- Petit poisNiveau 9
- Frais de scolarité dans mon bahut "privé super-huppé" qui, comme tout le monde le sait, sélectionne ses élèves par le fric : de 26 à 36 E par mois de la Sixième à la Terminale. Repas à la cantine : 5.40 E ou 4.30 pour la cafétéria ou 1.10 E pour avoir chaque jour sa gamelle gardée au chaud, au bain-marie ... Les lycéens disposent de salles de restauration libres, équipées de micro-onde (Je vous rassure, ils ne fonctionnent pas avec un monnayeur !).
- Le service de bus dessert aussi l'établissement public voisin et les tarifs sont les mêmes.
- Il n'y a plus de religieux dans l'établissement depuis des années. La participation au catéchisme se fait sur volontariat, en dehors des heures de cours et nous accueillons de nombreux élèves (et de profs) de différentes confessions. Je n'ai jamais caché mes positions sur la religion catholique et cela ne m'a jamais été reproché.
- Peu de profs n'ont pas le Cafep (Trois ou quatre sur une soixantaine). Certains sont agrégés ( Voire plus !).
- Les opinions de chacun sont respectées. Je ne subis pas quelque pression que ce soit pour mes engagements syndicaux, politiques ou autres ... Si c'était le cas, le code du travail s'applique ici comme ailleurs !
- Pour ce qui est de la gestion de l'établissement, j'ai connu plusieurs directions : certaines ont été très efficaces, d'autres moins bonnes. Mais je n'ose imaginer que la rubrique "J'hallucine (Boulot)" de ce forum n'est alimentée que par des profs du privé ...
Ce n'est pas le Paradis (Mon Dieu ! je suis sans le savoir sous influence !!!), mais ce n'est pas non plus le goulag
Je ne considère pas que Henri IV soit le modèle du lycée public français. Merci de ne pas croire que tous les établissements privés ressemblent à ceux auxquelsvous certains semblent faire référence !
- Le service de bus dessert aussi l'établissement public voisin et les tarifs sont les mêmes.
- Il n'y a plus de religieux dans l'établissement depuis des années. La participation au catéchisme se fait sur volontariat, en dehors des heures de cours et nous accueillons de nombreux élèves (et de profs) de différentes confessions. Je n'ai jamais caché mes positions sur la religion catholique et cela ne m'a jamais été reproché.
- Peu de profs n'ont pas le Cafep (Trois ou quatre sur une soixantaine). Certains sont agrégés ( Voire plus !).
- Les opinions de chacun sont respectées. Je ne subis pas quelque pression que ce soit pour mes engagements syndicaux, politiques ou autres ... Si c'était le cas, le code du travail s'applique ici comme ailleurs !
- Pour ce qui est de la gestion de l'établissement, j'ai connu plusieurs directions : certaines ont été très efficaces, d'autres moins bonnes. Mais je n'ose imaginer que la rubrique "J'hallucine (Boulot)" de ce forum n'est alimentée que par des profs du privé ...
Ce n'est pas le Paradis (Mon Dieu ! je suis sans le savoir sous influence !!!), mais ce n'est pas non plus le goulag
Je ne considère pas que Henri IV soit le modèle du lycée public français. Merci de ne pas croire que tous les établissements privés ressemblent à ceux auxquels
- Philomène87Grand sage
+1 Petit Pois !
Quant à ceux qui affirment haut et fort qu'ils "incarnent l'égalité républicaine" (sous-entendu, les profs du privé sont des élitistes pourris), je ne vois pas en quoi le système de la carte scolaire serait garant de la démocratisation de l'enseignement. Car pour être scolarisé dans un collège public de centre-ville, il faut tout de même avoir de l'argent, non ? Si je reprends l'exemple d'Henri IV (mais aussi n'importe quel établissement de centre-ville).
Quant à ceux qui affirment haut et fort qu'ils "incarnent l'égalité républicaine" (sous-entendu, les profs du privé sont des élitistes pourris), je ne vois pas en quoi le système de la carte scolaire serait garant de la démocratisation de l'enseignement. Car pour être scolarisé dans un collège public de centre-ville, il faut tout de même avoir de l'argent, non ? Si je reprends l'exemple d'Henri IV (mais aussi n'importe quel établissement de centre-ville).
- lucBNiveau 9
Je précise aussi que je vis avec un "prof du public", que nous n'avons jamais, ô grand jamais eu ce genre de remarques sur le travail de l'autre, que nous faisons parfois des repas entre collègues, du public et du privé et que cette différence, que certains montrent du doigt, n'est jamais apparue, alors que nous parlons souvent de nos élèves, de nos conditions d'enseignement, etc. Je suis vraiment surprise de lire de tels propos sur le privé ici ( et pourtant je ne suis toujours pas un cul béni ! )
- Philomène87Grand sage
Une fois il y en avait un qui m'avait sorti avec dédain que nous dans le privé, on ne pouvait pas connaître les affectations difficiles en REP. En plus d'être faux (il y a des "privés" très difficiles, qui recueillent les gamins qui veulent repartir à zéro après un conseil de discipline), c'est juste complètement absurde, le cafep étant ouvert à tout le monde.
Je lui avais répondu qu'il n'avait qu'à faire comme moi (au passage, c'est aussi la réponse que je donne à ceux qui dénigrent les profs "toujours en vacances").
Lui : "ah surtout pas" puis m'avait ressorti les clichés cités plus haut (précarité, blablabla, élitisme, blablabla) avant de me dire que les salaires dans le public étaient plus élevés.
Ma réponse : "donc tu as fait ton choix, j'ai fait le mien".
Je lui avais répondu qu'il n'avait qu'à faire comme moi (au passage, c'est aussi la réponse que je donne à ceux qui dénigrent les profs "toujours en vacances").
