- Philomène87Grand sage
Elyas a écrit:Une passante a écrit:Enseigner, c'est (normalement) avoir à cœur la notion de service public. Dans le privé, il y a d'autres motivations et notamment un inconvénient : on peut ne pas avoir un service complet et être donc payé en conséquence (si tu fais 17 heures au lieu de 18, tu es payé 17 heures), dans le public, tu as toujours ton salaire plein.
Après, je laisse d'autres développer le côté "corvéable à merci", mais quand ton salaire et ton poste dépendent de ton directeur, j'imagine que tu es plus enclin à faire tout ce qu'il te demande (heures supp' non payées, par exemple)
Dans le dernier bahut privé où je suis passé, tous les professeurs d'HG étaient à 5 heures supplémentaires et avaient cinq niveaux minimum. Ils n'en pouvaient plus mais n'osent pas refuser.
Je suis dans un bahut privé, j'ai 19h et 3 niveaux. Il y a 2 ans, j'avais 2 niveaux.
On nous impose des trucs incroyables, que je refuse systématiquement. Et j'ai toujours mon poste
Les titulaires ne dépendent pas du chef d'établissement. En tant que titulaire, on est prioritaire en cas de perte d'heures, donc si on passe à 17h, on peut muter ailleurs où il y a un temps complet. Là où je suis, je n'ai jamais vu de titulaires en-dessous de 18h, quelle que soit la matière.
Le privé c'est vachement réglementé. Ceux qui n'osent pas dire non sont plutôt les personnels administratifs, qui ne sont pas payés par l'Etat.
Parmi les contractuels, qui, eux, dépendent entièrement du cde pour la reconduction de leur contrat, ils sont tous reconduits, malgré les plaintes de parents (on en a un phénomène chez nous en HG).
Moi aussi, en choisissant le privé, j'ai pris les avantages ET les inconvénients (notamment au niveau du salaire). Je ne regrette pas mon choix.
- HarnacheNiveau 6
Une école privée financée par l'Etat, vous appelez cela du privé vous ? Moi non. La dotation élève est la même que celle du publique, seul le personnel administratif est de droit privé, par conséquent l'école dite "privé" est une école publique bis, financée avec les impôts des Français .
- Philomène87Grand sage
La formulation exacte est "établissement privé sous contrat d'association". Les profs sont payés par l'Etat car ils passent le même concours, doivent suivre les mêmes programmes, et reçoivent la visite des mêmes inspecteurs. Je suis d'accord pour dire que c'est du "public bis". Par contre ceux qui dénoncent le fait que ce soit payant, je ne comprends pas. Ca ne favorise pas une élite, car ça sous-entendrait que l'instruction y est meilleure que dans le public. Ce qui est faux, les profs du privé ayant le même concours que ceux du public. Si les écoles privées sous contrat n'existaient pas, tout ce petit monde serait dans le public, donc serait DE TOUTE FACON financé par l'Etat.
Je suis pour la liberté d'éducation. Il y a ceux qui mettent leurs enfants dans le privé confessionnel, ceux qui les mettent dans le hors contrat, ceux qui les instruisent à la maison. Oui, ça crée des injustices. Mais l'injustice on la trouve également dans le public, entre ceux dont les parents suivent la scolarité, et ceux dont ce n'est pas le cas.
Je suis pour la liberté d'éducation. Il y a ceux qui mettent leurs enfants dans le privé confessionnel, ceux qui les mettent dans le hors contrat, ceux qui les instruisent à la maison. Oui, ça crée des injustices. Mais l'injustice on la trouve également dans le public, entre ceux dont les parents suivent la scolarité, et ceux dont ce n'est pas le cas.
- LuandaNiveau 2
Harnache a écrit:Une école privée financée par l'Etat, vous appelez cela du privé vous ? Moi non. La dotation élève est la même que celle du publique, seul le personnel administratif est de droit privé, par conséquent l'école dite "privé" est une école publique bis, financée avec les impôts des Français .
A mon avis, les impôts des Français servent davantage à financer les écoles publiques. L'État ne paie qu'une partie des dépenses des établissements privés sous contrat.
Mais je pense que là, on s'éloigne un peu du sujet de départ!
