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- bernardoFidèle du forum
C'est peut-être aussi une question de désir de travailler : par exemple, je suis persuadé qu'un instituteur qui donnerait une rédaction par semaine à ses élèves, et la corrigerait, aurait des résultats assez rapidement. Mais, évidemment, cela demande un certain travail de correction. Surtout si on ajoute à cela : la dictée hebdomadaire, le tableau de conjugaison à réciter par coeur par écrit, la leçon de grammaire (à réciter par coeur par écrit), bref, tout ce que je fais avec mes élèves de 6e parce que, pour une grande majorité, ils n'ont pas bénéficié d'un enseignement de français digne de ce nom à l'école primaire.
Je dis ça parce qu'au départ je m'étonnais que mes élèves me disent qu'ils n'avaient jamais fait de rédaction avant leur entrée en sixième. Cette année, j'ai dans une de mes deux classes de 6e le fils d'un collègue qui m'assure que c'est vrai : son fils a fait une rédaction pour la première fois de sa vie avec moi.
Bien sûr, j'évite de parler de mes élèves de 5e qui arrivent après une sixième en ayant fait ... une rédaction dans leur année de sixième.
Bref : quand les professeurs ne veulent plus travailler (corriger des rédactions c'est ce qui est le plus long dans le métier d'instituteur et de professeur de français), le niveau des élèves ne s'améliore pas.
Je dis ça parce qu'au départ je m'étonnais que mes élèves me disent qu'ils n'avaient jamais fait de rédaction avant leur entrée en sixième. Cette année, j'ai dans une de mes deux classes de 6e le fils d'un collègue qui m'assure que c'est vrai : son fils a fait une rédaction pour la première fois de sa vie avec moi.
Bien sûr, j'évite de parler de mes élèves de 5e qui arrivent après une sixième en ayant fait ... une rédaction dans leur année de sixième.
Bref : quand les professeurs ne veulent plus travailler (corriger des rédactions c'est ce qui est le plus long dans le métier d'instituteur et de professeur de français), le niveau des élèves ne s'améliore pas.
- RendashBon génie
Quels feignants, ces collègues du premier degré, franchement
Heureusement que tu es là pour remonter le niveau.
Heureusement que tu es là pour remonter le niveau.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- DesolationRowEmpereur
Ils sont surtout un peu débiles : il ne leur est même pas venu à l'idée de faire travailler leurs élèves une fois par semaine - alors que je suis persuadé qu'ainsi, ils auraient des résultats assez rapidement.
- bernardoFidèle du forum
Disons que le "désenchantement" (que j'appelle paresse) n'est pas le fait seulement des professeurs des écoles débutants. Si on veut que les élèves travaillent il faut soi-même beaucoup travailler, beaucoup corriger.
Je pense que je travaille beaucoup en effet, mais le sujet de ce fil n'est pas moi. On passe beaucoup de temps à en perdre, alors que corriger une rédaction (par exemple), ce n'est pas du temps perdu, c'est très efficace pour faire progresser des élèves.
Je pense que je travaille beaucoup en effet, mais le sujet de ce fil n'est pas moi. On passe beaucoup de temps à en perdre, alors que corriger une rédaction (par exemple), ce n'est pas du temps perdu, c'est très efficace pour faire progresser des élèves.
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- Une passanteEsprit éclairé
bernardo a écrit:Disons que le "désenchantement" (que j'appelle paresse) n'est pas le fait seulement des professeurs des écoles débutants. Si on veut que les élèves travaillent il faut soi-même beaucoup travailler, beaucoup corriger.
Je pense que je travaille beaucoup en effet, mais le sujet de ce fil n'est pas moi. On passe beaucoup de temps à en perdre, alors que corriger une rédaction (par exemple), ce n'est pas du temps perdu, c'est très efficace pour faire progresser des élèves.
Je ne pense pas que les PE puissent être qualifiés de paresseux, ils ont déjà beaucoup à faire, et si les programmes leurs permettaient de se consacrer davantage au travail de la langue, ils auraient déjà plus de temps pour le faire !
Le problème, me semble-t-il (je ne suis pas PE et je ne vois que le travail de ceux de mes enfants), c'est que, comme pour nous dans le secondaire, leur charge de travail a augmenté, ils ont beaucoup (trop) de disciplines à enseigner et leurs journées ne sont pas plus extensibles que les nôtres.