Lui : "ah surtout pas" puis m'avait ressorti les clichés cités plus haut (précarité, blablabla, élitisme, blablabla) avant de me dire que les salaires dans le public étaient plus élevés.
Ma réponse : "donc tu as fait ton choix, j'ai fait le mien".
- sandGuide spirituel
Mais tout à fait ! La question posée par le titre du topic n'appelait pas forcément au débat houleux, mais comme souvent...Philomène87 a écrit: le cafep étant ouvert à tout le monde.
.
- Philomène87Grand sage
LordSteven a écrit:Petit pois a écrit:Pareil ....nouvelle78 a écrit:lucB a écrit:Le mépris que je lis dans les derniers messages me laisse pantoise... Je retourne bosser avec mes sous élèves et mes sous collègues.
Pareil....
Ce n'est pas du mépris mais une réalité vécue, alimentée par mon ras le bol de ,à glorification actuelle de l'enseignement privé. Et oui ce n'est pas un ancien camarade d'université ayant échoué au capes et à fortiori à l'agreg mais une douzaine. Sans compter les femmes de militaires recrutées par piston sans diplôme particulier. Peut être est ce une situation propre à l'est de la France je l'ignore. Ceci allié au fait que je sois idéologiquement opposé à l'enseignement privé, je ne m'en suis jamais caché, même au sein d'une belle famille qui y a fait ses études.... nous dirons par défaut... et une belle-sozur qui y enseigne après avoir loupé le capes par 3 fois. Ce qui je le reconnais ne veut rien dire, il y a aussi des refusés des concours de l'enseignement public qui deviennent contractuels et finissent par obtenir une titularisation du saint esprit - et qui sont scientifiquement aussi peu fiables. Ceci est un autre débat. Mais lire dès le début que les élèves de l'enseignement privé sont en général meilleur m'a hérissé le poil tellement c'était convenu de bêtise.
Ils ont échoué au Capes mais ont réussi le Cafep ? En fait, c'est le même concours... Et on ne peut passer les deux à la fois puisqu'ils se déroulent en même temps. Alors peut-être que tu veux dire qu'ils ont échoué au Capes (comme ils auraient échoué au Cafep), donc se sont inscrits comme suppléants dans le privé. Ca, c'est possible. Mais c'est aussi possible dans le public. Sinon, ils viendraient d'où, tous vos vacataires ? Je me permets quand même de préciser que suite à un reportage en infiltré, on a tous pu constater que certains établissements publics embauchaient n'importe qui comme profs de maths (et sûrement d'autres matières). Je ne nie pas que dans le privé, c'est pareil.
Tu t'appuies peut-être sur des personnes que tu connais. Comme Dédé du PMU qui connaît deux profs qui foutent rien de leurs vacances et de leurs "trous de semaine", et qui va en faire une généralité. Tu serais peut-être surpris(e?) de constater que des titulaires du Cafep et de l'agrégation, il y en a un paquet dans le privé. Oui, il y a des branques, des pas sérieux qui racontent toute leur vie en cours. Et je vais sans doute t'étonner, mais ayant fait toute ma scolarité dans le public, des profs comme ça, j'en avais aussi.
Tu as le droit d'être "idéologiquement opposé à l'enseignement privé", mais tu as aussi le droit de respecter ceux qui y travaillent, et qui, je pense, ne t'ôtent pas une minute de sommeil (ni même un centime d'impôts, pour les raisons que j'ai évoquées et que je ne vais pas réécrire).
Moi, je suis "idéologiquement opposée" à un enseignement qui serait imposé à tous, sans tenir compte du choix des familles.
- InvitéInvité
lucB a écrit:Je précise aussi que je vis avec un "prof du public"(...)
C'est autorisé ça ?! :shock: :plusla:
- lucBNiveau 9
J'en sais rien, je couche avec l'ennemi...Tamerlan a écrit:lucB a écrit:Je précise aussi que je vis avec un "prof du public"(...)
C'est autorisé ça ?! :shock: :plusla:
- RendashBon génie
Tamerlan a écrit:lucB a écrit:Je précise aussi que je vis avec un "prof du public"(...)
C'est autorisé ça ?! :shock: :plusla:
Ouais, ça s'appelle le Purgatoire
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- lisette83Érudit
Mais Ginette recrute aussi des professeurs du public par détachement et c'est le cas de nombreuses classes prépa privées.Proton a écrit:Non mais n'importe quoi LordSteven. Faut arrêter la moquette.
1) le concours du privé est aujourd'hui au contraire (en maths en tout cas) devenu plus sélectif que celui du public.
2) les élèves sont globalement d'un meilleur niveau uniquement lorsque l'établissement a une politique plutôt élitiste. C'est le cas à Paris pour un grand nombre d'établissements (Franklin, Stan, L'alsacienne, La roche, ...). Dans ces établissements, les familles sont souvent CSP++. Ce n'est pas le cas de tous les privés. Certains au contraire recrutent des élèves en difficultés (il y a même des filières ULIS dans le privé). On ne peut donc pas généraliser sur le niveau des élèves.
3) il y a des agrégés détachés dans le privé, des certifiés détachés, des certifiés du privé, des agrégés du privé ... je ne crois pas que le personnel enseignant puisse être considéré comme étant sous qualifié. Au passage, l'une des meilleures prépa de France, Ginette est ... privée.
Ils veulent les "meilleurs " professeurs, peu importe qu'ils viennent du privé ou du public.
- Pat BÉrudit
Je suis prof dans le privé parce que je ne voulais pas être mutée loin (et aussi parce que j'avais un bon souvenir de mon collège privé, où, d'ailleurs, j'ai enseigné à mes débuts).