- PuckVénérable
Je crois que chercher à mettre les 2 enseignements en parallèle est un peu dépassé. Il y a des CdE autoritaires dans les 2 types d’établissements, des chefs-managers, des chefs humanistes, etc. Il y a des collègues calotins et des collègues libertaires dans les 2, etc.
Il y a des familles sympas et d’autres moins, des élèves sympas et d’autres moins. Les différences ne sont plus marquées comme avant.
C’est à toi de faire un choix sans faire une étude comparative sur plein de topics. J’ai fait une grande partie de ma carrière dans le public, j’ai dû partir dans le Nord quand j’etais jeune prof. Je suis rentrée dans ma région d’origine grâce aux mutations. J’ai eu l’opportunité d’aller dans le privé. Je ne regrette ni l’un ni l’autre. Je suis même très contente de connaître les 2 versants de l’enseignement français. Je ne connais pas le hors-contrat. C’est à toi de savoir ce qui te motive sachant qu’il est aujourd’hui beaucoup plus difficile d'être détaché dans le privé avec un concours du public.
Il y a des familles sympas et d’autres moins, des élèves sympas et d’autres moins. Les différences ne sont plus marquées comme avant.
C’est à toi de faire un choix sans faire une étude comparative sur plein de topics. J’ai fait une grande partie de ma carrière dans le public, j’ai dû partir dans le Nord quand j’etais jeune prof. Je suis rentrée dans ma région d’origine grâce aux mutations. J’ai eu l’opportunité d’aller dans le privé. Je ne regrette ni l’un ni l’autre. Je suis même très contente de connaître les 2 versants de l’enseignement français. Je ne connais pas le hors-contrat. C’est à toi de savoir ce qui te motive sachant qu’il est aujourd’hui beaucoup plus difficile d'être détaché dans le privé avec un concours du public.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- InvitéMa6Niveau 5
J'ai fait toute ma scolarité (jusqu'au bac) dans le privé. J'enseigne dans le public. Enseigner dans le privé aurait été inconcevable, tant le côté catho des établissements de mon enfance était pénible. Mes parents ont fait ce qu'ils pensaient être le meilleur pour moi. Avec du recul, j'aurais préféré être scolarisé dans le public.
Autre raison : je suis viscéralement de gauche et l'attachement au service public m'est très très important.
Autre raison : je suis viscéralement de gauche et l'attachement au service public m'est très très important.
- Lord StevenExpert
eleonore69 a écrit:GoodGuyNero a écrit:Ou mieux vaut-il au contraire viser le public?
Pourquoi avez-vous choisi le privé plutôt que le public?
TU as en général de meilleurs élèves, moins pénibles... Mais tu es corvéable à merci...(j'ai quelques amies dans le privé et je peux comparer)
Je suis dans le public et même si tout est loin d'être parfait! j'apprécie ma relative liberté (liberté plus importante en lycée qu'en collège , d'ailleurs..)
Ah????? Bizarre quand j'interroge au bac des élèves du privé, je les trouve systématiquement d'un niveau très inférieur.
Idéologiquement il m'eût été inconcevable d'enseigner dans le privé. De toute façon quand vous passez l'agreg au sortir de vos études la question ne se pose même pas. Tous mes anciens camarades de fac enseignant aujourd'hui dans le privé le font parce qu'ils ont échoué aux concours du public. Mais c'était un autre siècle, où nous cherchions tous à devenir fonctionnaires, peut être les choses sont elles différentes maintenant. Et malgré une année envoyé très loin de tous les miens, je le referais les yeux fermés. J'ai toujours bossé comme je le souhaitais, sans ingérence de quiconque dans ma pédagogie.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- eleonore69Érudit
LordSteven a écrit:eleonore69 a écrit:GoodGuyNero a écrit:Ou mieux vaut-il au contraire viser le public?
Pourquoi avez-vous choisi le privé plutôt que le public?
TU as en général de meilleurs élèves, moins pénibles... Mais tu es corvéable à merci...(j'ai quelques amies dans le privé et je peux comparer)
Je suis dans le public et même si tout est loin d'être parfait! j'apprécie ma relative liberté (liberté plus importante en lycée qu'en collège , d'ailleurs..)