Je pense également que le nombre de classes / d'élèves par classe joue sur le temps de corrections.
Avec quatre ou cinq classes à 30 élèves, on corrige forcément moins qu'avec trois ou quatre classes à 20.
- LenagcnNiveau 10
En regard, j'ai la prof de français de Fiston qui m'a regardée genre :shock: , et dit: "ah bon, ils font des rédactions, en primaire?" lorsque j'ai indiqué que le zozo avait un bon gros blocage dessus.
1) on ne vous l'a jamais faite, celle du "mé on n'a jamais fait ça l'an dernier"? C'est... étonnant.
2) Pendant très longtemps on faisait de la "production d'écrit" en primaire. Pour peu que l'intitulé du collègue n'ait pas évolué...
3) Pas de bol, si vous avez des élèves d'un collègue tranquille... en tout cas un peu trop à votre goût.
Mais la liaison cm2-6ème est là pour se parler, pour coordonner, pour ... passer certains messages.
Un créneau de rédac par semaine (1er et 2ème jet) , et je ne suis pas "la pire".
Une dictée par semaine + sa correction + la préparation de la suivante.
La conjugaison "à cracher-merci" + utiliser en situation avec "qui est ce qui .... " -> le sujet -> accord sujet-verbe
MAIS aussi
les tables à cracher
les problèmes, les calculs, les manipulations de numération
les tracés géométriques
TOUTES les leçons copiées à vérifier
28 à 30 élèves, comme tout le monde avant le lycée.
Oui, heureusement qu'il y a des personnes qui glandent gentiment en CM2.
Mes collègues de CM2 apprécieront.
J'ai quitté le niveau après près de 10 ans. J'ai une heure de moins de corrections, chaque jour, avec des CM1 (... en début d'année; à la fin, ils sont presque en CM2, et "produisent" plus, forcément).
1) on ne vous l'a jamais faite, celle du "mé on n'a jamais fait ça l'an dernier"? C'est... étonnant.
2) Pendant très longtemps on faisait de la "production d'écrit" en primaire. Pour peu que l'intitulé du collègue n'ait pas évolué...
3) Pas de bol, si vous avez des élèves d'un collègue tranquille... en tout cas un peu trop à votre goût.
Mais la liaison cm2-6ème est là pour se parler, pour coordonner, pour ... passer certains messages.
Un créneau de rédac par semaine (1er et 2ème jet) , et je ne suis pas "la pire".
Une dictée par semaine + sa correction + la préparation de la suivante.
La conjugaison "à cracher-merci" + utiliser en situation avec "qui est ce qui .... " -> le sujet -> accord sujet-verbe
MAIS aussi
les tables à cracher
les problèmes, les calculs, les manipulations de numération
les tracés géométriques
TOUTES les leçons copiées à vérifier
28 à 30 élèves, comme tout le monde avant le lycée.
Oui, heureusement qu'il y a des personnes qui glandent gentiment en CM2.
Mes collègues de CM2 apprécieront.
J'ai quitté le niveau après près de 10 ans. J'ai une heure de moins de corrections, chaque jour, avec des CM1 (... en début d'année; à la fin, ils sont presque en CM2, et "produisent" plus, forcément).
- archebocEsprit éclairé
Miettes a écrit:Dans mon académie, j'ai déjà eu vent de plusieurs démissions de PES ; par contre, nous nous focalisons au contraire trop, au départ, sur les élèves les plus en difficulté (c'est ce qui ressorte de nombreuses conversations avec d'autres stagiaires et avec les tuteurs), je suis donc étonnée par l'assertion de l'article.
Au départ, c'est ce que dit l'article, mais qu'ensuite, les enseignants réoriente leurs efforts vers les élèves qui répondent favorablement aux incitations.
amethyste a écrit:Je veux bien m'occuper des élèves motivés, bons ou pas. Par contre, cette année, j'ai flanqué au fond de la salle certains élèves qui ne travaillent dans aucune matière depuis leur entrée au collège. Je ne gâche plus les places auprès Du Maître
Dans le collège de mes globules, les pénibles se sont mis au premier rang pour emmerder un prof. L'enfer pour les autres et pour l'enseignant.