Pourtant, à l'heure actuelle, je pense que je me sentirais plus moi-même dans le public.
Ce que je n'aime pas :
- Les quelques heures de cours qui sautent dans l'année, pour motif d'intervention pastorale, me hérissent : je suis sensée rester pour gérer la classe et je suis parfois en désaccord viscéral avec ce qui y est dit.... cas de conscience : réagir et "démonter" l'intervenant extérieur, ou le laisser embrigader les jeunes ? (cela dit, il y a aussi des interventions très sympas, par des assoces et non par des religieux)
- Par chez moi, tendance intégriste, donc des remarques désagréables de certains parents qui font pression sur les collègues d'histoire ou de lettres lorsque ceux-ci abordent des thèmes qui ne leur plaisent pas
- Les parents qui exigent trop, qui râlent contre les absences soit-disant excessives, ce qui nous vaut cette année de décaler tous les conseils de classe hors heures de cours : jusque là on commençait à 15h45 (compromis trouvé entre tout faire sur le temps de travail comme le lycée voisin ou tout faire en-dehors) ; désormais ce sera après les cours et on finira vers 20h minimum.... génial quand on a des gosses à faire garder)
- La pression de la direction pour laisser du boulot aux élèves et garder le contact même quand tu es en arrêt maladie
- J'ai été en perte d'heure, je me suis retrouvée à 12h (j'en souhaitais 14 ou 15), j'ai accepté, j'aurais pu demander ma mutation et j'aurais été prioritaire, mais c'était pas souhaitable pour raisons de famille, donc j'ai préféré gagner moins.
- La tendance au prosélytisme de certains établissements et chefs d'établissements qui reçoivent expressément la mission, lors de leur embauche, d'évangéliser les foules (c'est pas dit comme ça mais c'est l'idée)... D'où les interventions sur heures de cours déjà mentionnées. Question posée par mon ancien CDE, que j'ai fui, à un contractuel qui postulait pour un poste : "en quoi votre foi éclaire-t-elle votre enseignement"? (le collègue a fui à toutes jambes!)
- la tendance "petit chef" des jeunes chefs d'établissement qui veulent tout diriger comme une entreprise et considèrent les profs comme leurs subalternes.... ça semble exister aussi dans le public ?
Question niveau des collègues : il y a effectivement, je pense (mais je connais mal le public) davantage de collègues qui arrivent en étant maitre auxiliaires, contractuels, sans avoir eu le concours, puis qui se font titulariser et/ou passent le concours en interne. Assez peu de titulaires du CAFEP externe dans mon secteur, et encore moins d'agreg (mais quelques-uns quand même, agreg interne). Ils vont sans doute dans les établissements privés plus élitistes. J'ai même des collègues qui critiquent l'existence du concours en s'estimant aussi bons enseignants que ceux qui l'ont passé : dans le collège où j'étais, je faisais figure d'extra-terrestre, quasi la seule à être passée par un concours externe ; au lycée la répartition est plus équilibrée.
Niveau des élèves : quand je corrigeais le brevet, je trouvais beaucoup de copies bien meilleures que les nôtres, on était un tout petit collège de proximité qui accueillait beaucoup d'élèves en difficulté ; là, au lycée, il se trouve que les lycées publics voisins ont un bon niveau, une bonne réputation, donc je pense que c'est similaire, les parents choisissent notre lycée parce qu'il est petit et familial ou par conviction religieuse, ou parce qu'ils ont l'impression qu'ils seront mieux écoutés.... ce qui hélas est vrai
Pourtant, à l'heure actuelle, je pense que je me sentirais plus moi-même dans le public.
Ce que je n'aime pas :
- Les quelques heures de cours qui sautent dans l'année, pour motif d'intervention pastorale, me hérissent : je suis sensée rester pour gérer la classe et je suis parfois en désaccord viscéral avec ce qui y est dit.... cas de conscience : réagir et "démonter" l'intervenant extérieur, ou le laisser embrigader les jeunes ? (cela dit, il y a aussi des interventions très sympas, par des assoces et non par des religieux)
- Par chez moi, tendance intégriste, donc des remarques désagréables de certains parents qui font pression sur les collègues d'histoire ou de lettres lorsque ceux-ci abordent des thèmes qui ne leur plaisent pas
- Les parents qui exigent trop, qui râlent contre les absences soit-disant excessives, ce qui nous vaut cette année de décaler tous les conseils de classe hors heures de cours : jusque là on commençait à 15h45 (compromis trouvé entre tout faire sur le temps de travail comme le lycée voisin ou tout faire en-dehors) ; désormais ce sera après les cours et on finira vers 20h minimum.... génial quand on a des gosses à faire garder)
- La pression de la direction pour laisser du boulot aux élèves et garder le contact même quand tu es en arrêt maladie
- J'ai été en perte d'heure, je me suis retrouvée à 12h (j'en souhaitais 14 ou 15), j'ai accepté, j'aurais pu demander ma mutation et j'aurais été prioritaire, mais c'était pas souhaitable pour raisons de famille, donc j'ai préféré gagner moins.
- La tendance au prosélytisme de certains établissements et chefs d'établissements qui reçoivent expressément la mission, lors de leur embauche, d'évangéliser les foules (c'est pas dit comme ça mais c'est l'idée)... D'où les interventions sur heures de cours déjà mentionnées. Question posée par mon ancien CDE, que j'ai fui, à un contractuel qui postulait pour un poste : "en quoi votre foi éclaire-t-elle votre enseignement"? (le collègue a fui à toutes jambes!)