Ah????? Bizarre quand j'interroge au bac des élèves du privé, je les trouve systématiquement d'un niveau très inférieur.
Idéologiquement il m'eût été inconcevable d'enseigner dans le privé. De toute façon quand vous passez l'agreg au sortir de vos études la question ne se pose même pas. Tous mes anciens camarades de fac enseignant aujourd'hui dans le privé le font parce qu'ils ont [b]échou[/b]é aux concours du public. Mais c'était un autre siècle, où nous cherchions tous à devenir fonctionnaires, peut être les choses sont elles différentes maintenant. Et malgré une année envoyé très loin de tous les miens, je le referais les yeux fermés. J'ai toujours bossé comme je le souhaitais, sans ingérence de quiconque dans ma pédagogie.
C'est le cas pour moi aussi , on doit être de la même génération...
- lucBNiveau 9
Le mépris que je lis dans les derniers messages me laisse pantoise... Je retourne bosser avec mes sous élèves et mes sous collègues.
- Philomène87Grand sage
Je vois qu'il y a quand même toujours autant de fantasmes sur le privé. Une fois, sur ce même forum, j'avais même lu que le concours ne garantissait rien, que c'étaient les cde qui choisissaient, et qu'ils pouvaient prendre un contractuel à la place d'un titulaire.
Les profs du privé, titulaires de leur poste et qui acceptent 7 HSA comme évoqué plus haut, excusez-moi, c'est qu'ils le veulent bien. Pour les mêmes raisons lues sur néo de la part d'autres collègues : le fric, au détriment de la qualité des cours.
Quant au soi-disant niveau plus faible des élèves du privé, laissez-moi rire. Vous voudriez dire que leurs profs sont moins bons que vous ? Merci du compliment, encore une fois, nous passons le même concours, certains d'entre nous sont même agrégés (la même agreg, désolée), nous subissons la même formation et nous sommes conseillés ou démolis (c'est selon) par les mêmes inspecteurs. Oui, dans le privé, il y a des branques intégrales, comme aussi chez vous j'imagine. Car pour licencier un titulaire, c'est quasi impossible (même chez nous :diable:).
Pour terminer, je ne crois pas à la soi-disant "sélection par l'argent". Ceux qui paient, alors qu'ils pourraient très bien aller dans le public et y trouver la même qualité de service, c'est qu'ils le veulent bien. Chez nous, on a des familles très modestes qui préfèrent se sacrifier au détriment d'autres choses, mais qui veulent absolument laisser leurs enfants chez nous. Pourquoi ? Je ne sais pas, puisque étant dans une zone favorisée, le collège public a exactement le même type d'élèves que nous. Mais ça fait partie de la liberté d'instruction. D'autres en profitent pour nous faire du chantage ("si vous mettez une colle à Chérichou, on va dans le public" - "Eh bien, allez-y" - Mais l'élève est toujours chez nous :diable: ).
Encore une fois, si nous supprimions les écoles privées, qui, scandale ! sont financées par l'Etat, tous ces élèves-là iraient dans le public. Et ? Ben financièrement ça ne changerait rien. Enfin si, l'Etat verserait plus d'argent car serait obligé de payer le personnel administratif.
Les profs du privé, titulaires de leur poste et qui acceptent 7 HSA comme évoqué plus haut, excusez-moi, c'est qu'ils le veulent bien. Pour les mêmes raisons lues sur néo de la part d'autres collègues : le fric, au détriment de la qualité des cours.
Quant au soi-disant niveau plus faible des élèves du privé, laissez-moi rire. Vous voudriez dire que leurs profs sont moins bons que vous ? Merci du compliment, encore une fois, nous passons le même concours, certains d'entre nous sont même agrégés (la même agreg, désolée), nous subissons la même formation et nous sommes conseillés ou démolis (c'est selon) par les mêmes inspecteurs. Oui, dans le privé, il y a des branques intégrales, comme aussi chez vous j'imagine. Car pour licencier un titulaire, c'est quasi impossible (même chez nous :diable:).