- YazilikayaNeoprof expérimenté
bernardo a écrit:Disons que le "désenchantement" (que j'appelle paresse) n'est pas le fait seulement des professeurs des écoles débutants. Si on veut que les élèves travaillent il faut soi-même beaucoup travailler, beaucoup corriger.
Je pense que je travaille beaucoup en effet, mais le sujet de ce fil n'est pas moi. On passe beaucoup de temps à en perdre, alors que corriger une rédaction (par exemple), ce n'est pas du temps perdu, c'est très efficace pour faire progresser des élèves.
Si même les collègues du secondaire se mettent à nous traiter de feignants, on n'est pas sorti des ronces.
- MattlecNiveau 6
Lizdarcy a écrit:Ce n'est pas si simple. J'ai de vrais cas sociaux qui sont loin d'être sots. J'ai du mal à me dire que comme ils sont branleurs, je les abandonne à leur sort pourri. D'un autre côté je commence à en avoir assez et supporte de plus en plus mal l'ennui des bons élèves. Je ne sais pas me dédoubler !
Au début, je les secoue, je viens les chercher. Si après quelques semaines/mois rien ne change, je laisse tomber.
Et aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, ça fonctionne car en général une bonne partie se met (plus ou moins) au boulot.
Je refuse de sacrifier des élèves motivés pour m'acharner sur des élèves qui n'en ont rien à battre.
Et, très honnêtement, pour côtoyer plusieurs PE, j'ai l'impression qu'ils bossent souvent plus que nous. Les taxer de paresseux me semble vraiment excessif.
Avec la multiplication des matières à enseigner, la dilution des fondamentaux, les horaires qui tendent à régresser, comment veux-tu pouvoir approfondir le travail de rédaction, pour reprendre l'exemple cité supra, de manière satisfaisante ?
Ou alors, en supprimant loisirs et vie de famille ?
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"La culture burgonde ? Je savais même pas qu’y en avait une… Non, moi je voulais faire grec moderne, mais y avait plus de place. Il restait que burgonde ou anglais. Aaaaanglais ! Mais c’est encore moins répandu."
- Docteur OXGrand sage
bernardo a écrit:C'est peut-être aussi une question de désir de travailler : par exemple, je suis persuadé qu'un instituteur qui donnerait une rédaction par semaine à ses élèves, et la corrigerait, aurait des résultats assez rapidement. Mais, évidemment, cela demande un certain travail de correction. Surtout si on ajoute à cela : la dictée hebdomadaire, le tableau de conjugaison à réciter par coeur par écrit, la leçon de grammaire (à réciter par coeur par écrit), bref, tout ce que je fais avec mes élèves de 6e parce que, pour une grande majorité, ils n'ont pas bénéficié d'un enseignement de français digne de ce nom à l'école primaire.
Je dis ça parce qu'au départ je m'étonnais que mes élèves me disent qu'ils n'avaient jamais fait de rédaction avant leur entrée en sixième. Cette année, j'ai dans une de mes deux classes de 6e le fils d'un collègue qui m'assure que c'est vrai : son fils a fait une rédaction pour la première fois de sa vie avec moi.
Bien sûr, j'évite de parler de mes élèves de 5e qui arrivent après une sixième en ayant fait ... une rédaction dans leur année de sixième.
Bref : quand les professeurs ne veulent plus travailler (corriger des rédactions c'est ce qui est le plus long dans le métier d'instituteur et de professeur de français), le niveau des élèves ne s'améliore pas.
Euh... mon épouse, PE en CP, bosse beaucoup plus que moi. C'est cahier sur cahier, préparations, évals , rdv parents, réunions à la con, sorties imposées qui s'enchaînent à un rythme effrayant. Avec en + sur le dos les commissaires pédagogiques et les inspecteurs.
Non, mais stop là.
- bernardoFidèle du forum
Bon, je reformule sous forme d'un message adressé directement aux jeunes collègues "désenchantés" :
Chers collègues du primaire,
Il paraît que vous êtes sujet au désenchantement ?
Je connais un bon remède à votre mélancolie : oubliez la "bienveillance". Le seul bien qu'on peut donner aux élèves c'est de leur apprendre des choses.