- la tendance "petit chef" des jeunes chefs d'établissement qui veulent tout diriger comme une entreprise et considèrent les profs comme leurs subalternes.... ça semble exister aussi dans le public ?
Question niveau des collègues : il y a effectivement, je pense (mais je connais mal le public) davantage de collègues qui arrivent en étant maitre auxiliaires, contractuels, sans avoir eu le concours, puis qui se font titulariser et/ou passent le concours en interne. Assez peu de titulaires du CAFEP externe dans mon secteur, et encore moins d'agreg (mais quelques-uns quand même, agreg interne). Ils vont sans doute dans les établissements privés plus élitistes. J'ai même des collègues qui critiquent l'existence du concours en s'estimant aussi bons enseignants que ceux qui l'ont passé : dans le collège où j'étais, je faisais figure d'extra-terrestre, quasi la seule à être passée par un concours externe ; au lycée la répartition est plus équilibrée.
Niveau des élèves : quand je corrigeais le brevet, je trouvais beaucoup de copies bien meilleures que les nôtres, on était un tout petit collège de proximité qui accueillait beaucoup d'élèves en difficulté ; là, au lycée, il se trouve que les lycées publics voisins ont un bon niveau, une bonne réputation, donc je pense que c'est similaire, les parents choisissent notre lycée parce qu'il est petit et familial ou par conviction religieuse, ou parce qu'ils ont l'impression qu'ils seront mieux écoutés.... ce qui hélas est vrai
- alanneFidèle du forum
Effectivement , ce que tu écris me fait écho sur le recrutement en interne mais cela à une petite explication pour certains : auparavant , pour passer le concours dans le privé , il fallait déjà avoir travaillé une ou deux années.
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Wait and see
- frecheGrand sage
Philomène87 a écrit:La formulation exacte est "établissement privé sous contrat d'association". Les profs sont payés par l'Etat car ils passent le même concours, doivent suivre les mêmes programmes, et reçoivent la visite des mêmes inspecteurs. Je suis d'accord pour dire que c'est du "public bis". Par contre ceux qui dénoncent le fait que ce soit payant, je ne comprends pas. Ca ne favorise pas une élite, car ça sous-entendrait que l'instruction y est meilleure que dans le public. Ce qui est faux, les profs du privé ayant le même concours que ceux du public. Si les écoles privées sous contrat n'existaient pas, tout ce petit monde serait dans le public, donc serait DE TOUTE FACON financé par l'Etat.
Je suis pour la liberté d'éducation. Il y a ceux qui mettent leurs enfants dans le privé confessionnel, ceux qui les mettent dans le hors contrat, ceux qui les instruisent à la maison. Oui, ça crée des injustices. Mais l'injustice on la trouve également dans le public, entre ceux dont les parents suivent la scolarité, et ceux dont ce n'est pas le cas.
Ça c'est faux, ma mère était enseignante dans le privé à une époque où il n'y avait pas de concours pour y enseigner, et encore moins un concours identique au CAPES, et son établissement (et les autres) était sous contrat d'association. C'est le respect du programme qui permet(tait) ce contrat.
- JaneMonarque
Je viens de lire les messages du topic:
- comme LordSteven, lorsque j'ai passé le CAPES, je me souviens parfaitement que lors de l'accueil des candidats à l'oral, on nous avait annoncé que moins d'un cinquième des candidats pour le public seraient reçus contre plus de 75% pour le privé; les taux de réussite étaient-ils dus au fait que les étudiants candidats au CAFEP étaient meilleurs que ceux qui passaient le CAPES ? J'en doute, ni pires ni meilleurs, mais c'était une autre époque, où le public avait la côte et où le désir de devenir fonctionnaire d'état très largement répandu. D'autre part, la réussite à un concours n'est pas la garantie qu'on "assure" et je connais des contractuels à qui je confierais mes enfants les yeux fermés et des titulaires dont l'incapacité notoire ou le je m'enfoutisme me font frémir.
Bref, dire que tenir ce genre de propos fait de celui qui les tient un prof qui méprise ses collègues qui ont fait le choix du privé comme des sous-profs, il n'y a qu'un pas qui a été allègrement franchi.
- je me marre quand je lis les messages aigres, de part et d'autre; comment ça, chez moi le public, c'est mieux ! Ah ben non, le privé, c'est mieux parce que dans mon bahut... on travaille tous, privé ou public, dans des conditions différentes; ville ou campagne, nord ou sud, REP ou pas. Je suis curieuse, moi, de savoir comment fonctionne le privé, parce que je connais le public et que ce que j'y vois me déplaît. Comment on recrute les enseignants du privé (le système des mutations par ex); les enseignants du privé ont-il la garantie d'avoir un poste et s'ils n'ont pas d'affectation, sont-ils rémunérés malgré tout ? quelle est la grille de rémunération du privé (puisqu'il semble apparaître qu'elle est différente) ?
Car finalement, bien plus que de savoir si tel établissement triche ou non sur le contrôle continu, vire les élèves à tour de bras, coûte tant ou tant par mois, a un CDE sympa ou pas, bénéficie de toutes les aides etc... le point important, pour moi, reste de savoir COMMENT CA FONCTIONNE car c'est un grand mystère.
- comme LordSteven, lorsque j'ai passé le CAPES, je me souviens parfaitement que lors de l'accueil des candidats à l'oral, on nous avait annoncé que moins d'un cinquième des candidats pour le public seraient reçus contre plus de 75% pour le privé; les taux de réussite étaient-ils dus au fait que les étudiants candidats au CAFEP étaient meilleurs que ceux qui passaient le CAPES ? J'en doute, ni pires ni meilleurs, mais c'était une autre époque, où le public avait la côte et où le désir de devenir fonctionnaire d'état très largement répandu. D'autre part, la réussite à un concours n'est pas la garantie qu'on "assure" et je connais des contractuels à qui je confierais mes enfants les yeux fermés et des titulaires dont l'incapacité notoire ou le je m'enfoutisme me font frémir.