Pour terminer, je ne crois pas à la soi-disant "sélection par l'argent". Ceux qui paient, alors qu'ils pourraient très bien aller dans le public et y trouver la même qualité de service, c'est qu'ils le veulent bien. Chez nous, on a des familles très modestes qui préfèrent se sacrifier au détriment d'autres choses, mais qui veulent absolument laisser leurs enfants chez nous. Pourquoi ? Je ne sais pas, puisque étant dans une zone favorisée, le collège public a exactement le même type d'élèves que nous. Mais ça fait partie de la liberté d'instruction. D'autres en profitent pour nous faire du chantage ("si vous mettez une colle à Chérichou, on va dans le public" - "Eh bien, allez-y" - Mais l'élève est toujours chez nous :diable: ).
Encore une fois, si nous supprimions les écoles privées, qui, scandale ! sont financées par l'Etat, tous ces élèves-là iraient dans le public. Et ? Ben financièrement ça ne changerait rien. Enfin si, l'Etat verserait plus d'argent car serait obligé de payer le personnel administratif.
- nouvelle78Niveau 8
lucB a écrit:Le mépris que je lis dans les derniers messages me laisse pantoise... Je retourne bosser avec mes sous élèves et mes sous collègues.
Pareil....
- maduNiveau 8
Merci aux trois messages précédents... J'ajoute que, par chez moi, ce sont les établissements publics qui affichent des résultats catastrophiques... (Mais il ne m'était pas venu à l'esprit d'accuser leurs enseignants d'être si mauvais...)
Il est probablement impossible de généraliser, et inutile de mépriser les collègues (oui, j'ose dire le mot )
Il est probablement impossible de généraliser, et inutile de mépriser les collègues (oui, j'ose dire le mot )
- Petit poisNiveau 9
Pareil ....nouvelle78 a écrit:lucB a écrit:Le mépris que je lis dans les derniers messages me laisse pantoise... Je retourne bosser avec mes sous élèves et mes sous collègues.
Pareil....
- HarnacheNiveau 6
Publique/Privé même combat, même galère, unité un point c'est tout.
- Lord StevenExpert
Petit pois a écrit:Pareil ....nouvelle78 a écrit:lucB a écrit:Le mépris que je lis dans les derniers messages me laisse pantoise... Je retourne bosser avec mes sous élèves et mes sous collègues.
Pareil....
Ce n'est pas du mépris mais une réalité vécue, alimentée par mon ras le bol de ,à glorification actuelle de l'enseignement privé. Et oui ce n'est pas un ancien camarade d'université ayant échoué au capes et à fortiori à l'agreg mais une douzaine. Sans compter les femmes de militaires recrutées par piston sans diplôme particulier. Peut être est ce une situation propre à l'est de la France je l'ignore. Ceci allié au fait que je sois idéologiquement opposé à l'enseignement privé, je ne m'en suis jamais caché, même au sein d'une belle famille qui y a fait ses études.... nous dirons par défaut... et une belle-sozur qui y enseigne après avoir loupé le capes par 3 fois. Ce qui je le reconnais ne veut rien dire, il y a aussi des refusés des concours de l'enseignement public qui deviennent contractuels et finissent par obtenir une titularisation du saint esprit - et qui sont scientifiquement aussi peu fiables. Ceci est un autre débat. Mais lire dès le début que les élèves de l'enseignement privé sont en général meilleur m'a hérissé le poil tellement c'était convenu de bêtise.
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- DaphnéDemi-dieu
Comme c'est drôle, parce que nous aussi ils nous font ça " si ..... on va le mettre dans le privé !"Philomène87 a écrit:Je vois qu'il y a quand même toujours autant de fantasmes sur le privé. Une fois, sur ce même forum, j'avais même lu que le concours ne garantissait rien, que c'étaient les cde qui choisissaient, et qu'ils pouvaient prendre un contractuel à la place d'un titulaire.
Les profs du privé, titulaires de leur poste et qui acceptent 7 HSA comme évoqué plus haut, excusez-moi, c'est qu'ils le veulent bien. Pour les mêmes raisons lues sur néo de la part d'autres collègues : le fric, au détriment de la qualité des cours.
Quant au soi-disant niveau plus faible des élèves du privé, laissez-moi rire. Vous voudriez dire que leurs profs sont moins bons que vous ? Merci du compliment, encore une fois, nous passons le même concours, certains d'entre nous sont même agrégés (la même agreg, désolée), nous subissons la même formation et nous sommes conseillés ou démolis (c'est selon) par les mêmes inspecteurs. Oui, dans le privé, il y a des branques intégrales, comme aussi chez vous j'imagine. Car pour licencier un titulaire, c'est quasi impossible (même chez nous :diable:).