Pour l'enseignement du français, donnez la priorité à l'essentiel : l'enseignement de la langue (grammaire, conjugaison, orthographe), la lecture de romans classiques (écrits au passé simple et non au présent) et, exercice roi, dans lequel tout ce qu'on apprend en français peut être "réinvesti", la rédaction (ou exercice d'expression écrite). Une dictée par semaine plus (dès le CM1) une rédaction toutes les deux (ou trois) semaines me semble un bon rythme.
Bien sûr, il s'agit d'écrire un récit complet, à la troisième personne, et surtout pas au présent. Le temps de base de la narration peut d'abord être le passé composé, mais le passé simple s'imposera très vite de lui-même dès qu'il s'agira d'écrire des contes (leur lire à voix haute beaucoup de contes, au moins une fois par semaine, en particulier les contes recueillis par les Grimm, folio classique, préface de Marthe Robert, et, bien sûr, les contes de Perrault).
Voilà, si vous le faites (cela demande un gros travail de correction, mais si c'est une priorité, il y a d'autres choses, moins utiles, que vous ne ferez pas, ce qui compte c'est ce qui est bon pour les élèves et non ce qui fait plaisir à l'inspecteur), vous verrez très vite vos élèves progresser et prendre goût à l'écriture. Alors vous retrouverez vous-mêmes, j'en suis certain, le plaisir d'instruire qui vous a fait choisir notre beau métier.
Avec tous mes encouragements et mon amitié,
Un professeur de français au collège
P.S. : Pour la lecture, lisez beaucoup à voix haute, mais uniquement des romans au style impeccable, surtout pas de la "littérature de jeunesse" écrite au présent, à la première personne, avec un début "in medias res", qui corrompt le goût (il y a évidemment de la bonne littérature de jeunesse, mais c'est l'exception).
Chers collègues du primaire,
Il paraît que vous êtes sujet au désenchantement ?
Je connais un bon remède à votre mélancolie : oubliez la "bienveillance". Le seul bien qu'on peut donner aux élèves c'est de leur apprendre des choses.
Pour l'enseignement du français, donnez la priorité à l'essentiel : l'enseignement de la langue (grammaire, conjugaison, orthographe), la lecture de romans classiques (écrits au passé simple et non au présent) et, exercice roi, dans lequel tout ce qu'on apprend en français peut être "réinvesti", la rédaction (ou exercice d'expression écrite). Une dictée par semaine plus (dès le CM1) une rédaction toutes les deux (ou trois) semaines me semble un bon rythme.
Bien sûr, il s'agit d'écrire un récit complet, à la troisième personne, et surtout pas au présent. Le temps de base de la narration peut d'abord être le passé composé, mais le passé simple s'imposera très vite de lui-même dès qu'il s'agira d'écrire des contes (leur lire à voix haute beaucoup de contes, au moins une fois par semaine, en particulier les contes recueillis par les Grimm, folio classique, préface de Marthe Robert, et, bien sûr, les contes de Perrault).
Voilà, si vous le faites (cela demande un gros travail de correction, mais si c'est une priorité, il y a d'autres choses, moins utiles, que vous ne ferez pas, ce qui compte c'est ce qui est bon pour les élèves et non ce qui fait plaisir à l'inspecteur), vous verrez très vite vos élèves progresser et prendre goût à l'écriture. Alors vous retrouverez vous-mêmes, j'en suis certain, le plaisir d'instruire qui vous a fait choisir notre beau métier.
Avec tous mes encouragements et mon amitié,
Un professeur de français au collège
P.S. : Pour la lecture, lisez beaucoup à voix haute, mais uniquement des romans au style impeccable, surtout pas de la "littérature de jeunesse" écrite au présent, à la première personne, avec un début "in medias res", qui corrompt le goût (il y a évidemment de la bonne littérature de jeunesse, mais c'est l'exception).
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- archebocEsprit éclairé
bernardo a écrit:P.S. : Pour la lecture, lisez beaucoup à voix haute, mais uniquement des romans au style impeccable, surtout pas de la "littérature de jeunesse" écrite au présent, à la première personne, avec un début "in medias res", qui corrompt le goût (il y a évidemment de la bonne littérature de jeunesse, mais c'est l'exception).[/justify]
"C'est l'homme au mille tours, Muses, qu'il faut nous dire".