Bref, dire que tenir ce genre de propos fait de celui qui les tient un prof qui méprise ses collègues qui ont fait le choix du privé comme des sous-profs, il n'y a qu'un pas qui a été allègrement franchi.
- je me marre quand je lis les messages aigres, de part et d'autre; comment ça, chez moi le public, c'est mieux ! Ah ben non, le privé, c'est mieux parce que dans mon bahut... on travaille tous, privé ou public, dans des conditions différentes; ville ou campagne, nord ou sud, REP ou pas. Je suis curieuse, moi, de savoir comment fonctionne le privé, parce que je connais le public et que ce que j'y vois me déplaît. Comment on recrute les enseignants du privé (le système des mutations par ex); les enseignants du privé ont-il la garantie d'avoir un poste et s'ils n'ont pas d'affectation, sont-ils rémunérés malgré tout ? quelle est la grille de rémunération du privé (puisqu'il semble apparaître qu'elle est différente) ?
Car finalement, bien plus que de savoir si tel établissement triche ou non sur le contrôle continu, vire les élèves à tour de bras, coûte tant ou tant par mois, a un CDE sympa ou pas, bénéficie de toutes les aides etc... le point important, pour moi, reste de savoir COMMENT CA FONCTIONNE car c'est un grand mystère.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- expérienceNiveau 9
freche a écrit:Philomène87 a écrit:La formulation exacte est "établissement privé sous contrat d'association". Les profs sont payés par l'Etat car ils passent le même concours, doivent suivre les mêmes programmes, et reçoivent la visite des mêmes inspecteurs. Je suis d'accord pour dire que c'est du "public bis". Par contre ceux qui dénoncent le fait que ce soit payant, je ne comprends pas. Ca ne favorise pas une élite, car ça sous-entendrait que l'instruction y est meilleure que dans le public. Ce qui est faux, les profs du privé ayant le même concours que ceux du public. Si les écoles privées sous contrat n'existaient pas, tout ce petit monde serait dans le public, donc serait DE TOUTE FACON financé par l'Etat.
Je suis pour la liberté d'éducation. Il y a ceux qui mettent leurs enfants dans le privé confessionnel, ceux qui les mettent dans le hors contrat, ceux qui les instruisent à la maison. Oui, ça crée des injustices. Mais l'injustice on la trouve également dans le public, entre ceux dont les parents suivent la scolarité, et ceux dont ce n'est pas le cas.
Ça c'est faux, ma mère était enseignante dans le privé à une époque où il n'y avait pas de concours pour y enseigner, et encore moins un concours identique au CAPES, et son établissement (et les autres) était sous contrat d'association. C'est le respect du programme qui permet(tait) ce contrat.
Ça c'était avant ... 1995 ...et ça ne nous rajeunit pas :colereage:
- maduNiveau 8
Jane a écrit:Je viens de lire les messages du topic:
Comment on recrute les enseignants du privé (le système des mutations par ex); les enseignants du privé ont-il la garantie d'avoir un poste et s'ils n'ont pas d'affectation, sont-ils rémunérés malgré tout ? quelle est la grille de rémunération du privé (puisqu'il semble apparaître qu'elle est différente) ?
Car finalement, bien plus que de savoir si tel établissement triche ou non sur le contrôle continu, vire les élèves à tour de bras, coûte tant ou tant par mois, a un CDE sympa ou pas, bénéficie de toutes les aides etc... le point important, pour moi, reste de savoir COMMENT CA FONCTIONNE car c'est un grand mystère.
Je réponds à quelques unes de tes questions : pour les mutations les postes vacants ou susceptibles de l'être sont publiés. On fait des vœux, on postule, on passe un entretien avec le cde et les vœux profs/cde sont étudiés en commission pour affectations.
Si on est en perte d'heures, notre vœu est prioritaire, en revanche, si pas d'affectation, pas de rémunération (non vécu, je n'affirme donc pas, ce qui est certain, c'est que si tu fais 17h, tu es payée 17).
Indice identique à celui du public (je crois que la différence se fait sur les cotisations, retraite notamment, mais je n'ai jamais comparé ma fiche de paie à celle d'un enseignant du public).
Concours identique, correcteurs identiques, inspecteurs identiques (mon ex-ipr affichait clairement être anti-privé, avec elle c'était...compliqué ! - et ridicule, il y avait zéro moyen dans mon ancien collège, et elle m'avait reproché les 4 dictionnaires que j'avais fournis aux élèves le jour de mon inspection, "vous comprenez, vous êtes beaucoup trop riches dans le privé" :mdr3: - ceci dit certains le sont, il y a, là aussi, une grande disparité, mais je m'égare...)
- JaneMonarque
madu a écrit:Jane a écrit:Je viens de lire les messages du topic:
Comment on recrute les enseignants du privé (le système des mutations par ex); les enseignants du privé ont-il la garantie d'avoir un poste et s'ils n'ont pas d'affectation, sont-ils rémunérés malgré tout ? quelle est la grille de rémunération du privé (puisqu'il semble apparaître qu'elle est différente) ?
Car finalement, bien plus que de savoir si tel établissement triche ou non sur le contrôle continu, vire les élèves à tour de bras, coûte tant ou tant par mois, a un CDE sympa ou pas, bénéficie de toutes les aides etc... le point important, pour moi, reste de savoir COMMENT CA FONCTIONNE car c'est un grand mystère.