Pour terminer, je ne crois pas à la soi-disant "sélection par l'argent". Ceux qui paient, alors qu'ils pourraient très bien aller dans le public et y trouver la même qualité de service, c'est qu'ils le veulent bien. Chez nous, on a des familles très modestes qui préfèrent se sacrifier au détriment d'autres choses, mais qui veulent absolument laisser leurs enfants chez nous. Pourquoi ? Je ne sais pas, puisque étant dans une zone favorisée, le collège public a exactement le même type d'élèves que nous. Mais ça fait partie de la liberté d'instruction. D'autres en profitent pour nous faire du chantage ("si vous mettez une colle à Chérichou, on va dans le public" - "Eh bien, allez-y" - Mais l'élève est toujours chez nous :diable: ).
Encore une fois, si nous supprimions les écoles privées, qui, scandale ! sont financées par l'Etat, tous ces élèves-là iraient dans le public. Et ? Ben financièrement ça ne changerait rien. Enfin si, l'Etat verserait plus d'argent car serait obligé de payer le personnel administratif.
Ce à quoi j'avais eu le plaisir de répondre à une mère d'élève absolument odieuse que vu le dossier de sa fille ils ne la prendraient pas, alors que nous on y était obligés
- lucBNiveau 9
Pardon, mais n'importe quoi... Nous sommes évalués par les mêmes IPR que dans le public !LordSteven a écrit:Petit pois a écrit:Pareil ....nouvelle78 a écrit:lucB a écrit:Le mépris que je lis dans les derniers messages me laisse pantoise... Je retourne bosser avec mes sous élèves et mes sous collègues.
Pareil....
Ce n'est pas du mépris mais une réalité vécue, alimentée par mon ras le bol de ,à glorification actuelle de l'enseignement privé. Et oui ce n'est pas un ancien camarade d'université ayant échoué au capes et à fortiori à l'agreg mais une douzaine. Sans compter les femmes de militaires recrutées par piston sans diplôme particulier. Peut être est ce une situation propre à l'est de la France je l'ignore. Ceci allié au fait que je sois idéologiquement opposé à l'enseignement privé, je ne m'en suis jamais caché, même au sein d'une belle famille qui y a fait ses études.... nous dirons par défaut... et une belle-sozur qui y enseigne après avoir loupé le capes par 3 fois. Ce qui je le reconnais ne veut rien dire, il y a aussi des refusés des concours de l'enseignement public qui deviennent contractuels et finissent par obtenir une titularisation du saint esprit - et qui sont scientifiquement aussi peu fiables. Ceci est un autre débat. Mais lire dès le début que les élèves de l'enseignement privé sont en général meilleur m'a hérissé le poil tellement c'était convenu de bêtise.
- scot69Modérateur
J'ai une certaine connaissance du privé et de ses secrets de fonctionnement:
- J'y ai été élève (à mon grand regret, dans un truc élitiste), et j'ai vraiment détesté sur tous les plans. Je ne supportais pas la mentalité ambiante. Ils se vantaient d'avoir 100% de réussite, alors qu'ils ne présentaient pas tout le monde. Ça puait le fric, la drogue, la prétention, la compétitivité et tout ce qui va avec. C'était les mêmes gamins qui se le jouaient "paroissiens-scout modèles" et qui faisaient les pires crasses par derrière (aux profs, aux élèves...). Je ne supportais pas non plus l'esprit de compétition destructeur qui régnait. (en gros, écrasez les autres pour être le meilleur)
- En tant que prof, j'ai atterri dans le privé "par hasard". Je voulais commencer comme vacataire mais seul le privé m'a appelé, j'ai donc passé ensuite le CAER. J'ai bossé dans toutes sortes de bahut privé, assez pour affirmer qu'il est impossible de faire la moindre généralité. J'ai connu les très bons lycées d'élites, avec des gamins super motivés, bosseurs. Zéro soucis de discipline. Le lycée est obligé de refuser des élèves et peut donc se permettre d'être ultra sélectif. En revanche, ambiance très hypocrite entre les enseignants. J'ai aussi connu le lycée privé "poubelle" (pour reprendre une expression populaire), le truc où on se retrouve avec les élèves les pires du quartier, ceux qui ont été virés de tous les établissements et que l'on est obligés d'accepter tout le monde, sinon on ferme des classes et les profs perdent des heures. Après, pour ce qui est du fait religieux, la plupart des établissements que j'ai connu avaient une pratique ultra modérée (les élèves avaient possibilité d'assister à des cours de caté mais rien d'encombrant ou de gênant). J'en ai connu un seul où la religion était un poids insupportable, avec propagande anti IVG, messe quasi obligatoire, intrusion dans les programmes... Là je suis dans établissement privé de centre ville de type "difficile", les bons élèves du quartier vont dans le public. On a des gamins plutôt pénible, une équipe de direction peu compétente, mais des supers collègues.
