élu, on peut lui sucrer la moitié du budget des acquisitions.
De fait, oui ce serait horrible (et j'ai entendu des cas pires que ça, genre baisse de 80%). Mais il faut être du métier pour en comprendre l'enjeu, et ce forum n'est pas le lieu pour cela.
- BabaretteDoyen
wanax a écrit:Ce serait trop horrible.Babarette a écrit:(...)Si un bibliothécaire foire son intervention devant l'élu, on peut lui sucrer la moitié du budget des acquisitions.
Oui, ça le serait. Une bibliothèque qui ne se renouvelle pas meurt.
- InvitéInvité
Tous ici (ou presque) peuvent le comprendre, je pense.
- BabaretteDoyen
J'imagine, mais j'aime autant répondre à la personne qui semble l'ignorer.
Enfin, tout ça pour défendre un peu le fait que si, les fonctionnaires de catégorie A ont des responsabilités, parfois lourdes qui peuvent justifier des primes.
Mais aussi qu'il serait bon d'aligner le salaire de professeurs qui ont des responsabilités (apprendre des choses aux élèves pour qu'ils sachent réfléchir, éviter que les élèves se tabassent en classe, agir contre le harcèlement scolaire, réagir quand un élève parle de se suicider, signaler les cas de maltraitance...).
Enfin, tout ça pour défendre un peu le fait que si, les fonctionnaires de catégorie A ont des responsabilités, parfois lourdes qui peuvent justifier des primes.
Mais aussi qu'il serait bon d'aligner le salaire de professeurs qui ont des responsabilités (apprendre des choses aux élèves pour qu'ils sachent réfléchir, éviter que les élèves se tabassent en classe, agir contre le harcèlement scolaire, réagir quand un élève parle de se suicider, signaler les cas de maltraitance...).
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- archebocEsprit éclairé
stench a écrit:Je crois vraiment qu'il faut arrêter de parler salaire mensuel pour ne prendre en compte que les revenus annuels, c'est bien plus parlant. Je suis persuadé que des gens qui en théorie gagnent moins que nous, en fin de compte ont un revenu supérieur (primes, 13e mois, etc.)
Il faudrait compter non pas sur un an, mais sur une carrière. La progressivité du salaire tout au long de la carrière est une manière pour l'Etat de s'assurer la loyauté du fonctionnaire. Mais là aussi, l'Etat essaye aujourd'hui de ne pas tenir ses promesses.
Dimka a écrit:Est-il représentatif ? [...] S'il y a vraiment un secteur qui ne me fait pas rêver, c'est bien celui-ciDesloratadine a écrit:
Je discute avec mon ami de vingt ans. Il est serveur dans une grande ville dans un restaurant oriental. Il gagne 140€ de plus que moi=>moi 1850 et lui 1990.
Il fait 36 heures/sem.
De manière plus large, si vous enviez les salariés de la restauration, je vous répond ce que je réponds aussi à ceux qui jalousent les enseignants : allez-y, passez les concours, on recrute. Sauf qu'en plus, pour la restauration, il n'y a pas de concours.
Mais le déficit de vocation est le même. Donc vraiment si vous avez la rage, lancez-vous.
- LokaNiveau 5
Je suis en reconversion pour devenir professeur.
Mes quelques amis et moi qui avons bossé en tant que cadre dans le privé, on a tous arrêté.
A 26 ans, je touchais 3400net (hors prime), c'est super. Je commençais à 8h30, je finissais vers 20h quand on était pas en période de clôture. Sur mes 4 dernières années, j'ai pu poser en moyenne 2semaines et quelques RTT et encore on me (nous) [modéré] au téléphone à longueur de journée.
Payer à analyser et créer des tableaux, faire des suivis pourris qui ne servaient à rien, des réunions avec des supérieurs débiles (ou très intelligents) mais qui n'amenaient rien...
Pendant ces 4 ans, je n'ai rien fait, je n'ai profité de rien, je n'ai pas vécu...
Et en parlant du délai de carence, quand on était vraiment mal, on préférait aller malade au bureau plutôt que se prendre 3 jours de carence...
Je ne dis pas que professeur c'est mieux, mais c'est pas h24 devant un ordinateur, avec des supérieurs derrière toute la journée et sans vacances/ni heures pour profiter un minimum de la vie.
Après tous les cadres ne vivent pas comme ça et heureusement, mais tous les profs n'ont pas non plus des salaires à 1k8.
Mes quelques amis et moi qui avons bossé en tant que cadre dans le privé, on a tous arrêté.
A 26 ans, je touchais 3400net (hors prime), c'est super. Je commençais à 8h30, je finissais vers 20h quand on était pas en période de clôture. Sur mes 4 dernières années, j'ai pu poser en moyenne 2semaines et quelques RTT et encore on me (nous) [modéré] au téléphone à longueur de journée.
Payer à analyser et créer des tableaux, faire des suivis pourris qui ne servaient à rien, des réunions avec des supérieurs débiles (ou très intelligents) mais qui n'amenaient rien...