Je réponds à quelques unes de tes questions : pour les mutations les postes vacants ou susceptibles de l'être sont publiés. On fait des vœux, on postule, on passe un entretien avec le cde et les vœux profs/cde sont étudiés en commission pour affectations.
Si on est en perte d'heures, notre vœu est prioritaire, en revanche, si pas d'affectation, pas de rémunération (non vécu, je n'affirme donc pas, ce qui est certain, c'est que si tu fais 17h, tu es payée 17).
Indice identique à celui du public (je crois que la différence se fait sur les cotisations, retraite notamment, mais je n'ai jamais comparé ma fiche de paie à celle d'un enseignant du public).
Concours identique, correcteurs identiques, inspecteurs identiques (mon ex-ipr affichait clairement être anti-privé, avec elle c'était...compliqué ! - et ridicule, il y avait zéro moyen dans mon ancien collège, et elle m'avait reproché les 4 dictionnaires que j'avais fournis aux élèves le jour de mon inspection, "vous comprenez, vous êtes beaucoup trop riches dans le privé" :mdr3: - ceci dit certains le sont, il y a, là aussi, une grande disparité, mais je m'égare...)
Merci pour ce début de réponse
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- FiatLuxFidèle du forum
Pour avoir comparé ma fiche de paie avec celle des camarades lauréats du public qui avaient partagé les bancs de la fac avec moi et avec qui j'ai passé le concours, j'étais, la première année, payée 100 € de moins qu'eux.
Ah et au monsieur qui prétend que le privé recrute les déchets de l'humanité, la barre d'admission était bien plus haute dans le privé que dans le public, cette année-là.
Jane, le diocèse doit 9h obligatoires au professeur.
Pour avoir un mari dans le public, ce que je retiens, c'est que la différence est surtout sur papier. Au final, public et privé ne sont pas si différents. Il a vu des établissements publics donner le brevet en cadeau, j'ai vu des privés le faire aussi. Il a vu des collèges à fuir, j'en ai vu aussi dans le privé, etc. Malgré tout, pour répondre au topic, je pense quand même que le bonus du privé (pouvoir virer des élèves plus facilement) et le système de mutation offrent globalement de meilleures conditions de vie à un professeur.
Ah et au monsieur qui prétend que le privé recrute les déchets de l'humanité, la barre d'admission était bien plus haute dans le privé que dans le public, cette année-là.
Jane, le diocèse doit 9h obligatoires au professeur.
Pour avoir un mari dans le public, ce que je retiens, c'est que la différence est surtout sur papier. Au final, public et privé ne sont pas si différents. Il a vu des établissements publics donner le brevet en cadeau, j'ai vu des privés le faire aussi. Il a vu des collèges à fuir, j'en ai vu aussi dans le privé, etc. Malgré tout, pour répondre au topic, je pense quand même que le bonus du privé (pouvoir virer des élèves plus facilement) et le système de mutation offrent globalement de meilleures conditions de vie à un professeur.
- DaphnéDemi-dieu
Ça m'amuse de lire ça, je suis rentrée dans l'EN ...pour les mutations
Ce que je voulais c'est la possibilité de pouvoir travailler partout sur le territoire national et même outre-mer, pouvoir changer, bouger, suivre un conjoint si besoin. Et puis pouvoir prendre une dispo aussi au cas où - ce que je n'ai jamais fait puisque j'ai toujours obtenu mes mutations : bon il faut dire aussi qu'on a fait en sorte de toujours rester dans le Nord Est, ce qui fait que j'ai toujours eu les barres, à défaut de postes intéressants. Mais on ne peut tout avoir, il faut avoir des priorités et s'en accommoder.
Ce que je voulais c'est la possibilité de pouvoir travailler partout sur le territoire national et même outre-mer, pouvoir changer, bouger, suivre un conjoint si besoin. Et puis pouvoir prendre une dispo aussi au cas où - ce que je n'ai jamais fait puisque j'ai toujours obtenu mes mutations : bon il faut dire aussi qu'on a fait en sorte de toujours rester dans le Nord Est, ce qui fait que j'ai toujours eu les barres, à défaut de postes intéressants. Mais on ne peut tout avoir, il faut avoir des priorités et s'en accommoder.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je pense que ça dépend énormément des établissements, que ce n'est pas tant la distinction privé/public qui compte (même si on peut observer que la baisse de niveau dans le public fait en général les choux gras du privé assez rapidement). Le premier établissement secondaire privé où ont été scolarisés mes fils n'avait quasi aucun certifié ni agrégé, dans le second établissement la plupart des profs avaient passé les concours et l'équipe enseignante était d'ailleurs beaucoup plus stable. J'ai eu l'impression que les professeurs des deux établissements n'avaient pas du tout les mêmes conditions de travail (et pourtant les élèves du premier étaient plus sélectionnés, mais l'équipe de direction ne soutenait pas les profs dans le premier établissement). Parfois je regrette de ne pas avoir scolarisé mes fils dans des lycées publics de villes bourgeoises assez éloignées de très bon niveau, mais ils auraient eu un trajet beaucoup plus long. Sur mon secteur le lycée public est très mauvais et le privé était le meilleur choix. Dans les deux on peut trouver le meilleur et le pire, il y a de meilleurs établissements publics dans les banlieues huppées globalement mais une gestion désastreuse peut aussi ruiner un établissement de centre ville, et sur Néo il semble que certains aient des conditions de travail correct sans pour autant être dans des endroits très favorisés. Dans le primaire même si globalement le niveau a baissé ce serait à refaire pour le moment les écoles publiques du centre ville sont toujours les meilleures (là où je suis). Cela dit un établissement privé réputé très mauvais quand mes fils étaient petits attire de plus en plus avec des résultats en hausse au bac et au brevet (et le primaire semble avoir aussi un bon niveau) ; en revanche l'autre école privée est très très mauvaise et je n'aimerais pas du tout enseigner dans un établissement de ce type (il y a longtemps j'avais rencontré le directeur qui disait que les élèves n'avaient plus besoin d'apprendre comme avant grâce à internet, que le maître tout puissant c'était fini ; cette école est une pépinière à faux dyslexiques). Et régulièrement j'hallucine en découvrant que des parents ont retiré leur enfant du public pour le mettre dans cette école.