Mon compagnon enseigne dans le public, un très bon lycée, et quand on se raconte nos soucis de boulot, il me répète souvent "tu ne verrais jamais ça dans le public!!!".
Bref, si je peux en conclure un truc, privé ou public, tout dépend de la culture qu'instaure l'équipe de direction.
- J'y ai été élève (à mon grand regret, dans un truc élitiste), et j'ai vraiment détesté sur tous les plans. Je ne supportais pas la mentalité ambiante. Ils se vantaient d'avoir 100% de réussite, alors qu'ils ne présentaient pas tout le monde. Ça puait le fric, la drogue, la prétention, la compétitivité et tout ce qui va avec. C'était les mêmes gamins qui se le jouaient "paroissiens-scout modèles" et qui faisaient les pires crasses par derrière (aux profs, aux élèves...). Je ne supportais pas non plus l'esprit de compétition destructeur qui régnait. (en gros, écrasez les autres pour être le meilleur)
- En tant que prof, j'ai atterri dans le privé "par hasard". Je voulais commencer comme vacataire mais seul le privé m'a appelé, j'ai donc passé ensuite le CAER. J'ai bossé dans toutes sortes de bahut privé, assez pour affirmer qu'il est impossible de faire la moindre généralité. J'ai connu les très bons lycées d'élites, avec des gamins super motivés, bosseurs. Zéro soucis de discipline. Le lycée est obligé de refuser des élèves et peut donc se permettre d'être ultra sélectif. En revanche, ambiance très hypocrite entre les enseignants. J'ai aussi connu le lycée privé "poubelle" (pour reprendre une expression populaire), le truc où on se retrouve avec les élèves les pires du quartier, ceux qui ont été virés de tous les établissements et que l'on est obligés d'accepter tout le monde, sinon on ferme des classes et les profs perdent des heures. Après, pour ce qui est du fait religieux, la plupart des établissements que j'ai connu avaient une pratique ultra modérée (les élèves avaient possibilité d'assister à des cours de caté mais rien d'encombrant ou de gênant). J'en ai connu un seul où la religion était un poids insupportable, avec propagande anti IVG, messe quasi obligatoire, intrusion dans les programmes... Là je suis dans établissement privé de centre ville de type "difficile", les bons élèves du quartier vont dans le public. On a des gamins plutôt pénible, une équipe de direction peu compétente, mais des supers collègues.
Mon compagnon enseigne dans le public, un très bon lycée, et quand on se raconte nos soucis de boulot, il me répète souvent "tu ne verrais jamais ça dans le public!!!".
Bref, si je peux en conclure un truc, privé ou public, tout dépend de la culture qu'instaure l'équipe de direction.
- ProtonExpert
Non mais n'importe quoi LordSteven. Faut arrêter la moquette.
1) le concours du privé est aujourd'hui au contraire (en maths en tout cas) devenu plus sélectif que celui du public.
2) les élèves sont globalement d'un meilleur niveau uniquement lorsque l'établissement a une politique plutôt élitiste. C'est le cas à Paris pour un grand nombre d'établissements (Franklin, Stan, L'alsacienne, La roche, ...). Dans ces établissements, les familles sont souvent CSP++. Ce n'est pas le cas de tous les privés. Certains au contraire recrutent des élèves en difficultés (il y a même des filières ULIS dans le privé). On ne peut donc pas généraliser sur le niveau des élèves.