Je ne veux pas défendre la littérature de jeunesse, dont je pense qu'elle corrompt effectivement le goût, mais je ne vois pas en quoi la première personne ni le "in medias res" seraient propres à corrompre le goût.
- ElaïnaDevin
ysabel a écrit:Rabelais a écrit:C'est vrai ? Purée, je n'ose pas. C'est prévu, mais j'ai du mal à sauter le pas.Dr Raynal a écrit:Personnellement, je m'occupe davantage des élèves excellents et moyens qui veulent bosser que des fouteurs de m...
Et j'en suis très content.
Saute, saute !
Je travaille avec ceux qui veulent progresser et font des efforts, peu importe leur niveau de départ.
Les gros fainéants, branleurs et autres du même acabit, rien à battre.
Pareil ici, et je n'ai aucun scrupule à virer de ma classe les pénibles qui ne viennent que pour, au mieux, parler avec leur voisin, au pire, pour pourrir le cours
Je tends la main le premier trimestre, à partir du 2e, j'en ai plus rien à faire, et je prends au contraire un certain plaisir à leur rappeler que l'instruction est obligatoire jusqu'à 16 ans mais pas la scolarisation
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- bernardoFidèle du forum
archeboc a écrit:bernardo a écrit:P.S. : Pour la lecture, lisez beaucoup à voix haute, mais uniquement des romans au style impeccable, surtout pas de la "littérature de jeunesse" écrite au présent, à la première personne, avec un début "in medias res", qui corrompt le goût (il y a évidemment de la bonne littérature de jeunesse, mais c'est l'exception).[/justify]
"C'est l'homme au mille tours, Muses, qu'il faut nous dire".
Je ne veux pas défendre la littérature de jeunesse, dont je pense qu'elle corrompt effectivement le goût, mais je ne vois pas en quoi la première personne ni le "in medias res" seraient propres à corrompre le goût.
Je te réponds, même si ce n'est pas le sujet du fil : le début "in medias res", quand c'est La condition humaine, ou la première personne quand c'est Proust, ça devrait aller :-)
Je faisais allusion à la mode qui consiste, dans des ouvrages censés être écrits "pour" les enfants, à utiliser ce procédé, dans une narration donc non chronologique, à la première personne et au présent façon journal de bord (bref, c'est mal écrit, proche de l'oral, et ça ne permet pas de distinguer la langue écrite de la langue orale).
On pense peut-être que les enfants sont incapables de comprendre le passé simple donc on simplifie avec le présent. Mais ce faisant, on ne permet pas l'apprentissage du passé simple. Quant au présent, c'est un temps qui aplatit tout. On perd le relief que permet l'alternance imparfait / passé simple. C'est non seulement triste, c'est laid. Et ce qui est laid ne donne pas envie.
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- trompettemarineMonarque
Je reviens à l'article, mais - c'est peut-être ma paranoïa qui parle - je crois lire plusieurs fois qu'une des raisons du "désenchantement" (quel terme mal choisi, en passant : il n'y a rien derrière l'arc-en-ciel) a comme cause celui des autres collègues plus anciens.
Quelle idée se cache là-dessous ?
Peut-être que l'ouvrage en question traite aussi de la désillusion de ces derniers, de leur lassitude et de leur fatigue ? Ne l'ayant pas lu, je pose simplement la question.
L'article me paraît trop bref et trop vague.
Pour ceux qui auraient lu l'ouvrage des sociologues en question, dites-nous si cela vaut le coup de le lire ou bien si l'on retrouve les mêmes poncifs qui nous détruisent petit à petit ?
Quelle idée se cache là-dessous ?
Peut-être que l'ouvrage en question traite aussi de la désillusion de ces derniers, de leur lassitude et de leur fatigue ? Ne l'ayant pas lu, je pose simplement la question.
L'article me paraît trop bref et trop vague.
Pour ceux qui auraient lu l'ouvrage des sociologues en question, dites-nous si cela vaut le coup de le lire ou bien si l'on retrouve les mêmes poncifs qui nous détruisent petit à petit ?