- Philomène87Grand sage
Pour répondre à la question du topic, il est difficile de comparer (sauf pour ceux qui ont été dans les deux). L'un des avantages du privé, c'est que tu ne te retrouves pas dans des zones difficiles dès la T1, loin de chez toi, car tu choisis. On t'affecte en priorité dans ton académie, si vraiment pas de place, on te met ailleurs. On peut donc dire que les conditions de travail des néo-titulaires sont globalement meilleures. Par contre, après, tout dépend des établissements.
Certains établissements n'ont aucun problème de recrutement d'élèves. Les conditions de travail y sont donc excellentes.
D'autres établissements sont concurrencés par le collège/lycée public de la ville, alors ils font tout pour séduire plus de parents : des profs ultra disponibles, pour faire des activités àlak (non payées, bien entendu), et les récalcitrants sont vite fait remis dans le droit chemin (chantage aux HSA, etc).
Certains établissements n'ont aucun problème de recrutement d'élèves. Les conditions de travail y sont donc excellentes.
D'autres établissements sont concurrencés par le collège/lycée public de la ville, alors ils font tout pour séduire plus de parents : des profs ultra disponibles, pour faire des activités àlak (non payées, bien entendu), et les récalcitrants sont vite fait remis dans le droit chemin (chantage aux HSA, etc).
- wilfried12Habitué du forum
Mon année de validation sur 30 personnes 3 venaient d'une autre académie et cela de facon non volontaire, donc non le privé n'assure pas d'avoir son académie (même si c'est plus facile).
- VerduretteModérateur
Il y a la culture d'entreprise, il y a aussi une "culture d'établissement". Qui dépend en grande partie du CDE (mais pas seulement). Il devrait y avoir dans tous les établissements une vraie rencontre entre le CDE (qui devrait avoir des convictions à partager et pas seulement l'envie de régner) et une équipe, un équilibre pas simple du tout à établir entre une dynamique commune et la personnalité de chacun (qui est à respecter). Le plus compliqué étant d'harmoniser les pratiques (ce qui ne veut pas dire les uniformiser ! mais bien assurer la coexistence de pratiques, de pédagogies, de gestion des élèves différentes dans le respect mutuel et de manière constructive. ) Et ce avec beaucoup de personnes souvent très individualistes (je me compte dans le lot).
Je l'ai vu dans le collège-lycée (privé) de mes filles : l'aînée avait un CDE positif, ferme mais charismatique, vraiment un homme très bien, animé d'une bienveillance ni sirupeuse ni démagogique. La deuxième a eu une femme sèche, agressive, qui confondait exigence et mépris. Et la troisième un homme de nouveau, assez proche du premier. L'équipe a changé évidemment entre l'entrée en sixième de l'aînée en 2000 et maintenant, certains sont partis, certains sont restés, d'autres sont arrivés. Mais on sent bien la différence sur le fonctionnement général de l'établissement.
Même constat sur le collège (public) du secteur, qui avait très mauvaise réputation justement en 2000, et que plusieurs CDE ont fait changer du tout au tout.
Public ou privé, un établissement dépend énormément de la personnalité de son CDE... il me paraît difficile de faire des généralités.
Je l'ai vu dans le collège-lycée (privé) de mes filles : l'aînée avait un CDE positif, ferme mais charismatique, vraiment un homme très bien, animé d'une bienveillance ni sirupeuse ni démagogique. La deuxième a eu une femme sèche, agressive, qui confondait exigence et mépris. Et la troisième un homme de nouveau, assez proche du premier. L'équipe a changé évidemment entre l'entrée en sixième de l'aînée en 2000 et maintenant, certains sont partis, certains sont restés, d'autres sont arrivés. Mais on sent bien la différence sur le fonctionnement général de l'établissement.
Même constat sur le collège (public) du secteur, qui avait très mauvaise réputation justement en 2000, et que plusieurs CDE ont fait changer du tout au tout.
Public ou privé, un établissement dépend énormément de la personnalité de son CDE... il me paraît difficile de faire des généralités.
- ThomHabitué du forum
Ma femme est dans le privé, depuis l'arrivée de son nouveau directeur il y a quelques années, son établissement cocon est devenu très dur à vivre pour les profs.
Le chef a une politique ouvertement affichée de faire partir les anciens pour recruter les nouveaux qu'il prendra sous son mode de fonctionnement, du coup elle vit :
- une pression sur les EDT
- des réunions les Week end et les jours fériés
- des tas de copies qui s'amoncellent (parfois plus de 5 paquets par semaine alors qu'elle n'a que 4 classes)
- des salles vides : amenez vos stylos / craies / ordinateurs sinon débrouillez vous
- Des classes à plus de 40 (la perle c'était l'an dernier : 42 élèves en seconde. Franchement, je suis parent et j'inscris mon gosse dans le privé, si je vois une classe à 42 je fais quoi ? Je considère que ça sera tellement mieux que 30-35 dans le public ?)
- L'élève est roi, si une famille a un problème, le prof doit toujours tout justifier et sauf cas grave, le directeur prendra parti de la famille.