3) il y a des agrégés détachés dans le privé, des certifiés détachés, des certifiés du privé, des agrégés du privé ... je ne crois pas que le personnel enseignant puisse être considéré comme étant sous qualifié. Au passage, l'une des meilleures prépa de France, Ginette est ... privée.
1) le concours du privé est aujourd'hui au contraire (en maths en tout cas) devenu plus sélectif que celui du public.
2) les élèves sont globalement d'un meilleur niveau uniquement lorsque l'établissement a une politique plutôt élitiste. C'est le cas à Paris pour un grand nombre d'établissements (Franklin, Stan, L'alsacienne, La roche, ...). Dans ces établissements, les familles sont souvent CSP++. Ce n'est pas le cas de tous les privés. Certains au contraire recrutent des élèves en difficultés (il y a même des filières ULIS dans le privé). On ne peut donc pas généraliser sur le niveau des élèves.
3) il y a des agrégés détachés dans le privé, des certifiés détachés, des certifiés du privé, des agrégés du privé ... je ne crois pas que le personnel enseignant puisse être considéré comme étant sous qualifié. Au passage, l'une des meilleures prépa de France, Ginette est ... privée.
- sandGuide spirituel
J'ai une copine (tout à fait diplômée ) qui enseigne dans le privé, dans la même ville que moi. Nous n'avons pas les mêmes élèves, nous ne corrigeons pas les mêmes copies, nous ne faisons pas tout à fait le même métier. Je le dis sans animosité, c'est juste la réalité.
- maduNiveau 8
sand a écrit:J'ai une copine (tout à fait diplômée ) qui enseigne dans le privé, dans la même ville que moi. Nous n'avons pas les mêmes élèves, nous ne corrigeons pas les mêmes copies, nous ne faisons pas tout à fait le même métier. Je le dis sans animosité, c'est juste la réalité.
Une réalité, oui. Mais non généralisable, encore une fois. Les collègues du collège privé hyper sélectif, côté, friqué, culcul près de chez moi n'ont pas les mêmes élèves, ni les mêmes copies et ne font pas tout à fait le même métier que moi qui suis dans le privé aussi. J'imagine qu'on peut continuer comme ça des heures...
- scot69Modérateur
Mon copain enseigne dans un très bon lycée public, les élèves se prennent des retenues pour travail non fait, DM non rendu, manque de travail... chez moi, c'est pour insolence, menaces, intimidation, cris d'animaux en classe, violence verbale, insultes... en pourtant je suis dans le privé...
donc je suis totalement d'accord avec Madu, ce n'est certainement pas généralisable.
donc je suis totalement d'accord avec Madu, ce n'est certainement pas généralisable.
- alanneFidèle du forum
"Philomène87 :Je vois qu'il y a quand même toujours autant de fantasmes sur le privé. Une fois, sur ce même forum, j'avais même lu que le concours ne garantissait rien, que c'étaient les cde qui choisissaient, et qu'ils pouvaient prendre un contractuel à la place d'un titulaire.
Les profs du privé, titulaires de leur poste et qui acceptent 7 HSA comme évoqué plus haut, excusez-moi, c'est qu'ils le veulent bien. Pour les mêmes raisons lues sur néo de la part d'autres collègues : le fric, au détriment de la qualité des cours.
Cette année , je suis dans le public et PLUSIEURS collègues acceptent 7 HSA !
Les profs du privé, titulaires de leur poste et qui acceptent 7 HSA comme évoqué plus haut, excusez-moi, c'est qu'ils le veulent bien. Pour les mêmes raisons lues sur néo de la part d'autres collègues : le fric, au détriment de la qualité des cours.
Cette année , je suis dans le public et PLUSIEURS collègues acceptent 7 HSA !
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Wait and see
- Thalia de GMédiateur
Alanne, peux-tu éditer et rectifier les balises de citation ? Merci d'avance.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- azertine13Niveau 5
Alors, dans le privé il y des établissements différents avec une finalité différente.
Il y a des établissements plutôt destinés à former une "élite" ( ce qui n'empêche pas d'avoir nos quelques cas par classe...) et des établissements destinés à tendre la main à des élèves en difficulté. Ce qui est valable pour un établissement donné n'est donc pas valable pour tout les établissements.