Pendant ces 4 ans, je n'ai rien fait, je n'ai profité de rien, je n'ai pas vécu...
Et en parlant du délai de carence, quand on était vraiment mal, on préférait aller malade au bureau plutôt que se prendre 3 jours de carence...
Je ne dis pas que professeur c'est mieux, mais c'est pas h24 devant un ordinateur, avec des supérieurs derrière toute la journée et sans vacances/ni heures pour profiter un minimum de la vie.
Après tous les cadres ne vivent pas comme ça et heureusement, mais tous les profs n'ont pas non plus des salaires à 1k8.
- wilfried12Habitué du forum
Tu n'avais donc pas les 5 semaines de congé payés? j'espère que tu attaques ton ancien esclavagiste employeur.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Bonjour,
J'apporte un autre éclairage, mon mari est ingénieur, sorti d'une école "modeste", il a 46 ans, il gagne en gros 4500 euros par mois (je compte le 13ème mois et primes diverses) après 18 ans dans la même boite , il est cadre, mais il bosse tout à fait "normalement", de 8h à 17h en gros, avec des rtt et ses 5 semaines de congés payés
mais bien sûr,
1°) il a refusé plusieurs promotions parce que ça l'aurait amené à travailler bien plus
2°) il a fait le choix d'être un employé MODELE (stable fiable sérieux) ce qui lui permet de refuser systématiquement ou presque les réunions passées 18h,
3°) son portable de boulot est éteint la nuit et le we
etc..
ce que je veux dire, c'est que c'est aussi un choix de vie: à 46 ans, il pourrait avoir un poste bien mieux payé, bien plus de "pouvoir" que le sien, il a fait un autre choix: pour profiter de la vie et de sa famille. Ce n'est pas toujours une "fatalité" c'est aussi un choix de vie
Mais c'est sûr qu'il ne touchait pas 3400 euros net à 24 ans...il a fait un autre choix...et je peux dire que ça a longtemps soulevé l'incompréhension de ses relations...
J'apporte un autre éclairage, mon mari est ingénieur, sorti d'une école "modeste", il a 46 ans, il gagne en gros 4500 euros par mois (je compte le 13ème mois et primes diverses) après 18 ans dans la même boite , il est cadre, mais il bosse tout à fait "normalement", de 8h à 17h en gros, avec des rtt et ses 5 semaines de congés payés
mais bien sûr,
1°) il a refusé plusieurs promotions parce que ça l'aurait amené à travailler bien plus
2°) il a fait le choix d'être un employé MODELE (stable fiable sérieux) ce qui lui permet de refuser systématiquement ou presque les réunions passées 18h,
3°) son portable de boulot est éteint la nuit et le we
etc..
ce que je veux dire, c'est que c'est aussi un choix de vie: à 46 ans, il pourrait avoir un poste bien mieux payé, bien plus de "pouvoir" que le sien, il a fait un autre choix: pour profiter de la vie et de sa famille. Ce n'est pas toujours une "fatalité" c'est aussi un choix de vie
Mais c'est sûr qu'il ne touchait pas 3400 euros net à 24 ans...il a fait un autre choix...et je peux dire que ça a longtemps soulevé l'incompréhension de ses relations...
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Elaïna a écrit:Voilà, pour moi le temps libre, c'est la possibilité de m'organiser comme je veux pendant certaines plages horaires : là par exemple cette année je travaille essentiellement l'après-midi, c'est super relou pour les enfants qui se tapent la garderie 4 jours par semaine, mais j'ai trois demi-journées de libre, pendant lesquelles je peux corriger (dans mon plumard), lire, faire du sport, des paperasses, etc
J'essaie de ne pas dépasser les 30h de boulot par semaine (en limitant les préparations, les corrections etc) : bon cette année étant PP sansl'avoir demandé, c'est un peu plus dur mais dans l'ensemble j'y arrive
Je comprends. En tant que PE, c'est un peu plus difficile puisqu'à part le mercredi après-midi, on n'a pas de demi-journée.
Je bosse à plein temps entre 40 et 45h par semaine. Et effectivement, ces 45 heures + les enfants + faire tourner la maison... ben exit le sport ou les lectures, l'écriture... Et si j'ai une classe pourrie, j'ai du mal à déconnecter.
A mi-temps, oui , j'ai du temps. Je vis. J'appréhende le moment où mon mi-temps ne sera plus accepté (il n'est pas de droit).
Par contre, non, je n'envie pas les métiers (serveur par exemple) qui gagnent mieux que moi. Tant mieux pour eux.
J'estime qu'on n'est juste pas payés à notre juste valeur (il suffit de voir la paie des autres catégories A ou la paie des enseignants dans l'ocde)
- Evaluations CM2 : en français tout va bien, en maths ça va moins bien : Pierre au secooooours
- je gagne moins en tant que néo tit qu' en tant que stagiaire.
- Réforme du bac : le gouvernement envisage la suppression des séries S, L et ES
- Japon : Les accros au téléphone portable réussissent moins bien.
- Le lycée Lakanal aurait bien besoin... d'au moins 180 millions d'euros !
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