- Humiliations constantes de l'équipe enseignante (pas individuellement, non) lors des réunions / etc
- Heures sup imposées et non payées en cours d'années
- Voyages et sorties scolaires interdites sauf sur périodes de vacances scolaires ou exceptions et à charge de l'enseignement de trouver au max des accompagnateurs non profs pour ne pas rater des cours
Le pire ? Les profs ne se bougent pas là bas, mais ils râlent en off.
Bref, ce n'est qu'un exemple de privé, mais toutes ces situations me paraissent impossibles dans le public pour la plupart et ne me font pas regretter mon choix (qui, était, de toute manière le choix du coeur car pour moi l'enseignement doit être public et ouvert à tous).
Le chef a une politique ouvertement affichée de faire partir les anciens pour recruter les nouveaux qu'il prendra sous son mode de fonctionnement, du coup elle vit :
- une pression sur les EDT
- des réunions les Week end et les jours fériés
- des tas de copies qui s'amoncellent (parfois plus de 5 paquets par semaine alors qu'elle n'a que 4 classes)
- des salles vides : amenez vos stylos / craies / ordinateurs sinon débrouillez vous
- Des classes à plus de 40 (la perle c'était l'an dernier : 42 élèves en seconde. Franchement, je suis parent et j'inscris mon gosse dans le privé, si je vois une classe à 42 je fais quoi ? Je considère que ça sera tellement mieux que 30-35 dans le public ?)
- L'élève est roi, si une famille a un problème, le prof doit toujours tout justifier et sauf cas grave, le directeur prendra parti de la famille.
- Humiliations constantes de l'équipe enseignante (pas individuellement, non) lors des réunions / etc
- Heures sup imposées et non payées en cours d'années
- Voyages et sorties scolaires interdites sauf sur périodes de vacances scolaires ou exceptions et à charge de l'enseignement de trouver au max des accompagnateurs non profs pour ne pas rater des cours
Le pire ? Les profs ne se bougent pas là bas, mais ils râlent en off.
Bref, ce n'est qu'un exemple de privé, mais toutes ces situations me paraissent impossibles dans le public pour la plupart et ne me font pas regretter mon choix (qui, était, de toute manière le choix du coeur car pour moi l'enseignement doit être public et ouvert à tous).
- nouvelle78Niveau 8
Thom a écrit:Ma femme est dans le privé, depuis l'arrivée de son nouveau directeur il y a quelques années, son établissement cocon est devenu très dur à vivre pour les profs.
Le chef a une politique ouvertement affichée de faire partir les anciens pour recruter les nouveaux qu'il prendra sous son mode de fonctionnement, du coup elle vit :
- une pression sur les EDT
- des réunions les Week end et les jours fériés
- des tas de copies qui s'amoncellent (parfois plus de 5 paquets par semaine alors qu'elle n'a que 4 classes)
- des salles vides : amenez vos stylos / craies / ordinateurs sinon débrouillez vous
- Des classes à plus de 40 (la perle c'était l'an dernier : 42 élèves en seconde. Franchement, je suis parent et j'inscris mon gosse dans le privé, si je vois une classe à 42 je fais quoi ? Je considère que ça sera tellement mieux que 30-35 dans le public ?)
- L'élève est roi, si une famille a un problème, le prof doit toujours tout justifier et sauf cas grave, le directeur prendra parti de la famille.
- Humiliations constantes de l'équipe enseignante (pas individuellement, non) lors des réunions / etc
- Heures sup imposées et non payées en cours d'années
- Voyages et sorties scolaires interdites sauf sur périodes de vacances scolaires ou exceptions et à charge de l'enseignement de trouver au max des accompagnateurs non profs pour ne pas rater des cours
Le pire ? Les profs ne se bougent pas là bas, mais ils râlent en off.
Bref, ce n'est qu'un exemple de privé, mais toutes ces situations me paraissent impossibles dans le public pour la plupart et ne me font pas regretter mon choix (qui, était, de toute manière le choix du coeur car pour moi l'enseignement doit être public et ouvert à tous).
perso je n'ai jamais entendu parler de privés qui fonctionnaient comme ca! Ca doit être extrêmement rare, sauf peut être dans le hors contrat, ou effectivement on peut vraiment voir tout et n'importe quoi. Le lycee de ta femme c'est un privé sous contrat?
- Philomène87Grand sage
Il y a des choses qu'il faut refuser, comme :
- les réunions le week end
- les heures supp' gratuites
C'est tout.
Mr CDE n'est pas content ? Ben c'est le même tarif.
Ca arriverait aussi dans le public, si l'équipe enseignante acceptait cet état de fait.
Le chantage aux edt et aux HSA, c'est partout. C'est sûr que pour certains profs, c'est le meilleur moyen d'obtenir d'eux ce que l'on veut. Je ne juge pas. Mais dès que le cde a connaissance des priorités du prof en question (besoin d'avoir son mercredi, besoin d'argent...), bonjour le chantage.
Et ce que nous pouvons lire sur un autre fil concernant un cde qui abuse, nous laisse penser que cette situation existe aussi dans le public.
- les réunions le week end
- les heures supp' gratuites
C'est tout.
Mr CDE n'est pas content ? Ben c'est le même tarif.
Ca arriverait aussi dans le public, si l'équipe enseignante acceptait cet état de fait.
Le chantage aux edt et aux HSA, c'est partout. C'est sûr que pour certains profs, c'est le meilleur moyen d'obtenir d'eux ce que l'on veut. Je ne juge pas. Mais dès que le cde a connaissance des priorités du prof en question (besoin d'avoir son mercredi, besoin d'argent...), bonjour le chantage.
Et ce que nous pouvons lire sur un autre fil concernant un cde qui abuse, nous laisse penser que cette situation existe aussi dans le public.
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