- LenagcnNiveau 10
*La bande, PES ou pas PES, c'est le secteur de l'école qui veut ça. L'école-garderie, itou.
* Le CE2 est le niveau réputé (à tort ou à raison) comme le niveau où la casse est la moins dommageable. C'est souvent le "maillon faible" d'une équipe qui a ce niveau, consciemment ou non.
* Côté réunions, clairement, il y a de l'entre-soi: la collègue payée à 50% est privilégiée, qu'elle n'ait pas de km à faire en + de ses jours et/ou à faire garder ses propres enfants de façon exceptionnelle (ce qui reste galère), et son avis est absolument privilégié sur celui de la PES. Sur cette base, "bien sûr" un CR détaillé est fourni par l'équipe, ou par la 50% elle-même à sa binôme .
* les soucis avec PES génèrent du boulot pour la direction et le titulaire, car les parents les sollicitent genre "on y peut quelque chose" (c'est normal qu'ils le pensent, mais bon) ; c'est du vécu, c'est pénible.
* Il y a des équipes, humainement, ce sont des chi...tes.
Si elle s'en sent capable, la PES peut caser que si la binôme travaillait elle à temps plein, l'équipe n'aurait pas à subir une PES.
De la part d'une binôme à 50%
- qui revient sur ses jours off pour une bonne part des réunions
- qui a eu 2 PES dans les pattes, parce que c'est réellement du boulot en plus avant la rentrée et tout au long de l'année, ceci sans aucune reconnaissance de ce travail, voire même se le voir dénier (une croyait même que j'allais la compléter elle... c'est ce qu'elle avait compris merci l'espé)
- qui a eu 2 expériences malheureuses et douloureuses avec ces PES (pas de bol)
- qui n'a jamais dit aux parents que la binôme est une PES
- qui a tous les ans des PES dans l'école, rarement des cata (je n'ai vraiment pas eu de bol), souvent des filles vraiment bien, juste qu'elles débutent
* Le CE2 est le niveau réputé (à tort ou à raison) comme le niveau où la casse est la moins dommageable. C'est souvent le "maillon faible" d'une équipe qui a ce niveau, consciemment ou non.
* Côté réunions, clairement, il y a de l'entre-soi: la collègue payée à 50% est privilégiée, qu'elle n'ait pas de km à faire en + de ses jours et/ou à faire garder ses propres enfants de façon exceptionnelle (ce qui reste galère), et son avis est absolument privilégié sur celui de la PES. Sur cette base, "bien sûr" un CR détaillé est fourni par l'équipe, ou par la 50% elle-même à sa binôme .
* les soucis avec PES génèrent du boulot pour la direction et le titulaire, car les parents les sollicitent genre "on y peut quelque chose" (c'est normal qu'ils le pensent, mais bon) ; c'est du vécu, c'est pénible.
* Il y a des équipes, humainement, ce sont des chi...tes.
Si elle s'en sent capable, la PES peut caser que si la binôme travaillait elle à temps plein, l'équipe n'aurait pas à subir une PES.
De la part d'une binôme à 50%
- qui revient sur ses jours off pour une bonne part des réunions
- qui a eu 2 PES dans les pattes, parce que c'est réellement du boulot en plus avant la rentrée et tout au long de l'année, ceci sans aucune reconnaissance de ce travail, voire même se le voir dénier (une croyait même que j'allais la compléter elle... c'est ce qu'elle avait compris merci l'espé)
- qui a eu 2 expériences malheureuses et douloureuses avec ces PES (pas de bol)
- qui n'a jamais dit aux parents que la binôme est une PES
- qui a tous les ans des PES dans l'école, rarement des cata (je n'ai vraiment pas eu de bol), souvent des filles vraiment bien, juste qu'elles débutent
- Graisse-BoulonsNiveau 10
L'image de la profession joue beaucoup. La faiblesse des salaires est bien connue même si le français moyen se ferait arracher un bras plutôt que de l'admettre. Ce qui est bien "connu" également, c'est le sois disant peu de travail à fournir, les "avantages", ets...beaucoup de gens font donc un choix : "je ne vais pas être payé mais je vais avoir un boulo bien cool". Le premier contact avec la réalité est extrêmement violent. De tout ce que l'on attendait, il ne reste que la faiblesse du salaire...c'est encore plus vrai pour l'armée de quadra qui arrive dans les rangs des PE, sacrifiant 30 à 40% de leurs salaires précédent pour finir "tranquilles" jusqu'à la retraite ou reprenant du service après quelques années consacrées aux enfants...Macron et le nouveau gouvernement qui devaient "tout changer sans doctrine ni de droite ni de gauche" ne change rien du tout dans la société : il enfonce le clou des clichés libéraux et renforce l'idée selon laquelle les enseignants ne fichent rien et que les "zentrepreneurs" sont, eux, des demi-dieux vertueux (c'est quand qu'on parle du "black" qui fait tant de mal au fait?). ILS NE CHANGERONS RIEN DU TOUT de cette façon. Ils auraient mieux fait de se taire car ils sont en train de déprimer et de dégoutter l'ensemble de la fonction publique dont, les enseignants, surtout les jeunes, pleins d'espoirs. C'est le meilleur moyen de tuer dans l'oeuf toute envie de "mouiller la chemise" pour le boulo...tout le contraire de la l' "impulsion" promise...