Dans le privé il y a une dimension "corporatiste" plus forte je trouve. Personnellement, je ne souhaite pas du tout aller vers le public.
Il y a des établissements plutôt destinés à former une "élite" ( ce qui n'empêche pas d'avoir nos quelques cas par classe...) et des établissements destinés à tendre la main à des élèves en difficulté. Ce qui est valable pour un établissement donné n'est donc pas valable pour tout les établissements.
Dans le privé il y a une dimension "corporatiste" plus forte je trouve. Personnellement, je ne souhaite pas du tout aller vers le public.
- Petit poisNiveau 9
- Frais de scolarité dans mon bahut "privé super-huppé" qui, comme tout le monde le sait, sélectionne ses élèves par le fric : de 26 à 36 E par mois de la Sixième à la Terminale. Repas à la cantine : 5.40 E ou 4.30 pour la cafétéria ou 1.10 E pour avoir chaque jour sa gamelle gardée au chaud, au bain-marie ... Les lycéens disposent de salles de restauration libres, équipées de micro-onde (Je vous rassure, ils ne fonctionnent pas avec un monnayeur !).
- Le service de bus dessert aussi l'établissement public voisin et les tarifs sont les mêmes.
- Il n'y a plus de religieux dans l'établissement depuis des années. La participation au catéchisme se fait sur volontariat, en dehors des heures de cours et nous accueillons de nombreux élèves (et de profs) de différentes confessions. Je n'ai jamais caché mes positions sur la religion catholique et cela ne m'a jamais été reproché.
- Peu de profs n'ont pas le Cafep (Trois ou quatre sur une soixantaine). Certains sont agrégés ( Voire plus !).
- Les opinions de chacun sont respectées. Je ne subis pas quelque pression que ce soit pour mes engagements syndicaux, politiques ou autres ... Si c'était le cas, le code du travail s'applique ici comme ailleurs !
- Pour ce qui est de la gestion de l'établissement, j'ai connu plusieurs directions : certaines ont été très efficaces, d'autres moins bonnes. Mais je n'ose imaginer que la rubrique "J'hallucine (Boulot)" de ce forum n'est alimentée que par des profs du privé ...
Ce n'est pas le Paradis (Mon Dieu ! je suis sans le savoir sous influence !!!), mais ce n'est pas non plus le goulag
Je ne considère pas que Henri IV soit le modèle du lycée public français. Merci de ne pas croire que tous les établissements privés ressemblent à ceux auxquelsvous certains semblent faire référence !
- Le service de bus dessert aussi l'établissement public voisin et les tarifs sont les mêmes.
- Il n'y a plus de religieux dans l'établissement depuis des années. La participation au catéchisme se fait sur volontariat, en dehors des heures de cours et nous accueillons de nombreux élèves (et de profs) de différentes confessions. Je n'ai jamais caché mes positions sur la religion catholique et cela ne m'a jamais été reproché.
- Peu de profs n'ont pas le Cafep (Trois ou quatre sur une soixantaine). Certains sont agrégés ( Voire plus !).
- Les opinions de chacun sont respectées. Je ne subis pas quelque pression que ce soit pour mes engagements syndicaux, politiques ou autres ... Si c'était le cas, le code du travail s'applique ici comme ailleurs !
- Pour ce qui est de la gestion de l'établissement, j'ai connu plusieurs directions : certaines ont été très efficaces, d'autres moins bonnes. Mais je n'ose imaginer que la rubrique "J'hallucine (Boulot)" de ce forum n'est alimentée que par des profs du privé ...
Ce n'est pas le Paradis (Mon Dieu ! je suis sans le savoir sous influence !!!), mais ce n'est pas non plus le goulag
Je ne considère pas que Henri IV soit le modèle du lycée public français. Merci de ne pas croire que tous les établissements privés ressemblent à ceux auxquels
- [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ?
- Jeunes professeurs d'histoire-géographie : l'E.N. vous offre un mois de formation en Allemagne.
- Conditions déligibilité au concours interne dans l'enseignement privé svp?
- Statut de l'enseignant dans le privé et conditions
- Passer du public au privé... sous conditions
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