- Marie-HenrietteNiveau 8
Lorsque je parle de rédaction aux élèves de 6e, ou d'expression écrite, peu importe le mot, la plupart n'ont aucune idée de ce dont il s'agit.
En même temps, je ne jette pas la pierre aux collègues de primaire, qui comme nous ont toujours plus de choses à gérer.
En même temps, je ne jette pas la pierre aux collègues de primaire, qui comme nous ont toujours plus de choses à gérer.
- alanneFidèle du forum
Chaque années des élèves indiquent qu'ils n'ont JAMAIS étudié l’indicatif présent , heureusement la collègue ne les croit pas !
_________________
Wait and see
- LenagcnNiveau 10
alanne a écrit:Chaque années des élèves indiquent qu'ils n'ont JAMAIS étudié l’indicatif présent , heureusement la collègue ne les croit pas !
- lectioleHabitué du forum
Jacq a écrit:
Et pour aller dans votre sens, nous pouvons prendre les exemples de parents dont les enfants s'en sortent mieux plus rapidement que les autres et qui ont l'impression que les instit, parce qu'ils doivent s'adapter au rythme des plus lents, s'occupent moins de leurs enfants. Si nous abordions en plus le sujet des enfants précoces, que dire ???
Cette année, ma fille, précoce, en CE2, recommençait à se plaindre qu'elle s'ennuie. Mais suite à la réunion... ça va, elle n'est pas la seule : presque tous les élèves de sa classe s'ennuient.
Ce n'est pas la faute des enseignants.
Le programme de CE2 semble, depuis la réforme... beaucoup moins intéressant. Depuis la rentrée, les élèves font des révisions. Pas de géographie, pas d'histoire. Mais ça m'a l'air d'être comme ça pour tous les élèves, dans toutes les écoles, un programme de CE1 bis permettant aux élèves qui n'ont pas acquis les compétences de fin de CE1 de les acquérir avant la fin du cycle. Comme les enseignants doivent faire acquérir les compétences, ils s'occupent moins des élèves qui les ont acquises... et en fin de CE2, une partie plus ou moins importante de la classe s'est ennuyée pendant une année en attendant les autres.
- lectioleHabitué du forum
Lenagcn a écrit:*La bande, PES ou pas PES, c'est le secteur de l'école qui veut ça. L'école-garderie, itou.
* Le CE2 est le niveau réputé (à tort ou à raison) comme le niveau où la casse est la moins dommageable. C'est souvent le "maillon faible" d'une équipe qui a ce niveau, consciemment ou non.
Ah ben voilà...
C'est le niveau où les bons élèves s'ennuient.
- bernardoFidèle du forum
Marie-Henriette a écrit:Lorsque je parle de rédaction aux élèves de 6e, ou d'expression écrite, peu importe le mot, la plupart n'ont aucune idée de ce dont il s'agit.
En même temps, je ne jette pas la pierre aux collègues de primaire, qui comme nous ont toujours plus de choses à gérer.
Tu es plus "bienveillante" que moi. Moi, je leur jette la pierre, à moins que ce ne soit un pavé dans la mare.
Il est scandaleux que des élèves arrivent en 6e sans avoir déjà rédigé plusieurs fois des récits complets au passé et à la 3e personne.
C'est pour cela que je ne vais plus aux réunions "de liaison" 6e-CM2 : si c'est pour dire ça, ça risque de ne pas faire avancer beaucoup les choses (enfin, je crois).
Quant à ceux qui lèvent le bouclier en disant : quoi ? on traite les collègues de feignants ? je connais / je suis moi-même un instituteur qui se tue à la tâche / donne une rédaction par semaine, etc. je leur réponds que cela fait très longtemps que j'observe ce phénomène : les élèves font de moins en moins de rédactions en CM1 et CM2 (pour toutes les raisons qu'on veut, ce n'est pas mon problème, par contre cela devient celui des élèves qui ne travaillent pas assez l'écrit) et c'est scandaleux. Heureusement, ce n'est finalement que du temps perdu. On le fait en 6e ... sauf les collègues qui ne le font pas non plus (j'en connais beaucoup) ... et là encore : c'est scandaleux. Et là encore, je ne me vois pas dire à mes collègues : tes élèves n'ont fait qu'une rédaction l'année dernière, c'est scandaleux.
Je manque de courage, en somme, je n'ai pas assez de vertu pour dire la vérité (sauf ici où cela peut ne concerner personne ...)
Et une partie de la vérité c'est qu'il faut (aussi) du courage pour corriger des rédactions : devant l'ampleur de la nullité des élèves (qui vivent dans une civilisation de l'image et de la "communication", qui méprise de plus en plus ouvertement l'écrit) on se décourage vite en effet, et on préfère, plutôt que de passer 20 minutes parfois sur une copie à tout corriger, laisser tomber en se disant : il n'y a rien à faire. Mais cet abandon est une erreur. Car quand on prend le taureau par les cornes et qu'on arrive à la 4e, 5e rédaction de l'année, on s'aperçoit que les élèves ont déjà beaucoup progressé, et on passe moins de temps sur chaque copie :-)
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- lectioleHabitué du forum
Ben quand je vois ce que ma fille fait en début de CE2 (des lignes de "t", de "tu"... des additions du type 9+5 et des récitations), je me dis que les professeurs de CM1 et de CM2 doivent avoir énormément de choses à voir en seulement 2 ans.
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- lectioleHabitué du forum
En histoire/géographie, c'est consternant :
http://eduscol.education.fr/pid34155/questionner-le-monde.html
http://eduscol.education.fr/cid100805/questionner-l-espace-et-le-temps.html :|
http://eduscol.education.fr/pid34155/questionner-le-monde.html
http://eduscol.education.fr/cid100805/questionner-l-espace-et-le-temps.html :|
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- RabelaisVénérable
@Lectiole, ça dépend des écoles, non ?
Non, moi, ce que je déplore , c'est la pression mise sur les PE pour qu'ils ne travaillent surtout pas à l'ancienne.
Les plus aguerris ou les jeunes les plus combatifs s'en sortent mieux parce qu'ils sont rôdés au niveau des inspections et appliquent ce que le bon sens leur dicte , les bases en rédaction comprises.
Pour les autres hélas, s'ils se permettent de ne pas aligner le niveau d'ensemble à l'élève le plus faible, c'est le poussin jeté dans le broyeur, tout l'organisme pedago lui tombe sur le dos.
@ Améthyste , Elaina, j'ai mis les pénibles au fond . Je souffle. Demain, ils auront leur parcours differ'cié comme on dit.
Non, moi, ce que je déplore , c'est la pression mise sur les PE pour qu'ils ne travaillent surtout pas à l'ancienne.
Les plus aguerris ou les jeunes les plus combatifs s'en sortent mieux parce qu'ils sont rôdés au niveau des inspections et appliquent ce que le bon sens leur dicte , les bases en rédaction comprises.
Pour les autres hélas, s'ils se permettent de ne pas aligner le niveau d'ensemble à l'élève le plus faible, c'est le poussin jeté dans le broyeur, tout l'organisme pedago lui tombe sur le dos.
@ Améthyste , Elaina, j'ai mis les pénibles au fond . Je souffle. Demain, ils auront leur parcours differ'cié comme on dit.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
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